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  • Fritons: tout est bon dans le canard!

    Si vous n'en avez jamais consommé, vous ne connaissez pas le meilleur des délices de la vie!

    On parle aussi de grattons pour le porc et le canard, certains Lyonnais préférant le mot “fritons“, pour les grattons de canard. Alors que les grattons classiques au porc sont assez gros (morceaux de 5 cm), les grattons d'oie se présentent sous la forme de boules irrégulières de 0,5 à 2 cm de diamètre, de couleur brun clair, composés de graisse et de peau d'oie agglomérés.

    Rillons: ce morceau de poitrine de porc de quelques centimètres de côté, rissolé et confit dans la graisse. Le rillon est un mets traditionnel de la Touraine et dont l'origine remonte probablement au Moyen Âge. Il peut se manger tiède ou froid, en tourte ou en salade notamment.

    J'ai déjà annoncé qu'il fallait récupérer la graisse du ma(i)gret de canard.

    Je vous ré-explique: quand je fais griller un magret, je retire sa graisse. TOTALEMENT. C'est très facile de séparer la graisse de la viande. Tirez entre vos deux mains. Aidez-vous d'un couteau pour scier si nécessaire.

    Vous partagez le magret dans le sens de la longueur pour l'amincir.

    Vous le cuisez dans une poêle de fer très chaude. D'un côté vous mettez la viande et de l'autre côté de la poêle la tranche de gras qui va graisser votre poêle et donner ce goût inimitable à votre magret.

    Vous cuisez et consommez votre magret.

    Votre magret à commencé à fondre dans la poêle. Laissez-le finir son travail, à feu bas.

    Lorsque la graisse a bien fondue, récupérez-la dans un pot en verre que vous visserez quand la graisse aura bien pris.

    Il vous reste un rogaton de graisse. Vous le découpez avec des ciseaux de cuisine, vous absorbez le surplus de graisse dans un papier, vous les enrobez d'un peu de sel et vous dégustez à l'apéritif ces fritons que VOUS aurez fait vous-même.

    Normalement, vous n'aurez qu'une petite dizaine de fritons; mais, comme je l'ai dis ci-dessus, vous les aurez faits vous-même.

    Ils se conservent, à l'air libre, facilement trois semaines.....

    Je range cette note dans Gastronomie parce qu'elle y a sa place,  croyez-moi!

    Toulouse, toulousain, Occitanie, cuisine, recettes, histoire

     

     

     

     

    Image: grattons lyonnais

     

  • Chou-fleur, saucisse de Toulouse en sauce à l'oignon

    Pour 4: 1 choux fleur; 1 oignon jaune; ¼ litre de lait; 1 cuillère à soupe de farine; 1 cuillère à soupe de noisettes; 1 cuillère à café de moutarde; noix de muscade, 50 g de graisse de canard

    Otez les feuilles vertes et le trognon du choux fleur. Détachez les bouquets, le saler et poivrer. Faites bouillir de l'eau dans une grande marmite d'eau salées et faites cuire le chou-fleur environ 20 mn dans de l'eau moyennement bouillonnante.

    Pendant ce temps préparez la sauce à l'oignon: coupez-le en cube et faites le brunir dans votre graisse de canard. Quand les cubes sont bien bruns, saupoudrez de farine et remuez vivement, à feu moyen. Quand les oignons sont bien enrobés, rajoutez peu à peu le lait sans cesser de remuer. Portez à ébullition et rajoutez la moutarde; goûtez et rectifiez. Retirez la sauce du feu et mettre en attente.

    Passez l'eau du chou-fleur le mettre dans un plat à four; nappez de sauce et parsemez de noisettes en morceaux et d'un peu de beurre et noix muscade.

    Faites dorer 10 mn' à four moyen et servez aussitôt.

    Servir avec de la saucisse de Toulouse bien grillée.

     

     

  • Danges des portables en milieu de santé

    Les téléphones portables sont vecteurs d’entérobactéries résistantes dans des unités de soins intensifs, selon une étude

    Dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue de la qualité, le service stérilisation de l’hôpital La Timone à Marseille ont mesuré leur impact sur l’hygiène des mains du personnel dans la zone de conditionnement. Les prélèvements ont été réalisés en une semaine sur vingt agents utilisant un téléphone portable ou sans fil au cours de leur activité, de manière inattendue, anonyme et randomisée selon deux méthodes: par empreinte sur géloses contacts et par écouvillonnage avec une solution isotonique.

    Les analyses faites par le laboratoire de microbiologie de l’hôpital ont montré une cohérence entre les quantités bactériennes recueillies sur les téléphones portables et celles des mains du personnel. Pour chaque niveau de risque, la quantité moyenne en bactéries du téléphone portable correspond à celle des mains droite et gauche de son utilisateur, ce qui met en évidence une contamination systématique des mains du personnel par l’utilisation du téléphone portable ou sans fil.

    La découverte de germes à proscrire (contamination fécale par Enterobacter cloacae et des Pseudomonas apparentés) vient confirmer l’utilité de l’étude dans l’amélioration continue de la maîtrise de l’environnement.

    Le risque de contamination par le téléphone portable a conduit à son interdiction objective dans la zone de conditionnement. Une enquête prospective doit être faite afin de mesurer l’amélioration de l’hygiène des mains du personnel depuis sa suppression. L’équipe note qu’il serait intéressant d’étudier aussi d’autres objets usuels (lecteur laser, tablette tactile, badge).

    Les contrôles standard d’eaux et de surfaces ont été renforcés pour rechercher d’éventuelles sources de contamination secondaire.

    Pour le téléphone sans fil, un planning de désinfection journalier a été rajouté dans la traçabilité du bio-nettoyage et il est envisagé d’acquérir des housses à usage unique ou de réaliser une protection à l’aide de film plastique de type alimentaire. Voir aussi Téléphones portables: risque de contamination pour les mains sur le site de l’association de victimes des infections nosocomiales.

    Dans un article scientifique, cité par Biohazardous Cell Phones (Worms & Germs Blog) et paru dans l’American Journal of Infection Control (Source Mir Sadat-Ali, Ammar K. Al-Omran, Quamar Azam, Huda Bukari, AlHussain J. Al-Zahrani, Rasha A. Al-Turki, Abdallah S. Al-Omran. Bacterial flora on cell phones of health care providers in a teaching institution. American Journal of Infection Control June 2010 (Vol. 38, Issue 5, Pages 404-405), il y a un autre exemple de contamination des mains par le téléphone portable.

    Les auteurs ont réalisés des prélèvements de téléphones portables auprès de 288 membres du personnel de soins pendant une période de 6 mois.

    43,6% des téléphones contiennent des bactéries de “potentiellement dangereuses“. Il n’y a pas d’éléments apportés sur pourquoi étaient-elles considérées comme “potentiellement dangereuses“ et on peut être aussi surpris de constater que le pourcentage ne soit pas encore plus élevé.

    Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline a été isolé sur 7,3% des téléphones, chez des personnes travaillant dans les salles de soins, les urgences et la salle d’opération.

    31% des personnes ont affirmé essuyer occasionnellement leurs téléphones avec un support imbibé d’alcool. Les personnes qui disent le faire sont significativement moins susceptibles d’avoir des téléphones contaminés.

    NB : D’autres études comme celle-ci avaient déjà rapporté le problème

    Ce travail montre que les téléphones portables pourraient jouer un rôle dans la transmission des infections nosocomiales et communautaires. Dans le cadre de prévention de ces risques, il faut sensibiliser les utilisateurs des téléphones mobiles l’importance du lavage des mains et l’utilisation des solutions hydro-alcoolique pour désinfecter aussi bien les téléphones portables que les mains.

    La question que je me pose quand j’observe des personnes dans la vie quotidienne travailler tout en ayant leur téléphone portable est comment font-elles pour faire correctement deux choses en même temps?

     

  • Quels compléments alimentaires contre la perméabilité intestinale?

    Plusieurs molécules disponibles en compléments alimentaires peuvent favoriser la fonction barrière de l’intestin.

    La muqueuse intestinale joue un rôle important dans la digestion, l’absorption des aliments, mais aussi comme barrière: elle empêche pathogènes et antigènes d’entrer dans l’organisme. Elle est composée de cellules, les entérocytes, "collés" les uns aux autres, grâce à des structures cellulaires, les "jonctions serrées". Ces jonctions serrées limitent l’espace entre deux entérocytes adjacents. Si elles sont défaillantes, l’intestin devient hyperperméable, ce qui favorise différents troubles, comme les maladies auto-immunes.

    Quels compléments pourraient favoriser la fonction barrière de l’intestin et éviter qu’il devienne une vraie passoire?

    La glutamine

    La glutamine est un acide aminé abondant dans les fluides corporels. Elle est importante pour que la barrière intestinale joue son rôle: un manque de glutamine se traduit par la diminution des protéines de la jonction serrée et une perméabilité intestinale augmentée. La complémentation en glutamine peut inverser ces effets.

    Pour connaître le mécanisme moléculaire de ce phénomène, des chercheurs chinois ont utilisé des entérocytes de cochons nouveaux-nés qu’ils ont mis en présence de solutions contenant 0 ou 2 mmol/L de glutamine.

    Par rapport aux témoins, la solution contenant 2 mmol/L de glutamine a stimulé la croissance cellulaire et diminué la perméabilité de 20 à 40 % en 36 à 60 h. La solution de glutamine a aussi augmenté l’abondance de protéines transmembranaires comme l’occludine, la claudine-4, les protéines JAM-A, ZO-1, 2 et 3. Les protéines des jonctions serrées sont localisées au niveau de la membrane des cellules intestinales et permettent de restreindre l’espace entre les entérocytes: c’est ce qui permet de maintenir l’intégrité et la sélectivité de la barrière intestinale. Les dysfonctionnements de ces complexes protéiques sont associés avec l’augmentation de la perméabilité intestinale et le développement de troubles intestinaux. Les jonctions serrées ne sont pas statiques, mais dynamiques; elles sont remodelées en fonction de différents stimuli, dont l’alimentation.

    Par conséquent la glutamine améliore la fonction de barrière intestinale chez les entérocytes en augmentant la quantité de protéines de la jonction serrée et en les dirigeant vers la membrane. Cet effet est modulé par une voie de signalisation (CaMKK2-AMPK). L’absence de calcium dans le milieu ou la présence d’un inhibiteur de CaMKK2 annule l’effet de la glutamine sur la barrière intestinale.

    Les spécialistes conseillent la L-glutamine à raison de 500 à 2000 mg par jour. Il existe des contre-indications, consultez un professionnel de santé.

    Des prébiotiques

    Les prébiotiques sont des sucres impossibles à digérer qui favorisent la croissance des bactéries de l’intestin ; ils peuvent donc modifier la composition de la flore intestinale, qui fait partie du microbiote et joue un rôle important dans l’immunité et le contrôle des allergies.

    Dans une étude sur la prévention des allergies alimentaires, les chercheurs ont testé les effets de l'utilisation de prébiotiques. Pour cela, ils ont administré à des souris en gestation un complément contenant des galacto-oligosaccharides et de l’inuline. Ils ont poursuivi cette complémentation pendant l’allaitement. Trois semaines après le sevrage, les petits ont été exposés à des protéines de blé allergisantes, par voie intrapéritonéale et orale.

    Résultats: le mélange de prébiotiques a modifié la flore intestinale des mères et des souriceaux. Les souriceaux dont les mères avaient eu des prébiotiques réagissaient moins que les autres aux allergènes. La complémentation en prébiotiques a également diminué la perméabilité intestinale des petits.

    On trouve des prébiotiques en pharmacies, magasins diététiques et sur Internet. Les prébiotiques peuvent être déconseillés aux personnes qui souffrent de côlon irritable (dans ce cas, il faut leur préférer les probiotiques).

    Des oméga-3 et des huiles de poisson

    Ici, les chercheurs ont nourri des souris avec de la graisse de porc (saindoux) ou de l'huile de poisson pendant 11 semaines et ont suivi leur évolution métabolique. Dans un premier temps, ils voulaient voir comment l'alimentation influençait la composition de la flore intestinale.

    Résultats: la consommation de saindoux a favorisé la croissance de bactéries du genre Bilophila. Celles-ci ont été liées à l'inflammation de l'intestin. A l'inverse, le régime riche en huiles de poisson a augmenté la présence de la bactérie Akkemansia muciniphila, qui est connue pour réduire la prise de poids et améliorer le métabolisme du glucose chez la souris. Les différences entre les deux groupes de souris peuvent être en partie attribués à la composition du microbiote.

    Dans la deuxième partie de l'étude, les chercheurs ont procédé à des transferts de microbiote pour savoir si les micro-organismes du régime à l'huile de poisson pouvaient améliorer la santé des souris nourries au saindoux et vice-versa. Les souris qui ont reçu les microbiotes de souris nourries au saindoux ont augmenté leur adiposité et leur inflammation. En revanche, le transfert de microbiote de souris nourries aux huiles de poisson a calmé l'inflammation induite par la graisse de porc. Les résultats semblent donc confirmer des recherches précédentes indiquant que les bactéries Akkermansia muciniphila favorisent la santé.

    Akkermansia muciniphila réduit l'infiltration des macrophages du tissu adipeux blanc et améliore la fonction de barrière de l'intestin.

    Les oméga-3 sont issus de l'huile de poisson ou de source végétale (pour les végétariens). Les spécialistes conseillent 500 mg à 2000 mg par jour.

    Sources

    Wang B, Wu Z, Ji Y, Sun K, Dai Z, Wu G. l-Glutamine Enhances Tight Junction Integrity by Activating CaMK Kinase 2-AMP-Activated Protein Kinase Signaling in Intestinal Porcine Epithelial Cells. J Nutr. 2016 Mar;146(3):501-8. doi: 10.3945/jn.115.224857.

    Bouchaud G, Castan L, Chesné J, Braza F, Aubert P, Neunlist M, Magnan A, Bodinier M. Maternal exposure to GOS/inulin mixture prevents food allergies and promotes tolerance in offspring in mice. Allergy. 2015 Oct 1. doi: 10.1111/all.12777.

    Robert Caesar, Valentina Tremaroli, Petia Kovatcheva-Datchary, Patrice D. Cani, Fredrik Bäckhed, Crosstalk between Gut Microbiota and Dietary Lipids Aggravates WAT Inflammation through TLR Signaling, Cell Metabolism, 27 août 2015, ISSN 1550-4131. DOI: 10.1016/j.cmet.2015.07.026