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  • Le couvre-feu à 18h a-t-il aggravé l'épidémie à Toulouse?

    Image: place du Capitole, à Toulouse

    Plus de trois semaines après la mise en place d’un couvre-feu à 18h, l’utilité de la mesure est de plus en plus interrogée. A Toulouse, le couvre-feu serait même à l’origine d’une reprise de l’épidémie.

    Alors que le couvre-feu à 18h fait peser sur les Français un climat particulièrement morne et anxiogène, la mesure se voit plus en plus critiqué par différents responsables scientifiques et politiques. En Lorraine, où l’épidémie reprend de plus belle, plusieurs personnalités dénoncent une mesure en place depuis presque un mois et totalement inefficiente sur la reprise du virus. La situation serait même encore pire à Toulouse où, raconte La Dépêche, le couvre-feu à 18h est soupçonné par un laboratoire de virologie d’avoir entraîné la reprise de l’épidémie. Le laboratoire, appartenant au CHU de Toulouse, a estimé l’impact de l’application du couvre-feu sur le taux de positivité du virus. " Nous avons atteint les 10 % de positivité au Covid entre le 20 et le 24 janvier ", affirme Chloé Diméglio, docteur en mathématique appliquées et biostatisticienne au laboratoire du CHU, soit dix jours après l’instauration du couvre-feu.

    Une augmentation similaire à celle qui avait suivi Noël

    Dans les semaines qui avaient suivi les fêtes de Noël et de la Saint-Sylvestre, ce taux de positivité avait déjà augmenté, passant de 4 à 8.5%. Les 10% qui suivent la mise en place du couvre-feu constituent une nouvelle augmentation anormale, alors que la mesure était supposée réduire – ou au moins stopper – la progression du virus. " Le fait d’avoir concentré la circulation des personnes aux mêmes horaires est peut-être un effet indésirable du couvre-feu à 18 heures, à Toulouse en tout cas ", avance Chloé Diméglio. Et la scientifique a pensé à d’autres hypothèses avant de condamner le couvre-feu. Le variant anglais ? " Il circule faiblement chez nous ", affirme Chloé Diméglio. " Quant à la galette des rois, j’ai du mal à croire qu’elle a eu un impact plus important que les fêtes de fin d’année ", poursuit-elle. De quoi contribuer à augmenter la grogne qui monte contre les mesures coercitives et uniformisées du gouvernement.

     

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