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dangers - Page 5

  • Attention aux emballages alimentaires

    Les boîtes sont enduite, à l'intérieur, d'une pellicule chimique (pour empêcher la rouille du fer) dont les molécules passent dans les aliments

    J'avais déjà lu des tas d'alertes à ce sujet… cela se confirme de plus en plus

    Un rapport réalisé à l’initiative de 9 ONG alerte sur la présence de PFAS (des polluants chimiques persistants et toxiques) dans les emballages alimentaires et la vaisselle à usage unique, notamment ceux utilisés en restauration rapide.

    Les PFAS (substances poly- ou per-fluoroalkylées) constituent un groupe d’environ 4 500 produits chimiques utilisés dans de nombreux secteurs industriels (textile, alimentaire, automobile,…) pour leurs propriétés anti-adhésives, anti-tâches, imperméables ou encore de résistance à l'huile ou à la chaleur.

    Ces produits chimiques sont très persistants dans l’environnement et dans le corps humain et peuvent donc s’accumuler au cours du temps. Ils sont d’ailleurs qualifiés de produits chimiques “éternels“.

    Notre exposition aux PFAS peut provenir de sources variées: des aliments ayant été en contact avec des emballages contenant des PFAS ou cultivés dans un sol ou avec une eau contaminés, des produits de consommation courante (peinture, vernis, poêle antiadhésives, tissus, produits ménagers…) ou encore l’eau potable. 

    Ces PFAS présentent un risque pour la santé: ils sont associés à un risque accru de cancer et auraient des impacts sur les systèmes immunitaire, reproductif et hormonal. Ils pourraient également réduire la réponse de l’organisme à la vaccination.

    Une étude réalisée à l’initiative de plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) - dont Générations Futures en France - s’est intéressée à la présence des PFAS dans les emballages ou la vaisselle à usage unique utilisés pour le contact alimentaire.

    L’étude a été initiée par 9 ONG de 6 pays européens dans le but de détecter l’éventuelle présence de PFAS dans des emballages et de la vaisselle jetables en papier, carton et fibres végétales moulées.

    Au total, 42 échantillons ont été analysés, parmi eux 15 venaient de France. Les échantillons analysés provenaient de chaînes de restauration rapide, de restaurants faisant de la vente à emporter, de supermarchés ou d’entreprises de vente d’emballages alimentaires en ligne.

    Les échantillons analysés étaient soit intentionnellement traités aux PFAS, soit ils ne l’étaient pas mais pouvaient contenir des traces de PFAS suite à une contamination. Les échantillons ont été envoyés à un laboratoire pour déterminer leur teneur en fluor organique total (TOF), un indicateur de la teneur totale en PFAS. Un autre laboratoire a fait une analyse ciblée de 55 PFAS. Enfin, certains échantillons ont été utilisés pour déterminer l’impact des PFAS sur l’activité thyroïdienne.

    Les résultats indiquent que les PFAS sont présents dans tous les échantillons et que parmi les 42 échantillons analysés 32 présentent un niveau de TOF qui démontre un traitement intentionnel aux PFAS. “Les concentrations les plus élevées ont été systématiquement trouvées dans des produits en fibre moulée, tels que des bols, des assiettes et des boîtes alimentaires annoncés comme des produits jetables biodégradables ou compostables“ indique le rapport des ONG.

    Par ailleurs, les analyses montrent également que les PFAS présents dans les emballages analysés peuvent causer un déséquilibre des hormones thyroïdiennes. Enfin, malgré l’analyse ciblée, 99% des PFAS utilisés pour traiter ces échantillons n’ont pas pu être identifiés individuellement.

    Les PFAS peuvent migrer de l’emballage ou de la vaisselle vers les aliments, augmentant ainsi l’exposition du consommateur à ces polluants.

    C'est ce que je n'arrête pas d'écrire ici!

    L’utilisation des PFAS reste très répandue dans les emballages et la vaisselle jetable, qui sont produits en très grande quantité, utilisés peu de temps puis jetés. Il s’agit d’une source de contamination environnementale importante qui contribue à la contamination de la chaîne alimentaire et à l’exposition de l’humain aux PFAS.

    Par ailleurs, le contact direct des aliments avec des emballages contenant des PFAS augmentent cette exposition.

    À l’heure actuelle, seul le Danemark a interdit les PFAS dans les emballages alimentaires. Pour les autres pays, les industriels ont tendance à remplacer certains PFAS interdits par d’autres PFAS qui ne le sont pas encore (généralement parce qu’ils ont fait l’objet de moins d’études).

    Les ONG réclament quant à elles l’interdiction de tous les PFAS dans les emballages alimentaires et on ne peut que valider surtout qu’il est tout à fait possible de faire sans.

     

  • Traduire devant la Haute Cours de Justice Buzyn et Cie

     Covid-19 : " On a trouvé trop de personnes âgées décédées chez elles de faim et de soif "

    La commission d’enquête du Sénat sur la gestion de la crise du coronavirus a repris ses travaux ce mardi en auditionnant les professionnels et associations au service des personnes âgées. Ces derniers ont raconté le lourd calvaire vécu par les aînés dépendants en établissements ou à domicile.

    Le drame des personnes âgées isolées à domicile

    Devant les sénateurs, les acteurs de la prise en charge à domicile ont dénoncé l’isolement des aînés pendant la période du confinement. "On a trouvé beaucoup trop de personnes âgées décédées chez elles parce qu’elles n’avaient pas mangé ou pas bu", raconte Joëlle Martinaux, présidente de l’union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (Unccas). " Rien ne justifie qu’on mette en isolement total des personnes très âgées. " Les professionnels du secteur décrivent le syndrome du glissemen : des personnes, autonomes avant la crise, sont devenues dépendantes à cause du confinement et du manque de visites de leurs proches. De plus, " les aidants à domicile ne pouvaient pas se fournir en masques car ils n’étaient pas soignants ", souligne Clémentine Cabrières, à la tête de l’association française des aidants.

    Dans les Ehpad, le bilan est tout aussi négatif, avec actuellement 14 000 personnes décédées depuis le début de l’épidémie. Les représentants de directeurs d’établissements ont dénoncé un manque d’information de la part des autorités sanitaires, notamment au début de la crise. " Début février, nous avons écrit à Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, pour avoir des informations sur les protocoles sanitaires. Nous n’avons eu aucune réponse pendant un mois ", explique Florence Arnaiz-Maumé, Déléguée général du SYNERPA, syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées. "Olivier Véran nous a réunis enfin le 3 mars. Au final, nous avons pu mettre en place tous les protocoles mais toujours avec 3 semaines de retard".

    www.publicsenat.fr

     

  • Vertiges: bon à savoir

    Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est le plus fréquent des vertiges. La Haute autorité de santé (HAS) et le Collège de la masso-kinésithérapie (CMK) viennent de publier des recommandations sur les démarches diagnostiques et thérapeutiques face à un VPPB.

    Ces recommandations insistent sur le fait que les médecins et les masseurs-kinésithérapeutes qui n’ont pas suivi de formation spécifique sur le sujet doivent réorienter tout patient présentant un VPPB vers un professionnel formé, voire un médecin ORL spécialisé en otoneurologie (diagnostic des vertiges) dans certains cas compliqués.

    Outre une revue des différents tests de diagnostic et manœuvres thérapeutiques utilisables selon le ou les canaux semi-circulaires responsables du VPPB, ces recommandations insistent sur l’importance de l’éducation des patients, en particulier ceux souffrant d’un risque aggravé de chutes, dû à l’âge ou à d’autres affections.

    L'HAS publie des recommandations sur le diagnostic et le traitement du vertige positionnel paroxystique bénin

    L'HAS publie des recommandations sur le diagnostic et le traitement du vertige positionnel paroxystique bénin

    Le vertige positionnel paroxystique bénin, le plus fréquent de tous les vertiges

    Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) implique un ou plusieurs canaux semi-circulaires.

    Déclenché par les changements de positions de la tête, c'est un vertige rotatoire (impression que la pièce et les objets qu'elle contient se mettent brusquement à tourner autour de soi) qui persiste moins d'une minute. Il est associé à un nystagmus ainsi que, plus rarement, à des nausées, voire des vomissements.

    Le VPPB débute plutôt entre 50 et 70 ans, les femmes étant deux fois plus touchées que les hommes. Sa prévalence annuelle est de 1,6% (prévalence au cours de la vie: 2,4%).

    Chez un tiers des patients, le VPPB disparait spontanément en une semaine. C'est le plus fréquent de tous les vertiges.

    Le plus souvent, ce vertige n'est pas lié à une pathologie

    Le VPPB est le plus souvent idiopathique (sans cause identifiée).

    Plusieurs facteurs de risques sont néanmoins signalés: antécédent de traumatisme crânien, maladie de Ménière, neuronite (ou névrite) vestibulaire, antécédent de VPPB ou maladie sévère systémique.

    Des petits cristaux de carbonate de calcium appelés otoconies, ou otolithes

    Deux théories existent pour expliquer les symptômes:

    - la théorie de la cupulolithiase propose que des fragments d'otoconies (petits cristaux de carbonate de calcium, également appelés otolithes) détachés de l'utricule (partie centrale de l'oreille interne) se fixent à la cupule des canaux semi-circulaires,

    - la théorie de la canalolithiase postule que ces otolithes flottent librement dans le canal.

    Le traitement du VPPB est clinique et dépend notamment du canal semi-circulaire impliqué.

     De nouvelles recommandations de la HAS et du CMK

    En décembre 2017, la Haute autorité de santé (HAS) et le Collège de la masso-kinésithérapie (CMK) ont publié des recommandations sur les démarches diagnostiques et thérapeutiques face à un vertige positionnel paroxystique bénin.

    Ces recommandations insistent sur le fait que les médecins et les masseurs-kinésithérapeutes qui n'ont pas suivi de formation spécifique sur le sujet doivent réorienter tout patient présentant un VPPB vers un professionnel formé.

    Les nouvelles recommandations proposent de formuler la prescription de kinésithérapie de la façon suivante : « Bilan-diagnostic kinésithérapique, manœuvres thérapeutiques pour vertige positionnel et contrôle si nécessaire » (grade C).

    Le recours systématique au neurologue dans certains cas

    Dans certains cas, ces professionnels formés à la prise en charge du VPPB doivent néanmoins référer leur patient à un médecin ORL formé au diagnostic et à la prise en charge des vertiges (otoneurologie):

    en cas de céphalées, diplopie, ataxie, acouphènes, otalgie, cervicalgies et/ou tout autre signe neurologique;

    en cas de nystagmus spontané :

    nystagmus spontané torsionnel et vertical,

    nystagmus s'inversant selon la position du regard,

    nystagmus s'inversant spontanément,

    nystagmus spontané sans vertige ;

    en cas d'apparition, immédiatement après la manœuvre déclenchante, d'un nystagmus qui dure quelques minutes, de vitesse constante sans paroxysme et ne s'accompagnant pas d'une sensation de vertige ;

    en cas d'évolution inattendue.

    Face à une suspicion de VPPB, un interrogatoire précis est indispensable

    Le diagnostic de VPPB se pose devant un vertige ou une sensation rotatoire positionnelle déclenché au lever, au coucher ou au lit à dominante matinale avec une tendance à l'amélioration dans la journée, et associé à un nystagmus.

    Les recommandations de la HAS et du CMK insistent sur la nécessité de mener un interrogatoire adapté pour repérer un vertige pouvant être d'origine périphérique et de préciser les circonstances de déclenchement.

    Afin de mettre en évidence l'origine du VPPB, idiopathique ou secondaire, il est suggéré d'identifier si les vertiges sont apparus à la suite d'un événement traumatique dans l'histoire du patient, tels qu'un traumatisme, une maladie virale ou une manipulation cervicale.

    Identifier le ou les canaux semi-circulaires impliqués

    En termes de fréquence, le VPPB du canal semi-circulaire postérieur compte pour 80 à 90% des cas, celui des canaux semi-circulaires horizontaux (latéraux), pour 10 à 20% des cas, et 1-2% des cas seulement pour l'atteinte du canal semi-circulaire antérieur (supérieur).

    Des cas particuliers existent :

    VPPB présentant des formes multicanalaires ou bilatérales,

    VPPB ressenti mais sans nystagmus visible,

    conversion de canal.

    Selon les recommandations de la HAS et du CMK, l'exécution du test de Dix-Hallpike et du test positionnel rotatoire couché permet d'identifier le ou les canaux semi-circulaires incriminés (déclenchement d'un nystagmus positionnel typique dépendant du canal impliqué).

    Diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire postérieur, le plus fréquent

    Selon les recommandations de la HAS et du CMK, concernant le diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire postérieur :

    le test de Dix-Hallpike est le premier test de référence pour son diagnostic (grade A) ;

    le diagnostic est posé quand ce test provoque un vertige associé à un nystagmus torsionnel géotropique, vertical supérieur, épuisable et paroxystique, apparaissant après un temps de latence (grade B).

    Traitement du VPPB du canal semi-circulaire postérieur

    Pour traiter le VPPB du canal semi-circulaire postérieur, il est recommandé d'utiliser :

    la manœuvre de repositionnement des canalithes d'Epley (grade A) ;

    ou la manœuvre libératrice de Sémont et al. (grade B) ;

    en cas de persistance et de typicité des symptômes après exécution d'une première manœuvre (évaluées en répétant le test de Dix-Hallpike), il est recommandé de répéter plusieurs fois la manœuvre sur une même séance, si les conditions physiques et le ressenti du patient le permettent. (grade C).

    Les manœuvres d'Epley et de Sémont et al. ont été adaptées pour permettre au patient de les auto-administrer. Néanmoins, il n'y a pas assez de preuves pour recommander ou réfuter ces auto-traitements (grade C).

    Diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire horizontal

    Concernant le VPPB du canal semi-circulaire horizontal:

    il est diagnostiqué quand le vertige associé à un nystagmus horizontal est provoqué par le test positionnel rotatoire couché avec une flexion légère de la tête et lorsque le sens du nystagmus s'inverse lors du changement de rotation de la tête (grade C) ;

    il est recommandé de positionner la tête en antéflexion de 30 degrés pour déterminer le côté affecté dans les canaux horizontaux (accord d'experts).

    Traitement du VPPB du canal semi-circulaire horizontal

    Pour traiter le VPPB du canal semi-circulaire horizontal, la HAS et le CMK recommandent d'utiliser:

    la manœuvre de Lempert et Tiel-Wilck (dite de Barbecue ou Bar-b-que) ou la manœuvre de Gufoni et al. (grade A) ;

    l'état des connaissances ne permet pas de recommander ou réfuter l'utilisation de la manœuvre de Vannucchi-Asprella pour cette forme de VPPB (grade C) ;

    il est recommandé d'utiliser la manœuvre de Gufoni et al. pour convertir une forme agéotropique de VPPB du canal semi-circulaire horizontal en forme géotropique (grade A).

    Traitement du VPPB du canal semi-circulaire antérieur, le plus rare

    Pour traiter le VPPB du canal semi-circulaire antérieur, la HAS et le CMK proposent trois manœuvres :

    la manœuvre de Yacovino et al. ;

    la manœuvre d'Epley ;

    la manœuvre modifiée d'Epley.

    L'état des connaissances est insuffisant pour recommander ou réfuter les différentes manœuvres proposées, mais celles de Yacovino et al. et d'Epley semblent être les plus couramment utilisées (grade C).

    Suivi et éducation des patients atteints de VPPB

    Les cliniciens peuvent réévaluer les patients atteints de VPPB dans un délai d'un mois après une période initiale d'observation ou de traitement pour confirmer la résolution des symptômes et orienter vers un médecin spécialiste en cas d'évolution non attendue (grade C).

    Selon les experts de la HAS et du CMK, les patients doivent être informés sur les mécanismes et la bénignité du VPPB, mais aussi sur le risque accru de chutes, notamment pour les personnes âgées, fragiles, et présentant des facteurs de risque spécifiques.

    Les patients doivent également être informés au sujet des symptômes atypiques (perte auditive subjective, troubles de la marche, vertiges non positionnels, nausées, vomissements, etc.), ainsi que sur leur  possible persistance et le risque de récidive après résolution des principaux symptômes.

    Enfin, les patients doivent savoir qu'il n'y a pas de médicament pour traiter le VPPB : les manœuvres sont le seul traitement.

    Pour aller plus loin

    Les recommandations de la HAS et du CMK

    “Vertiges positionnels paroxystiques bénins: manœuvres diagnostiques et thérapeutiques“, Recommandations de la HAS et du CMK, décembre 2017.

    Sur VIDAL.fr

    Sources : HAS (Haute Autorité de Santé)