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Il est inutile de l'éplucher car sa peau est fine mais, vous ferez bien de le laver dans de l'eau bicarbonatée ou, perfectionniste? Mettre un peu de bicarbonate dans une coupelle et avec un papier absorbant plié en 4 et mouillé d'un peu d'eau vous obtenez une pâte que vous frottez sur la peau: sûr que les produits chimiques disparaissent!
Lavez, épépinez et coupez le potimarron en morceaux.
Mettez-le dans un faitout avec la cannelle et le sel et ajoutez un demi-verre d'eau. Faites cuire à feu très doux jusqu'à ce que le potimarron s'écrase très facilement à la fourchette (environ 30 min). En cocotte minute, vous attendez que la soupape chuchotte, vous éteignez le gaz et vous laissez la vapeur disparaître seule, SANS RETIRER LA SOUPAPE. Attendez 10 minutes avant d'ouvrir, et c'est cuit.
Mixez et ajoutez du lait jusqu'à obtention de la consistance souhaitée.
Velouté de potiron
Pour 4 personnes:
1 belle tranche de potiron, lait, sel, poivre.
Épluchez, épépinez et coupez en petits morceaux le potiron.
Mettez-le dans une casserole et recouvrir au 3/4 de lait.
Ajoutez du sel et du poivre.
Faites cuire à feu vif jusqu'à ébullition et poursuivre celle-ci pendant 5 minutes.
Couvrez et poursuivez la cuisson à feu très doux pendant environ 40 minutes. Pour économiser du gaz, mettre dans la cocotte minute, voir recette ci-dessus.
Passez ensuite au mixeur, rectifiez l'assaisonnement et servez.
Vous pouvez ajouter si vous aimez une pincée de cannelle ou de 'quatre épices'.
Variante: remplacez le lait par du bouillon maison. Remplacez une partie du lait par de la crème fleurette.
Vous avez déjà remarqué que je vous signale chaque fois d'acheter des aliments en pots de verre. Voici pourquoi:
Même si les aliments qu’elles contiennent sont sains le plus souvent, les boîtes de conserve pourraient rendre certains de ces aliments cancérigènes. Beaucoup de ces boîtes métalliques sont tapissées de bisphénol A.
Cet agent de conservation s’est révélé cancérigène chez les animaux et on a extrapolé sur les humains sans peine. Puisque dans le doute, dit le proverbe…
Le bisphénol A, aussi appelé BPA, est associé aux cancers du sein et de la prostate.
Une récente étude de Environmental Defense Canada a analysé 200 boîtes d’aliments en conserve aux États-Unis et découvert que près des deux tiers de ces boîtes révélaient la présence de BPA.
De même, le vernis qui est disposé sur l'acier est de fabrication chimique et il est plutôt dangereux.
Faites vos propres bocaux de conserves ou achetez des bocaux en verre.
Vous pouvez voir facilement à travers le verre les l'état des légumes. Préférez les légumes non cuisinés.
Perso, je rince longuement les légumes en bocaux de verre; faites-le toujours même si certains toqués de la toque (chefs) disent de conserver le liquide de cuisson pour faire une sauce. Aberrant!
Poêlée haricots verts, flageolets
Par exemple, il m'arrive d'acheter des bocaux de 375 ml de haricots verts et de flageolets; je rince bien les légumes.
Je met une cuillère de graisse de canard dans une poêle noire
(bien culottée, depuis le temps que je l'ai, diamètre 28)
et 50 à 80 g d'oignons en cubes que je fais bien roussir (STOP: en Occitanie, on fait bien brunir les oignons (je n'ai pas dis: charbonnés) car ils vont colorer le bouillon ou le plat, être moins forts que simplement fondus (vos jeunes enfants vous diront merci)
Quand ils commencent à prendre des couleurs, rajouter 80 g de lardons de cansalade; sur feu moyen, en remuant toujours. Versez dans la poêle vos haricots verts et flageolets, un verre de bouillon maison et laisser cuire environ 10 mn à feu moyen, en surveillant le tout.
Accompagnez de saucisse de Toulouse bien grillée, de côtes d'échine, (autrefois, à Toulouse, on les appelait: “baticol“) de poulet, steaks, etc.
Avant de servir, saupoudrez de persil haché frais.
Mettre quelques tiges courtes de persil dans un verre, et cisaillez avec des ciseaux à lames fines (propres, bien sûr). Perso, j'ai une paire de ciseau "lithographe" réservée à cela.
Je possède également une balancelle mais je ne l'utilise que lorsque j'ai réussi à faire pousser du persil dans le jardin (je n'y arrive pas souvent!)
Roch de Montpellier, ce Saint qui protège des épidémies
Alors que l’Europe est aujourd’hui au centre de l’épidémie de Coronavirus, Lengadoc Info a demandé à l’abbé Berthe du prieuré Saint-François-de-Sales de Fabrègues, de revenir sur la vie de saint Roch.
C’est pendant la grande peste noire (1347 – 1352), qui décima un tiers de la population occidentale, que naquit, à Montpellier, saint Roch. Il est le fils d’un dignitaire de la ville, devenu premier consul en 1363 (Montpellier, rattaché à la couronne de France depuis 1349, est une république marchande). Désiré et longtemps attendu par ses parents, il fut baptisé au sanctuaire Notre-Dame des Tables et passa son enfance dans un milieu profondément chrétien. Il fit probablement ses études chez les pères dominicains, avant d’étudier à la très réputée université de médecine.
Le pèlerinage pour Rome
Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il distribua sa fortune aux pauvres et rejoignit le tiers-ordre franciscain. Après avoir revêtu l’habit de pèlerin, il reçut la bénédiction de l’évêque de Maguelone et prit la route pour Rome. Il arriva à Acquapendente, à quelques jours de marche de la Ville éternelle, en juillet 1367. Il y resta trois mois, car la peste y sévissait. Il mit en pratique l’enseignement médical qu’il avait reçu et obtint de nombreuses guérisons par le simple signe de croix qu’il faisait sur les victimes.
Ce n’est qu’au début de l’année 1368, qu’il arriva à Rome. Il s’occupa sans doute des malades à l’hôpital du Saint-Esprit, ordre fondé par son compatriote, Gui de Montpellier, avec le même succès, qu’à Acquapendente. Un prélat, guéri par ses soins ou témoin de guérisons miraculeuses, lui fit rencontrer le pape Urbain V, qui s’écria, en le voyant : « Il me semble que tu viens du Paradis » !
Près de Plaisance, le chien de Roch
Roch quitta Rome, en 1370, pour s’en retourner vers sa patrie. Au mois de juillet 1371, Il était à Plaisance, où il assista, guérit et réconforta les malades. Mais bientôt atteint par la peste, Roch se rendit péniblement jusqu’à un bois pour y mourir. A cet endroit, une source jaillit et un chien lui apporta chaque jour un pain. Ayant recouvré la santé il retourna à Plaisance, auprès des pestiférés, faisant preuve d’un courage et d’une charité exceptionnelle.
La prison à Voghera
Il reprit sa route, mais les terres milanaises étaient le théâtre d’une guerre, qui durera jusqu’en 1375. Pris pour un espion, Roch fut arrêté, et transféré à Voghera. Il pouvait certes être identifié, grâce à la marque en forme de croix qu’il avait depuis sa naissance sur sa poitrine, par son oncle, gouverneur de la ville. Mais, fidèle au vœu d’anonymat de tout pèlerin, Roch ne révéla pas son identité, et demanda à pouvoir reprendre son chemin, en tant qu’ « humble serviteur de Dieu ». Sa requête rejetée, il fut mis au cachot, et cela, durant cinq années. Selon la tradition, il ne dévoila son identité qu’à un prêtre, la veille de sa mort, survenue vraisemblablement le 16 août 1379. Des témoins assurèrent que le cachot s’illumina et que le dernier souhait de Roch, à l’ange venu l’assister, fut d’intercéder pour les gens en souffrance.
Sa dépouille, gardée dans l’église de Voghera qui lui est toujours dédiée, a été plus tard transportée à Venise. La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l’église de la Scuola Grande di San Rocco. Au XIXe siècle, un tibia fut remis solennellement au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin. Honoré comme un saint, il est invoqué contre la peste et les maladies contagieuses.
Lorsqu’un mot entre dans la langue, il arrive que les règles régissant son usage ne soient pas fixées du premier coup.
Le Covid-19 a apporté son lot de nouveaux mots (lundimanche, apérue, coronabdos, voire encore corona-boomeurs, whatsappéros ou coronapéro), mais aussi de nouveaux débats linguistiques. (N'importe quoi!)
Exit le match "pain au chocolat vs chocolatine", (NON, ya pas débat: c'est chocolatine, un point c'est tout: pourquoi? parce que l'on peut faire du pain au chocolat, AVEC DE LA PÂTE A PAIN,
et que les chocolatines sont réalisées avec DE LA PÂTE FEUILLETÉE. CQFD)
et place à des questionnements davantage en rapport avec les nouvelles réalités auxquelles sont désormais confrontés les francophones.
Doit-on dire "le" ou "la" Covid-19?
"Rouvrir" ou "ré-ouvrir": que faut-il dire et écrire? Et sinon, faut-il dire "quatorzaine" ou "quarantaine"? Sur les réseaux sociaux, les internautes échangent des arguments en faveur de l’une ou de l’autre réponse à ces questions, sans jamais réussir à se mettre d’accord.
Le ou la Covid-19?
Dans le cas du mot covid-19, le débat porte sur le genre du mot. Doit-on dire la Covid-19, puisqu’il s’agit d’une maladie; ou le Covid-19, puisque c’est un virus? Quand l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé ce terme le 11 février dernier, elle n’a pas précisé son genre (car en anglais la question ne se pose pas).
Aussi, à partir de la mi-mars, et malgré l’utilisation du féminin sur le site français de l’OMS, les journalistes de France ont spontanément pris l’habitude de l’employer avec des articles masculins (le, un, ce, etc.).
La règle voulant qu’en français, le genre de l’acronyme soit déterminé par le genre du premier mot (co- vient de "corona", vi- de "virus" et d- de l’anglais disease qui veut dire "maladie"; 19 indique l’année de l’apparition du virus), et que le genre du mot corona soit masculin en français.
Puis les internautes leur ont emboîté le pas. C’est ainsi que l’usage du masculin s’est installé dans les pratiques des Français, comme le montre ce graphique réalisé à partir des requêtes sur Google au cours des 90 derniers jours en France. La séquence "la covid" est quasiment inexistante en face de la séquence "le covid":
Outre-Atlantique en revanche, très tôt, une note a circulé encourageant l’usage du féminin ("la covid"), laquelle a été suivie quasi immédiatement d’une notice de l’Office québécois de la langue française (OQLF), le grand organisme qui régule la langue au Québec. Si bien qu’aujourd’hui les deux variantes sont en concurrence dans la Belle Province.
Les Québécois garderont-ils les deux genres, ou basculeront-ils du côté du féminin? Difficile de répondre à cette question pour le moment, il faudra encore être patient pour voir si l’une des deux formes prend le dessus sur l’autre.
Dans l’Hexagone, France Terme, qui publie les résultats de la Commission d’enrichissement de la langue française chargée de nommer en français les réalités nouvelles et les innovations scientifiques et techniques, n’a pas encore proposé de recommandations (alors qu’elle a établi une liste de termes alternatifs aux anglicismes liés au Covid-19 qui commençaient à gagner du terrain).
Quant à l’Académie française, elle vient de rendre son verdict, en optant pour l’usage du féminin, suivant en cela l’OMS et l’OQLF. Mais c’est sans doute déjà trop tard…
Des écoles qui rouvrent ou ré-ouvrent?
Le couple rouvrir/ré-ouvrir a également fait l’objet de pas mal de débats sur les réseaux sociaux.
L’argument invoqué par les opposants à la variante ré-ouvrir est que cette forme est peu plaisante à l’oreille (les linguistes diraient qu’elle n’est pas euphonique), en raison du fait qu’elle comporte deux voyelles contiguës (ce qu’on appelle techniquement un hiatus).
Les Français n'ont qu'à articuler (et parler lentement sans mitrailler), au lieu de zézéter et de taratater.
Pourtant la plupart des dictionnaires commerciaux et libres la mentionnent dans leurs nomenclatures, comme le rappelle le linguiste belge Michel Francard. On trouve ré-ouverture dans les pages du Larousse (mais il est absent du Robert), dans le TFLi (mais pas dans le Littré).
Quand on y pense bien, ce n’est pas étonnant, sachant qu’existent dans la langue de nombreux verbes commençant par le préfixe ré- (et non r-) suivi d’une voyelle: ré-approvisionner, ré-entendre, ré-écouter, etc.
En jetant un coup d’œil aux pratiques des twittos en France (Twitter permet de ne chercher que dans les tweets envoyés pendant les neuf derniers jours), on peut voir que même si l’utilisation de rouvrir est majoritaire, celle de ré-ouvrir est loin d’être nulle:
La variante ré-ouvrir reste toutefois fort stigmatisée, ce qui explique sans doute pourquoi elle est moins employée (trois fois moins, proportionnellement) que sa concurrente rouvrir.
Les internautes ont en effet tendance à l’associer à une mauvaise maîtrise de la langue française, qui serait le propre "- des jeunes qui ne savent plus parler".
Que diraient pourtant ces censeurs s’ils savaient qu’on trouve cette forme déjà au début XVIIe siècle, puis régulièrement sous la plume d’écrivains aussi célèbres que Céline ou Stendhal, et tout récemment dans le discours de notre premier ministre Édouard Philippe ou dans les tweets du ministre de l’Éducation, Jean‑Michel Blanquer? (incompétent et inculte!)
Quarantaine ou quatorzaine?
Un autre néologisme qui irrite pas mal d’internautes, le terme quatorzaine, qui tend à remplacer depuis quelques semaines le classique quarantaine. Sémantiquement, le mot quarantaine est une sorte de terme générique pouvant évoquer une durée variable, alors que quatorzaine est beaucoup plus précis, ce qui explique son succès dans le contexte que l’on vit actuellement, comme l’explique notre collègue Myriam Bergeron Maguire. Beaucoup ont argumenté que le mot n’est pas légitime car il ne figure pas dans les dictionnaires.
Mais quand on y pense bien, est-ce là un motif valable pour le rejeter, sachant que tous les néologismes ont d’abord commencé par ne pas être dans "le" dictionnaire, par la force des choses? En sont témoin les mots déconfinement et re-confinement, qui ont connu une notoriété soudaine plus ou moins au même moment dans les médias, mais qui ne figurent ni dans le Robert, ni dans le Larousse (le premier vient tout juste d’apparaître dans le Wiktionnaire.
Comment les mots entrent dans la langue?
Lorsqu’un mot nouveau entre dans la langue, il arrive que les règles régissant son usage (masculin ou féminin, formes de pluriel, dérivations, etc.) ne soient pas fixées du premier coup, et que des variantes concurrentes circulent. C’est ensuite l’usage – des internautes, des journalistes, des écrivains mais aussi des simples locuteurs – qui permet de faire pencher la balance en faveur de l’une ou de l’autre variante. En bout de chaîne, ce sont les dictionnaires qui entérinent l’issue de ces débats.
Si l’une des deux variantes prend clairement le dessus, l’autre est soit abandonnée (elle sort alors de l’usage, et n’est pas reprise par les dictionnaires), soit considérée comme "marquée" (régionale, archaïque, technique ou autre). Ce sera sans doute le cas du genre féminin de covid, qui devrait être accompagné de l’étiquette " régional " dans les dictionnaires fabriqués en France.
Signalons toutefois que ce genre de question n’est jamais réglé rapidement: le processus peut prendre du temps, et les usages coexister pendant des siècles (voir notamment le couple rouvrir/ré-ouvrir).
Enfin, les chances de voir apparaître de nouveaux mots dans la nomenclature des dictionnaires dépendent de leur vitalité, sur le long terme. Les processus de déconfinement et de re-confinement seront-ils des réalités avec lesquelles il faudra apprendre à vivre dans les années à venir? Pendant combien de temps mettra-t-on encore les gens en quatorzaine? Les réponses à ces questions seront cruciales pour les lexicologues en charge des prochaines éditions de dictionnaires.
Mathieu Avanzi
Maître de conférences en linguistique française, Sorbonne Université
Tous les fous ne sont pas à Braqueville! (hôpital des fous)
Toulouse : un immeuble squatté en plein cœur de la ville, place du Capitole
Des détritus enflammés jetés dans la cheminée, les gouttières maculées d’excréments, des seringues qui jonchent le sol… nous ne sommes pas aux Castalides, cet ancien squat en mode quart monde du Mirail, mais bien en plein cœur du Capitole à Toulouse, plus précisément au n° 9 de la place, sous les Arcades.
Ludovic Delalande loue depuis des années un local pour ses activités immobilières. Depuis quelque temps, il est à bout. «Il y a eu le feu hier (N.D.L.R., mercredi dernier), décrit-il en ouvrant le conduit de la petite cheminée d’une pièce de l’agence. Les pompiers nous ont dit qu’on allait crever si ça continuait comme ça dans cet immeuble».
Vu de l’extérieur, le 9 Capitole ne dépareille pas du faste de toute la place emblématique de Toulouse. Mais, à l’intérieur, au fil des étages, le luxe de façade est vite oublié. La peinture s’écaille, les tags fleurissent. […]