"Impact sur la santé de la pénurie alimentaire due au changement climatique", source IFT News.
Une étude publiée dans The Lancet montre que les effets du changement climatique sur la production alimentaire mondiale pourraient conduire à plus de 500 000 décès d’ici 2050. Les impacts liés au climat sur l’agriculture pourraient conduire à une baisse globale des disponibilités alimentaires, forçant les gens a manger moins de fruits et de légumes et moins de viande. Et les effets de ces changements sur la santé publique pourraient être graves.
Des chercheurs ont décidé d’explorer non seulement comment les changements induits par le climat dans la production agricole auront une incidence sur la consommation alimentaire humaine, mais aussi la façon dont ces changements alimentaires peuvent influencer la mortalité humaine. Ils ont utilisé un modèle agricole pour simuler les effets des futurs changements climatiques sur la production alimentaire mondiale et la consommation.
Ils ont supposé un scénario avec un changement climatique grave, celui dans lequel la température globale de l’air d’ici 2050 serait d’environ deux degrés plus élevée qu’elle ne l’était dans la période entre 1986 et 2005. Ils ont ensuite utilisé un modèle de santé pour prédire la façon dont ces changements, dans la production et de la consommation alimentaire, auraient une incidence sur la santé humaine. Ils ont comparé tous ces effets à un scénario de référence, ce qui suppose un avenir sans changement climatique.
Si aucun changement climatique ne devait se produire, le modèle prédit que la disponibilité alimentaire mondiale augmenterait en fait de 10,3% en l’an 2050.
Mais avec les effets du changement climatique, le modèle prédit que la disponibilité alimentaire mondiale serait de 3,2% inférieure à celle qui était prévue dans le scénario sans changement climatique. Plus précisément, ils ont constaté que les gens mangeraient 4% moins de fruits et légumes et 0,7% moins de viande.
S’il n’y avait pas de changement climatique, le modèle de santé a constaté que les augmentations futures prévues de la disponibilité alimentaire mondiale économiseraient effectivement près de 2 millions de vies en 2050 par rapport aux conditions de 2010. Mais le modèle a prédit que les effets des changements climatiques réduiront le nombre de vies sauvées d’environ 28%, se traduisant par environ 529 000 décès qui ne seraient pas survenus s’il n’y avait pas de changement climatique.
Les chercheurs ont constaté que, en appliquant un scénario modéré de changement climatique, au lieu d’un sévère, le nombre de décès liés au climat chuterait d’environ 30%. Et dans un scénario qui suppose des efforts d’atténuation très stricts, le nombre de décès chuterait de plus de 70%.
Les décès liés à l’alimentation seraient causés par deux facteurs principaux: les personnes ne reçoivent pas le bon type de nutrition, et les personnes qui sont tout simplement en insuffisance pondérale. La majorité de tous les décès prévus ont été trouvés être causés par des facteurs nutritionnels, la plupart du temps par des personnes obligées de manger moins de fruits et légumes. Dans l’ensemble, la plupart des décès liés au climat ont été observés dans le Pacifique Occidental et l’Asie du Sud-Est-particulièrement en Chine et en Inde.
NB : L’article n’a pas pris en compte l’effet du réchauffement climatique sur les maladies d’origine alimentaire.