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Actualité - Page 57

  • Tine et Catinou

    Allo, Catinou

    Allo, Tine

    Ça va??

    Oui, fraîchement, il fait frisquet

    Et bé, Tine, t'as pas allumé la cheminée ???

    Bé si, mais je suis sortie prendre, quelques bûches, dans le garage, et je me suis gelée

    Dis Catinou, j'ai trouvé quoi faire, comme pâtisserie, pour la Ninou de Lucas

    Ça s'appelle, un Christmas pudding

    Un quoi???

    Et bé un pudding de Noël, si tu préfères

    C'est la tradition, là bas, à ce qu'y paraît

    Un pudding Tine!!!

    Mais quel estouffadou, macarel après les huîtres le foie gras, l'oie de Guinée farcie, et tout ce qui va l'accompagner, où elle va mettre ton chris, euh ton machin pudding...

    Elle est épaisse comme une aiguille à coudre, je t'ai fait montrer sa photo, elle va s'escaner, la pauvre

    Catinou, elle en goûtera un peu, et elle en gardera pour déjeuner le matin

    C'est une petite attention, manière de marquer le coup

    C'est vrai, Tine, on va faire comme tu dis, j'espère que ça lui fera plaisir

    Eh, mais tu sais ce que j'ai fait, cet après midi, j'ai regardé Internet, pour l'anglais

    J'avais une de ces cagnes, après manger, pas envie de trafiquer, alors, je suis allée voir un peu...

    Ah, maintenant, voilà, que tu veux te mettre, à parler anglais Catinou

    Atal, ça va être quelque chose, si tu y mets du patois avec

    Bestiasse, que tu es, Tine, quelques mots, pour pas avoir l'air trop couillonne

    Des politesses quoi, pour mieux l'accueillir, et qu'elle se sente à l'aise, et en plus, ça fera plaisir à Lucas

    Vu, comme ça, Catinou, évidemment, c'est une bonne idée

    Je te me suis, marqué des phrases, faciles hé, pasque, boudiou, je serais pas capaple de te lui faire toute une conversation

    J'ai l'impression, d'avoir des moungetos, dans la bouche, quand je tchare

    C'est normal, Catinou, leur parlé, il est pas comme le notre, té, pardine

    Et le r, Tine, ça milodits, j'arrive pas, j'ai le râtelier ,qui se décolle, quand j'essaie de le dire comme eusss

    Ça raï, Catinou, tu parleras comme tu peux, elle t'en voudra pas, la petite va, et puis elle comprendra qu'à l'âge que tu as, c'est dur de se mettre à une langue étrangère.

    Lucas, a du lui enseigner le français..

    Sûrement Tine, quoique tu sais bien, que les amoureux, ils parlent plutôt avec les mains, tu te rappelles, avec nos hommes, les bavardages, on s'en carrait

    Ahhh, Catinou, tu me fais bien rire té

    Dis moi, Tine, tu passes demain à la maison, tu viens manger, et si ça t'enquiquines pastrop, tu pourras me faire répéter

    D'accord, Catinou, je te ferai la leçon

    Et bé comme ça, toi aussi Tine, tu pourras apprendre

    Ouhhh, macarel, on a pas fini, de s'esclaffer de rire

    Peut-être, Tine, mais au moins, on passera pas pour deux vieilles piottes, qui sont jamais sorties, de leur campagne

    Eh, Tine je t'en connais une, qui va te faire une de ces figures, quand elle va nous entendre

    Et qui ça, Catinou???

    Ma belle fille té, Madame a des études, alors elle s'en croit

    D'ailleurs elle doit m'appeler tout à l'heure, je vais te lui dire bonsoir en anglais, per bézé, elle va pas t'en revenir

    Elle se prend, pour une pimparelle, je vais te lui montrer que je suis pas si pègue, qu'elle croit

    Catinou, tu es insupportaple, pire qu'une gaffette

    Garde donc, la surprise pour Noël, que tout le monde en profite

    Ah tu vois, Tine tu es aussi moqueuse que moi, tu as bien envie, de voir ma belle fille qui va te faire une de ces figures, comme pour dire, ya quicom, que truco

    Elle va te nous faire sa bouche en cul de clouque

    Je pense oui Catinou, et ton fils aussi

    Bah mon fils, il est habitué à mes fantaisies, il t'y fait plus attention

    Macaniche, on va pas s'ennuyer, je sens Catinou, et d'ici que tu nous inventes pas encore autre chose

    Non, ça suffit avec l'anglais

    Bon allez Tine je raccroche, on se voit demain alors

    Et bé à demain Catinou

    Patricia JULIA

  • Noël! Noël! Noël!

    La fête de Noël a ses opposants, surtout depuis le développement d’internet et de YouTube. Certains dénigrent le sapin de Noël comme les écologistes, d’autres le Père Noël et la date du 25 décembre comme certains évangélistes et Témoins de Jéhovah, et d’autres fuient Noël comme la peste (je pense à mes voisins musulmans qui rentrent au Maroc chaque année à cette période.)

    https://www.youtube.com/watch?v=lv6PBhNrUuM&feature=youtu.be

    Je me suis donc permis de faire une petite vidéo pour promouvoir cette merveilleuse tradition populaire qu’est Noël. Transmettons aux plus jeunes ce que nous avons vécu dans l’enfance dans les années 50, 60 et 70.

    Le réveillon de Noël est une merveille, un trésor culturel de notre civilisation. Vous imaginez un hiver sans lumières? Sans guirlandes lumineuses? Sans sapin décoré de boules? Sans père Noël? Sans fête de famille? Sans étoiles dans les yeux des enfants?

    Même pour les athées et les personnes éloignées du christianisme, c’est la fête des enfants par excellence, la fête de l’amour dans la famille, l’occasion pour chacun de dire " je t’aime " et de le lui montrer en lui offrant un cadeau ou une attention particulière.

    Je me souviens des Noël de mon enfance, dans les années 60. Un pur bonheur!

    Mes parents n’avaient pas eu cette chance à leur époque, pendant la guerre. Le seul cadeau auquel un enfant avait droit, c’était une simple orange, mais ils avaient l’amour de leur famille réunie, des bougies allumées et des jolis chants de Noël.

    Moi, j’ai eu la chance de pouvoir demander au père Noël le cadeau de mon choix, dans un catalogue. Aujourd’hui les enfants peuvent écrire une vraie lettre au père Noël et ils reçoivent une réponse en plus!

    Qui n’a pas eu sa panoplie? À mon époque, c’était celle de Zorro qui faisait fureur. Aujourd’hui c’est plutôt Spiderman, Ironman ou une tenue de princesse pour les filles.

    Ceux de ma génération ont certainement eu, comme moi, leur train électrique, et aussi une voiture télécommandée. Pour les plus grands, il y avait les jeux éducatifs avec leurs expériences scientifiques, comme Chimie 2000, Biologie 2000, Elec 2000, Magie 2000, etc. L’an 2000 faisait rêver, c’était le futur, la science… Et dire qu’on est en 2020 !

    Les jeux vidéo n’existaient pas à cette époque. Si on avait un télécran, c’était déjà bien !

    Durant tout le mois de décembre, on commence à décorer sa maison, à coller des adhésifs sur les fenêtres, à poser des guirlandes et si possible préparer un sapin dans son salon, comme le veut la tradition. Décorer un sapin en famille, avec ses enfants, est un grand bonheur.

    Dès le début du mois de décembre, l’enfant a droit à un calendrier de l’Avent, et chaque jour il ouvrira une fenêtre qui lui dévoilera un petit cadeau ou un chocolat. Cela l’aidera à patienter jusqu’à jour tant attendu, le 25 décembre, fête de la naissance du divin enfant, Jésus.

    Faire une crèche est aussi un grand moment à partager avec ses enfants. Chaque santon est important : Marie, Joseph, l’âne et le bœuf, mais aussi les rois mages, le petit ange, le berger avec ses moutons, le ravi, et j’en passe…

    On peut ajouter aujourd’hui des personnalités comme le professeur Raoult, ou choisir des crèches plus ludiques comme celle de Playmobil.

    Le soir du réveillon, tout le monde se met sur son " 31 ", les femmes se maquillent et se font belles. Certains membres de la famille viennent de loin, ils ont fait le chemin pour partager cette soirée unique.

    Le repas du réveillon doit être exceptionnel. Le menu est composé de mets spécialement choisis pour l’occasion, des huîtres, les toasts de foie gras et d’œufs de lump, le boudin blanc, la dinde farcie aux marrons, sans oublier les desserts incontournables, la bûche glacée et les treize desserts de Provence : les noix et noisettes, les clémentines ou mandarines, les figues, les dattes, les raisins secs…

     

    Le clou de la soirée sera la remise des cadeaux au pied du sapin, à minuit pétante. Mais avant les cadeaux, on aura pris soin de déposer le santon de l’enfant Jésus dans la paille de la crèche, entre Marie et Joseph.

    Puis les enfants se précipitent sur les cadeaux et cherchent leur nom sur les papiers cadeaux. Ils ont des étoiles dans les yeux. C’est une grande joie. Les adultes s’embrassent pour se remercier mutuellement. C’est un état de grâce très particulier.

    La soirée se finira en chansons et en musique. Et tous se coucheront avec la joie dans leur cœur.

    Je remercie tout spécialement mes parents, qui ne sont plus de ce monde, de m’avoir fait vivre ces moments de bonheur en famille.

    Dites-moi dans les commentaires quels étaient vos cadeaux de Noël dans l’enfance et racontez-nous vos anecdotes.

    Je souhaite un merveilleux réveillon de Noël à Riposte laïque et tous ses sympathisants !

     

    Louis Davignon

    Source:

  • COVID-19, quand les symptômes persistent:

    que sait-on des formes longues de la maladie?

    Alors que la première vague de l’épidémie de Covid-19 en Europe commençait à décroître, un nombre croissant de patients a fait état de symptômes de la maladie tardifs ou résurgents. Jusqu’à présent, seules quelques études descriptives ponctuelles ont porté sur ce sujet, et aucune n’a encore émis d’hypothèses quant aux dérèglements physiologiques à l’origine de ces manifestations. Très invalidants, ces symptômes pouvaient survenir après une apparente rémission.

    Les réseaux sociaux se sont fait l’écho de ces signalements et plusieurs équipes médicales ont mis en place des consultations afin de prendre en charge les patients concernés. En mai 2020, nous avons ouvert à l’Hôtel Dieu de Paris une consultation appelée " post Covid ", spécifiquement destinée à ces patients atteints par de telles " formes longues " de Covid-19.

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  • La saison du millas

    C'est hyper calorique: comme nous luttons comme toujours contre le poids, on mange que lui, il fait le repas.

    J'ai une poêle en inox que j'ai réservé pour lui. Voici mon millas à la crème fraîche.

    400 g de millas pas épais; un verre de crème fraiche liquide; 50 g de beurre; cannelle en poudre ou vraie vanille en poudre;

    D'abord, pour deux personnes, achetez une belle tranche de millas pas trop épaisse, environ 8 mn à 1 cm max. Il en faut tout de même environ 400 g.

    Vous savez que le millas peut se déguster sucré ou salé. Lorsque nous l'avalons en un seul repas, je le réalise, bien sûr, sucré.

    Donc, je coupe en deux la tranche puisque c'est pour deux personnes.

    Je fais fondre dans la poêle inox environ 40 à 50 g de beurre de baratte AOP. On doit commencer d'abord à faire chauffer la poêle inox à feu très bas puis, on augmente le feu un peu. C'est comme cela qu'on utilise une poêle inox. J'ai une autre poêle inox d'un diamètre de 30 cm et que je peux mettre au four, éventuellement: vous voyez donc que l'inox passe au four.

    Quand mon beurre est bien fondu mais, attention, avant qu'il soit brun foncé, je pose délicatement mes tranches de millas. Je laisse environ 4 mn à feu doux et durant ce lap's de temps, je saupoudre mes tranches de sucre en poudre (ou de cassonade, cela dépend de mon humeur) et d'un peu de cannelle en poudre (vous pouvez si vous souhaitez choisir de la vanille en poudre: de la vraie, c'est plus cher mais moins trafiqué).

    Je prends du beurre et j'arrose le millas pour le “nourrir“.

    Au bout de 4 minutes (feu très bas, j'ai dis) je retourne mon millas délicatement et cuit l'autre côté, toujours à feu doux, environ 3 mn tout en le saupoudrant de sucre en poudre et cannelle (ou vanille).

    Je retire et pose sur des assiettes chaudes en laissant le beurre dans la poêle. Je remonte le feu légèrement et j'arrose d'un verre de crème fraiche liquide. Je laisse une minute bouillir, je verse cette crème dans un bol et nous dégustons le millas arrosé de la crème au beurre.

    Oui, c'est une vraie bombe calorique mais, c'est si bon!

    Vous pouvez juste faire griller le millas dans le beurre et le servir avec une marmelade de myrtilles ou de framboises et/ou une grosse boule de glace à la vanille!

    Miam et re-miam!

  • Nutrition et covid-19

    L’épidémie de Covid-19 a fait émerger bon nombre de questions autour de la nutrition.

    D’abord, naturellement, avec le confinement et ses répercussions sur notre hygiène de vie et nos habitudes alimentaires.

    Ensuite, par les questions légitimes sur les risques de contamination lors de l’achat de produits alimentaires étant passés entre de nombreuses mains.

    Enfin, chacun s’est interrogé sur les moyens nutritionnels permettant de prévenir ou combattre l’infection. Quel constat peut-on aujourd’hui en tirer? Et quelles questions restent sans réponses?

    Confinement et prise de poids

    Dans une enquête de l’IFOP publiée dans Darwin Nutrition et menée auprès de 3 045 Français, la majorité (57%) des participants disaient avoir pris du poids lors du premier confinement imposé à la population. Or au vu d’une autre enquête conduite sur un millier de Polonais, les personnes obèses en ont davantage souffert. Et de notre côté, le questionnaire du programme CoviDIAB auquel ont répondu 5280 personnes diabétiques nous a appris qu’un quart d’entre elles avait pris du poids en mars dernier.

    Les données de NutriNet-Santé, qui portent sur une cohorte de 37 000 personnes, vont peu ou prou dans le même sens: si 35% des participants ont pris du poids pendant le premier confinement, 23% en ont perdu. Le gain pondéral s’explique en partie par une modification des habitudes alimentaires, avec un apport énergétique plus important, une moindre consommation de produits frais (fruits et poisson), le grignotage d’aliments sucrés, gras et salés, et l’augmentation de la consommation d’alcool. Mais il a aussi pour cause une baisse de l’activité physique, notée chez 53% des participants, ce qui a pu aggraver les problèmes d’obésité.

    Point positif: l’enquête IFOP révèle qu’à l’issue du confinement, plus de la moitié des personnes interrogées (56%) souhaitaient manger plus sain et équilibré, sans pour autant se soumettre à un régime strict. Et de fait, 20 à 30% des Français semblent avoir adopté une meilleure hygiène diététique.

    Sécurité alimentaire et Covid-19

    Bien-sûr, l’une des premières préoccupations fut d’abord de limiter le risque de contracter la Covid-19 au travers des aliments et/ou de leurs emballages. Une inquiétude qui reste de mise à la veille du traditionnel repas de Noël et des fêtes de fin d’année. Que sait-on des possibilités de contamination?

    S’ils sont présents sur des aliments entreposés dans le réfrigérateur à 4°C, les coronavirus peuvent rester vivants pendant un laps de temps de 72h. Dans l’eau, ces virus sont capables de survivre jusqu’à 10 jours à 23°C, et plus d’un an à 4°C. Et sur des surfaces comme le verre, le métal ou le plastique, ils peuvent rester vivants pendant 9 jours. Enfin, on sait que le SARS-CoV-2 est inactivé aux températures de cuisson habituelles (70 °C), et qu’il est également très sensible aux détergents et désinfectants: le sel, le poivre, le vinaigre et le jus de citron n’ont en revanche aucun effet.

    Pour l’heure, aucune donnée scientifique ne suggère que le SARS-CoV-2 puisse nous infecter par voie digestive. Mais on ne peut pas totalement exclure la possibilité d’une contamination des voies respiratoires lors de la mastication d’un aliment infecté. Et par principe de précaution, les autorités de santé ont donc émis un certain nombre de recommandations.

    Ainsi, l’OMS et l’ANSES recommandent de se laver les mains régulièrement, notamment après avoir fait ses courses, avant de cuisiner et de se mettre à table. Il est également conseillé de rincer les fruits et les légumes à l’eau, de retirer les emballages inutiles, et de nettoyer plus fréquemment le réfrigérateur.

    A l’inverse, il est contre-indiqué de désinfecter aliments et emballages avec de l’eau de javel ou un détergent: faute d’un rinçage suffisant, on s’expose alors au risque d’intoxication. Enfin, à ces conseils, devraient enfin s’ajouter ceux visant à limiter les risques de toxi-infection alimentaire: il s’agit de veiller aux dates de péremption et aux conditions de conservation des aliments, ou encore à leur température de cuisson. Quid des moyens de renforcer ses défenses contre le SARS-CoV-2 en s’appuyant sur l’alimentation?

    Le meilleur régime à adopter…

     

    Beaucoup se sont posé et se posent toujours la question du meilleur régime à adopter pour renforcer ses défenses immunitaires. Or si des études ont bel et bien établi l’existence de liens entre alimentation, nutriments, et immunité, il n’existe pas à ce jour de "régime boosteur de l’immunité".

    À ce sujet, notons que les vitamines jouent un rôle de premier plan dans l’inconscient collectif. On les considère souvent comme l’exemple même de micronutriments aptes à nous prémunir contre la fatigue et les infections. Et les vitamines D, C ou A sont d’ailleurs souvent proposées sous forme de compléments alimentaires. Doit-on pour autant les recommander pour lutter contre la Covid-19?

    Vitamine D: la plus médiatisée

    La vitamine D est depuis le début de la pandémie la plus médiatisée de ces micronutriments, et la question de l’intérêt d’une complémentation systématique de la population reste posée.

    Cette vitamine a pour partie une origine alimentaire et se trouve principalement dans les poissons gras (hareng, saumon, sardine et maquereau) et les laitages enrichis. Mais elle est aussi synthétisée par l’organisme, sous l’influence de l’exposition au soleil.

    On sait, par des études épidémiologiques, qu’il existe une relation entre de faibles concentrations plasmatiques en vitamine D et le risque d’infections voire d’hospitalisation pour Covid-19. Cette vitamine s’est aussi révélée avoir un rôle immuno-modulateur lors de recherches menées sur des cultures cellulaires, en facilitant la réponse immunitaire innée. Et chez l’animal, une carence en vitamine D augmente le risque d’apparition de maladies auto-immunes, d’événements cardiovasculaires ou d’infections. Reste que chez l’homme, les études sont moins convaincantes.

    En pratique, il n’est donc pas recommandé de complémenter en vitamine D des patients présentant une infection, une maladie auto-immune ou une maladie cardiovasculaire. Mais il n’est pas irrationnel pour un médecin de le proposer à ses patients, en particulier en période hivernale et de confinement, lorsque l’exposition au soleil est réduite et notre synthèse naturelle de vitamine D diminuée.

    Vitamine C: des données à confirmer

    Les effets bénéfiques de la vitamine C sur les infections respiratoires ont longtemps été débattus. Quelques études suggèrent qu’elle pourrait réduire leur survenue, leur durée et leur sévérité en étant ingérée sous forme de compléments alimentaires. Mais ces données n’ont pas été confirmées, et il n’est donc pas recommandé de supplémenter la population générale pour prévenir ou traiter une infection.

    Ceci étant, pour la majorité de la population, les apports en vitamine C sont inférieurs aux recommandations. Et cela justifie de promouvoir la consommation d’aliments qui en renferment d’importantes quantités: certains fruits (agrumes, fruits rouges) et légumes (choux, poivron, radis noir) constituent à cet égard des sources d’apports à privilégier.

    Vitamine A: recommandée dans certains cas

    Des compléments de vitamine A peuvent s’avérer bénéfiques chez les enfants. D’abord, en potentialisant l’effet de certains vaccins contre le tétanos et la rougeole, comme semble le montrer une étude. Ensuite, en étant associés à un risque moindre de morbidités et de mortalité en cas de rougeole, de diarrhées sévères, d’infection par le VIH ou de paludisme.

    L’OMS préconise donc d’en apporter aux enfants âgés de 6 mois à cinq ans, dans les pays où la carence en vitamine A constitue un problème de santé publique. Mais la France ne fait pas partie de ces pays à risque: il n’y a donc pas lieu de donner systématiquement de la vitamine A aux enfants. Et de manière générale il n’y a aucun argument pour la proposer en dehors de situations de carences objectivées, d’autant qu’elle peut se révéler délétère chez la femme enceinte.

    Notons en revanche qu’une alimentation équilibrée comporte en principe des aliments riches en caroténoïdes tels que les carottes, épinards ou le potimarron, dont la consommation mérite d’être encouragée dès qu’il s’agit de légumes de saison.

    Quid d’autres micronutriments?

    D’autres vitamines et oligo-éléments semblent avoir un lien avec l’immunité, en particulier les vitamines B, mais aussi le zinc, le fer, le magnésium et le sélénium. Mais il n’a jamais été démontré que l’apport de ces micronutriments par le biais de compléments réduit le risque infectieux.

    Les acides aminés, que l’on trouve dans les viandes, poissons, œufs, produits céréaliers et légumineuses, semblent aussi moduler le système immunitaire via divers mécanismes lorsqu’ils sont apportés sous forme de compléments protéiques. Par exemple, une étude conduite en 2011 a montré qu’une complémentation en acides aminés est associée à un moindre risque d’infections chez les personnes âgées.

    Des aliments pour renforcer l’immunité?

    D’après des études menées in vitro (sur des cultures cellulaires) et in vivo (sur un organisme vivant) chez l’animal, le poisson, riche en acides gras de la famille oméga-3 et en sélénium, aurait des propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes. À ce titre, il pourrait s’avérer bénéfique dans les infections et dans la réponse aux vaccins. Mais pour l’heure, on ne dispose d’aucune preuve quant à l’impact d’une consommation importante de poisson sur le système immunitaire d’un être humain.

    Le lait de vache présente également des propriétés anti-inflammatoires in vitro. Et il semble que les anticorps bovins qu’il renferme, restant actifs après qu’on les ait digérés, puissent aider à lutter contre certaines infections – notamment les otites et les rhinopharyngites chez l’enfant.

    Enfin, il est possible que les fruits et légumes riches en vitamines et en oligo-éléments puissent avoir un effet protecteur contre les infections respiratoires: il fut par exemple décrit une association entre une moindre fréquence d’infections et une consommation importante en fruits et légumes chez les femmes enceintes.

    Gare aux surdosages

    Au bilan, si certains aliments sont potentiellement bénéfiques pour les défenses immunitaires, on ne sait rien de l’intérêt des uns par rapport aux autres en termes quantitatifs. Et de fait, les recommandations nutritionnelles édictées par l’ANSES pour l’ensemble de la population semblent parfaitement adaptées pour profiter au mieux des effets anti-infectieux des aliments.

    À l’exception peut-être de la vitamine D, notamment en période hivernale, le recours aux compléments alimentaires ne parait donc pas justifié. De plus, il convient de rappeler que n’étant pas considérés comme des médicaments, ces compléments délivrés sans ordonnance ne sont pas soumis aux mêmes réglementations et exposent ceux qui en usent à des risques d’intoxication et de complications.

    Ainsi, la prise quotidienne de 100 000 UI de vitamine D pendant 1 mois (1 µg équivaut à 40 UI) expose à un risque d’hypercalcémie et d’insuffisance rénale. De même, une surconsommation de vitamine A (avec plus de 10 000 UI/jour) peut exposer à un risque d’ostéoporose et de fractures, mais aussi de malformations fœtales en cas de grossesse.

    Pareillement, de hautes doses de vitamine C (1 000 mg/jour et plus) semblent être toxiques chez les sportifs, entraînant une réduction de leurs performances physiques, et des calculs rénaux chez les personnes prédisposées. Enfin, la toxicité de deux acides aminés pris en excès a été rapportée par la littérature: une prise chronique d’arginine accentue la mortalité chez les patients ayant subit un infarctus du myocarde; une complémentation en méthionine peut exacerber les symptômes des patients schizophrènes, augmenter le risque d’accident cardiovasculaire et entraîner un retard de croissance chez les enfants.

    Pour aller plus loin:

    - NUTRIcovid , une application pour mieux se nourrir

    Dans le contexte de la pandémie, l’AP-HP, en partenariat avec PuMS, la chaine santé de l’Université de Paris/AP-HP, ont mis en place NUTRIcovid, un programme national d’information, de prévention et d’accompagnement nutritionnel accessible sur Internet. Les utilisateurs ont accès à une médiathèque mise à jour quotidiennement. Ils peuvent également suivre pendant 10 semaines un programme d’e-coaching fondé sur la notion de "nutrition positive", plutôt que sur des principes de restriction. Des vidéos interactives et en direct sont également proposées avec des scientifiques, des médecins ou des diététiciens de l’AP-HP, de l’Université de Paris et de l’Inserm.

    Pour y participer, inscrivez-vous sur nutri-covid.fr.

    Cet article a été écrit en partenariat avec le site de la chaîne santé de l’université de Paris pums.fr.

    Un article de The Conversation

  • APPEL IMPORTANT A LA POPULATION FRANCAISE!

     

    APPEL du professeur Paul Trouillas, Neurologue à LYON.

    "

  • Viens voir les Toulousains...

    Toulousains (bis), pleins d'entrain (bis), nous sommes une joyeuse troupe…

    Dégourdis (bis),  bien bâtis (bis), on s'amuse, on s'amuse, sans jamais s'lasser!

    (chanson de toujours…). Bref, à Toulouse, on est les Meilleurs des meilleurs, chef!

    Comment lutter contre la haine et les fausses informations sur les réseaux sociaux?

    La technologie peut-elle aider à régler les problèmes qu'elle a elle-même causés? Plusieurs entreprises tentent aujourd'hui d'inventer des techniques automatiques de veille et de filtrage des contenus. C'est le cas de la startup toulousaine, Predicta Lab.

    franceinfo : comment votre technologie permet-elle de limiter la haine et les infox sur les réseaux sociaux?

    Baptiste Robert, fondateur de Predicta Lab : L’idée est de récupérer de la donnée de tous les réseaux sociaux, de l’analyser et de créer des alertes en fonction de ce qui est découvert. Cela peut-être de la haine en ligne, du harcèlement ou encore un événement en cours. Nous sommes en mesure de capter toute agitation sur un réseau à base, notamment, d’analyse sémantique.

    Quels types de contenus pouvez-vous détecter?

    Nous détectons, très rapidement, des faits de violence et de harcèlement en ligne. J’ai pu voir récemment une vidéo de femme en train de se faire battre par son mari et des flots de commentaires haineux en dessous. Il y a des gens qui passent leurs soirées, de 18 heures à minuit, à insulter les autres sur Internet. Ces contenus peuvent être captés par nos algorithmes.

    À qui s’adresse votre solution?

    Notre solution peut intéresser les médias, qui ont besoin de surveiller l’actualité. Elle peut intéresser également les autorités, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou la haine en ligne, mais aussi pour détecter des catastrophes. Enfin, cela intéressera les entreprises pour tout ce qui touche à la e-réputation et à la gestion de crises en ligne. Nous sommes d’ores et déjà en contact avec plusieurs organismes intéressés.

    La technologie est-elle la solution miracle à la haine en ligne?

    La technologie n’est pas magique. Elle a beaucoup de mal à capter la nuance. En revanche, nous pouvons détecter facilement des propos directs manifestement violents. Déjà, si on arrivait à enlever tout cela des réseaux sociaux, ceux-ci seraient un peu plus apaisés.

    Source: