Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ce Saint qui protège des épidémies...

Roch de Montpellier, ce Saint qui protège des épidémies

Alors que l’Europe est aujourd’hui au centre de l’épidémie de Coronavirus, Lengadoc Info a demandé à l’abbé Berthe du prieuré Saint-François-de-Sales de Fabrègues, de revenir sur la vie de saint Roch.

C’est pendant la grande peste noire (1347 – 1352), qui décima un tiers de la population occidentale, que naquit, à Montpellier, saint Roch. Il est le fils d’un dignitaire de la ville, devenu premier consul en 1363 (Montpellier, rattaché à la couronne de France depuis 1349, est une république marchande). Désiré et longtemps attendu par ses parents, il fut baptisé au sanctuaire Notre-Dame des Tables et passa son enfance dans un milieu profondément chrétien. Il fit probablement ses études chez les pères dominicains, avant d’étudier à la très réputée université de médecine.

Le pèlerinage pour Rome

Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il distribua sa fortune aux pauvres et rejoignit le tiers-ordre franciscain. Après avoir revêtu l’habit de pèlerin, il reçut la bénédiction de l’évêque de Maguelone et prit la route pour Rome. Il arriva à Acquapendente, à quelques jours de marche de la Ville éternelle, en juillet 1367. Il y resta trois mois, car la peste y sévissait. Il mit en pratique l’enseignement médical qu’il avait reçu et obtint de nombreuses guérisons par le simple signe de croix qu’il faisait sur les victimes.

Ce n’est qu’au début de l’année 1368, qu’il arriva à Rome. Il s’occupa sans doute des malades à l’hôpital du Saint-Esprit, ordre fondé par son compatriote, Gui de Montpellier, avec le même succès, qu’à Acquapendente. Un prélat, guéri par ses soins ou témoin de guérisons miraculeuses, lui fit rencontrer le pape Urbain V, qui s’écria, en le voyant : « Il me semble que tu viens du Paradis » !

Près de Plaisance, le chien de Roch

Roch quitta Rome, en 1370, pour s’en retourner vers sa patrie. Au mois de juillet 1371, Il était à Plaisance, où il assista, guérit et réconforta les malades. Mais bientôt atteint par la peste, Roch se rendit péniblement jusqu’à un bois pour y mourir. A cet endroit, une source jaillit et un chien lui apporta chaque jour un pain. Ayant recouvré la santé il retourna à Plaisance, auprès des pestiférés, faisant preuve d’un courage et d’une charité exceptionnelle.

La prison à Voghera

Il reprit sa route, mais les terres milanaises étaient le théâtre d’une guerre, qui durera jusqu’en 1375. Pris pour un espion, Roch fut arrêté, et transféré à Voghera. Il pouvait certes être identifié, grâce à la marque en forme de croix qu’il avait depuis sa naissance sur sa poitrine, par son oncle, gouverneur de la ville. Mais, fidèle au vœu d’anonymat de tout pèlerin, Roch ne révéla pas son identité, et demanda à pouvoir reprendre son chemin, en tant qu’ « humble serviteur de Dieu ». Sa requête rejetée, il fut mis au cachot, et cela, durant cinq années. Selon la tradition, il ne dévoila son identité qu’à un prêtre, la veille de sa mort, survenue vraisemblablement le 16 août 1379. Des témoins assurèrent que le cachot s’illumina et que le dernier souhait de Roch, à l’ange venu l’assister, fut d’intercéder pour les gens en souffrance.

Sa dépouille, gardée dans l’église de Voghera qui lui est toujours dédiée, a été plus tard transportée à Venise. La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l’église de la Scuola Grande di San Rocco. Au XIXe siècle, un tibia fut remis solennellement au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin. Honoré comme un saint, il est invoqué contre la peste et les maladies contagieuses.

Abbé Berthe

Source:

Les commentaires sont fermés.