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  • Faut pas mentir!

     

    La viande était en pratique la principale source de protéines jusqu’à l’invention de l’agriculture il y a 10 000 ans. De nos jours elle n’est plus la seule source alimentaire de protéines. Est notamment cultivée toute une famille de plantes, famille des légumineuses appelée ensuite papilionacées et aujourd’hui fabacées qui ont une racine capable de fixer l’azote atmosphérique et dont les graines sont riches en protéines.

    Les représentants alimentaires de cette famille sont les fèves, les haricots, les lentilles, les pois, etc. dont les graines riches en amidon sont désignées sous l’appellation féculents.

    Selon les tables Ciqual 2016 de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), les teneurs en protéine pour 100 grammes des principales sources végétales sont les suivantes: tofu (soja)10 g, lentilles cuites 8 g, pain 8 g, pâtes cuites 4 g.

    L’Anses vient de séparer les fabacées des légumes pour en faire une classe spécifique "en raison de leur teneur en fibres et en protéines". L’agence propose de diminuer la viande dans la ration et d’augmenter l’apport de légumineuses. L’impératif de 5 fruits et légumes (à défaut de huit) par jour est maintenu mais l’exclusion des fabacées de la classe des légumes va rendre très compliquée son observance…

    "Les légumineuses constituent une excellente source de protéines: 100 g de légumineuses apportent autant de protéines que 100 g de viande, de poisson ou d’abats sans apporter de graisses saturées“.  clame Aymeric Caron, l’auteur de No steak (Thierry Souccar Editions). Les vaches sont sauvées…

    C’est une tromperie. C’est vrai chimiquement parlant mais faux alimentairement parlant. Il est exact que les lentilles crues contiennent autant de protéines que la viande mais on ne peut pas manger les lentilles crues. Il faut les faire cuire. À la cuisson, les légumes secs triplent de volume et, cuits, leur teneur en protéines tombe à environ 8 g pour 100 g seulement contre 27 g pour 100 g pour un bifteck grillé (Tables Ciqual, 2016).

    Pour un apport protéique équivalent à celui d’un steak de 150 g, il faudrait donc ingérer… 500 g de lentilles cuites ! Nous ne sommes pas capables d’ingérer, et de façon répétée, une telle quantité (énorme volume) et notre système digestif est, lui, incapable de la digérer.

    Par ailleurs, à la différence de la viande, les légumineuses ne fournissent pas tous les acides aminés essentiels mais ont pour certains un acide aminé en quantité limitante, ce qui oblige à les associer à une autre source de protéines végétales (céréales) pour obtenir un bon rapport d’acides aminés. Les légumineuses sont ainsi suffisantes en lysine et limitantes en méthionine alors que les céréales (maïs, riz, blé, orge) sont suffisantes en méthionine et limitantes en lysine.

    Donc, les lentilles ne peuvent ni quantitativement ni qualitativement remplacer la viande (trop faible teneur en protéine, composition en acides aminés mal adaptée).

    La consommation de lentilles ne peut clairement pas constituer un apport protéique suffisant pour les besoins quotidiens. Le pain ayant une teneur en protéine égale à celle des lentilles cuites, il vaudrait mieux pour des raisons organoleptiques (qui est susceptible d’exciter un récepteur sensoriel) et de physiologie digestive remplacer l’apport protéique de la viande par du pain plutôt que des lentilles.

    La seule solution pour remplacer les sources animales serait la mise au point de procédés d’extraction et concentration des protéines à partir de sources végétales, ainsi que le suggère Alex Tabarok dans une publication récente. Sans doute sommes-nous alors loin des considérations sur les qualités organoleptiques et gastronomiques…

    Dans l’état actuel des choses (et de nos habitudes alimentaires) seules les protéines animales peuvent nous permettre d’assurer l’apport protéique correspondant à notre besoin physiologique. Malgré notre empathie pour ces animaux, il parait encore difficile de se passer des vaches, des porcs, des poulets et des poissons.

     

  • Gloire à notre France éternelle!

    Gloire aux forces de police et aux militaires français!

    Pensées émues au jeune homme décédé et aux blessées, à leur famille et ami-es.

    La France est éternelle, elle vaincra car elle résiste et résistera toujours!

    Que les assassins et ceux qui les aident soient maudits pour l'éternité, pour les siècles des siècles; maudits soient leurs ancêtres et leurs successeurs ad vertam aeternam!

  • Histoire et diététique de la fève

    Ci-dessus, fèves fraîches.. le févoulet vert fluo: infâme!

    Les fèves étaient déjà connues des hommes du néolithique. On a trouvé des graines de fèves sur les emplacements de la ville de Troie.

    A travers l'histoire, la fève a souvent eu une très mauvaise réputation due essentiellement a sa forme mais pas seulement! Les égyptiens n'en supportaient pas la vue parce qu'ils y voyaient le lieu de transmutation des âmes. En Grèce, Pythagore en fait une vraie phobie. Les romains qui ne l'apprécient guère voient dans les fleurs de fèves des taches noires qui leur semblent un mauvais présage. Quant aux gens d'Eglise... ils prêtaient à la fève des vertus aphrodisiaques forcément incompatibles avec la vie monastique.

    La fève est cependant consommée dans le bassin méditerranéen depuis l'Antiquité mais c'est surtout au Moyen-Age et à la Renaissance que la fève trouve vraiment sa place dans l'alimentation humaine. Elle paraît avoir été un des principaux légumes du paysan français avec les choux, les raves, les aulx, poireaux et oignons (cf. Histoire des légumes de Georges Gibault). N'oublions pas qu'avant la découverte de l'Amérique et des haricots mexicains, le cassoulet était confectionné avec des fèves.

    Qualités nutritionnelles des fèves, la plus nourrissante des légumineuses

    La fève fraîche est riche en glucides, en protides et en fibres. C'est la plus nourrissante des légumineuses. Avec 62 kg calories aux 100 g son apport énergétique se situe entre les légumes verts et les pommes de terre. Lorsqu'elle est sèche son apport calorique grimpe considérablement avec 364 kcalories aux 100 g. Elle possède également une bonne teneur en minéraux (potassium et calcium) ainsi qu'un taux appréciable de vitamines C, de vitamines du groupe B et de vitamine E.

    Comment cuisiner les fèves

    Les fèves fraîches du midi commencent à arriver sur les marchés entre mars et juin et elles y restent tout l'été. Attention fort taux de pertes. Pour un kilo de fèves fraîches vous obtenez après “écossage“ entre 300 et 400 grammes de fèves. Après cuisson et épluchage, il ne vous reste que 250 grammes.

    La fève se traite cuite à l'anglaise c'est à dire à l'eau bouillante salée. Il est possible de les dérober avant cuisson ou après cuisson. Les plus petites peuvent se déguster crues à la croque au sel. Les recettes avec des fèves sont nombreuses. L'apprêt le plus classique est -sans conteste- la purée de fèves, en général servie avec la viande de porc et d'agneau tout comme les fèves à la crème qui peuvent aussi être servies seules en entrée.

    Délicieuses en salade avec de la ciboulette; vous pourrez également en garnir vos salades composées. N'hésitez pas non plus à les ajouter à une jardinière de légumes frais.

    Une crème de fèves fera une gourmande mise en bouche seule ou servie avec une noix de Saint-Jacques juste sautée et si vous êtes fan des espumas, laissez- vous tenter et servez tiède en verrines. Une fois séchées, il sera nécessaire de les tremper avant utilisation et d'ajouter un bouquet de sarriette à la cuisson.

    Une de mes recettes de fèves

    Pour deux: 2 ronds d'osso bucco (jarret de veau coupé); 1 L de bouillon maison

    (pour faire un excellent bouillon maison: un morceau d'os à moelle; deux feuilles de lauriers, trois branches de thym, une branche de romarin (tous cela vient du jardin) 3 carottes bio, 1 oignon… pelez et coupez les légumes; tout mettre en cocotte, fermer le couvercle et faire cuire une heure environ)

    250g de fèves surgelées déjà pelées ou des fèves à écosser: trois carottes, 5 grosses pommes de terre; une cuillère à soupe de curcuma; du poivre moulu, sel; 4 clous de girofle; deux feuilles de laurier du jardin

    Dans le bouillon, mettre l'osso bucco, les girofles, le laurier, le romarin, sel et poivre. Fermer la cocotte et faites cuire feu doux après ébullition, 30 mn. Eteindre le feu et attendre que la chaleur s'en aille SANS RETIRER LA SOUPAPE.

    Ouvrir, rajouter les fèves, les carottes et des pommes de terre pelées et coupées en cube; refermer et attendre que la soupape chuchote durant une bonne vingtaine de minute. Eteindre le feu sous la cocotte et laisser ainsi, sans retirer la soupape jusqu'au moment de consommer

    Fèves sèches, la cuisson doit être très longue

    fèves_sèches.jpg

  • Quelqu'un peut me dire depuis quand la guerre en Albanie?

    Toulouse(31): Les tentes de réfugiés albanais se multiplient à Saint-Cyprien

    Depuis plusieurs jours, elles font partie du paysage de l’avenue Étienne Billères, proche de la Patte d’Oie. Quatre tentes, installées à même le trottoir, juste devant l’entrée de la veille sociale, structure municipale en charge de l’orientation sur les questions d’hébergement, où se pressent chaque jour des centaines de réfugiés et de demandeurs d’asile. Les habitants des tentes le sont aussi. La préfecture de Haute-Garonne a recensé deux familles -avec cinq enfants- l’une primo arrivante, l’autre qui était hébergée à l’hôtel par l’État jusqu’au 22 février dernier, et aurait refusé une orientation vers un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Tous sont Albanais.

    Les Albanais figurent parmi les cinq premières nationalités dans les chiffres de demande d’asile à Toulouse. Des chiffres qui, selon la préfecture, ont "très fortement augmenté" en 2017 par rapport à l’année précédente. En 2016, l’Albanie était devenue le premier pays d’origine pour les demandeurs d’asile en France, avec 7 432 demandes enregistrées par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.[…]

    Dans la cité, les habitants parlent d’une collaboration paisible, même si l’on sent poindre quelques tensions. "Des tentes, il y en a depuis plus d’un an ici, raconte un locataire. Mais il y a une semaine, une nouvelle vague d’habitants est arrivée." Il parle d’immigration économique, évoque aussi un pays qui n’est pas en guerre[…]

    La Dépêche