Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gastronomie - Page 45

  • La vérité sur le foie gras aux figues....

    Comment choisir un foie gras cru?

    Seul un foie gras cru se comportera bien à la cuisson et restera entier. Un foie gras de qualité moindre se délite et fond sous l'effet de la chaleur.

    Astuces pour reconnaître un foie gras de bonne qualité et juger sa fraîcheur :

    - il doit être de couleur uniforme

    - il doit être souple au toucher : presser un doigt sur le foie, il ne doit pas s'enfoncer trop facilement et ne doit pas laisser d'empreinte profonde.

    Un foie gras se déguste, à la manière ancienne, mi-cuit.

    Faites griller des tartines de pain: pain de seigle ou de campagne

    Posez de petits éclats de foie gras sur la valeur d'une bouchée de pain.

    Dégustez. C'est tout.

    On pose un éclat de foie, on tartine pas…. vous consommez le plus haut niveau de la gastronomie française et pas un pâté. Le foie gras, ce n'est pas du pâté. Capito?

    Et puis, le foie gras congelé??? Non, non, non et NON!

    Pour le vin, ne vous cassez pas la tête: buvez celui que vous voulez mais, je vous en prie, ne prenez pas du vin blanc liquoreux…. autant avaler du coca!

    En règle générale, je prends un bon Cahors…. c'est mon vin préféré.

    Ou bien un vin apéritif Thuillé: là, c'est à mon avis, divin. Le petit Jésus en culottes de velours, comme à dit je ne sais qui…

    Et si vous n'aimez pas le vin, de l'eau, ce n'est pas plus mal… même s'il vous manquera le velours des culottes!

    Un repas tout au Champagne… j'ai déjà essayé mais, bof, il reste seulement le souvenir d'avoir dégusté un repas très, très cher…. qui m'a été offert.

    Je ne suis pas assez gastronome pour le disséquer et vous certifier que c'est meilleur de boire du champagne avec du foie gras. Essayez, vous verrez bien. Les sensations gustatives, c'est comme la politique, chacun la sienne.

    Mais, surtout, je vous en conjure: jamais de foie gras avec des confits d'oignons, de figues ou de balsamique! ce produit se suffit à lui-même.

    Il fut une époque où j'écrivais ce que l'on nomme des “piges“ dans des journaux ou magazines. Je réalisais des grilles de mots croisés (de ma tête, pas des grilles avec logiciels, excusez du peu) d'autres jeux et des recettes gastronomiques pour le Journal des Chasseurs.

    Un jour, le rédacteur en chef me dit: nous en avons assez de voir que la commission européenne veut faire supprimer le foie gras!

    Et je lui dis: je peux prouver que le foie gras a été inventé par les oies!

    Il me dit: chiche! écrivez l'article et je le passe.

    Et donc, voici ce qui est passé dans le magasine, (de mémoire)

    Le foie gras a été révélé au monde du temps des Romains. Il existait, aux alentour de Rome des vergers de figuiers, donc la saison des fruits est fin août-septembre.

    Les oies, ces volatiles bien connues, prenaient la tangente justement en fin août septembre pour partir vers les pays africains, se réchauffer les plumes.

    Or donc, pour ce long voyage, nos amies les oies italiennes savaient qu'il leur fallait consommer beaucoup pour tenir ce long voyage au-dessus des flots méditerranéens. Elles se réunissaient près des figuiers de Rome emplis de ces bons fruits bien mûrs qu'elles aimaient passionnément et en consommaient, consommaient, consommaient le plus qu'elles pouvaient.

    Les Romains du coin qui étaient aussi fainéants que le furent nos rois quelques centaines d'années plus tard, ayant vu le manège de ces damoiselles bien grasses, se mirent tout simplement à les chasser. La chair de l'oie n'étant pas plus mauvaise qu'autre chose, ils avaient là de la viande à rôtir qui leur tendait les bras, sans coup férir.

    Ils se donnaient juste la peine de les attraper et, ils s'aperçurent donc que le foie des oies était énorme et d'un parfait délice!

    Un foie d'oie engraissée aux figues devint ainsi le nec plus ultra. La chair de l'animal qui avait consommé des figues fraîches, devenait un délice  pas croyable.

    Bien sûr, j'ai écris l'article de façon moins imagée….

    Cet article bien entendu, n'est pas tombé dans les oreilles de sourds… quelques petits malins se sont dit: on va faire du fric. Et se démenèrent à inventer des tas de recettes plus idiotes les unes que les autres avec de la confiture ou des figues cuite dans le foie.

    Les saisons des figues ne durent que quelques mois. Quelles soient italiennes, françaises ou d'ailleurs. Il y a un maximum de canards et d'oies à gaver partout: en Pologne, au Canada, chez nous et ailleurs…. mais, toute la récolte mondiale ne suffirait pas pour cela qu'elles soient fraîche ou figues sèches.

    Donc, à moins d'avoir vos 4 oies ou 5 canards dans le fond de votre jardin que vous engraisserez de figues fraîches, je vous déconseille de dépenser votre argent en foie gras trafiqués…  ne vous laissez pas berner! Vous économiserez, de plus!

    Par contre, il me vient une idée: peut-être serait-il intéressant de finir sa tartine en croquant du raisin vert (pas mûr, j'entends)????

     

    Toulouse, toulousain, recette, gastronomie, occitanie, société

     

     

     

     

     

     

  • Nouvelle cuisine

    L'’impression alimentaire

    Le salon 3D Printshow met l'impression alimentaire à l'honneur cette année. Bien que le secteur soit très récent et encore peu connu, il trace peu à peu son chemin chez les professionnels de la restauration.

    Pour sa 3e édition, le 3D Printshow reprend ses quartiers au Carrousel du Louvre à Paris les 17 et 18 octobre. L'occasion pour le public et les professionnels de découvrir les dernières innovations de cette jeune industrie.

    Sur 7 000 mètres carrés et avec un panel d'une cinquantaine d'exposants, le salon couvre tous les champs de l'impression 3D, de la médecine à la décoration, en passant par l'architecture, et même la restauration. La nourriture est d'ailleurs l'un des thèmes phares du salon, auquel participent les principaux acteurs de ce domaine encore balbutiant.

    Un secteur peu connu

     "Le marché est en plein essor, mais il n'est pas très connu (...) c'est pourquoi nous devons communiquer, afin que les gens sachent ce que l'impression 3D peut leur apporter“, affirme Christina Zheng, directrice général de Choc Edge, une entreprise qui fabrique des imprimantes à chocolat.

    Arc de triomphe en chocolat - Choc Edge

    Si le secteur n'est pas encore très connu, c'est parce qu'il ne compte pour le moment que peu d'acteurs. Le prix des machines étant un facteur venant limiter le recours à cette technologie. Mais, " je pense que d'ici trois ans, les prix auront baissé. Regardez les autres domaines de l'impression 3D, ils ont beau être jeunes, on trouve désormais des machines très efficaces pour à peine 600 euros ", note Frits Hoff, directeur et fondateur du FabLab Maastricht, une fondation néerlandaise spécialisée dans la recherche de nouveaux matériaux pour les imprimantes 3D.

    Un domaine résolument orienté vers les professionnels

    Parmi les clients des entreprises qui commercialisent des imprimantes pour fabriquer de la nourriture, il y a entre autres les pâtisseries, les chocolatiers, les chefs cuisiniers qui souhaitent créer des recettes originales, mais ces produits s'adressent aux professionnels de la restauration.

    L'impression 3D de nourriture présente deux intérêts majeurs. D'abord, offrir une personnalisation de masse. C'est-à-dire que les clients peuvent facilement et rapidement obtenir des produits personnalisés. " Nos appareils sont beaucoup utilisés pour les mariages ou pour personnaliser des gâteaux d'anniversaire ", indique Christina Zheng.

    Le second intérêt, c'est que des machines puissent s'occuper des tâches répétitives, sans brider la création des recettes : " le but n'est pas de pousser la restauration vers une industrialisation encore plus importante ", explique Frits Hoff. Un avis partagé par Luis Fraguada, directeur de la recherche de Robots In Gastronomy, qui fabrique des appareils pour imprimer du chocolat: "c'est plutôt une nouvelle manière de créer". En effet, les imprimantes 3D sont moins rigides que les machines industrielles habituelles, ainsi, la conception serait plus libre.

    Pour ce qui est de l'arrivée éventuelle de ces machines chez les particuliers, Luis Fraguada se montre sceptique: "je ne pense pas qu'on verra les imprimantes 3D arriver dans les cuisines des gens, ou alors, dans très longtemps. Pour l'instant, elles sont surtout intéressantes pour les professionnels".

     

  • 26 octobre 2014

    Journée Mondiale des pâtes

     Voici une journée mondiale qui, si elle ne présente pas un intérêt humanitaire évident, fera au moins plaisir aux plus gourmands... elle est célébrée depuis 1995, et nous permettra d'apprendre que les pâtes alimentaires sont des aliments consommés dans le monde entier et donc présents dans différentes cuisines.

    Le 26 octobre 2009, la National Pasta Association (NPA) et l'International Pasta Organization (IPO) présentent la Journée mondiale des pâtes 2009 et une conférence organisée par les principaux fabricants mondiaux de pâtes alimentaires fera connaître au monde entier les dernières données issues de la recherche scientifique et nutritionnelle sur cet aliment... il était temps, on n'en pouvait plus d'ignorer encore toutes ces choses !

    Mais au fait, quelle est l'origine des pâtes ?

    La tradition en fait remonter la paternité aux chinois et ce serait Marco Polo qui les aurait ramenées en Europe, à Venise plus précisément, à la fin du 13° siècle.

    Pourtant, des recherches récentes ont permis d'en retrouver la trace en Mésopotamie et elles seraient, là aussi, multi-millénaires. Le débat reste ouvert !

    Des pâtes, mais pas que des macaronis!

    Nous avons essayé de recenser les différents noms de pâtes... peut-être pourrez-vous nous en suggérer d'autres ?

    • macaroni

    • tortellini

    • spaghetti

    • penne

    • coquillette

    • ravioli

    • lasagne

    • crozet

    • angues d'oiseau

    • alphabet

    • étoiles

    • nouille

    • vermicelle

    • fusilli

    • capellini

    • rigatoni

    • farfalle

    • tortiglioni

    • bucatini

    • tagliatelle

    • fetuccini

    • lasagnette

    • spaghettoni

    • gnochetti (à ne pas confondre avec les gnochi qui ne font pas vraiment partie des pâtes)

    • malfatti

    • cannelloni

    • linguini

    • Cappelli di angelo

    • Conchiglie

    • Orecchiettes

    • Fiori

    • Gemelli

    • Lumache

    • Rotelle

    • Pennette

    • Trennette

    N'oublions pas les pâtes traditionnelles constantinoises les plus savoureuses comme par exemple les trida, les gritliya, les tlitli, les mkartfa, les mchelouèch.

    Elles sont bien documentées sur la page ci-après

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_p%C3%A2tes

     

    Info prise sur le site des Journées Mondiales

  • 2 belles et bonnes journées!

    16 octobre: journée du pain

    C'est la fédération internationale des boulangers (UIB) qui a déclaré la journée du 16 octobre jour du pain. On peut s'interroger sur le choix de cette date qui est parallèlement celle retenue pour la Journée Mondiale de l'alimentation. Historiquement, le pain a été une part essentielle de la nourriture et c'est peut être tout simplement là qu'il faut chercher un élément de réponse... à moins que, comme moi, vous ne sachiez pas résister à la bonne odeur d’un pain fraîchement sorti du four !

    The World bread day

    Le nombre et la variété de pains que l’on peut trouver chez nos boulangers ne manque pas d'étonner et laisse rêveur quand on songe à l'extrême simplicité originelle du pain : de la farine, de l’eau et du sel...

    Chaque pays a ses coutumes et ses traditions, chaque région a son pain et le regain d'intérêt accordé au pain avec la vague écolo a multiplié l'offre disponible.

    Le pain "quotidien" signifie encore quelque chose pour la plupart d’entre nous et cela mérite bien qu’on lui consacre une journée mondiale.

    __________________________________

    20 octobre

    Journée Internationale des Cuisiniers

    L'origine de cette journée internationale remonte au 20 octobre 2004, au moment de la célébration inaugurale de la profession de chef à travers le monde.

    Les objectifs affichés de cette journée étaient à l'époque de susciter une reconnaissance de la profession de chef cuisinier, en les impliquant dans des événement caritatifs et des compétitions ou démonstrations culinaires.

    International Chefs Day

    C'est le nom original de cette journée, d'origine anglo-saxonne, qui est aujourd'hui mise en avant par le WACS (Fédération Mondiale des Sociétés de Cuisiniers), qui se présente [elle-même] comme étant l’Autorité Mondiale en Cuisine. Son origine remonte à 1928 en France.

     

    Un site à visiter: www.wacs2000.org

  • Savent plus quoi inventer pour se taper le cul par terre (cheveux longs, idées courtes)

    Dernière tendance gastronomique: la cuisine de disette

    Quand les gourmets de classes moyennes sont prêts à dépenser des fortunes pour manger comme les paysans d’autrefois.

    La cuisine de disette? depuis ma naissance. On ne nous a jamais appris à gaspiller… et quand on gagne 100 euros, on en dépense 99 et on en met 1 de côté… si on peut.

    Dans un article consacré aux derniers ouvrages culinaires de chefs multi-étoilés tels que René Redzepi du Noma (Copenhague) et Daniel Patterson du Coi (San Francisco), la journaliste scientifique Emma Marris estime que ce petit cercle de jet-setters de l’alimentation locale – locale, durable, biologique et éthique – est en train d’inventer une cuisine "de plus en plus sauvage, étrange et technologiquement pointue".

    Comme elle le souligne, René Redzepi et Daniel Patterson ont non seulement bâti leur carrière sur des spécialités telles que l’argousier, le lichen et les fourmis vivantes, prélevées directement "dans la forêt ou parmi le goémon" ; ils ont également amplifié la gamme de leurs "essences sauvages" à grand renfort de pacojets (mixeurs pour surgelés) et de thermomix (permettant de chauffer et de réduire simultanément en purée les aliments) sans oublier les lyophilisateurs alimentaires professionnels et autres merveilles de technologie moderne.

    Mais réaliser ces recettes requiert, outre l’équipement, un certain sens de l’organisation. Exemple  pour préparer la " poudre de lichen " du chef Patterson, il vous faudra "vous aventurer dans les bois, débusquer le meilleur lichen, gratter les arbres". Puis il ne vous restera plus qu’à " nettoyer, rincer plusieurs fois, faire bouillir pendant une à trois heures, déshydrater pendant toute une nuit et enfin, moudre. "

    Emma Marris qualifie la plupart des recettes de René Redzepi de tout aussi " exotiques, océaniques, avec des parfums de sous-bois et absolument impossibles à reproduire chez soi ". Un plat aussi simple que le "fromage frais soyeux et ses feuilles de hêtre croustillantes "nécessite en réalité de laisser mariner lesdites feuilles de hêtre dans un vinaigre de pomme balsamique, sous vide, durant un mois au minimum.

    Les chefs Redzepi et Patterson sont vénérés par les auteurs et militants (en général hautement diplômés et fort aisés) de la cause de l’alimentation tout-bio, garantie sans émissions de CO2 ni produits transformés, partisans de communautés humaines auto-suffisantes capables de briser la "chaîne agro-alimentaire industrielle" dont les consommateurs sont prisonniers.

    Le premier qui me dit que de faire fumer avec du foin un aliment quelconque dans sa cuisine ou sur le piano d'un toqué de la toque, est un plus gastronomique goûteux est bête à manger du foin!

    D'autant qu'il est prouvé que quelque mode de cuisson il soit (utilisé) vous vous intoxiquez avec de la fumée de bois, du gaz sans parler de l'induction et micro-onde électromagnétique; même votre four électrique envoie des ondes électro!!!

    Pourtant, il est permis de se demander ce que nos ancêtres auraient pensé de cette mode culinaire. Certes, comme la plupart d’entre nous, ils seraient bien incapables de payer les prix pratiqués par Redzepi, Patterson et leurs émules (prix qualifiés de stratosphériques par Emma Marris). Les ingrédients sauvages ont beau être gratuits, les coûts induits par la cueillette et la préparation sont, eux, élevés. Ce qui surprendrait le plus nos ancêtres, toutefois, serait de constater que des produits dans lesquels ils ne voyaient que de simples "aliments de disette" se vendent désormais à un prix largement supérieur à celui de denrées abondantes, pratiques et savoureuses – mais certes dépourvues de ces "effluves sauvages".

    Hélas pour eux, l’absence de transports efficaces (chemins de fer, navires porte-conteneurs…) privait la plupart de nos ancêtres de toute alternative: il fallait qu’ils survivent grâce à un régime alimentaire local, en mettant tous leurs œufs dans le même panier géographique. Une telle situation est éminemment risquée.

    Déjà, dans ses Géorgiques, le poète romain Virgile décrivait ce qui pouvait arriver lors d’une mauvaise année: les mauvaises herbes envahissaient les terres, les campagnols et les souris souillaient l’aire de battage, les grues et les oies attaquaient les cultures, les chèvres mangeaient les jeunes pieds de vignes, et taupes, crapauds et fourmis dévoraient ou sapaient le travail de l’agriculteur. (Virgile aurait également pu évoquer les champignons, les insectes nuisibles, etc.) Bien sûr, ce qui avait survécu à ces fléaux pouvait encore être endommagé ou détruit par la sécheresse estivale et les orages hivernaux – neige, grêle ou pluies torrentielles. Même dans les bonnes années, comme le notait Virgile, un champ pouvait être accidentellement détruit par un incendie.

    Donc, le cassoulet aux haricots tarbais fabriqué par des non-restaurateurs toulousain, récupéré depuis Toulouse en charrette à bœuf…. faut pas plaisanter! Aller et retour combien de temps pour son cassoulet???

    Partout, indépendamment du système agricole, le localisme alimentaire fut non seulement synonyme de famine et de malnutrition pour la plupart des gens, mais il les obligeait en outre à avoir une bonne connaissance des plantes locales non domestiquées susceptibles de constituer une ressource alimentaire de substitution ou d’urgence. Dans les mots de l’historien de l’économie Peter Garnsey: "De tout temps, les paysans ont su savamment rechercher et prélever les aliments qu’offrent les terres sauvages [y compris les champs en jachère], les bois, les marais et les rivières."[1] En effet, pour le paysan européen moyen, et à l’exception des plantes toxiques ou très amères, "tout ce qui poussait dans la nature passait à la marmite, y compris le feuillage des primevères et des fraises"[2].

    Selon une récente étude, malgré l’absence de statistiques officielles et la "sous-estimation systématique" de leur rôle, nombre d'“aliments sauvages" sont encore" activement exploités " par près d’un milliard de personnes dont le revenu annuel ne suffirait sans doute pas à payer un seul dîner au NOMA ou au Coi.

    La haute gastronomie "visionnaire" d’un Redzepi ou d’un Patterson illustre bien le défaut ou plutôt la série de défauts qui distinguent en général l’aliment sauvage de la variété agricole : rendement ou valeur nutritive inférieure, goût moins intéressant, difficultés rencontrées pour la récolte, le stockage, le traitement et la conservation de l’aliment. Parmi ces " aliments de disette ", se trouvaient traditionnellement diverses herbes, des feuilles, des écorces ainsi que des résidus argileux ou terreux. En l’absence de "pacojets " et de "thermomix", il fallait généralement les consommer sous forme de tourtes, de bouillies, de soupes ou de cendres.

    Pour prendre quelques exemples, les aliments traditionnels en cas de famine comprenaient, en Irlande, les champignons-parasites, les algues, les orties, les grenouilles et les rats; à Hawaii, les mauvaises herbes, les fougères et les racines; et en Suède, l’intérieur de l’écorce des bouleaux, ainsi que la paille[3].

    Et certains mangeaient d'autres herbes et plantes, que vous n'imaginait pas que l'on puisser consommer car, cela s'est perdu dans la nuit des temps, et dont je vous fournirais une liste un jour… Il parait, de même, qu'on peu résister en mangeant de la terre… enfin, une certaine terre.

    C’est tout naturellement, dès qu’ils le purent, que nos ancêtres souhaitèrent compléter leurs régimes alimentaires locaux grâce à des produits d’importation venus d’ailleurs, parfois de loin. Avec le temps, les produits non périssables tels que blé, vin, huile d’olive, morue, sucre, café, cacao, thé, épices, viande congelée et légumes en conserve, produits dans les zones agricoles les plus appropriées (et non plus au voisinage immédiat du consommateur final), devinrent de plus en plus abondants et de moins en moins chers. Plus récemment, les épiceries (spécialisées dans les produits secs et les conserves) ont cédé la place aux étals de produits frais, été comme hiver, de nos super- et hypermarchés.

    Revenir à des aliments propres aux famines d’antan ne doit nullement nous conduire à la critique de notre actuel système de production alimentaire. Cela démontre au contraire, et de façon spectaculaire, que ce système est capable de nourrir le consommateur lambda de notre époque mieux que la plupart des rois de l’Histoire.

    Texte d’opinion paru le 17 septembre 2014 dans le magazine Spiked ! Traduction  de l’Institut économique Molinari.

    1.Famine and Food Supply in the Graeco-Roman World : Responses to Risk and Crisis, Peter Garnsey, Cambridge University Press, 1988, p.53. ↩

    2.Life in a Medieval Village, Frances et Joseph Gies, Harper & Row, 1990, p.96 ↩

    3.Première ressource internet sur le sujet, le site Famine Foods de l’anthropologue Robert Freedman recense près de 1400 espèces de plantes pouvant être consommées en période de pénurie.

  • EXPRESSIONS TOULOUSAINES - 2

    Savez-vous qui se trouve entre Gaillac et Rabastens?

     

    Quelqu'un qui a trop bu!

    Désolée pour les habitants du coin!!!

     

  • Le sang de la vie

    Ce sont tous mes préférés... j'adore le Cahors, Madiran, Buzet, Corbières, Gaillac...

    Rouge seulement et uniquement!

    Connaissez-vous le rikiki?

    Le Grenache à disparu depuis trois ou quatre ans.... il ne reste que le vin de Thuilié... 1 tuerie! si vous le manquez, je ne peux rien faire pour vous.

    Moi, je bois le même vin tout au long du repas... mais, je ne bois qu'au restaurant: bonne chère, bon vin! à la maison, je bois de la Salvetat. Et le rikiki... au moins deux fois par semaine. Le vin, c'est l'antioxydant qui nous protège de l'Alzheimer... donc, té, comme vous, j'en bois!

    Au fait: le vin de Fronton, je vous le laisse... Mais, vous aussi, laissez-le... ça vaut mieux

     

    On nous oblige à dire qu'il faut boire avec modération. Donc, acte.

     

    0VIN.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Forts ou légers, tanniques ou fruités, les vins de Midi-Pyrénées sont aussi variés que les régions qui les ont vu naître. Cahors, gaillac, fronton, madiran et pacherenc du Vic Bilh, marcillac, etc. pour les plus prestigieux des vins AOC, mais aussi côtes de St-Mont, côtes de Brulhois, vins d'Entraygues et du Fel, etc. pour les VDQS ; pour les apéritifs, bien entendu l'armagnac, l’hypocras en Ariège, le pousse-rapière et floc de Gascogne dans le Gers.

    Le vignoble de Buzet, 1800 ha, donne une gamme assez étendue de vins, blancs, rouges et rosés, agréables, légers, charnus et fruités, traités de façon traditionnelle, dont 11 châteaux et domaines.

    À côté, sur la même rive de la Garonne, s’étend le vignoble des côtes du Brulhois (200 ha), "vins noirs " qui se marient fort bien avec truffes, cèpes, civets et cassoulets du pays.

    Le vignoble de fronton AOC (les " côtes-du-frontonnais ") s’étend sur 1 850 ha, sur la rive gauche du Tarn. La caractéristique de ces crus est la prédominance de la négrette. Nommé ainsi en raison de la peau noire du raisin et la couleur rouge foncé de son vin, ce cépage fut rapporté de l’île de Chypre par les Chevaliers de St-Jean-de-Jérusalem. Le reste est constitué de Gamay, Cabernet, Cot, Syrah, Fer-Servadou. Tel encépagement donne des vins très typés, caractérisés par une large palette d'arômes (cassis, violette, framboise, épices, réglisse).

    Le vignoble de gaillac AOC s’étend sur 2 500 ha, dans le Tarn, au nord-est de Toulouse. La viticulture florissait dans cette région dès la fin du Ier s. av. J.-C. On a découvert à Montans l’atelier qui fabriquait les amphores vinaires. Au Moyen Âge, Gaillac et son vignoble se développent sous l’influence des moines bénédictins. Transporté sur le Tarn jusqu’à Bordeaux, le gaillac devient l’un des vins de prédilection de la cour d’Angleterre. Henri IV fait don de cinquante barriques à Henri VIII lors de leur rencontre au Camp d’Or. Dans ses Mémoires (XVIIe siècle), Catel en vante la renommée et la qualité : " Ce vin est grandement propre à l’estomach et n’est point fumeux, tellement qu’il va plus tost aux veines qu’à la teste. " Les vins rouges, encépagés en duras, sont des vins colorés, souples, les blancs, encépagés en mauzac, sont secs, doux et un peu effervescents.

    En remontant le Tarn vers le nord-est, ce sont les Côtes de Millau (VDQS), avec ses blancs, rouges et rosés, puis au nord, sur le Lot, les vins de Marcillac, puis les VDQS du Fel, d'Entraygues et d'Estaing.

    Enfin, le Cahors, vignoble étalé sur les deux rives du Lot, dont le cépage principal est l'auxerrois (ou malbec, ou cot, pressac), à raison de 70 % du Merlot à 20 % et du Tannat à 2 %. La vigne est déjà cultivée dans la vallée du Lot à l’époque romaine. Le vignoble de cahors AOC s’étend aujourd’hui sur 4 000 ha. Au XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine, épouse du roi Henri II, exporte le cahors en Angleterre, où sa renommée ne cesse de croître. Au XIVe siècle, le vin, exporté en Scandinavie, aux Pays-Bas, en Russie, a l’honneur d’enivrer le tsar Pierre le Grand et les popes, qui le recommandent comme vin de messe... Le pape d’Avignon Jean XXII, natif de Cahors, implante le cépage auxerrois dans le vignoble papal de la vallée du Rhône. Ainsi naît un vin béni : le Châteauneuf du pape.