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  • Mât de cocagne

    Lorsque j'étais enfant, il y avait encore, toujours des mats de cocagne dans les baloches du coin. Juché sur les épaules de mon père, je voyais des “grands“ y grimper… ou plutôt tenter d'y grimper, sous les rires ou les quolibets… cela faisait rire mon père et je riais en m'accrochant à oreilles. Je me dis aujourd'hui, qu'il a sans doute tenté d'y grimper quand il était jeune.

    Car, le mât de cocagne est un jeu traditionnel assez populaire autrefois par chez nous, qui consiste à grimper en haut d'un poteau pour attraper un ou plusieurs des objets qui y sont suspendus le plus haut possible, entourés de rubans tricolores flottants. Le sommet est muni d'une roue de charrette ou de bicyclette à laquelle sont suspendus les lots à gagner, friandises, saucisses, saucissons, jouets, objets divers.

    Le mât de cocagne, désigne un mât rond, lisse et élevé, planté en terre, dressé pendant les réjouissances publiques; il porte à son sommet des objets de toutes sortes, des prix qui appartiennent à celui ou ceux qui parviennent à grimper jusqu'en haut sans secours. Ce mât est soigneusement savonné, ce qui complique encore la difficulté des ascensions. Ce divertissement populaire a été, il semble, introduit pour la première fois à Paris en 1425, ainsi qu'on le voit par le Journal d'un bourgeois de Paris sous Charles VII

    J'ai trouvé des infos sur le net qui disent que ce jeu est ou était pratiqué dans les fêtes populaires d'Europe, en particulier en France, en Espagne et dans les îles Britanniques, ainsi qu'en Amérique du sud. Cela fait du monde!

    "Quand on monte au mât de cocagne, il faut avoir les braies propres !" (Quand on s'expose, on s'assure d'être bien propre avant)

    Si pour grimper au mat on se confronte à une lutte, cocagne peut se rapprocher ou être associée au mot italien cuccagna; en fait, il apparait un peu ironique d'appeler cette activité mât de cocagne car le pays de Cocagne c'est le pays de la profusion de biens à portée de main. Et le poteau savonné n'était pas du tout facile à se laisser envahir pour récupérer le saucisson convoité.

    La foule est toujours nombreuse pour assister à la tentative d'un courageux qui, bravant les quolibets et les glissades, cherche à décrocher bouteille ou gibier. On est prêt à applaudir la réussite du candidat (tout en espérant plus ou moins ouvertement l'échec de son entreprise?).

    Le pays d’abondance avait le même nom ou presque dans beaucoup de langues européennes, comme en anglais "the Land of Cockaigne", ou "Cokaygne", en italien "cuccagne". Les Flamands l’appelaient tantôt "Het Luilekkerland" (Pays des douces friandises), tantôt "Kokanje", mais aussi "Cockaengen".

    L’étymologie du nom a été très discutée donc, mais, je me fait tout à fait chauvine: les "coques" ou "coquaignes" désignent aussi des petits pains de pastel fabriqués dans le Lauragais en Languedoc à partir d'une plante appelée le pastel, dont était extraite une teinture bleue (d'où le bleu pastel). Elles firent la fortune de ce pays et lui donnèrent le surnom de Pays de cocagne. Cette couleur est aussi dite " bleu de Cocagne ". L'expression remonterait au début du XIIIe siècle et évoque déjà toute la richesse symbolisée par le pastel dans l'économie du Lauragais et de l'Albigeois où la plante fut cultivée et sa teinture commercialisée.

    Mais, dans certains récits (et aussi l'imaginaire des anciens) les frontières terrestres du Pays de Cocagne sont faites de montagnes de bouille ou de gelée. Une fois arrivé dans cette contrée paradisiaque, on peut s’attendre à ce que les cailles nous tombent toutes rôties dans le gosier, comme le fait le soldat situé à gauche du tableau, bouche grande ouverte, et néanmoins protégé par un toit couvert de tartes. On y voit des oies qui viennent se jeter toutes cuites sur les plats, des cochons qui accourent vers nous lardés d’un couteau et des cactus formés de galettes, des œufs à la coque qui courent…

    Ici les soldats ont déposé leurs armes, les agriculteurs leur fléau, les étudiants se couchent sur leurs livres, pour une trêve perpétuelle sous les auspices d’une nature généreuse. Le pays de Cocagne peut être vu comme une expression de l’aspiration à la prospérité universelle, à la paix et à l’égalité, un paradis terrestre, une utopie.

     

  • 16 septembre 2014

    Manuel Valls:

    l'immigration est une chance, une opportunité pour la France

    Répété plusieurs fois par Hollande

     

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    Y'a plus qu'à rire... jaune!

  • La Belle Paule, une fille de chez nous

     

    Paule de Viguier, dite la Belle Paule (1518-1610) était une dame toulousaine du XVIe siècle connue pour sa beauté, La Belle Paule à sa fenêtre a été immortalisée par un tableau d'Henri Rachou dans la Salle des Illustres du Capitole.

    D’après un ancien proverbe toulousain, la ville rose pouvait se flatter de posséder quatre merveilles : “La belle Paule”, Saint Sernin, Le Bazacle et Matalin (illustre joueur de violon). Mais qui était vraiment “la belle Paule?

    Paule de Viguier naquit en 1518 dans une famille de notables d’origine anglo-normande. La grande pureté de ses traits et sa blondeur la firent très tôt remarquer dans une ville dont la plupart des enfants étaient bruns et de type méditerranéen.

    Lors de l'entrée à Toulouse de François Ier en 1533, les Capitouls organisèrent de grandes et coûteuses festivités. Pour remettre les clefs de la ville, une jeune fille de quinze ans, nommée Paule de Viguier, fut choisie.

    Elle fut choisie pour accueillir François Ier qui passait par Toulouse. Marchant à sa rencontre à la tête d’un cortège de notabilités, elle passa sous les nombreux arcs de triomphe dressés dans les rues et remit au roi les clefs de la ville.

    Coiffée d’une couronne de roses, vêtue d’une robe blanche, elle fit une forte impression sur le monarque, qui, comme chacun sait, était amateur de jolies femmes. Il demanda à son entourage qui était cette gracieuse apparition et laissa échapper cette phrase "Ah, la belle Paule". L’expression fit fortune et elle resta ainsi désignée par les Toulousains. Mais sa vertu ne le cédait en rien à sa beauté et François Ier dut, dit-on, se contenter de cette appréciation toute visuelle.

    La “belle Paule” eut, bien sûr, une nuée de soupirants. Mais son cœur battait pour un seul, nommé Philippe de Fontenille, un jeune et séduisant chevalier. Las, son père avait décidé de l’unir à un riche parlementaire, le sire de Baynaguet, et en ce temps-là, les ordres paternels ne se discutaient pas. Elle devint donc Mme de Baynaguet dans l’église du couvent des Grands Augustins, devant l’élite de la société toulousaine.

    Ce mari imposé, au demeurant parfait honnête homme, eut le bon goût de mourir après quelques années, et sa veuve, désormais libre et riche, put retrouver ses premières amours et devenir baronne de Fontenille.

    Elle eut un fils, ce qui n’altéra en rien sa beauté et, férue d’art et de poésie, accueillit dans sa maison les artistes et les poètes. Elle vécut dès lors une existence paisible troublée seulement par la mort de ce fils, qui lui inspira des lignes pathétiques. En 1563, Charles IX et Catherine de Medicis lui rendirent visite et la reine mère confia que "sa beauté était au-dessus de sa réputation".

    On dit que, plus tard, les édiles toulousains lui demandèrent de paraître à son balcon deux fois par semaine pour que le peuple puisse l’admirer librement. Elle mourut en 1610, toujours aussi belle (ou presque) de l’avis général. À sa mort, elle fut inhumée dans le caveau de l’église des Cordeliers de Toulouse, qui avait la réputation de conserver les corps sans corruption. On visita pendant longtemps le caveau comme une curiosité.

    La Belle Paule ne semble pas avoir suscité le même enthousiasme que de son vivant. Les femmes n’avaient pas le droit d’entrer dans le caveau (du moins de leur vivant): des dames désirant vivement voir le corps de la Belle Paule, elles obtinrent que le cadavre soit remonté à l’extérieur, ce qui fut fait, mais à l’instant où le corps voyait la lumière du jour, la peau et la chair tombèrent immédiatement en poussière, ne laissant qu’un squelette.

    Son parent Gabriel de Minut publia sur elle un ouvrage intitulé “La Paulegraphie” dans lequel il donne une description très intime de tous les avantages physiques de la belle Paule. Les mauvaises langues se demandèrent comment il pouvait connaître de pareils détails, mais sans doute avait-il beaucoup d’imagination? Paule de Viguier est restée dans l’imaginaire toulousain un symbole de perfection.

    "Adieu Paule la belle en éternel adieu.

    Le seul espoir que j’aie de te voir est qu’un jour

    Ayant quitté du tout ce terrestre séjour

    Nous nous rencontrerons là-haut avec Dieu".

    Son surnom serait à l'origine du nom La Belle Poule attribué à plusieurs navires.

     

     

  • Comme les rois mages, en Galilée...

    RECETTE DE LA VRAIE GALETTE DES ROIS TOULOUSAINE

    Temps de préparation: 30  minutes

    Temps de cuisson: 15 minutes

    four préchauffé à 150°C

    Ingrédients (pour 2 couronnes) :

    - 500 g de farine; 150 g de beurre; 100 g de sucre semoule; 4 œufs

    - 3 cuillerées à soupe d’eau de fleur d’oranger; levure de boulanger: un cube (40 g)

    - zeste d’orange râpé; fruits confits en petits cubes; 1/2 cuiller à café de sel

    - fruits confits entiers pour la garniture;

    1 fève …. et la couronne des rois en papier doré!

    Attention 5 h de repos au total pour la pâte au minimum, mais vous pouvez laissez passer 24 h au réfrigérateur

    Émiettez la levure de boulanger dans un peu de lait et délayer la levure dans un peu d’eau tiède avec 50 g de farine et une pincée de sucre. Laisser reposer 1 h dans un endroit tiède.

    Pour les fatiguées de naissance, dans votre robot pétrisseur ou dans votre machine à pain, mettez tous les ingrédients dans l’ordre préconisé par le fabricant sauf le beurre. Pétrissez pendant un bon quart d’heure. Il faut que le pâton soit bien formé avant d’ajouter le beurre. Mettez-le donc ensuite petit à petit. Si vous utilisez une machine à pain, faites un premier pétrissage. Une fois qu’il est fini, arrêtez la machine, incorporez le beurre et relancez le programme pâte. Vous aurez ainsi un bonne 1/2 heure de pétrissage. Arrêtez à nouveau votre programme pâte (avant le début de la levée), et mettez votre pâton dans un saladier.

    Avec vos mains dans la farine (Claude Nougaro adore les mains d'une femme dans la farine…..) dans un saladier mettre le reste de farine, le sucre, le beurre fondu et refroidi, les œufs entiers battus, l’eau de fleurs d’oranger, le zeste d’orange râpé. Bien mélanger l’ensemble et rajoutez le levain de façon homogène. Battez l’ensemble avec la paume de la main pendant au moins 5 mn.

    Mettre la pâte en boule dans un saladier, recouvrir d’un torchon et laisser gonfler 3 h au tiède de la cuisine.

    Reprendre la pâte et mélangez rapidement les fruits confits coupés en cubes.

    Séparez la pâte en 2 boules régulières. Enfoncez le poing au milieu d’une boule pour faire un trou et agrandir le trou en étirant la pâte de façon à former un boudin cylindrique. Ajoutez la fève.

    Posez votre couronne sur une plaque huilée et laissez reposer encore  pendant 1 h 30 à 2 H.

    Dorez à l’œuf battu et faire cuire à four préchauffé à 150°C pendant 15 à 20 mn, avec un bol d’eau pour humidifier l’air du four. Surveiller la fin de la cuisson.

    Vous pouvez aussi badigeonne ensuite de lait avec un pinceau, saupoudrez le sucre perlé.

    Garnir le gâteau froid de fruits confits entiers que l’on peut laquer avec du sirop de sucre (mais ce n’est pas obligatoire), on peut aussi saupoudrer de sucre cristallisé ou de perles de sucre

    VIVE LE ROI!