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Le véhicule du futur sans chauffeur à Toulouse

La start-up toulousaine EasyMile, spécialisée dans la conception de véhicules autonomes, déménage à proximité du Quai des Savoirs, à Toulouse.

En attendant de pouvoir circuler un jour dans les rues de Toulouse, le véhicule sans chauffeur développé par la start-up EasyMile va s’installer rue des Trente Six Ponts, non loin du Quai des Savoirs, d’ici la fin de l’année 2016.

EasyMile est actuellement basée à la pépinière d’entreprises de Montaudran. Spécialisée dans la robotique, la start-up va déménager en plein centre de Toulouse, à la place de l’ancien lycée Montalembert, dans des bureaux flambant neufs de 500 m2 (contre 280 m2 actuellement). En revanche, EasyMile conserve son point d’ancrage à Francazal, sur le site de l’ancien aéroport, pour les phases de tests consacrées à sa navette autonome baptisée EZ10.

Déjà une soixantaine de salariés

Créée en 2014, l’entreprise emploie aujourd’hui une soixantaine de salariés contre une quinzaine en 2015. Son chiffre d’affaires atteint près de cinq millions d’euros.

En partenariat avec le constructeur automobile Ligier, EasyMile a déjà livré cette année une quinzaine de véhicules. Des expérimentations ont déjà eu lieu dans plusieurs pays : Pays-Bas, Allemagne, Finlande, Japon, Australie… Le véhicule EZ10 devrait aussi emprunter les rues parisiennes dans le cadre d’un test grandeur nature avec la RATP d’ici la fin d’année.

“L’objectif est de produire entre 50 et 100 véhicules en 2017", annonce d’ores et déjà Xavier Salort, responsable commercial pour EasyMile.

Encore 200 000 euros le véhicule

Le constructeur automobile Ligier fabrique le véhicule tandis que le Toulousain EasyMile développe toute la technologie embarquée du véhicule autonome.

“Le véhicule autonome suppose de relever deux challenges", poursuit Xavier Salort. Le véhicule est équipé de caméras et d’un système GPS pour être localisé. L’autre challenge est de détecter les obstacles. Des faisceaux lasers sont installés autour de la voiture afin de stopper ou réduire la vitesse du véhicule avant l’obstacle. Ce dernier circule à une vitesse comprise entre 10 et 20 km/h.

Pour l’instant, le prix d’achat est l’équivalent d’une maison… Comptez 200 000 euros le véhicule. "Les capteurs représentent encore 10 % du coût total de fabrication du véhicule", souligne Xavier Salort. Ce prix pourrait baisser, le marché des capteurs étant gigantesque

Dans les rues de Toulouse avant 2020 ?

Outre le prix, le carnet de commandes est encore conditionné à la réglementation. Le véhicule sans chauffeur est présent dans les aéroports, les campus universitaires, les usines… Pour le moment, seul un cadre dérogatoire, dans un lieu donné, pour une période fixée, permet au véhicule EZ10 de circuler sur la voie publique.

EasyMile espère une homologation rapide. Pour l’entreprise toulousaine, la ville du futur se construira sans véhicule particulier.

"Notre véhicule pourrait circuler dans les rues de Toulouse avant 2020, pronostique Xavier Salort. Le véhicule sans chauffeur est pertinent lorsqu’il s’intègre dans une offre multimodale. Il ne remplace pas le tramway ou le métro. En revanche, il permet une desserte de proximité vers les grands axes de transport".

 

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