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dangers - Page 2

  • Recrudescence d'un virus dangereux

    En 2024 et au 4 septembre 2024, 15 pays d'Europe ont signalé 715 cas humains d'infection par le virus du Nil Occcidental (VNO) acquis localement. Les dates d'apparition les plus précoces et les plus tardives étaient respectivement le 1er mars 2024 et le 29 août 2024.

    Nombre de cas en France (15), enregistrés plutôt dans le Gard et Guadeloupe

    Le Virus du Nil Occidental (ou West Nile Virus) est un arbovirus principalement transmis par des moustiques pouvant provoquer des atteintes neurologiques chez l’homme. C’est un virus des oiseaux, qui peut aussi infecter l’homme et le cheval.

    En France il est régulièrement mis en évidence sur le bassin méditerranéen.

    Le nombre de cas signalés cette année est supérieur à la moyenne mensuelle des dix dernières années.

    VNO ont été signalés pour la première fois dans la région de Podravska, en Slovénie.

    Comme les années précédentes, la plupart des cas concernent des personnes âgées de plus de 65 ans. Les indicateurs de gravité sont comparables à ceux observés les années précédentes, avec 94 % de cas hospitalisés, une létalité de 8 % et des manifestations neurologiques dans 67 % des cas. La prédominance des cas neurologiques est prévisible, car les cas présentant des symptômes plus graves sont plus susceptibles d'être diagnostiqués.

    En outre, des cas associés à des voyages en dehors de l'Europe ont été signalés chez des voyageurs en provenance de l'Inde, du Kenya, du Maroc, d'Oman, de Tunisie, d'Ouganda, des Émirats arabes unis et des États-Unis.

    CAS VETERINAIRES

    D'un point de vue vétérinaire, 114 foyers de VNO chez les équidés et 198 foyers chez les oiseaux ont été signalés en Europe en 2024. La date la plus précoce et la plus tardive d'apparition d'un foyer chez les oiseaux et/ou les équidés (chevaux: 1 cas en France) étaient respectivement le 2 avril 2024 et le 30 août 2024.

    En raison du retard dans le diagnostic et la déclaration des cas d'infection par le VNO, mais aussi du fait qu'une majorité des infections par le VNO restent asymptomatiques ou pauci-symptomatiques, les nombres de cas enregistrés sont inférieurs au nombre réel de cas.

    Compte tenu des conditions météorologiques favorables à la transmission du VNO en Europe, de nouveaux cas humains sont attendus dans les semaines à venir. Les années précédentes, le pic de transmission a été observé en août-septembre.

    Source : European Centre for Disease Prevention and Control

  • Bouchons solidaires: faudra-t-il les arracher?

    A la veille de l’ouverture des Jeux Paralympiques, une association n’est pas contente: “Les bouchons d’amour”. Née en 2005 à Mortagne au Perche (Orne), cette association de bénévoles collecte les bouchons et les vend à la société SULO, spécialisée dans le recyclage.

    https://www.bouchonsdamour.com

    Elle est parrainée par Perle Bouge et Paulin Riva, qui participeront aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.

    Les recettes servent à financer du matériel pour personnes handicapées. Une initiative intelligente et propre comme il devrait y en avoir des milliers!

    C’était sans compter sur les Khmers Verts de l’Union Européenne qui ont eu la mauvaise idée de pondre la Directive n° 2019/904 dite SUP (Single Use Plastics) obligeant les fabricants de boissons non alcoolisées à attacher les bouchons au corps du container en plastique (point 17 de la Directive).

    Com’ oblige: les "bouchons d’amour" sont devenus les "bouchons solidaires" avec la bénédiction de toute la presse mainstream qui a unanimement salué cette mesure écolo, tuant dans l’œuf toute critique.

    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:32019L0904

    Du coup, l’association voit son activité menacée. Mais au-delà de cet aléa regrettable, le problème est plus grave. Chacun sait que la plupart des bouteilles à usage unique en plastique sont en PET (polyéthylène téréphtalate), un polymère de condensation de qualité, qui peut être réutilisé par exemple pour faire des fibres textiles polyester.  Il est racheté 800 € la tonne. Les bouchons quant à eux sont en polyéthylène ou en polypropylène, des matériaux de moindre qualité qui se recyclent aussi, mais pour des usages différents (équipements, jouets…) pour 200 € la tonne. Plus légers que l’eau, ces matériaux flottent.

    Solidariser physiquement ces deux plastiques, aux propriétés physico-chimiques différentes, ne peut que compliquer le recyclage, car il faudra bien les séparer à un moment donné! Mais les fonctionnaires de l’Union Européenne, dont la culture scientifique est souvent proche du zéro absolu, ne semblent pas l’avoir compris. Il fallait dit-on: “éviter que les bouchons ne soient abandonnés sur les plages et éviter la dispersion de petits morceaux de plastique dans l’environnement“. La belle affaire! Cachez ces plastiques que je ne saurais voir.

    Personne ne contestera qu’il faille limiter la consommation excessive de plastique dans le monde (15 milliards de bouteilles par an) et accroître le taux de recyclage desdits plastiques. Mais la mesure prise par l’Union Européenne y contribue-t-elle vraiment? Il est permis d’en douter!

    Depuis le 3 juillet dernier, date du caractère obligatoire de la mesure, l’affaire des bouchons a pris le devant de la scène. On apprend que Tetrapak a été contraint d’investir 100 millions d’euros pour adapter ses chaînes de production aux nouvelles contraintes. Bien entendu, cette dépense sera répercutée sur le consommateur, ou sur le contribuable, via les subventions versées aux entreprises.

    Selon ELIPSO (association professionnelle des fabricants d’emballages plastiques en France), une étude, confiée à la société d’audit britannique PwC (PricewaterhouseCoopers) par l’UNESDA (qui représente l’industrie européenne des boissons non alcoolisées) estime que les fabricants devront débourser entre 2,7 et 8,7 milliards d’euros, pour "développer le bouchon attaché"!

    Un investissement qui pourrait être utilisé pour encourager d’autres priorités environnementales comme le financement de centres de collecte professionnels ou de la modernisation des filières de recyclage…

    https://www.elipso.org/wp-content/uploads/2023/12/Bouchons-solidaires-2023.pdf

    https://www.usinenouvelle.com/article/les-bouteilles-et-leurs-bouchons-vont-devenir-inseparables-et-c-est-un-defi-pour-les-fabricants.N891994

    Une question se pose sur la légalité de cette Directive: en effet, une "directive" est un acte du Conseil des ministres de l’Union Européenne. Mais le Parlement Européen peut participer à l’élaboration d’une directive, dans le cadre d’une procédure dite de codécision. Selon l’article 288 du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, "la directive est un acte normatif qui lie tout État membre quant au résultat à atteindre, tout en laissant aux instances nationales la compétence quant à la forme et aux moyens".

    Le “résultat” annoncé est clairement affiché: “réduire l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement“. Attacher les bouchons aux bouteilles n’est qu’un moyen pour y parvenir (tout autant que favoriser la collecte de bouchons). En faire une injonction impérative aux Etats membres qui se voient privés de toute liberté d’appréciation et de marge de manœuvre, relève de l’excès de pouvoir.

    Il est donc légitime de s’interroger sur la légalité d’une telle obligation. D’ailleurs, en quoi cette obligation contribue-t-elle à la lutte contre la prolifération des plastiques à usage unique, on se le demande!

    Et ce n’est pas la première fois que les autorités européennes font du forcing! Nous imposera-t-on bientôt la manière de faire pipi! On ne peut que comprendre la position de certains lorsqu’ils disent qu’il faut sortir le plus vite possible de ce “machin” qu’est devenue l’Union Européenne et dont le Général De Gaulle avait pressenti les dangers!

    En signe de protestation  reprenons la consigne de Guy Marquillie, président de l’Association “Bouchons d’Amour”: "arrachez-les ".

    Non parce qu’une association de bienfaisance est menacée, ce qui est toujours regrettable, mais parce qu’on a à faire à un non-sens politique, économique et industriel. Et foutons la paix au recyclage caritatif!

    Hector Poupon

  • Pilons de poulet au safran

    RAPPEL: vous ne devez jamais utiliser des ustensiles de cuisson avec anti-adhésif chimique!

    Utilisez UNIQUEMENT des ustensiles en tôle, fonte, céramique, terre,inox, qui ne relargueront pas les produits chimiques d'une part et ne dénatureront pas le goût de vos aliments, d'autre part.. (surtout si vous utilisez le vieux carnet de recettes de votre grand-mère)

     

    Cuisson à la cocotte-minute INOX, 12 à 15mn

    Pour 4 pers.

    4 pilons de poulet, 30 cl de bouillon de volaille

    1 boîte 1/2 de tomates pelées, 1 pincée de safran; Sel fin et poivre

    Dans l’autocuiseur, mettre les pilons après avoir piqué la peau en plusieurs endroits, les tomates égouttées, le bouillon, le safran et assaisonner.

    Fermez l'autocuiseur.

    Dès que la vapeur s'échappe, baissez le feu au maximum et laisser cuire selon le temps indiqué en haut de la recette. Veillez, au cours de la cuisson, à ce que la soupape chuchote (d'ailleurs, même sans chuchoter, cela cuira)

    Ouvrir l’autocuiseur et servir accompagné d’un riz arrosé avec le jus de cuisson.

  • Bis répétita: Eliminer les pesticides des tomates de supermarché

    mon astuce efficace à connaître

    Vendues en supermarché, ces tomates proviennent ainsi majoritairement d’Andalousie, où elles sont cultivées en culture intensive, moyennant une importante utilisation de pesticides. Des pesticides dont les risques pour la santé sont avérés et qu’un simple rinçage à l’eau ne suffit pas à faire partir.

    Les risques pour la santé ne sont en effet pas à prendre à la légère : plusieurs études ont ainsi suggéré des liens entre l’exposition aux pesticides et d’importants problèmes de santé tels que des cancers, des troubles hormonaux, des maladies neurologiques, des problèmes de fertilité, des troubles du développement chez les enfants, des troubles du système immunitaire, etc.

    L’astuce pour supprimer efficacement les pesticides des tomates

    Pour vous débarrasser des pesticides sur les tomates et de manière générale, sur les fruits et légumes, l’eau seule ne suffit donc pas, même en utilisant du savon.

    Pour laver vos tomates achetées en supermarché, préférez mélanger dans une bassine 90% d’eau fraîche et 10% de vinaigre ou de jus de citron, puis faire tremper vos tomates pendant une bonne trentaine de minutes. Pour un nettoyage encore plus efficace, ajoutez 3 cuillères à soupe de gros sel ou de bicarbonate de soude par litre d’eau.

    Rincez ensuite les tomates à l’eau claire, puis séchez-les délicatement.

    Faire partir les pesticides des tomates

    Bien sûr, mieux vaut acheter des tomates bio et produites en France, où les normes sont plus strictes en termes d’utilisation de pesticides.

    Il est également vivement recommandé de privilégier les circuits courts tels que les marchés de producteurs locaux ou bien les paniers de légumes des fermes biologiques.

  • Les pailles en papier sont plus toxiques

     que celles en plastique et pas très écologiques, selon une étude

    Par rapport à celles en plastique, les pailles en papier (supposées écologiques) contiennent plus de produits chimiques hautement toxiques - principalement des substances perfluoroalkylées (PFAS), selon une étude. Servant probablement de revêtements étanches, certains de ces composés mettraient des milliers d’années à se dégrader dans l’environnement et représentent un risque pour la santé.

    Les PFAS constituent une famille de 12 000 produits chimiques dont la configuration moléculaire leur permet de résister durablement à la dégradation dans l’environnement. Cette propriété leur vaut le surnom de " produits chimiques éternels ". Ces composés sont largement utilisés comme revêtements hydrofuges (étanches) pour de nombreux objets du quotidien, tels que les sacs en plastique, les poêles antiadhésives et les barquettes alimentaires.

    Particulièrement résistants à nos enzymes, les PFAS, en contaminant l’eau et les produits alimentaires, peuvent s’accumuler dans notre organisme. Cette accumulation dépend de la quantité, de la longueur de leur chaîne moléculaire, du type d’aliment avec lequel ils sont en contact et de la température. Des analyses ont antérieurement révélé qu’un contact prolongé avec des aliments gras et à haute température augmente le taux de migration de ces composés toxiques dans notre organisme, surtout s’ils sont à chaîne courte. Sur le long terme, leur agglomération est associée à un grand nombre de problèmes de santé, tels qu’une plus faible réponse aux vaccins, un faible poids à la naissance, une hypercholestérolémie, des lésions hépatiques, des cancers du rein et des testicules, etc.

    Une récente étude menée aux États-Unis a révélé que contrairement à ce que l’on croit, la grande majorité des pailles en papier (c’est-à-dire d’origine végétale) disponibles dans le commerce ne sont pas entièrement écologiques. En effet, ces pailles gagnent toujours plus en popularité, en vue du nombre croissant de villes ou de pays interdisant l’usage des produits en plastique à usage unique. Or, elles contiendraient des PFAS et ainsi ne sont ni complètement biodégradables ni sans impacts néfastes sur la santé.

    "Les pailles fabriquées à partir de matériaux végétaux, comme le papier et le bambou, sont souvent présentées comme étant plus durables et plus respectueuses de l’environnement que celles fabriquées à partir de plastique. Cependant, la présence de PFAS dans ces pailles signifie que ce n’est pas nécessairement vrai", explique Thimo Groffen, chercheur en environnement à l’Université d’Anvers et coauteur de la nouvelle étude, détaillée dans la revue Taylor & Francis Online. Cette recherche est la première à vérifier si cela est également le cas en Europe. Les résultats sont révélateurs: les pailles en papier et en bambou sont plus susceptibles de contenir des PFAS que les pailles en plastique et en verre. Les seules exemptes de ces composés toxiques sont celles en acier inoxydable.

    DES PFAS RETROUVES DANS 90% DES PAILLES EN PAPIER

    Dans le cadre de leur enquête, les chercheurs belges ont collecté des lots de pailles de 39 marques différentes en papier, en bambou, en plastique, en verre et en acier inoxydable. Les articles ont été achetés auprès d’une large gamme de points de vente, incluant des magasins, des supermarchés et des chaînes de fast-food. Sur la base de l’offre disponible, les analyses ont été effectuées sur 20 marques de pailles en papier, 5 marques en verre, 5 en bambou, 5 en acier et 4 en plastique, détectant au total 29 PFAS différents.

     

    Après deux séries de tests, 18 types de PFAS ont été détectés. Celui le plus couramment retrouvé est l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), un composé hautement toxique et interdit à l’utilisation depuis 2020. Cette substance peut rester dans le sang pendant plusieurs décennies et serait impliquée dans des cas de malformation congénitale et de cancers des reins et des testicules. L’acide trifluoroacétique (TFA) et l’acide trifluorométhanesulfonique (TFMS), des PFAS à chaîne ultra courte et fortement solubles dans l’eau, ont également été décelés.

    La majorité des marques (27 sur 39, ou 69%) contenait des PFAS, mais les pailles en papier étaient les plus susceptibles d’en renfermer. Notamment, les composés toxiques étaient présents dans 18 marques de pailles en papier sur 20 (90%), contre 3 sur 4 (75%) pour les marques en plastique. 4 marques en bambou sur 5 (80%) et 2 marques en verres sur 5 (40%) en contenaient également. Seules les pailles en acier en étaient exemptes.

    D’après les chercheurs, les PFAS sont probablement utilisés en tant que revêtements afin d’améliorer l’étanchéité des pailles. Il est également possible que les substances proviennent des sols au niveau desquels les sources végétales ont été cultivées, ou de l’eau utilisée au cours des processus de fabrication.

    Toutefois, il faut préciser que les concentrations de PFAS retrouvées dans les pailles en papier étaient relativement faibles, sans compter que ces pailles ne sont généralement utilisées qu’occasionnellement. Le risque pour la santé humaine pourrait ainsi être considéré comme mineur. Néanmoins, ces substances peuvent s’accumuler avec le temps". De petites quantités de PFAS, bien que non nocives de façon ponctuelle, peuvent s’ajouter à la charge chimique déjà présente dans l’organisme", explique cependant Groffen. Et bien que l’étude n’ait pas pu déterminer exactement si les PFAS pouvaient contaminer les boissons par le biais des pailles, les chercheurs recommandent d’utiliser davantage celles en acier inoxydable.

    Source: Taylor & Francis Online

  • Epidémie d'infections à Parvovirus B19 en France.

    Une épidémie d’infections à Parvovirus B 19 touche actuellement la France, ayant débuté en mai 2023 et affectant toutes les catégories d’âge et en particulier l’enfant. Le pic épidémique de la saison 2023-2024 n’est vraisemblablement pas encore atteint avec des données montrant des incidences 2 à 3 fois supérieures à celles de la dernière saison pré-pandémique. Les raisons de cette épidémie ne sont pas clairement établies, mais comme pour d’autres infections virales ou bactériennes, elle pourrait être liée à la levée des mesures sanitaires (notamment confinement et mesures barrières) qui a suivi la pandémie de COVID-19 durant laquelle une dette immunitaire a pu s’installer. Une augmentation du nombre d'infections par le parvovirus B19 a été récemment signalée par d’autres pays européens dont le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas et la Norvège

    Le 31 juillet 2023, le service de Pédiatrie Générale et Maladies infectieuses du CHU Necker signalait un nombre inhabituel d'hospitalisations pédiatriques graves liées à une infection à Parvovirus B 19 (entre avril et juillet 2023, 37 cas d’infections à Parvovirus B 19 avaient été hospitalisés dont 21 enfants atteints de drépanocytose et 5 ayant nécessité une hospitalisation en service de réanimation).

    Des données virologiques (CHU Cochin) montraient que le nombre de prélèvements positifs à Parvovirus B 19 avait triplé au cours des huit premiers mois de 2023 comparé à l’ensemble de l’année 2022. Dans le liquide amniotique le nombre de prélèvements positifs était dix fois supérieur.

    Au mois d'octobre, des signalements spontanés d’urgentistes ont mis en évidence la persistance de d’hospitalisations pour infections sévères à Parvovirus B 19. Des services de médecine périnatale signalaient des cas chez la femme enceinte.

    DONNÉES DE PASSAGE AUX URGENCES

    Il est noté une augmentation du nombre de passages aux urgences pour suspicion d’infection à Parvovirus B 19 chez l’enfant à partir de début décembre 2023. Le nombre de passage aux urgences chez les adultes de plus de 15 ans ne montrait pas d’augmentation et restait dans des effectifs faibles, y compris chez les femmes de 20-40 ans. Les hospitalisations après un passage pour suspicion d’infection à Parvovirus B 19 sont en légère hausse, mais les effectifs restent très faibles.

    ACTES MÉDICAUX SOS MÉDECIN :

    Dans le réseau SOS Médecins, on observait une augmentation régulière du nombre d’actes pour diagnostic « Maladies Infectieuses diverses » depuis début décembre 2023 chez les enfants de moins de 15 ans

    DONNÉES DE LABORATOIRE :

    La surveillance virologique des infections à Parvovirus B 19 a mis en évidence une augmentation du nombre de diagnostics réalisés dans les trois groupes de la population considérés : enfants de moins de 15 ans, femmes de 20-40 ans et autres personnes âgées de 15 ans ou plus. La forte incidence en particulier pédiatrique est reflétée par le taux de positivité qui était chez l’enfant entre 30 et 40% au mois de mars 2024 alors qu’elle était < 20% au cours des saisons précédentes.

    DONNÉES DE MORTALITE :

    Le nombre de décès liés à une infection à Parvovirus B 19 était en moyenne de 1,8/an en période pré-pandémique et touchait majoritairement les adultes. Même si ce nombre reste faible et cohérent avec la faible sévérité de l’infection, il est à surveiller car il a augmenté de façon notable depuis 2022 en lien avec la circulation plus active du virus et affecte davantage les enfants, qui constituent la totalité des 5 décès déjà enregistrés pour l’année 2024 via la certification électronique des décès. Ces 5 décès surviennent chez des enfants âgés de moins d’un an dont 4 nouveau-nés suite à une infection congénitale. Pour le 5ème décès (âgé de 8 mois), il n’existait pas de comorbidité ni d’immunodépression.

    DANS CE CONTEXTE, IL EST IMPORTANT :

        de poursuivre la sensibilisation des professionnels de santé sur la persistance d'une incidence élevée et d'une saison épidémique qui se prolonge de manière inhabituelle.

        d'informer sur les risques particuliers chez l'enfant immunodéprimé/drépanocytaire et chez la femme enceinte et sur la nécessité d'éviter tout contact avec une personne atteinte ou suspectée d'être atteinte par une infection à Parvovirus B 19. Dans le contexte épidémique actuel, une diminution des mouvements actifs fœtaux doit conduire à rapidement consulter un service spécialisé.

        de rappeler qu'une infection par le Parvovirus B 19 devra être évoquée devant un cas de rougeole non confirmé par les examens biologiques.

        de rappeler qu’en cas de cas groupé on évitera l'exposition des sujets à risque (femmes enceintes, personnes immunodéprimées).

    RAPPEL SUR LES INFECTIONS A PARVOVIRUS B 19

    Le Parvovirus humain B 19 est à l'origine d’une infection le plus souvent asymptomatique, mais aussi d’un érythème infectieux, le mégalérythème épidémique ou cinquième maladie, une infection infantile bénigne. Il s’agit d’un virus strictement humain dont le principal mode de transmission est la voie respiratoire. Les signes cliniques apparaissent après une incubation de 4 à 21 jours. La primo-infection peut entraîner des manifestations sévères chez les personnes atteints d’anémie hémolytique chronique, chez des personnes immunodéprimées et chez les femmes enceintes chez qui elle peut être responsable de fausses couches et d’anasarque fœto-placentaire.

    Une myocardite ou une encéphalite peuvent parfois être observées. Cette maladie ne fait l’objet d’aucune mesure de prévention spécifique, en particulier l’éviction scolaire n’est pas préconisée. Il est néanmoins recommandé d’informer les sujets à risque et les femmes enceintes lors de la survenue de cas groupés ou de cas en collectivité afin d’éviter les contacts. L’infection par le Parvovirus B 19 ne fait pas l’objet d’une surveillance spécifique en France.

    Source : Santé publique France

  • L'agriculture française est en déclin!

    quelles sont les difficultés de production associées à 10 produits de consommation courante ?

    Normes étouffantes, concurrence déloyale, produits phytosanitaires interdits, etc. Quelles difficultés pour quels produits ?

    CERISE

    La filière de la cerise a été frappée de façon particulièrement dure en 2023. La conséquence directe fut une offre limitée et des prix bien au-delà de l’année 2022. Au 1er juin 2023, la production était en baisse de 21% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon les données statistiques du ministère de l’agriculture (Agreste). En cause, les ravages de la mouche "Drosophila suzukii" ainsi qu’un contexte climatique défavorable. Deux produits phytosanitaires, qui permettaient de lutter contre cette mouche, ont été interdits en France ces dernières années, mais restent légales dans d’autres pays d’Europe.

    POIRE

    La France ne produit que 50% de ses besoins en poire. Estimée à 125 800 tonnes, la production de poires recule sur l’année 2023, en particulier dans les régions du sud de la France. Les épisodes de fortes chaleurs entraînent une diminution des calibres des fruits. Grêle et canicule sont également responsables d’une moindre production. L’offre restreinte entraîne donc une hausse des prix : 55 % de plus qu’en 2022.

    POMME

    La production de pommes françaises est confrontée à la hausse des coûts des emballages, l’inflation du coût de la main-d’œuvre auxquels s’ajoutent les difficultés de recrutement, la poussée du prix des intrants, sans parler des réglementations françaises qui ont interdit certains produits phytosanitaires qui permettaient de lutter contre les ravageurs. Les vergers sont fragilisés et produisent donc moins.

    POMME DE TERRE

    2022 fut la pire année du XXIe siècle selon l’Union Nationale des Producteurs de pomme de terre. La production de ce tubercule souffre des conditions climatiques, des chaleurs élevées, de la pluviométrie importante, ainsi que des hausses des coûts de production. La hausse des coûts de l’énergie représente la raison principale de cette augmentation du prix au kilo. S’ajoute à cela, le coût du stockage et le coût du transport.

    TOMATE

    La production de tomates françaises s’est effondrée en quelques années, passant de 400 000 tonnes en 1985 pour seulement 150 000 aujourd’hui. Comme les autres fruits et légumes, la tomate souffre des périodes de sécheresse et des pics de chaleur. « Une production en baisse et des surfaces qui plafonnent », décrit l’AOPn (Association d’organisations de producteurs nationale) Tomates et Concombres de France, qui dénonce « le manque d’investissement des pouvoirs publics et la multiplication des contraintes réglementaires conduisant chaque année à l’augmentation de la part des tomates d’importation dans la consommation des Français ».

    BLE

    La production française de blé dur, la céréale des pâtes et de la semoule, est attendue cette année à son plus faible niveau depuis 2003 en raison d’une baisse des surfaces cultivées, rapporte le ministère de l’Agriculture.

    "La baisse de la production est liée à celle des surfaces environ 242.000 hectares, au plus bas depuis 1995", indique l’Agreste. Au premier rang des difficultés actuelles: la concurrence déloyale des producteurs français face aux produits ukrainiens qui affluent depuis que l’UE a levé les droits de douane sur ces importations.

    POULET

    Actuellement, une volaille française sur cinq est élevée en plein air, c’est dix fois plus que la moyenne des pays européens. La production française est une exception, c’est la seule au monde à comprendre autant d’espèces diverses, de labels de qualité, de certificats bio, au point que la volaille “classique” ne représente que 60% des élevages. Ces labels et normes d’excellence amènent avec elles une réduction de la taille des exploitations, et une hausse des coûts. Tant et si bien que la France n’exporte plus que 8% de sa production de poulets contre 25% il y a dix ans. 45% des poulets proviennent actuellement de l’étranger, notamment du Brésil, de la Thaïlande ou de l’Ukraine, où les normes sont plus basses. « Entre un filet de poulet ukrainien à 3,10 euros et son équivalent français à 5,80 euros, le choix est vite fait », regrette l’interprofession Anvol.

    PORC

    En 2023, l’offre de porcs a diminué de 7,7% dans l’Union européenne, mais la France “limite” la casse en ne voyant son offre baisser que de 4,4%. Plusieurs facteurs s’additionnent. La baisse de la demande mondiale a entraîné une chute drastique des prix de ventes. Dans le même temps, la guerre en Ukraine a fait s’envoler les prix des céréales, essentielles à la nourriture des porcs d’élevages. Une image négative rattachée à cette filière quant aux conditions d’abattage et de vie du cochon n’aident pas. La concurrence est rude et les candidats peu nombreux : entre 2012 et 2022, 1,3 millions de porcs de moins étaient élevés en France.

    LAIT

    La France est actuellement le deuxième producteur de lait de l’Union européenne. Pourtant, le secteur est en crise également, au point que l’industrie laitière craint une perte de souveraineté de la France d’ici 2027. En moins de dix ans, le nombre d’exploitations laitières a chuté d’un tiers. Un éleveur sur quatre partira à la retraite ou cessera son activité dans les cinq prochaines années, et la moitié des éleveurs laitiers prendra sa retraite d’ici 2035.

    BOEUF

    En 2022, la production de bœuf française a baissé de 4%, et de 3% supplémentaires en 2023. Soit 110 000 vaches allaitantes en un an. Résultat : en ce début d’année 2024, l’approvisionnement en viande tricolore n’est plus assuré et de plus en plus de restaurateurs doivent se tourner vers l’étranger.

    Exemple frappant: McDonald’s n’arrive plus qu’à avoir 80% de steaks hachés d’origine française au lieu des 100% habituels. En cause, le vieillissement des agriculteurs. Actuellement, seul un éleveur sur deux est remplacé après son départ à la retraite, et les jeunes préfèrent la culture de céréales, plus rémunératrice et moins contraignante.