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histoire - Page 5

  • Les jeux traditionnels qui ont marqué l’histoire de l’Occitanie

    En Occitanie, perpétuer les traditions et être fier de l’histoire du pays comme de la région, c’est une priorité au quotidien pour tous les locaux. Sans aucun doute, ce qui fait en grande partie la popularité de l’Occitanie aujourd’hui, c’est son goût pour les fêtes et les célébrations en tout genre, comme l’illustrent bien le feu d’artifice et le bal des pompiers organisés à Montpellier le 14 juillet dernier. Au-delà des nombreux événements festifs organisés toute l’année, la région a une autre façon de s’imposer comme LA région française où il fait bon vivre : elle dispose de nombreux sports et jeux traditionnels qui permettent aux plus jeunes comme aux plus âgés de se divertir et de trouver un peu de légèreté dans un quotidien qui peut vite devenir oppressant. Oubliez le football, le basket et le poker (enfin pas complètement) et découvrez ce qui fait tout le charme du sud en matière de loisirs.

    La pétanque, un sport né dans le sud

    Le jeu de boules existe depuis très (très) longtemps. On estime ainsi que les civilisations égyptiennes, grecques, romaines et même gauloises se sont, chacune à leur tour, amusées avec des boules, qu’elles soient en argile, en bois ou encore en acier. C’est ensuite à la période de la Renaissance que les boules sont devenues un véritable jeu populaire, en séduisant le plus grand nombre avec ses règles requérant à la fois de la technique, de l’adresse et de la maîtrise de soi.

    Mais si la pétanque a aujourd’hui une place de choix dans le cœur de tous les Occitans, c’est surtout parce que le jeu de boules moderne serait né en 1908 sous l’impulsion d’un certain Jules Hugues dit "Lenoir", lors d’une partie jouée à La Ciotat. Selon la légende, ce dernier, ne pouvant plus s’adonner au jeu provençal (qui voyait les tireurs de boules faire trois pas de course avant de lancer leur projectile), décida de tracer un rond au sol tout en envoyant ce qui allait par la suite s’appeler le cochonnet à 5 ou 6 mètres de distance. Le but était ensuite de se rapprocher au maximum de ce cochonnet avec les boules, depuis le cercle dessiné, en position de "pieds tanqués" (pieds joints). Et comme ça, en un instant, ou presque, la pétanque était née.

    Coup de poker plus que gagnant pour ce passionné de boules qui voulait simplement trouver une manière de continuer à s’amuser avec son jeu préféré en le réinventant quelque peu ! En connaissant cette histoire, on comprend mieux l’amour des sudistes pour la pétanque et on comprend aussi mieux l’engouement autour du Mondial la Marseillaise à Pétanque, qui réunit plus de 10 000 amateurs de pétanque chaque année à Marseille.

    Le jeu de quilles de neuf, un sport qui se pratique dans le Sud-Ouest

    Tout comme pour la pétanque, il est difficile de déterminer quand est exactement né le jeu des quilles de neuf. Vraisemblablement apparu au cours du XVe siècle, ce jeu de quille a évolué au fil des siècles pour finalement exister réellement à partir de 1832, sous l’impulsion de M. Montestruc, un Chalossais du Tursan. À l’aube du XXe siècle, la première compétition de quilles de neuf a eu lieu à Dax, avec des participants venant de tout le Béarn, du sud des Landes ou encore du Gers et de la Bigorre. Depuis 1945, il existe même une Fédération française de quilles.

    Le principe de ce jeu est simple: alors que 9 quilles sont disposées en carré, il convient de lancer une boule sur les quilles énoncées dans la figure imposée au tireur afin de les faire tomber. Au total, pour remporter la partie, il faut réaliser une série de 12 figures de tir imposées. Autant vous dire que les joueurs sont occupés pour un bon moment lorsqu’ils se lancent dans une partie !

    Aujourd’hui, en France, quand on parle de jeu de cartes, on a tendance à penser au poker. Il faut dire que, actuellement on estime qu’il existerait plus de 3 millions de joueurs de poker dans l’Hexagone. Mais, qu’on se le dise, si, pour les Occitans, les parties de Texas Hold’em et d’Omaha Hi-Lo sont courantes, rien ne vaut une partie de bourre (ou Bourré en Occitan), un jeu de cartes d’origine occitane qui se joue avec 32 cartes. En fonction du département et des villes, plusieurs variantes existent.

    Pour jouer à la bourre, chaque joueur reçoit 5 cartes et mise dans un pot une somme définie à l’avance. En cela, on peut voir des points communs entre le poker et ce jeu typique du sud, avec des notions d’argent et de stratégie très présentes. Le but ici est de faire le plus de plis afin de gagner la cagnotte en jeu. Mais, souvent, la cagnotte est en réalité symbolique puisque nombreux sont ceux qui jouent avec des petites pièces. En somme, vous avez plus de chance de gagner gros en jouant au poker qu’à la bourre, jeu qui a beaucoup été pratiqué dans les tranchées lors de la Première Guerre Mondiale, selon les historiens.

    Toutes les régions françaises, ou presque, ont leur jeu traditionnel de balle ou de raquette. Dans le cas de l’Occitanie, c’est le jeu de balle au tambourin, déclinaison du jeu de paume, qui s’impose comme étant la grande référence incontournable. Créé dans l’Hérault au XIXe siècle, ce jeu oppose systématiquement deux équipes composées de 3 ou 5 personnes. Pour s’échanger la balle et marquer des points, les joueurs utilisent une raquette qui n’est autre qu’un tambourin.

    Au fil des siècles, le tambourin en question a beaucoup évolué: au départ constitué en peau de chèvre et en bois, il s’agit désormais la plupart du temps d’une toile synthétique fixée sur une armature de plastique. C’est au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale qu’il a été popularisé, grâce notamment à l’écrivain occitan Max Rouquette. Pratiqué à la fois par les plus petits et les plus grands, ce sport de raquette, connu au niveau international, peut se jouer aussi bien en intérieur qu’à l’extérieur.

    Les autres jeux à connaître

    Depuis la création de la région Occitanie, en 2015, qui regroupe désormais les régions "Midi-Pyrénées" et "Languedoc-Roussillon", le sud regroupe des terres proches sur le plan culturel mais très différentes à la fois. Dès lors, à l’instar du football et du rugby, très populaires dans le coin, il convient de signaler qu’il existe de nombreux jeux et sports traditionnels que nous n’avons pas eu l’occasion de vous présenter et qui font vibrer le grand public, comme la course landaise, la course camarguaise ou encore le pilou, la pelote basque et les jeux béarnais, qui sont spécifiques à certains coins de l’Occitanie. Pour les découvrir, rien de tel que de les tester directement.

     

    Source:

  • Ce Saint qui protège des épidémies...

    Roch de Montpellier, ce Saint qui protège des épidémies

    Alors que l’Europe est aujourd’hui au centre de l’épidémie de Coronavirus, Lengadoc Info a demandé à l’abbé Berthe du prieuré Saint-François-de-Sales de Fabrègues, de revenir sur la vie de saint Roch.

    C’est pendant la grande peste noire (1347 – 1352), qui décima un tiers de la population occidentale, que naquit, à Montpellier, saint Roch. Il est le fils d’un dignitaire de la ville, devenu premier consul en 1363 (Montpellier, rattaché à la couronne de France depuis 1349, est une république marchande). Désiré et longtemps attendu par ses parents, il fut baptisé au sanctuaire Notre-Dame des Tables et passa son enfance dans un milieu profondément chrétien. Il fit probablement ses études chez les pères dominicains, avant d’étudier à la très réputée université de médecine.

    Le pèlerinage pour Rome

    Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il distribua sa fortune aux pauvres et rejoignit le tiers-ordre franciscain. Après avoir revêtu l’habit de pèlerin, il reçut la bénédiction de l’évêque de Maguelone et prit la route pour Rome. Il arriva à Acquapendente, à quelques jours de marche de la Ville éternelle, en juillet 1367. Il y resta trois mois, car la peste y sévissait. Il mit en pratique l’enseignement médical qu’il avait reçu et obtint de nombreuses guérisons par le simple signe de croix qu’il faisait sur les victimes.

    Ce n’est qu’au début de l’année 1368, qu’il arriva à Rome. Il s’occupa sans doute des malades à l’hôpital du Saint-Esprit, ordre fondé par son compatriote, Gui de Montpellier, avec le même succès, qu’à Acquapendente. Un prélat, guéri par ses soins ou témoin de guérisons miraculeuses, lui fit rencontrer le pape Urbain V, qui s’écria, en le voyant : « Il me semble que tu viens du Paradis » !

    Près de Plaisance, le chien de Roch

    Roch quitta Rome, en 1370, pour s’en retourner vers sa patrie. Au mois de juillet 1371, Il était à Plaisance, où il assista, guérit et réconforta les malades. Mais bientôt atteint par la peste, Roch se rendit péniblement jusqu’à un bois pour y mourir. A cet endroit, une source jaillit et un chien lui apporta chaque jour un pain. Ayant recouvré la santé il retourna à Plaisance, auprès des pestiférés, faisant preuve d’un courage et d’une charité exceptionnelle.

    La prison à Voghera

    Il reprit sa route, mais les terres milanaises étaient le théâtre d’une guerre, qui durera jusqu’en 1375. Pris pour un espion, Roch fut arrêté, et transféré à Voghera. Il pouvait certes être identifié, grâce à la marque en forme de croix qu’il avait depuis sa naissance sur sa poitrine, par son oncle, gouverneur de la ville. Mais, fidèle au vœu d’anonymat de tout pèlerin, Roch ne révéla pas son identité, et demanda à pouvoir reprendre son chemin, en tant qu’ « humble serviteur de Dieu ». Sa requête rejetée, il fut mis au cachot, et cela, durant cinq années. Selon la tradition, il ne dévoila son identité qu’à un prêtre, la veille de sa mort, survenue vraisemblablement le 16 août 1379. Des témoins assurèrent que le cachot s’illumina et que le dernier souhait de Roch, à l’ange venu l’assister, fut d’intercéder pour les gens en souffrance.

    Sa dépouille, gardée dans l’église de Voghera qui lui est toujours dédiée, a été plus tard transportée à Venise. La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l’église de la Scuola Grande di San Rocco. Au XIXe siècle, un tibia fut remis solennellement au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin. Honoré comme un saint, il est invoqué contre la peste et les maladies contagieuses.

    Abbé Berthe

    Source:

  • Les leçons de grammaire du coronavirus

    Le/la Covid? Réouvrir ou rouvrir?

    Lorsqu’un mot entre dans la langue, il arrive que les règles régissant son usage ne soient pas fixées du premier coup.

    Le Covid-19 a apporté son lot de nouveaux mots (lundimanche, apérue, coronabdos, voire encore corona-boomeurs, whatsappéros ou coronapéro), mais aussi de nouveaux débats linguistiques. (N'importe quoi!)

    Exit le match "pain au chocolat vs chocolatine", (NON, ya pas débat: c'est chocolatine, un point c'est tout: pourquoi? parce que l'on peut faire du pain au chocolat, AVEC DE LA PÂTE A PAIN,

    et que les chocolatines sont réalisées avec DE LA PÂTE FEUILLETÉE. CQFD)

    et place à des questionnements davantage en rapport avec les nouvelles réalités auxquelles sont désormais confrontés les francophones.

    Doit-on dire "le" ou "la" Covid-19?

    "Rouvrir" ou "ré-ouvrir": que faut-il dire et écrire? Et sinon, faut-il dire "quatorzaine" ou "quarantaine"? Sur les réseaux sociaux, les internautes échangent des arguments en faveur de l’une ou de l’autre réponse à ces questions, sans jamais réussir à se mettre d’accord.

    Le ou la Covid-19?

    Dans le cas du mot covid-19, le débat porte sur le genre du mot. Doit-on dire la Covid-19, puisqu’il s’agit d’une maladie; ou le Covid-19, puisque c’est un virus? Quand l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé ce terme le 11 février dernier, elle n’a pas précisé son genre (car en anglais la question ne se pose pas).

    Aussi, à partir de la mi-mars, et malgré l’utilisation du féminin sur le site français de l’OMS, les journalistes de France ont spontanément pris l’habitude de l’employer avec des articles masculins (le, un, ce, etc.).

    La règle voulant qu’en français, le genre de l’acronyme soit déterminé par le genre du premier mot (co- vient de "corona", vi- de "virus" et d- de l’anglais disease qui veut dire "maladie"; 19 indique l’année de l’apparition du virus), et que le genre du mot corona soit masculin en français.

    Puis les internautes leur ont emboîté le pas. C’est ainsi que l’usage du masculin s’est installé dans les pratiques des Français, comme le montre ce graphique réalisé à partir des requêtes sur Google au cours des 90 derniers jours en France. La séquence "la covid" est quasiment inexistante en face de la séquence "le covid":

    Outre-Atlantique en revanche, très tôt, une note a circulé encourageant l’usage du féminin ("la covid"), laquelle a été suivie quasi immédiatement d’une notice de l’Office québécois de la langue française (OQLF), le grand organisme qui régule la langue au Québec. Si bien qu’aujourd’hui les deux variantes sont en concurrence dans la Belle Province.

    Les Québécois garderont-ils les deux genres, ou basculeront-ils du côté du féminin? Difficile de répondre à cette question pour le moment, il faudra encore être patient pour voir si l’une des deux formes prend le dessus sur l’autre.

    Dans l’Hexagone, France Terme, qui publie les résultats de la Commission d’enrichissement de la langue française chargée de nommer en français les réalités nouvelles et les innovations scientifiques et techniques, n’a pas encore proposé de recommandations (alors qu’elle a établi une liste de termes alternatifs aux anglicismes liés au Covid-19 qui commençaient à gagner du terrain).

    Quant à l’Académie française, elle vient de rendre son verdict, en optant pour l’usage du féminin, suivant en cela l’OMS et l’OQLF. Mais c’est sans doute déjà trop tard…

    Des écoles qui rouvrent ou ré-ouvrent?

    Le couple rouvrir/ré-ouvrir a également fait l’objet de pas mal de débats sur les réseaux sociaux.

    L’argument invoqué par les opposants à la variante ré-ouvrir est que cette forme est peu plaisante à l’oreille (les linguistes diraient qu’elle n’est pas euphonique), en raison du fait qu’elle comporte deux voyelles contiguës (ce qu’on appelle techniquement un hiatus).

    Les Français n'ont qu'à articuler (et parler lentement sans mitrailler), au lieu de zézéter et de taratater.

     

    Pourtant la plupart des dictionnaires commerciaux et libres la mentionnent dans leurs nomenclatures, comme le rappelle le linguiste belge Michel Francard. On trouve ré-ouverture dans les pages du Larousse (mais il est absent du Robert), dans le TFLi (mais pas dans le Littré).

    Quand on y pense bien, ce n’est pas étonnant, sachant qu’existent dans la langue de nombreux verbes commençant par le préfixe ré- (et non r-) suivi d’une voyelle: ré-approvisionner, ré-entendre, ré-écouter, etc.

    En jetant un coup d’œil aux pratiques des twittos en France (Twitter permet de ne chercher que dans les tweets envoyés pendant les neuf derniers jours), on peut voir que même si l’utilisation de rouvrir est majoritaire, celle de ré-ouvrir est loin d’être nulle:

    La variante ré-ouvrir reste toutefois fort stigmatisée, ce qui explique sans doute pourquoi elle est moins employée (trois fois moins, proportionnellement) que sa concurrente rouvrir.

    Les internautes ont en effet tendance à l’associer à une mauvaise maîtrise de la langue française, qui serait le propre "- des jeunes qui ne savent plus parler".

    Que diraient pourtant ces censeurs s’ils savaient qu’on trouve cette forme déjà au début XVIIe siècle, puis régulièrement sous la plume d’écrivains aussi célèbres que Céline ou Stendhal, et tout récemment dans le discours de notre premier ministre Édouard Philippe ou dans les tweets du ministre de l’Éducation, Jean‑Michel Blanquer? (incompétent et inculte!)

    Quarantaine ou quatorzaine?

    Un autre néologisme qui irrite pas mal d’internautes, le terme quatorzaine, qui tend à remplacer depuis quelques semaines le classique quarantaine. Sémantiquement, le mot quarantaine est une sorte de terme générique pouvant évoquer une durée variable, alors que quatorzaine est beaucoup plus précis, ce qui explique son succès dans le contexte que l’on vit actuellement, comme l’explique notre collègue Myriam Bergeron Maguire. Beaucoup ont argumenté que le mot n’est pas légitime car il ne figure pas dans les dictionnaires.

    Mais quand on y pense bien, est-ce là un motif valable pour le rejeter, sachant que tous les néologismes ont d’abord commencé par ne pas être dans "le" dictionnaire, par la force des choses? En sont témoin les mots déconfinement et re-confinement, qui ont connu une notoriété soudaine plus ou moins au même moment dans les médias, mais qui ne figurent ni dans le Robert, ni dans le Larousse (le premier vient tout juste d’apparaître dans le Wiktionnaire.

    Comment les mots entrent dans la langue?

    Lorsqu’un mot nouveau entre dans la langue, il arrive que les règles régissant son usage (masculin ou féminin, formes de pluriel, dérivations, etc.) ne soient pas fixées du premier coup, et que des variantes concurrentes circulent. C’est ensuite l’usage – des internautes, des journalistes, des écrivains mais aussi des simples locuteurs – qui permet de faire pencher la balance en faveur de l’une ou de l’autre variante. En bout de chaîne, ce sont les dictionnaires qui entérinent l’issue de ces débats.

    Si l’une des deux variantes prend clairement le dessus, l’autre est soit abandonnée (elle sort alors de l’usage, et n’est pas reprise par les dictionnaires), soit considérée comme "marquée" (régionale, archaïque, technique ou autre). Ce sera sans doute le cas du genre féminin de covid, qui devrait être accompagné de l’étiquette " régional " dans les dictionnaires fabriqués en France.

    Signalons toutefois que ce genre de question n’est jamais réglé rapidement: le processus peut prendre du temps, et les usages coexister pendant des siècles (voir notamment le couple rouvrir/ré-ouvrir).

    Enfin, les chances de voir apparaître de nouveaux mots dans la nomenclature des dictionnaires dépendent de leur vitalité, sur le long terme. Les processus de déconfinement et de re-confinement seront-ils des réalités avec lesquelles il faudra apprendre à vivre dans les années à venir? Pendant combien de temps mettra-t-on encore les gens en quatorzaine? Les réponses à ces questions seront cruciales pour les lexicologues en charge des prochaines éditions de dictionnaires.

    Mathieu Avanzi

    Maître de conférences en linguistique française, Sorbonne Université

    licence Creative Commons.

    Source et graphiques

  • La langue française est menacée

    (depuis longtemps, note de la rédactrice)

    Il est à craindre qu’après avoir lu ce titre, certains lecteurs ne soupirent: " Encore cette rengaine! "
    Espérons néanmoins qu’il demeurera beaucoup de braves pour m’emboîter le pas. Car, l’heure est tragique. De fait, j’aurais dû écrire: "  Jamais la langue française n’a été autant menacée de destruction ". Passées les objurgations d’Etiemble sur le franglais, finie la loi Toubon sur la protection du français, votée mais jamais appliquée. Désormais, l’abîme nous guette.

    Pourquoi?
    D’abord, parce que les médias audiovisuels ont considérablement renforcé leur influence sur les populations. Je parle d’influence mais c’est d’emprise qu’il s’agit. Ils l’ont portée à un niveau sans précédent dans l’Histoire. Du matin au soir et même, du berceau au cimetière, un individu lambda est bombardé par une multitude d’images, d’émissions, de publicités, de vidéos, de films, de débats, de reportages qui modèlent sa façon de voir les choses, mais aussi sa façon de s’exprimer. Limitons-nous au domaine du langage; que constate-t-on?

    Un fait accablant.
    La démultiplication de ces flux audio-visuels gigantesques ne s’accompagne plus, comme ce fut longtemps le cas, d’un strict contrôle de la qualité du français utilisé. Tout au contraire, le Léviathan médiatique qui pèse sur nos vies, véhicule une langue appauvrie, rabougrie et saturée d’anglicismes.
    Quelques exemples pour fixer les idées:
    – Les mots sujet et souci sont constamment utilisés comme synonymes de problème. Qui n’a entendu dire ces temps-ci: "y a pas de souci" pour dire: "Pas de problème"? Or ces trois mots ont des sens différents. Cet usage absurde a été imposé par les médias dont la puissance tentaculaire a propulsé cette erreur au niveau national et même international en deux temps trois mouvements.
    – Les journalistes se croient trop souvent obligés d’annoncer qu’ils vont "décrypter" l’information ; il suffirait de dire qu’ils vont l’analyser. (décrypter est un synonyme de décoder.)
    – Le participe passé dédié a remplacé consacré à ou destiné à. On vous parlera donc d’un emplacement "dédi“" à l’accueil des voyageurs ou d’un personnel " dédié " à la sécurité. Les médias ne reculant devant rien ont même imposé une salle " dédiée " sans complément ce qui signifierait donc une salle particulière, et même des fonctionnaires "dédiés", comprendre: spécialisés. Le tout au mépris des dictionnaires et des notions étymologiques les plus élémentaires.

    De telles âneries sont constamment propagées et imposées par les médias. Rappelons que dédier a originellement un sens religieux et qui a évolué vers l’idée d’attribuer un lieu, un objet, un livre, en hommage à une personne, ou à une divinité.
    La cause de ces impropriétés à la limite du barbarisme est facile à éclairer: la déficience de l’enseignement du français dans nos écoles. Elles produisent des millions de jeunes gens n’ayant qu’une connaissance approximative, fort médiocre de la langue nationale.

    À ce défaut majeur s’ajoute le fléau d’un certain snobisme qui porte des locuteurs francophones à truffer leurs phrases de mots anglais. Ce phénomène est bien connu: il consiste à parsemer leurs propos d’un semis de termes empruntés à la langue de Shakespeare afin de "laisser entendre" – tout est là – que cette langue n’a pas de secret pour eux. C’est là pur enfantillage et sans doute l’explication complète est-elle plus compliquée, mais baste, que c’est irritant!

    Quelques exemples pour fixer les idées:
    – Une grande publicité pour le Ricard… born (né) à Marseille;
    – Le coronavirus faisant des ravages, les plus hautes autorités évoquèrent à la télévision des clusters. Ce mot désigne -en anglais- un massif de fleurs, un bouquet d’arbres, un régime de bananes, un pâté de maisons ou un groupe d’îles. Pourquoi diable le substituer au terme français foyer infectieux, parfaitement clair?
    – Durant cet épisode, j’entendis, toujours sur les petits écrans, un médecin s’inquiéter de la vulnérabilité des personnes âgées. Il déclara benoîtement ceci: "on peut craindre un "strike" (choc) dans les Ehpad".
    Ces sottises et ces faux sens ne datent pas d’aujourd’hui. En 1950 déjà, j’entendais des professeurs expliquer qu’en anglais to control ne signifiait pas contrôler mais dominer ou maîtriser. "Pas grave", diront certains.
    ET pourtant! La traduction de birth control est à l’origine d’un faux sens qui s’est perpétué à ce jour. En français correct, contrôle des naissances signifie stricto sensu vérification des naissances. Or, en anglais, birth control signifie maîtrise de la fécondité et l’on aurait dû le traduire ainsi. Entre ces deux expressions, on admettra qu’il y a plus qu’une nuance.

    Le problème ne se limite pas à des traductions bancales, il y a pire. L’emploi de mots anglais dans la phrase française atteint une densité frappante. Qui n’a déjà entendu des phrases du genre: " il faut booster les process pour éviter un gap"?
    En français régulier, il est pourtant plus simple de dire: " il faut renforcer l’action pour éviter un écart…" (tenu pour trop grand). L’ennui est que pour beaucoup de Français: booster, process, gap, ne sont déjà plus des mots anglais. D’aucuns vous diront, en toute bonne foi, qu’ils les ont toujours entendus. Le mal est fait. Hélas! Il ne sera pas sans conséquence. Nous verrons lesquelles.
    Et alors? Que faire?

    Nous le verrons aussi prochainement.

    Jean Monneret

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  • Arretez la repentance: voici la vérité historique!

    "A quand les excuses d’Alger pour la traite des esclaves européens?" s’interroge l’historien Bernard Lugan

    En ces temps de repentance et d’ethno-masochisme, puisque ceux qu’il est difficile de désigner autrement que par le terme d’ennemis, vu leur comportement à l’égard de la France, s’amusent à jongler avec le contexte historique, alors, faisons de même.

    L’Algérie aux abois économiquement, ruinée par les profiteurs du Système qui depuis 1962 se sont -méthodiquement- engraissés en pillant ses ressources, a donc l’outrecuidance de demander des excuses à la France. Pourquoi pas d’ailleurs, puisque, comme le disait Etienne de la Boétie: "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux"?

    Des excuses donc, pour

    avoir tracé en Algérie 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes),

    31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres goudronnés,

    construit 4300 km de voies ferrées,

    4 ports équipés aux normes internationales,

    23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots),

    34 phares maritimes,

    une douzaine d’aérodromes principaux,

    des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.),

    des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels,

    31 centrales hydroélectriques ou thermiques,

    une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc.,

    des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes (soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français),

    un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants.

    Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et jusqu’à la semoule pour le couscous…

    Or, tout ce que la France légua à l’Algérie en 1962 fut construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même le nom lui fut donné par le colonisateur…

    Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait ainsi 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce! (Voir à ce sujet mon livre Algérie l’Histoire à l’endroit).

    L’Algérie a exigé, et sur ce point comment ne pas être d’accord avec elle, que la France lui restitue les cranes de combattants vaincus par l’armée française lors de la conquête.

    Mais alors, quid des restes des dizaines de milliers d’esclaves européens dont des milliers de Français enlevés en mer ou par des razzia littorales, morts en Algérie et enterrés dans la banlieue d’Alger dans ce qui, avant la conquête était désigné comme le cimetière des chrétiens?

    C’est en effet par dizaines de milliers que des hommes, des femmes et des enfants européens furent pris en mer ou enlevés à terre par les pirates barbaresques.

    De 1689 à 1697, Marseille perdit ainsi 260 navires ou barques de pêche et plusieurs milliers de marins et de passagers, tous ayant été réduits en esclavage.

    En 1718, la comtesse du Bourk, ses enfants et ses domestiques qui avaient embarqué à Sète pour rejoindre via Barcelone son mari ambassadeur en Espagne furent capturés en mer. La petite Marie-Anne du Bourk alors âgée de 9 ans, fut rachetée en 1720.

    Grâce aux rapports des pères des Ordres religieux dits de "rédemption des captifs", qu’il s’agisse de l’Ordre des Trinitaires fondé par Jean de Matha et Félix de Valois, ou des Pères de la Merci, les Mercédaires, un ordre religieux fondé par Pierre Nolasque, nous connaissons les noms de milliers d’esclaves rachetés, ainsi que leurs villes ou villages d’origine, cependant que, faute de moyens, des dizaines de milliers d’autres ne le furent pas et moururent dans les chaînes.

    En 1643, le Père Lucien Héraut, prêtre de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, rentra en France avec 50 malheureux Français qu’il venait de racheter aux esclavagistes algérois. Faute de moyens, la mort dans l’âme, il avait laissé derrière lui plusieurs milliers d’autres Français, sans compter les milliers d’esclaves appartenant aux autres nations européennes enlevés en mer ou sur le littoral.

    Dans une lettre d’une grande puissance de témoignage adressée à Anne d’Autriche, Reine-Régente du royaume de France, le père Héraut se fit l’interprète des captifs, s’adressant à la reine en leur nom, afin de lui demander une aide financière pour les racheter.

    Une lettre qui devrait clore les prétentions et les exigences d’excuses des descendants des esclavagistes algérois:

    "Larmes et clameurs des Chrestiens françois de nation, captifs en la ville d’Alger en Barbarie, adressées à la reine régente, par le R. P. Lucien Heraut, Religieux de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, 1643.

    " (…) ainsi qu’il arrive ordinairement aux vassaux de vostre Majesté, qui croupissent miserablement dans l’horrible esclavage (…) cette mesme necessité addresse aux pieds de sa clemence et Royalle bonté, les larmes et soupirs de plus de deux milles François de nation Esclaves en la seule ville d’Alger en Barbarie, à l’endroit desquels s’exerce les plus grandes cruautés que l’esprit humain puisse excogiter, et les seuls esprits infernaux inventer.

    Ce n’est pas, Madame, une simple exaggeration (…) de ceux, qui par malheur sont tombés dans les griffes de ces Monstres Affricains, et qui ont ressenty, comme nous, leur infernalle cruauté, pendant le long sejour d’une dure captivité, les rigueurs de laquelle nous experimentons de jour en jour par des nouveaux tourments: la faim, le soif, le froid, le fer, et les gibets (…) mais il est certain que les Turcs et Barbares encherissent aujourd’hui par-dessus tout cela, inventans journellement de nouveaux tourments, contre ceux qu’ils veulent miserablement prostituer, notamment à l’endroit de la jeunesse, captive de l’un et l’autre sexe, afin de la corrompre à porter à des pechés si horribles et infames, qu’ils n’ont point de nom, et qui ne se commettent que parmys ces monstres et furies infernales et ceux qui resistent à leurs brutales passions, sont écorchez et dechirez à coup de bastons, les pendants tous nuds à un plancher par les pieds, leur arrachant les ongles des doigts, brullant la plante des pieds avec des flambeaux ardents, en sorte que bien souvent ils meurent en ce tourment.

    Aux autres plus agés ils font porter des chaisne de plus de cent livres de poids, lesquelles ils traisnent miserablement partout où ils sont contrains d’aller, et apres tout cela si l’on vient à manquer au moindre coup de siflet ou au moindre signal qu’ils font, pour executer leurs commandements, nous sommes pour l’ordinaire bastonnez sur la plante des pieds, qui est une peine intollerable, et si grande, qu’il y en a bien souvent qui en meurent, et lors qu’ils ont condamné une personne à six cent coups de bastons, s’il vient à mourir auparavant que ce nombre soit achevé, ils ne laissent pas de continuer ce qui reste sur le corps mort.

    Les empalements son ordinaires, et le crucifiment se pratique encore parmy ces maudits barbares, en cette sorte ils attachent le pauvre patient sur une manière d’echelle, et lui clouent les deux pieds, et les deux mains à icelle, puis après ils dressent ladite Eschelle contre une muraille en quelque place publique, où aux portes et entrées des villes (…) et demeurent aussi quelque fois trois ou quatre jours à languir sans qu’il soit permis à aucun de leur donner soulagement.

    D’autres sont écorchez tous vifs, et quantitez de bruslez à petit feu, specialement ceux qui blasphement ou mesprisent leur faux Prophete Mahomet, et à la moindre accusation et sans autre forme de procez, sont trainez à ce rigoureux supplice, et là attachez tout nuds avec une chaine à un poteau, et un feu lent tout autour rangé en rond, de vingt-cinq pieds ou environ de diametre, afin de faire rostir à loisir, et cependant leur servir de passe-temps, d’autres sont accrochez aux tours ou portes des villes, à des pointes de fer, où bien souvent ils languissent fort long temps.

    Nous voions souvent de nos compatriots mourir de faim entre quatre murailles, et dans des trous qu’ils font en terre, où ils les mettent tout vif, et perissent ainsi miserablement. Depuis peu s’est pratiqué un genre de tourment nouveau à l’endroit d’un jeune homme de l’Archevesché de Rouen pour le contraindre a quitter Dieu et nostre saincte Religion, pour laquelle il fut enchaisné avec un cheval dans la campagne, l’espace de vingt-cinq jours, à la merci du froid et du chaud et quantitez d’autres incommoditez, lesquelles ne pouvant plus supporter fit banqueroute à notre saincte loy.

    Mille pareilles cruautez font apostasier bien souvent les plus courageux, et mesme les plus doctes et sçavants: ainsi qu’il arriva au commencement de cette presente année en la personne d’un Père Jacobin d’Espagne, lequel retenu Captif, et ne pouvant supporter tant de miseres, fit profession de la loy de Mahomet, en laquelle il demeura environ six mois, pendant lesquels (…) il avoit scandalisez plus de trente mille Chrestiens esclaves de toutes nations (…) il se resolu à estre brullé tout vif, qui est le supplice ordinaire de ceux qui renoncent à Mahomet (…)en suite deqoy il fut jetté en une prison obscure et infame (…) Le Bascha le fit conduire au supplice(…) il fut rosty à petit feu un peu hors de la ville près le Cimitiere des Chrestiens.

    Nous n’aurions jamais fait, et nous serions trop importuns envers votre Majesté, de raconter icy toute les miseres et calamitez que nous souffrons: il suffit de dire que nous sommes icy traittez comme de pauvres bestes, vendus et revendus aux places publiques à la volonté de ces inhumains, lesquels puis apres nous traittent comme des chiens, prodiguans nostre vie, et nous l’ostans, lors que bon leur semble (…).

    Tout cecy, Madame, est plus que suffisant pour émouvoir la tendresse de vos affections royales envers vos pauvres subjets captifs desquels les douleurs sont sans nombre, et la mort continuelle dans l’ennuy d’une si douleureuse vie (…), et perdre l’ame apres le corps, le salut apres la liberté, sous l’impatience de la charge si pesante de tant d’oppressions, qui s’exercent journellement en nos personnes, sans aucune consideration de sexe ny de condition, de vieil ou du jeune, du fort ou du foible: au contraire celuy qui paroist delicat, est reputé pour riche, et par consequent plus mal traitté, afin de l’obliger à une rançon excessive, par lui ou par les siens (…) nous implorons sans cesse, jettant continuellement des soupirs au Ciel afin d’impetrer les graces favorables pour la conservation de vostre Majesté, et de nostre Roy son cher fils, destiné de Dieu pour subjuguer cette nation autant perfide que cruelle, au grand souhait de tous les Catholiques, notamment de ceux qui languissent dans ce miserable enfer d’Alger, une partie desquels ont signé cette requeste en qualité, Madame, de vos tres humbles, tres obeyssants, tres fidels serviteurs et vassaux les plus miserables de la terre, desquels les noms suivent selon les Dioceses et Provinces de votre Royaume".

    Le numéro du mois de septembre de l’Afrique Réelle sera un numéro spécial consacré à la repentance et à l’esclavage et, le 1er septembre, je publierai un livre intitulé Esclavage, l’histoire à l’endroit, une arme de réfutation de la doxa culpabilisatrice. Les lecteurs de ce blog et les abonnés à la revue seront informés dès sa parution.

    Bernard Lugan, historien, directeur de la revue "L’Afrique réelle"

    Blog de l'historien

     

    Maintenant, on sait pourquoi certains ont les cheveux clairs et/ou les yeux bleus!

     

  • 2  février: la fête de la Chandeleur... hier, donc

    MES CONSEILS

    Ingrédients pâte à crêpes

    (4 personnes, environ 12 crêpes):

    Lait demi-écrémé 500 ml (4 verres de 125 ml)

    3 Œufs; 2 cuillères à soupe de sucre semoule, autant d'Armagnac, 1 cuillère à soupe d'huile de pépins de raisin (son goût neutre ne dénature pas le mélange, d'une part et cela permet d'avoir une pâte plus souple.

    150 g (2 verres*) Farine fluide, 1 pincée Sel

    Faites vos crêpes dans une crêpière recouverte de céramique; de temps à autres, huilez l'ustensile.

    On fait TOUJOURS sauter la première crêpe avec tout l'argent du porte-monnaie en main!

    On fait ce petit rituel à chaque fois que l'on fera des crêpes car, les crêpes, c'est bon toute l'année!

    Dans l'onglet “Recettes“ vous trouverez des tas de mes recettes de crêpes

     

    La Chandeleur se fête le 2 février, soit 40 jours après Noël. À l’occasion de la Chandeleur, toutes les bougies de la maison devraient être allumées. C’est aussi le jour où l’on défait la crèche, puisque c’est la dernière fête qui constitue le cycle de la Nativité.

    Fête de la purification de la Vierge (Février, vient de februare qui signifie purifier), de la Présentation de Jésus au Temple et de sa reconnaissance par Syméon comme " Lumière d’Israël, la Chandeleur se manifeste par une bénédiction des cierges suivie d’une procession dans l’église, les fidèles étant amenés à rapporter la chandelle chez eux pour habiter leur foyer de la Lumière du Christ.

    Le nom de cette fête "Chandeleur", ou "fête des chandelles", a une origine latine et païenne : la festa candelarum qui fait mémoire de la recherche au cœur de ténèbres, éclairée par une torche, de la déesse de la Lumière Perséphone enlevée par le roi Hadès , par sa mère la déesse de la Vie Déméter . La fête des chandelles symbolise le retour de la Lumière, expression dans laquelle on retrouve candela qui signifie la chandelle.

    Chez les romains, on fêtait également les Lupercales aux environs du 15 février, fêtes inspirées de Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux. On associe aussi la Chandeleur à la sortie de l’hibernation de l’Ours chez les germains et les scandinaves à la fin du mois de Janvier dans la majeure partie de l’Europe. Il s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps était clément. Cette fête était caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours, et des simulacres de viols ou d’enlèvements de jeunes filles. […]

    Les crêpes avec leur forme ronde et leur couleur dorée rappelleraient le soleil enfin de retour après la nuit de l’hiver, ce qui expliquerait que l’on confectionne des crêpes à ce moment de l’année où les jours s’allongent de plus en plus vite. C’est également la période à laquelle les semailles d’hiver commençaient. On se servait donc de la farine excédentaire pour confectionner ces crêpes, qui sont un symbole de prospérité pour l’année à venir. […]

    nd-chretiente

  • Plaidoyer pour le droit au plaisir

    Je dirais que nous sommes parfois dans un monde absurde. En effet on voudrait que les gens ne boivent plus, ne mangent plus trop, ne se fatiguent pas trop et donc globalement essaient de vivre plus vieux. Mais vivre plus vieux, ça va faire des centenaires à ne plus savoir qu’en faire !

    Et des centenaires à ne plus savoir qu’en faire, ça va augmenter la masse des retraites d’une manière phénoménale. Qui va payer?

    Je ne suis pas en train de dire qu’il faut éliminer les vieux mais qu’entre les deux extrêmes, on peut fixer un juste milieu.

    Entre:

        se lâcher totalement et manger sucré, gras , alcoolisé à outrance et  forniquer comme des bêtes et aller développer tout un tas de maladies et de pathologies pour creuser le trou de la Sécu et mal vieillir, mal fichu, avec une gamelle de médicaments par jour et finir en épave ;

        ou ne rien manger, ne plus rien faire et vieillir jusqu’à pas d’âge et donc alléger la Sécu mais alourdir copieusement les retraites et donc risquer à terme de développer des "chasses aux vieux" initiées par les plus jeunes lassés de payer des retraites à des gens avec une santé insolente.

    Tout ça pour dire que finalement, on joue contreproductif. On devrait en réalité surtout encourager les gens à vivre heureux, à vivre bien, et effectivement sans trop d’excès. Ce qui pose problème, c’est l’excès. Mais avec les végans, les végétariens, les ligues de tempérance, les culs coincés de toutes natures, les anti-foie gras, les anti-drague, on n’est pas dans la mesure mais plutôt dans l’arrêt total de tout ce qui fait le sel de la vie.

    Au train où on va, manger un " mon chéri " vous vaudra bientôt un retrait de permis.

    Donc l’anecdote suivante résume, à mon sens le fond du problème.

    Un mec va voir son toubib et pose un billet de 200 euros sur la table et lui dit : "Toubib, voilà un billet de 200 euros… C’est en paiement de la consultation spéciale que vous allez me faire maintenant. Je n’ai qu’une seule question: que dois-je faire pour être sûr de vivre très vieux? Je ne sors pas de ce cabinet sans avoir la réponse à cette question".

    Le toubib le regarde un peu amusé et lui dit: "Inutile de payer 200 euros pour ça. Une consultation, ce n’est pas ce prix, mais bon… je prends.

    Concernant votre question, voilà ce que vous allez faire: plus de sucre, plus de cuisine avec des graisses, que des légumes, plus de bonbons, plus de cigarettes ni de cigares, et bien sûr plus d’alcool… côté sport rien, le strict minimum, un peu de marche, plus de télé car ça vous énerve, idem pour le cinéma et la lecture, plus de jeux de toutes sortes, ça vous fait des émotions fortes, côté femmes, c’est pareil… vous arrêtez, c’est crevant, les femmes. Plus d’émotions, plus de trucs qui fatiguent… ".

    Le gars est un peu interloqué, accuse le coup et passé son étonnement, dit au toubib: "Et avec ça, vous me garantissez que je vais vivre très vieux?".

    Et le toubib de répondre : " à vrai dire, en faisant ça, je ne sais pas si vous allez vivre très vieux, mais une chose est sûre: le temps va vous paraître nettement plus long".

    Pierre Bleven

    https://ripostelaique.com

     

    P.S. c'est une très vieille blague qu'on se racontait -déjà- dans les années 70!

    ... enfin, chez les phyto-nutritionnistes comme, déjà, j'étais!

    On parlait d'un billet de 500 francs, en ce temps-là!