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Danger pour les femmes enceintes:
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Oup's
Votre douche vous arrose peut-être de bactéries tous les matins
Votre douche ne vous rend peut-être pas si “clean” que ça … Au contraire, peut-être avez-vous droit à un arrosage de germes tous les matins comme c’est le cas pour 30% des gens.
Une étude parue dans les Proceedings of the National Academy of Science, une publication des plus sérieuses Outre-Atlantique, a montré que 30% des pommes de douches sont contaminées par Mycobacterium avium, une bactérie à l’origine d’infections pulmonaires. Ce germe peut y être présent à des concentrations jusqu’à 100 fois supérieures à la normale.
Le risque d’infection est maximal si vous mettez votre tête sous la douche au moment d’ouvrir le robinet. Remarquez, qu’à titre personnel, je préfère toujours laisser l’eau couler un peu afin d’éviter la douche glacée ou à l’inverse le jet d’eau brûlant.
Cette bactérie entraîne une toux persistante, des essoufflements et touche préférentiellement des personnes fragiles sur le plan immunitaire. Elle se loge dans les cavités des pommes de douche dans lesquelles elles fabriqueront un “biofilm”. Le coin est chaud et humide, un régal pour ces petites bêtes !
En prévention, oubliez les masques en tissu: ça risque de ne pas le faire!
Pensez plutôt à changer votre vieille pomme de douche pleine de calcaire.
Source
Opportunistic pathogens enriched in showerhead biofilms
Leah M. Feazel, Laura K. Baumgartner, Kristen L. Peterson, Daniel N. Frank, J. Kirk Harris, and Norman R. Pace
PNAS published online before print September 14, 2009, doi:10.1073/pnas.0908446106
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Covid-19 : le coronavirus SARS-Cov2 mute.
Qu’est-ce que cela signifie?
Que le coronavirus SARS-Cov2, responsable de la maladie Covid-19, mute n'a rien d'étonnant. L'important est l'ampleur de ses mutations. Explications.
Mutation. Un mot qui fait peur et enflamme les imaginations. Popularisés par les X-Men, cette équipe de super-héros de l'écurie Marvel, les vrais mutants n'ont pourtant rien à voir avec leurs homologues de fiction.
Mais qu'entend-on exactement par mutation? Tous les organismes vivants portent leur patrimoine génétique sur une longue chaine moléculaire nommée ADN. Dans le cas de certains microbes, comme le coronavirus SARS-Cov2 qui défraie l'actualité, l'information peut d'ailleurs être contenue sur une autre chaîne analogue nommée ARN. Lorsqu'ils se reproduisent, que ce soit par reproduction sexuée (2 parents) ou parthénogénétique (un seul parent, comme chez certains insectes, reptiles, poissons, microbes ou végétaux), les individus transmettent ce patrimoine génétique.
Lorsque sont produits les gamètes, les cellules sexuelles qui vont transmettre à la génération suivante cet héritage génétique, ce dernier va être copié, et copié, et copié encore des milliers de fois. Or, on parle d'ouvrages génétiques comportant plusieurs centaines de millions de caractères (ou nucléotides, le génome humain en comporte par exemple 3,3 milliards. Le record est détenu par une amibe microscopique Amoeba dubia qui en dénombre deux fois plus…). Il se trouve que la nature n'est pas totalement parfaite : devant l'ampleur colossale de la tâche, quelques erreurs de copie vont être commises. Elles sont très rares. On parle d'une erreur par million, voire milliard, de lettres. Mais quoi qu'il en soit, ces copies sont considérées comme des versions mutées de l'original.
Le virus s’adapte à des hôtes légèrement différents les uns des autres
L'une des particularités de ce nouveau virus est qu'il semble avoir une bonne affinité pour les cellules humaines. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'un individu peut en être porteur sans développer pour autant de symptômes alarmants et que le virus peut demeurer indétecté et passer inaperçu durant plusieurs jours. Lorsque le virus débarque dans une nouvelle région du monde peuplée par des humains aux caractéristiques physiologiques et immunitaires légèrement différentes de celles d'où il vient, des mutations légères s'opèrent afin de s'adapter à ces nouveaux hôtes. Bien évidemment, rien de conscient dans ce processus. Quand un pathogène envahit un organisme, il s'y multiplie en plusieurs exemplaires, légèrement différents en raison des petites erreurs qu'occasionnera la copie du matériel génétique. Selon la théorie darwinienne de l'évolution, ne survivront et ne se dissémineront que les avatars les plus aptes et les mieux adaptés. Rien d'étonnant donc à ce que, comme on l'a lu de la part de chercheurs italiens, comparée au coronavirus venu de Chine, "la version italienne est certainement le résultat d'une mutation, d'autant que ce virus se modifie de personne à personne". Ceci ne dit rien d'autre que : le virus s'est adapté à des hôtes légèrement différents les uns des autres, à des populations différentes dans divers pays.
Un élément important : l’ampleur de la mutation
Mais, dans le cadre de la mise au point d'un traitement et notamment d'un vaccin contre cette menace virale, l'important n'est pas que ce virus mute - ils le font tous - mais l'ampleur de cette mutation. Pour verser dans l'analogie humaine, un virus change constamment de tee-shirt. D'autant plus, lorsqu'il arrive dans un nouveau pays. Rien d'étonnant à cela, il s'adapte aux mœurs en vigueur. Ce sont des mutations mineures qui n'empêchent pas l'identification du virus par des tests médicaux ou un futur vaccin. En revanche, qu'il puisse changer de visage, d'identité, et donc qu'il devienne invisible aux traitements, réclame beaucoup plus de mutations. Cela ne peut se faire en une fois car cela demande des changements de grande ampleur, de plusieurs centaines ou milliers de lettres.
A l'heure actuelle, comme l'estime l'équipe de Jian Lu (Université de Pékin) dans l'édition du 3 mars 2020 de National Science Review, le coronavirus se partage en deux types, L et S. Ces deux populations se distinguent par leurs récepteurs de surface, soit les ancres grâce auxquelles les virus s'arriment aux cellules humaines. Si la souche S est la plus ancienne, elle a généré dans les premiers temps de l'infection dans le Wuhan, la souche L, plus agressive et qui s'est développée plus rapidement, précisément à cause de cette compétition darwinienne qui veut que ce soit le virus le plus adapté à l'hôte qui devienne prédominant. Résultat : à l'heure actuelle, la souche L est majoritaire et présente à 70% tandis que la souche S plafonne à 30%.
L'étude précise également que, confrontée aux services de santé mondiaux, la souche L a été soumise à une pression sélective plus importante et n'a pu totalement évincer sa concurrente S. Là encore, rien d'étonnant : comme la souche L génère plus rapidement des patients plus gravement malades, elle a été repérée et contenue plus largement. Revers de la médaille : pendant ce temps, la souche S a été en mesure de reprendre du poil de la bête et de se répandre incognito.
Maintenant, que peut-il advenir? De nouvelles mutations majeures peuvent-elles survenir chez SARS-Cov2 pour produire d'autres souches, soit plus agressives encore, soit plus infectieuses? Personne ne saurait le dire car le monde des virus reste imprévisible. Une chose est certaine : plus le virus se propage à l'intérieur de la population humaine et se multiplie, plus des mutations surviennent dans son patrimoine et plus les risques de surgissement d'une nouvelle souche augmentent. D'où les efforts mis par les services de santé pour limiter au maximum l'expansion de cette menace.
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Collier de mouton aux amandes et aux épices
Pour 6 personnes:
1,5 kg de collier de mouton, 2 oignons, 100 g de beurre, 125 g d’amandes affilées,
1 cuillerée à café de piment doux ou fort, selon son goût;
1 cuillerée à café de curcuma, 1 pincée de safran, 1 cuillerée à café de cannelle en poudre, 100 g de raisins blonds.
Faites tremper les raisins blonds quelques minutes dans un bol d’eau, mélanger le safran, le curcuma et le piment doux avec un peu d’eau. Verser dans un saladier plus gros et faites rouler dans ce mélange l’agneau coupé en morceaux.
Faites blanchir les amandes, les réserver.
Hachez les oignons et les faire brunir dans le beurre, puis ajouter la viande et les amandes, couvrir d’eau, saler et poivrer, mettre à mijoter pendant 1h20 environ;
Rajoutez les raisins blonds. Mélangez bien et remontez en chaleur avant de servir, très chaud.
Servir avec des petites pâtes ou des pommes de terre vapeur.
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Faux steaks:
bienvenue au pays de l’irresponsabilité organisée
Il semblerait que les vérifications de conformité entre ce qui est commandé et ce qui est livré n’aient pas été conduites avec toute la diligence non seulement nécessaire, mais requise par Bruxelles.
Par Nathalie MP.
Vendredi 7 juin dernier, RTL nous révélait le scandale des 780 tonnes de faux steaks hachés livrés depuis juillet 2018 à quatre associations humanitaires qui avaient commencé à les distribuer à des familles très démunies. En cause, une entreprise française qui a fraudé sur la composition de ses produits pour baisser ses coûts et augmenter ses marges. Pour le dire comme RTL: " Pour se faire de l’argent sur le dos des plus démunis". Une preuve de plus qu’on ne peut décidément pas " laisser faire " les entrepreneurs! Si ce n’est que le choix du fournisseur avait été validé par une agence de l’État…
Dans le cas qui nous occupe, l’entreprise bretonne Voldis SAS qui devait fournir aux Restos du Cœur, à la Croix-Rouge, au Secours populaire et à la Fédération française des banques alimentaires des steaks hachés surgelés composés de viande de bœuf à 15% de matière grasse pour un total de 5,2 millions d’euros a en fait livré une sorte de pâté à base de peau et de graisse mélangées à de l’amidon et du soja.
Selon le secrétaire national du Secours populaire, c’est seulement début 2019, lorsque la distribution effective des steaks a démarré, que les bénévoles ont commencé à avoir des doutes. Ils ont en effet repéré des traces de moisissure sur le produit:
Il n’y en avait pas sur tous les lots et sur un plan gustatif, la différence n’était pas assez forte. Mais c’est ce qui a déclenché une alerte au niveau des pouvoirs publics et qui a permis de vérifier la composition des steaks.
La santé des consommateurs n’est pas affectée, mais il est clair que la qualité nutritionnelle n’y est pas et qu’il y a tromperie sur la marchandise.
Des fraudeurs, des incapables et des enfoirés, il y a en a partout et le monde de l’entreprise ne fait certainement pas exception. En plus de Voldis SAS, une autre entreprise intermédiaire et un fournisseur polonais seraient également de la partie. Tous encourent deux ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour tromperie et fraude en bande organisée.
Agnès Pannier-Runacher qui officie comme secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Bruno Le Maire l’a martelé sur RTL (vidéo ci-dessous, six premières minutes):
“Il est hors de question que ce type d’attitude se reproduise. C’est un message envoyé aux entreprises: c’est du pénal […] On va transmettre au procureur“.
Et, ajoute-t-elle:
“ Aujourd’hui, notre rôle, c’est la protection des consommateurs, c’est la lutte contre la fraude et c’est le fait de poursuivre toutes les entreprises qui ne jouent pas le jeu“…
Comme il est rassurant de savoir que l’État a à cœur de défendre nos intérêts et que les profiteurs et les méchants seront punis!
Mais l’histoire telle que je viens de la raconter et telle qu’elle a été rapportée d’abord par RTL n’est que la partie émergée d’un iceberg beaucoup plus complexe et beaucoup moins à l’honneur de la vigilance de l’État français que Mme Pannier-Runacher veut bien le dire.
Au départ était le Fonds européen d’aide aux plus démunis ou FEAD. Si les dotations nationales sont décidées par la Commission européenne, il revient à chaque pays de gérer son enveloppe:
Les pays de l’UE sont libres de choisir, en fonction de leur situation, le type d’aide qu’ils souhaitent apporter (aide alimentaire ou aide matérielle de base, ou une combinaison des deux), et comment ils se procurent et distribuent les produits.
Et c’est là que tout a commencé à déraper.
En France, c’est l’agence FranceAgriMer, un établissement public rattaché au ministère de l’Agriculture, qui a la charge de dépenser les fonds selon la procédure des appels d’offres puis de faire parvenir les produits aux associations caritatives. Ces dernières assurent le stockage puis la distribution finale en direction des populations concernées auprès desquelles elles agissent au quotidien.
Le site Marianne qui a eu l’occasion de jeter un œil sur les appels d’offres a repéré plusieurs choses étonnantes. Tout d’abord, seul le prix semble avoir joué dans la sélection de l’entreprise Voldis SAS, alors que le FEAD exige en principe que des critères de qualité nutritionnelle soient respectés. Et de fait, le prix obtenu défiait toute concurrence pour ne pas dire tout bon sens: 3,46 euros HT par kg quand les produits similaires les moins chers atteignent presque le double de ce prix.
Ensuite, Voldis SAS fait figure d’entreprise connue dans le milieu de l’attribution des fonds FEAD puisqu’elle avait déjà été sélectionnée de cette façon deux fois auparavant.
Enfin, il semblerait que les vérifications de conformité entre ce qui est commandé et ce qui est livré n’aient pas été conduites avec toute la diligence non seulement nécessaire, mais requise par Bruxelles.
Il se trouve qu’un audit réalisé en 2017 par la Direction générale de la cohésion sociale sur la gestion des fonds FEAD pointait une jolie palanquée d’à-peu-près dans les activités de FranceAgriMer. En 2016, la Commission européenne avait d’ailleurs placé la France en interruption de paiement tant les irrégularités étaient nombreuses. En cause, l’absence de transparence dans l’attribution des marchés publics, l’absence de lignes directrices relatives à l’éligibilité des bénéficiaires finaux et l’absence de procédures de contrôle interne et de prévention des risques. Entre autres.
Résumons sans nous abriter derrière la relative opacité lénifiante des tournures de phrases technocratiques: FranceAgriMer fait un peu n’importe quoi, au petit bonheur la chance, dans un invraisemblable méli-mélo de connivences par-ci et d’approximations par-là.
Et regardons les choses en face. D’après les premiers éléments de l’enquête, la fraude de Voldis SAS semble avérée et les poursuites que cette société encourt sont dès lors parfaitement justifiées. Mais ce serait survoler le problème que de ne pas voir combien l’ensemble du système des subventions dispatchées via une cascade d’autorités étatiques et d’intermédiaires qui ne prennent aucun risque personnel dans l’affaire est facteur d’irresponsabilité d’un bout à l’autre de la chaîne humanitaire en question.
Car qui est le payeur, finalement? C’est le contribuable européen. Une partie de ses impôts arrive dans la grande lessiveuse indistincte des fonds européens, lesquels repartent vers les pays en fonction des politiques publiques européennes. Dans cette affaire, comme dans trop d’affaires où l’État sert de redistributeur, l’agence FranceAgriMer a pour seule finalité de distribuer de l’argent qu’elle n’a évidemment jamais eu le souci de gagner.
Quant aux associations humanitaires, elles se contentent aussi de recevoir des produits alimentaires qu’elles n’ont nul besoin de financer par la recherche de dons ou le mécénat (sauf éventuellement le coût du stockage).
Tout ceci contribue inéluctablement à diluer les responsabilités et émousser les exigences de qualité. Quand une personne a la charge de dépenser de l’argent qui ne lui appartient pas pour des bénéficiaires autres qu’elle-même, elle tend systématiquement à faire peu de cas du rapport qualité-prix. Or c’est exactement la position dans laquelle se retrouvent toutes les administrations publiques et c’est également la position des associations humanitaires dans ce cas précis.
Ajoutons que l’administration française n’en est pas à son coup d’essai dans le je-m’en-foutisme le plus absolu qui règne dans sa gestion des fonds européens. Récemment, on apprenait par exemple que les fonds Leader attribués à la France et censés être distribués dans le monde rural dormaient depuis des années dans les ministères et autres organismes étatiques parisiens pour de scandaleuses mais récurrentes questions de nullité informatique et d’organisation foireuse des services de l’État.
Idéalement, ces fonds et subventions ne devraient pas exister et les impôts qui les couvrent actuellement devraient disparaître, de même que les administrations qui s’occupent si mal de les gérer. Les associations humanitaires telles que les Restos du Cœur ou le Secours populaire ne devraient compter que sur leur capacité à intéresser des donateurs et des mécènes, qui seraient dès lors moins ponctionnés fiscalement et se retrouveraient donc avec une plus grande capacité de don. Elles devraient ensuite avoir le choix direct et le contrôle direct de leurs fournisseurs, afin d’utiliser leurs ressources au mieux et dans le meilleur intérêt des personnes qu’elles aident, condition indispensable pour maintenir l’intérêt de leurs donateurs.
Bref, il faudrait remettre de la responsabilité dans le système. Mais comme je le disais au début, l’esprit puissamment étatique qui prévaut en France juge hautement impensable de " laisser faire " quiconque à sa guise. Nous sommes tous des fraudeurs potentiels et il convient que l’État se place systématiquement entre nous et toutes nos actions pour assurer justice, bonheur, égalité et lendemains qui chantent.
Qu’il en résulte gaspillages et échecs retentissants avec une régularité d’horloge n’entre jamais en ligne de compte, car c’est toujours l’intention – forcément belle et généreuse – qui compte, jamais le résultat – même s’il laisse beaucoup à désirer. Ça promet.
Si seulement il n'y avait que cela de gaspillage à la Commission Européenne!