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actualité - Page 8

  • Epidémie d'infections à Parvovirus B19 en France.

    Une épidémie d’infections à Parvovirus B 19 touche actuellement la France, ayant débuté en mai 2023 et affectant toutes les catégories d’âge et en particulier l’enfant. Le pic épidémique de la saison 2023-2024 n’est vraisemblablement pas encore atteint avec des données montrant des incidences 2 à 3 fois supérieures à celles de la dernière saison pré-pandémique. Les raisons de cette épidémie ne sont pas clairement établies, mais comme pour d’autres infections virales ou bactériennes, elle pourrait être liée à la levée des mesures sanitaires (notamment confinement et mesures barrières) qui a suivi la pandémie de COVID-19 durant laquelle une dette immunitaire a pu s’installer. Une augmentation du nombre d'infections par le parvovirus B19 a été récemment signalée par d’autres pays européens dont le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas et la Norvège

    Le 31 juillet 2023, le service de Pédiatrie Générale et Maladies infectieuses du CHU Necker signalait un nombre inhabituel d'hospitalisations pédiatriques graves liées à une infection à Parvovirus B 19 (entre avril et juillet 2023, 37 cas d’infections à Parvovirus B 19 avaient été hospitalisés dont 21 enfants atteints de drépanocytose et 5 ayant nécessité une hospitalisation en service de réanimation).

    Des données virologiques (CHU Cochin) montraient que le nombre de prélèvements positifs à Parvovirus B 19 avait triplé au cours des huit premiers mois de 2023 comparé à l’ensemble de l’année 2022. Dans le liquide amniotique le nombre de prélèvements positifs était dix fois supérieur.

    Au mois d'octobre, des signalements spontanés d’urgentistes ont mis en évidence la persistance de d’hospitalisations pour infections sévères à Parvovirus B 19. Des services de médecine périnatale signalaient des cas chez la femme enceinte.

    DONNÉES DE PASSAGE AUX URGENCES

    Il est noté une augmentation du nombre de passages aux urgences pour suspicion d’infection à Parvovirus B 19 chez l’enfant à partir de début décembre 2023. Le nombre de passage aux urgences chez les adultes de plus de 15 ans ne montrait pas d’augmentation et restait dans des effectifs faibles, y compris chez les femmes de 20-40 ans. Les hospitalisations après un passage pour suspicion d’infection à Parvovirus B 19 sont en légère hausse, mais les effectifs restent très faibles.

    ACTES MÉDICAUX SOS MÉDECIN :

    Dans le réseau SOS Médecins, on observait une augmentation régulière du nombre d’actes pour diagnostic « Maladies Infectieuses diverses » depuis début décembre 2023 chez les enfants de moins de 15 ans

    DONNÉES DE LABORATOIRE :

    La surveillance virologique des infections à Parvovirus B 19 a mis en évidence une augmentation du nombre de diagnostics réalisés dans les trois groupes de la population considérés : enfants de moins de 15 ans, femmes de 20-40 ans et autres personnes âgées de 15 ans ou plus. La forte incidence en particulier pédiatrique est reflétée par le taux de positivité qui était chez l’enfant entre 30 et 40% au mois de mars 2024 alors qu’elle était < 20% au cours des saisons précédentes.

    DONNÉES DE MORTALITE :

    Le nombre de décès liés à une infection à Parvovirus B 19 était en moyenne de 1,8/an en période pré-pandémique et touchait majoritairement les adultes. Même si ce nombre reste faible et cohérent avec la faible sévérité de l’infection, il est à surveiller car il a augmenté de façon notable depuis 2022 en lien avec la circulation plus active du virus et affecte davantage les enfants, qui constituent la totalité des 5 décès déjà enregistrés pour l’année 2024 via la certification électronique des décès. Ces 5 décès surviennent chez des enfants âgés de moins d’un an dont 4 nouveau-nés suite à une infection congénitale. Pour le 5ème décès (âgé de 8 mois), il n’existait pas de comorbidité ni d’immunodépression.

    DANS CE CONTEXTE, IL EST IMPORTANT :

        de poursuivre la sensibilisation des professionnels de santé sur la persistance d'une incidence élevée et d'une saison épidémique qui se prolonge de manière inhabituelle.

        d'informer sur les risques particuliers chez l'enfant immunodéprimé/drépanocytaire et chez la femme enceinte et sur la nécessité d'éviter tout contact avec une personne atteinte ou suspectée d'être atteinte par une infection à Parvovirus B 19. Dans le contexte épidémique actuel, une diminution des mouvements actifs fœtaux doit conduire à rapidement consulter un service spécialisé.

        de rappeler qu'une infection par le Parvovirus B 19 devra être évoquée devant un cas de rougeole non confirmé par les examens biologiques.

        de rappeler qu’en cas de cas groupé on évitera l'exposition des sujets à risque (femmes enceintes, personnes immunodéprimées).

    RAPPEL SUR LES INFECTIONS A PARVOVIRUS B 19

    Le Parvovirus humain B 19 est à l'origine d’une infection le plus souvent asymptomatique, mais aussi d’un érythème infectieux, le mégalérythème épidémique ou cinquième maladie, une infection infantile bénigne. Il s’agit d’un virus strictement humain dont le principal mode de transmission est la voie respiratoire. Les signes cliniques apparaissent après une incubation de 4 à 21 jours. La primo-infection peut entraîner des manifestations sévères chez les personnes atteints d’anémie hémolytique chronique, chez des personnes immunodéprimées et chez les femmes enceintes chez qui elle peut être responsable de fausses couches et d’anasarque fœto-placentaire.

    Une myocardite ou une encéphalite peuvent parfois être observées. Cette maladie ne fait l’objet d’aucune mesure de prévention spécifique, en particulier l’éviction scolaire n’est pas préconisée. Il est néanmoins recommandé d’informer les sujets à risque et les femmes enceintes lors de la survenue de cas groupés ou de cas en collectivité afin d’éviter les contacts. L’infection par le Parvovirus B 19 ne fait pas l’objet d’une surveillance spécifique en France.

    Source : Santé publique France

  • PFAS: polluants éternels

    Voici ce que vous devez savoir sur les PFAS, que l’on surnomme "polluants éternels"

    Les PFAS, produits chimiques toxiques. On l'a su car, une usine de production de PFAS a causé une vaste pollution de la région, et affecté ses employés et les gens qui buvaient l’eau contaminée. Depuis ce scandale, les connaissances sur la toxicologie des PFAS, soit l’étude de leurs effets nocifs sur la santé, évoluent constamment.

    Ces contaminants sont associés à une augmentation des concentrations sanguines de cholestérol, une réduction de la croissance fœtale, une diminution de la réponse immunitaire aux vaccins, et une augmentation des risques de cancer du rein. La liste des problèmes de santé causés par les PFAS continue de s’allonger au fur et à mesure que les études épidémiologiques s’accumulent.

    Les deux PFAS originaux, PFOS et PFOA, sont considérés comme des polluants organiques persistants et ont été bannis par la Convention de Stockholm. Malheureusement, l’industrie est ingénieuse pour contourner les règles en modifiant une portion de la structure chimique complexe des PFAS. Dans quel but ? Celui de générer un composé aux propriétés industrielles et commerciales très similaires, mais qui échappe à la réglementation. Au fur et à mesure que les chercheurs et les agences gouvernementales de protection de l’environnement accumulent des données pour tenter de réglementer certains PFAS spécifiques, l’industrie a le beau jeu de changer de molécules et d’utiliser de nouvelles versions alternatives.

    De plus, plusieurs des nouvelles formulations de PFAS sont appelées des "précurseurs", puisqu’elles peuvent se dégrader dans l’environnement et se transformer en d’autres PFAS, dont le PFOA ou le PFOS, les deux molécules bannies.

    Les multiples applications des PFAS

    Le nom est plutôt rébarbatif et vient de l’anglais « Per and polyfluoroalkyl substances », soit des substances alkylées per – ou polyfluorées. Les PFAS sont des molécules chimiques synthétisées en laboratoire. Elles sont composées, d’une part, d’une chaîne d’atomes qui a les mêmes propriétés que l’huile. Ces atomes rendent les PFAS particulièrement stables et difficiles à dégrader (de là, leur surnom de polluants éternels – Forever Chemicals). D’autre part, les PFAS sont aussi constitués d’une partie qui aime l’eau et qui fuit l’huile.

    Que sont les PFAS ?

    On les utilise également pour protéger nos meubles, tapis et textiles contre les taches (les produits de type "Scotchguard").

    Les PFAS peuvent être utilisés pour imperméabiliser une multitude de vêtements. Ils sont également présents dans certains cosmétiques dits hydrofuges ou "résistants à l’eau", comme le fond de teint. Plusieurs papiers et cartons résistants à l’eau ou aux graisses sont aussi traités aux PFAS et beaucoup de plastiques en contiennent.

    Une excellente façon d’augmenter son exposition aux PFAS est de manger du maïs soufflé en sac chauffé au four au micro-ondes (le sac est traité aux PFAS pour résister à la graisse qui fait éclater le maïs). Bien entendu, tous ces produits risquent de se retrouver dans nos déchets. Conséquemment, les sites d’enfouissement représentent des sources potentiellement inquiétantes de PFAS.

    Finalement, les mousses anti-incendie formant une pellicule aqueuse (Aqueous film-forming foam-AFFF), qui sont utilisées pour combattre les feux à base d’hydrocarbures (pétrole, gaz naturel), représentent une source majeure de PFAS. Les endroits où ces mousses ont été utilisées font face à des problèmes de contamination aux PFAS; on parle ici de la plupart des sites d’entraînement des pompiers, plusieurs aéroports et de multiples bases militaires.

    La complexité du nombre de molécules et leurs propriétés uniques rendent l’analyse des PFAS complexe et difficile. De plus, leur omniprésence dans l’environnement réduit la fiabilité des résultats de laboratoire, qui peuvent être contaminés si la préparation d’échantillons et les procédures ne sont pas appropriées (surtout pour l’analyse de l’eau potable). Il est aussi important d’intégrer un maximum de PFAS possible aux suivis environnementaux, afin d’éviter qu’un ou plusieurs composés particulièrement problématiques échappent au suivi.

    Des contaminants qui s’accumulent dans les tissus

    Leur persistance et leur capacité à s’accumuler dans les tissus des organismes vivants (bioaccumulation) font en sorte qu’on les retrouve en haut des chaînes alimentaires. On les détecte notamment chez les mammifères marins de l’Arctique, ce qui impacte les populations principalement autochtones qui en dépendent pour se nourrir. On assiste ainsi à une injustice environnementale, puisque ces communautés subissent les effets d’une pollution à laquelle elles n’ont aucunement contribué.

    En plus de leur persistance dans l’environnement, plusieurs PFAS sont également persistants dans le corps humain. Même en réduisant l’exposition à ces contaminants, les PFAS peuvent prendre des années à être éliminés de l’organisme. En raison de l’exposition ubiquitaire et de cette persistance, plusieurs PFAS sont détectés dans la quasi-entièreté des échantillons de sang récoltés dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les mesures de santé, menée par le gouvernement fédéral.

    Une étude canadienne a par ailleurs démontré que ces contaminants se retrouvent également dans les échantillons de sang du cordon ombilical et dans le lait maternel ; nous portons donc des traces de PFAS dans notre organisme dès notre conception.

    L’épineuse question du traitement des eaux usées

    Les propriétés chimiques des PFAS les rendent aussi particulièrement difficiles à éliminer quand ils se retrouvent dans notre eau potable ou notre eau usée. Les traitements usuels pour l’eau potable enlèvent très peu ou pas du tout des PFAS présents dans l’eau). Des investissements significatifs sont donc nécessaires pour modifier les procédés de traitement dans le but de les éliminer.

    De plus, le traitement de l’eau usée peut augmenter très significativement les concentrations de PFAS dans les boues d’épuration, principal déchet issu du processus d’épuration. Ces boues, aussi appelées biosolides, contiennent bien souvent des concentrations de PFAS comparables aux niveaux ambiants détectés ailleurs. Mais si les eaux usées contiennent des rejets d’un procédé industriel ou commercial qui utilise des PFAS, les biosolides qui en résultent pourraient être très contaminés aux PFAS.

    La solution pour pouvoir valoriser les biosolides passe par une meilleure réglementation de l’utilisation des PFAS pour prévenir leur apparition dans les eaux usées et les boues d’épuration municipales. On peut aussi très bien vérifier les concentrations dans les biosolides avant leur valorisation et ainsi éviter les risques de contaminer nos sols en établissant des seuils de PFAS à ne pas dépasser.

    Le dossier des PFAS est particulièrement complexe, les experts et les diverses agences de protection de l’environnement du monde n’étant pas encore capables de trouver un consensus pour définir ce qui est sécuritaire.

    Nous devrions être particulièrement vigilants et appliquer le principe de précaution, qui stipule que :

        Une substance doit être considérée comme potentiellement nocive pour la santé humaine et pour l’environnement, jusqu’à preuve du contraire.

    Il importe également de mieux réglementer cette famille de polluants inquiétants qui se retrouvent absolument partout.

    Et aussi: Les "polluants éternels" du fart des skis se répandent sur les pentes enneigées

    Les pailles "écologiques" contiennent aussi ces "polluants éternels" potentiellement dangereux

    Les pailles de papier ou de bambou dites "écologiques" contiennent des PFAS, des "polluants éternels" associés à de nombreux problèmes de santé, tant chez les humains que chez les animaux. Procurez-vous des pailles en inox

    Polluants éternels: le milieu marin n’échappe pas à la contamination par les PFAS

    Les PFAS polluent les terres et les eaux douces, mais également tous les océans du globe, où ils peuvent subsister pendant de très longues années.

  • ALERTE GENERALE!

    Ce n'est pas un poisson d'avril… hélas

    Un nouveau délit qui ne devrait pas faire l’unanimité. En effet, dans le projet de loi de "sécurisation de l’espace numérique" qui pourrait être adopté au début du mois d’avril, un nouvel élément a été intégré à l’article 5 bis. Selon les informations de Mediapart, il s’agit du " délit d’outrage en ligne ", sanctionné par une amende forfaitaire délictuelle. Cette procédure pourrait permettre de sanctionner des faits sans passer par un procès. Sera puni de 3 750 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement "le fait […] de diffuser en ligne tout contenu qui soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit créé à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante", explique le texte.

    La portée de ce texte est relativement large, car il semblerait que l’ensemble des outils de communication en ligne soit visé par l’article, c’est-à-dire les réseaux sociaux, les plateformes de partage de vidéos, mais aussi les messageries privées. En cas de partage d’un message offensant, dégradant, haineux sur Twitter par exemple ou dans une boucle privée WhatsApp, la personne qui l’a diffusé pourra être obligée de payer une amende.

    Toutefois, le Conseil constitutionnel pourrait mettre son veto à l’adoption définitive de ce texte en raison du caractère subjectif de la définition du délit. En effet, la plus haute juridiction administrative a déjà rappelé que des amendes forfaitaires délictuelles ne pouvaient s’appliquer qu’à des faits "aisément contestables".

    Le gouvernement craint d’ailleurs que l’article soit censuré. " Bien que nous partagions évidemment les objectifs, nous sommes beaucoup plus dubitatifs sur la sécurité juridique et constitutionnelle de la démarche", a précisé le cabinet de Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique, auprès de Tech&Co.

    https://www.valeursactuelles.com

  • Jeux Olympiques

    Attention aux augmentations des prix!

    Les professionnels du secteur de la consommation prévoient une demande extrêmement forte pendant toute la période sur certains produits. Le prix de certains "produits plaisir", qui sont parmi les grands classiques des rencontres sportives, va augmenter:

    bières blondes, sodas, tablettes de chocolat, biscuits apéritifs, pizzas et snacks, en ce qui concerne l’alimentaire.

    Une étude, relayée par Le Parisien et établie sur ce qui s’est passé à Londres lors des JO de 2012, montre que les touristes internationaux ont dépensé 6% de plus que l’année précédente dans la capitale britannique.

  • Risotto au roquefort et à la citrouille

    Ingrédients (pour 4 personnes)

    250g de riz rond; 60g de roquefort; 1 cuillère à soupe de râpé

    1 bouillon de légumes; 30ml de vin blanc sec

    15g de beurre; 400g de potiron (frais à la saison ou surgelés en cubes)

    Graines de tournesol (facultatif)

    Faites chauffer 1 litre d’eau avec le bouillon de légumes.

    Pelez et coupez le potiron en tout petit dés. Faites cuire les morceaux dans une sauteuse avec le beurre.

    Progressivement ajoutez le riz, puis le vin, et le bouillon de légumes par petite quantité pour que le riz l’absorbe.

    Mettez enfin le râpé et le roquefort jusqu’à ce qu’il soit fondant.

    Dégustez en ajoutant les graines de tournesol pour plus de croquant.

    POUR LE BOUILLON, vous savez que vous pouvez utiliser du bouillon de plats réalisés un ou deux jours avant: blanquette, lentilles au jus, pot au feu… vous prévoyez beaucoup de liquide en les préparant et, ensuite, vous retirez du bouillon –mis en pot de verre au réfrigérateur- pour cuire autre chose

  • L'agriculture française est en déclin!

    quelles sont les difficultés de production associées à 10 produits de consommation courante ?

    Normes étouffantes, concurrence déloyale, produits phytosanitaires interdits, etc. Quelles difficultés pour quels produits ?

    CERISE

    La filière de la cerise a été frappée de façon particulièrement dure en 2023. La conséquence directe fut une offre limitée et des prix bien au-delà de l’année 2022. Au 1er juin 2023, la production était en baisse de 21% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon les données statistiques du ministère de l’agriculture (Agreste). En cause, les ravages de la mouche "Drosophila suzukii" ainsi qu’un contexte climatique défavorable. Deux produits phytosanitaires, qui permettaient de lutter contre cette mouche, ont été interdits en France ces dernières années, mais restent légales dans d’autres pays d’Europe.

    POIRE

    La France ne produit que 50% de ses besoins en poire. Estimée à 125 800 tonnes, la production de poires recule sur l’année 2023, en particulier dans les régions du sud de la France. Les épisodes de fortes chaleurs entraînent une diminution des calibres des fruits. Grêle et canicule sont également responsables d’une moindre production. L’offre restreinte entraîne donc une hausse des prix : 55 % de plus qu’en 2022.

    POMME

    La production de pommes françaises est confrontée à la hausse des coûts des emballages, l’inflation du coût de la main-d’œuvre auxquels s’ajoutent les difficultés de recrutement, la poussée du prix des intrants, sans parler des réglementations françaises qui ont interdit certains produits phytosanitaires qui permettaient de lutter contre les ravageurs. Les vergers sont fragilisés et produisent donc moins.

    POMME DE TERRE

    2022 fut la pire année du XXIe siècle selon l’Union Nationale des Producteurs de pomme de terre. La production de ce tubercule souffre des conditions climatiques, des chaleurs élevées, de la pluviométrie importante, ainsi que des hausses des coûts de production. La hausse des coûts de l’énergie représente la raison principale de cette augmentation du prix au kilo. S’ajoute à cela, le coût du stockage et le coût du transport.

    TOMATE

    La production de tomates françaises s’est effondrée en quelques années, passant de 400 000 tonnes en 1985 pour seulement 150 000 aujourd’hui. Comme les autres fruits et légumes, la tomate souffre des périodes de sécheresse et des pics de chaleur. « Une production en baisse et des surfaces qui plafonnent », décrit l’AOPn (Association d’organisations de producteurs nationale) Tomates et Concombres de France, qui dénonce « le manque d’investissement des pouvoirs publics et la multiplication des contraintes réglementaires conduisant chaque année à l’augmentation de la part des tomates d’importation dans la consommation des Français ».

    BLE

    La production française de blé dur, la céréale des pâtes et de la semoule, est attendue cette année à son plus faible niveau depuis 2003 en raison d’une baisse des surfaces cultivées, rapporte le ministère de l’Agriculture.

    "La baisse de la production est liée à celle des surfaces environ 242.000 hectares, au plus bas depuis 1995", indique l’Agreste. Au premier rang des difficultés actuelles: la concurrence déloyale des producteurs français face aux produits ukrainiens qui affluent depuis que l’UE a levé les droits de douane sur ces importations.

    POULET

    Actuellement, une volaille française sur cinq est élevée en plein air, c’est dix fois plus que la moyenne des pays européens. La production française est une exception, c’est la seule au monde à comprendre autant d’espèces diverses, de labels de qualité, de certificats bio, au point que la volaille “classique” ne représente que 60% des élevages. Ces labels et normes d’excellence amènent avec elles une réduction de la taille des exploitations, et une hausse des coûts. Tant et si bien que la France n’exporte plus que 8% de sa production de poulets contre 25% il y a dix ans. 45% des poulets proviennent actuellement de l’étranger, notamment du Brésil, de la Thaïlande ou de l’Ukraine, où les normes sont plus basses. « Entre un filet de poulet ukrainien à 3,10 euros et son équivalent français à 5,80 euros, le choix est vite fait », regrette l’interprofession Anvol.

    PORC

    En 2023, l’offre de porcs a diminué de 7,7% dans l’Union européenne, mais la France “limite” la casse en ne voyant son offre baisser que de 4,4%. Plusieurs facteurs s’additionnent. La baisse de la demande mondiale a entraîné une chute drastique des prix de ventes. Dans le même temps, la guerre en Ukraine a fait s’envoler les prix des céréales, essentielles à la nourriture des porcs d’élevages. Une image négative rattachée à cette filière quant aux conditions d’abattage et de vie du cochon n’aident pas. La concurrence est rude et les candidats peu nombreux : entre 2012 et 2022, 1,3 millions de porcs de moins étaient élevés en France.

    LAIT

    La France est actuellement le deuxième producteur de lait de l’Union européenne. Pourtant, le secteur est en crise également, au point que l’industrie laitière craint une perte de souveraineté de la France d’ici 2027. En moins de dix ans, le nombre d’exploitations laitières a chuté d’un tiers. Un éleveur sur quatre partira à la retraite ou cessera son activité dans les cinq prochaines années, et la moitié des éleveurs laitiers prendra sa retraite d’ici 2035.

    BOEUF

    En 2022, la production de bœuf française a baissé de 4%, et de 3% supplémentaires en 2023. Soit 110 000 vaches allaitantes en un an. Résultat : en ce début d’année 2024, l’approvisionnement en viande tricolore n’est plus assuré et de plus en plus de restaurateurs doivent se tourner vers l’étranger.

    Exemple frappant: McDonald’s n’arrive plus qu’à avoir 80% de steaks hachés d’origine française au lieu des 100% habituels. En cause, le vieillissement des agriculteurs. Actuellement, seul un éleveur sur deux est remplacé après son départ à la retraite, et les jeunes préfèrent la culture de céréales, plus rémunératrice et moins contraignante.