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opinions

  • Salmonelles, PFAS, dioxines:

    pourquoi les œufs sont moins "sains" qu’on le croit

    Longtemps perçus comme un aliment sain et nutritif, les œufs sont aujourd’hui pointés du doigt pour leurs risques sanitaires: salmonelles, PFAS et dioxines se glissent dans la filière avicole.

    Comprendre ces menaces est devenu essentiel pour éviter que le plaisir de casser un œuf ne devienne un pari sanitaire.

    SALMONELLES DANS LES OEUFS: UNE MENACE ANCIENNE MAIS TOUJOURS ACTIVE

    La contamination des oeufs par la bactérie Salmonella enteritidis ou d’autres souches reste une cause fréquente d’intoxications alimentaires: en France, le rappel massif de 3 millions d’œufs en octobre 2024 est dans tous les esprits.

    Les États-Unis n’y échappent pas non plus: en juin 2025, une enquête de l’agence américaine FDA rapportait que 134 cas d’infection ont été associés à des oeufs distribués sous plusieurs marques, entraînant 38 hospitalisations et au moins un décès. Cette épidémie montre la persistance du risque dans une filière pourtant très industrialisée.

    Ce n’est pas un phénomène isolé: une revue internationale souligne que les éclosions liées aux œufs constituent un défi dans de nombreux pays, du fait de la capacité de Salmonella à coloniser les voies reproductives des poules et donc à contaminer directement l’intérieur de l’œuf.

    Les systèmes de tri, de conditionnement et de stockage sont autant d’étapes critiques — et parfois vulnérables — dans lesquelles l’agent pathogène peut se propager.

    Les symptômes — diarrhée, fièvre, crampes abdominales — apparaissent généralement entre 12 et 72 heures après ingestion et durent plusieurs jours. Le public vulnérable (personnes âgées, enfants, immunodéprimés) court un risque accru de complications. Même lorsque les pratiques sanitaires sont strictes, l’"auto-contamination" durant la manipulation, le transport ou le stockage demeure une faille probable. Ces incidents montrent que les œufs ne sont jamais " sans risque " et que la vigilance doit être constante de la ferme jusqu’à l’assiette.

    PFAS DANS LES ŒUFS

    En anglais, les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont communément surnommées "forever chemicals" parce qu’elles persistent dans l’environnement et s’accumulent dans les tissus vivants. Une étude récente de l’Université de Boston a observé une association entre la consommation d’œufs et les niveaux sanguins d’anciennes molécules de PFAS chez des adultes en Californie.

    Même si l’exposition alimentaire globale aux PFAS semble diminuer, les œufs figurent encore parmi les vecteurs alimentaires identifiés. De plus, un rapport européen sur la contamination alimentaire révèle que 39% des échantillons d’œufs analysés dans plusieurs pays (France, Allemagne, Danemark, Pays-Bas) étaient positifs à au moins un PFAS sur les quatre surveillés.

    Le PFOS, classé "cancérigène possible" par le Centre international de recherche sur le cancer, est majoritaire parmi les contaminations détectées. Les limites réglementaires en Europe pour les PFAS dans les aliments (poisson, viandes, œufs) sont souvent jugées trop laxistes: certains calculs montrent qu’un seul œuf respectant la limite maximale pourrait suffire à dépasser l’apport hebdomadaire tolérable chez un enfant.

    Cette situation illustre une faille structurelle: seuls quelques PFAS sont surveillés sur l’ensemble des milliers existants, et de nombreuses denrées — y compris les œufs d’élevage intensif — échappent aux contrôles. En clair, les œufs peuvent devenir un vecteur toxique, sans que la réglementation ne suive le rythme des découvertes chimiques et des innovations industrielles.

    DIOXINES ET POLLUANTS ORGANIQUES DANS LES OEUFS: UN HERITAGE TOXIQUE

    Les dioxines — composés chlorés souvent involontaires par la combustion industrielle — sont des polluants persistants connus pour leur toxicité (perturbation endocrinienne, immunodépression, effets cancérogènes). Dans le cas des œufs, ces molécules peuvent s’accumuler via l’alimentation des poules (alimentation contaminée, poussières, sols) et se retrouver dans le jaune ou le blanc.

    Une étude publiée en 2024 a mis en lumière l’accumulation de dioxines bromées dans les œufs, les volailles et les aliments pour volailles, en soulignant la nécessité d’un couplage entre des méthodes analytiques sensibles et des tests biologiques de réponse. Les auteurs rappellent que certaines dioxines bromées émergentes ne sont pas encore bien surveillées dans la réglementation alimentaire classique.

    À cela s’ajoute un phénomène de synergie: les dioxines peuvent agir avec d’autres polluants (comme les PFAS) pour amplifier les effets toxiques, même à faibles doses. En d’autres termes, un œuf légèrement contaminé peut devenir un ensemble de micro-risques invisibles cumulés.

    Dans les zones de forte pollution industrielle ou de contamination environnementale, les concentrations en dioxines dans les œufs peuvent dépasser les seuils de sécurité. Le couplage des polluants persistants avec les risques microbiologiques (comme les salmonelles) rend la lecture du danger beaucoup plus complexe.

    Dès lors, le constat s’impose: œufs, salmonelles, PFAS, dioxines constituent un triptyque de risques réels, souvent invisibles et cumulables. Pour le citoyen, la réduction de ces risques passe par des choix éclairés (origine, labels, cuisson), mais pour le système alimentaire dans son entier, c’est une refonte de la surveillance, des réglementations et des pratiques qui s’impose désormais.

  • Le collagène: belle peau moins de rides

    Au sein de l’organisme, le collagène est naturellement synthétisé par certaines cellules du derme (fibroblastes), des os (ostéoblastes), du cartilage (chondrocytes) et des muscles. Pour ce faire, ces cellules spécialisées utilisent les acides aminés apportés par les protéines contenues dans les aliments que nous consommons. Elles les assemblent alors de manière à créer de longues chaînes de peptides organisées en triple hélice.

    Quand l’alimentation n’est pas assez protéinée, la synthèse du collagène ne peut pas se faire correctement. C’est également le cas lorsque l’on mange trop de sucres ou pas assez d’aliments riches en antioxydants, les fibres de collagène étant détruites par les radicaux libres responsables du stress oxydatif. De plus, en vieillissant, notre corps produit de moins en moins de collagène, ce qui explique le vieillissement des structures telles que la peau ou les articulations.

    Un déficit en collagène, quelle qu’en soit la cause, est en partie à l’origine:

        De l’apparition des rides et ridules

        De la perte d’élasticité cutanée

        D’affections dégénératives comme l’arthrose et l’ostéoporose

        De difficultés de cicatrisation

    Où trouver du collagène: les sources alimentaires

    Le collagène est une protéine présente dans la matrice extracellulaire des tissus de notre organisme. Il n’est cependant pas spécifique au genre humain. On le rencontre également chez la totalité des mammifères ainsi que chez les poissons et les crustacés. Jouant un rôle dans la lutte contre le vieillissement de la peau, des os et des tissus conjonctifs, il contribue à la régénération cellulaire et au maintien de la souplesse articulaire.

    Au sein de notre alimentation, on peut retrouver du collagène d’origine animale dans les aliments préparés à partir des os et cartilages des bovins, des porcs ou des volailles:

        Fonds de sauce

        Bouillons

        Gélatine

        Etc.

    On relève également sa présence en grande quantité dans les os à moelle ainsi que dans les œufs, en particulier dans la membrane recouvrant l’intérieur de la coquille.

    Le collagène d’origine marine se trouve principalement dans les écailles et les arêtes des poissons ainsi que dans la carapace des crustacés. Bien sûr, on consomme rarement ces parties, hormis pour confectionner des fumets en les faisant bouillir.

    J'ai déjà parlé des os à moelle qui sont faciles à cuisiner: en effet, il suffit de rajouter un os à moelle dans n'importe quelle recette mitonnée: blanquette de veau, pot-au-feu, autres ragoûts de viande. Si vous prenez des "compléments alimentaires" prenez des gélules à la gélatine et surtout pas des gélules bio car elles sont fabriquées à partir d'écorce de certains arbres et sont "trafiquées" avec des produits chimiques;

    Perso, je ne supporte pas, au niveau intestinal, ces gélules soi-disant bio

  • Les politiciens de la région Occitane

    Ne respectent pas leurs aînés et les personnes handicapées en leur faisant payer leurs folies idéologiques (ci-après) et en versant de prodigieuses subventions aux associations qui vont chercher les migrants en méditerranée!

    Comment? Ils ont réduit les versements de l'APA même si l'arrêté préfectoral leur autorise cette aide sans débourser une quelconque quote-part, vu la modestie de leurs revenus.

    Après des lettres de protestation, l’administration (a reconnu le droit de la personne concernée de façon implicite puisqu'elle a répondu) mais n’a pas procédé à l’exécution de la décision, en raison d’une priorisation budgétaire discutable comme indiqué ci-après. Cette situation porte atteinte au principe de continuité et de bonne exécution du service public.

    VOICI LA PREUVE DE CETTE IMPERITIE

    Face aux coupes budgétaires de Trump, la région Occitanie a débloqué une enveloppe de 2 millions d’euros pour accueillir des chercheuses exilées. Leurs recherches portent sur l’histoire des femmes, du genre, et de la sexualité et sur l’écologie.

    “Les attaques de l’administration Trump contre le milieu universitaire et la recherche me poussent à partir.” Cinq chercheuses installées aux États-Unis ont choisi de traverser l’Atlantique pour rejoindre l’Occitanie, fuyant un pays où la recherche est mise à mal par les coupes budgétaires de l’administration Trump.

    “Du fait que mes travaux portent sur l’histoire des femmes, du genre, et de la sexualité, je ne suis plus éligible à aucun financement fédéral, ce qui rend les voyages dans les archives françaises beaucoup plus difficiles”, confie l’historienne Caroline Séquin à BFMTV.

    “Là-bas, depuis 15 ans, on avait de grandes bourses pour financer les étudiants, les stages, la recherche en laboratoire. Tout ça a été coupé. Si je retournais aux États-Unis, je n’aurais plus d’argent— ni pour moi, ni pour mes étudiants.”

    Le climat n’offrait plus d’avenir. Alors, quand leurs collègues en Occitanie ont lancé au printemps dernier deux initiatives d’accueil– Toulouse Safe Place for Science et Choose Montpellier– elles y ont vu une opportunité concrète de rebondir.

    Pour rendre ce nouveau départ possible, la région Occitanie a débloqué une enveloppe de 2 millions d’euros issus du Fonds européen de développement régional (FEDER), précise à BFMTV Nadia Pellefigue, vice-présidente de la région. Un financement complémentaire aux soutiens de l’État et des universités.

    bfmtv.com

    PS: je vous en ai déjà parlé… de plus, Occitanie finance des associations de "recherche" de migrants en Méditerranée

     

  • Adieu à nos marques…

    Villefranche-sur-Saône (69). Fondée en 1881, l’entreprise Blédina va fermer. “Un coup de massue” pour le député LR, le ministre “prend acte avec gravité” de l’annonce

    Le groupe agro-alimentaire Danone prévoit de fermer en juillet 2027 l’usine Blédina. Le projet de fermeture a été annoncé mardi matin aux partenaires sociaux et à l’ensemble des 117 salariés du site historique. Le projet de fermeture s’appuie en premier lieu sur le recul du marché européen, compliqué par la baisse de la natalité et l’évolution des modes de consommation.

    Le ministre délégué chargé de l’Industrie Sébastien Martin a dit "prendre acte avec gravité" cette annonce.

    L’ancien député et maire de Villefranche, ajourd’hui conseiller régional, Bernard Perrut (LR) se désole "d’une rupture profonde dans notre histoire, pour nous les Caladois attachés à cette entreprise implantée en 1881 où ont travaillé nos aïeux, parents et amis. C’était la renommée et la fierté de Villefranche".

    "Mais, à un moment, il faut aussi nommer les choses: j’en veux beaucoup à tous ceux qui, en France, depuis des années ont massacré la politique de natalité et la politique industrielle. En voila les résultats!" s’agace Alexandre Portier, député LR.

    Le Progrès

  • Tradition française: Toussaint

    Origine de la Toussaint

    Comme son nom l'indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Elle est célébrée le 1er novembre par l'Église catholique. Mais pour d'autres, elle sera l'occasion de fleurir les tombes de proches ou de visiter des cimetières. Enfin, la signification est tout autre pour certains qui y voient avant tout, et surtout... un jour férié pendant lequel ils peuvent profiter de leur famille ou de leurs amis.

    À l'origine, la fête de la Toussaint a été mise en place par l'Église catholique avec comme objectif d'honorer tous les saints, qu'ils soient connus ou non. Ainsi, pour de nombreux pratiquants, cette journée du 1er novembre 2025 sera marquée par une messe. Il n'en reste pas moins que dans la tête de nombreux Français, la Toussaint est le jour où l'on célèbre les morts. 

    QUELLE EST LA DATE DE LA TOUSSAINT

    La Toussaint est célébrée chaque année en France le 1er novembre.

    La date de la Toussaint a connu une histoire mouvementée. Lorsque Boniface IV a décidé la célébration de la Toussaint, celle-ci avait lieu le 13 mai. C'est en effet ce jour-là que le pape avait sacré le Panthéon, temple romain transformé en sépulture des martyrs chrétiens.

    Le Panthéon célébrait tous les dieux, la Toussaint célébrera tous les saints. C'est vers 835 que le pape Grégoire IV décale la fête au 1er novembre. Ce changement de calendrier liturgique pourrait tirer son origine de la dédicace d'une chapelle de l'église Saint-Pierre de Rome à l'ensemble des saints par l'un de ses prédécesseurs.

    QUELLE EST L'ORIGINE DE LA TOUSSAINT?

    A l'origine, la Toussaint est une création de l'Eglise catholique, qui n'est jamais mentionnée dans la Bible. La Toussaint, fête de tous les saints, a été créée par le pape Boniface IV, en 610 de notre ère. Le pontife voulait ainsi honorer la mémoire des martyrs parmi les premiers chrétiens.

    En effet, les convertis à cette religion monothéiste furent massacrés par les Romains au début de notre ère. A partir du IVe siècle, les chrétiens avaient rendu des hommages posthumes à ces premiers croyants, exaltant leur courage et échangeant leurs reliques.

    La création d'une fête commune permettait à la hiérarchie catholique de regrouper toutes ces célébrations non-officielles. Depuis, le 1er novembre, les catholiques célèbrent ainsi la Toussaint. Ce jour-là, les croyants fêtent tous les martyrs et saints de la chrétienté, connus et inconnus. Les saints sont des personnes remarquables, données en exemple pour leurs actions.

    Pour devenir saint, il faut avoir accompli des miracles ou des actes particulièrement vertueux aux yeux de l'Eglise, qui peuvent engager une procédure de canonisation. Comme rappelé au début de cet article, ce n'est donc pas, en théorie, le 1er novembre que nous devrions aller fleurir les tombes de nos proches défunts. Le 2 novembre est en effet, dans le calendrier liturgique, le jour officiel d'hommage à l'ensemble des défunts chrétiens.

    POURQUOI LA TOUSSAINT EST UN JOUR FERIE?

    La Toussaint fait partie des 11 jours fériés reconnus dans l'Hexagone et figure dans l'article L3133-11 du Code du travail. Avant la Révolution française, on comptait près de 50 jours fériés religieux en France, parmi lesquels la Toussaint. Afin de réduire l'influence du catholicisme et par souci d'efficacité économique, ils seront supprimés avec l'avènement du calendrier révolutionnaire, qui entrera en vigueur le 6 octobre 1793 (ou 15 vendémiaire de l'an II de la République).

    Dans les villages, on se prête de mauvaise grâce à ce nouvel état de fait et l'on continue de chômer le jour de la Saint-Jean ou de la Toussaint. En 1802, Napoléon rétablit quatre jours fériés religieux, un par saison: Noël en hiver, l'Ascension au printemps, l'Assomption en été et la Toussaint en automne.

    Malgré son anticléricalisme, la IIIe République ne reviendra pas sur cet héritage religieux. La crise pourrait, en revanche, remettre en cause l'existence de certains jours fériés religieux: en 2012, le Portugal a supprimé la Toussaint de sa liste de journées chômées...

  • Pénurie d’aliments à cause des aléas climatiques

    Certains aliments sont particulièrement sensibles aux variations de température. Ils connaissent déjà des pénuries ou des hausses sensibles de prix.

    LE CAFÉ, BOISSON MENACÉE

    Les plants de café sont particulièrement sensibles aux variations de température et d’humidité. Ils subissent donc de plein fouet les dérèglements du climat. Au Brésil, l’un des principaux pays producteurs de café, l’alternance de sécheresse et de frimas a altéré la production de nombreux caféiers.

    Cette crise a une incidence sur les prix. Ainsi, entre avril 2020 et décembre 2021, les prix du café ont déjà augmenté de 70%, note une enquête du New York Times(1).

    PLUS DE CHOCOLAT A CAUSE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE?

    Le cacaoyer est également une plante exigeante, ayant besoin d’une température stable. Les régions équatoriales, où poussent le cacao, sont particulièrement touchées par le dérèglement climatique. Il affecte la production de cacao, et pourraient donc à terme créer une pénurie de chocolat.

    Sauvegarder les plants de cacao, pour pouvoir encore manger du chocolat, une bonne raison d’agir contre le dérèglement climatique.

    PÉNURIE DE CEREALES A VENIR

    La sécheresse, les catastrophes climatiques, mais aussi les conditions géopolitiques ont créé ces dernières années une pénurie de céréales, engendrant une forte inflation. Il ne s’agirait que des prémices d’une crise plus importante. En effet, le changement climatique pourra altérer les conditions de production des céréales, comme le blé ou le maïs, aliments de base de l’alimentation pour des milliards de personnes.

    C’est le climat, mais également la ressource en eau, qui affectent les récoltes de céréales. D’où l’importance de revoir le modèle agricole, vers des systèmes plus durables et plus résilients, et choisir des variétés de céréales plus rustiques ou plus économes en eau.

    MENACE SUR LES POMMES DE TERRE

    Les pommes de terre sont un autre aliment de base d’une bonne partie de la population. En 2022, la récolte de pommes de terre a déjà souffert du réchauffement climatique en France. L’Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre (UNPT) indique que la récolte a diminué de 12% en 2022 par rapport à 2021, à cause des épisodes caniculaires et de la sécheresse, qui provoquent l’arrêt de la croissance de la pomme de terre.

    Ces épisodes pourraient se multiplier, et donc créer une véritable crise de la pomme de terre.

    LE POISSON EN SURSIS

    Les océans souffrent particulièrement des dérèglements climatiques, mais également de l’acidification, de la pollution plastique, de la surpêche… Les poissons sont donc d’ores et déjà plus rares et plus petits qu’il y a quelques années.

    On prévoit que les prises de poissons devraient chuter d’1,5 millions de tonnes. D’ici quelques décennies, si l’on ne fait rien, le poisson pourrait disparaître de nos assiettes.

    Qu’il s’agisse d’aliments plaisir, comme le chocolat, ou d’aliments essentiels comme le blé, il est indispensable de maintenir les conditions climatiques essentielles aux récoltes. Les pénuries risquent de toucher en priorité les populations les plus pauvres, qui ne pourront plus se nourrir décemment. 

  • AZF: vous avez dit "complotisme"?

    "Le bilan est terrible: 31 morts, dont 21 employés sur le site, 12 000 blessés ou traumatisés, 80 000 sinistrés, 27 000 logements endommagés, 3 500 entreprises touchées ainsi que de nombreux bâtiments publics, dont 120 établissements scolaires… " (" Sud-Ouest", 24 janvier 2017)

    Assez régulièrement, j’écris des articles pour dénoncer ce que j’appelle  le " mentir-vrai " qui consiste, pour le pouvoir et la presse qui lui sert la soupe, à assener SA vérité (en réalité un bluff, un mensonge grossier) et à traiter de complotiste, voire carrément de fasciste, celui qui osera mettre en doute ses allégations.

    L’art du "mentir vrai" c’est de répondre aux questions avant même qu’on les pose. Je pense, par exemple, à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. À l’époque, Le Monde, journal officiel de la bien-pensance, osait écrire: "Même s’il a survolé la France, le nuage radioactif de Tchernobyl n’a que très peu contaminé les sols français et n’est pas à l’origine d’une augmentation des cancers de la thyroïde… ".

    Souvenez-vous, on nous a dit que le nuage radioactif s’était arrêté à la frontière et on a fustigé les (trop rares) médecins qui s’inquiétaient d’une montée en flèche des problèmes thyroïdiens dans tout le pays. On pourrait parler aussi de l’incendie de Notre-Dame de Paris. Ceux qui ont évoqué un possible ou probable attentat – dont je suis! – ont été traités de complotistes alors qu’on sait pertinemment qu’en France, chaque semaine, une église est vandalisée.

    Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un autre enfumage survenu il y a 24 ans. La destruction de l’usine AZF de Toulouse. Le 21 septembre 2001 — soit 10 jours après les attentats du 11 septembre — à 10 h 17, un stock de 300 à 400 tonnes de nitrate d’ammonium (déclassé) destiné à la production d’engrais explosait, creusant un cratère de 70 m de long, 40 m de large et 5 m de profondeur.

    L’explosion a été entendue à plus de 80 km de Toulouse et un séisme de magnitude 3,4 a été enregistré. Le bilan officiel fait état de 31 morts, dont 21 employés sur le site et environ 12.500 blessés (ou traumatisés). La violence de l’explosion a causé des dégâts énormes dans la partie sud-ouest de Toulouse. Le site AZF lui-même a été totalement soufflé. À proximité, deux zones commerciales ont été détruites. 150 bus de la SEMVAT, la société de transport public toulousain, ont été détruits dans leur entrepôt situé en face de l’usine. Des logements, des entreprises et des équipements (piscines, gymnases, salles de concert, un lycée…) ont été touchés. Les dégâts (murs lézardés, portes et fenêtres enfoncées, toitures et panneaux soufflés ou envolés, vitres brisées, etc.) ont été visibles jusqu’au centre-ville. On a estimé les dégâts matériels à 2 milliards d’euros (dont 33 millions pour les seuls bâtiments publics). Une enquête a été aussitôt diligentée.

    Juste après la catastrophe, le procureur de la République, M. Bréard, déclarait que la piste de l’accident était privilégiée " à plus de 90% ". Le 28 septembre 2001, il ouvrait une "information judiciaire contre X pour homicides, blessures et destructions de biens involontaires".

    Pour lui, la catastrophe aurait été provoquée par un employé d’une entreprise sous-traitante. Il aurait déversé 500 kg de produit chloré pour piscines (DCCNa ou "dichloroisocyanurate de sodium "), sur un tas d’ammonitrate stocké en vrac. Or, la reconstitution réalisée sur place en octobre 2002 a mis en évidence l’impossibilité de confondre les deux produits, du fait de la très puissante odeur de chlore dégagée par le DCCNa. Alors, pour sortir de l’impasse, les experts ont imaginé un autre scénario: les quantités de DCCNa seraient "d’un ou plusieurs kilos" à peine, négligemment balayés par l’employé incriminé. Mais des analyses d’échantillons prélevés par le SRPJ de Toulouse en novembre 2001 montrent qu’il n’y avait pas la moindre trace de DCCNa dans ce local. MINCE ALORS!

    En novembre 2004, le juge Perriquet a signé un non-lieu en faveur des neuf salariés d’AZF qui avaient été mises en examen pour non-observation des règles de sécurité et autres manquements. Pourquoi une telle clémence? En décembre 2005, le chef d’atelier qui avait été impliqué dans le scénario jusque-là pris en compte, était également définitivement mis hors de cause. Étrange non?

    Le 31 mai 2006, la société Grande Paroisse gestionnaire du site, a été mise en examen en tant que personne morale.

    Le 13 juillet 2006, un non-lieu était prononcé en faveur du salarié soupçonné d’avoir réalisé le mélange malencontreux d’un produit chloré avec le nitrate d’ammonium. Il ne restait donc que la société Grande Paroisse et le directeur de l’usine mis en examen pour " homicides et blessures involontaires " dans cette affaire. Le 20 septembre 2006, après remise d’un rapport concluant qu’un mélange accidentel est à l’origine de l’explosion, le Juge Perriquet clôt l’enquête.

    Le 3 mai 2007, la Cour d’appel de Toulouse a rejeté toutes les nouvelles demandes d’investigations. Elle mettait aussi un point final aux expertises, alors que des experts n’avaient pas terminé leurs travaux. "Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre…". Plusieurs fois reporté, le procès s’ouvre le 23 février 2009 et doit durer quatre mois. Les audiences se tiennent dans une salle spécialement aménagée pour accueillir la soixantaine d’avocats, plus de deux cents journalistes et des milliers de parties civiles.

    En janvier 2017, le tribunal pénal de Paris étudie une troisième fois le cas AZF, car la question sur les causes de l’explosion n’a toujours pas été clairement tranchée. Les deux hypothèses possibles sont toujours celles de l’attentat ou de l’incident technique.

    Le 31 octobre 2017, soit plus de seize ans après les faits, la Cour d’appel de Paris condamne l’ancien directeur d’AZF, Serge Biechlin, à quinze mois de prison avec sursis et la société Grande Paroisse à une amende de 225 000 euros. La messe est dite: on ne commente pas une décision de justice donc l’explosion d’AZF est accidentelle, point barre! Puisqu’on vous le dit!

    Et pourtant un gros doute subsiste. Dans plusieurs livres et articles, Anne-Marie Casteret, Marc Mennessier, Franck Hériot et Jean-Christian Tirat, ont examiné les pistes d’un possible attentat; possible ou probable? La catastrophe s’est produite dix jours seulement après les attentats du 11 septembre 2001. En dépit d’indices troublants, les recherches menées par la police judiciaire de Toulouse et par les Renseignements Généraux ont été interrompues sur ordre de leur hiérarchie dix jours après les faits. D’après Alain Cohen, ex fonctionnaire de police, l’ancien chef de la PJ, Marcel Dumas, aurait déclaré dès le 21 septembre 2001, en revenant d’une réunion avec la préfecture et le parquet: "Si Paris veut que ce soit un accident, ce sera un accident ".

    La perquisition effectuée au domicile du principal suspect, Hassan Jandoubi — un ouvrier intérimaire retrouvé mort dans une tenue qui évoque certains kamikazes islamistes — ne sera menée qu’après que son appartement soit vidé de ses effets personnels. Ses communications téléphoniques n’ont pas été étudiées dans le détail. Les policiers n’ont pas obtenu l’autorisation d’auditionner le médecin légiste, Anne-Marie Duguet qui, lors de l’autopsie, avait attiré leur attention sur la tenue extravagante de cet homme (cinq slips et caleçons superposés) et sur l’étrange propreté de son corps. "Cet homme s’était préparé à avoir une relation avec Dieu" avait-elle confié à un enquêteur de la PJ. Par ailleurs, dans une "note blanche" du 3 octobre 2001, les RG précisaient qu’il avait été recruté quelques mois auparavant par un groupe islamiste.

    Enfin, les photos prises lorsqu’il est extrait de sa housse mortuaire, juste avant l’examen du corps, le montrent vêtu d’un tee-shirt et d’un pantalon avec des traces de brûlures ponctuelles, alors qu’au-dessous, son thorax et son abdomen étaient profondément brûlés sur une large surface. Ceci laisse à penser que ses vêtements ont été changés après son décès. Des revendications, au nom du djihad islamique et d’Alpha Bravo (groupe inconnu), ont été envoyées à la gendarmerie, à la police ainsi qu’aux médias. Elles ont été jugées " peu sérieuses " par les autorités. On se demande bien pourquoi?

    Alors, a-t-on le droit de douter que la catastrophe d’AZF soit un simple accident?

    Traitez-moi de complotiste si vous voulez, mais je n’y crois pas!

     

    Eric de Verdelhan