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Nutrition news - Page 86

  • Dernières nouvelles de la recherche nutritionnelle

    La sécurité des aliments passe par le lavage des mains

    Malgré des communiqués interminables sur le lavage des mains afin d’avoir des aliments sûrs en cuisine, en restauration commerciale ou lorsque l’on donne à manger à un animal, peu de recherches ont été effectuées pour quantifier ce qui fonctionne réellement quand il s’agit du lavage des mains.

    Les recommandations du gouvernement américain sont en faveur d’un lavage des mains pendant 15-20 secondes avec de l’eau courante après toute contamination potentielle, ce qui peut ne pas être pratique dans un environnement de restauration commerciale.

    Le Dr Donald Schaffner, professeur en sécurité des aliments à l’université Rutgers et ses collègues ont tenté de mettre un peu de science dans cette discussion.

    "Beaucoup de personnes semblent avoir des opinions bien ancrées sur le lavage des mains ", dit Schaffner, " mais la recherche pour conforter ces avis fait défaut. Notre recherche commence par dissiper certaines croyances populaires sur le lavage des mains".

    Les chercheurs ont montré que même un simple lavage des mains (d’un minimum de 5 secondes, sans savon) peut enlever environ 90% des bactéries sur les mains.

    En outre, la recherche a montré que le séchage avec des essuie-mains en papier est beaucoup plus efficace que les autres méthodes en raison de la friction mise en jeu enlevant physiquement des bactéries des mains.

    Schaffner dit "Tout le monde a une opinion sur le lavage des mains, mais notre recherche commence à fournir des données réelles pour aider à informer sur un protocole raisonnable".

    Contact : Dr Donald Schaffner, schaffner@aesop.rutgers.edu

    Voici donc le résumé de l’étude portant sur la quantification de l’effet de la durée du lavage des mains, l’utilisation du savon, la présence de souillures à base de viande hachée de bœuf et les méthodes de séchage des mains sur l’enlèvement de Enterobacter aerogenes présents sur les mains

    Résumé.

    Le lavage des mains est reconnu comme une étape cruciale pour prévenir la transmission de maladies d’origine alimentaire en limitant le transfert de contamination entre les mains, les surfaces et les aliments.

    Cette recherche a été entreprise afin d’établir l’importance de plusieurs facteurs clés (le savon, la souillure, la durée et la méthode de séchage) dans la réduction de micro-organismes lors du lavage des mains. Enterobacter aerogenes, un substitut non pathogène de Salmonella résistant à l’acide nalidixique, a été utilisé pour évaluer l’efficacité de l’utilisation ou non du savon pendant 5 ou 20 secondes sur des mains avec ou sans souillures à base de viande hachée de bœuf et un séchage des mains avec un essuie-mains en papier ou par air. Chaque expérience a consisté en 20 répétitions, chacune à partir d’un individu différent ayant ~ 6 log ufc/ml de E. aerogenes sur leurs mains. Une réduction de 1,0 ± 0,4 et 1,7 ± 0,8 log ufc de E. aerogenes a été observée respectivement lors d’un lavage sans savon pendant 5 secondes et 20 secondes avec un lavage des mains avec du savon. Quand il n’y avait pas de souillures sur les mains, il n’y avait pas de différence significative entre le lavage des mains avec ou sans savon pendant 20 secondes (P > 0,05). De même, il n’y avait pas de différence significative dans les réductions obtenues lors du lavage sans savon, avec ou sans souillure sur les mains (P > 0,05). Une réduction significativement plus importante (P < 0,05) de E. aerogenes (une réduction plus élevée de 0,5 log ufc) a été observée avec le lavage des mains avec du savon quand des souillures de viande hachée de bœuf étaient présentes sur les mains. La plus grande différence (une réduction plus élevée en moyenne de 1,1 log ufc) dans l’efficacité s’est produite lorsque la présence de souillures de viande hachée de bœuf étaient sur des mains et un lavage à l’eau pendant 20 secondes a été comparée avec un lavage des mains pendant 20 secondes avec du savon. Des réductions significativement plus élevées (P < 0,05) ont été observées avec un séchage avec un essuie-mains en papier par rapport à l’air (réductions plus élevées de 0,5 log ufc).

    Des essuie-mains en papier usagés peuvent contenir des niveaux élevés de bactéries (>4,0 log ufc par essuie-mains) lorsque les mains sont fortement contaminées. Nos résultats indiquent que des futures évaluations quantitatives des risques microbiens sont nécessaires pour gérer efficacement les risques de maladies d’origine alimentaire dans lesquels les mains des personnels travaillant dans alimentaires sont une cause primaire.

    Jensen, Dane A.;Danyluk, Michelle D.; Harris, Linda J.;Schaffner, Donald W. Quantifying the effect of hand wash duration, soap use, ground beef debris, and drying methods on the removal of Enterobacter aerogenes on hands. Journal of Food Protection®, Number 4, April 2015, pp. 636-858, pp. 685-690(6).

    NB : Source article de Doug Powell du barfblog.

    Commentaires. Etude très utile mais on pourra aussi se référer à l’énorme travail de Pete Snyder dans A "safe hands" Hand Wash program for retail Food operations: a technical review, publié en 1999. Travail historique toujours utile !

     

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    Comment Salmonella survit à une attaque acide des macrophages?

    Les macrophages détruisent les bactéries en les engloutissant dans des compartiments intracellulaires, qu’ils acidifient puis tuent ou neutralisent les bactéries. Certaines bactéries pathogènes telles que Salmonella enterica, continuent d’exister et même de se développer au sein de ces compartiments acidifiés. Cependant, la façon dont Salmonella répond à l’environnement acide et comment l’environnement peut affecter la virulence de pathogène ne sont pas claires. Une nouvelle étude révèle que Salmonella combat l’acide avec un acide, en abaissant le pH de son propre intérieur en réponse à l’acidification du compartiment contenant Salmonella dans les macrophages, et en utilisant un faible pH comme signal pour activer les gènes nécessaires pour établir une l’infection.

    Des chercheurs de l’Université de l’Arizona ont trouvé que les consommateurs peuvent réduire le risque d’intoxication alimentaire par Campylobacter jusqu’à 99% en utilisant des lingettes désinfectantes dans leur cuisine après avoir préparé de la volaille.

    Les infections à Campylobacter sont communes, provoquant des vomissements et de la diarrhée, et peuvent être très dangereuses pour les jeunes enfants, les personnes âgées, et toute personne ayant un système immunitaire affaibli.

    "La chose effrayante à propos de Campylobacter est que vous n’avez vraiment pas besoin d’ingérer de nombreuses bactéries pour être malade, et donc nous devons nettoyer les surfaces de la cuisine et se laver les mains après préparation d’une volaille ", a dit le chercheur Gerardo Lopez dans un communiqué.

    Pour l’étude, les chercheurs ont utilisé des lingettes antibactériennes sur différents matériaux de plans de travail, granite, stratifié et carreaux de céramique, pour voir s’ils réduisent le risque d’ingérer des bactéries nocives.

    Avec les essais, les chercheurs ont revu des données provenant d’autres études qui ont examiné le transfert des bactéries provenant des aliments, des surfaces et des mains, et, finalement, vers la bouche. Ils ont également calculé le potentiel de réduction du risque d’infection avec l’utilisation de lingettes désinfectantes. Le résultat a été une réduction du risque annuel d’infection à Campylobacter jejuni allant jusqu’à 99,2%, ce qui réduit le risque de 2:10 à 2:1000.

    Cette nouvelle étude suggère que le nettoyage avec une lingette désinfectante directement après déballage et/ou préparation de la viande de volaille pourrait encore protéger les gens contre l’infection.

    " Nous avons constaté qu’il n’y a pas que l’enlèvement physique des bactéries par la lingette qui aide, la solution antibactérienne laissée sur la surface du plan de travail continue à désinfecter durant les minutes suivantes ", a dit Lopez". Il est également important que les consommateurs nettoient avec une lingette tout de suite après la préparation de la volaille. Si les gouttes et les éclaboussures de la viande restent, les bactéries peuvent se transférer à d’autres aliments à partir des surfaces et des ustensiles sales. Si la zone est laissée sécher, les bactéries peuvent parfois coller à la surface de travail, ce qui la rend encore plus difficile à nettoyer, plus tard".

    Pour la plus grande protection, les lingettes doivent être utilisées pour désinfecter toutes les surfaces qui pourraient avoir été éclaboussées ou qui ont reçues des projections – ce qui pourraient comprendre l’évier et les robinets, les plans de travail et le dessus de la cuisinière.

    NB : L’étude est publiée dans le Journal of Applied Microbiology (Impact of Disinfectant Wipes on the Risk of Campylobacter jejuni Infection During Raw Chicken Preparation in Domestic Kitchens. Gerardo U. Lopez, Masaaki Kitajima, Samendra P. Sherchan, Jonathan D. Sexton, Laura Y. Sifuentes, Charles P. Gerba and Kelly A. Reynolds).

    Il sera utile de voir comment les essais ont été réalisés, car comme l’on dit, avant de désinfecter, il faut au préalable nettoyer les surfaces …

    Blog Albert Agmar

     

  • La cuisine, un nid à bactéries insoupçonné

    Les éponges,  le torchon ou encore le smartphone posé sur le plan de travail, la cuisine est colonisée par les bactéries.

    La cuisine, ce havre du plaisir culinaire n'est pas aussi propre que l'on pourrait penser. On a beau être vigilants et pointilleux, les bactéries viennent se nicher dans des endroits improbables. Avec ces quelques conseils, on vous aide à concocter vos petits plats sans vous soucier des germes et autres parasites. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs de l'université d'Arizona (Etats-Unis) ont filmé 123 personnes en train de préparer à manger dans leur cuisine. L'objet le plus manipulé en cuisinant est le torchon. "Même après s'être lavés les mains, les volontaires ont ré-utilisé les torchons qui contenaient des bactéries", rapporte le Dr Jeannie Sneed, auteur de l'étude, dans le journal britannique Dailymail.

    Les éponges

    Selon les scientifiques, l'éponge serait un des objets les plus contaminés dans la maison. La faute à l'humidité et aux débris alimentaires. Constamment mouillée, l'éponge constitue un foyer d'excellence pour la prolifération des bactéries. Elle peut abriter jusqu'à 10 000 bactéries. Imaginez en plus que ces bactéries se propagent à chaque endroit où vous passez vos éponges (plan de travail, frigo, cuisinière etc.)

    Pour résoudre ce problème vous pouvez soit faire tremper l'éponge dans du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude, soit la passer 2 min au micro-ondes à température maximale. Ne poussez pas l'éponge jusqu'à l'usure, renouvelez-là régulièrement.

    L'évier

    L'évier est un des espaces les plus sollicités dans la cuisine. Outre l'humidité constante, il y a les restes des aliments qui n'arrangent en rien le pullulement des germes et des bactéries. Maintenez-le propre en le savonnant quotidiennement ou en y passant une éponge généreusement imbibée de vinaigre blanc. La salubrité de l'évier est essentielle puisque il est souvent en contact avec les ustensiles et les aliments.

    Les torchons et les serviettes

    Essayez tout d'abord de leur attribuer des fonctions bien précises: les serviettes pour les mains et les torchons pour essuyer la vaisselle. Cela permettra déjà de réduire les bactéries. Ensuite, pensez à les changer tous les jours (et même certains disent: à chaque usage!. Enfin, évitez de les toucher lorsque vous avez les mains sales, un bon réflexe à voir qui permet de les maintenir à un certain degré de propreté.

    Le frigo

    C'est le réceptacle de tous les aliments que vous allez ingérer. Fruits, légumes, restes de repas, viandes crues. Et puis qui n'a jamais oublié des aliments pourris dans son réfrigérateur? Ces aliments sont des sources de germes à éliminer. Il est donc important de le maintenir propre. Le froid n'éliminant pas les bactéries, c'est à vous de mettre la main à la pâte.

    Le téléphone portable

    L'hygiène des mains est La règle d'or à observer en cuisine (comme partout ailleurs dans la maison).

    Des études ont démontré que les portables étaient plus sales que les cuvettes des toilettes. Rien d'étonnant quand on pense à toutes les choses qu'on touche tout en les manipulant (métro, pièces de monnaie, poignées de portes à l'extérieur etc.).

    Votre portable sonne, vous interrompez votre tâche pour répondre puis vous reprenez là ou vous vous étiez arrêté. Tout ça en quelques secondes sans que vous vous rendiez compte de la masse considérable de bactéries que vous avez importée dans votre préparation.

    En observant les volontaires, les chercheurs ont noté que même en cuisinant les volontaires n'ont cessé de consulter leur téléphone. "Ces objets sont transportés partout, même aux toilettes. Imaginez le nombre de bactéries qu'ils transportent", ajoute la scientifique. Tous ces microbes sont ensuite transmis à la nourriture que l'ont prépare et contaminent ensuite notre système digestif.

    Pour éviter d'être malade, les chercheurs conseillent d'utiliser des serviettes en papier pour cuisiner et de les jeter après, et tout le temps, désinfecter son téléphone avant de le placer dans la cuisine.

    L'hygiène et la propreté dans la cuisine sont dans mon site:

    www.tradi-cuisine.com

    De plus, si vous allez lire dans le blog du site, vous ferez une drôle de tête en le quittant!

     

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  • Il est fou, celui-là ou quoi?

    Je viens à l'instant même de fermer le téléviseur sur une Escapade de Petitrenaud, qui se déroulait à Marseille… En fait, je suis entrée dans l'émission au moment où le toqué de la toque, un certain Ludo, nous démontrait sa bouillabaisse, que d'ailleurs, il intitule, sans se casser la tête: “Ma bouillabaisse“.

    DANGER TOTAL dans chacun de ses moindres gestes!

    Il fait de la cuisine de “pin's“ comme dit ma fille, celle où l'assiette est 3 fois plus grande que ce qui est à l'intérieur; celle où, aussitôt que l'on a réglé la note (qui doit être à la hauteur de son arrogance), on file vite fait vers le Macdo en face pour avoir quelque chose qui vous rempli l'estomac. Ces trucs-gargottes sont ouverts tout le temps et il y en a tous les coins de rue, honte aux Français qui s'en repaissent!

    Je le vois faire cuire 1 poisson (rouget je crois, mais bon, j'ai déjà dit: je ne suis pas spécialiste en poisson, surtout qu'il s'agit là de filets) à la vapeur: simple comme bonjour; le petit bout de poisson est posé sur une assiette, il le filme bien serré et le pose sur une casserole d'eau bouillante, le bain marie que l'on connait tous.

    Vous me direz: et alors? le film étirable, c'est des composés chimiques en veux-tu en voilà… surtout quand on y dépose un aliment chaud.

    Puis, il prend l'autre poisson, il le met également dans un film et le pose sur une plancha qui est mouillée d'huile….

    Et alors? le film étirable, c'est des composés chimiques en veux-tu en voilà… et c'est bien pire si on le met à cuire avec l'aliment! par la plancha, le bain-marie ou autre!

    Et comme le toqué vous concocte la bouillabaisse à sa façon, il y a deux pommes de terre creusées d'un côté, dans lequel il verse la rouille, fait maison comme il se doit.

    Pour la rouille, je n'ai pas vu la préparation mais je suppose qu'il doit la fabriquer à sa manière désastreuse.

    Mais, là où j'avais envie de vomir, c'est qu'il a posé un morceau de pomme de terre pour le colorer, sur un grand plat de pain noir qu'il disait. Ce pain est brûlé à noir et réduit en poudre….. Réduit à noir: bonjour le cancer!

    Si vous n'avez pas le cœur sensible, visitez mon site

    www.tradi-cuisine.com

    et lisez les dossiers; dans le blog, vous trouverez toutes les aberrations de la cuisine actuelle, des matériaux utilisés.  

    Et à la fin de l'émission, j'apprends que sa maman lui dirait, en le voyant faire: c'est pas comme ça qu'on fait (humour, il parait)

    Il vient d'avoir une étoile Michelin et il n'a que 26 ans nous commente joyeusement Petitrenaud!

    Je ne dis rien pour l'âge… bien sûr, tout le monde n'est pas parfait.

    Mais, je finis cette note par la morale de l'histoire pré-citée: surtout, n'allez JAMAIS PLUS dans ces restaurants étoilés, quel qu'en soit le nombre, car les préparations et la cuisine des produits mis dans leurs belles assiettes, c'est le plus court chemin pour aller à l'hôpital!

    Contentez-vous d'apprendre à cuisiner vous-même, faites les recettes comme autrefois, dans de bons articles de cuisine d'autrefois: du verre, de l'émail, de l'inox ou, au moins pire, de céramique.

    Contentez-vous d'apprendre à choisir les bon produits, même s'ils sont surgelés: les aliments sont D’ABORD surgelés avant d'être mis dans les sachets plastiques, donc, pour les décongeler sortez-les du sachet et laissez la tiédeur de votre cuisine faire.

    Contentez-vous de faire appel à votre bon sens…. votre intuition vous indiquera si vous agissez mal… d'ailleurs, votre corps vous le fera vite savoir si vous lui donnez n'importe quels mauvais aliments.

     

     

     

  • Aïgo boulido: l'ail sauve la vie, la preuve!

    Il est des remèdes de grand-mère qui fonctionnent toujours aujourd’hui, mais que dire de potions médicinales concoctées il y a plus de mille ans? Dans une recherche présentée au congrès annuel de la Society for General Microbiology à Birmingham, des chercheurs décrivent un remède médiéval qui pourrait aider à lutter contre des bactéries résistantes aux antibiotiques.

    Au fait, mes recettes de grand-mères sont ici:

    http://www.tradi-cuisine.com/astuces/index.html

    et, NON, je ne suis pas grand-mère et NON, je ne le serais jamais.... d'ailleurs, j'ai fêté mes 18 ans hier à peine, c'est pour dire! :-)

     

    La résistance aux antibiotiques est un problème croissant dans le monde car elle rend plus difficile la lutte contre les infections bactériennes. L’apparition de résistances est due à l’exposition répétée aux antibiotiques. Aux Etats-Unis, le CDC estime qu’il y a chaque année 23.000 décès et 2 millions de maladies causées par des bactéries résistantes aux antibiotiques.

    Ici, des scientifiques de l’université de Nottingham ont identifié une recette du 9e siècle servant à traiter un orgelet, une infection généralement causée par la bactérie Staphylococcus aureus. La recette comptait 5 ingrédients: 2 espèces d’Allium (ail et oignon ou poireau), de la bile de bœuf, du vin et du cuivre. Elle provenait d’un livre du 10e siècle: le “Bald’s Leechbook", l’un des plus anciens manuels médicaux connus. Les sociétés anciennes utilisaient des combinaisons de composés naturels pour traiter les infections. Parmi ces substances connues pour leurs effets anti-microbiens, on trouve les extraits d’espèces Allium, le miel ou la bile de bœuf.

    Si vous souhaitez l'expérimenter, la recette consiste à couper finement des quantités égales d’ail et de l’autre Allium, et à les écraser dans un mortier pendant 2 min. On y ajoute 25 mL de vin anglais provenant d’un vignoble près de Glastonbury, puis les sels biliaires bovins dissous dans l’eau distillée. La potion est gardée au frais pendant 9 jours à 4 °C dans un récipient contenant du cuivre. Chacun des ingrédients du mélange possède des propriétés antibactériennes. Les chercheurs ont ensuite exposé des Stahylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM), à la potion, dans des cultures de laboratoire et sur des blessures infectées de souris. Les ingrédients seuls ont aussi été testés.

    Lorsqu’ils ont effectué leurs tests, les chercheurs ont été surpris par l’efficacité de la combinaison des ingrédients : la potion a anéanti les bactéries, en tuant 999 cellules sur 1.000. Comme l’explique Steve Diggle, un des auteurs de ces travaux, " Quand nous avons trouvé que cela pouvait vraiment rompre et tuer les cellules de biofilms de S. aureus j’étais sincèrement émerveillé. Les biofilms sont naturellement résistants aux antibiotiques et difficiles à traiter. " La recette complète était plus efficace que chaque ingrédient pris séparément.

    Début 2015, la Maison Blanche a annoncé un grand plan de lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques. Les "superbactéries" (superbugs), bactéries résistantes aux antibiotiques, ont causé de graves problèmes dans des hôpitaux de Los Angeles où elles étaient liées à un appareil médical: un duodénoscope.

    La montée de la résistance aux antibiotiques représente un enjeu pour la santé publique, d’où la nécessité de trouver de nouvelles stratégies contre ces pathogènes.  Les remèdes antibactériens anciens sont donc une alternative pour de nouvelles thérapies.

    Source

    Harrison F, Roberts A, Rumbaugh K, Lee C et Diggle S. A 1,000-year-old antimicrobial remedy with anti-staphylococcaal activity. Résumé S19We1006. Annual Conference 2015. Society for General Microbiology.

    P.S.: j'ai reçu avant-hier une information sérieuse (Canada) disant que les antibiotiques deviennent efficaces si le corps contient une bonne dose de fer: en effet, on sait que plus de 40% de la population –surtout les femmes- sont carencées en fer.

    Pensez-y si un de vos proches se trouve dans un état très grave.

     

  • La charcuterie fumée vous tue!

    La charcuterie fumée vous tue!

    Mon ami Yoshi aime bien la charcuterie fumée qu'il rajoute dans sa recette de choucroute, la seule entorse faite aux plats du sud-ouest (qu'il affectionne beaucoup, et je veille au grain!!!). Il habite à Yokohama et il a beaucoup de mérite de vouloir manger de nos produits locaux, au prix où il les trouve au Japon. Cette note est pour lui mais aussi pour vous tous: attention, danger des charcuteries et poisson fumés!

     Cela fait des années que je suis au courant du fumage bidon des charcuteries ou du saumon; le goût du fumé, je me le fabrique en faisant bien roussir des oignons, comme j'ai déjà indiqué dans toutes mes notes…. mais, comme je suis dans ma phase senior, je sais bien que les oignons bien roussi ne sont plus bons pour moi… et oui, au bout de quelques années, il faut faire attention aux grillades sur le feu de bois et aux viandes et autres pomme de terre et légumes trop grillés. J'ai appris en lisant énormément de publications diététiques… et d'ailleurs, l'Agence de Sécurité Alimentaire a informé les industriel du risque de santé publique à cause de l'acrylamide dégagé par les produits cuisinés vendus au public.

    Pour les fêtes, j'achète toujours du saumon fumé au bois de hêtre, uniquement. Et toujours, c'est du saumon Label Rouge…. le plus cher est le meilleur pour ma santé. Vous, vous faites comme vous voulez …. ou vous pouvez… mais, lisez bien tout et vous m'en dirait des nouvelles!!!! J

    La grande majorité des produits fumés vendus en France le sont grâce à un procédé particulier qui fait appel à de la fumée liquide fabriquée avec du “chimique“.

    Normalement, si sur l'emballage du produit c'est noté "fumé au bois de hêtre", c'est vrai: ça suppose un fumoir-séchoir, on met le feu en bas, ça fume évidemment en fonction de la température du feu, au dessus on a installé des claies, la fumée passe dedans et atteint "l'aliment" à fumer déposé sur les claies, et ça fume par imprégnation de surface. L'opération dure plusieurs jours: hic. Et cata, le bois ça coûte, alors que l'arôme industriel, fabriqué en milliers de tonnes, ça coûte bien moins cher.

    D'habitude, la fumée est gazeuse, et n'est pas bénéfique pour nous, (rappelons-nous tout le foin fait pas la mairasse de Paris qui voulait interdire les feux de cheminées!) mais quid d'une fumée liquide? C'est encore un nouveau truc ça, des toqués de la toque: pour eux, il est bon pour nôtre goût de manger de la fumée!

    Savez-vous que c'est nocif, la fumée liquide, et plus particulièrement cancérigène?

    Il y a quelques décennies (1982), on a testé la cancérogénicité de ces produits sur des bactéries: on voulait déterminer si les fumées liquides provoquaient des mutations sur l'ADN. Ceci en regardant le taux de mutations chez Salmonella Typhimurium: le test a été négatif. Même en ajoutant de plus en plus de fumée liquide (composés phénoliques) le test demeure négatif. Mais le fait que quelque chose ne soit pas mutagène chez une bactérie ne prédit pas l'effet possible sur des cellules humaines, non? à votre avis?

    Un groupe du MIT a donc testé l'hypothèse sur 2 types de globules blancs humains avec une fumée liquide (de hickory: c'est du noyer et non pas du hêtre comme on en a l'habitude en France) achetée à l'épicerie du coin. Contrairement à la bactérie, le taux de mutations a grimpé, mais il y a peu de preuves qu'il y ait des risques pour la santé humaine. Les mutations obtenues dans une boite au laboratoire ne veulent pas dire que la même chose se produit dans le corps humain.

    Endommager l'ADN est juste une des multiples façons dont les produits chimiques peuvent être toxiques pour nos cellules.

    10 ans plus tard, les chercheurs ont testé l'effet global de la fumée liquide sur la viabilité des cellules.  Si vous mettez de l'eau sur les cellules, rien ne se passe… sauf pour l'eau de Lourdes!... mais, inutile de se perdre dans les miracles…

    Si on lui ajoute du liquide de fumée de feu de bois, la survie commence à baisser. La fumée de cigarette tue encore un peu plus, mais 3 marques de fumée liquide sur les 4 achetées tuent encore plus.... que la fumée de tabac. Or les investigateurs de l'étude étaient employés par l'industrie du tabac (R.J.Reynolds)!

    Rassurez-vous, braves gens, on veille sur nous: la preuve.

    D'après le laboratoire DGCCRF de Massy

    "Les arômes de fumées sont des produits extraits de fumées mis ou destinés à être mis en œuvre dans ou sur les denrées alimentaires pour leur conférer un goût et/ou une odeur "fumé" conformément à la définition réglementaire des arômes alimentaires"

    On peut considérer qu’un arôme de fumée correspond à des produits extraits de la fumée, mis et appliqués sur des denrées alimentaires, pour leur procurer un goût ou une odeur de fumée, conformément à la définition réglementaire des arômes alimentaires.

    Les arômes de fumée sont encadrés par le règlement 2065/2003 relatif aux arômes de fumée, qui définit deux types de produit d’arôme de fumée. On appelle produits primaires de fumée, les produits qui sont issus de la condensation de la fumée. On distingue ensuite les arômes de fumée dérivés qui sont des produits issus du traitement physique des produits primaires visés, l’ensemble ci-dessus étant dénommé "arômes de fumée".

    Comment en pratique obtient-on un arôme de fumée? C’est tout à fait naturel: vous prenez du bois que vous faites brûler, mais pas n’importe quel bois. Vous le faites brûler – bien entendu ce bois n’a pas été traité – et vous faites une combustion contrôlée en général en dessous de 600 °C.

    La fumée liquide est réalisée (avec des “Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques“). La fumée est condensée pour obtenir un jus noir. Vous avez donc 3 phases: la première phase est une phase huileuse qui est totalement insoluble dans l’eau. Il est hors de question de l’utiliser comme un arôme et bien évidemment de l’utiliser sur les denrées alimentaires destinées à la consommation humaine. Vous allez obtenir aussi un condensat de fumée primaire qui est une phase aqueuse. C’est une fumée liquide. Ce terme est beaucoup utilisé au laboratoire. C’est un jus complètement noir avec une odeur de fumée très caractéristique. Vous avez enfin des fractions de goudron primaire. Ce sont des restes. Ces deux derniers produits sont des produits primaires de fumée qui ensuite peuvent devenir des arômes de fumée par traitement annexe.

    Les hydrocarbures aromatiques polycycliques? et c'est quoi? c'est une grande famille où existent plusieurs acteurs, le principal étant le benzo(a)pyrène, reconnu le plus toxique par des études scientifiques. Cette molécule a été classée en 2A, donc cancérigène chez l’animal et potentiellement cancérigène chez l’homme. Nous n’avons pas de preuve et évidemment il n’existe pas d’étude épidémiologique. Parmi les molécules cycliques aromatiques, le benzo(a)pyrène est très connu et est dangereux.

    Petite liste d'arome que permet la France

    Pour ceux que cela intéresse, les produits fumés traditionnellement. Les produits aromatisés relèvent du règlement 2065/2003. Les produits fumés traditionnellement relèvent eux du règlement 466/2001 qui a été modifié.

    LES HYDROCARBURES AROMATIQUES POLYCYCLIQUES

    Benzo(a)pyrène

    Benzo(a)Anthracène

    Cyclopenta(c,d)pyrène

    dibenzo(a,e)pyrène

    dibenzo(a,i)pyrène

    dibenzo(a,h)pyrène

    Chrysène

    5-méthylchrysène

    Benzo(b)Fluoranthène

    Benzo(j)Fluoranthène

    Benzo(k)Fluoranthène

    Indéno(1,2,3-cd)pyrène

    diBenzo(a,h)Anthracène

    Benzo(g,h,i)pérylène

    dibenzo(a,l)pyrène

    D'après une autre nouvelle étude, la réponse aux produits testés était mesurée par le degré d'activation de la protéine p53.

    P53 est une protéine que nous fabriquons, et qui s'attache à notre ADN. Celle-ci active les enzymes de réparation de l'ADN. Ainsi, une forte réponse d'activation de p53 pourrait signifier qu'il existe beaucoup de dégâts sur l'ADN. Et quelques marques de fumées ont déclenché l'activation de la p53, presque autant qu'un agent de chimiothérapie anti cancéreuse, l'étoposide (celltop, étoposide, vépéside en France ; ce médicament inhibe la topo-isomérase II, en fait détruit les brins d'ADN), de même une marque de sauce de poisson. La fumée liquide de paprika n'a produit aucune modification.

    La propriété d'activation de la p53 était éliminée par la cuisson standard pendant 1 heure à 175 °C. Donc, si nous cuisons quelque chose avec de la fumée liquide assez longtemps, cet effet devrait être éliminé, mais simplement une cuisson vapeur, ou mijotage, ou même bouillie pendant une heure ne semble pas fonctionner. Les auteurs concluent que si l'activité d'endommagement de l'ADN des fumées liquides était néfaste, il serait possible de la remplacer par d'autres substances de fumées plus sécuritaires.

    Pourquoi disent-ils "si l'activité..." était dommageable? C'est parce que l'on ne mesure pas directement les dégâts de l'ADN, mais l'activité de la p53. Et ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. P53 est considérée comme un défenseur du génome, un suppresseur de tumeur. Si quelque chose augmente son activité, est-ce bon ou pas?

    C'est comme l'histoire du brocoli. Les crucifères augmentent très fortement l'activité des enzymes de détoxication du foie: est-ce parce que le corps considère le brocoli comme très toxique et tente de s'en défaire rapidement? Peu importe, car le brocoli diminue le risque de cancer in fine. C'est un phénomène biologique connu sous le nom d'hormèse: en somme, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort (c'est aussi un message de Nietzsche!)

    Une faible dose de poison a l'effet inverse d'une forte dose.

    Tout comme l'exercice physique qui représente un stress pour l'organisme, mais qui en "quantité" adéquate est bénéfique à la longue. Les thés et les cafés activent également la p53, mais leur consommation est associée à une diminution du risque de cancer. Il est donc difficile de savoir quoi penser avec les résultats obtenus avec les fumées liquides et la protéine p53.

    En raison des tests utilisés actuellement, il est difficile de se faire une idée du potentiel génotoxique de divers produits. Une meilleure approche serait d'analyser les fumées liquides pour certains carcinogènes connus, des produits chimiques que nous connaissons pour causer des cancers. Comme on dit, chez nous, dans le doute… abstient-toi.

    Dans ma région, je n'ai jamais entendu parler de charcuterie fumée…. Sans doute nos ancêtres de Midi-Pyrénées avaient confusément compris que fumer la charcuterie n'était pas bon pour la santé?….

    Est-ce une des composantes du French Paradox

  • Le plastique nous a tuer......................

    Les anticonceptionnels : un autre gigantesque scandale sanitaire à l’horizon ?

    La fertilité masculine diminue dramatiquement et les ovules des femmes sont de moins en moins capables de produire un embryon viable. L’effet du Bisphénol A en est la cause.

    Cette fois, le scandale pourrait être d’ampleur planétaire et les malthusiens de tous bords, y compris les écologistes, Greenpeace en tête, vont pouvoir se réjouir ! La fertilité masculine diminue dramatiquement et les ovules des femmes sont tout simplement inutiles car de moins en moins capables de produire un embryon viable. Parallèlement l’ensemble de la population se dégrade au niveau des facultés intellectuelles en raison d’interconnexions neuronales défectueuses, tout pour plaire !

    C’est en étudiant l’effet du bisphénol A (BPA) sur la maturation des gonades au cours de la vie fœtale et leur fonctionnement durant l’âge adulte qu’une équipe du Centre de Biologie Reproductive de l’Université de l’État de Washington à Pullman dirigée par le Docteur Patricia Hunt que l’idée lui est venue de comparer les effets de cet additif universellement utilisé pour la production de matières plastiques et de films à usage alimentaire ainsi que de papier thermosensible avec les effets du 17-alpha-ethynyl-estradiol (EE), l’un des anticonceptionnels les plus utilisés dans le monde.

    Car la situation est devenue plus qu’alarmante. Par exemple au Danemark, plus de 40 % des hommes produisent un sperme qui dévoile qu’ils sont tout simplement stériles. Non seulement les spermatozoïdes sont déficients mais leur nombre est devenu ridiculement faible. Tout ça parce que durant la vie fœtale, c’est-à-dire lors de la formation des testicules, ces derniers ont été exposés à des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A mais pire encore par l’EE résiduel qui se retrouve maintenant partout sur la planète y compris dans les eaux dites minérales conditionnées dans des bouteilles qui, en plus, dégagent du BPA, car ce produit de synthèse, je veux parler de l’EE qui enrichit les laboratoires pharmaceutiques n’est pas dégradé par le traitement des eaux résiduaires.

    Pour comprendre comment cette catastrophe sanitaire planétaire a pu apparaître, il faut faire un petit retour sur le processus de la conception. Les gamètes femelles sont constituées d’ovules qui ne possèdent que la moitié du patrimoine génétique. Ces ovules en nombre limité se forment au cours de la croissance fœtale. Du côté des gamètes mâles, et c’est là où se situe le problème le plus critique, les spermatozoïdes proviennent de cellules germinales diploïdes et un processus appelé méiose réduit de moitié le nombre de chromosomes lors de la maturation des spermatozoïdes. Au moment de la conception chaque moitié des chromosomes s’apparie avec son correspondant pour former un embryon, ce qui est communément appelé un œuf qui aura 2n chromosomes.

    Or les perturbateurs endocriniens genre bisphénol A ou EE perturbent aussi durablement la méiose testiculaire. Il y a tout lieu de penser que le bisphénol S présente la même activité monstrueusement délétère pour l’avenir de l’humanité. Pour les femmes, le mal est déjà fait dès la naissance et avec un peu de chance, au moins un ou deux ovules sont encore en bon état. Mais chez les hommes la situation ne fait que s’aggraver avec le temps : la qualité du sperme diminue de 2 à 3 % chaque année, que ce soit en Europe, au Japon ou aux USA… Tout simplement effrayant.

    Le syndrome s’appelle la dysgenèse testiculaire et il semble maintenant prouvé qu’il soit acquis durant le développement fœtal et qu’il soit irréversible. C’est en tous les cas ce qu’a montré l’étude très détaillée dirigée par le Professeur Hunt parue dans la revue à comité de lecture PlosOne (voir le DOI) en utilisant des souris. Comme certaines lignées de souris utilisées en laboratoire sont apparues insensibles aux perturbateurs endocriniens, des souris « sauvages » ont aussi été utilisées dans cette étude. La différence réside dans le fait que les lignées de souris établies pour les études scientifiques sont le plus souvent des animaux ayant subi durant des successions de générations une endogamie intense. Les souris « sauvages » constituent donc un modèle plus proche de l’homme car l’endogamie chez l’homme est proscrite en raison d’un certain nombre de tabous parfaitement justifiés. L’effet des perturbateurs endocriniens se fait sentir non seulement au cours de la maturation des spermatozoïdes mais il induit l’apparition de nombreux défauts au cours de la recombinaison des gamètes avec des appariements des chromosomes totalement erratiques. Les effets de l’éthynyl-estradiol sont décelables à des doses inférieures au milliardième de gramme, ce n’est pas encore homéopathique mais presque !!!

    Les questions qui se posent à la lecture de cet article de PlosOne, disponible en ligne, sont très dérangeantes. Qu’on interdise les bisphénol A et S ainsi que les phtalates largement utilisés pour les bouteilles en plastique dites polyéthylène-téréphtalates (PET) de qualité supposée alimentaire pourrait remettre en question et très profondément l’ensemble de l’organisation de l’industrie agro-alimentaire.

    Quelques exemples permettent de situer l’ampleur du problème: interdire les canettes métalliques, les emballages de lait, de jus de fruits et de bien d’autres aliments et boissons en carton comportant un liner intérieur contenant du BPA, interdire les pots de yaourt en plastique, interdire les films recouvrant les pizzas congelées et de multitudes autres aliments, le BPA se dissout tout simplement dans les graisses du fromage râpé et du jambon… et la liste est immensément longue, ce jusqu’aux bouteilles de shampooing! Qu’on interdise les anticonceptionnels est une autre histoire qui risque de créer de profonds remous auprès de la gent féminine (et féministe) qui s’est habituée à ce confort promu par des Simone Weil par exemple, mais il peut apparaître urgent d’y songer.

    Dans les deux cas de figure il s’agit quelque part de l’avenir de l’humanité et c’est beaucoup plus préoccupant que le réchauffement climatique global ou les OGMs ou encore l’énergie nucléaire et bien d’autres avancées technologiques, il s’agit tout simplement de la mise en danger de la perpétuation de l’espèce humaine, et pas seulement, car de nombreux animaux dont en particulier les poissons de rivière sont aussi concernés par cette pollution dévastatrice à l’échelle planétaire…

    ◾Source : PLOS Genetics, 2015; 11 (1)

     

  • Des savoirs pour le réveillon

    Champagne - Principes actifs

    Ethanol, antioxydants (flavonoïdes, acides phénols).

    Les effets

    La consommation de Champagne stimule une dizaine de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline…) à l’origine d’une sensation de bien-être, d’euphorie. Sans oublier les endorphines, qui éteignent nos inhibitions.

    Le champagne stimule la sécrétion d’acide gastrique. Et le champagne aurait des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire, proches de ceux du vin.

    Quand faut-il éviter ?

    N’y revenez pas si vous ne buvez jamais d’alcool et que vous tenez à votre sommeil de bébé et bien sûr si vous devez prendre la route.

    Caviar - Principes actifs

    Acides gras oméga-3, un peu de vitamine D

    Les effets

    Ne pas attendre de miracles du peu de vitamine D et d'oméga-3 qu'il renferme.

    Quand faut-il éviter ?

    Le caviar apporte 500 mg de cholestérol pour 100 g mais ce n'est pas une raison pour ne pas en manger, même si votre cholestérol est un peu élevé : le cholestérol alimentaire n'a guère d'influence sur le cholestérol plasmatique, et de toute façon, la variation du taux de cholestérol ne semble pas liée à la santé cardiovasculaire. En fait, le principal obstacle, c'est... le coût.

    Foie gras - Principes actifs

    Vitamines A et B9, acides gras monoinsaturés

    Les effets

    Le foie gras renferme les mêmes acides gras que ceux de l’huile d’olive, plus une mégadose de vitamine B9 naturelle, une vitamine bonne pour les artères, le moral et qui nous protégerait de certains cancers lorsqu'elle est consommée via l'alimentation.

    Quand faut-il éviter ?

    Il y a bien sûr les calories: près de 600 kcal pour 100 g, voilà de quoi dynamiter les meilleurs régimes!

    Saumon (frais) - Principes actifs

    EPA et DHA (acides gras oméga-3), vitamine D

    Les effets

    Ce sont ceux des acides gras oméga-3 à longues chaînes, principalement sur l'inflammation et la fluidité du sang. Les bénéfices cardiovasculaires et sur le cerveau sont controversés.

    Quand faut-il éviter ?

    On peut laisser passer si on a mangé du poisson plusieurs fois dans la même semaine, pour limiter les apports en métaux lourds et autres PCB. Lorsque le saumon est fumé il apporte des amines aromatiques hétérocycliques et des hydrocarbures polycycliques pas vraiment désirables. Une antidote à ces composés: les terpènes des aromates

    Dinde aux marrons - Principes actifs

    Dinde: antioxydants (N-acétylcystéine)

    Marrons: antihypertenseur (potassium), anticholestérol (phytostérols)

    Les effets

    La N-acétylcystéine aide à recharger les cellules en glutathion, le principal détoxifiant cellulaire (et rempart contre la gueule de bois).

    Quand faut-il éviter ?

    La dinde sans les marrons si on suit un régime, et les marrons sans la dinde si on est végétarien.

    Huîtres, fruits de mer, crustacés - Principes actifs

    Huîtres, fruits de mer : Antioxydants (zinc, cystéine, taurine, sélénium), acides gras Oméga 3

    Crustacés : acides gras Oméga-3, N-acétylglucosamine

    Les effets

    Les huîtres fournissent un cocktail antioxydant. Il n’y manque que la vitamine C ; heureusement, le citron est tout près.

    Quand faut-il éviter ?

    Les enfants, s’ils ont un terrain allergique, éviteront les crustacés, responsables de 5% des allergies alimentaires.

    Chocolat - Principes actifs

    Anti-stress (magnésium, sucre, graisses), stimulants (caféine, théobromine, théophylline), antioxydants (flavonoïdes)

    Les effets

    Le magnésium et le sucre du chocolat sont des calmants naturels, ses flavonoïdes font baisser la tension artérielle et fluidifient le sang.

    Quand faut-il éviter ?

    Avec 520 calories (kcal) pour 100 g, la deuxième tournée de chocolat n’est pas une bonne idée si vous abordez les fêtes avec des kilos en trop. Prudence aussi si vous êtes sujet(te) aux migraines, et que vous avez forcé sur le vin et les fromages. Riche comme eux en tyramine, le chocolat peut tout déclencher.

    Enfin, le chocolat est un puissant déclencheur de la sécrétion d'insuline en dépit d'un index glycémique modéré ou bas. La modération est donc de mise si votre sucre sanguin est un peu élevé, si vous êtes diabétique, si vous avez une obésité abdominale, si vous avez une résistance à l'insuline.

    Café - Principes actifs

    Caféine

    Les effets

    Si vous avez pour mission de reconduire à l’aube les convives chez eux, le café augmente fortement la vigilance parce que la caféine franchit la barrière hémo-méningée et active les récepteurs à l’adénosine. Il est intéressant alors de prendre un café à 3 h 00, 5 h 00 ou 7 h 00 du matin (le moment où la vigilance est la plus basse, facteur de nombreux accidents, même quand on n'a pas bu d'alcool).

    Quand faut-il éviter ?

    Deux à trois tasses de café par jour font l’effet d’un événement stressant: dans l’heure ou les deux heures, les hormones du stress (adrénaline, noradrénaline et cortisol) montent, la fatigue diminue et la pression artérielle s’élève et reste élevée plusieurs heures.

    Le prix à payer

    Si vous consommez          Vous devrez, pour l’éliminer courir

    1 verre de vin                       4 minutes

    1 verre de champagne          6 minutes

    1 gin                                   2 minutes

    1 vodka                               3,5 minutes

    1 whisky                             3,5 minutes

    1 bière 33 cl                        7,5 minutes

    1 Coca 33 cl                        7,5 minutes

    1 jus d’orange                      4,5 minutes

    10 chips                              5,5 minutes

    1 part de crackers                 7 minutes

    1 part de foie gras                 8 minutes

    1 part de caviar                     1,5 minutes

    1 part de crevettes               4,5 minutes

    12 huitres                               6 minutes

    2 tranches de dinde               9 minutes

    1 part de fromage                  5 minutes

    1 part de bûche                    18 minutes