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  • Les escrocs pullulent,

    … les autorités administratives laissent faire!

    Aussi, pour les pouvoirs publics -qui sont parfaitement au courant (depuis les années 70) du système organisé d'escroquerie généralisée par ces marabouts laissent faire?

    Voilà comment cela se passe: le “cabinet“ est en place de façon définitive, grâce à la complicité du propriétaire qui est parfaitement au courant puisque l'escroquerie est en place durant de nombreuses années:

    Un personnage africain s'installe dans l'appartement; il passe une annonce, toujours la même et sous le même nom; le personnage reste en place tant qu'il n'a pas grugé quelqu'un d'une très forte somme. Puis, il disparaît sans laisser de trace.

    Un autre personnage vient s'installer dans l'appartement; prends le nom et fait de la pub, la même, dans les mêmes journaux. Il attend une bonne poire; l'escroque et s'en va; un autre prends la place.

    Ils jouent sur le fait que les “blancs“ ne savent pas distinguer un noir d'un autre. Simple comme bonjour. Et il y aura toujours un con… de Français pour se faire avoir… plus de 40 ans que ça dure… le truc est imparable: si on arrête le personnage en place, l'escroqué ne peut pas l'identifier comme il faut, l'autre est libéré… j'ai même ouï-dire qu'il y avait des accords entre des gouvernements de pays en question et le gouvernement français pour qu'on n'emmerde pas trop ces escrocs… quand j'ai appris cela, j'avais une preuve, le nom d'un député qui avait raconté cela dans un article, à la suite d'une série d'escroqueries de ce genre… me souviens plus du nom du député… mais, je vous assure que je l'ai lu. Vraiment!

     

    Marabouts médiums, astrologues et autres voyants capables de tout contre rémunération... Au regard des annonces qu'ils sèment dans les boîtes aux lettres, ils semblent être légion dans l'Orléanais. Les policiers constatent cette prolifération de publicités. Le diocèse d'Orléans réaffirme ses différences.

    Les boîtes aux lettres orléanaises regorgent de leurs petites annonces. Vous avez sûrement trouvé celles de M. Madi. Grâce à lui, "si votre femme ou votre mari est parti(e), il (elle) reviendra et courra derrière vous comme le chien derrière son maître".

    Encore plus "balèze", il y a le professeur Madou (qui promet de résoudre tous les problèmes) ou Diaby "aux dons surnaturels" et aux 25 ans d'expérience. Il y a aussi M. Keilaty, à Montargis, ou M. Lamine qui prend même les "cas désespérés" tout en proposant une "facilité de paiement".

    Pas convaincu ? Il vous reste professeur Souaré, l'astrologue international, M. Gassam qui "rend invulnérable toute personne désireuse de l'être", maître Simakan (il parle espagnol !) ou, en dernier recours, le professeur Ibrahim qui réussit "là où les autres ont échoué". La liste est loin d'être exhausive!

    Avis de grosse compétition sur le marché du marabout et du guérisseur aux pouvoirs héréditaires ; marché qui paraît empièter sur les plates-bandes du catholicisme.

    Ce prêtre du diocèse d'Orléans confirme qu'un "certain nombre" de croyants consultent "ces gens" et que "certaines de ces personnes, chez les guérisseurs", renvoient même parfois vers l'Église en disant : "Ça me dépasse".

    "Le prêtre catholique reçoit une mission,

     il est accompagné par une équipe,

     il se forme et c'est gratuit !"

    Jean-Pierre Evelin, directeur de la communication pour le diocèse d'Orléans

    Dans cet univers, évoluent aussi "des francs-tireurs". Dans un territoire voisin  du Loiret, un prêtre exorciste aurait officié pendant cinquante ans sans mission officielle de sa hiérarchie...

    Alors que "le prêtre exorciste catholique reçoit une mission, il est accompagné par une équipe, il se forme et c'est gratuit", insiste Jean-Pierre Evelin, directeur de la communication pour le diocèse d'Orléans. Voilà la "différence" avec ces exorcistes freelance, ces marabouts et autres voyants aux promesses mirifiques.

    "Si tu as 54 ans... alors c'est 5.400 euros"

    La situation est parfois plus tendue... Un autre prêtre du diocèse se souvient d'un jour où il s'est mis en colère. Une paroissienne était entrée en contact avec un marabout et, afin d'évaluer ses honoraires, ce dernier lui aurait dit : "Tu as 54 ans... alors c'est 5.400 euros". Était-ce un début d'escroquerie?

    L'automne dernier, deux retraités orléanais de 69 et 74 ans ont eu moins de chance. Ils avaient un différend avec un garagiste. Et le couple a pu compter sur ce marabout d'une quarantaine d'années pour les aider à se délester de 15.000 euros, sans l'ombre d'un résultat probant. L'affaire est allée jusqu'en correctionnelle...

     Les victimes ne présentaient apparemment pas de vulnérabilité particulière. Elles étaient juste un peu en détresse et sont tombés sur l'escroc qui avait démarché jusqu'à Blois (Loir-et-Cher).

    Ce type d’affaire est rarement signalé car les personnes qui adhèrent à ce système ne déposent pas plainte.

    Cet hiver, les policiers orléanais ne répertoriaient pas d'autres plaintes pour escroquerie en lien avec la voyance  "Ce type d’affaire est rarement signalé car les personnes qui adhèrent à ce système ne déposent pas plainte. Il y a une forte acceptation morale", regrette la police nationale d’Orléans.

     

    Les forces de l'ordre ne sont pas dupes : "Il y a plein d'annonces qui prospèrent,

    il est essentiel de sensibiliser les citoyens sur ce démarchage. S'il y avait des plaintes, il pourrait y avoir des réponses pénales."

    En octobre 2012, justement à la suite d'une plainte et d'un jugement devant le tribunal correctionnel d'Orléans, trois ans de prison, dont un ferme, ont été prononcés à l'encontre d'un faux voyant... mais vrai escroc. L'accusé a été contraint de rembourser la victime dans son intégralité.

    https://www.larep.fr/orleans/insolite/religion-spiritualite/2018/04/28/quelles-differences-y-a-t-il-entre-un-pretre-exorciste-catholique-et-un-marabout_12812320.html

  • Pois chiches

    ci-dessus: croquettes de pois chiches

    Et si vous faisiez un cassoulet avec lui? Bon d'accord, le cassoulet, c'est avec les haricots cocos du Lauragais. Du coup, on va l'appeler “Chichoulet“… du coup, c'est un nom sympa, vous ne trouvez pas? moi je valide désormais, cette appellation!

    J'ignore quel idiot de service a cru malin de dire de quelqu'un, (au regard de son intelligence toute relative), qu'un pois chiche logeait dans son cerveau mais je puis affirmer que l'auteur de cette saillie était un corniaud de la pire espèce. Car non seulement, le pois chiche brille par sa faconde –de toutes les légumineuses jamais répertoriées, il est de loin, le plus instruit– mais de surcroît, il possède des usages si divers que seuls de grands esprits capables de manier ensemble des théories contraires sont à même de saisir toute l'étendue de ses capacités culinaires et gustatives.

    Certes, j'en conviens, son apparence physique ne plaide pas pour lui. Bosselé au point d'être difforme, cabossé comme s'il venait d'être renversé par une voiture sans chauffeur, rond sans être ovale, ovale sans être rond, d'une couleur qu'on hésite à qualifier de jaune ou de marron tant elle semble être le mélange des deux sans pour autant marquer un clair attachement à l'une d'entre-elles, malingre, chauve même, il se traîne, misérable, entassé dans des boîtes de conserves bien souvent d'aspect sommaire qui ne font rien, hélas, pour rehausser son terne éclat –mieux vaut le laisser barbotter dans son jus, il n'en sera que meilleur.

    Pourtant, que cet aspect malingre cache comme le regretté savant des trésors de bienfaits!

    Qu'on songe seulement à ce qu'il devient lorsqu'une fois décalotté et débarrassé de sa peau si fragile, on le presse afin d'en extraire une purée qui, ajoutée à un jus de citron, mélangée à quelques cuillerées de sésame crémeux à souhait, parfumée d'huile d'olive, salée comme il se doit, enrichie de ce que bon vous semble, il devient ce plat unique au monde qui combine à la fois les saveurs de l'Orient, le faste du Maghreb, les pompes de l'Asie, j'ai nommé, le houmous.

    Rien que ce nom d'houmous provoque au niveau du palais comme un affolement. On se plaît à chanter ce nom qui sonne si doux aux oreilles. J'en connais plus d'une qui, dans l'intimité de leur cuisine, quand un pois chiche prend la tangente, le récupère vite fait et l'avale avec l'extase du bonheur de son travail bien fait. Je n'entre pas dans les disputes afin de savoir de quel pays il est la création. Car, le pois chiche rend fou.

    Il a cette tendre amertume qui n'offense pas le palais mais reste longtemps dans la bouche comme un arrière-goût râpeux qui prendrait son temps avant de s'effacer, laissant derrière lui des effluves de noisettes si agréables à déguster qu'il donne envie d'en mettre un peu partout, dans une salade comme dans un couscous, au beau milieu d'une soupe ou alors sous forme de farine laquelle servira alors de base à des préparations de pâte à pizza, de panisse voire même de galettes ou de crêpes.

    Et que dire de son jus (quand on l'achète déjà cuit) qui, lorsqu'on le fouette avec assez de dextérité, merveille des merveilles, cadeaux des dieux, se transforme alors, sous vos yeux ébahis, en une mousse blanche du plus bel effet qui, possédant exactement les mêmes caractéristiques que des œufs battus en neige, s'en ira donner vigueur et consistance à vos pâtisseries les plus élaborées. Mais, attention, c'est saumure… donc, ne l'utiliser que cuit dans de l'eau dessalée.

    Perso, j'en fais souvent des salades bien vinaigrées et avec de l'huile de noix ou noisettes… ou bien, dans un plat d'hiver avec du chorizo dont je dis qu'il est l'allié incontournable et indispensable. Du coup, je veux bien avoir un pois chiche qui tintinnabule dans mon cerveau, c'est même mon souhait… de gastronome!

     

  • La chronobiologie

    Bien sûr, vous en avez entendu parler sans trop savoir à quoi elle s'adapte. Cela fait plus de 45 ans que je m'y intéresse comme je m'intéresse à la phyto-nutrition; les scientifiques s'en sont enfin emparés. Savez-vous que le Prix Nobel de médecine  2017 a été attribué à 3 chercheurs en chronobiologie? Ils ont fait avancer de façon déterminante la recherche sur les horloges génétiques qui “battent la mesure“ pour notre organisme.

    Tout ce qui vit alterne phases d’activité et phases de repos. L’être humain fonctionne par cycles. On commence à peine à comprendre pourquoi et comment notre santé dépend de ce caractère cyclique. Cette  nouvelle discipline, la chronobiologie, est probablement l’une des voies d’avenir de la biomédecine.

    Les 3 Nobel de médecine sont des chercheurs américains, Jeffrey C. Hall, Michael Rosbash et Michael W. Young ont reçu le prix prestigieux "pour leurs découvertes des mécanismes moléculaires qui règlent le rythme circadien". Les trois chercheurs "ont pu s’introduire dans notre horloge biologique et élucider son fonctionnement interne. “Leurs découvertes expliquent comment les plantes, les animaux et les êtres humains adaptent leur rythme biologique pour qu’il se synchronise avec les révolutions de la Terre" a précisé le jury de l’académie Nobel.

    Le rythme circadien – étymologie latine circa diem c’est-à-dire   "approximativement un jour" –  est l’étude d’une période de 24 heures pendant lesquelles un certain nombre de mécanismes biologiques se répètent.

    Ce rythme régule la plupart de nos fonctions biologiques et cognitives et sa désorganisation entraîne des troubles du sommeil et de profondes perturbations physiologiques. Le système veille/sommeil, la température corporelle, la sécrétion d’hormones,  la pression artérielle, la fréquence cardiaque, mais aussi les fonctions supérieures comme la régulation de l’humeur, les fonctions cognitives ou la mémoire sont régulées par le rythme circadien.

    Toutes les fonctions sont cycliques

    En fait presque toutes les fonctions biologiques sont cycliques : la mélatonine, hormone qui régule la sécrétion circadienne de nombreux métabolismes est secrétée la nuit. Le sommeil est plus profond vers deux heures du matin, la température corporelle est basse au petit matin et plus élevée en soirée, l’activité intestinale diminue la nuit, l’éveil est maximal du milieu de la matinée jusqu’en fin d’après-midi, la mémoire se restructure pendant le sommeil etc.

    C'est une vraie horloge dans le cerveau

    On sait que le rythme circadien est généré par une horloge interne car l’isolement sensoriel même prolongé ne l’abolit pas. Cette horloge, située dans le cerveau donne l’heure aux différents métabolismes de l’organisme et sa révolution est approximativement de 24h.

    Cette activité électrique est contrôlée par l’expression cyclique de gènes "horloge" que nos 3 prix Nobel ont découverte et explorée. Des expériences menées avec des personnes en isolement sensoriel pendant plusieurs jours, sans repère de temps, (ex: des personnes restant plusieurs jours sous terre) ont montré que le cycle imposé par l’horloge interne dure spontanément entre 23h30 et 24h30 selon les individus.

    Si notre horloge interne contrôlait seule le rythme biologique, sans être remise à l’heure, nous nous décalerions tous les jours. Un individu avec une horloge réglée sur 23h30 avancerait chaque jour son heure de coucher de 30 minutes, alors que quelqu’un ayant une horloge réglée sur 24h30 retarderait son coucher de 30 minutes par jour. Chacun finirait ainsi par dormir à un horaire différent de la journée ou de la nuit, ce qui serait incompatible avec la vie sociale. L’horloge cérébrale est donc resynchronisée en permanence sur un cycle de 24 heures par des synchroniseurs extérieurs, la lumière bien sûr mais aussi la température extérieure et l’activité physique.

    La lumière est captée au niveau de la rétine par un système nerveux différent de celui impliqué dans la perception visuelle. Le signal transmis à l’horloge interne provoque la remise à l’heure du cycle. Ce signal est aussi transmis à d’autres structures du cerveau qui participent à la régulation de l’humeur, de la mémoire, du sommeil et des activités cognitives.

    La mélatonine contrôlée par l’horloge et par la lumière: Le rythme de sécrétion de la mélatonine est contrôlé lui aussi par l’horloge interne. Sa production augmente peu avant le coucher, contribuant à l’endormissement. Sa sécrétion est maximale entre deux et quatre heures du matin puis sa concentration chute et devient presque nulle au petit matin.

    Néanmoins, la luminosité extérieure intervient aussi sur sa production. L’exposition à la lumière le soir retarde la sécrétion de mélatonine et donc l’endormissement. Une exposition lumineuse le matin va au contraire avancer l’horloge. Ce phénomène permet, en particulier, de s’adapter aux changements d’heure et aux décalages horaires.

    D'autres horloges périphériques

    La plupart des fonctions biologiques sont sous la dépendance de l’horloge cérébrale centrale mais l’organisme dispose aussi d’horloges périphériques localisées dans chaque organe (cœur, poumons, foie, muscles, reins, rétine…). Elles permettent de réguler finement leur métabolisme en tenant compte du contexte environnemental.

    Elles servent de relais entre l’horloge interne, qui bat la mesure, et l’environnement qui permet des adaptations. Par exemple, si on a besoin de rester éveillé pendant une nuit, ces horloges secondaires permettent l’adaptation de l’activité cardio-respiratoire et sensorielle. Ces horloges périphériques travaillent de façon autonome mais sont  resynchronisées en permanence par l’horloge interne du cerveau. Si celle-ci est déficiente, les horloges périphériques se désynchronisent ce qui se produit lors du vieillissement et dans certaines pathologies chroniques.

    Nous n’en sommes qu’au début de la "médecine circadienne" mais de nombreuses applications témoignent de son potentiel. Par exemple, au niveau de la prise de médicaments. L’activité et la toxicité de certains médicaments (anticancéreux, médicaments cardiovasculaires, antalgiques, antiasthmatiques) peuvent dépendre de leur heure d’administration. Certain anti-cancéreux sont par exemple 5 fois moins toxiques lorsqu’ils sont administrés la nuit. Ces phénomènes ont donné naissance à une discipline à part entière, la chronopharmacologie. Par exemple, également, ceux qui s'intéressent à la macronutrition, comme moi, savent par exemple que les oligos-éléments doivent être absorbés de préférence à certaines heures. Des ampoules de granions de zinc ont de meilleurs effets sur l'organisme si elles sont absorbées à 19 h; celle de cuivre ou de magnésium, seront avalées le matin. Le lithium, après 23 heures.

    L’étude des conséquences des troubles circadiens a principalement été menée chez les travailleurs postés. Des études concordantes ont montré que ceux-ci développent plus de maladies que les autres en réponse à la désorganisation prolongée de leurs rythmes circadiens : maladies cardiovasculaires avec  infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux, diabète, troubles gastro-intestinaux avec ulcères et troubles du transit, troubles psychiques notamment les dépressions, troubles de la mémoire, troubles de la fertilité, risque accru de cancer. Le travail de nuit est actuellement classé comme "probablement cancérigène" par les autorités scientifiques.

    La lumière bleue émise par les écrans LED des téléviseurs et des ordinateurs active 100 fois plus les centres circadiens du cerveau que la lumière blanche d’une lampe ordinaire. Si l’on s’expose massivement le soir aux écrans, cela provoque un retard de l’horloge cérébrale, un retard à l’endormissement et généralement un manque de sommeil. C’est sans doute l’une des raisons qui explique le raccourcissement constant du temps de sommeil dans nos sociétés modernes.

    Bon à savoir: La lumière permet un fonctionnement cognitif de bonne qualité pendant la journée et l’obscurité un bon sommeil pendant la nuit. Une bonne hygiène de lumière permet directement une meilleure qualité de vie, une mauvaise hygiène de lumière est responsable de troubles variés et, à plus long terme, de pathologies chroniques.

    Tout ce qui vit alterne des phases d’activité et des phases de repos et l’être humain fonctionne par cycles, en phase avec son environnement animal, végétal, planétaire et cosmique. On commence à peine à comprendre pourquoi et comment notre santé dépend de ce caractère cyclique mais cette discipline émergente est probablement l’une des voies d’avenir de la biomédecine.

    D'après un article de Richard  Guédon.

  • Reparlons du cassoulet...

    Ci-dessus: vrai toupin à cassoulet

    La cassole et les potiers du Lauragais

    Contrairement au métal, très conducteur de la chaleur, la terre cuite de la cassole a un caractère isolant (barrière thermique) qui favorise la cuisson lente et la répartition uniforme de la chaleur au sein du plat en évitant les surchauffes locales notamment contre la paroi (fond du plat au contact de la sole surchauffée).

    Véritable creuset à réactions allant au feu, la cassole présente la nécessaire propriété de pouvoir supporter sans risque de fêlure la chaleur du four ou de la cheminée.

    Ce sont les potiers du Lauragais et au tout début ceux d'Issel dès le XIVe siècle qui fabriquent les "cassoles"; ils ont contribué à leur manière au développement et au renom du cassoulet.

    Même si l'activité céramique date de plus de 2000 ans en Lauragais, il a fallu tout le savoir faire et le génie des maîtres potiers de l'époque pour maîtriser les propriétés des différentes argiles, les techniques de cuisson adaptées et la fabrication des "cassoles" allant au four.

    En effet, les propriétés des argiles dépendent de la nature et de la proportion d'impuretés qu'elles contiennent. La terre argilo - calcaire (marne) du Lauragais contenant du carbonate de calcium n'est pas sans poser de problèmes pour la fabrication des "cassoles".

    Après cuisson des argiles calcaires communes du Lauragais, à l'échelle microscopique, les composés du calcium formés autour des grains du constituant principal (silicate d'alumine) fragilisent la structure lorsqu'elle est soumise à de brusques variations de température (chocs thermiques). Les potiers surent maîtriser la cuisson de ses argiles (température) et la technique de fabrication des "cassoles" en mélangeant l'argile commune du Lauragais à des argiles réfractaires non calcaires silico-alumineuses (carrières d'Issel, de Saint Papoul, de Revel..). Ce n'est pas par hasard que la première mention de potiers concerne le village d’Issel: on y trouve de l'argile particulièrement apte à faire d'excellentes "cassoles".

    D'après Jean Odol: "Archéologie et patrimoine du Lauragais” 1995 - avec un plan très détaillé d’une borde

    Bibliographie:

    Pariset: "Mœurs et usages du Lauragais" 1867

    Fabre: "La vie quotidienne des paysans du Languedoc au 19e siècle"

    Fallou: "Le cassoulet"

    Ravari-Vergnes: "La cuisine des pays d’oc et de cocagne"

    Et moi alors, je le fais comment mon cassoulet?

    …. dans une grande marmite en inox. C'est encore ce qui lui confèrera la moindre dégradation de goût. La poterie moderne que l'on trouve aujourd'hui est trop vernissée chimique…. il faut attendre de nombreuses années pour que le chimique disparaisse un peu… Vous recevez votre plat avec une méthode pour préparer la poterie. Suivez-là bien. Je possède un toupin vieux de plus de 40 ans!

    Je mélange tout (dans un ordre très exact, tout de même), je laisse cuire environ 5 heures; comme je l'ai déjà dit, une fois ajouté le confit, je ne tourne plus à la louche, je secoue la marmite… au moins 7 fois!

    Puis, je présente mon cassoulet dans un plat en terre…. il m'arrive parfois de laisser ce plat en terre au four pour maintenir la chaleur. Il faut une chaleur douce…. le cassoulet est cuit, donc inutile de le sécher au four… il faut lui laisser du bouillon tout de même.

    Et par pitié, ne rajoutez pas de la chapelure: le cassoulet, ce n'est pas un gratin!