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Nutrition news - Page 66

  • HA! Manger sans gluten fait grossir et rend diabétique

    Manger sans gluten va-t-il vous faire maigrir? Pas forcément, une nouvelle étude vient de montrer que cela pouvait au contraire vous faire grossir et vous rendre malade: pré-diabète, hypertension artérielle, etc. Explications dans cet article.

    Supprimer le gluten et grossir

    Des chercheurs en gastroentérologie de l’université Federico II (Naples, Italie), ont suivi 98 personnes diagnostiquées intolérantes au gluten. Leur état de santé général a été évalué au moment du diagnostic de l’intolérance puis un an après; c’est-à-dire après un an d’alimentation sans gluten strict.

    Et le constat des chercheurs est étonnant!

    Alors que seulement 2 personnes sur 98 ont un syndrome métabolique au moment du diagnostic, elles sont 29 après un an de régime sans gluten! Le syndrome métabolique est un ensemble de symptômes tels qu'un taux de sucre sanguin trop élevé (début de diabète), une hypertension artérielle, du surpoids (notamment au niveau abdominal), qui précèdent les infarctus, le diabète ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

    Concernant l’hypertension artérielle spécifiquement, 4 personnes en sont victimes au début contre 18 au bout d’un an.

    Concernant les taux de triglycérides (graisses circulant dans le sang), ils sont trop élevés chez 7 personnes au départ contre 16 au bout d’un an.

    Concernant le taux de sucre, il est trop élevé chez 7 personnes au début contre 25 à la fin.

    Pourquoi manger sans gluten fait grossir et peut rendre diabétique

    L’explication de ces résultats est très simple: en mangeant sans gluten, les malades ont remplacé les pâtes de blé par des pâtes sans gluten, les biscuits par des biscuits sans gluten, le pain par du pain sans gluten. Ces aliments "sans gluten" sont vendus dans des rayons spécifiques et coutent plus chers que leurs homologues traditionnels mais surtout, leur mode de fabrication fait appel à des nombreux additifs, amidons et farines raffinées de mauvaise qualité. Le résultat est des produits riches en graisses inintéressantes pour la santé voire nocives, riches en glucides digérés anormalement rapidement (on dit qu’ils ont un "index glycémique élevé"), qui contribuent à dégrader l’état de santé plutôt qu’à l’améliorer.

    Comment manger sans gluten et préserver sa santé

    Pour conserver la santé tout en mangeant sans gluten, c’est très simple. Il faut apprendre à manger de nouveaux aliments, des aliments naturels non transformés. Si vous souhaitez manger des gâteaux ou du pain alors il est nécessaire de les fabriquer vous-même en choisissant bien vos ingrédients mais il faudra tout de même ne pas en abuser.

    Voici des aliments sains et naturels qui peuvent remplacer les céréales, le pain ou les pâtes contenant du gluten: le riz, le sarrasin, la patate douce, les châtaignes, le millet, l’amarante, et les légumineuses (lentilles, haricots rouges ou blancs, pois chiches).

    Vous ne savez pas quoi manger au goûter? Et pourquoi pas un mélange d’amandes et de noix, une banane et du chocolat noir?

    Référence: Tortora R, Capone P, De Stefano G, Imperatore N, Gerbino N, Donetto S, Monaco V, Caporaso N, Rispo A. Metabolic syndrome in patients with coeliac disease on a gluten-free diet. Aliment Pharmacol Ther. 2015 Feb;41(4):352-9.

  • Pas joli-joli, tout cela!

    Arnaque sur le made in France : le cornichon du Loir-et-Cher vient... d'Inde !

    Photos à l’appui, l’ONG Foodwatch pointe les astuces de maketing légales mais qui induisent en erreur les consommateurs qui ne lisent pas scrupuleusement les

    L'ONG Foodwatch dénonce une sélection de produits qui revendiquent le made in France alors que leurs ingrédients viennent parfois de l'autre bout du monde.

    Neuf personnes sur dix acceptent de payer un peu plus cher pour un produit français (Sondage Ifop made in France d'octobre 2016). Les industriels ont flairé la bonne affaire et leurs emballages rivalisent de logos "fabriqué en France", de drapeaux bleu-blanc-rouge et d'autres sympathiques symboles de l'Hexagone. Sauf que c'est parfois... à la limite de l'arnaque. L'ONG européenne Foodwatch, spécialisée dans les scandales alimentaires, a passé à la loupe les rayons des supermarchés Leclerc, Carrefour et Auchan et elle n'a pas eu de mal à dénicher des perles. Nous vous présentons un résumé de ces trouvailles en exclusivité.

    Premier exemple, un bocal de minicornichons aux deux vinaigres de la marque Charles Christ. Avec sa bande tricolore qui indique "conditionné dans le Loir-et-Cher" et sa mention "cueillis à la main", il fleure bon le terroir. Sauf que lesdits cornichons proviennent en réalité d'Inde! "Ce sont les seuls du rayon à mettre en avant le côté français alors que les cornichons ne le sont pas, déplore Ingrid Kragl, directrice information de Foodwatch. La mention figure bien sur l'étiquette, mais à l'arrière du pot et en tout petits caractères".

    Le bio aussi

    Ces pratiques ne sont ni illégales ni interdites. " Il s'agit effectivement de produits conditionnés en France, assemblés en France, mais pour le reste, les industriels jouent sur l'ambiguïté, regrette Ingrid Kragl. Ils nous embrouillent. "Ainsi "le ravioli bolognaise" de Panzani met-il en avant dans un bel Hexagone tricolore sa "viande bovine française". La marque précise même qu'elle la sélectionne avec soin "au cœur des bassins d'élevage français". Mais le porc, qui entre dans la composition de la recette a, lui, pour origine l'Union européenne, comme mentionné sur l'étiquette.

    De la même façon, la purée pomme-pêche sans sucre ajouté Charles et Alice mentionne dans une jolie carte tricolore des "pommes 100 % France". D'accord pour les pommes. Mais les pêches composent 60 % du produit et on ignore d'où elles proviennent. La tarte aux framboises surgelée Carrefour "cuisinée en France" est quant à elle composée de framboises venant de... Serbie, d'Amérique du Sud et de l'Union européenne.

    Même le bio profite du flou des étiquettes, "alors que les consommateurs s'attendent à ce que ces produits soient locaux", pointe la directrice de l'ONG. Ainsi les boudoirs pour bébés à l'huile essentielle d'orange douce Babybio, qui revendiquent une production française, sont "issus de l'agriculture UE-non UE".

    "Les consommateurs ne sont pas aussi aguerris que nous. La pulsion d'achat est plus rapide et les gens se font avoir, insiste enfin Ingrid Kragl. Certains choisissent leur charcuterie en croyant soutenir la filière du porc français. Or ce n'est pas le cas. De la part des marques, ce n'est pas très honnête... "

    http://www.leparisien.fr/economie/arnaque-sur-le-made-in-france-le-cornichon-du-loir-et-cher-vient-d-inde-13-07-2017-7130616.php

     

    MORALE DE L'HISTOIRE:

    Regardez la composition mais aussi la provenance!

     

  • SANTE: Changez les draps du lit toutes les semaines!

    Il faut bien l’avouer, il y a peu d’endroits sur Terre où l’on est aussi bien que dans son lit ! Se coucher sur un matelas bien confortable entouré de draps doux et propres est en effet une sensation des plus agréables.

    Pourtant, l’étude de Philip Tierno, microbiologiste et chercheur à l’université de News York, devrait vous faire voir votre lit d’un autre œil. Ce dernier s’est en effet penché sur la fréquence idéale pour changer ses draps et ce qu’il y a parfois retrouvé peut faire peur !

    C’est dans une interview accordée au Business Insider que le scientifique s’est confié sur ses travaux. Selon Philip Tierno, un être humain passe en moyenne un tiers de sa vie au lit. Pour y dormir, mais également pour y transpirer puisque chaque année, un lit emmagasinerait 100 litres de sueur en moyenne.

    Mais le scientifique a également relevé d’autres traces peu ragoûtantes en analysant les draps de personnes volontaires pour participer à ses travaux pendant 20 ans.

    Selon Philip Tierno, il est fréquent de retrouver des traces de terre, d’huile, des acariens, du pollen et même parfois des restes de matières fécales animales dans nos draps. Au total, ce sont plus de 16 variétés de microbes qui ont été recensés par le scientifique.

    Fort de ce constat, le chercheur nous conseille donc de changer de draps toutes les semaines et de changer toute sa literie tous les 10 à 15 ans. Si ce n’est pas le cas, il est fort probable de développer des allergies même pour les personnes qui n’ont pas un forcement de prédispositions à la base.

    Le microbiologiste a déclaré que l'accumulation de microbes et de bactéries indésirables devient "signicative" en moins d'une semaine.

    Mais aussi: Tierno affirme que la gravité joue un rôle important dans la processus de souillure des draps: "Tout comme Rome a été enterré par les débris avec le temps et la gravité, la gravité est ce qui enferme toutes les matières dans votre matelas“.

    Il n'est pas le premier à soulever les répercussions pour la santé d'une mauvaise hygiène des draps. Mary Malone, une experte de la lessive chez about.com, a précédemment suggéré que de ne pas changer ses draps pendant de longues périodes de temps pouvait mener à une série de problèmes de santé, tels que des plaies infectées qui s'infectent toujours un peu plus, ou le pied d'athlète et autres champignons.

    Elle a expliqué que lorsque nous dormons, nous continuons de transpirer, ce qui signifie que les fluides corporels sont relâchés.

    "Il est possible de trouver de la salive, de l'urine, des fluides génitaux et des matières fécales dans les fibres", a-t-elle déclaré à ATTN.

    "Le nettoyage peu fréquent des draps et des taies d'oreiller permet aux fluides de s'infiltrer dans les oreillers et les matelas, et ils deviennent alors beaucoup plus difficiles à nettoyer que de (simplement) les jeter dans la laveuse", a-t-elle ajouté.

    Ce texte initialement publié sur le HuffPost Uk a été adapté de l'anglais.

     

    Ouaip's: ça me défrise de lire cela…. quelle souillure, certains s'infligent!

    Plus d'une semaine? cela m'est (très rarement) arrivé…. faudrait que je sois dans un carcan de plâtre et personne pour me changer les draps!

  • Excès de cholestérol, faut-il faire régime?

    Face à un excès de cholestérol, les médicaments ne sont qu’un aspect de la prise en charge. Surveiller son assiette s’avère souvent indispensable. En quoi consiste un régime "anticholestérol"?

    Vous avez trop de "mauvais" cholestérol (LDL)?

    Pour savoir reconnaître le bon du mauvais, pensez que le “mauvais“ est le LDL et dites-vous “le laid“.

    La lutte contre cet excès de mauvaise graisse dans le sang passe aussi par l’assiette! Un tiers du cholestérol que contient notre organisme provient en effet de notre alimentation et en particulier des graisses saturées que nous avalons.

    Il est conseillé d’adapter son alimentation dès que le taux de cholestérol total dépasse 190 mg/dl. Une mesure à prendre plus tôt si vous cumulez d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, comme le diabète.

    Évitez les graisses saturées

    Un mot d’ordre pour faire chuter son taux de cholestérol: éviter les graisses saturées! Comment les repérer? Ces graisses sont solides à température ambiante et on les trouve principalement dans les aliments d’origine animale. Quelques conseils:

    • consommez avec modération les viandes rouges (bœuf, porc, mouton, etc.);
    • remplacez dans la mesure du possible les produits laitiers comme le beurre, le lait ou la crème par des produits végétaux ou allégés, du lait écrémé par exemple;
    • ne consommez pas plus de 2 œufs par semaine.

    Attention, certains produits industriels (viennoiseries, biscuits, mayonnaise, etc.) contiennent des œufs ou de l’huile de palme, riches en graisses saturées.

    Des aliments bénéfiques pour le cœur

    • Si vous souffrez d’un excès de cholestérol, privilégiez les huiles végétales: huile de colza, de lin, d’arachide ou d’olive… Ces huiles contiennent beaucoup d’acides gras polyinsaturés ou monoinsaturés, qui permettent de lutter contre le mauvais cholestérol (LDL) et favorisent au contraire le bon cholestérol (HDL).
    • Les oméga 3, des acides gras polyinsaturés, que l’on trouve dans les poissons gras (saumon, hareng, maquereau, etc.), peuvent également avoir un effet bénéfique sur la santé cardiovasculaire
    • La consommation de fibres et de céréales contribue également à faire baisser le taux de cholestérol.
    • Quant aux stérols végétaux, dont sont enrichis différentes margarines ou produits laitiers, leur consommation permet, associée à un régime, de faire baisser le cholestérol de plus ou moins 10%.

    Lutter contre les facteurs de risque cardiovasculaire

    Mais l’excès de cholestérol n’est qu’une pièce du puzzle. Il ne s’agit en effet que d’un facteur de risque d’accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde, AVC) parmi d’autres comme la consommation de sel, le surpoids, le diabète ou l’hypertension artérielle…

    Et, dans tous les cas, il faut garder en tête que 2/3 du cholestérol proviennent directement du foie et pas de l’alimentation. Il ne faut donc certainement pas attendre une baisse de son cholestérol total de plus de 15%. Chez de nombreux patients, les médicaments contre le cholestérol restent donc indispensables.

    Thomas Coucq, Journaliste médical

  • Mangeons vrai!

    Manger Vrai c’est une nouvelle manière de manger sain et équilibré en respectant l’animal, les ressources de la planète et les traditions culinaires. 

    Qu’est-ce que Manger Vrai ? C’est avant tout manger peu de faux aliments, ou très peu, c’est-à-dire d’aliments ultra-transformés (voir plus loin). " Vous avez déjà vu des élevages de barres chocolatées à la campagne ? " demande Anthony Fardet, l’auteur de Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai. Eh bien non, et pour cause, c’est un faux aliment, bourré d’ingrédients qu’on ne trouve pas dans sa cuisine.
    Mais qu’est-ce qui différencie le manger vrai du
    régime méditerranéen, du régime DASH ou du régime végétarien, tous bons pour la santé ? Des principes simples, adaptables à toutes les régions du globe ou presque, et qui respectent le bien-être animal et l’environnement.

    Manger vrai, c’est facile

    Manger vrai consiste à manger essentiellement des aliments bruts, peu transformés ou transformés qu’on assemble ou cuisine soi-même. C’est à la portée de tous, que l’on cuisine ou pas (même si c’est plus facile quand on cuisine). Parmi ces aliments peu ou pas transformés, il faut privilégier les végétaux qui doivent représenter 85% des apports caloriques (contre 15% des calories sous forme d’aliments d’origine animale). 

     

    Manger vrai, c’est éviter au maximum les aliments ultra-transformés

    Fini de compter les calories, de regarder la teneur en graisses ou en sucre ! Ce qui compte c’est le degré de transformation d’un aliment. Et pour le connaître c’est assez simple : il suffit de regarder la liste des ingrédients. Plus de 5 ingrédients dont sucre, sel, graisses, additifs, caséine, lactose, gluten, isolats de protéines ? Oust ! Des additifs ou un emballage très coloré, au marketing outrancier ? Passez votre chemin, vous êtes probablement en présence d’un aliment ultra-transformé.

    Exemple : pomme de terre et maïs, selon leur degré de transformation

    Mais en s’accordant de la souplesse

    On peut manger un peu d’aliments ultra-transformés : moins de 15% des calories, lors des occasions festives par exemple, sans risque de surpoids ou obésité. Au-delà, le risque d’obésité augmente et avec lui, celui des maladies chroniques qui y sont associées (diabète, maladies cardiovasculaires…).

    Ainsi un adulte de 70 kg ne devrait pas consommer plus de 330 kcal sous forme d’aliments ultra-transformés. Cela correspond à 2 tranches de pain de mie avec 30 g de mousse de canard, ou à 33 cl de soda + 50 g de chips, ou encore à 1 cordon-bleu + 250 g de purée de légumes verts cuisinés.

    Manger vrai c’est respecter les animaux et l’environnement

    Manger vrai c’est manger de préférence bio, local et de saison. L’agriculture biologique est durable car elle n’a pas recours à des produits phytosanitaires chimiques, elle préserve l’intégrité des sols et la diversité naturelle des paysages agricoles. 
    Manger local et de saison permet d’éviter des transports coûteux sur le plan environnemental. En ne consommant pas plus de 15% d’aliments d’origine animale, on respecte le bien-être animal, surtout lorsque ces produits sont issus d’animaux élevés en plein air et nourris à l’herbe ou avec des aliments bio. 
    Certes, comme le souligne Anthony Fardet dans son livre, " tout le monde ne pourra probablement pas consommer 100 % local. En revanche tout le monde peut acheter majoritairement des produits de saison. Consommer bio demande parfois un petit effort financier mais c’est un effort qui nous fait du " bien " car on sait que l’on contribue ainsi à préserver l’environnement tout en soutenant des agriculteurs engagés et en leur permettant de gagner décemment leur vie. "

    Manger vrai, c’est possible partout sur Terre

    Chaque région de la planète possède ses propres traditions culinaires, souvent issues de l’alimentation de ses peuples premiers. Dire à des Masaïs qu’ils doivent manger comme un Lillois serait à la fois irréalisable, contreproductif et peu durable sur le plan écologique. 
    Mais, bonne nouvelle, manger de la vraie nourriture, locale et de saison est un principe qui peut s’appliquer à peu près partout, sauf peut-être dans des régions spécifiques où l’alimentation est très carnée comme chez les Inuits. 
    En reprenant les principes et en les adaptant aux spécificités de chaque région (on mangera plus de riz en Asie, plus de légumes et légumes secs dans le pourtour méditerranéen, etc.), il est possible de manger vrai tout en restant respectueux des différences et de la planète.

    Pourquoi manger vrai ?Pour gagner environ 10 ans d’espérance de vie en bonne santé

    Parce que c’est la seule alimentation équilibrée dont les règles peuvent être suivies partout, dans toutes les traditions culinaires

    Pour respecter l’environnement et le bien-être animal

    Pour se faire plaisir, sans sacrifier à la convivialité

    Pour diminuer son risque de maladie chronique

    Parce qu’être consommacteur peut vraiment faire changer les pratiques des industriels

    Pour en savoir plus sur pourquoi manger vrai, lire Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai

     

  • BBQ: Attention!

    Grillades et fritures favorisent la formation de produits de glycation qui augmentent le stress oxydant et l’inflammation, tous deux impliqués dans les maladies neurodégénératives.

    Le vieillissement est un facteur de risque majeur du déclin des fonctions cognitives et du développement de démence comme la maladie d’Alzheimer. Mais ce n’est pas le seul. Outre la susceptibilité génétique, le mode de vie et l’environnement influencent aussi le risque de démence. Etant donné qu’il n’existe pas de traitement, le mieux est de faire de la prévention et de retarder la perte des capacités cognitives.

    Pour cela, on sait que certains aliments doivent être privilégiés, ceux qui sont riches en oméga-3 par exemple et d’autres doivent être limités, comme les produits sucrés.

    Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que la façon de cuisiner, et plus particulièrement les modes de cuisson choisis, sont très importants. Ils peuvent en effet provoquer la perte de nutriments et conduire à la formation de composés indésirables voire toxiques, les produits de glycation avancés (AGE, advanced glycation endproducts). Une nouvelle étude souligne le double rôle de l’alimentation dans la maladie d’Alzheimer à la fois comme source de composés bioactifs bénéfiques mais aussi de composés potentiellement toxiques, les produits de glycation.

    Comment se forment les AGE ?

    Lors de la cuisson des aliments, l’exposition à une température élevée peut conduire à la formation des AGE au cours d’une réaction appelée réaction de Maillard. Certains modes de cuisson sont plus propices à cette réaction : cuisson au four à haute température, friture, barbecue…des modes de cuissons qui facilitent la perte de molécules d’eau et conduisent à un aspect bruni, voire grillé des aliments. Cette réaction est à double tranchant, d’un côté elle conduit à la formation de molécules aromatiques qui donnent un goût agréable et recherché et de l’autre elle conduit à des composés potentiellement toxiques.

    Une bonne raison d'éviter les fritures et de passer aux cuissons douces

    Quel impact ont les AGE sur la santé mentale ?

    Les produits de glycation sont absorbés au niveau intestinal et contribuent au processus de vieillissement. Plusieurs études ont montré qu’un niveau sanguin d’AGE plus élevé était associé à un déclin cognitif plus rapide et que les AGE pourraient être impliqués dans le développement de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson et d’autres maladies chroniques. Les AGE favorisent le stress oxydant et les réactions inflammatoires en se liant à des récepteurs à la surface des cellules, notamment les récepteurs RAGE. Ces-derniers sont augmentés dans le cerveau de malades Alzheimer et jouent un rôle dans le transport du peptide beta-amyloïde à travers la barrière hémato-encéphalique.

    “Les AGE représentent des facteurs de risques alimentaires pas encore reconnus dans le développement de la maladie d’Alzheimer“ disent les auteurs.

    Comment adopter une alimentation pauvre en AGE ?

    Les AGE sont présents en quantité importante dans notre corps. Une partie d’entre eux se forme directement dans l’organisme notamment lorsque le sucre sanguin est élevé, mais la majorité provient de notre alimentation. Adopter une alimentation faible en produits de glycation permet de réduire le niveau d’AGE dans l’organisme mais aussi de diminuer les marqueurs de l’oxydation et du stress oxydant.

    Des études ont montré que le régime méditerranéen mais aussi le régime traditionnel japonais, tous deux pauvres en viande et en produits laitiers mais également en AGE, aidaient à prévenir la maladie d’Alzheimer. Les AGE proviennent essentiellement de la viande et des modes de cuisson à haute température qui les accompagnent. On les trouve également dans des produits transformés.

    Actuellement, il n’existe pas de limite acceptable ou de recommandation en ce qui concerne les apports alimentaires en AGE. Pour limiter l’ingestion de ces produits de glycation, le mieux est d’éviter de manger des produits ultra-transformés, riches en sucres ou en graisses animales, d’utiliser des modes de cuisson qui minimisent leur formation (vapeur, étouffée, à l’eau, basse température) et d’éviter au maximum les grillades et les fritures. Privilégiez les fruits et légumes, le poisson cuit à la vapeur plutôt que la viande grillée, limitez la viande et les charcuteries. Ne négligez pas les épices et les herbes aromatiques, elles peuvent prévenir la formation des AGE pendant la cuisson et leur pouvoir oxydant s’oppose également au stress oxydant induit par les AGE dans l’organisme. Enfin, faire mariner une viande dans la bière en y ajoutant des épices et herbes aromatiques antioxydantes avant de la cuire au barbecue permet de diminuer la formation de composés toxiques durant la cuisson.

    Sources

    Perrone L, Grant WB. Observational and ecological studies of dietary advanced glycation end products in national diets and Alzheimer's disease incidence and prevalence. J Alzheimers Dis. 2015;45(3):965-79. doi: 10.3233/JAD-140720.

    Grant WB. Using Multicountry Ecological and Observational Studies to Determine Dietary Risk Factors for Alzheimer's Disease. J Am Coll Nutr. 2016 Jul;35(5):476-89. doi: 10.1080/07315724.2016.1161566.

    Uribarri J, Cai W, Peppa M, Goodman S, Ferrucci L, Striker G, Vlassara H. Circulating glycotoxins and dietary advanced glycation endproducts: two links to inflammatory response, oxidative stress, and aging. J Gerontol A Biol Sci Med Sci. 2007 Apr;62(4):427-33.

    Viegas O, Amaro LF, Ferreira IM, Pinho O. Inhibitory effect of antioxidant-rich marinades on the formation of heterocyclic aromatic amines in pan-fried beef. J Agric Food Chem. 2012 Jun 20;60(24):6235-40. doi: 10.1021/jf302227b. Epub 2012 Jun 6.

  • Lutter contre la graisse abdominale

    Ces aliments qui font de votre foie un "foie gras"

    Pommes de terre, pain blanc, viennoiseries, corn flakes, pizzas, galettes de riz soufflé, aliments ultra-transformés, sucreries, sodas. Pris trop fréquemment, ces aliments peuvent surcharger le foie de graisses.

    Il n'y a pas que les canards et les oies. L’accumulation de graisses dans le foie mais aussi dans les muscles est un phénomène très répandu dans nos sociétés modernes. L’infiltration du foie par les graisses est appelée maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD). La NAFLD augmente avec l’âge, et favorise la résistance à l’insuline, le diabète et bien sûr le surpoids. Dans les pays développés,elle concernerait 10 à 40% de la population adulte et jusqu'à 20% des enfants. Elle peut évoluer vers la stéatose hépatique non alcoholique (en anglais : NASH). S’accompagnant d’inflammation et de fibrose, la NASH est la forme la plus sévère de maladie hépatique non alcoolique et une cause majeure de cirrhose pouvant conduire à une insuffisance hépatique et au cancer du foie. Et on commence à mieux connaître les aliments en cause.

    Les aliments à index glycémique élevé, certains féculents

    Pour les besoins d’une étude de 2016, 8 hommes en bonne santé (âge = 20,1 ± 0.4y, IMC = 23,0 ± 0,9 kg / m2) ont suivi pendant une semaine soit un régime à index glycémique (IG) élevé soit un régime à IG bas. L'index glycémique est une mesure de l'impact d'un aliment sur le sucre sanguin.

    Dans cette étude, le nombre de calories et la part des macronutriments était identique. 4 semaines plus tard, les groupes ont été inversés : les participants ayant suivi le régime à IG haut ont été assignés à un régime à IG bas et inversement.

    Les résultats montrent que la glycémie et les valeurs de pics et d’aires sous la courbe d’insuline étaient significativement plus élevés après un repas à IG élevé qu’après un repas à IG bas. Les concentrations de glycogène hépatique (sucre de réserve) ont augmenté plus après un repas à IG haut et étaient significativement plus élevées après 7 jours de ce régime qu’au début de l'intervention (P <0,05).

    Les graisses hépatiques ont elles aussi sensiblement plus augmenté suite à l'intervention diététique à IG élevé qu’après celle à IG bas.

    En résumé, les chercheurs conseillent de consommer des aliments à index glycémique modéré ou bas.

    Le pain, les produits céréaliers, et par extension les pommes de terre dont l'index glycémique est élevé avaient déjà été mis en cause dans une étude de 2001 parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition.

    L’étude portait sur 18 volontaires obèses atteints de stéatose hépatique, qui ont suivi pendant deux semaines soit un régime hypocalorique, soit un régime pauvre en glucides. Le régime hypocalorique a permis de réduire de 42% le niveau des graisses du foie, mais le régime pauvre en glucides a entraîné une baisse de ces graisses hépatiques de 55%.

    Les féculents sont souvent présentés comme des aliments qui apporteraient des "glucides complexes" ou des “sucres lents". En réalité, si certains féculents sont intéressants, "beaucoup de ceux consommés dans les pays développés sont riches en glucides dont la digestion est rapide – on dit qu’ils ont un index glycémique (IG) élevé" explique Elvire Nérin, ingénieur spécialiste de l’alimentation et co-auteur du Nouveau Régime IG (EXTRAIT ICI >>). " Les sédentaires qui suivent un régime à IG élevé ont plus de graisses corporelles, y compris au niveau du foie. A l’inverse, un régime à IG bas ou modéré permet de maigrir ou rester mince. "

    Le fructose ajouté

    Réduire la quantité de fructose consommée par les enfants permet de diminuer l’accumulation de graisses dans le foie et la transformation du sucre en graisse dans le foie.

    Le fructose est le sucre que l’on trouve dans les fruits et dans le miel à l’état naturel. Sous cette forme, il ne pose pas de problème à l’organisme. Mais il est utilisé par l'industrie pour sucrer de nombreux aliments, pur ou associé à du glucose (sirop de glucose-fructose, sirop de maïs à haute teneur en fructose). On le trouve dans de nombreuses boissons sucrées. Il a remplacé peu à peu le sucre "normal" - le saccharose composé d’une molécule de glucose et d’une molécule de fructose- en raison de son plus grand pouvoir sucrant pour un coût inférieur.

    Ce fructose ajouté est métabolisé dans le foie. Il induit une résistance à l'insuline, un stress oxydant et une infiltration graisseuse du foie, trois événements qui peuvent conduire au surpoids, à l'augmentation du sucre sanguin (glycémie) et au diabète.

    Dans une étude, les chercheurs ont recruté 40 enfants obèses –garçons et filles- âgés de 9 à 18 ans qui mangeaient régulièrement des aliments riches en sucre, bonbons, boissons aux fruits, boissons. Leur apport moyen en fructose était d’au moins 50 g par jour. Les enfants présentaient au moins un trouble de syndrome métabolique.

    Les chercheurs ont fourni les repas des enfants pendant 10 jours en maintenant leurs apports caloriques habituels mais en remplaçant les sucres ajoutés par d’autres glucides. Après 10 jours de restriction en fructose, la conversion du sucre en graisse dans le foie a diminué de plus de 40% et le niveau d’accumulation de graisses dans le foie a diminué de plus de 20%.

    " Il y a 2 principales conclusions à cette étude. La première est que, même lorsque l’apport en calories et le poids ont été maintenus constants, la restriction en fructose améliore la synthèse et le stockage des graisses au niveau du foie. La deuxième est que cette amélioration se produit très rapidement, dans les 10 jours, ce qui nous a beaucoup surpris " explique le Dr Robert H. Lustig, professeur de pédiatrie à l’Université de Californie (San Francisco). " Supprimer les boissons et les aliments transformés qui contiennent du fructose est un moyen très efficace pour améliorer les lipides sanguins et diminuer les effets néfastes sur la santé. Eliminer les aliments et les boissons avec sucre ajouté pourrait potentiellement avoir des avantages importants en termes de santé publique, améliorer les perspectives de santé des enfants ainsi que leur espérance de vie ".

    Les aliments riches en acides gras trans

    Les graisses trans sont des graisses monoinsaturées ou polyinsaturées produites au cours de l'hydrogénation partielle des huiles. Il y en a dans les aliments frits industriels ou de la restauration rapide car elles se forment à température élevée; on en trouve aussi dans les aliments ultra transformés car dans ce cas elles sont ajoutées au produit pour augmenter sa durée de vie.

    Les graisses cis et trans

    Les graisses trans augmentent la résistance à l'insuline au niveau du foie; chez l'animal qui en consomme de grandes quantités, des lésions de type NASH se développent avec augmentation du volume du foie. Lorsqu'on élimine ces graisses de l'alimentation des animaux, on voit l'état du foie s'améliorer. 

    Il faut noter que la place des graisses trans industrielles dans nos assiettes a fortement diminué depuis le début des années 2000.

    Il y a aussi des acides gras trans dans les produits laitiers et les viandes, naturellement issus de la digestion des ruminants. Certains chercheurs pensent que ces acides trans n'ont pas les inconvénients des acides gras trans industriels, mais les études ne permettent pas de trancher. Quoi qu'il en soit, le niveau de leur consommation est probablement trop faible pour qu'elles soient impliquées dans la maladie du foie gras, et jusqu'ici rien ne permet de les lier au risque de stéatose hépatique.

    Sources

    Bawden S, Stephenson M, Falcone Y, Lingaya M, Ciampi E, Hunter K, Bligh F, Schirra J, Taylor M, Morris P, Macdonald I, Gowland P, Marciani L and Aithal G. Increased liver fat and glycogen stores after consumption of high versus low glycaemic index food: A randomized crossover study, Diabetes Obes Metab, 2017;19(1):70–77.​

    Browning JD, Baker JA, Rogers T, Davis J, Satapati S, Burgess SC. Short-term weight loss and hepatic triglyceride reduction: evidence of a metabolic advantage with dietary carbohydrate restriction. Am J Clin Nutr. 2011 Mar 2. [Epub ahead of print] PubMed PMID: 21367948.

    Jean-Marc Schwarz, Susan M Noworolski, Michael J Wen, Grace Marie Jones, Ewan Sinclair, Artem Dyachenco, Viva Tai, Moises Velasco Alin, Ayca Erkin-Cakmak, Alejandro Gugliucci, Kathleen Mulligan, Robert H Lustig. Isocaloric Fructose Restriction for 10 Days Reduces Hepatic De Novo Lipogenesis and Liver Fat in Obese Latino and African American Children, ENDO 2015.

    Perito ER, Rodriguez LA, Lustig RH. Dietary treatment of nonalcoholic steatohepatitis. Curr Opin Gastroenterol. 2013 Mar;29(2):170