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Opinions - Page 27

  • Conservation

    D'après l'Anses

    Œufs, fruits, légumes, huiles, confitures... Qu'est-ce qui va au placard? Qu'est-ce qui va au réfrigérateur?

    "Les œufs, ça va au frigo", "la confiture aussi". Vraiment? le vrai du faux quant aux idées reçues sur la conservation des aliments.

    D'après l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), chaque année en France, un tiers des toxi-infections alimentaires déclarées surviennent à la maison. Parmi les causes possibles, la mauvaise conservation des aliments. En plus de garantir la sécurité alimentaire, bien conserver les produits permet de préserver les qualités nutritionnelles et les saveurs de ce que l'on mange. Alors, où ranger les fruits et légumes? Comment conserver le fromage? Que faut-il faire pour bien protéger le chocolat?

     

    Les bonnes pratiques.

    Les œufs doivent être conservés au frigo

    VRAI ET FAUX. Dans les magasins, les œufs sont stockés à température ambiante. Alors, où faut-il les ranger à la maison? "L'œuf peut se conserver à l'extérieur, son contenu étant stérile. Mais la porte du frigo, l'endroit le plus 'chaud' du réfrigérateur, est un endroit pratique pour ranger les œufs...

    C'est aussi une précaution supplémentaire: on n'est jamais à l'abri d'un œuf fêlé, porteur d'une contamination. Au frigo, on évite le développement bactérien de l'œuf abîmé", explique Laurent Laloux, directeur du laboratoire Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) de sécurité des aliments à Maisons-Alfort. Car la réfrigération ralentit le développement des micro-organismes. Et de rappeler que "si l'œuf est stérile à l'intérieur, la contamination peut provenir de la coquille lorsqu'on la casse".

    Il est donc inutile de laver les œufs avant de les ranger. D'après l'Anses, cela peut fragiliser la surface de la coquille, et donc encourager la pénétration de micro-organismes. Pour la durée de conservation, il faut simplement examiner l'inscription sur la coquille ou la boîte: les œufs sont à consommer de préférence avant la date indiquée, qui correspond à 28 jours après le jour de ponte. 

    Les fruits et légumes se rangent dans le bac à légumes du frigo?

    FAUX. Pour les fruits et légumes, on cherche surtout à "conserver les qualités nutritionnelles et organoleptiques. Il n'y a pas de problématique sanitaire, sauf pour les fruits et légumes préparés, qui doivent être conservés au réfrigérateur", souligne Laurent Laloux. D'une manière générale, "le frais limite la déshydratation et l'altération de l'enveloppe extérieure. Certains fruits et légumes sont plus fragiles que d'autres".

    C'est en effet du cas par cas. "Les fruits d'origine tropicale ne doivent pas être conservés au froid. Cela engendre des problèmes de texture, de brunissement, et une perte de qualité aromatique", explique Catherine Renard, directrice de l'unité de recherche Sécurité et qualité des produits d'origine végétale à l'Inra (Institut national de recherche agronomique) Avignon.

    "Au froid, la tomate perd également son arôme. Si vous mettez des pommes de terre au frigo, l'amidon se convertit en sucre. La patate est donc plus sucrée, et elle a moins de texture", souligne encore la scientifique. 

    Frigo ou placard? Les conseils pour savoir où ranger ses aliments

    Le frigo est recommandé pour les produits qui ont "une évolution rapide", comme la salade, pour conserver une bonne texture.

    "Les courges, les pommes, les oranges, se conservent par exemple longtemps à l'extérieur. Les raisins aussi. Les poires mûrissent vite quand elle sont sorties du froid: on peut donc les stocker au frigo, et en sortir deux ou trois de manière échelonnée", précise Catherine Renard.

    Pour plus d'informations, Interfel (Interprofession des fruits et légumes frais) propose des fiches pour "choisir et conserver" pour chaque produit.

     Dans la corbeille à fruits, il vaut mieux ne pas les entasser, mais laisser un peu d'espace. "Certains fruits, comme les bananes ou les pommes, produisent de l'éthylène, qui active la maturation des autres fruits. Il y a un effet auto-accélérateur", explique encore Catherine Renard. Dans le bac à légumes du frigo, n'oubliez pas d'enlever les éventuels sachets en plastique, qui provoquent condensation et humidité. 

    "Certains fruits et légumes ne bougent pas beaucoup, comme les carottes ou les oranges. L'autre extrême, c'est l'épinard, qui peut perdre en 7 à 10 jours presque la totalité de ses vitamines C et B9. Tous les autres fruits et légumes sont entre les deux, cela dépend de leur activité métabolique. La perte de vitamines est plus importante pour les légumes-feuilles, qui sont en pleine vie quand on les récolte", souligne Catherine Renard.

    On ne doit pas recongeler un produit qui a déjà été congelé

    VRAI ET FAUX. On connaît tous cette recommandation. Mais pourquoi ne doit-on pas recongeler un produit qui a déjà été congelé? Laurent Laloux nous explique ce qui se passe dans le congélo: "La congélation est un moyen de conservation qui ne tue pas les bactéries, mais qui limite leur développement. Quand on congèle une cellule, le volume augmente, l'eau à l'intérieur prend plus de place, et éclate la membrane. Quand on décongèle, la cellule perd son intégrité. Le contenu se libère, ce qui encourage le développement des bactéries. Le terrain est donc plus favorable que pour un produit non congelé."

    Par précaution, il vaut donc mieux éviter de recongeler. Ceci dit, Laurent Laloux nuance, en précisant que ça dépend du produit: "Si un produit est travaillé en cuisson, les bactéries sont détruites. Si on le recongèle rapidement, après l'avoir fait refroidir de manière protégée, il n'y a aucun risque."

    La confiture se range au frigo

    VRAI ET FAUX. Où conserver la confiture? "Si c'est une confiture avec plus de 60% de sucre, elle supporte bien l'extérieur. La confiture "classique" a une teneur en sucre telle que les micro-organismes ne peuvent pas se développer. Mais si c'est une confiture "allégée" ou peu sucrée, elle doit se conserver au frigo", affirme Catherine Renard.

    Les bouteilles d'huile, c'est au placard

    VRAI. L'huile, comme le beurre et les graisses en général, n'est pas propice au développement des bactéries. En revanche, l'huile peut s'oxyder à cause de l'air et de la lumière, ce qui peut engendrer un goût rance et une altération des qualités nutritionnelles, une dégradation des oméga-3 par exemple.

    "Quand la bouteille n'est pas opaque, il convient de la conserver dans un placard, à l'abri de la lumière", explique Laurent Laloux, de l'Anses. Et bien sûr, n'oubliez pas de bien refermer le bouchon.

    On peut dépasser la date limite sans risque pour la santé

    VRAI. Dépasser la DLUO (Date limite d'utilisation optimale) n'est pas dangereux. Toutefois, les qualités physiques, gustatives ou nutritives du produit peuvent être altérées. Comme le rappelle le ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, la DLUO est affichée avec la formule "à consommer de préférence avant...". Après cette date, le produit (pâtes, riz, boissons...) est toujours consommable mais peut avoir perdu des qualités de goût, de texture...

    La DLC (Date limite de consommation) concerne les denrées périssables (yaourts, viande, poisson...), qui peuvent présenter des risques pour la santé. C'est une date à ne pas dépasser, fixée par la loi ou le producteur, et indiquée par la formule "à consommer jusqu'au...". 

    Le fromage, c'est à température ambiante, sous cloche

    VRAI ET FAUX. Le fromage est un aliment que les bactéries adorent. Mais un fromage tout juste sorti du frigo n'est pas des plus agréables. "Il faut concilier les problématiques sanitaires et organoleptiques. Il ne faut certainement pas laisser le fromage dehors pendant deux semaines. Mais on peut le conserver au frigo, bien emballé, le sortir avant le repas, le mettre sous cloche et le laisser quelques heures monter à température ambiante", souligne Laurent Laloux.

    Il faut aussi faire la différence entre des fromages très divers. "Un chaource ou un comté n'auront pas la même tenue. Quand ils sont frais, les fromages sont plus sensibles", précise Laurent Laloux.

    Idée: quand le temps le permet, mettre le fromage sur la fenêtre!

    La viande va dans la partie la plus froide du frigo?

    VRAI. Mais pourquoi la viande est-elle si sensible? D'abord, chaque aliment a des caractéristiques physico-chimiques différentes (quantité d'eau, présence de sucre etc.), qui font que les micro-organismes s'y sentiront à l'aise pour se développer, ou pas. "Les fruits et légumes, par exemple, on une protection naturelle, on va les laver, les éplucher pour enlever la couche superficielle en contact avec l'environnement. Au contraire, la viande est directement issue de la transformation, c'est un produit brut et fragile, un support idéal pour le développement bactérien", avertit Laurent Laloux. On conserve donc la viande dans la partie la plus froide du frigo, entre 0 et 4°C. A moins de 4°C, la croissance des micro-organismes est considérablement ralentie.

    Un jus de fruit ouvert doit être consommé rapidement?

    VRAI. "Un jus vendu à température ambiante a été traité pour être conservé longtemps, avant ouverture. Un jus vendu au rayon frais a subi un traitement moins important, sa durée de vie est moins longue", explique Catherine Renard. Tant que le bouchon est bien fermé, il faut suivre les recommandations de l'étiquette. Une fois que la bouteille est ouverte, elle se conservera quelques jours au réfrigérateur (en évitant de la laisser traîner des heures dehors). 

    Les jus "maison" se conservent vraiment peu de temps. En plus des effets microbiologiques, "les jus aux agrumes peuvent se déphaser rapidement, des goûts amers peuvent apparaître. Pour les fruits comme la pomme, la poire ou la pêche, les jus peuvent brunir", souligne Catherine Renard. Sirotez donc vite votre boisson "minute".

    Les pâtes, le riz et les farines vont dans des bocaux en verre.

    VRAI ET FAUX. "Les aliments secs se conservent à température ambiante sans problème. En outre, les pâtes et le riz vont être cuits, donc stérilisés. Les bocaux pour les produits secs, c'est juste pour le côté pratique ou esthétique", explique Laurent Laloux. Cependant, "il faut juste éviter l'humidité, qui peut provoquer l'apparition de moisissures".

    En bref, des emballages bien fermés dans un placard à l'abri de l'humidité, c'est suffisant. Cependant, si vous êtes victimes de petites bêtes indélicates comme les mites alimentaires, mieux vaut préférer les bocaux.

     

  • Toulouse: un groupe d’enquête spécialisé dans les violences

    et exactions commises pendant les manifestations des "Gilets jaunes"

    L’homme condamné lundi à Toulouse à un an de prison ferme pour avoir ébloui avec un laser l’hélicoptère de la gendarmerie, c’est eux. Celui qui écopé mardi de 9 mois de prison ferme pour s’être promené avec un masque à gaz, un "Taser " et une matraque, c’est encore eux.

    A trois jours de l’acte 11, la police dévoile qu’un groupe d’enquête "gilets jaunes" est opérationnel depuis début janvier dans la Ville rose". Il est dédié aux investigations sur les exactions, les violences aux personnes et les dégradations durant les manifestations dites des "gilets jaunes", indique la porte-parole de la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP31).

    Cette unité, placée sous l’autorité du procureur de la République, est composée d’enquêteurs de la Sûreté départementale, dont certains spécialisés en cybercriminalité. Autrement dit, vous ne les verrez pas sur le terrain samedi. Ils resteront dans la salle qui leur est réservée du commissariat pour analyser les images et surveiller les réseaux sociaux". Leur travail est d’identifier et de présenter à la justice les individus qui organisent ou incitent aux violences et ceux qui les commettent", précise encore la DDSP31. […]

    20 minutes

     

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    Ne vous méprenez pas: je suis pour les gilets jaunes, pas pour la casse!

     

  • La sérotonine

    "Docteur, je suis fou!"

    J’ai entendu cette phrase des dizaines de fois au cours de mes consultations de psychiatre, et la sortie du dernier livre de Michel Houellebecq, intitulé Sérotonine risque fort d’amplifier le phénomène. Le narrateur y dompte en effet son mal de vivre à grands coups de Captorix, un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de… sérotonine, évidemment.

    Suffirait-il donc d’ingérer la bonne dose de ce neurotransmetteur, parfois aussi appelé "hormone du bonheur", pour être heureux et reléguer mal-être ou dépression au rayon des mauvais souvenirs? Les choses ne sont pas si simples.

    Les limites des analogies

    Je ne sais jamais très bien quoi répondre à ces patients qui se disent en manque de sérotonine. Une partie de notre travail de psychiatre consiste à expliquer comment fonctionnent les médicaments que nous prescrivons, afin que les patients puissent se les approprier, et surtout accepter de les prendre quand nous le pensons utile. Ce n’est jamais aisé, car les psychotropes font toujours un peu peur. Les idées reçues sont tellement nombreuses dans ce domaine qu’il est indispensable de dédramatiser voire de déculpabiliser ("si je prends un antidépresseur, c’est que je suis fou").

    Alors, nous multiplions les arguments scientifiques, à grand renfort de jolis dessins de cerveau et de synapses multicolores, très simplifiés évidemment.

    Et souvent, nous finissons par sortir l’argument-massue : l’analogie avec d’autres maladies mieux connues, aux traitements mieux acceptés. " Quand on est diabétique, on prend de l’insuline puisqu’on en manque, et tout le monde trouve ça normal ". Sous-entendu : si vous êtes déprimé ou anxieux, c’est que vous manquez de sérotonine, donc il suffit d’en prendre un peu pour aller mieux.

    La dépression serait juste liée à un problème de quantité de cette hormone du bien-être, rien à voir donc avec une quelconque fragilité psychologique, passez au garage pour remettre à niveau et circulez! C’est un professeur de médecine qui vous le dit. "Finalement, ce qui compte, c’est que le patient le prenne, ce fichu antidépresseur. Quand il sera guéri de sa dépression, il sera content et peu importe que mes arguments soient simplistes voire abusifs!".

    À cet instant, mon surmoi de psychiatre biberonné à la transparence et à la vérité-due-au-patient (formalisée par la fameuse loi Kouchner, le serment d’Hippocrate, les comités d’éthique, etc.) sort le carton jaune anti- #FakeMed. Et menace d’expulser du terrain le bon petit soldat de l’éducation thérapeutique qui a appris qu’il fallait simplifier l’information pour qu’elle soit compréhensible, quitte à flirter avec la ligne rouge de la pseudoscience.

    En éthique médicale, on appelle ce déchirement intérieur un " conflit de valeur ", lequel peut vite déboucher sur un conflit névrotique quand on a quelques prédispositions à la culpabilité hippocratique. Car, s’il fallait être vraiment honnête (et, rassurez-vous, je le suis le plus souvent…), nous dirions avant tout à nos patients que le mécanisme d’action de nos médicaments reste aujourd’hui très mystérieux, que les causes réelles de la dépression sont encore largement inconnues, en tout cas très multiples et complexes, et que la sérotonine n’est sûrement pas l’hormone du bonheur.

    Mais quand on sait qu’au moins la moitié de l’effet d’un traitement vient du pouvoir de conviction du médecin qui vous le prescrit, ce qui concoure grandement à l’effet placebo, ce type de déclaration d’ignorance risque de ne pas être très productif…

    Et la sérotonine dans tout ça?

    En l’état actuel de la science, voici ce que l’on peut affirmer avec certitude sur la sérotonine:

    1. Il est impossible de doser la sérotonine pour en déduire un risque de dépression ou refléter un état psychologique.

    Les officines qui le prétendent, et facturent très cher des dosages complètement inutiles, se livrent à de réelles pratiques frauduleuses. La grande majorité de cette substance se trouve dans le tube digestif et le sang, sans aucune influence sur les neurones. Si on voulait vraiment connaître le " niveau " de votre sérotonine cérébrale, il faudrait en doser certains dérivés dans le liquide céphalo-rachidien, c’est-à-dire vous faire une ponction lombaire… Par ailleurs, ce taux ne renseigne quasiment en rien sur l’activité réelle de la sérotonine dans vos neurones, ce qui nous amène au point suivant.

    1. L’action de la sérotonine ne dépend pas uniquement de sa quantité brute dans le cerveau.

    La sérotonine peut produire des effets quasiment inverses selon la zone cérébrale où elle se trouve, car elle module l’activité de multiples systèmes et pour cela se fixe sur des récepteurs très nombreux (il en existe au moins 13 identifiés à ce jour) et très différents dans leurs réactivités et leurs rôles). Surtout, la sérotonine est produite en permanence par des neurones spécialisés. C’est plus sa vitesse de production et de recyclage qui compte que sa quantité totale à un temps T.

    1. Les effets de la sérotonine dépendent de nombreux paramètres.

    À ce premier niveau de complexité se superpose un second, car les effets de la sérotonine dépendent aussi de l’état d’une multitude d’autres systèmes, et notamment de l’état des autres neurotransmetteurs, en particulier la dopamine, qu’elle vient en général freiner. Un taux de sérotonine à un moment donné ne veut rien dire si on ne connaît pas cet état général, lequel se modifie en permanence, générant une complexité d’interactions infinies.

    1. La sérotonine ne régule pas uniquement les émotions.

    L’effet de la sérotonine sur les émotions est indiscutable. Il s’explique par la présence de ses récepteurs dans des structures clés comme le système limbique (le cerveau émotionnel) et l’amygdale en particulier, des structures cérébrales très impliquées dans les réactions de peur et d’anxiété notamment. La sérotonine a aussi de très nombreux autres effets : sur la régulation de la température, du sommeil, de la sexualité, de l’alimentation, etc. Agir sur cette molécule peut donc modifier un grand nombre de fonctions de l’organisme, pour le meilleur (dans la dépression, plusieurs de ces systèmes sont effectivement altérés) mais aussi pour le pire (effets secondaires).

    1. La sérotonine intervient dans la dépression et de nombreux autres troubles psychiques.

    Bien que souvent indirects (car provenant de travaux menés chez l’animal ou d’études très partielles chez l’être humain), de nombreux indices confirment aujourd’hui l’implication des systèmes sérotoninergiques dans les dépressions ainsi que dans beaucoup d’autres troubles psychiques, comme les troubles anxieux ou certains troubles de la personnalité. Plusieurs gènes contrôlant le recyclage de la sérotonine semblent conférer une vulnérabilité à différents troubles émotionnels ou comportementaux. Cet impact est toutefois faible et difficile à interpréter. Mais, surtout, les effets thérapeutiques des antidépresseurs favorisant l’action de la sérotonine, connus depuis plus de 50 ans, plaident fortement en faveur de l’implication de cette molécule dans les mécanismes de la dépression et de l’anxiété.

    Il faut toutefois se souvenir que les systèmes neurobiologiques mis en cause sont complexes : les effets de la sérotonine entrent forcément en interaction avec les multiples autres facteurs en cause dans la souffrance psychique (personnalité, événements de vie, stress quotidien, représentation de soi et du monde, etc.).

    Au-delà de ces faits avérés, des hypothèses, crédibles mais encore théoriques à ce jour, peuvent expliquer les effets des antidépresseurs.

    Restaurer les capacités d’auto-réparation

    L’un des rôles principaux de la sérotonine est de stabiliser et de protéger l’organisme contre le désordre intérieur et les comportements à risque. De manière imagée, elle favorise le calme et la stabilité, pour contrebalancer les effets d’autres systèmes qui visent à se défendre contre les dangers extérieurs (réactions de peur et pulsions impulsives ou agressives) et à se motiver pour agir pour notre survie (système de la dopamine qui favorise l’action coûte que coûte…).

     

    La sérotonine atténue les émotions défensives les plus douloureuses que sont notamment la peur et la tristesse. Sans toutefois les faire disparaître complètement, ces réglages étant toujours subtils et autorégulés en permanence.

    En phase dépressive ou en cas d’anxiété pathologique comme dans le trouble panique ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), l’organisme est en mode d’hypersensibilité émotionnelle et de détection des problèmes, de manière exagérée et surtout constante car échappant aux régulations normales. Ceci peut entraîner une cascade de réactions inappropriées, comme le repli sur soi, des pensées négatives, le dérèglement des systèmes du sommeil ou de l’appétit, etc.

    La plupart des antidépresseurs renforcent les effets de la sérotonine, en stabilisant sa production, et surtout en limitant sa destruction (il serait inutile d’administrer directement de la sérotonine, qui n’accéderait pas au cerveau). En renforçant les effets naturels de ce neurotransmetteur apaisant, on rétablit probablement la balance des émotions et des modes de pensée vers une polarité moins négative, ce qui réduit la douleur morale et ses effets secondaires. L’organisme et l’esprit retrouvent ainsi sans doute plus de sérénité et de clairvoyance, restaurant les capacités d’auto-réparation qui existent chez les êtres humains.

    Ce renforcement n’est pas immédiat : il prend au moins quinze jours, car de nombreuses réactions et contre-réactions d’adaptation des récepteurs se mettent en place au début du traitement. Cela peut expliquer que les antidépresseurs n’améliorent pas immédiatement les symptômes, et que certains effets secondaires présents dans les premiers jours d’un traitement disparaissent ensuite.

    La sérotonine, une ressource pour retrouver l’équilibre intérieur

    Qu’on les nomme résilience, coping (adaptation) ou force de caractère, nous avons tous des capacités de gestion de l’adversité. Nous les mettons en œuvre le plus souvent sans même nous en apercevoir. Pour traiter une dépression, il faut activer ces aptitudes. Cela peut se faire grâce à une aide psychologique ou à une psychothérapie, toujours essentielle pour donner du sens aux épisodes traversés et faciliter la cicatrisation et la prévention, mais aussi par la prise d’un antidépresseur qui va agir sur la sérotonine.

    Ce traitement est indispensable quand le désespoir est à son comble, pouvant conduire à des idées ou à des actes suicidaires, et quand la dépression empêche tout simplement de penser, en raison de la fatigue physique et morale, rendant de ce fait illusoire tout travail de psychothérapie. Mais il est également très utile pour réduire la douleur morale propre à toute dépression sévère.

    Il ne consiste toutefois pas à "rendre heureux" par un dopage artificiel, mais seulement à réduire le déséquilibre émotionnel anormal lié à la pathologie. Un antidépresseur bien prescrit ne rend pas euphorique, et n’a aucun intérêt chez une personne non déprimée. Il rétablit juste un équilibre naturel, et redonne ainsi au patient plus de liberté de penser et d’agir sereinement selon sa propre volonté.

    La sérotonine est l’une des ressources mobilisables pour retrouver cet équilibre intérieur. Ce n’est pas l’hormone du bonheur, et c’est très bien comme cela!

    Par Antoine Pelissol

    Professeur de psychiatrie, Inserm, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

  • Du pain remboursé par la sécu?

    Et oui, c'est vrai: la preuve.

    Le pain qui a suscité un tel enthousiasme de la part des pouvoirs publics qu’il est maintenant remboursé par l’assurance maladie! Le problème? Ce n’est peut-être pas si bon pour la santé que ça…

    Par Ludovic Delory.

    Pour le commun des mortels, c’est un pain. Pour ses inventeurs, c’est un " complément nutritionnel oral".

    Le pain brioché G-Nutrition a été conçu, au terme de cinq années de recherche, pour les résidents des maisons de retraite et les services gériatriques. Sa richesse en protéines, en vitamines et minéraux, ainsi que sa "facilité à être mâché" en font le nouveau Graal des soigneurs, qui recommandent d’en manger un à deux par jour pour contrer la dénutrition et les effets du vieillissement.

    L’enthousiasme des pouvoirs publics est tel que ce pain fait à présent l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie. Car c’est là qu’est l’astuce : en faisant passer ce pain brioché pour un complément nutritionnel oral (CNO), ses producteurs ont pu en obtenir le remboursement partiel, jusqu’au 31 juillet 2023, via un arrêté du 9 juillet dernier.

    Bon pour la santé?

    Cet aliment industriel, composé aussi de farine de blé, de gluten de blé, de sucre, d’émulsifiants, de sirop de glucose ou d’amidon de blé, constituera donc une porte d’entrée vers le mieux-être de nos seniors, avec la bénédiction des pouvoirs publics. Ceux-là même qui ont aussi décidé de classer, via le Nutri-score, les aliments supposés bons pour votre santé.

    Hélas! La science nutritionnelle se montre extrêmement sévère envers les glucides. Leur impact sur les diverses formes de neuropathie, causées par le diabète, mettent clairement en évidence, dans ces pathologies dégénérescentes, le rôle des sucres et du glucose.

    Bien qu’il existe des alternatives plus saines au blé, au gluten, bien qu’une bonne partie de l’humanité se passe de pain, le "pain-miracle" adoubé par la Sécu est issu des laboratoires de l’industrie du blé, installée (cela ne s’invente pas… Route de la Sucrerie!). Or, le Français consomme aujourd’hui cinq fois moins de pain qu’au début du siècle passé. Au grand dam des producteurs.

    L’État et les lobbies s’occupent de votre santé et de celle de nos seniors. Dans quelques années, sans doute, la sécu remboursera-t-elle le Big Mac au prétexte qu’on y trouve de la salade et des cornichons.

    C’est rempli de vitamines B et C….. les cornichons.

     

  • Ne pas manger viandes et poissons le lundi?

    500 singes savant(e)s se sont mis en tête de sauver la planète et de porter plainte contre la France, pour manquement à ses obligations écologiques…

    … Et nous font la leçon! comme si les pauvres smicards ou très petits retraités baffraient à chaque repas des grillades de viandes de vaches pétomanes ou des sushis de poissons, divers et avariés par le mercure, le plomb et toussa!

    Ben, y'a que ces crétins à la peau du ventre bien tendue qui peuvent nous dégoiser ce genre de stupidité phénoménale et abracadrabantesques!

    Et non, pauvres “manches“ je mangerais comme je veux, ce que je veux, quand je veux, avec l'argent qu'il me reste après les “dépenses incompressibles“ comme disent les experts zautorisés par les merdias français.

    Sous le fallacieux et idiot prétexte de sauver la planète! La même bêtise crasse qui a fait que les ânes de Bercy ont décidés d'augmenter le prix de l'essence et du diésel….

    Sauver la planète? Il n’y avait probablement pas plus urgent à faire… un soutien aux chrétiens d’Orient, …

    un appel aux femmes musulmanes à se rebeller contre la religion qui les opprime et les encalaminent sous les tentures du salon qui les font ressembler à des fantômes (d'ailleurs, plus besoin d'aller voir des films d'épouvante au cinéma, l'horreur et l'épouvante se traîne partout dans les rues de France)…,

    un appel à défendre et perpétuer à fêter Noël (avec la crèche que même si j'ai oublié le chemin de l'église depuis mes 11 ans et la foi de mes pères, je veux revendiquer avec les chrétiens de France où ceux qui pour préserver nos traditions et leur âme enfantine installent des crèches dans leur mairie qu'ils soient soutenus ou inscrit au RN ou pas…);

    De quoi se mêlent ces culs-serrés donneurs de leçons?

    Nul doute qu’avec ces islamo-collabo, la France de Macrouille est bien représentée pour offrir les lumières de leur haute intelligence au monde entier!

    Signé: une vieille peau blanche, retraitée, pleine aux as après 51 ans de cotisations à la sécu, dont 5 ans en cumul emploi-retraite et ayant payé des cotisations à fonds perdus pour que son pognon parte engraisser les clandés et les mafias sub-saharienne qui prostituent les africaines, piquent leurs organes pour les revendre à des richards plus riche que moi et toi, tiens!

    ou les mettent en esclavage pour rembourser des passeurs que les assocs de débiles français protecteurs du genre humain spoliés par la Grande Finance, aident par leur collaboration -de traitres à la patrie- à se remplir les poches!

     

  • A peine 1500 hier à Toulouse: vraiment?

    La place du Capitole: on peut s'y retrouver à -au minimum- 10 000 personnes!

    Le gouvernement ment, qui peut en douter???