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Opinions - Page 26

  • BOYCOTTEZ CARREFOUR!

    Étampes: elle fait ses courses en brassière de sport, l’une des employées lui demande de se couvrir

    Amandine terminait ses achats au Carrefour d’Étampes quand elle a été interpellée par l’une des salariées au sujet de sa tenue vestimentaire, jugée inappropriée.

    À Étampes, le 6 juillet 2019. Des clientes ont proposé à Amandine de la prendre en photo à la sortie du magasin pour montrer que sa tenue vestimentaire n’était pas "indécente".

    Par Pauline Darvey

    Un legging et une brassière de sport bleu ciel. Samedi, en début d'après-midi, Amandine terminait tranquillement ses courses au Carrefour d'Étampes dans cette tenue, quand l'une des employées est venue l'aborder dans un rayon. "Elle m'a dit: La prochaine fois, songez à ne plus venir habiller comme ça", raconte cette coach sportive, installée dans la ville depuis une dizaine d'années. Amandine croit d'abord à une plaisanterie. Interloquée, elle demande plus de précisions à son interlocutrice qui persiste. "Là vous êtes habillée trop court, lui aurait signifié la salariée. Il faut mettre quelque chose de plus long par-dessus. Vous avez dû passer entre les mailles du filet à l'entrée. Mais la prochaine fois que vous venez, veillez à mettre une tenue autre que celle-ci“.

    "Je lui ai répondu que ça ne risquait pas d'arriver, reprend la trentenaire. Car je ne mettrai plus les pieds dans ce magasin, alors que je suis cliente depuis super longtemps. "Car Amandine est une habituée des lieux. "Il y a 5 ou 6 ans, avec le précédent directeur, j'y ai même organisé un flash-mob et d'autres prestations de fitness", témoigne la cliente, qui assure être venue à de très nombreuses reprises faire ses courses en tenue de sport. "C'est mon métier, insiste-t-elle. Là, je sortais d'un cours. Ça veut dire quoi? Que ma tenue de travail est indécente. Je me suis sentie humiliée“.

    "Abasourdie", Amandine erre quelques minutes dans les rayons avec son chariot "bien rempli". "Je faisais mes courses pour un repas d'anniversaire que j'organisais le lendemain pour fêter mes 39 ans", précise-t-elle. La prof de fitness finit par se présenter à la caisse du magasin. "Je me suis dit que j'allais quand même demander aux gens qui m'entouraient ce qu'ils pensaient de ma tenue", reprend-elle.

    Les clients présents la rassurent tous. "Tout le monde m'a dit : Elle est belle votre tenue, Il n'y a rien de choquant, assure-t-elle. Même le caissier m'a soutenue“. "Quand elle m'a raconté ce qui s'était passé, j'ai trouvé ça choquant et inapproprié, témoigne-t-il. Cette dame était habillée tout à fait correctement. "Quand Amandine lui demande si elle peut rencontrer la directrice du magasin, le caissier se renseigne auprès de ses responsables et lui conseille d'aller directement au poste de sécurité.

    En s'y rendant, la coach découvre que l'une des responsables de ce service n'est autre… que l'employée qui lui a fait des remarques. "C'est là qu'elle m'a dit qu'un client était venu la voir pour lui dire que je portais une tenue incorrecte, rapporte-t-elle. Un autre salarié a pris ma défense. Mais elle est restée campée sur ses positions! "Furieuse, Amandine quitte l'hypermarché en lui lançant un "Vous entendrez parler de moi!"

    Des commentaires racistes

    "À la sortie, des clientes m'ont proposé de me prendre en photo devant le magasin", poursuit-elle. Quelques minutes plus tard, elle publie le cliché sur Facebook accompagné d'un petit texte qui explique sa péripétie.

    Plus de 8 000 partages plus tard, Amandine a réussi à "faire parler d'elle". Son seul regret: les nombreuses remarques racistes qui se sont glissées parmi les quelque 3 500 commentaires suscités par son post. "Je ne cautionne pas ces propos anti-musulmans ou juifs", tranche-t-elle. Il faut dire qu'Amandine était loin de se douter que sa publication serait autant relayée et commentée. "J'ai fait ça pour que ça ne se reproduise plus, souligne-t-elle. Les femmes doivent pouvoir avoir la liberté de s'habiller comme elles le souhaitent, tant que ça reste correct“.

    Une position également partagée par son compagnon. "Un homme qui se balade en débardeur ça ne pose pas de problème, mais une femme qui fait du sport en débardeur, ça ne passe pas, peste ce directeur d'un magasin de décoration. Cela veut dire que Carrefour soutient l'idée que les femmes n'ont pas le droit de s'habiller légèrement. "Du côté de l'enseigne, on assure que la directrice du magasin a d'ores et déjà tenté de joindre la cliente pour lui présenter ses excuses. "Et elle a également re-sensibilisé tous ses collaborateurs pour que cela ne se reproduise pas", affirme l'une des porte-parole du siège.

    BOYCOTTEZ CARREFOUR!

     

  • Faux steaks:

     bienvenue au pays de l’irresponsabilité organisée

    Il semblerait que les vérifications de conformité entre ce qui est commandé et ce qui est livré n’aient pas été conduites avec toute la diligence non seulement nécessaire, mais requise par Bruxelles.

    Par Nathalie MP.

    Vendredi 7 juin dernier, RTL nous révélait le scandale des 780 tonnes de faux steaks hachés livrés depuis juillet 2018 à quatre associations humanitaires qui avaient commencé à les distribuer à des familles très démunies. En cause, une entreprise française qui a fraudé sur la composition de ses produits pour baisser ses coûts et augmenter ses marges. Pour le dire comme RTL: " Pour se faire de l’argent sur le dos des plus démunis". Une preuve de plus qu’on ne peut décidément pas " laisser faire " les entrepreneurs! Si ce n’est que le choix du fournisseur avait été validé par une agence de l’État…

    Dans le cas qui nous occupe, l’entreprise bretonne Voldis SAS qui devait fournir aux Restos du Cœur, à la Croix-Rouge, au Secours populaire et à la Fédération française des banques alimentaires des steaks hachés surgelés composés de viande de bœuf à 15% de matière grasse pour un total de 5,2 millions d’euros a en fait livré une sorte de pâté à base de peau et de graisse mélangées à de l’amidon et du soja.

    Selon le secrétaire national du Secours populaire, c’est seulement début 2019, lorsque la distribution effective des steaks a démarré, que les bénévoles ont commencé à avoir des doutes. Ils ont en effet repéré des traces de moisissure sur le produit:

    Il n’y en avait pas sur tous les lots et sur un plan gustatif, la différence n’était pas assez forte. Mais c’est ce qui a déclenché une alerte au niveau des pouvoirs publics et qui a permis de vérifier la composition des steaks.

    La santé des consommateurs n’est pas affectée, mais il est clair que la qualité nutritionnelle n’y est pas et qu’il y a tromperie sur la marchandise.

    Des fraudeurs, des incapables et des enfoirés, il y a en a partout et le monde de l’entreprise ne fait certainement pas exception. En plus de Voldis SAS, une autre entreprise intermédiaire et un fournisseur polonais seraient également de la partie. Tous encourent deux ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour tromperie et fraude en bande organisée.

    Agnès Pannier-Runacher qui officie comme secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Bruno Le Maire l’a martelé sur RTL (vidéo ci-dessous, six premières minutes):

    “Il est hors de question que ce type d’attitude se reproduise. C’est un message envoyé aux entreprises: c’est du pénal […] On va transmettre au procureur“.

    Et, ajoute-t-elle:

    “ Aujourd’hui, notre rôle, c’est la protection des consommateurs, c’est la lutte contre la fraude et c’est le fait de poursuivre toutes les entreprises qui ne jouent pas le jeu“…

    Comme il est rassurant de savoir que l’État a à cœur de défendre nos intérêts et que les profiteurs et les méchants seront punis!

    Mais l’histoire telle que je viens de la raconter et telle qu’elle a été rapportée d’abord par RTL n’est que la partie émergée d’un iceberg beaucoup plus complexe et beaucoup moins à l’honneur de la vigilance de l’État français que Mme Pannier-Runacher veut bien le dire.

    Au départ était le Fonds européen d’aide aux plus démunis ou FEAD. Si les dotations nationales sont décidées par la Commission européenne, il revient à chaque pays de gérer son enveloppe:

    Les pays de l’UE sont libres de choisir, en fonction de leur situation, le type d’aide qu’ils souhaitent apporter (aide alimentaire ou aide matérielle de base, ou une combinaison des deux), et comment ils se procurent et distribuent les produits.

    Et c’est là que tout a commencé à déraper.

    En France, c’est l’agence FranceAgriMer, un établissement public rattaché au ministère de l’Agriculture, qui a la charge de dépenser les fonds selon la procédure des appels d’offres puis de faire parvenir les produits aux associations caritatives. Ces dernières assurent le stockage puis la distribution finale en direction des populations concernées auprès desquelles elles agissent au quotidien.

    Le site Marianne qui a eu l’occasion de jeter un œil sur les appels d’offres a repéré plusieurs choses étonnantes. Tout d’abord, seul le prix semble avoir joué dans la sélection de l’entreprise Voldis SAS, alors que le FEAD exige en principe que des critères de qualité nutritionnelle soient respectés. Et de fait, le prix obtenu défiait toute concurrence pour ne pas dire tout bon sens: 3,46 euros HT par kg quand les produits similaires les moins chers atteignent presque le double de ce prix.

    Ensuite, Voldis SAS fait figure d’entreprise connue dans le milieu de l’attribution des fonds FEAD puisqu’elle avait déjà été sélectionnée de cette façon deux fois auparavant.

    Enfin, il semblerait que les vérifications de conformité entre ce qui est commandé et ce qui est livré n’aient pas été conduites avec toute la diligence non seulement nécessaire, mais requise par Bruxelles.

    Il se trouve qu’un audit réalisé en 2017 par la Direction générale de la cohésion sociale sur la gestion des fonds FEAD pointait une jolie palanquée d’à-peu-près dans les activités de FranceAgriMer. En 2016, la Commission européenne avait d’ailleurs placé la France en interruption de paiement tant les irrégularités étaient nombreuses. En cause, l’absence de transparence dans l’attribution des marchés publics, l’absence de lignes directrices relatives à l’éligibilité des bénéficiaires finaux et l’absence de procédures de contrôle interne et de prévention des risques. Entre autres.

    Résumons sans nous abriter derrière la relative opacité lénifiante des tournures de phrases technocratiques: FranceAgriMer fait un peu n’importe quoi, au petit bonheur la chance, dans un invraisemblable méli-mélo de connivences par-ci et d’approximations par-là.

    Et regardons les choses en face. D’après les premiers éléments de l’enquête, la fraude de Voldis SAS semble avérée et les poursuites que cette société encourt sont dès lors parfaitement justifiées. Mais ce serait survoler le problème que de ne pas voir combien l’ensemble du système des subventions dispatchées via une cascade d’autorités étatiques et d’intermédiaires qui ne prennent aucun risque personnel dans l’affaire est facteur d’irresponsabilité d’un bout à l’autre de la chaîne humanitaire en question.

    Car qui est le payeur, finalement? C’est le contribuable européen. Une partie de ses impôts arrive dans la grande lessiveuse indistincte des fonds européens, lesquels repartent vers les pays en fonction des politiques publiques européennes. Dans cette affaire, comme dans trop d’affaires où l’État sert de redistributeur, l’agence FranceAgriMer a pour seule finalité de distribuer de l’argent qu’elle n’a évidemment jamais eu le souci de gagner.

    Quant aux associations humanitaires, elles se contentent aussi de recevoir des produits alimentaires qu’elles n’ont nul besoin de financer par la recherche de dons ou le mécénat (sauf éventuellement le coût du stockage).

    Tout ceci contribue inéluctablement à diluer les responsabilités et émousser les exigences de qualité. Quand une personne a la charge de dépenser de l’argent qui ne lui appartient pas pour des bénéficiaires autres qu’elle-même, elle tend systématiquement à faire peu de cas du rapport qualité-prix. Or c’est exactement la position dans laquelle se retrouvent toutes les administrations publiques et c’est également la position des associations humanitaires dans ce cas précis.

    Ajoutons que l’administration française n’en est pas à son coup d’essai dans le je-m’en-foutisme le plus absolu qui règne dans sa gestion des fonds européens. Récemment, on apprenait par exemple que les fonds Leader attribués à la France et censés être distribués dans le monde rural dormaient depuis des années dans les ministères et autres organismes étatiques parisiens pour de scandaleuses mais récurrentes questions de nullité informatique et d’organisation foireuse des services de l’État.

    Idéalement, ces fonds et subventions ne devraient pas exister et les impôts qui les couvrent actuellement devraient disparaître, de même que les administrations qui s’occupent si mal de les gérer. Les associations humanitaires telles que les Restos du Cœur ou le Secours populaire ne devraient compter que sur leur capacité à intéresser des donateurs et des mécènes, qui seraient dès lors moins ponctionnés fiscalement et se retrouveraient donc avec une plus grande capacité de don. Elles devraient ensuite avoir le choix direct et le contrôle direct de leurs fournisseurs, afin d’utiliser leurs ressources au mieux et dans le meilleur intérêt des personnes qu’elles aident, condition indispensable pour maintenir l’intérêt de leurs donateurs.

    Bref, il faudrait remettre de la responsabilité dans le système. Mais comme je le disais au début, l’esprit puissamment étatique qui prévaut en France juge hautement impensable de " laisser faire " quiconque à sa guise. Nous sommes tous des fraudeurs potentiels et il convient que l’État se place systématiquement entre nous et toutes nos actions pour assurer justice, bonheur, égalité et lendemains qui chantent.

    Qu’il en résulte gaspillages et échecs retentissants avec une régularité d’horloge n’entre jamais en ligne de compte, car c’est toujours l’intention – forcément belle et généreuse – qui compte, jamais le résultat – même s’il laisse beaucoup à désirer. Ça promet.

    Si seulement il n'y avait que cela de gaspillage à la Commission Européenne!

  • ENFIN!!!! Vive la langue française

    MANIFESTE ADRESSÉ AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    Dans sa qualité, dans son usage même, la langue française sombre en déshérence. Comme tant d’autres langues, et avec trop d’autres cultures, elle se trouve de fait colonisée par l’hégémonie anglo-américaine.

    À l’occasion du soixante-dix-neuvième anniversaire de l’appel à la résistance du Général de Gaulle, un collectif composé de représentants de vingt-cinq nations s’adresse au Président de la République française.

    Au chef de l’État premier contributeur de la Francophonie, ce collectif demande de montrer l’exemple de la résistance, plutôt que de collaborer à la colonisation de notre pays.

    Monsieur le Président de la République,

     La langue française va mal. Non plus étoffée mais étouffée par l’anglo-américain, elle voit désormais son usage même évincé par cette dernière langue devenue si peu étrangère. Confrontée à cette invasion, notre mémoire renvoie en écho un passé douloureux de soumission et d’oubli de soi. Une majorité capitulatrice plaidera le réalisme, hermétique aux cris sourds d’une identité enchaînée par une pseudo « langue universelle », en réalité servante d’un maître particulier.

     Le français outragé, le français brisé, le français martyrisé. Mais le français rendu à la dignité si, Monsieur le Président, vous choisissez de suivre enfin la trace laissée par l’esprit de résistance.

     – Il est demandé au chef de l’État premier contributeur à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), de montrer l’exemple : en renonçant à l’emploi de l’anglo-américain à l’étranger, quand le français demeure l’une des deux premières langues d’usage d’une majorité d’organes internationaux ; en renonçant à l’utilisation peu digne de l’anglo-américain en France même, décourageant ainsi nos visiteurs de pratiquer une langue désertée par ses locuteurs naturels.

     – Il est demandé au chef de l’État : De faire étudier une loi renforçant le dispositif linguistique présent en en rendant notamment l’application contraignante. De rappeler aux autorités judiciaires leur pouvoir de poursuivre les contrevenants à une loi constamment bafouée. De rappeler, immédiatement, les préfets à leur obligation de contrôle de légalité pour les collectivités en infraction, par défaut, avec l’article 15 de la Loi du 4 août 1994.

     – Il est demandé au garant de la Constitution d’interrompre la marche suicidaire vers l’intronisation de la langue anglo-américaine comme seconde langue officielle de la nation ; ainsi devrez-vous mettre un terme au projet sacrilège prétendant dispenser dans les établissements scolaires des cours de matières générales en anglo-américain.

    Ce manifeste reçoit des signatures venues de France, mais aussi des francophones du monde entier. Du pays source de la langue commune, la Francophonie attend légitimement le signal fort d’une résistance enfin consciente de l’enjeu.

    – Il est donc attendu du chef de file de l’OIF qu’il mette la politique étrangère de la France en accord avec les revendications humanistes de l’organisation, fidèle à la langue des Lumières, celle de l’égalité et du partage. À cet égard, nous déplorons l’installation au poste de secrétaire générale de l’OIF d’une personnalité rouandaise membre actif d’un régime politique détestable.

    – Il est attendu du chef de file de l’OIF qu’il défende l’usage de la langue française, non qu’il le rétrécisse. Les francophones se sont particulièrement émus de votre adoubement, lors du dernier Sommet de la Francophonie, de l’anglo-américain comme « langue d’usage » pour le monde. À en juger par le dynamisme économique d’une majeure partie de l’Afrique francophone, comme par la vitalité économique du Canada francophone, terre de créativité et de haute technologie, leur « langue d’usage » – le français – en vaudrait pourtant d’autres.

     Lors de ce Sommet, nous vous avons également entendu ceindre la langue française du titre de « langue de la création ». Conviendrait-il déjà que l’État encourageât les appellations françaises pour baptiser nouveaux produits et services créés par toute entreprise revendiquant son aide ; mieux, par toute entreprise où entrent des capitaux d’État. Or il se produit très exactement l’inverse.

    Faute d’avoir su précéder le Québec comme référence mondiale pour la défense du français, du moins sachons nous inspirer de sa pugnacité et abandonner nos comportements serviles. Il y va de notre identité nationale et de l’avenir de la Francophonie.

     Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter à notre requête.

    Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à notre haute considération.

    Signataires

    Associations du collectif LANGUE FRANÇAISE

    Louis Maisonneuve et Dr Pauline Belenotti, Président et secrétaire d’Observatoire des Libertés, France. Philippe Carron et Jacques Badoux, responsables de l’antenne Suisse romande pour le collectif, Suisse. Jean-Paul Perreault, Président du Mouvement Impératif français, Montréal, Canada.

    Associations partenaires

    Philippe Reynaud et Lucien Berthet, Président et secrétaire de Défense de la Langue Française-Savoie, France. Pierrette Vachon L’Heureux, Présidente de l’Association pour le soutien et l’usage de la langue française, Québec-ville, Canada. Albert Salon, docteur d’État, ancien ambassadeur, Président d’Avenir de la langue française (ALF), Paris, France. Régis Ravat Président de l’Association Francophonie Avenir (AFRAV), Nîmes, France. Edgar Fonck, directeur de l’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre, De Haan, Belgique. Alain Ripaux, Président de Francophonie Force Oblige, Appilly, France. Catalina Hadra, secrétaire générale de Dicifran (Association pour la diffusion de la Civilisation Française en Argentine), Buenos Aires, Argentine.

    Personnes privées

    Ilyes Zouari Président du Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone, France.Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, directeur de recherche au CNRS, Marseille, France. Tahar Ben Jelloun, écrivain, Prix Goncourt, France, Maroc. Michel Bühler, auteur-compositeur et chanteur. Sainte- Croix, Suisse. Vladimir Fédorovski, écrivain, Neuilly, France. Rémy Pagani, Maire honoraire de la ville de Genève, Suisse. Zachary Richard,auteur-compositeur et chanteur (« Travailler c’est trop dur »), Louisiane, États Unis d’Amérique. Jean-Marie Rouart, écrivain, membre de l’Académie française, Paris, France.Jean Ziegler, homme politique, écrivain, vice-président du comité consultatif du « conseil des droits de l’homme » de l’ONU, Suisse. Pierre Perret, chanteur, Seine-et-Marne, France. Jeannie Longo, cycliste, championne olympique et du monde, Savoie, France. Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre, Toulon, France. Guimba Konate, ingénieur, ex-conseiller au Ministère des Télécommunications du Sénégal, Sénégal. Didier Van Cauwelaert, écrivain, Prix Goncourt, France. Jacques Drillon, journaliste-écrivain, Paris, France. Lakhdar Amrani, professeur de français, Algérie. Benoit Bergeron, enseignant en biologie, Montréal, Canada. Anna Maria Campogrande, fonctionnaire européenne, président d’Athena, Association pour la défense et la promotion des langues officielles de la Communauté européenne, résident à Bruxelles, Belgique. Huguette Lemieux, interprète, Ottawa, Canada.Michel Feltin-Palas, journaliste, Paris, France Marianne Périllard, traductrice, Lausanne, Suisse. Erasmia Boutsikari, avocate, Gytheion Grèce. Agnès Rosenstiehl, auteur, illustratrice (« Mimi Cracra »), Paris, France. Ingrid Stromman, professeur de français et d’anglais, Trondheim, Norvège. François Delarue, cardiologue, Paris, France. Jean-Pierre Siméon, poète et dramaturge, directeur de la collection poésie, éditions Gallimard, Clermont-Ferrand, France. Paul Miédan-Gros, pilote de ligne, ancien Président de la du Syndicat National des Pilotes de Ligne, Santeny, France. Rosana Pasquale, professeur de français, université nationale de Lujan-Buenos Aires, Argentine. Fernand Melgar, cinéaste, Lausanne, Suisse. Yvan Lepère, journaliste, Bruxelles, Belgique. Alexandre Riblet, professeur de français, Mexico, Mexique. Angel Viñas, enseignant, ancien directeur à la Commission européenne, Bruxelles, Belgique. Miltiades Vassilatos, ingénieur, Montréal, Canada.Renato Corsetti, enseignant, Londres. Royaume Uni. Thierry Saladin, médecin, secrétaire de l’AFRAV, Montpellier, France. Paolo Monaco, expert de l’organisation internationale pour la sécurité de la navigation aérienne, Bruxelles, Belgique. Jean-Louis Carpe, professeur de philosophie, Orléans, France. Pia Sylvie Marquart, enseignante, Hurghada Égypte. Monique Phuoeng, directrice de société, Phnom Penh, Cambodge. Rodolphe Clivaz,artiste, directeur de théâtre, Lausanne, Suisse. Alain Borer, écrivain, poète, Los-Angeles (E.U.A.) et Paris, France. Olivier Belle, auteur-compositeur et chanteur, Neuilly, France. Étienne Guilloud, pasteur, Bière, Suisse. Yves Montenay, Président de l’Institut culture, économie et géopolitique, vice-président de l’ALF, France Bérénice Franca Vilardo Irlando, ex fonctionnaire du Ministère des Affaires Étrangères d’Italie, Rome, Italie. Valeria Pancrazzi, professeur de français, Tigre-Buenos Aires, Argentine. Philippe Mougel, conseiller artistique, Clermont-Ferrand, France. René Fournier, maire honoraire de Carignan, Québec, Canada. Louise Chevrier, romancière, Chambly, Québec, Canada. Micheline Khemissa, enseignante, Écublens, Suisse. Daniel Perrenoud, médecin, Lausanne, Suisse. Gérard Laurin, professeur de français, Gatineau, Québec, Canada.Ralph Stehly, professeur émérite de l’Université de Strasbourg, France. Claude Filatrault,conseiller à Hydro-Québec, Québec-ville, Canada. Françoise Carré, enseignante, Landevieille, France. Philippe Prudhomme, professeur de français, Président de l’association « Les amis de Bougainville », Papeete. Tahiti, France. Benoît Cazabon, linguiste, enseignant en biologie, co-fondateur et ex-directeur de l’Institut franco-ontarien, Vernet, Ontario, Canada. Claude Sybers, auteur littéraire, dramaturge Saly, Sénégal. Jean-Louis Brion, ingénieur, Nouvain-la-Neuve, Belgique. Veronica Gebauer, professeur de français, Université nationale de Cordoba, Argentine. Luc Charrette, pédiatre, Gatineau, Québec, Canada. Cyril R. Vergnaud, professeur de langues, Pingtung, Taiwan. Nicolae Dragulanescu, professeur d’université, Président de la Ligue de coopération culturelle et scientifique Roumanie France, Bucarest, Roumanie. Bert Schumann, ingénieur, Rennes, France. Michel Donceel, violoneux, Bertirx, Belgique. Gérard Cartier, ingénieur et auteur, L’Étang-la-Ville, France. Laurent Martin, pianiste, Vollore, France. Madana Gobalane, Président de l’association indienne des professeurs de français, Chennai, Inde. Fara Nume, professeur de français, Temara, Maroc. Alicia Santana, professeur de français, Tigre-Buenos Aires, Argentine. Jean Maisonneuve, pilote de ligne, Billom, France. Évelyne Raimbault, secrétaire, Fontenay sous Bois, France. Daniela L. Martinez, professeur de français, Buenos-Aires, Argentine. Nicolas Bitterlin, ouvrier du livre, Québec-ville, Canada. Bernard Joss, dessinateur, Lausanne, Suisse. Geneviève Despinoy, professeur d’espagnol, Agen, France. Emilie Szczukiecka,enseignante, Wroclaw Pologne. Damien Feron, photographe. Madrid, Espagne. Ines Mensi, enseignante, Tunis, Tunisie. Dominique Lambilotte, fonctionnaire de police, Bertrix, Belgique.Kader Ali Lahmar, inspecteur d’enseignement du français, Oran, Algérie. Johan Nijp, professeur de français, Groningen, Pays-Bas. Mohamed Farhat, enseignant, Joub Jenin, Liban. Nathalie Pacico, technicienne, Courcelles, Belgique. Didier Catineau, journaliste, écrivain, Plassay, France. Jean-Pierre Roy, réalisateur, Montréal, Canada. Roger Rochat, ingénieur, Cottens, Suisse. André Creusot, administrateur, Ottawa, Canada.

    Avis au lecteur: il lui est proposé ici, donc sur Agora Vox, la version initiale de ce manifeste, accompagnée de l’ensemble des signataires. Ce manifeste est paru ce jour, le dimanche 16 juin 2019, dans Le Parisien / Aujourd’hui en France mais sous une version quelque peu raccourcie du seul fait de la rédaction du quotidien.

    http://www.leparisien.fr/societe/defense-de-la-langue-francaise-100-signatures-pour-refuser-la-dictature-du-tout-anglais-16-06-2019-8094285.php

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/appel-des-100-pour-refuser-la-215939

    Pour tout contact : langue-francaise2018@laposte.net

    06 76 24 24 01

    plus Josyane JOYCE, moi-même

  • Le temps des gogos!

    Un Toulousain verse 100 000 € à un marabout mais attend toujours le "retour de l'être aimé"

    "Fidélité absolue" assurait l’annonce.

    Dévasté par un chagrin d’amour, un Toulousain de 51 ans a versé toutes ses économies à un marabout qui lui promettait le "retour de l’être aimé". Hier après-midi, en son absence, cet escroc de 62 ans a été condamné à 18 mois de prison ferme avec mandat d'arrêt délivré à l'audience par le tribunal correctionnel de Toulouse.

    Il se présentait comme "un spécialiste du retour immédiat de l’être aimé". Avant de temporiser à peine : " résultat au bout de sept jours". Un Toulousain a donc payé cher, très cher pensant retrouver sa dulcinée qui venait de le quitter. Il n’en a rien été. Ruiné, il ne lui reste quasiment que les yeux pour pleurer. Cet homme de 51 ans a été escroqué d’un peu moins de 100 000 euros par un marabout qui fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt.

    Tout débute en 2013. Ce quinquagénaire père de famille plaque tout. À commencer par sa femme. Leur maison de la région toulousaine est mise en vente et l’homme refait sa vie. Avec une femme mariée. Mais l’idylle prend fin, sa nouvelle compagne ayant décidé de redonner une chance à son couple légitime.

    Dévasté, le Toulousain tombe sur une petite annonce.  Monsieur Alex", qui assure être "un grand voyant médium" promet monts et merveilles en seulement quelques lignes. Expert en histoires amoureuses, il assure à ses futurs clients " une fidélité absolue ". Mais il est aussi compétent en "protection contre les dangers", "chance au jeu", "commerce" et autres "examens au concours". Problème de succession? Il fait aussi dans " l’héritage ". Le quinquagénaire note les coordonnées. Le piège est déjà en train de se refermer.

    Après avoir pris contact avec "Monsieur Alex", qui se fait également appeler " Maître Diakité " dans certaines annonces, un premier virement est effectué. Pour la modique somme de 50 000 €. En un peu moins de deux ans, il se déleste de 96200€. L’argent de la vente de la maison qu’il partageait avec son ex-femme. Virements, remises d’espèces ou mandat cash: la quasi-totalité de ses économies ont été dilapidées. Et toujours pas de nouvelles de l’amour de sa vie.

    Pressentant l’inéluctable, ce cadre qui travaille dans les assurances dépose plainte auprès des services de police qui remontent vite cette affaire d’escroquerie. "Maître Diakité", 62 ans, a déjà une certaine carrière derrière lui comme en atteste son casier judiciaire. Mais depuis quelques mois, il est introuvable.

    "Mon client ne lui a jamais mis le couteau sous la gorge"

    Après un premier renvoi du mois de février, le tribunal correctionnel a examiné au fond ce dossier qualifié de "lunaire" par certains. " Certes, cela peut paraître incroyable de tomber dans un tel panneau mais il était assommé par son chagrin d’amour et il s’est dit Peut-être que cela peut marcher…", note l’avocat de la partie civile, Me Brice Zanin. D’autant que le "vendeur de rêves" a su être convaincant. "Maître Diakité expliquait à mon client que le mari de celle qu’il aimait avait, de son côté, fait appel à un marabout plus puissant que lui. Donc, pour le contrer, il fallait payer plus. "

    Des arguments contestés par la défense, représentée par Me Jocelyn Momasso-Momasso en l’absence du prévenu. " Il n’y a aucune escroquerie ! Peut-être un abus de faiblesse mais mon client n’a jamais mis le couteau sous la gorge de cet homme. Il n’y avait aucune obligation de résultat, juste de moyens. "

    Comme requis par le procureur de la République, le marabout a été condamné à 18 mois de prison ferme avec mandat d’arrêt à la clé. Il devra en outre rembourser et indemniser la victime. Une nouvelle condamnation qui ne semble pas être en mesure d’apporter un peu de baume au cœur du Toulousain. "Il a tout perdu !, rappelle Me Zanin. Sa femme, ses enfants, sa maison et sa nouvelle compagne. Aujourd’hui, il n’a plus un rond et il a surtout très honte de s’être fait avoir à ce point-là".

    NDLARédactrice

    Monsieur l'avocat: maintenant, vous devez porter plainte contre le média qui a laissé passer l'annonce de cet escroc: c'est dans la loi!

    Les rédac-chefs sont susceptible d'être mis au tribunal pour avoir laissé ce genre d'annonce passer.

    Pour les gens qui croient à la magie, quelle soit blanche, verte, ou rouge à petit pois: si la magie existait, on n'aurait pas besoin de voter pour le président de la République: il suffirait de payer le meilleur des meilleurs sorciers (ou marabout en l'occurrence).

    Connaissant l'avidité, la cupidité, la jalousie des humains de cette planète, croyez-moi: si la magie noire blanche, verte ou rouge avait une quelconque miette de pouvoir faire ou réaliser quelque chose, tous les habitants de la planète serait des sorciers ou sorcière: l'humanité se battrait à coup de magie!

    Bien évidemment, réfléchissez encore à cela: si la sorcellerie ou magie pouvait exister dans la cupidité humaine, aucun être n'accepterait d'être un minable sorcier…. il voudrait être le meilleur pour dégommer le sorcier voisin… de morts en morts, il ne resterait plus qu'un seul sorcier sur la terre: tout seul! personne pour admirer ses pouvoirs, le craindre pour se soumettre: la magie ou sorcellerie n'a JAMAIS fait faire à quelqu'un ce qu'il ne voulait pas faire! c'est d'une telle bêtise de croire cela, non, aucune désolation, aucun désespoir ne peuvent rendre les gens aussi bête dès que l'on touche à son porte-monnaie!

    Et si le retour d'affection avait une quelconque possibilité de résultat: imaginez, si votre voisine gueularde et soularde payait quelqu'un pour que vous tombiez dans son lit!

    Ne faites jamais aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'il vous fasse!...

     

     Josyane JOYCE

    Voyante toulousaine depuis 1983

    05 61 83 88 66

     

  • Filles de France: bon à savoir

    Photo par moi

     

    https://aliciafrance.blogspot.com/2015/02/lettre-mes-soeurs-francaises-attention.html

      

    Yvelines : le proxénète recrutait ses jeunes victimes à l’Aide sociale à l’enfance

     

    La police démantèle un réseau de proxénétisme dans des cités d’Île-de-France

     

    190 faits divers de proxénétisme sur fdesouche

     

    Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 38 | Réseau Telford

     

    Tommy Robinson : « Le viol de la Grande Bretagne »… n’oubliez jamais les petites filles violées !

     

    À Roterham, 1400 petites victimes de l’islam avaient souffert pendant 17 ans… Ça recommence à Telford

     

    Lille, ville où prospèrent les réseaux de prostitution de mineures 

     

     

  • Les maux pour le dire...

    Dans les discours des politicards, le nombre de mots est restreint. Philippe de Villiers a dit qu’on entrait à l’ENA avec 3 000 mots et qu’on en sortait avec 30.

    Quels sont les termes et expressions les plus usités?

    En premier, c’est " par rapport". J’y reviendrai plus loin.

    Il y a aussi "retour en arrière". Retour en avant serait rigolo.

    Vient ensuite "progressiste". Chaque parti, bien qu’étant à l’exact opposé d’un autre, peut s’auto-qualifier de progressiste. Le "réac" est celui du parti d’en face.

    Il y a évidemment "valeurs". Chacun les siennes et Dieu pour tous. (ouais, ben, s'il existe!)

    "République, égalité, fraternité, laïcité" viennent grossir le gros du contingent, bien que chacun les envisage à sa façon.

    "Humanisme" est l’étalon du politiquement correct. Quand on est humaniste on est le contraire du salopard d’en face.

    "Islamisme" remplace islam tout court, car il ne faut pas "stigmatiser" ces braves musulmans". Vivre ensemble " en est un complément.

    "Migrant" a remplacé "clandestin". C’est politiquement plus correct. “Réfugié" est venu renforcer l’obligation de le recevoir et de le choyer à nos frais.

    "Mineur non accompagné" désigne tout réfugié de 7 à 77 ans, lecteur de Tintin s’il sait lire, et même s’il ne sait pas.

    "Nous avançons", désigne toute nouvelle lubie gouvernementale, présentée comme un progrès. Avancer à reculons ou en crabe est toujours présenté comme un progrès par les divers gouvernements. On progresse comme on peut.

    Il y a bien sûr "l’Europe" ou UE, chacun à sa sauce. En sortir ou y rester est une folie.

    "L’indépendance" dans l’UE, est un oxymore très à la mode chez les européistes.

    "L’ordre public" ne peut être troublé que par les Gilets jaunes, à l’exception de la racaille des quartiers islamisés et des Black Blocs gauchistes.

    "La liberté d’expression" est une vue de l’esprit qu’il faut chasser pour progresser.

    "Le populisme", soit l’horreur absolue pour la plupart des partis politiques, de peur que n’apparaisse le bon sens populaire dans tous les domaines concernant la politique.

    "Patriotisme, nationalisme". Autrefois, le patriotisme était une vertu. Aujourd’hui, c’est une tare. Le nationalisme est une forme de patriotisme.

    "Gilet jaune". Méritants pour certains, tarés pour d’autres, selon qu’on soit pauvre ou nanti.

    "Réchauffement climatique". Une cause perdue pour les réchauffistes. Quand comprendront-ils?

    "Climato-sceptiques". Une bande d’idiots vue par les imbéciles réchauffistes.

    Par rapport: quelques exemples.

    " … qui présentent des traumatismes importants par rapport à leur vécu" : dus ou à cause de, ou encore en conséquence de…

    " … Nous voulons anticiper par rapport au réchauffement climatique". Nous voulons anticiper sur le … " F. Hollande le 11/11/2015.

    "Je ne l’ai jamais dit mais je suis quasiment (vous noterez le quasiment) fier d’être français par rapport à la réaction du pays“. Mourad Boudjellal. Il aurait pu dire devant la réaction…

    Riposte Laïque: Quelque chose à ajouter, par rapport à la période? On aurait pu dire sur la période.

    Bakerstreet sur Agoravox: pratiquement du copié-collé, en rapport à la lutte du Larzac", aurait pu dire: "en mémoire de la lutte du Larzac".

    Commentaire d’Eva sur Résistance Républicaine: Ce qui nous distingue par rapport aux chrétiens d’Occident… ", aurait pu simplement être: Ce qui nous distingue des chrétiens…

    Guirec Sèvres à Pierre Cassen: " Quelle est votre position et celle de votre mouvement par rapport à cela?". Aurait pu être: Quelle est votre position sur ce sujet?

    Du même: " … de faire part de notre réprobation par rapport à ce raccourci…". Sur ce raccourci aurait suffi.

    Pris dans l’article de RL publié le 23 janvier 2016 par Thierry Michaud-Nérard "… c‘est comment ces couples-là peuvent assumer, par rapport à un enfant, le fait qu‘ils l’ont privé de père ou de mère". Aurait pu être: peuvent-ils assumer pour un enfant…

    Et si Bruno Alvarez voulait bien vérifier en détail les sourates et versets du Coran prêchés dans les mosquées par rapport à nos lois républicaines. Aurait pu dire selon nos lois républicaines. Pris dans un article de Georges Colleter RL dans RL.

    " … d’une prise de recul par rapport à sa longue carrière politico-médiatique" aurait pu dire: au regard de… François Falcon dans un article de Boulevard Voltaire.

    "En Autriche, les migrants arrivés aux urgences des hôpitaux sont prioritaires par rapport aux natifs du pays". Pris dans un article de Riposte Laïque de Philippe Legrand. Il aurait pu dire sur les natifs…

    " … autorité des adultes par rapport à leurs gamins…". Pris dans un article de RL paru le 05/04/16. On aurait pu dire sur leurs gamins.

    "Eu égard à" peut remplacer élégamment par rapport.

    " … une situation de soumission par rapport aux hommes". Soumission aux hommes aurait fait l’affaire. Pris dans un article de RL par Louise Guersan.

    "Il ne doit pas se montrer contestataire par rapport aux préceptes de la religion"… contestataire aux préceptes de la religion, aurait suffi. Pris dans un article de Bernard Dick.

    "L’explication par rapport à ce dont souffrait…" Sur ce dont… aurait suffi. Anne Schubert sur RL.

    Je cite souvent RL, non pas par rapport à d’autres publications, mais parce que je lis les articles de RL tous les matins et qu’il m’est facile d’en copier-coller des passages. À la télé et dans les journaux, ça "parrapporte" aussi à tout-va. Si on enlevait ça aux perroquets et aux perruches des journaux télévisés, ils ne sauraient plus quoi dire, et ce serait mieux pour nous.

    Cette standardisation de langage constitue un appauvrissement de la langue. Je ne suis pas un érudit, mais je suis désespéré par (rapport) un tel suivisme de toute la caste politico-médiatique, et populaire.

    Marc Larapède

    https://ripostelaique.com/le-laius-des-politicards.html

    Il a oublié “effectivement“ qui est dit tous les deux ou trois mots par certains “spécialistes“, “éditorialistes“, “commentateurs“ ou “experts“ et le fameux "divers zet (a)variés"….. ou encore "quartierzizolés" et autres "zavantagezaquis"...

  • Localisme, on vous vend la pénurie

    La France des années 2020 risque de ressembler beaucoup à celle de 1950 ou, pire, à la RDA des années 80…

    Émoi et allégresse dans la bobosphère française : on apprend par voie officielle que les supermarchés Carrefour vont se concentrer sur des produits français en ne proposant plus dans leurs étals que des fruits et des légumes de saison !

    Comme l’explique une presse déjà vibrante d’admiration pour la démarche entreprise, l’enseigne s’engage d’ici 2020 à proposer 95 % de produits récoltés en France en misant sur leur saisonnalité, quitte à relancer certaines productions locales.

    En pratique, on comprend bien que la chaîne de supermarchés veut se recentrer sur l’alimentaire : âprement concurrencée par Internet, elle est actuellement dans une phase économique particulièrement délicate et va devoir supprimer plusieurs milliers d’emplois. Il faut se rendre à l’évidence : il n’y a plus guère besoin d’aller en magasin pour acheter du matériel électroménager, technologique, d’ameublement ou de façon générale tout ce qui n’est pas alimentaire. Non seulement Internet permet d’obtenir ces produits à bon prix, mais en plus sont-ils livrés directement à domicile, ce que les enseignes de grandes surfaces traditionnelles ont bien tenté de faire avec un succès mitigé.

     

    Retourner sur le créneau alimentaire constitue donc une mesure logique dans le monde actuel. En revanche, on peut s’interroger sur la pertinence de l’enseigne à vouloir ainsi se concentrer sur le " tout français " et sur le retour forcené à des fruits et des légumes de saison.

    Dans un premier temps, on pourrait y voir une volonté louable de suivre sa clientèle : celle-ci semblant déclarer fièrement ne pas vouloir de fruits ou de légumes qui auraient voyagé depuis l’autre bout de la Terre, cette clientèle réclamant même des produits exclusivement locaux " pour aider nos agriculteurs et nos artisans du terroir ", s’adapter à cette demande semble une excellente idée.

    Il reste cependant difficile d’écarter complètement une volonté malheureusement déplacée de faire du pur virtue signaling, c’est-à-dire un affichage vertuel dans lequel il s’agit surtout de communiquer au maximum sur ses vertus réelles et supposées (s’affranchissant ainsi de l’une d’elles, l’humilité), sans comprendre que les efforts entrepris auront plusieurs effets de bord négatifs.

    Tout d’abord, cette réduction claire de l’offre et cette relocalisation des produits va inévitablement augmenter les prix au moins au début (et probablement ensuite aussi, si l’on s’en tient aux coûts de production actuels dans l’Hexagone). Tous les fruits et les légumes ne sont pas substituables les uns aux autres et on peut douter d’un franc enthousiasme à remplacer les fraises d’Espagne par les topinambours, même locaux, même de saison.

    Cette hausse des prix et cette baisse de l’offre pourront probablement être absorbées par une frange de la population dans laquelle on trouvera les classes moyennes et supérieures ainsi que les retraités (dont le niveau de vie moyen est supérieur au reste de la population) ; reste à savoir si cette hausse compensera le départ des classes moyennes et modestes vers les autres commerces qui n’auront pas les mêmes scrupules à placer de la poire sud-américaine en rayon en novembre.

    En outre, on peut aussi s’interroger sur la pertinence de réduire la variété dans les choix alimentaires ce qui historiquement s’est régulièrement traduit par des régimes moins variés et moins aptes à assurer une bonne santé. Là encore on se doute que le scorbut ne menace pas vraiment les populations concernées, mais la tendance générale semble déjà bien présente qui consiste à vouloir à tout prix calibrer les consommateurs plutôt que les produits, comme si devant l’échec des politiques agricoles de planification complète des productions, on avait subtilement orienté la planification des choix des individus.

    Et puis on ne pourra s’empêcher de noter que pour tous ces gens qui ont le cœur sur la main, il semble quelque peu étonnant de mépriser soudainement la fraise sud-américaine, au motif qu’elle pousserait tout plein de CO2 (forcément méchant) dans l’atmosphère. On oublie ainsi le fait qu’elle fait vivre un producteur ainsi qu’un transporteur puis un distributeur de fruits et légumes : si ces fats nous proposent un service aussi agressif à la bonne santé des petites plantes et des petits animaux, c’est parce qu’ils sont encore trop stupides pour comprendre que, dans dix-huit générations, ils seront peut-être fort marris d’avoir gaspillé tout cet air et généré toute cette pollution. Certes, ils n’atteindront même pas la troisième génération s’ils ne mangent pas à leur faim tout de suite mais là n’est pas la question ! Il faut penser aux petites plantes et aux petits animaux, oublier les autres êtres humains et prendre plutôt des topinambours à la chantilly.

    Bref : pour le moment, on se contentera d’observer ce qui est une intéressante expérience de marché libre. Les consommateurs trancheront et donneront une bonne idée de leur volonté d’accompagner ce changement ou non.

    Cependant, la démarche qui consiste à culpabiliser les consommateurs (sous couvert d’écologie) et qui vise à modifier leurs comportements n’est pas nouvelle, et elle a même tendance à s’accélérer, s’inscrire confortablement dans les esprits (on pourra d’ailleurs relire un précédent billet vieux de 13 ans pour mesurer le chemin parcouru) et passer gentiment du mode " proposition " au mode " imposition ".

    J’en veux pour preuve ce qui se passe de nos jours de façon de plus en plus fréquente lorsque des militants (végans ici) s’arrogent le droit de détruire les productions et le travail de certains sur la base de leurs convictions quasi-religieuses. Il suffit de voir le déluge permanent, et grotesque, d’informations catastrophistes visant à nous faire culpabiliser d’absolument tous les aspects de notre mode de vie pour comprendre que l’idée de Carrefour n’est qu’une étape supplémentaire vers un contrôle de plus en plus poussé de notre alimentation pour des raisons purement idéologiques. Magie de l’idéologie ainsi implantée : il n’y a même plus besoin de coercition affichée, le grégarisme des foules, la pression sociale et une information subtilement orientée suffisent.

    Du reste, si l’on pousse le raisonnement à son terme, revenus dans une France " auto-suffisante " sur le plan de son agriculture et moyennant quelques efforts supplémentaires pour se débarrasser enfin des vilains bienfaits de la mondialisation, on pourra aussi envisager des coupures volontaires d’électricité (pour sauver Gaïa), le remplacement des méchantes voitures (individuelles donc égoïstes) par des solex (évidemment électriques) et des voiturettes de golf, en passant par une alimentation au volume millimétriquement mesuré.

    Organisant ainsi son propre repli sur elle-même, la France des années 2020 risque de ressembler beaucoup à celle de 1950 ou, pire, à la RDA des années 80…

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