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Nutrition news - Page 70

  • Le nouveau système d'étiquetage nutritionnel

    (prévu par la loi Santé (Nutri score) a pour objectif de faire diminuer les maladies chroniques dont l'obésité et le diabète, en France).

    Il s'appelle Nutri-Score. Un nouveau logo nutritionnel adoptant un code couleur selon la qualité des aliments va entrer en application dans quelques semaines. Cet étiquetage nutritionnel simplifié, prévu par la loi Santé, est destiné à inciter les Français à acheter moins de produits riches en gras, en sel et en sucre. 

    Le nouveau logo nutritionnel repose sur un système de couleurs, qui va du vert (A) à l'orange foncé (E) "en fonction de la qualité du produit, type plats cuisinés ou sodas".

    "On a testé quatre pictogrammes pendant dix semaines lors d'une expérimentation dans 60 supermarchés dès septembre. Résultat: la qualité du panier moyen d'achat a le plus augmenté avec le Nutri-Score". "En clair, les consommateurs sont davantage attentifs et ont privilégié des aliments plus sains."

    Quand l'étiquetage simplifié sera-t-il visible?

    Un arrêté devrait être pris en avril, "pour que les industriels puissent apposer ce logo sur les paquets dans les rayons des supermarchés". 

    Cependant, cet étiquetage sera facultatif. La réglementation européenne ne permet pas de le rendre obligatoire. Comptons sur la pression des consommateurs, qui demandent à être informés, pour que les industriels s'engagent dans cette voie.

    Quels magasins sont concernés?

    Tous les supermarchés de France pourront proposer des produits avec ce logo apposé. Dans les régions Île-de-France, Hauts-de-France, Normandie, Auvergne et Rhône-Alpes, les habitants ont déjà pu tester le Nutri-Score, lors de la phase d'expérimentation.

    Quel est l'objectif de cette mesure?

    Avec ce logo, la ministre de la Santé veut inciter les Français à acheter moins de produits riches en gras, en sel et en sucre." Une bonne alimentation est un facteur de bonne santé. Or, il y a 30% d'adultes en surpoids, 15% en obésité";les familles défavorisées sont les plus touchées. 

    L'étiquetage est simplifié afin d'améliorer la lisibilité de l'information. Il y aujourd'hui tellement d'indications sur les produits qu'elles sont trop difficile à analyser. Les résultats des études viennent de montrer que le plus pertinent des logos pour aider à manger sainement est le Nutri-Score;

    Qu'en pensent les industriels?

    Initialement, le système retenu devait être choisi par décret. Mais les industriels s'étaient élevés contre ce logo avec cinq couleurs proposé dès 2014 par l'épidémiologiste Serge Hercberg, président du Plan national nutrition santé (PNNS), et préconisé par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Le jugeant stigmatisant, ils avaient réclamé une étude en conditions réelles d'achat.

    Les industriels pourront même apposer leur propre système d'étiquetage. Ainsi, les multinationales Pepsi, Coca-Cola, Mars, Unilever et Nestlé travaillent déjà à leur propre logo.

    Pour Emilie Tafournel, directrice qualité de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), "ça amplifie la cacophonie". "Le fait de seulement mettre des couleurs pose un problème de compréhension pour le consommateur: s'il voit un produit rouge, que va-t-il penser: qu'il est dangereux?", s'interroge-t-elle, citée par Le Parisien. 

    Cet étiquetage n'a pas pour objectif de dire aux Français: “Arrêtez les produits gras et sucrés“ mais de donner à chacun les armes appropriées pour se protéger."

    De la lettre A à la lettre E et du vert au rouge: le nouveau code couleur nutritionnel, baptisé "nutri-score", entrera en application au mois d'avril.

    Les produits du terroir ne sont pas concernés

    Cet outil comporte aussi des limites, selon Alain Ducardonnet. Notre consultant santé considère cet étiquetage comme une "information complémentaire utile" mais appelle à prendre aussi en compte d'autres facteurs. "Vous donnez ponctuellement une valeur nutritionnelle. Mais vous n'allez pas dire combien vous en mangez, combien de fois vous en mangez, et est-ce que c'est accompagné d'autre chose."

    Le "nutri-score" pourra être apposé, selon la volonté des industriels donc, dans tous les supermarchés de France sur les produits transformés, comme les lasagnes ou les pizzas, les plats préparés au rayon traiteur ou en conserve, ainsi que sur les pâtisseries et viennoiseries industrielles.

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  • Attention à la proreté en cuisine

    Malgré les efforts d’éducation, les consommateurs ont souvent des comportements dangereux dans la manipulation et le stockage des aliments. On sait peu de choses sur la façon dont ces pratiques dangereuses contribuent à la contamination par des pathogènes d’origine alimentaire dans une cuisine familiale. En outre, seul un nombre limité d’études ont examiné le rôle de la cuisine en tant que réservoir de pathogènes. Le but de cette étude était de caractériser la contamination microbienne et les pathogènes d’origine alimentaire retrouvés dans la cuisine des foyers et de déterminer si la contamination était significativement associée à des conditions malsaines ou insalubres observées en cuisine. Des prélèvements par écouvillonnage ont été réalisés sur des surfaces entrant en contact avec les aliments et des surfaces de préparation des aliments dans des foyers domestiques (n = 100) à Philadelphie, Pennsylvanie. Les prélèvements ont été analysés pour les coliformes, les coliformes fécaux, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Salmonella, Campylobacter et Listeria. Des coliformes fécaux ont été retrouvés chez 44% des foyers (le plus souvent dans l’évier de la cuisine, les éponges et les torchons) et E. coli a été retrouvé chez 15% des foyers (principalement dans l’évier de la cuisine). Près de la moitié (45%) des maisons ont été testées positifs pour un pathogène d’origine alimentaire et 12% présentaient des pathogènes multiples dans leur cuisine. S. aureus a été isolé dans 39% des maisons, le plus souvent sur des plans de travail et la poignée de la porte du réfrigérateur. Listeria spp., dont L. monocytogenes et L. innocua, étaient présents dans 15% des foyers, le plus souvent dans des prélèvements du tiroir à viande du réfrigérateur. C. jejuni a été isolé chez 3% des foyers. La contamination par Listeria était significativement associée à des températures plus élevées du réfrigérateur. La contamination des surfaces par des coliformes fécaux et S. aureus a été significativement associée à un manque de matériel de nettoyage: du savon pour la vaisselle et des serviettes en papier ou en tissu dans la cuisine, et tout type de serviette dans la salle de bain la plus proche. La contamination d’une éponge ou d’un torchon avec des coliformes fécaux ou S. aureus était prédictive des autres surfaces de la cuisine ayant la même contamination, ce qui indique que les éponges et les torchons sont à la fois des réservoirs et des vecteurs pour les bactéries dans la cuisine.

    Référence. Patricia A. Borrusso and Jennifer J. Quinlan. Prevalence of Pathogens and Indicator Organisms in Home Kitchens and Correlation with Unsafe Food Handling Practices and Conditions. Journal of Food Protection: April 2017, Vol. 80, No. 4, pp. 590-597.

  • Danger nanoparticules

    Les nanoparticules de dioxyde de titane peuvent perturber la digestion, selon une étude

    " Les nanoparticules de dioxyde de titane peuvent perturber la digestion, selon une étude. La structure de la muqueuse intestinale est modifiée et l’absorption des nutriments est réduite ", source Chemical Watch du 8 mars 2017.

    Des chercheurs américains ont découvert que des nanoparticules de dioxyde de titane peuvent perturber l’absorption des nutriments dans des modèles cellulaires intestinaux. Les résultats s’ajoutent aux préoccupations concernant des preuves récentes qu’ils peuvent traverser la barrière intestinale et bouleverser le système immunitaire, et peuvent avoir des propriétés cancérogènes par inhalation.

    Des scientifiques de l’Université de Binghampton de l’État de New York, et l’USDA à Ithaca, ont exposé in vitro des cellules de l’épithélium de l’intestin grêle à des concentrations réalistes de particules, mesurant 30 nanomètres de diamètre.

    Des particules de cette taille sont présentes dans des additifs alimentaires tels que E171.

    Le but était d’examiner leurs effets sur la fonction de l’épithélium, qui est une barrière importante qui doit également faciliter l’absorption des nutriments. Des essais à court terme et chroniques de cinq jours ont été effectués.

    Les résultats, publiés dans la revue NanoImpact, ont montré que l’absorption du fer, du zinc et des acides gras a été réduite suite à une exposition chronique. Les nanoparticules ont eu pour effet de réduire les microvillosités absorbantes sur la surface cellulaire, ce sont de fins prolongements en forme de doigt qui augmentent la surface de la membrane cellulaire.

    L’expression des gènes des protéines transporteuses des cellules a également été affectée, notent les auteurs, suggérant que les cellules travaillent à réguler les mécanismes de transport perturbés par les particules.

     

  • Sportifs: ce qu'il faut savoir

    Depuis quelques années est apparu sur le marché des compléments alimentaires pour sportifs un produit appelé " Pre-Workout " (Pré-Entraînement en français). Il figure aujourd’hui parmi les compléments les plus vendus après la Whey protein.

    Les compagnies produisant ces suppléments promettent des gains significatifs aussi bien en force qu’en endurance musculaire, une augmentation de l’énergie et une diminution des graisses. Et pour vanter les mérites de leurs produits, elles ne lésinent pas sur le marketing: couleurs criardes, nom accrocheur, packaging, échantillons gratuits, publicités dans les magazines spécialisés et Internet.

    De quoi sont constitués les compléments de Pre-Workout?

    Difficile à dire puisque chacun possède sa propre recette et son propre nom (ATP Amplifier, Athlète Performance Blend, Energie and Neuro Ignite Blend, Horse Power Blend). Cependant, dans la majorité des produits proposés on retrouve sensiblement la même composition: un mélange de créatine, arginine, bêta-alanine, BCAA, et L-tyrosine, à des dosages différents mais avec de la caféine comme substance principale.

    Qu’en dit la recherche?

    Plusieurs études se sont penchées sur l’efficacité de ces produits:

    En 2016 (1) une équipe américaine a réalisé des tests sur des sportifs qui, 20 minutes après ingestion d’un mélange défini, devaient réaliser des efforts à une intensité sous maximale (80-90%). Les chercheurs ont constaté une infime augmentation de l’endurance musculaire et du volume de travail, une hausse sensible de puissance musculaire, et absolument aucun effet sur la force.

    En 2014 (2) une étude avait déjà été conduite sur le sujet. Les volontaires avaient reçu une supplémentation pendant 8 jours combinée avec un entraînement, et les résultats n’avaient indiqué de variation ni sur le niveau de performance physique ni sur la diminution de masse grasse.

    Une étude similaire (3) mais avec un protocole d’une durée de 6 semaines était parvenue aux mêmes conclusions: aucune augmentation de force musculaire, ni diminution des graisses corporelles.

    Même s’ils ne produisent à priori aucun effet sur la performance, ces compléments ont permis une augmentation de l’énergie (pour ceux contenant du sucre), de l’attention, de la concentration et une diminution de la sensation de fatigue chez les participants (due à la caféine) selon toutes les études.

    Ces produits ont donc, peu d’intérêt, car les effets annoncés sont inexistants et ceux ressentis incombent principalement à leur teneur en caféine. Un peu cher le petit noir!

     (1) Jagim AR, Jones MT, Wright GA, St Antoine C, Kovacs A, Oliver JM. The acute effects of multi-ingredient pre-workout ingestion on strength performance, lower body power, and anaerobic capacity. J Int Soc Sports Nutr. 2016 Mar 8.

    (2) Jordan J Outlaw, Colin D Wilborn, Abbie E Smith-Ryan, Sara E Hayward, Stacie L Urbina, Lem W Taylor, and Cliffa A Foster. Acute effects of a commercially-available pre-workout supplement on markers of training: a double-blind study.

    J Int Soc Sports Nutr. 2014.

    (3) A. William Kedia, Jennifer E. Hofheins, Scott M. Habowski, Arny A. Ferrando, M. David Gothard, and Hector L. Lopez. Effects of a Pre-workout Supplement on Lean Mass, Muscular Performance, Subjective Workout Experience and Biomarkers of Safety. Int J Med Sci. 2014.

  • Tous les acides aminés essentiels (et les autres) d'un coup!

    Riz aux lentilles

    Pas cher, réconfortant.

    Pour 4 ou 5

    Faites cuire pendant 20 mn ½ bol de lentilles à l'eau bouillante et (selon le temps de cuisson indiqué sur la boîte) ajoutez 200 g de riz long blanc de Camargue (pourquoi acheter des riz exotiques puisque le riz de Camargue est français et tout aussi bon).

    Il faut également 1 oignon jaune coupé en dés, 200 g de cansalade coupée en cubes, 1 chipolata par personne, deux ou trois cuillères à soupe de persil frais ciselé; 1 poivron en julienne de la couleur que vous voulez, 2 cuillères à soupe de graisse de canard et 1 boîte de tomates entière au jus.

    Faites rissoler l'oignon dans la graisse de canard, ajoutez la cansalade et les saucisses.

    Rincez vos lentilles au riz, versez dans un plat chaud, puis creusez au milieu pour verser le mélange oignon, poivron, cansalade et une boite de tomates pelées que vous aurez versé sur ce mélange et cuit à feu moyen durant 20 mn.

    Saupoudrez de persil frais haché et disposez les saucisses chipolatas grillées.

    SENPITERNEL RAPPEL: Pour la boîte de tomate: comme nous savons désormais qu'elles sont vernies intérieurement avec un vernis pétrochimique, personnellement, j'achète des quartiers de tomates surgelées et une bouteille en verre de purée de tomates.

    Toxiques en cuisine? www.tradi-cuisine.com

  • Gastro?

    Jessica Wouters, diététicienne-nutritionniste et spécialiste des enfants au centre Dietconsult, à Bruxelles.

    Pas facile de se nourrir quand on souffre d'une diarrhée! Que manger? Quels aliments éviter? Réponses de Jessica Wouters, diététicienne-nutritionniste.

    Quels sont les aliments à éviter quand on souffre de diarrhée?

    Les aliments riches en fibres car ils stimulent le transit intestinal, ce qui n'est pas souhaitable en cas de diarrhée. On trouve beaucoup de fibres dans les féculents complets (pain gris, riz complet...), les fruits et légumes, surtout crus, et les légumineuses (lentilles, haricots secs...). Il faut également éviter les matières grasses cuites car elles ont un effet irritant sur le tube digestif.

    A contrario, que peut-on manger?

    Il est important de réintroduire les aliments petit à petit, en fonction de ce que le corps est capable d'absorber. Je conseille de commencer par des féculents raffinés (riz ou pain blanc), qui ont un effet légèrement constipant, et des légumes bien cuits. La purée de carottes et la compote de pommes, par exemple, ont un effet antidiarrhéique. On peut aussi manger des viandes maigres (dinde, poulet, veau...) et du poisson. Côté produits laitiers, on peut réintroduire progressivement des yaourts, notamment pour reconstruire la flore intestinale.

    Et côté boissons?

    Il est conseillé de privilégier des eaux plates riches en minéraux, des potages et des soupes bien mixées, afin de compenser les pertes d'eau et de sels minéraux dues à la diarrhée. Mieux vaut éviter les boissons gazeuses qui entraînent des ballonnements et, bien sûr, les boissons alcoolisées qui aggravent la déshydratation.

     

  • Microbiote : un nouvel éclairage sur le devenir des fibres alimentaires dans notre intestin

    La dégradation des fibres alimentaires (et notamment des polysaccharides complexes) est une fonction majeure de notre microbiote intestinal que l’on situait jusqu’à présent uniquement dans le côlon. Or, grâce à des approches de métagénomique, des chercheurs de l’Inra, en collaboration avec le CNRS1, révèlent une activité fibrolytique au niveau de l’intestin grêle, plus précisément dans l’iléon. Publiés dans Scientific Reports le 16 janvier 2017, ces résultats conduisent à reconsidérer cette fonction de dégradation des fibres alimentaires et son impact sur la santé humaine.

    Parmi les fibres alimentaires, les polysaccharides sont constitués de longues chaînes de sucres complexes, présentes notamment dans les fruits, les légumes, les céréales et qui jouent un rôle important dans notre alimentation. Ils sont digérés dans notre intestin par les bactéries de notre microbiote intestinal. Ces bactéries produisent une grande variété d’enzymes pour découper les fibres en plus petites molécules, elles-mêmes utilisées ou transformées au cours de la fermentation microbienne pour générer de l’énergie utilisée par nos propres cellules. Ce dialogue tripartite entre "fibres-microbes-hôte" contribue à nous maintenir en bonne santé et, pourtant, nos connaissances des bactéries "fibrolytiques" intestinales restent encore limitées aux bactéries localisées dans le côlon, partie terminale de l’intestin.

    Une étude menée par des chercheurs de l’Inra, en collaboration avec le CNRS, a permis d’explorer un autre site intestinal : l’iléon, situé plus haut que le côlon dans le tractus digestif, en partie terminale de l’intestin grêle. Bien que colonisé par de nombreuses bactéries, l’iléon demeure très peu étudié en raison de sa faible accessibilité. Cependant, les scientifiques sont parvenus à analyser 20 000 clones métagénomiques portant de longs fragments d’ADN bactériens provenant du microbiote associé à la muqueuse iléale. Grâce à une approche de métagénomique fonctionnelle, les chercheurs ont repéré 11 clones particulièrement intéressants. En effet, ces derniers sont porteurs de gènes impliqués à la fois dans la dégradation de polysaccharides complexes constituant les parois des végétaux que nous ingérons, et dans le transport des sucres ainsi formés à l’intérieur des bactéries. Les chercheurs ont mis en évidence une cinquantaine de protéines impliquées dans le métabolisme des fibres dont la moitié est constituée d’enzymes dédiées à la dégradation de polysaccharides variés. Parmi celles-ci, 13 familles différentes de glycoside hydrolases ont été révélées.

    Les gènes mis en évidence et impliqués dans le métabolisme des fibres ont tous été recherchés dans les catalogues de gènes de référence du microbiote intestinal représentatifs du microbiote colique (aucun catalogue n’existe pour les autres sites intestinaux). Leur abondance a été estimée chez plus de 1 200 individus. Si certains gènes sont partagés entre colon et iléon, d’autres semblent spécifiques de l’iléon et correspondent très probablement à des génomes bactériens installés dans l’intestin grêle, qui ne sont pas majoritaires dans le microbiote colique.

    Les approches de métagénomique fonctionnelle et quantitative utilisées dans cette étude soutiennent l’hypothèse que les bactéries fibrolytiques occupent plusieurs niches écologiques le long de l’intestin. Leur rôle au niveau de l’intestin grêle doit être étudié et notamment l’impact du métabolisme des fibres sur les échanges particulièrement actifs dans ce segment intestinal avec les cellules de l’hôte, notamment avec nos cellules immunitaires.

    Expérience de métagénomique fonctionnelle : 212 plaques contenant, comme celle-ci, 96 clones métagénomiques différents ont été criblées pour des activités fibrolytiques. Les clones positifs capables de dégrader les polysaccharides étudiés sont détectés grâce au halo clair formé autour de la colonie bactérienne..

    Expérience de métagénomique fonctionnelle : 212 plaques contenant, comme celle-ci, 96 clones métagénomiques différents ont été criblées pour des activités fibrolytiques. Les clones positifs capables de dégrader les polysaccharides étudiés sont détectés grâce au halo clair formé autour de la colonie bactérienne.

    Métagénomique fonctionnelle et quantitative

    Cette étude utilise des approches de métagénomique qui ont révolutionné ces dernières années nos connaissances du microbiote intestinal. La métagénomique est une approche puissante qui permet d'analyser les génomes et d’étudier les fonctions de la plupart des microorganismes d'une niche écologique, y compris ceux, très souvent majoritaires, qui ne peuvent pas être cultivés. La métagénomique quantitative étudie les génomes des espèces composant cette niche spécifique. Grâce à cette méthode, il est possible d’analyser la diversité de l’ADN bactérien et d’établir l’abondance relative de ses composants. La métagénomique fonctionnelle, quant à elle, est une approche ciblant une ou plusieurs fonctions microbiennes et donne accès à des ressources biologiques totalement inexplorées. Elle permet d’étudier les mécanismes d’interaction entre les microorganismes et les aliments, mais aussi le dialogue entre bactéries et cellules humaines. Le criblage fonctionnel (activités enzymatiques, modulation de l’immunité…) de banques de clones porteurs de larges fragments métagénomiques bactériens permet ainsi l’identification de gènes fonctionnels et de voies métaboliques complètes. 

    1Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB, CNRS/Aix-Marseille Université)

    Contact(s)

    Contact(s) scientifique(s) :

    Christel Béra-Maillet          (01 34 65 27 84) MICALIS (MICrobiologie de l'ALImentation au service de la Santé)

     Hervé Blottière        (01 34 65 23 19) MICALIS (MICrobiologie de l'ALImentation au service de la Santé)

    Contact(s) presse : Inra service de presse (01 42 75 91 86) Département(s) associé(s) : Microbiologie et chaîne alimentaire          Centre(s) associé(s) : Jouy-en-Josas    

    Référence

    Orlane Patrascu, Fabienne Béguet-Crespel, Ludovica Marinelli, Emmanuelle Le Chatelier, Anne-Laure Abraham, Marion Leclerc, Christophe Klopp, Nicolas Terrapon, Bernard Henrissat, Hervé M. Blottière, Joël Doré et Christel Béra-Maillet. A fibrolytic potential in the human ileum mucosal microbiota revealed by functional metagenomic. Scientific Reports, 16 janvier 2017. DOI: 10.1038/srep4024