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Opinions - Page 38

  • Humour: je suis George!

    http://bescherelletamere.fr/elan-de-solidarite-pour-george/

     

    Toulouse, toulousain, cuisine, société, recettes, gastronomie, Occitanie

     

     

     

     

     

     

     

    Merci pour vos messages touchants, nous soutenons George. #JeSuisGeorge

     

  • Pas cool, les japonais!

    L'art du sushi est, comme beaucoup de traditions nippones, souvent réservé aux hommes.

    Le Japan Real Time a mené l'enquête pour connaître les raisons pour lesquelles les femmes ne peuvent, soi-disant, fabriquer des sushis.

    Les réponses sont toutes plus farfelues les unes que les autres. La rumeur générale repose sur le fait que les mains des femmes seraient naturellement plus chaudes que celles des hommes, ce qui rend le riz plus chaud. Et risque de cuire le poisson cru...

    Autre handicap notoire, la taille des mains féminines: les hommes pensent que leurs trop petites mains de ces dames les empêcheraient de faire les sushis à la bonne taille. En revanche, on ne précise pas que leur délicatesse pourrait éventuellement en faire des plus jolis.

    Ensuite, elles ne seraient pas capables de tenir la cadence de travail. C'est très dur pour une femme de travailler pendant des heures, s'occuper correctement du poisson et surtout prendre le dernier métro. C'est à se demander ce que ces hommes pensent que leurs femmes font à la maison.

    Le poisson, un travail d'homme

    Selon Masa Takayama, un chef sushi très réputé de Los Angeles, " tout ce qui a un rapport avec le poisson est un travail d'homme : le pêcher, le couper, le cuire ou en faire des sushis. C'est un travail très difficile, et les femmes n'ont juste pas l'endurance qu'il faut pour être derrière un comptoir de sushi ". Tous les chefs sushis du monde attrapent eux-mêmes leurs poissons, c'est bien connu.

    Autre explication, tout aussi sensée : les femmes portent du parfum ou du maquillage – voire, sacrilège, les deux en même temps – ce qui les prive de leur sens olfactif. A croire que les hommes japonais ne se parfument jamais.

    Enfin la dernière raison – sans doute de loin la meilleure : les femmes ne peuvent pas être de bons sushis chefs à cause de leurs menstruations. Le cycle des femmes ne leur permettrait pas d'être constantes dans leur travail.

    Trop déséquilibrées

    Dans une interview pour le Wall Street Journal, Yoshikazu Ono, le fils du triple étoilés Michelin Jiro Ono, explique que " pour être professionnel, il faut avoir le goût régulier de la nourriture, mais les femmes ne peuvent prétendre à cela à causes de leur cycle. Cela crée trop de déséquilibre".

    D'autre part, certains chefs expliquent que l'espace derrière le comptoir à sushi est un endroit sacré que la présence féminine pourrait maculer. Ou encore qu'elles ne savent tout simplement pas manier les couteaux. C'est sûr qu'avec ce genre de remarques, mieux vaut que ces messieurs évitent de croiser une femme armée d'un couteau pendant la mauvaise période du mois.

     Alors sexisme ou tradition trop profondément ancrée? Dans le quartier d'Akihabara, un petit restaurant de sushi entièrement géré par des femmes vient d'ouvrir. Déjà fortement critiqué par les hommes qui pensent qu'elles ne font "qu'imiter l'art du sushi", ces femmes tentent, grâce à leur slogan " fresh and kawaii ", 'frais et mignon', de s'imposer dans se monde très masculin, pour ne pas dire machiste.

     

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    Au fait: suis-je la seule française à n'avoir JAMAIS consommé de ces trucs?

     

     

  • JOURNEE DE LA FEMME

    Dessin ci-après fait par moi

     

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    Ni entraves, ni voiles, ni burqua, ni foulard, ni mantille!

     

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     La liberté (est une femme nommée Marianne) guidant le peuple

    Tableau de David

     

     

  • Concernant l'article sur le voile et la gastronomie française

    il l'a écrit mieux que moi!

    Le problème, avec ce texte, c'est qu'il est long.... et l'on sait bien que les sous-cultivés ont un grave problème de compréhension de lecture... mais, bon, je l'indique pour ceux et celles  qui ont plus de deux neurones...

     

    https://www.contrepoints.org/2012/03/16/73495-hommes-femmes-differences-ressemblances-cerveau

     

     

  • Quel avenir pour Midi-Pyrénées?

    Le dynamisme économique et démographique est toulousain

    La fusion des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon actée, il reste deux questions d'importance : le nom de la future entité et le choix de sa capitale. Plus qu'un symbole... "C'est fini !" Le titre barrant la Une de notre confrère "Midi-Libre", jeudi matin, en dit long sur le désappointement largement partagé à Montpellier autour de la fusion de la région Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées. Sans revenir aux vieux antagonismes médiévaux et à l'arrogance historique des comtes de Toulouse, la cité méditerranéenne craint, aujourd'hui, d'être dévorée toute crue, au sein de la nouvelle entité administrative, par la puissance économique et "l'impérialisme" de la Ville rose. Le sujet est d'autant plus épineux quand il s'agit d'évoquer le nom de la future capitale régionale. Si tous les critères, économiques, démographiques, font de Toulouse le chef-lieu naturel du nouvel ensemble territorial, face à Montpellier, qui souffre de la comparaison dans quasiment tous les domaines, c'est le Conseil d'État qui décidera in fine, comme d'ailleurs pour le nom de baptême de la région, laquelle des deux villes prendra son leadership. Vu du Capitole, la question ne se pose même pas.

    Les responsables politiques, les acteurs économiques et culturels ou les scientifiques plaident pour la logique de la dynamique Toulousaine. Avec le souci aussitôt souligné d'un équilibre nécessaire. Martin Malvy, l'actuel président de la région Midi-Pyrénées l'assure: "Il faut faire à Montpellier une place à sa mesure. Il n'y aura pas de pouvoir concentré dans une seule ville. Il ne faut pas qu'une partie du territoire se sente écrasée par l'autre".

    De bonnes intentions qui laissent pour l'instant de marbre les élus du Languedoc-Roussillon, très remontés, toutes tendances confondus, contre cette union forcée. Le mariage de la carpe et du lapin? Même le nom de la future région divise les citoyens des deux ensembles. De ce côté-ci de la Garonne vous penchez pour Occitanie-Pyrénées, alors que de l'autre côté du seuil de Naurouze, c'est plutôt Sud de France... Décidément irréconciliables?

    Si l'on s'en tient à la seule logique des chiffres et des statistiques, il n'y a pas photo entre Toulouse et Montpellier. Plus d'habitants (450 000 contre 270 000), plus d'étudiants, moins de chômage, une industrie aéronautique et spatiale au premier rang mondial, la Ville rose pèse bien plus lourd que sa voisine méditerranéenne, comme la région Midi-Pyrénées domine la région Languedoc-Roussillon dans une majorité de secteurs économiques, à l'exception notable de la vigne, qui est l'un des moteurs de l'économie languedocienne, et du tourisme... entre mer et montagne.

    Reste à savoir quels critères le conseil d'État retiendra pour désigner la capitale, dans le courant 2015. Il pourrait très bien décider de couper la poire en deux et faire de Toulouse la capitale industrielle et de Montpellier la capitale politique et administrative...

     

    Toulouse, toulousain, recettes, cuisine, gastronomie, société

     

     

     

     

     

     

     

    Blason de Toulouse

     

     

  • Le quotidien régional incontournable

    La face cachée d'un grand journal

    Presque seule sur son territoire, La Dépêche du Midi est souvent accusée d'abuser de sa position pour servir les intérêts politiques de Jean-Michel Baylet. Pas toujours à tort.

    C'était en octobre 1982. Claude Bernardini*, (prochaine note sur Claude et Podium bientôt - Surtout à ne pas rater!) journaliste, ex-fondateur du magazine Podium, vient de lancer Toulouse Matin, un nouveau quotidien régional d'une quarantaine de pages dont l'ambition, décrit-il, est d'"apporter aux Toulousains une source d'information alternative, dans un paysage dominé par un journal inféodé à une idéologie: La Dépêche du Midi".

    Quelques jours après la parution du premier numéro, Claude Bernardini reçoit un appel du secrétariat de Gaston Defferre, alors ministre (PS) de l'Intérieur, puis de celui du Premier ministre, Pierre Mauroy. Soucieux d'éviter toute pression, il ne donne pas suite. Mais quatre mois plus tard, ses craintes se confirment. Le principal actionnaire du journal, Pierre Dumons, un entrepreneur du BTP, décide du jour au lendemain de jeter l'éponge. "Il est venu me voir un matin en m'expliquant qu'il n'avait pas le choix, raconte Claude Bernardini. De nombreuses municipalités clientes avaient décidé de lui couper les vivres." 

    L'anecdote ne surprendra guère ceux qui ont fréquenté, à l'époque, Evelyne-Jean Baylet, l'ex-patronne qui dirigea d'une main de fer la société familiale propriétaire de La Dépêche du Midi, après le décès de son mari dans un accident de voiture. Amie de François Mitterrand, mais aussi de Roland Dumas et de René Bousquet, elle n'a jamais hésité à faire jouer son carnet d'adresses pour protéger son entreprise et maintenir son emprise sur la vie politique locale. Car, chez les Baylet, depuis bientôt un siècle, presse et politique vont l'amble pour tricoter un filet à mailles serrées afin qu'aucune parcelle de pouvoir n'échappe à ce que François Bonhomme, maire (divers droite) de Caussade, décrit comme un "potentat féodal". 

    Trente ans après l'épisode de Toulouse Matin, La Dépêche du Midi, propriété à 82,5 % de la famille Baylet, fait encore figure de forteresse inexpugnable et hégémonique sur toute la région Midi-Pyrénées. Presque seule sur son territoire - comme dorénavant bon nombre de titres de presse quotidienne régionale-, elle est souvent accusée d'user et d'abuser de son pouvoir d'influence. Mais qu'importe. Jean-Michel Baylet, son PDG - que certains Français viennent tout juste de découvrir grâce aux "primaires citoyennes" -, semble imperméable aux critiques.

    Il faut dire qu'il est bien davantage qu'un simple élu local. Conseiller municipal de Montjoi, il est aussi président du conseil général de Tarn-et-Garonne, sénateur de son département, président de la communauté de communes des Deux- Rives (Valence-d'Agen) et, enfin, président du Parti radical de gauche (PRG), dont le principal bastion est Midi-Pyrénées. Si la politique est une passion familiale héritée de ses parents, le quotidien et ses nombreux satellites constituent un instrument indispensable pour asseoir et conserver un pouvoir qui se transmet d'une génération à l'autre. "Voilà plus de quarante ans que les Baylet tiennent le conseil général", soupire Nicolas Pompigne-Mognard, candidat à l'investiture UMP aux législatives de 2012. 

    Rien de plus naturel, donc -et surtout rien d'incompatible-, aux yeux de Jean-Michel Baylet, que de mener de front le métier d'informer et l'exercice de ses responsabilités d'élu. "Si l'on devait interdire aux patrons de presse de faire de la politique, il faudrait faire une loi, car je suis loin d'être le seul !" lance-t-il en réponse à ceux qui critiquent sa situation de "cumulard".

    Le PDG de La Dépêche a pris les rênes du groupe en 1995, après y avoir débuté en 1972 comme simple journaliste. "J'ai un numéro de carte de presse dans les 30 000", se vante-t-il. Dans le sillage d'Evelyne, celui qui a longtemps été affublé d'un sobriquet peu amène -"le veau sous sa mère"- a su préserver l'indépendance et la rentabilité du groupe. Le chiffre d'affaires -115 millions d'euros en 2010- et le résultat - 7 millions dégagés l'an dernier - ont permis de faire remonter à l'Occitane de communication (le holding familial) plus de 1 million d'euros et de distribuer aux actionnaires 1,2 million d'euros de dividendes. Dans un contexte historiquement périlleux pour toute la presse française, La Dépêche s'en sort bien. Profondément enraciné dans la vie régionale, le quotidien, qui tire à 186 000 exemplaires, sert 16 éditions locales. Au fil des ans, il est devenu une véritable institution. Monopolistique, La Dépêche est incontournable pour les collectivités locales qui y passent la plupart de leurs annonces légales, mais aussi pour les entreprises, manifestations culturelles et autres commerces en quête d'audience pour leurs messages publicitaires. Bien joué. De plus, le conseil général de Tarn-et-Garonne, qui jouit d'un budget annuel de près de 300 millions d'euros, arrose de nombreuses associations de la région de subventions "récupérées en grande partie à travers la publicité dans La Dépêche", dénonce Brigitte Barèges, maire (UMP) de Montauban, en plein fief des Baylet. "Ce qui témoigne, raille cette élue, d'une étrange conception de la République." 

    L'indépendance journalistique ?

    Née il y a cent quarante ans, La Dépêche toise du haut de son histoire, indissociable de celle du radical-socialisme, ses très nombreux détracteurs. Jean-Michel Baylet, des trémolos dans la voix, ne rate d'ailleurs jamais l'occasion de rappeler qu'elle compta parmi ses plus célèbres éditorialistes Jean Jaurès et Georges Clemenceau. Une certitude: son monopole lui confère un pouvoir que tous les protagonistes de Midi-Pyrénées - élus, artistes, chefs d'entreprise et sportifs - redoutent et que certains téméraires dénoncent de plus en plus fort. "Ah ! s'ils n'avaient pas ce canard", confia un jour le député UMP Patrick Devedjian à Brigitte Barèges. "Leur force est d'entretenir l'idée qu'ils font la pluie et le beau temps sur toute la région", explique un élu UMP qui craint, lui-même, de parler à visage découvert... Les articles de La Dépêche, il est vrai, peuvent aussi bien construire une réputation que la ruiner. Face à ses contempteurs qui lui reprochent de confondre le second cahier du quotidien (consacré à la vie locale) avec un outil de propagande en soutien de ses très nombreuses casquettes politiques, Jean-Michel Baylet brandit la charte du journal, qui édicte : "La Dépêche n'est pas le journal d'une caste ni d'un parti. Notre journal est un relais d'expression, de toutes les expressions."

    Choix des sujets, mise en scène, photos: le doute semble toutefois permis. Et l'édition de Tarn-et-Garonne paraît bien davantage aux ordres du président du conseil général qu'au service du citoyen. Le 16 octobre 2010, on y trouvait, par exemple, un long courrier envoyé par Jean-Michel Baylet à son adversaire Brigitte Barèges publié dans son intégralité. Au lendemain des cantonales, le 28 mars dernier, La Dépêche évoque la défaite électorale de l'un de ses opposants les plus opiniâtres, François Bonhomme, sous le titre "Caussade en fête". Le maire de ce petit bourg situé au beau milieu des terres des Baylet fait l'objet de critiques virulentes dans les colonnes du quotidien. "Il a beaucoup détruit, rien construit, et sa volonté de gouverner de manière tyrannique s'est traduite par un affaiblissement", raillait le PDG de La Dépêche, interviewé en mars dernier dans son propre journal. 

    L'indépendance journalistique? "Il n'y a pas d'instructions qui viennent d'en haut, mais les rédacteurs de la locale hiérarchisent eux-mêmes l'information en fonction des intérêts et des positions du patron", témoigne, sous couvert d'anonymat, un ancien du journal qui en a fait les frais. 

    Des photos maquillées

    Accusées par l'opposition de parti pris, les éditions locales du quotidien sont aussi stigmatisées pour les procédés parfois utilisés, comme le boycott. En désaccord avec Jean-Michel Baylet sur un projet d'extension d'une usine, l'ex-préfet du Tarn-et-Garonne, Alain Rigolet, constitue l'exemple le plus caricatural de ces méthodes. Durant tout son mandat, le haut fonctionnaire, qui avait eu l'impudence de s'opposer au président du conseil général, n'est plus apparu en photo dans les colonnes du journal! Lorsqu'un habile cadrage ne permettait pas d'éviter son apparition, quelque astuce technique le faisait carrément disparaître. Nicolas Pompigne-Mognard se plaint aujourd'hui du même traitement. Sur son site Internet, il démontre, photo à l'appui, que son visage, pourtant noyé parmi d'autres manifestants, a été gommé à l'aide du logiciel Photoshop lors d'un défilé. "Le plus pénible, estime Thierry Deville, candidat sans étiquette aux dernières cantonales et ex-PRG, ce sont les périodes électorales. Lors des dernières régionales, en un mois, ma rivale soutenue par le PRG a eu droit à 70 citations, tandis que mon nom n'a été évoqué que deux fois..."

    "La Dépêche orchestre une tétanisation de la vie locale"

    Alors que certains acteurs locaux sont malmenés, d'autres, cependant, semblent bénéficier d'un traitement de faveur. Que penser, ainsi, de l'absence d'article dans le journal lors de la garde à vue d'Olivier Sadran, chef d'entreprise et patron du club de foot toulousain, le TFC, qui entretient des liens étroits avec La Dépêche? Sollicité par L'Express, Jean-Michel Baylet n'a pas souhaité répondre au-delà de l'interview ci-après.

    S'il revendique son titre de "responsable de la rédaction", il assure ne pas se mêler du contenu, à l'exception du sujet de Une, qui lui est communiqué tous les jours.

    "Personne ne peut croire à cette fable, surtout après l'affaire Baudis", affirme un élu. A l'époque, La Dépêche, première à publier un article sur le dossier, fut le fer de lance des sordides attaques contre l'ex-maire centriste de Toulouse, totalement innocenté par la suite. Mais l'annonce du non-lieu, elle, ne fera que quelques lignes dans le journal. L'ancien substitut du procureur de Toulouse, Marc Bourragué, à l'origine d'une procédure contre les Baylet lors d'une affaire d'abus de biens sociaux, a également subi un traitement partial pendant l'affaire Alègre. Il a d'ailleurs fait condamner une dizaine de fois La Dépêche pour diffamation. Longtemps, Dominique Baudis fit partie des "blacklistés" du journal. Dès son arrivée au Capitole, parce qu'il avait supprimé le budget annuel de communication de 15 millions de francs alloué au quotidien; puis lorsqu'il refusa, plus tard, de donner les clefs de Télé-Toulouse aux Baylet, qui en exigeaient la présidence et la direction. Récemment, enfin, lors des dernières élections européennes, où les quatre pages d'articles de commentaires des résultats, agrémentées de photos, ne mentionnaient pas même son nom, alors qu'il venait d'être élu au Parlement européen comme représentant du Sud-Ouest... 

    Quantité d'informations locales susceptibles d'intéresser les habitants du département ou de la région passent ainsi à la trappe. A fortiori lorsqu'elles concernent directement le "patron". Comment expliquer, sinon, la récente révélation du site Rue89 concernant une mise en examen du président du conseil général de Tarn-et-Garonne pour favoritisme, datant... d'il y a deux ans ?

    "Si l'information n'est pas dans La Dépêche, elle n'existe pas, ce sont les avantages d'un monopole", commente Jacques Briat, ex-député UMP, victime, lui aussi, de la force de frappe du quotidien qui fit élire en juin 2007 sur sa circonscription Sylvia Pinel. Ancienne chef de cabinet de Jean-Michel Baylet au conseil général, la jeune femme a bénéficié, selon lui, d'une campagne de promotion très spéciale. "Pendant l'année qui a précédé l'élection, elle était invitée à toutes les inaugurations possibles et imaginables du département et se retrouvait automatiquement en photo dans le journal, avec la légende suivante : "en présence de Sylvia Pinel"."

    "La Dépêche orchestre une tétanisation de la vie locale et il y a une véritable omerta sur le sujet", dénonce l'avocat Laurent de Caunes, qui s'est plusieurs fois opposé au quotidien dans les prétoires.

    Reste un mystère: comment, malgré une information aussi manifestement déséquilibrée, le journal parvient-il à maintenir sa réputation? "Les gens l'achètent ou s'y abonnent pour les annonces de décès, de mariages ou de manifestations locales. Mais aussi par habitude", commente un publicitaire. Omniprésente dans les fêtes de villages, sur les marchés de Noël ou sur les auvents des cafés, La Dépêche fait partie du paysage. "On l'achète, mais on ne la lit pas toujours", nuance un kiosquier.

    "Une influence bien supérieure à sa diffusion"

    Claude Llabres, auteur d'un livre polémique sur l'histoire du titre pendant la Seconde Guerre mondiale, affine l'analyse : "Il fait partie du patrimoine, on lui prête une influence bien supérieure à sa diffusion, eu égard à la double casquette de son patron, et beaucoup la craignent", assure-t-il. Et de donner l'exemple de cet ancien résistant qui, par crainte de ne plus être invité aux commémorations, a refusé de préfacer son livre. "Il n'y a que par la peur que l'on parvient à se faire respecter", a glissé un jour, droit dans les yeux, Jean-Michel Baylet à un salarié qui a, depuis, quitté le navire.

    L'arrivée de la nouvelle génération changera-t-elle les us et coutumes d'une famille habituée à gouverner sans partage depuis des décennies? Jean-Nicolas, le fils du PDG, frais émoulu d'une école de commerce et qui vient, à 26 ans, d'être intronisé directeur délégué, affirme ne pas s'intéresser à la politique. A moins que l'atavisme familial ne le rattrape, il pourrait, lorsqu'il sera aux commandes, ouvrir une nouvelle page de l'histoire du journal et faire sien l'aphorisme du poète René Char : "Notre héritage n'est précédé d'aucun testament." 

    CHIFFRES CLES

    116 millions d'euros

    Chiffre d'affaires 2010 du journal La Dépêche (ventes, abonnements: 56 %; publicité: 36,5 %; divers [ventes de collections de disques, événementiel...]: 7 %).

    15,3 millions d'euros - Chiffre d'affaires 2010 du journal Midi Olympique.

    Baylet: "Candidat jusqu'au bout". Abscons, le titre que découvre le lecteur au bas de la page politique de La Dépêche, le 3 septembre? Un tantinet. Tout juste, savait-il, l'aimable lecteur, que Jean-Michel Baylet était mis en examen, une information révélée trois jours plus tôt par Rue89, et fort brièvement mentionnée par le quotidien, le 1er septembre, dans un entrefilet annonçant surtout la plainte en diffamation du "patron" contre le site d'information. Mais là, la mise au point est claire et énoncée en intertitre : "En finir avec la polémique." L'article souligne surtout que Rue89 s'excuse pour son erreur sur le motif de la mise en examen remontant à 2009 ("infraction au code des marchés publics" et non "prise illégale d'intérêts"). Jean-Michel Baylet balaie, lui, une misérable affaire portant sur "800 euros". Dont acte. La Dépêche n'en parlera plus.

    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/la-face-cachee-d-un-grand-journal_1056236.html#QoKT0H0lBJjHmWy7.99