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Des femmes massacrées par des SS près de Toulouse?

Un document relance l'enquête sur le "bois maudit"

À Castelmaurou, près de Toulouse, la découverte d’un document amène un groupe des passionnés d'histoire à relancer une enquête sordide qui n’écarte pas le massacre de femmes par les SS. Ces derniers avaient assassiné quinze résistants au même endroit.

Et si le bois de la Reulle, au nord de Toulouse, avait été plus que le théâtre de l’assassinat par les nazis de quinze résistants? La division Das Reich, sentant la défaite se rapprocher et multipliant à la hâte les exécutions arbitraires, aurait-elle, dans ce même bois, commis des actes plus barbares encore?

Autant de questions, si elles trouvent réponses, pourraient peut-être révéler une autre tragédie, elle aussi particulièrement sordide…

Cette nouvelle enquête, c’est le Groupe de Recherches des fusillés du Bois de La Reulle qui a décidé de l’ouvrir. Ou plus exactement, de la relancer. Ces femmes et ces hommes passionnés d’histoire ont déjà réussi l’exploit de révéler les identités de quatre résistants inconnus, lâchement tués par les hommes du lieutenant Anton Philipp, le 27 juin 1944, dans ce bois à cheval sur les communes de Castelmaurou et Gragnague.

Ce travail a duré près de vingt ans. Il se poursuit avec l’espoir de donner un nom au cinquième et dernier mystérieux résistant dont les ossements sont toujours dans le caveau municipal.

Mais en déroulant cette pelote emmêlée, une autre histoire a refait surface que le groupe, sous la direction de son président René Durand, espère dénouer. Selon eux, " un ou plusieurs corps de femmes auraient également été enterrés dans ce bois ".

Un article relance l'enquête

Occulté par la première enquête, cet affreux scénario est de nouveau étudié depuis la découverte récente d’un vieil article de presse faisant état d’un corps féminin. " Cela nous invite à reprendre ces recherches commencées il y a très longtemps, puis mises entre parenthèses ", explique Louis Gibert. Ce membre du groupe s’intéresse à ce sujet depuis des années. Il espère reconstituer le puzzle, quel qu’en soit le résultat: "le premier indice est la présence d’une chaussure de femme sur le site, peu après l’exécution. Il a été renforcé par le récit de Jaime Soldevila, compagnon de captivité des résistants fusillés.

Lui a réussi à s’échapper. Son témoignage fait état d’un deuxième camion, arrivé en fin de journée, dans lequel il y avait des femmes. Ce véhicule aurait attiré l’attention des Allemands lui permettant de s’enfuir", explique Louis Gibert avant de poursuivre: "Dans le village, plusieurs témoignages évoquent également le lieutenant SS et ses soldats se vantant d’avoir tué vingt-quatre personnes. Il y a de fortes chances qu’il y ait plus de corps dans ce bois, dont des femmes… ", assure-t-il.

Un appel pour enrichir le dossier

Fouiller à l’aveuglette les quatorze hectares privés où la nature a poussé reste cependant complexe. Une opération militaire, menée il y a neuf ans sous les yeux du procureur Michel Valet, n’avait rien donné. De son côté, Louis Gibert a déjà fait appel à des radiesthésistes, des médiums et une voyante. Presque tous ont relevé des " présences " aux mêmes endroits du bois. Ces points épars ont été placés sur une carte laissant perplexe le groupe de recherche qui n’écarte aucune hypothèse, même les plus terribles : "Les SS auraient peut-être fait venir ces femmes pour en abuser… "

Si tel est le cas, ont-elles ensuite été tuées? Ont-elles pu repartir? Le groupe de ces limiers de L’Histoire veut aujourd’hui des réponses. Mais il ne pourra les obtenir que si de nouveaux éléments, de nouveaux témoignages, des écrits et des photos inédits enrichissent le dossier. Le bois maudit n’a peut-être pas encore révélé tous ses mystères.

Un kit de recherche d'ADN

Le Groupe de Recherche continue à enquêter sur l’identité du 5e résistant inconnu. Il compte pour cela sur l’achat d’un kit fabriqué aux USA, permettant à la fois de prélever l’ADN et d’ouvrir de nouvelles portes. Des aides ont déjà permis de recueillir des fonds, mais elles restent insuffisantes.

Pour aider à l’achat du kit : 06 17 59 84 38 ou

www.les-fusilles-du-bois-de-la-reulle.fr

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