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Sucre: dangers

La maltodextrine, ce nouveau danger, figurant parmi les sucres cachés dans l’alimentation ultra-transformée

Dans un bilan publié par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et intitulé Bilan de l’utilisation des sucres et édulcorants dans les aliments transformés, l’agence publique donne de nouvelles clefs de compréhension sur ces aliments cachés qui nous veulent rarement du bien. 

Certains aliments issus des produits agroalimentaires ultra-transformés, peuvent contenir un ingrédient qui n’était jusqu'alors pas classé parmi les sucres, mais dont on observe qu’il se comporte comme tel pour notre corps. En effet, la maltodextrine, est utilisée en tant qu’additif et principalement issue de l’amidon de maïs. 

Afin d’enfoncer un peu plus le clou sur les dérives des produits ultra-transformés, le rapport de l’agence publique passe "en revue les listes des ingrédients sur plus de 54 000 produits présents sur le marché entre 2008 et 2020 et répertoriés par l’Observatoire de l’alimentation - Oqali. Ce bilan montre que la majorité des produits contient au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré, et ce, même dans des produits salés. Toutefois, l’Agence observe une baisse de l’utilisation des ingrédients sucrants au cours des 10 dernières années, notamment les sirops de sucre et les édulcorants".

Ce sucre caché derrière d’obscurs intitulés représente trois-quarts des produits testés (77%). Les différents termes reconnus, annexes à la mention classique de "sucre", sont notamment le glucose, le saccharose ou encore le fructose. Cependant, un nouvel ingrédient pourrait bien intégrer cette liste qui ne fait que se rallonger. Les industriels ne manquent pas de ressources pour trouver de nouveaux agents sucrants à leurs recettes. 

Présente dans de nombreux aliments comme le pain, les chips ou encore les préparations pour nourrissons, la maltodextrine serait un glucide bien plus dangereux que le sucre. Bien qu’aujourd’hui non classé comme étant du sucre et n’ayant pas de goût sucré, son indice glycémique serait bien plus élevé que ce dernier. Il atteindrait entre 116 et 136, contre 70 pour le sucre de table et 100 pour le glucose. D’autres études l’estiment à un indice glycémique de 96, minoré mais malgré tout bien trop conséquent. Selon le Dr. Berg, de tous les ingrédients alimentaires ultra transformés, celui-ci serait le pire. Il pourrait mener à la graisse abdominale, mais aussi au diabète, à l’inflammation intestinale ou encore à une dysbiose, venant favoriser la prolifération des mauvaises bactéries dans le microbiote. De quoi figurer comme un réel danger sanitaire dont il serait temps de se prémunir. 

Cet ingrédient, utilisé notamment comme substitut de graisses ou de sucre, détient de nombreux avantages pour les industriels. Sans surprise, ces derniers ont un coût de fabrication peu onéreux et rapporteraient plus de 2,6 milliards d’euros par an. Une mine d’or sur laquelle il risque d’être compliqué de légiférer. Le rapport de l’Anses saura-t-il ouvrir la voie à l’action gouvernementale?

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