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société - Page 2

  • TRADITION FRANCAISE

    MARDI 4 MARS 2025: MARDI-GRAS

    En 2025, Mardi gras est fixé au mardi 4 mars, une situation moins fréquente car Mardi gras a davantage lieu en février qu'en mars. Les prochaines dates de Mardi gras tombent au choix en février ou en mars, mais, comme le nom de la célébration l'indique, toujours un mardi.

    Pour la petite histoire, Mardi Gras, cette fête aux origines chrétiennes et païennes, désigne en réalité la fin de la "semaine des sept jours gras". Autrement dit la journée qui précède les 40 jours de jeûne du Carême. Le Mardi gras "sous-entendait la prospérité, la fertilité, le retour de la lactation dans les étables et les bergeries, le renouveau de la nature".

    Le Mardi gras est la journée festive qui précède le mercredi des Cendres. C'est donc un jour de fête dont la date est fixée 47 jours avant la Pâques. La date de la fête de Mardi gras est mobile dans le calendrier, bien qu'elle survienne toujours un mardi, comme l'indique son nom. En d'autres termes, sa position dans l'année évolue tous les ans. La date de Pâques évolue elle-même chaque année en fonction de critères astronomiques établis par le "comput ecclésiastique", c'est à dire l'ensemble des opérations permettant de calculer les dates des fêtes religieuses mobiles. Les règles ont été établies au IVe siècle.

    Depuis le concile de Nicée, réuni en 325, "Pâques est célébré le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après". En termes plus simples : Pâques a lieu le premier dimanche suivant la pleine lune ayant lieu après le 21 mars, c'est à dire l'équinoxe de Printemps. Il s'agit donc d'une date importante, mais peu de gens savent pourquoi cette fête a pris ce nom plutôt incongru.

    Le Mardi gras ne donne pas lieu à un événement liturgique spécifique, mais consiste plutôt en des réjouissances avant le carême, qui était une période excessivement contraignante pour la population au moyen-âge: privation de fête, de danse, de plaisir et de sexe, au-delà de la nourriture très frugale. Et si cette expression est restée, transformée avec les siècles, c'est qu'elle fait référence à une tradition séculaire: celle consistant à prendre un bon repas avant les privations du Carême, cette période de jeûne et d'abstinence instituée par le christianisme.

    Ainsi, l'expression "faire gras" signifie manger de la viande, par opposition à "faire maigre", soit jeûner. Le Mardi gras donne lieu à des festivités, le carnaval. Le mot carnaval vient du latin "carne levarer" (enlever/ôter la chair), du fait qu'il s'agit un jour où le fidèle peut faire bombance avant de commencer le jeûne qui durera jusqu'à Pâques.

    QUELLE EST LA TRADITION DU MARDI GRAS EN FRANCE?

    Chaque année, des mets sucrés sont distribués dans les écoles, pour satisfaire les papilles des enfants gourmands. Ces derniers étaient d'ailleurs les premiers à mettre la main à la pâte: à l'époque, les enfants se déguisaient pour sonner aux portes, afin de rassembler tous les ingrédients nécessaires à la préparation des crêpes, comme à la Chandeleur.

    Une recette qui a d'ailleurs tout d'un jeu d'enfant : un puits de farine, quelques œufs entiers, du beurre et (un peu) de sucre, le tout doucement incorporé au fouet avec du lait. Les grands-mères bretonnes recommandent d'y ajouter du rhum et de la bière... avec modération!

    Pourquoi se régale-t-on de merveilles, bugnes et autres beignets (mais aussi gaufres, crêpes et churros) à Mardi gras? manger en abondance est traditionnellement d'usage à la veille du jeûne du Carême, mais aussi du retour du printemps, avec un "festin qui comprenait viandes et bouillons gras et se terminait par des pâtisseries simples à faire : des crêpes ou des beignets, des bugnes lyonnaises, des merveilles d'Aquitaine ou des gaufres". Chez moi, à Toulouse, c'étaient les crêpes et les oreillettes.

    Si cette pratique n'est pas la reprise exacte d'une fête romaine, elle semble fortement s'inspirer de fêtes de l'Empire romain.

    Notamment la fête des Saturnales, laquelle se traduisait par un renversement provisoire de l'ordre établi. Concrètement, les esclaves jouissaient temporairement d'une grande liberté et pouvaient ainsi se livrer à des comportements interdits le reste de l'année. Mais aussi les calendes de Mars qui célébraient la venue prochaine du printemps, rite païen par excellence, lequel autorisait le déguisement et la transgression des interdits. On notera que les Bacchanales ou les Lupercales2 ont pu aussi servir de ferment au Carnaval sous sa forme actuelle.

    Le carnaval a donc synthétisé une partie de ces traditions pour se traduire, à partir du 11esiècle3, par un défilé populaire où chacun était libre de se déguiser et de parader dans les rues. Cette fête avait par ailleurs une importance particulière au Moyen-Age où elle donnait lieu à l'élection d'un "pape des fous", signalant ainsi que c'était non seulement l'ordre social qui était inversé, mais aussi l'ordre du monde tout entier. Le chapitre V de Notre-Dame de Paris donne un aperçu particulièrement vivant de cette tradition à l'époque médiévale.

    À Dunkerque, c'est derrière un tambour-major que défilent les festivaliers déguisés. Organisés par groupe, ils avancent au rythme de la musique dans les rues de la ville et font un arrêt devant l’hôtel de ville, où un lancer de harengs fûmés est effectué par le maire et son conseil municipal. Nice!

    Oreillettes à la fleur d'oranger

    500 g de farine, 1 zeste de citron

    1 c. à café de sel; 50 g de sucre, 4 œufs

    50 g de beurre; 2 c. à soupe de fleur d'oranger

    Huile de friture; 250 g de Sucre en poudre

    Mélangez la farine, les zestes de citron, le sel, le sucre (50 g), les œufs et le beurre fondu du bout des doigts. Versez l'eau de fleur d'oranger puis bien malaxer pour obtenir une boule de pâte homogène.

    Laisser reposez la pâte pendant 2 heures avec un torchon propre par-dessus.

    Prendre un peu de pâte qui doit être très souple dans les mains, propres, et l'étirer le plus finement possible et jeter dans un bain d'huile de friture à 170°C;

    Retournez avec l'écumoire afin que l'oreillette dorée de partout, et roulez tout de suite dans le sucre. Les déposer ensuite sur du papier absorbant.

    Conservez dans un plat creux avec un torchon propre sur le dessus,

    A consommer avant: les autres!

    Si vous n'avez aucun enfant, vous pouvez rajouter un peu d'Armagnac dans la pâte sans mettre la fleur d'oranger

     

    Image générée par I.A. par moi

  • Savoir

    Dans le Gers (32), un éleveur se fait voler 180 brebis et agneaux en une nuit.

    Les exploitants agricoles du département s’interrogent: serait-ce l’œuvre d’un réseau organisé?

    Les bêtes ont disparu dans la nuit du 5 au 6 février. Ce n’est pas la première fois qu’Alain Gesta, éleveur ovin dans le Gers, est victime d’un vol de brebis ou d’agneaux. Mais cette fois-ci, le préjudice est inédit. Près de deux cents animaux manquent à l’appel: 117 mères et 63 petits. Et surtout, des agneaux nés il y a moins de deux semaines. Pour Alain Gesta, le coup est rude.

    Alain Gesta et les exploitants agricoles du Gers disent n’avoir jamais vu ça dans le département. Les vols de brebis, il y en a quasiment tous les ans. “Ce sont des vols qui se répètent souvent aux mêmes dates, témoigne Enzo Papa, fraîchement élu à la Chambre d’agriculture. Des vols d’agneaux, “prêts à la consommation“, liés à certaines fêtes.  Mais ce qui a changé cette année, c’est que l’on a des vols d’agneaux qui viennent de naître.“

    Plusieurs vols du même genre ont eu lieu en France en ce début d’année 2025. En Côte-d’Or, un jeune éleveur a ainsi perdu 300 bêtes.

    france3-regions.francetvinfo.fr

  • Attention zones inondées!

    Floride: nombre record d'infections à Vibrio vulnificus en 2024

    Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires de l'État de Floride ont signalé un nombre record de cas et de décès dus à Vibrio vulnificus en 2024, en raison des ouragans qui se sont succédé pendant deux semaines sur la côte ouest de l'État à la fin du mois de septembre et au début du mois d'octobre.

    Selon les données officielles de l'État, la Floride a signalé 83 cas d'infection à Vibrio et 18 décès en 2024, dépassant le précédent record de l'année de l'ouragan Ian, en 2022, où 74 cas et 17 décès avaient été enregistrés.

    Le 26 septembre 2024, l'ouragan Hélène a touché terre sous la forme d'une puissante tempête de catégorie 4 et deux semaines plus tard, le 9 octobre 2024, l'ouragan Milton a touché terre en Floride sous la forme d'une dangereuse tempête de catégorie 3, ravageant les communautés côtières qui avaient déjà du mal à se remettre des tempêtes précédentes.

    En 2024, les comtés de Citrus, Hernando, Hillsborough, Lee, Pasco, Pinellas et Sarasota ont connu une augmentation inhabituelle due à l'impact de l'ouragan Helene.

    La bactérie Vibrio vulnificus se trouve dans les milieux estuariens et est associée à diverses espèces marines comme le plancton, les crustacés (huîtres, palourdes et crabes) et les poissons.

    La maladie résulte le plus souvent de l'infection des plaies, soit par contamination d'une plaie ouverte avec l'eau de mer hébergeant la bactérie, soit par lacération de la peau par le corail ou par un poisson. L'infection peut également survenir après ingestion d'eau ou de coquillages contaminée par la bactérie.

    Il s'agit d'une bactérie très virulente qui peut causer trois tableaux infectieux bien distincts :

     

        Une gastro-entérite aiguë, après ingestion de fruits de mer contaminés, associant vomissements, diarrhée et douleurs abdominales ;

        Une infection nécrosante des plaies survenant 24 heures après une baignade avec une peau lésée ou une blessure par des poissons à épines (tilapia) ;

        Le sepsis sévère à Vibrio. La porte d'entrée est digestive, lors d'un repas d'huîtres ou de crustacés consommés crus. L'incubation est courte (médiane 18 heures). Le développement du sepsis est rapide voire fulminant, avec fièvre, syndrome toxique, et cellulite ou fasciite nécrosantes par dissémination hématogène des extrémités des membres. La majorité des patients est porteuse d'une maladie hépatique chronique ou d'une surcharge en fer (alcoolique, cirrhose, hémochromatose). Les facteurs de risque de moindre importance incluent le diabète, l'insuffisance rénale, la thalassémie, une corticothérapie.

    Pour se protéger contre Vibrio vulnificus, il est donc recommandé :

        d'éviter d'exposer les plaies ouvertes, les coupures ou les éraflures à l'eau de mer ou à l'eau des estuaires.

        d'éviter de consommer des crustacés non cuits.

        de nettoyer et surveiller immédiatement les plaies reçues dans le milieu marin ou provenant de coquillages non cuits; consultez immédiatement un médecin en cas de signes d'infection.

    Source : Outbreak News Today

  • ELLE  EST   BIEN  LA

    En France, en semaine 48 (25 novembre au 1er décembre 2024), l'activité liée aux infections respiratoires aiguës (IRA) était en augmentation en ville et à l'hôpital tous âges confondus. Cette hausse était principalement portée par les enfants, notamment les moins de 5 ans.

    1.GRIPPE SAISONNIERE

    Dans l'Hexagone, les indicateurs grippe continuaient d'augmenter en ville et à l'hôpital et dans toutes les classes d'âge. En semaine 48, l'Île de France entrait en épidémie et cinq régions étaient en pré-épidémie: Hauts-de-France et Normandie depuis S47 et cette semaine Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne et Grand Est.

    La part des syndromes grippaux dans les actes médicaux SOS médecin, les passages aux urgences et les hospitalisations après passage aux urgences sont respectivement de 5,5% (+1 points par rapport à la S47), 0,6% (+0,2 pt) et 0,4% (+0,1 pt).

    En semaine 48, les taux de positivité des prélèvements réalisés en ville par les laboratoires de biologie médicale, en médecine de ville chez les patients consultant pour IRA et en milieu hospitalier  étaient respectivement de 8,1% (+2,7 points par rapport à la S47), 14,9% (+8,5 pt) et 3,2% (+1,1 pt). Le niveau d'intensité en ville passait cette semaine du niveau de base à un niveau faible.

    A l’hôpital (réseau RENAL/CNR), parmi les 89 792 prélèvements testés depuis la semaine 40, 96 se sont avérés positifs pour un virus grippal (1,1%), dont 575 virus de type A non sous-typés, 150 A(H1N1)pdm09, 50 A(H3N2) et 189 virus de type B.

    1. BRONCHIOLITE

    En S48, les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite étaient en augmentation en ville comme en milieu hospitalier.

    Chez les enfants de moins de deux ans, les bronchiolites représentent respectivement 8,2% (+0,6 point par rapport à la S47) des actes médicaux SOS Médecins, 15,1% (+1,4 pts) des passages aux urgences et 30,5% (+3,5 pts) des hospitalisations après passage aux urgences.

    Le taux de détection pour le VRS (virus respiratoire syncytial) dans les prélèvements naso-pharyngés était en augmentation en laboratoire de ville (6,9%, +1,3 points) et à l’hôpital (9,5%, +2 points).

    En S48, dans l'Hexagone, toutes les régions étaient en épidémie excepté la Corse qui est toujours au niveau de base. Dans les départements et régions d’outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique étaient en épidémie depuis S43 et la Guyane depuis fin juillet (S31).

    D'autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites circulent actuellement dans l’Hexagone, en particulier des rhinovirus et entérovirus.

    La campagne d'immunisation passive des nouveau-nés contre les infections à VRS (virus respiratoire syncytial) est en cours.

    1. COVID 19

    Les indicateurs syndromiques du COVID-19 restaient globalement stables en ville et à l'hôpital.

    Le taux de positivité pour SARS-CoV-2 parmi les prélèvements testés en ville et à l’hôpital restait stable et le niveau de circulation dans les eaux usées étaient en baisse en S48par rapport à la semaine précédente (-3,5%).

    Parmi les 143 cas de covid 19 hospitalisés en réanimation au cours de la saison 2024-2025, 91% étaient âgés de 18 ans et plus. Parmi eux, la majorité était des hommes et la présence d’au moins une comorbidité était reportée pour 89% des cas. Parmi les 101 cas pour lesquels le statut vaccinal était renseigné, 96% n’étaient pas vaccinés contre la covid 19 au cours des 6 derniers mois. Ces cas étaient pour la plupart âgés de 65 ans et plus (69%)

    Patrick GEROME

  • Bien choisir les truffes pour éviter les arnaques

    Il existe six variétés de truffes comestibles en Europe:

    la truffe blanche d’Alba est la plus prestigieuse;

    la truffe d’été, grise, est plus courante et moins chère.

    Plus spécifiques, la truffe de Bourgogne et la truffe de Lorraine sont recherchées dans leurs terroirs respectifs.

    La truffe musquée est reconnaissable par son parfum caractéristique.

    ATTENTION AU PRIX DE LA TRUFFE

    La star des tables de fêtes, cependant, est la truffe noire du Périgord, de son nom latin Tuber melanosporum vitt. Elle est récoltée de la mi-novembre à la mi-mars. Sa forme et sa couleur noire sont très caractéristiques ; elle dégage un parfum de sous-bois prononcé. On la trouve dans le Périgord, mais également sur une partie du Sud-Ouest et du bassin méditerranéen. Fraîche, elle peut atteindre 1.000 euros le kilo !

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    BIEN CHOISIR UNE TRUFFE FRAICHE

    On retrouve aussi la truffe de Chine, semblable dans la forme à la truffe du Périgord, mais au parfum bien moins prononcé. Elle est vendue à 100 euros le kilo, soit 10 fois moins que son homologue du Périgord. On la retrouve généralement transformée, dans les bocaux en mélange avec de la truffe noire du Périgord ou dans les produits transformés à base de truffe, auxquels les industriels ajoutent de l’arôme synthétique. On perd alors l’essence de ce champignon !

    Comment alors acheter de véritables truffes ? Pour les champignons frais, l’idéal est de se rendre sur les marchés aux truffes directement sur les lieux de récolte : le marché de Richerenches (84) est l’un des plus recherchés. On trouve aussi de nombreux marchés truffiers en hiver dans la vallée de la Dordogne (pays de Lalbenque notamment) et en Ardèche.

    Pour bien choisir une truffe noire, on est attentifs à son parfum (elle doit sentir l’humus), à sa couleur bien noire, à sa fermeté (une truffe molle n’est pas fraîche) et à sa propreté : elle ne doit pas comporter de traces de terre. Un champignon de 20 grammes suffit pour transformer un repas de 4 personnes.

    Une truffe fraîche ne se conserve pas, vous pouvez la garder au maximum 5 jours au réfrigérateur. L’idéal est de la cuisiner tout de suite après l’avoir achetée, sans la laver (elle se gorgerait d’eau).  Si elle est grosse, vous pouvez la placer au congélateur pour en extraire des pelures avec un économe.

    Pour la cuisiner, le plus simple est le mieux pour la sublimer: des œufs brouillés, un plat de pâtes, un risotto à la truffe… Vous voulez épater la galerie? Mariez-la avec le foie gras ou le homard pour les fêtes !

    MÉFIANCE AUTOUR DES PRODUITS TRANSFORMES A BASE DE TRUFFE

    Vous n’avez pas le budget ni l’occasion de vous rendre sur un marché aux truffes pour Noël? Vous pouvez vous rabattre sur des produits transformés à base de truffe. Cependant, la méfiance est de mise, car on y trouve souvent de la truffe de Chine.

    Pour retrouver le goût original du champignon, on peut opter pour la truffe en bocal. On privilégie donc les bocaux avec l’appellation « truffe noire du Périgord entière », ainsi que son nom latin, Tuber Melanosporum. Les brisures de truffe en conserve cachent souvent des truffes de Chine en mélange avec de la truffe noire du Périgord, dont elle prend le goût et l’odeur. La truffe séchée en lamelles est également une bonne option pour retrouver le goût original de la truffe.

     

    L’huile à la truffe peut également être un bon condiment pour aromatiser les plats et leur donner ce goût unique. Vérifiez également, dans la composition de votre huile, que la truffe ayant servi à aromatiser l’huile est bien de la Tuber Melanosporum ou de la truffe d’été et qu’elle ne contienne pas de l’arôme de truffe servant à rehausser la saveur d’un champignon fade…

    Idem dans les autres plats à base de truffe : ouvrez l’oeil, surtout lorsque le prix au kilo est bas. On trouve de nombreuses pâtes, conserves, sauces à la truffe dans les épiceries fines et en supermarché… Toutes ne se valent pas. Comme pour l’huile, on préfère la mention Tuber melanosporum ou Tuber Aestivum sur les bocaux et on évite l’arôme artificiel. Mais la truffe fraîche reste le meilleur moyen (et pas forcément le plus cher) d’apprécier ce grand mets

  • Rapport de l’Académie française

    "N’ayons pas peur de parler français"

    ANALYSE. Un rapport de l'Académie française alerte sur la présence massive d'anglicismes dans la communication institutionnelle.

    Par Anne-Laure Debaecker

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    La communication institutionnelle regorge ainsi de “franglais” ou “globish”, cet étrange mélange entre le français et une sorte d’anglais mondialisé. Son ampleur est telle que ce type de communication a fait l’objet d’une étude par une commission de l’Académie française, fondée en 2020 et présidée par Gabriel de Broglie.

    Ses conclusions, datant de 2022 mais, hélas, de plus en plus actuelles, sont parues dans un rapport en septembre, qui nous explique l’impact d’une telle expansion de l’emploi de termes anglais dans la langue de Molière. Le lire est instructif car ses enseignements s’étendent bien au-delà de la communication institutionnelle tant l’usage de mots anglais se répand dans notre quotidien.

    CES EVOLUTIONS CREUSENT LES INEGALITES.

    Le français, rappelle ce rapport, a toujours été une langue non figée qui a bénéficié de l’apport de nombreuses autres. Cependant, l’anglais, favorisé par le développement d’Internet et de la mondialisation, "s’étend de manière vertigineuse" et invasive.

    La commission alerte: " Ce phénomène, brutal dans sa progression, n’est pas anecdotique ni marginal, encore moins réductible à une mode passagère. Il atteint le français dans sa structure même.

    "En effet, la multiplication des anglicismes affecte le vocabulaire, la syntaxe, la clarté du langage. Ainsi, l’emploi fréquent de certains termes anglais au détriment de leurs équivalents français tend à faire disparaître progressivement ces derniers: “follower” supplante ainsi “abonné” ou “contact”; tout comme “mix” remplace “mélange”; “secure”, “sûr”…

    Les anglicismes deviennent légion. Certains sont tellement fréquents qu’ils sont d’ailleurs préférés aux termes français: “coworking”, “cocooning”, “drive” … Le vocabulaire français tend ainsi de plus en plus à s’appauvrir. Quant à la syntaxe, l’inversion de l’ordre des mots – business model , QR Code… – s’attaque à la structure de notre langue.

    ​UNE FRACTURE LINGUISTIQUE, SOCIALE ET GENERATIONNELLE

    Ces évolutions sont d’autant plus préoccupantes qu’elles rendent encore plus difficile l’apprentissage du français alors que deux millions et demi de Français souffrent d’illettrisme. Elles creusent alors les inégalités selon les niveaux de formation, d’étude et l’âge.

    Les générations les plus âgées notamment se retrouvent démunies face à cet usage intempestif de l’anglais, destiné à une élite. "En utilisant largement un vocabulaire anglais incompris d’une grande partie du public, les services en ligne contribuent à alimenter cette défiance qu’on a vue se développer au cours des dernières années vis-à-vis des diverses autorités", s’inquiète la commission de l’Académie française.

    Les conséquences sont grandes: une double fracture linguistique, sociale et générationnelle, avec une compréhension amoindrie des messages émis par cette communication institutionnelle et une perte de repères linguistiques.

    Cela n’est pas sans faire écho à la fracture française analysée par le géographe Christophe Guilluy, entre une France périphérique souffrant des conséquences de la mondialisation et de grands centres urbains dans lesquels se pressent les gagnants de celle-ci…

    La grogne monte toutefois: en mars 2023, un collectif d’associations déposait des requêtes en contentieux contre des organismes publics utilisant excessivement des anglicismes. Ce rapport n’est donc pas anodin car, comme le rappelait Désiré Nisard, critique littéraire du XIXe siècle, "l’image la plus exacte de l’esprit français est la langue française elle-même ". À nous de faire en sorte que l’un et l’autre perdurent dans toutes leurs spécificités et leur unicité.

    N’ayons pas peur de parler français, par l’Académie française, Plon, 112 pages, 12

    https://youtu.be/y_p9sL8dsqs