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En fauteuil roulant, une Toulousaine défile à la Fashion Week de Milan

Paraplégique depuis ses 8 ans, Imene Boudj vient de défiler à la Fashion Week de Milan. Un conte de fée mais aussi une volonté de faire changer le regard sur le handicap.

La Toulousaine Imene Boudj, sur le podium de la Fashion Week de Milan, le 3 octobre dernier (Photo DR)

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“Je me suis retrouvée là par hasard, je m’y attendais pas…“. Dans la voix de Imene Boudj, c’est encore l’étonnement qui domine. Cette jeune Toulousaine, handicapée depuis l’âge de 8 ans après un accident de voiture, a défilé le 3 octobre sur le podium de la prestigieuse Fashion Week de Milan, en Italie.

D’un shooting photo au podium de Milan

Un conte de fées qui ne doit finalement pas tant que ça au hasard. Car le parcours de cette mère de famille est finalement plus lié à sa détermination qu’à un simple concours de circonstances.

“Cette histoire a commencé il y a 4 ans. Ma sœur est mannequin et m’a proposée de me lancer devant un photographe. Je me suis offert un shooting photo dont le résultat m’a convaincue. J’ai alors créé un book sur Internet et tout s’est enchaîné… explique la jeune femme.”

Dans le même temps, Imene Boudj candidate à des défilés de personnes handicapées pour faire le modèle. Le premier de ces événements la conduit à se rapprocher de l’association Fashion Handy, organisatrice régulière de défilé de mode de personnes à mobilité réduite.

Puis c’est la consécration, lorsque l’association italienne Vertical, qui soutient la recherche sur la moelle épinière, la contacte via les réseaux sociaux pour lui proposer de défiler à Milan. Fondée par l’Italien Fabrizio Bartoccioni, lui-même tétraplégique, cette association a également pour but de faire changer le regard des valides sur les handicapés.

Ainsi la boucle est bouclée. Si Imene Boudj vit un conte de fées à l’instar d’une personne valide dans cette situation, défiler est également un moyen de faire évoluer le regard des valides sur le handicap. Un regard que la jeune femme affronte quotidiennement comme lorsqu’elle gare sa voiture sur une place handicapée:

“Je me fais régulièrement insulter lorsque je me gare. Les gens qui me voient au volant n’imagine pas un seul instant que je peux être paraplégique et me prenne pour une valide. Comme si toutes les femmes handicapées se devaient d’être moches“!

Montrer que dans un fauteuil, on peut être “jolie, désirable et fière de son image“, c’est l’un des objectifs de la Toulousaine. Et pour le moment, cela fonctionne: “Je reçois de nombreux messages de soutien de gens qui retrouvent la pêche en voyant mon image sur un podium. C’est très motivant“.

À tel point qu’Imene songe désormais à se professionnaliser dans le mannequinat et d’en faire son métier.

 

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