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gastronomique

  • Toujours des histoires de cassoulet.

    Ce matin, j'ai reçu un appel d'une journaliste de la 2: elle me demandait si je pouvais participer à une émission qui consiste à proposer à des familles de manger sainement en cuisinant elle-même des bons produits cherchés chez les producteurs directement et d'apprendre à s'impliquer dans la préservation de l'environnement.

    Petite erreur de casting: ce n'est pas à une vieille de mon genre que l'on apprend la bonne cuisine (faite avec des produits frais) d'une part, ni même la diététique et la bonne façon de recycler ses déchets.

    Comme je suis une bonne blagueuse, j'ai parlé de beaucoup de choses et je ne sais pas comment  je lui ai dit que le meilleur cassoulet à Toulouse se trouvait, il y a trois ans,  au restaurant La Régalade, fermé depuis pour cause de retraite.

    Elle me dit: ha, non, le meilleur cassoulet est celui de Castelnaudary, j'y suis née. Comme elle ne possédait pas l'accent de l'Aude, je lui ai demandé d'où elle appelait, de Toulouse dit-elle. Je lui ai alors indiqué que le meilleur cassoulet n'avait pas de provenance, que le meilleur cassoulet est fait par les femmes de l'Aude comme ma grand-mère, née à Carcassonne et ma mère à Castelnaudary alors que moi, je suis née à Toulouse. Comme elle avait la prétention, puisque de Castel, de connaître la bonne recette, je lui ai posé deux ou trois colles... et j'ai gagné, of course.

    Par exemple, je lui ai expliqué que jamais dans la recette des femmes, on ne met de la chapelure. Elle ne le savait pas: mon papa en met. Ah bon! Un de la ville de Cassoulet, Dieu le père, qui met de la chapelure? Quelle hérésie, quelle honte!

    Je lui dit que le cassoulet a toujours été fait avec des haricots cocos blancs; il s'agit d'un haricot que l'on cultivait ici, dans le coin. Ce haricot a la fâcheuse manie de se désagréger en purée une fois bien cuit. Et c'est cela qui épaissit la sauce.

    Les cuisiniers qui se prennent pour des grandes toques et tous les toqués du même acabit ne savent même pas que le cassoulet ne se gratine pas. Ils sont, hélas, obligés de le faire car ils choisissent d'utiliser des haricots lingots qui ne se défont pas à la cuisson (ce qui présentent mieux qu'une certaine "bouillie" de haricots coco blanc). En utilisant des lingots, on a pu améliorer la présentation pour montrer au monde entier notre recette préférée et faire des photos présentables.

    Donc, si l'on vous présente un cassoulet avec chapelure, ricanez sous le nez du crétin pompeux qui se pavane. (Essayez de dire cette phrase à haute voix, cela doit être amusant!); tous les imbéciles heureux qui se pavanent avec "leur recette" me font rire. Ils vont racontant: la tradition veut que l'on craque 7 fois la croûte du cassoulet. Nul.

    J'en ai déjà parlé mainte et maintes fois. Quand on fait cuire plusieurs viandes différentes dans un bouillon, se forme une sorte d'écume. C'est elle qu'il faut "craquer". En fait, tout bêtement, on doit secouer le plat 7 fois au four; ce qui signifie que le cassoulet est un plat qui mijote, qui mijote, qui mijote, qui mijote, qui mijote, longtemps, très longtemps.

    Dans les campagnes, le travail des champs était dur sans les machines modernes. Les gens partait toute la journée aux champs, prenaient leur repas (dans une cabane s'il pleuvait) à midi, dans les champs. Et le soir, ils rentraient saoul de soleil et de fatigue et mettait les pieds sous la grande table familiale (dite parfois "monastère") où la ménine venaient leur servir le cassoulet.

    Car, une vieille femme qui ne va plus dans les champs faucher les foins où les blés, restait à demeure pour torcher les bébés et cuire la soupe. Il y avait de très grandes cheminées où l'on suspendait un énorme chaudron. Le feu était entretenu par la vieille femme qui versait dans le chaudron: une fois des haricots; une fois de la viande ou du confit selon besoin. Bien sûr, le cassoulet attachait au fond et même brûlait, cela faisait partie du "goût" du plat. Régulièrement, la marmite était récurée par une jeunesse et hop, la ménine reprenait son manège les jours suivants.

    Et alors, où elle est la chapelure dans cela? Nulle part. Le haricot coco se désagrégeait, il épaississait le bouillon; pourquoi mettre ces viandes à cuire si longtemps?

    ?

    ?

    Tout simplement parce qu'il n'y avait pas de dentiste avec fauteuil et instruments stérilisés!

    Les gens avaient des chicots de dents; donc, il leur fallait de la nourriture facile à déchirer...

    C'est tellement simple à comprendre!

    Dans le cassoulet toulousain, on rajoute de la tomate, juste une goûte. MAIS POURQUOI? Parce qu'en fin 19e, il y avait beaucoup de visiteurs anglais a Toulouse; ils dégustaient le cassoulet mais ne le trouvait pas si bon que cela. Hérésie! Pas bon notre cassoulet? Et ce sont les rosbifs qui font la fine bouche alors qu'ils mangent des haricots fluo? Un malin cuisinier toulousain à compris ce qu'il fallait faire: il a rajouté une petite boîte de tomate concentrée qui a donné une petite couleur au bouillon et, passez muscade, tout à coup, vl'à les anglais qui adorent notre plat gascon!

    Mais oui: Toulouse est à cheval sur les provinces Gasconne et Languedocienne. (C'est finit de critiquer? vous n'allez pas m'apprendre mon histoire de France locale tout de même!).

    Bien évidemment, tout à coup, des petits malins qui avaient déjà massacré le cassoulet à coup de chapelure sans même comprendre ce qu'ils faisaient se sont mis à nous bassiner la tête: mais vous n'y êtes pas, le haricot n'existe en France que depuis 1600 alors que des parchemins nous l'indiquent exister depuis bien longtemps avant. Ils se sont masturbés la cervelle et se sont dit: ben, avant, on mangeait des fèves dans le coin; et zou, v'là le cassoulet, le vrai de vrai que moi je suis le meilleur je le fais avec des fèves!

    Et moi, je regarde une émission sur Cuisine TV et je vois un abruti qui prépare un cassoulet réalisé avec des fèves fraîches: couleur vert fluo le cassoulet qu'il était.

    Et je vois se pavaner l'arrogant devant les caméras en nous présentant son invention miteuse.

    En voyant ce plat de viandes confites délicieuses gâtées par le vert printemps, je comprends aussitôt ce que je vous indique: les fèves, ben... on ne peut pas les garder fraîches longtemps. Et puis, autrefois, il n'y avait pas de réfrigérateur ni même de glacière dans les fermes gersoises, audoises, languedociennes. Les fèves sont mises à sécher et se gardent donc, comme les haricots... secs. On les appelle donc: févettes, ici, chez nous.

    Je n'ai pas encore eu l'occasion de goûter un cassoulet aux fèves (févettes) mais avec tout ce que je sais de son histoire, des févettes à la place du coco, suis pas contre. Mais, je n'en ferais pas: perso, trop réalisé de cassoulets aux cocos blancs. Déjà que l'on n'en trouve pas facilement des petits cocos blancs, alors des févettes...

    Mais, tout de même, puisque l'on s'imagine d'autres féculents, pourquoi n'a-t-on pas choisis les pois chiches? Ma marraine, d'origine espagnole, cuisinait ces pois chiches tellement bons que vous ne pouvez même pas le concevoir....

    La cuisine était l'affaire des femmes; les femmes aiment leurs enfants et leurs maris. La cuisine se fait avec amour. Beaucoup, beaucoup d'amour.  La plupart des grandes ou moyennes toques respectent tout juste leur critique gastronomique du Gault Rouge ou du Futé Michelin ou lycée de Versailles.

    Le premier ou la première qui me dit que j'ai tors dans ce dernier paragraphe n'a pas eu d'enfance heureuse, je le-la plaint de tout mon cœur et plus encore que vous ne croyez.

    NOTE pour mon banquier: non, cher ami, je ne vous donne pas ma recette. Coïncidence, mon banquier m'appelle juste après la conversation avec la journaliste. Cela fait je ne sais combien de temps qu'il me tarabuste pour que je lui donne ma recette: je lui explique et réexplique: invitez dix, douze, autant de personnes que vous voulez; je viens chez vous faire le cassoulet. Il y a énormément de recettes de cassoulet sur internet, ma recette n'est pas tellement différente des autres, ce qui fais la différence, c'est le "truc". Que j'ai parce que je réalise du cassoulet depuis toujours et j'ai bientôt 61 ans. Donc, forcément, j'ai une méthode de réalisation. Je montre à toutes les copines ou femmes de la famille: il faut le voir pour savoir comment se prépare un cassoulet, sinon, vous aurez un cassoulet "de boîte de conserve".

    C'est la mode de prendre des cours de cuisine: 70 euros les deux heures; moi, je vous demande juste une portion pour moi et une pour ma fille. Je viens quand vous voulez.

    Mais, comme cela fait plus de quatre ans que je le lui serine et qu'il n'a pas le temps....

     

  • Un pour tous, tous pour un!

    Armagnac!

    Pourquoi choisir l'Armagnac?

    Premièrement, parce qu'il vient du pays des mousquetaires, vous savez, le sacré bretteur nommé D'Artagnan?

    Et puis, parce que “le bonheur est dans le pré“, on vous l'a assez baratiné.

    Et que mon meilleur ami vient du Gers: aussi, chaque année, lorsque lui et son épouse nous invitent pour Noël et Pâques et autres fêtes, c'est un vrai festival gastronomique du coin! Ha! croyez-moi, le repas français au patrimoine de l'Unesco: que oui, c'est exact…. quand nous sortons de table…. pas besoin d'aller chez Mac Machin; le vent d'autan, il peut râler tout ce qu'il veut: il ne nous emportera jamais! L'apéritif préféré de mes amis: c'est le floc de Gascogne et pour finir le pantagruélique repas, un p'tit coup d'Armagnac pour réchauffer le foie avant de rentrer…. Savoir que JP est natif du village où est né l'Armagnac et le floc… moi, je ne me casse pas la tête: je le crois sans peine.

    Et pourquoi aussi aimer l'Armagnac? parce qu'à force d'aimer les produits gastronomiques français, mon jeune ami japonais Yoshi m'a répondu, à la question: tu préfères quelle région et qui t'a le mieux accueilli en France (moi, je me suis dis, c'est Toulouse, bien sûr!) et bé non, il m'a dit: le Gers. Ouche! ça m'a fait un peu mal…. mais, il m'a dit: il n'y a que toi qui m'a invité sous son toit dans toute la France.

    Youpi, je suis la plus aimable et gentille des Toulousaines d'abord, et Françaises ensuite!

    Heu, nous avons connu Yoshi dans le regretté restaurant La Régalade tenu par le chef Norbert El Bèze qui faisait le meilleur cassoulet toulousain, après moi bien sûr! Bonne retraite, mon ami.

    Yoshi est un jeune japonais de 31 ans (maintenant) qui a fait au moins 3 tours de France des régions gastronomiques…. même que, l'an passé, il a réussi à convaincre sa maman de visiter le marché de Noël de Strasbourg. En cette fin décembre, je lui prépare un colis de bons produits du sud-Ouest car il ne peut pas revenir par ici avant au moins un an…

    Comme il a vécu de très nombreuses années aux USA, cette année, le traitre! il a été passer plusieurs mois revoir ses amis des USA.

    Coucou Yoshi! (je sais qu'il lit ce blog toulousain)!

    Donc, le petit topo économique ci-après ne vous fera pas de mal d'être déposé dans les archives de votre savoir.

     

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    Raisin Folle Blanche

     

     

    L’Armagnac est une Appellation  d’Origine Contrôlée (AOC) délimitée par trois zones de production. Le bas-Armagnac, le Haut-Armagnac, la Ténarèze.

    Les dénominations commerciales de l'Armagnac

    On trouve aussi sur le marché des Armagnacs portant des dénominations spéciales, comme le Trois Etoiles (***), le V.S.O.P., le Hors d'Age, le X.O... Par exemple, le "Hors d'Age" est un mariage d'eaux-de-vie dont la plus jeune a vieilli sous bois pendant plus de dix ans.

    Les millésimes de l'Armagnac

    Le Millésime (10 ans minimum), spécificité armagnacaise, correspond exclusivement à l'année de récolte mentionnée sur l'étiquette (1934, 1965, 1976,...).

    Vers une simplification.

    A partir de 2010, les producteurs et vendeurs d'Armagnac ont décidé de tendre à une simplification des catégories d'âges sur leurs étiquettes

    La production d'Armagnac représente 1 bouteille toutes les 3 secondes (compteur) soit 6,6 millions de bouteilles, dont la grande majorité est exportée dans le monde entier et notamment en Chine et en Angleterre.

    Les ventes de bouteilles d'Armagnac représentent 7 bouteilles par minutes.

    Avec 6,6 millions de bouteilles vendues, les ventes d'Armagnac avaient atteint un record en 2008

    L'Armagnac, déjà vendu dans plus de 100 pays s'est lancée à la conquête de la Chine qui est en passe devenue en 2012 le plus gros acheteur à l'étranger de cette eau-de-vie à la robe couleur or ambré produite dans le sud-ouest de la France. Le client "historique" reste la Grande-Bretagne, en 2008.

    Par ailleurs, une part de l'armagnac est utilisée dans des produits annexes (floc de Gascogne, pruneaux à l'armagnac...), mais celle-ci baisse au profit de la vente en bouteilles, plus intéressante en valeur ajoutée: cette dernière est en effet passée de 54% à 66% de 2008 à 2012.

    Les ventes d'Armagnac en Chine: 25.000

    En 2010,  il s'est vendu 25.000 bouteilles d'Armagnac en Chine. Un nombre qui pourrait atteindre 250.000 en 2011, soit à peu près autant qu'en Russie. Mais en chiffre d'affaires, la Chine est plus importante car  les Armagnac qu'importent les Chinois sont plus âgés et donc plus chers.

    Les exportations vers la Chine sont passées de 125 hectolitres d'alcool pur (hlAP) en 2010 à 935 hlAP en 2011 et le phénomène continue de s'amplifier en 2012. Hong Kong a également nettement accru ses importations d'armagnac entre 2010 et 2011: de 292 à 505 hlAP.

    Distillé depuis plus de 700 ans, l'Armagnac vend quelque 3,5 millions de bouteilles (en 2008) un peu partout dans le monde pénétrant récemment des pays comme le Brésil, la Biélorussie ou la Zambie.

    En 2010 le premier importateur d'Armagnac a été la Russie, et début 2012 ce pourrait être la Chine, selon le président du Bureau national interprofessionnel de l'Armagnac (BNIA), Pierre Tabarin.

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    Vignes à Castelnau d'Ausan