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Opinions - Page 28

  • Mangez du riz français!

    Le riz rond, c'est pour les desserts et le risotto

    Le riz long, pour la blanquette et autres salades

    Inutile d'acheter du riz venant d'ailleurs…. on ne sait pas comment il est produit, d'une part et, d'autres part, vous ferez augmenter la production du riz Camarguais (qui, à cause des importations d'autres pays ne vont pas tarder à faire faillite) et aux riziéristes de par chez nous! vous avez vu le boulot que ça demande? vous n'en feriez jamais autant…

    On s'en fout des autres paysans d'autres pays! Protégeons les nôtres!

    D'ailleurs, autrefois, on n'avait que ce riz Camarguais en France… berkkk les riz parfumés qui empestent la cuisine! Non mais, du riz qui pue dans notre blanquette nationale….

    Surtout, pas de sachet cuisson, le pire du pire!

     

    Protectionnisme européen: le riz va-t-il devenir un produit de luxe?

    L’Union européenne, en taxant le riz en provenance d’Asie, risque fort de faire grimper les prix, au détriment du consommateur européen.

    Le protectionnisme est une politique économique qui vise à protéger les producteurs, au sein d’un même État, pays ou groupe de pays, afin qu’ils ne subissent pas la concurrence des producteurs et importateurs étrangers. À cette fin, plusieurs mesures peuvent être prises, mais la plus commune est de freiner l’importation du ou des produit(s) visé(s) par des normes contraignantes, des frais douaniers, des démarches plus longues ou difficiles ou toute autre chose pouvant décourager les producteurs et importateurs visés. Cette mesure est souvent invoquée afin de protéger l’agriculture bio, mais aussi l’ensemble de l’agriculture, dans certains cas.

    En Europe, suite à une plainte de l’Italie et de l’Espagne, cette politique a été sollicitée auprès de l’Union européenne. La raison de la plainte? Les deux pays affirment fermement que l’importation du riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie affecte dangereusement tous les agriculteurs européens.

    Cette affirmation se fonde sur les statistiques suivantes, recueillies récemment: l’importation des deux pays a augmenté de 89% sur les 5 dernières récoltes uniquement, encore bien plus sur les dernières années, ce qui a entraîné une diminution de 29 à 61% du marché du riz européen dans les différents pays de l’Union, rendant ainsi la vie difficile aux agriculteurs des différents pays producteurs européens.

    Il y a plusieurs producteurs de riz en Europe; les principaux sont l’Espagne, la France, le Portugal, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce et la Hongrie. Cependant, la production totale de tous ces pays ne permet pas de combler la consommation annuelle européenne. Par conséquent, l’importation est nécessaire afin de fournir une quantité suffisante sur le marché dans toute l’Europe. Mais l’Italie et l’Espagne affirment que ce riz importé menace le commerce européen, notamment par ses prix relativement plus bas.

    La décision de l’Union européenne par rapport à cette plainte est tombée en ce mois de janvier 2019. Sans plus attendre, l’Union européenne va imposer une taxe d’importation sur le riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie. Cette taxe, appliquée pour les 3 prochaines années au moins, s’élève à 175 euros par tonne de riz pour cette première année, puis s’élèvera à 150 euros la deuxième année et 125 euros lors de la troisième.

    Si cette décision est prise pour protéger les agriculteurs européens, qu’en est-il des agriculteurs asiatiques et de nous, les consommateurs?

    Pourra-t-on encore se permettre d’acheter du riz?

    De plus en plus de pays sont soumis à cette taxe d’importation, notamment le Vietnam ou encore la Thaïlande, et ce durcissement en matière d’importation aura forcément des conséquences, bien sûr sur les pays exportateurs et les agriculteurs, mais aussi sur nous, consommateurs.

    En France, le riz est l’un des féculents les plus achetés et consommés: en moyenne, un français consomme 5,38 kg de riz par an, et 90% de la population en mange. Tout comme les pâtes ou les pommes de terre, il s’agit donc d’une des bases de notre alimentation, et celle-ci a déjà subi une augmentation des prix, entre 2008 et 2009, de près de 22% au total des deux années.

     Alors que va-t-il se passer maintenant? Va-t-on à nouveau se retrouver avec des prix plus hauts encore qu’ils ne le sont déjà? Il est fort probable que cela se produise, puisque les cultivateurs hors de l’Europe devront compenser les pertes par des prix d’importation plus hauts, du moins s’ils ne veulent pas pâtir de cette décision.

    Par conséquent, le riz pourra-t-il toujours être considéré comme un produit que tout le monde pourra retrouver dans sa cuisine ou non? Déjà aujourd’hui, pour certaines marques ou pour le riz bio, les prix sont assez élevés et peuvent atteindre jusqu’à plus de 5 euros le kilo, alors que des marques premier prix ou importées peuvent parfois être trouvées à 1 euro du kilo, voire moins.

    Ce dernier cas ne se présentera plus avec l’application des frais de douane, et ce n’est pas pour rien: les prix en magasins sont plus élevés que le prix de l’achat avant import, ce qui veut signifie que si l’importateur augmente ses prix, les magasins font de même!

    Bien sûr, il n’est pas possible d’estimer l’ampleur exacte de cette nouvelle mesure économique, car elle est encore trop récente, mais on peut noter que la taxe s’élève à 17,5% du prix de vente d’un riz à 1 euros/kg, alors imaginez le pourcentage sur les revenus de ces importateurs.

    Si la statistique date, il faut savoir que la moyenne du prix par tonne de riz en 2014, selon la douane française, était de 330 euros. En retirant les 175 euros de taxes il ne reste que 155 euros par tonne pour les exportateurs, soit une baisse de revenus de plus de 50%.

    Une fois que les agriculteurs auront déduit les salaires, produits, outils, etc. auront-ils encore un quelconque bénéfice? Probablement pas. Pour cette raison ils devront probablement augmenter les prix de vente pour l’exportation, ce qui entraînera une hausse des prix plus ou moins conséquente pour nous aussi.

    L’Union européenne va-t-elle revoir sa décision et prendre en compte les cultivateurs de l’Asie du Sud et, surtout, les consommateurs? Ou va-t-elle conserver sa mesure, quitte à laisser le prix du riz exploser et devenir un produit de luxe? Les prochains mois nous le dirons très probablement.

    Et si …

    Et si cette mesure avait été prise en Amérique, serait-elle soutenue et bien vue comme ici en Europe par beaucoup, ou serait-elle plutôt contestée, critiquée et condamnée, comme souvent pour ce pays? Bien sûr, la réponse est dans la question…

    Par ailleurs, le ministère du Commerce a tout de même critiqué cette mesure en affirmant qu’elle était "une arme destinée à tuer les agriculteurs cambodgiens", car ceux qui vivent de ces importations risquent de voir leur bénéfice grandement diminuer et se retrouver ainsi en position de précarité. Il a donc invité l’Union européenne à revoir sa décision "sur base des règles de commerces internationales et de la bonne coopération traditionnelle entre les pays concernés".

    Théophile Gacogne

     

  • Les magouilles de macrouille

    Toulouse: l’aéroport privatisé revendu par les Chinois

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    En avril 2015, l’aéroport de Toulouse est privatisé et revendu en grande partie à un consortium chinois sorti un peu de nulle part. À l’époque, nous sommes en 2014, c’est le ministre de l’Économie qui intervient sur ce sujet directement, un ministre de l’Économie qui n’est autre… qu’Emmanuel Macron, devenu entre-temps président de la République.

    Or, à peine 3 ans après, les Chinois qui avaient acheté l’aéroport cherchent à le revendre presque 200 millions d’euros plus cher que ce qu’ils l’ont payé, tout en ayant soigneusement pompé, semble-t-il, la trésorerie de la structure distribuée sous forme de plantureux dividendes.

    Une bonne affaire donc, mais pas pour le " con-tribuable".

    On fait taire les débats avec le chantage à l’emploi

    Evidemment, si nous voulons vendre des Airbus à la Chine et faire travailler les "Françaises zet les Français, toutes zet tous", il faut bien vendre nos bijoux de famille à vil prix, c’est le prix à payer pour vendre nos avions…

    Sauf que c’est un marché de dupes, et que les Chinois achèteront, dans les années qui viennent, de moins en moins d’Airbus pour la simple et bonne raison qu’ils vont être en mesure de produire leur propre appareil en grande série d’ici quelques années. La Chine n’a pas vocation, et c’est une évidence, à continuer à nous acheter des avions alors qu’elle est le plus gros marché pour l’aérien!

    Comprendre rapidement ce dossier et les doutes de la Cour des comptes

    Avril 2015, l’État vend 49,99% du capital de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse à Casil Europe, holding française créée par le groupe d’État chinois associé à un fonds d’investissement de Hong Kong.

    Deux phases sont prévues pour cette privatisation. D’abord une vente de 49,9% des parts, puis 10,01% supplémentaires deux ans plus tard.

    Ces 60% appartiennent à l’État. Le reste, soit 40% des parts, est détenu par la région, le département, la métropole de Toulouse et la CCI, qui tempêtent fortement devant la gouvernance douteuse des Chinois qui pillent la trésorerie de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse. Ils font donc pression sur l’État pour qu’il ne vende pas les 10% restant et qui empêchent du coup la CASIL d’avoir la majorité absolue.

    Début 2018, l’État officialise son refus, du coup, les Chinois prennent la décision de mettre en vente les parts qu’ils détiennent de l’aéroport en confiant un mandat de vente à la banque d’affaires Lazard. On reste entre amis et beau linge.

    Comme quoi, on pouvait prendre les raccourcis et ne pas vendre nos aéroports à des Chinois qui ne nous ont pas plus acheté d’avions, pillent nos technologies, copient, espionnent, produisent leurs propres appareils et vident la trésorerie des entreprises qui se portent bien à la vente…

    Une procédure de revente très rapide

    D’après le site L’Écho touristique, "la procédure est très courte. Les marques d’intérêt doivent être déposées pour le 6 février prochain. Parmi les intéressés, Vinci Airports, qui vient de débourser 3,2 milliards d’euros pour mettre la main sur 50% de l’aéroport de Gatwick, la Banque populaire occitane et la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées adossées aux fonds de Natixis, le fonds français Ardian associé au groupe de BTP espagnol Ferrovial, Eiffage ou encore l’Australien Macquarie"!

    Cela est une procédure très rapide, car il n’y a que quelques jours laissés aux acquéreurs potentiels pour racheter les parts, ce qui, dans ce genre d’affaires, est très rare, car en quelques jours, vous n’avez pas du tout le temps ni les moyens matériels par exemple de….vérifier les comptes.

    Et de préciser que… "à la revente Casil se serait fixé un objectif de prix de 500 M€ alors qu’il avait acheté les 49,9% pour 308 M€".

    Comme quoi, si le profit est aussi important en aussi peu de temps c’est que la mise à prix avait été particulièrement mal réalisée.

    Pourtant, la Cour des comptes l’avait bien dit…

    Dans son rapport en novembre dernier, la Cour des comptes avait critiqué ce rachat et la situation de l’aéroport de Toulouse en disant: " un acquéreur dont le profil soulève des inquiétudes "quant à" son manque d’expérience en matière de gestion aéroportuaire", "son manque de transparence financière" et ses "liens avec la puissance publique chinoise".

    Plus grave, le rapport soulignait la situation "ambiguë et instable d’une entreprise dont le capital est majoritairement public, mais dont le contrôle appartient à l’actionnaire privé par l’effet du pacte d’actionnaires qu’il a conclu avec l’État".

    En clair, les Chinois ne détenaient que 49,9% des parts, et étaient donc minoritaires, mais le contrôle des décisions leur appartenait pleinement, car un pacte d’actionnaires, c’est-à-dire un accord, avait été conclu entre l’État et la Casil, abandonnant tout pouvoir à cette dernière. Absurde évidemment, et totalement contraire aux intérêts nationaux et de ceux des… "con-tribuables" de notre pays.

    Les privatisations sont l’organisation "légale" du pillage de notre pays!

    Il se passe la même chose dans tous les pays du monde.

    Les profits sont privatisés.

    Les pertes, socialisées.

    On vend aux copains, ce qui est très rentable, et on garde dans la sphère publique ce qui coûte cher et dont personne ne veut.

    La Russie a été pillée par les oligarques que Poutine s’est chargé de mettre en prison en nettoyant les écuries d’Augias de son prédécesseur Boris Eltsine.

    Les privatisations des autoroutes ont privé notre pays d’une manne récurrente, et chaque augmentation de tarif vient désormais augmenter les dividendes d’actionnaires privés.

    Ce patrimoine est un bien commun qui ne doit en aucun cas être bradé à vil prix.

    Pourtant, le gouvernement s’apprête à recommencer en vendant tout ce qui pourra l’être.

    À l’arrivée, comme la Grèce, nous aurons tout cédé, mais la dette aura continué à grimper, inexorablement.

    Miette à miette, petit à petit, nous démantelons notre pays.

    Quand nous aurons vendu notre dernier actif, nous nous rendrons compte qu’il ne nous reste plus que du… passif !

    Rien ne semble plus en mesure d’arrêter le pillage de notre pays.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous!

    Charles SANNAT

    " Insolentiae " signifie " impertinence " en latin

     Pour m’écrire charles@insolentiae.com

    "À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes" (JFK)

    www.insolentiae.com

     

  • Conservation

    D'après l'Anses

    Œufs, fruits, légumes, huiles, confitures... Qu'est-ce qui va au placard? Qu'est-ce qui va au réfrigérateur?

    "Les œufs, ça va au frigo", "la confiture aussi". Vraiment? le vrai du faux quant aux idées reçues sur la conservation des aliments.

    D'après l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), chaque année en France, un tiers des toxi-infections alimentaires déclarées surviennent à la maison. Parmi les causes possibles, la mauvaise conservation des aliments. En plus de garantir la sécurité alimentaire, bien conserver les produits permet de préserver les qualités nutritionnelles et les saveurs de ce que l'on mange. Alors, où ranger les fruits et légumes? Comment conserver le fromage? Que faut-il faire pour bien protéger le chocolat?

     

    Les bonnes pratiques.

    Les œufs doivent être conservés au frigo

    VRAI ET FAUX. Dans les magasins, les œufs sont stockés à température ambiante. Alors, où faut-il les ranger à la maison? "L'œuf peut se conserver à l'extérieur, son contenu étant stérile. Mais la porte du frigo, l'endroit le plus 'chaud' du réfrigérateur, est un endroit pratique pour ranger les œufs...

    C'est aussi une précaution supplémentaire: on n'est jamais à l'abri d'un œuf fêlé, porteur d'une contamination. Au frigo, on évite le développement bactérien de l'œuf abîmé", explique Laurent Laloux, directeur du laboratoire Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) de sécurité des aliments à Maisons-Alfort. Car la réfrigération ralentit le développement des micro-organismes. Et de rappeler que "si l'œuf est stérile à l'intérieur, la contamination peut provenir de la coquille lorsqu'on la casse".

    Il est donc inutile de laver les œufs avant de les ranger. D'après l'Anses, cela peut fragiliser la surface de la coquille, et donc encourager la pénétration de micro-organismes. Pour la durée de conservation, il faut simplement examiner l'inscription sur la coquille ou la boîte: les œufs sont à consommer de préférence avant la date indiquée, qui correspond à 28 jours après le jour de ponte. 

    Les fruits et légumes se rangent dans le bac à légumes du frigo?

    FAUX. Pour les fruits et légumes, on cherche surtout à "conserver les qualités nutritionnelles et organoleptiques. Il n'y a pas de problématique sanitaire, sauf pour les fruits et légumes préparés, qui doivent être conservés au réfrigérateur", souligne Laurent Laloux. D'une manière générale, "le frais limite la déshydratation et l'altération de l'enveloppe extérieure. Certains fruits et légumes sont plus fragiles que d'autres".

    C'est en effet du cas par cas. "Les fruits d'origine tropicale ne doivent pas être conservés au froid. Cela engendre des problèmes de texture, de brunissement, et une perte de qualité aromatique", explique Catherine Renard, directrice de l'unité de recherche Sécurité et qualité des produits d'origine végétale à l'Inra (Institut national de recherche agronomique) Avignon.

    "Au froid, la tomate perd également son arôme. Si vous mettez des pommes de terre au frigo, l'amidon se convertit en sucre. La patate est donc plus sucrée, et elle a moins de texture", souligne encore la scientifique. 

    Frigo ou placard? Les conseils pour savoir où ranger ses aliments

    Le frigo est recommandé pour les produits qui ont "une évolution rapide", comme la salade, pour conserver une bonne texture.

    "Les courges, les pommes, les oranges, se conservent par exemple longtemps à l'extérieur. Les raisins aussi. Les poires mûrissent vite quand elle sont sorties du froid: on peut donc les stocker au frigo, et en sortir deux ou trois de manière échelonnée", précise Catherine Renard.

    Pour plus d'informations, Interfel (Interprofession des fruits et légumes frais) propose des fiches pour "choisir et conserver" pour chaque produit.

     Dans la corbeille à fruits, il vaut mieux ne pas les entasser, mais laisser un peu d'espace. "Certains fruits, comme les bananes ou les pommes, produisent de l'éthylène, qui active la maturation des autres fruits. Il y a un effet auto-accélérateur", explique encore Catherine Renard. Dans le bac à légumes du frigo, n'oubliez pas d'enlever les éventuels sachets en plastique, qui provoquent condensation et humidité. 

    "Certains fruits et légumes ne bougent pas beaucoup, comme les carottes ou les oranges. L'autre extrême, c'est l'épinard, qui peut perdre en 7 à 10 jours presque la totalité de ses vitamines C et B9. Tous les autres fruits et légumes sont entre les deux, cela dépend de leur activité métabolique. La perte de vitamines est plus importante pour les légumes-feuilles, qui sont en pleine vie quand on les récolte", souligne Catherine Renard.

    On ne doit pas recongeler un produit qui a déjà été congelé

    VRAI ET FAUX. On connaît tous cette recommandation. Mais pourquoi ne doit-on pas recongeler un produit qui a déjà été congelé? Laurent Laloux nous explique ce qui se passe dans le congélo: "La congélation est un moyen de conservation qui ne tue pas les bactéries, mais qui limite leur développement. Quand on congèle une cellule, le volume augmente, l'eau à l'intérieur prend plus de place, et éclate la membrane. Quand on décongèle, la cellule perd son intégrité. Le contenu se libère, ce qui encourage le développement des bactéries. Le terrain est donc plus favorable que pour un produit non congelé."

    Par précaution, il vaut donc mieux éviter de recongeler. Ceci dit, Laurent Laloux nuance, en précisant que ça dépend du produit: "Si un produit est travaillé en cuisson, les bactéries sont détruites. Si on le recongèle rapidement, après l'avoir fait refroidir de manière protégée, il n'y a aucun risque."

    La confiture se range au frigo

    VRAI ET FAUX. Où conserver la confiture? "Si c'est une confiture avec plus de 60% de sucre, elle supporte bien l'extérieur. La confiture "classique" a une teneur en sucre telle que les micro-organismes ne peuvent pas se développer. Mais si c'est une confiture "allégée" ou peu sucrée, elle doit se conserver au frigo", affirme Catherine Renard.

    Les bouteilles d'huile, c'est au placard

    VRAI. L'huile, comme le beurre et les graisses en général, n'est pas propice au développement des bactéries. En revanche, l'huile peut s'oxyder à cause de l'air et de la lumière, ce qui peut engendrer un goût rance et une altération des qualités nutritionnelles, une dégradation des oméga-3 par exemple.

    "Quand la bouteille n'est pas opaque, il convient de la conserver dans un placard, à l'abri de la lumière", explique Laurent Laloux, de l'Anses. Et bien sûr, n'oubliez pas de bien refermer le bouchon.

    On peut dépasser la date limite sans risque pour la santé

    VRAI. Dépasser la DLUO (Date limite d'utilisation optimale) n'est pas dangereux. Toutefois, les qualités physiques, gustatives ou nutritives du produit peuvent être altérées. Comme le rappelle le ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, la DLUO est affichée avec la formule "à consommer de préférence avant...". Après cette date, le produit (pâtes, riz, boissons...) est toujours consommable mais peut avoir perdu des qualités de goût, de texture...

    La DLC (Date limite de consommation) concerne les denrées périssables (yaourts, viande, poisson...), qui peuvent présenter des risques pour la santé. C'est une date à ne pas dépasser, fixée par la loi ou le producteur, et indiquée par la formule "à consommer jusqu'au...". 

    Le fromage, c'est à température ambiante, sous cloche

    VRAI ET FAUX. Le fromage est un aliment que les bactéries adorent. Mais un fromage tout juste sorti du frigo n'est pas des plus agréables. "Il faut concilier les problématiques sanitaires et organoleptiques. Il ne faut certainement pas laisser le fromage dehors pendant deux semaines. Mais on peut le conserver au frigo, bien emballé, le sortir avant le repas, le mettre sous cloche et le laisser quelques heures monter à température ambiante", souligne Laurent Laloux.

    Il faut aussi faire la différence entre des fromages très divers. "Un chaource ou un comté n'auront pas la même tenue. Quand ils sont frais, les fromages sont plus sensibles", précise Laurent Laloux.

    Idée: quand le temps le permet, mettre le fromage sur la fenêtre!

    La viande va dans la partie la plus froide du frigo?

    VRAI. Mais pourquoi la viande est-elle si sensible? D'abord, chaque aliment a des caractéristiques physico-chimiques différentes (quantité d'eau, présence de sucre etc.), qui font que les micro-organismes s'y sentiront à l'aise pour se développer, ou pas. "Les fruits et légumes, par exemple, on une protection naturelle, on va les laver, les éplucher pour enlever la couche superficielle en contact avec l'environnement. Au contraire, la viande est directement issue de la transformation, c'est un produit brut et fragile, un support idéal pour le développement bactérien", avertit Laurent Laloux. On conserve donc la viande dans la partie la plus froide du frigo, entre 0 et 4°C. A moins de 4°C, la croissance des micro-organismes est considérablement ralentie.

    Un jus de fruit ouvert doit être consommé rapidement?

    VRAI. "Un jus vendu à température ambiante a été traité pour être conservé longtemps, avant ouverture. Un jus vendu au rayon frais a subi un traitement moins important, sa durée de vie est moins longue", explique Catherine Renard. Tant que le bouchon est bien fermé, il faut suivre les recommandations de l'étiquette. Une fois que la bouteille est ouverte, elle se conservera quelques jours au réfrigérateur (en évitant de la laisser traîner des heures dehors). 

    Les jus "maison" se conservent vraiment peu de temps. En plus des effets microbiologiques, "les jus aux agrumes peuvent se déphaser rapidement, des goûts amers peuvent apparaître. Pour les fruits comme la pomme, la poire ou la pêche, les jus peuvent brunir", souligne Catherine Renard. Sirotez donc vite votre boisson "minute".

    Les pâtes, le riz et les farines vont dans des bocaux en verre.

    VRAI ET FAUX. "Les aliments secs se conservent à température ambiante sans problème. En outre, les pâtes et le riz vont être cuits, donc stérilisés. Les bocaux pour les produits secs, c'est juste pour le côté pratique ou esthétique", explique Laurent Laloux. Cependant, "il faut juste éviter l'humidité, qui peut provoquer l'apparition de moisissures".

    En bref, des emballages bien fermés dans un placard à l'abri de l'humidité, c'est suffisant. Cependant, si vous êtes victimes de petites bêtes indélicates comme les mites alimentaires, mieux vaut préférer les bocaux.

     

  • Toulouse: un groupe d’enquête spécialisé dans les violences

    et exactions commises pendant les manifestations des "Gilets jaunes"

    L’homme condamné lundi à Toulouse à un an de prison ferme pour avoir ébloui avec un laser l’hélicoptère de la gendarmerie, c’est eux. Celui qui écopé mardi de 9 mois de prison ferme pour s’être promené avec un masque à gaz, un "Taser " et une matraque, c’est encore eux.

    A trois jours de l’acte 11, la police dévoile qu’un groupe d’enquête "gilets jaunes" est opérationnel depuis début janvier dans la Ville rose". Il est dédié aux investigations sur les exactions, les violences aux personnes et les dégradations durant les manifestations dites des "gilets jaunes", indique la porte-parole de la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP31).

    Cette unité, placée sous l’autorité du procureur de la République, est composée d’enquêteurs de la Sûreté départementale, dont certains spécialisés en cybercriminalité. Autrement dit, vous ne les verrez pas sur le terrain samedi. Ils resteront dans la salle qui leur est réservée du commissariat pour analyser les images et surveiller les réseaux sociaux". Leur travail est d’identifier et de présenter à la justice les individus qui organisent ou incitent aux violences et ceux qui les commettent", précise encore la DDSP31. […]

    20 minutes

     

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    Ne vous méprenez pas: je suis pour les gilets jaunes, pas pour la casse!

     

  • La sérotonine

    "Docteur, je suis fou!"

    J’ai entendu cette phrase des dizaines de fois au cours de mes consultations de psychiatre, et la sortie du dernier livre de Michel Houellebecq, intitulé Sérotonine risque fort d’amplifier le phénomène. Le narrateur y dompte en effet son mal de vivre à grands coups de Captorix, un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de… sérotonine, évidemment.

    Suffirait-il donc d’ingérer la bonne dose de ce neurotransmetteur, parfois aussi appelé "hormone du bonheur", pour être heureux et reléguer mal-être ou dépression au rayon des mauvais souvenirs? Les choses ne sont pas si simples.

    Les limites des analogies

    Je ne sais jamais très bien quoi répondre à ces patients qui se disent en manque de sérotonine. Une partie de notre travail de psychiatre consiste à expliquer comment fonctionnent les médicaments que nous prescrivons, afin que les patients puissent se les approprier, et surtout accepter de les prendre quand nous le pensons utile. Ce n’est jamais aisé, car les psychotropes font toujours un peu peur. Les idées reçues sont tellement nombreuses dans ce domaine qu’il est indispensable de dédramatiser voire de déculpabiliser ("si je prends un antidépresseur, c’est que je suis fou").

    Alors, nous multiplions les arguments scientifiques, à grand renfort de jolis dessins de cerveau et de synapses multicolores, très simplifiés évidemment.

    Et souvent, nous finissons par sortir l’argument-massue : l’analogie avec d’autres maladies mieux connues, aux traitements mieux acceptés. " Quand on est diabétique, on prend de l’insuline puisqu’on en manque, et tout le monde trouve ça normal ". Sous-entendu : si vous êtes déprimé ou anxieux, c’est que vous manquez de sérotonine, donc il suffit d’en prendre un peu pour aller mieux.

    La dépression serait juste liée à un problème de quantité de cette hormone du bien-être, rien à voir donc avec une quelconque fragilité psychologique, passez au garage pour remettre à niveau et circulez! C’est un professeur de médecine qui vous le dit. "Finalement, ce qui compte, c’est que le patient le prenne, ce fichu antidépresseur. Quand il sera guéri de sa dépression, il sera content et peu importe que mes arguments soient simplistes voire abusifs!".

    À cet instant, mon surmoi de psychiatre biberonné à la transparence et à la vérité-due-au-patient (formalisée par la fameuse loi Kouchner, le serment d’Hippocrate, les comités d’éthique, etc.) sort le carton jaune anti- #FakeMed. Et menace d’expulser du terrain le bon petit soldat de l’éducation thérapeutique qui a appris qu’il fallait simplifier l’information pour qu’elle soit compréhensible, quitte à flirter avec la ligne rouge de la pseudoscience.

    En éthique médicale, on appelle ce déchirement intérieur un " conflit de valeur ", lequel peut vite déboucher sur un conflit névrotique quand on a quelques prédispositions à la culpabilité hippocratique. Car, s’il fallait être vraiment honnête (et, rassurez-vous, je le suis le plus souvent…), nous dirions avant tout à nos patients que le mécanisme d’action de nos médicaments reste aujourd’hui très mystérieux, que les causes réelles de la dépression sont encore largement inconnues, en tout cas très multiples et complexes, et que la sérotonine n’est sûrement pas l’hormone du bonheur.

    Mais quand on sait qu’au moins la moitié de l’effet d’un traitement vient du pouvoir de conviction du médecin qui vous le prescrit, ce qui concoure grandement à l’effet placebo, ce type de déclaration d’ignorance risque de ne pas être très productif…

    Et la sérotonine dans tout ça?

    En l’état actuel de la science, voici ce que l’on peut affirmer avec certitude sur la sérotonine:

    1. Il est impossible de doser la sérotonine pour en déduire un risque de dépression ou refléter un état psychologique.

    Les officines qui le prétendent, et facturent très cher des dosages complètement inutiles, se livrent à de réelles pratiques frauduleuses. La grande majorité de cette substance se trouve dans le tube digestif et le sang, sans aucune influence sur les neurones. Si on voulait vraiment connaître le " niveau " de votre sérotonine cérébrale, il faudrait en doser certains dérivés dans le liquide céphalo-rachidien, c’est-à-dire vous faire une ponction lombaire… Par ailleurs, ce taux ne renseigne quasiment en rien sur l’activité réelle de la sérotonine dans vos neurones, ce qui nous amène au point suivant.

    1. L’action de la sérotonine ne dépend pas uniquement de sa quantité brute dans le cerveau.

    La sérotonine peut produire des effets quasiment inverses selon la zone cérébrale où elle se trouve, car elle module l’activité de multiples systèmes et pour cela se fixe sur des récepteurs très nombreux (il en existe au moins 13 identifiés à ce jour) et très différents dans leurs réactivités et leurs rôles). Surtout, la sérotonine est produite en permanence par des neurones spécialisés. C’est plus sa vitesse de production et de recyclage qui compte que sa quantité totale à un temps T.

    1. Les effets de la sérotonine dépendent de nombreux paramètres.

    À ce premier niveau de complexité se superpose un second, car les effets de la sérotonine dépendent aussi de l’état d’une multitude d’autres systèmes, et notamment de l’état des autres neurotransmetteurs, en particulier la dopamine, qu’elle vient en général freiner. Un taux de sérotonine à un moment donné ne veut rien dire si on ne connaît pas cet état général, lequel se modifie en permanence, générant une complexité d’interactions infinies.

    1. La sérotonine ne régule pas uniquement les émotions.

    L’effet de la sérotonine sur les émotions est indiscutable. Il s’explique par la présence de ses récepteurs dans des structures clés comme le système limbique (le cerveau émotionnel) et l’amygdale en particulier, des structures cérébrales très impliquées dans les réactions de peur et d’anxiété notamment. La sérotonine a aussi de très nombreux autres effets : sur la régulation de la température, du sommeil, de la sexualité, de l’alimentation, etc. Agir sur cette molécule peut donc modifier un grand nombre de fonctions de l’organisme, pour le meilleur (dans la dépression, plusieurs de ces systèmes sont effectivement altérés) mais aussi pour le pire (effets secondaires).

    1. La sérotonine intervient dans la dépression et de nombreux autres troubles psychiques.

    Bien que souvent indirects (car provenant de travaux menés chez l’animal ou d’études très partielles chez l’être humain), de nombreux indices confirment aujourd’hui l’implication des systèmes sérotoninergiques dans les dépressions ainsi que dans beaucoup d’autres troubles psychiques, comme les troubles anxieux ou certains troubles de la personnalité. Plusieurs gènes contrôlant le recyclage de la sérotonine semblent conférer une vulnérabilité à différents troubles émotionnels ou comportementaux. Cet impact est toutefois faible et difficile à interpréter. Mais, surtout, les effets thérapeutiques des antidépresseurs favorisant l’action de la sérotonine, connus depuis plus de 50 ans, plaident fortement en faveur de l’implication de cette molécule dans les mécanismes de la dépression et de l’anxiété.

    Il faut toutefois se souvenir que les systèmes neurobiologiques mis en cause sont complexes : les effets de la sérotonine entrent forcément en interaction avec les multiples autres facteurs en cause dans la souffrance psychique (personnalité, événements de vie, stress quotidien, représentation de soi et du monde, etc.).

    Au-delà de ces faits avérés, des hypothèses, crédibles mais encore théoriques à ce jour, peuvent expliquer les effets des antidépresseurs.

    Restaurer les capacités d’auto-réparation

    L’un des rôles principaux de la sérotonine est de stabiliser et de protéger l’organisme contre le désordre intérieur et les comportements à risque. De manière imagée, elle favorise le calme et la stabilité, pour contrebalancer les effets d’autres systèmes qui visent à se défendre contre les dangers extérieurs (réactions de peur et pulsions impulsives ou agressives) et à se motiver pour agir pour notre survie (système de la dopamine qui favorise l’action coûte que coûte…).

     

    La sérotonine atténue les émotions défensives les plus douloureuses que sont notamment la peur et la tristesse. Sans toutefois les faire disparaître complètement, ces réglages étant toujours subtils et autorégulés en permanence.

    En phase dépressive ou en cas d’anxiété pathologique comme dans le trouble panique ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), l’organisme est en mode d’hypersensibilité émotionnelle et de détection des problèmes, de manière exagérée et surtout constante car échappant aux régulations normales. Ceci peut entraîner une cascade de réactions inappropriées, comme le repli sur soi, des pensées négatives, le dérèglement des systèmes du sommeil ou de l’appétit, etc.

    La plupart des antidépresseurs renforcent les effets de la sérotonine, en stabilisant sa production, et surtout en limitant sa destruction (il serait inutile d’administrer directement de la sérotonine, qui n’accéderait pas au cerveau). En renforçant les effets naturels de ce neurotransmetteur apaisant, on rétablit probablement la balance des émotions et des modes de pensée vers une polarité moins négative, ce qui réduit la douleur morale et ses effets secondaires. L’organisme et l’esprit retrouvent ainsi sans doute plus de sérénité et de clairvoyance, restaurant les capacités d’auto-réparation qui existent chez les êtres humains.

    Ce renforcement n’est pas immédiat : il prend au moins quinze jours, car de nombreuses réactions et contre-réactions d’adaptation des récepteurs se mettent en place au début du traitement. Cela peut expliquer que les antidépresseurs n’améliorent pas immédiatement les symptômes, et que certains effets secondaires présents dans les premiers jours d’un traitement disparaissent ensuite.

    La sérotonine, une ressource pour retrouver l’équilibre intérieur

    Qu’on les nomme résilience, coping (adaptation) ou force de caractère, nous avons tous des capacités de gestion de l’adversité. Nous les mettons en œuvre le plus souvent sans même nous en apercevoir. Pour traiter une dépression, il faut activer ces aptitudes. Cela peut se faire grâce à une aide psychologique ou à une psychothérapie, toujours essentielle pour donner du sens aux épisodes traversés et faciliter la cicatrisation et la prévention, mais aussi par la prise d’un antidépresseur qui va agir sur la sérotonine.

    Ce traitement est indispensable quand le désespoir est à son comble, pouvant conduire à des idées ou à des actes suicidaires, et quand la dépression empêche tout simplement de penser, en raison de la fatigue physique et morale, rendant de ce fait illusoire tout travail de psychothérapie. Mais il est également très utile pour réduire la douleur morale propre à toute dépression sévère.

    Il ne consiste toutefois pas à "rendre heureux" par un dopage artificiel, mais seulement à réduire le déséquilibre émotionnel anormal lié à la pathologie. Un antidépresseur bien prescrit ne rend pas euphorique, et n’a aucun intérêt chez une personne non déprimée. Il rétablit juste un équilibre naturel, et redonne ainsi au patient plus de liberté de penser et d’agir sereinement selon sa propre volonté.

    La sérotonine est l’une des ressources mobilisables pour retrouver cet équilibre intérieur. Ce n’est pas l’hormone du bonheur, et c’est très bien comme cela!

    Par Antoine Pelissol

    Professeur de psychiatrie, Inserm, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

  • Du pain remboursé par la sécu?

    Et oui, c'est vrai: la preuve.

    Le pain qui a suscité un tel enthousiasme de la part des pouvoirs publics qu’il est maintenant remboursé par l’assurance maladie! Le problème? Ce n’est peut-être pas si bon pour la santé que ça…

    Par Ludovic Delory.

    Pour le commun des mortels, c’est un pain. Pour ses inventeurs, c’est un " complément nutritionnel oral".

    Le pain brioché G-Nutrition a été conçu, au terme de cinq années de recherche, pour les résidents des maisons de retraite et les services gériatriques. Sa richesse en protéines, en vitamines et minéraux, ainsi que sa "facilité à être mâché" en font le nouveau Graal des soigneurs, qui recommandent d’en manger un à deux par jour pour contrer la dénutrition et les effets du vieillissement.

    L’enthousiasme des pouvoirs publics est tel que ce pain fait à présent l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie. Car c’est là qu’est l’astuce : en faisant passer ce pain brioché pour un complément nutritionnel oral (CNO), ses producteurs ont pu en obtenir le remboursement partiel, jusqu’au 31 juillet 2023, via un arrêté du 9 juillet dernier.

    Bon pour la santé?

    Cet aliment industriel, composé aussi de farine de blé, de gluten de blé, de sucre, d’émulsifiants, de sirop de glucose ou d’amidon de blé, constituera donc une porte d’entrée vers le mieux-être de nos seniors, avec la bénédiction des pouvoirs publics. Ceux-là même qui ont aussi décidé de classer, via le Nutri-score, les aliments supposés bons pour votre santé.

    Hélas! La science nutritionnelle se montre extrêmement sévère envers les glucides. Leur impact sur les diverses formes de neuropathie, causées par le diabète, mettent clairement en évidence, dans ces pathologies dégénérescentes, le rôle des sucres et du glucose.

    Bien qu’il existe des alternatives plus saines au blé, au gluten, bien qu’une bonne partie de l’humanité se passe de pain, le "pain-miracle" adoubé par la Sécu est issu des laboratoires de l’industrie du blé, installée (cela ne s’invente pas… Route de la Sucrerie!). Or, le Français consomme aujourd’hui cinq fois moins de pain qu’au début du siècle passé. Au grand dam des producteurs.

    L’État et les lobbies s’occupent de votre santé et de celle de nos seniors. Dans quelques années, sans doute, la sécu remboursera-t-elle le Big Mac au prétexte qu’on y trouve de la salade et des cornichons.

    C’est rempli de vitamines B et C….. les cornichons.