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Consommer une bière par jour serait très bénéfique au microbiote intestinal

 

Notre microbiote intestinal se compose de milliards de bactéries, de virus, de parasites et autres champignons. Ces micro-organismes jouent non seulement un rôle dans les fonctions digestives et métaboliques, mais sont également impliqués dans le fonctionnement des systèmes immunitaire et neurologique. C’est pourquoi une altération du microbiote (ce que l’on appelle une « dysbiose intestinale ») est parfois à l’origine de certaines maladies inflammatoires ou auto-immunes, telles que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).

Le microbiote, en tant que potentielle cible thérapeutique, fait donc aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches. L’objectif étant d’aider les patients à retrouver un microbiote équilibré et fonctionnel. De précédents travaux de recherche ont montré que lorsque des hommes et des femmes consommaient de la bière blonde sans alcool pendant 30 jours, la diversité de leurs micro-organismes intestinaux augmentait. À partir de ce constat, une équipe de l’Université nouvelle de Lisbonne a souhaité examiner les effets de la consommation de bière sur le microbiote.

La bière est principalement composée d’eau, mais elle est également riche en nutriments (glucides, acides aminés, minéraux, vitamines et polyphénols), issus d’un processus de brassage et de fermentation en plusieurs étapes. Les fleurs de houblon, utilisées comme agent amer et aromatisant, contiennent des composés phénoliques, qui ont différentes activités biologiques antioxydantes, anticarcinogènes, anti-inflammatoires, œstrogéniques et antivirales. Toutefois, il est particulièrement difficile de déterminer la quantité précise de bière nécessaire pour obtenir ces bienfaits sans augmenter par ailleurs les risques liés à la consommation d’alcool.

Cette nouvelle étude suggère ainsi qu’une consommation modérée de bière peut avoir des effets bénéfiques sur le microbiote intestinal. Mais l’équipe souligne que ces effets sont indépendants de l’alcool — la bière sans alcool entraînant les mêmes résultats. Par conséquent, les scientifiques rappellent qu’il vaut mieux opter pour la version sans alcool si l’on souhaite prendre soin de son microbiote. « Nous espérons que les gens réaliseront que la consommation modérée de bière dans le cadre d’une alimentation équilibrée peut être utilisée comme une stratégie pour améliorer leur microbiote. En particulier via le choix responsable de la bière sans alcool », a déclaré à Inverse, Ana Faria, auteure correspondante de l’étude.

La consommation d’alcool est généralement associée à de nombreux risques pour la santé (hépatites, hypertension artérielle, maladies cardiaques, etc.). Plusieurs travaux de recherche, dont une récente étude génétique à grande échelle, ont même établi un lien de causalité direct entre l’alcool et plusieurs types de cancers. Certains scientifiques demeurent sceptiques quant aux résultats obtenus par Faria et ses collègues et estiment nécessaire de réaliser cette étude sur un échantillon beaucoup plus large, incluant des centaines ou des milliers d’individus.

Source : C. Marques et al., Journal of Agricultural and Food Chemistry

Bien connu: deux verres, ça va….

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