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Nutrition news - Page 84

  • Ne lui dites pas qu'elle met de la graisse de canard partout… mais:

    Le gras de canard est-il préférable pour la cuisson?

    La composition du gras de canard se rapproche de celle de l’huile d’olive, sans toutefois l’égaler. Le gras de canard est considéré comme un bon gras,  bien qu’il ne contienne pas autant d’acides gras mono-insaturés que l’huile d’olive.

    En comparaison, le gras de canard contient 49 % d’acides gras mono-insaturés, l’huile d’olive en fournit 74 % et le beurre seulement 26 %.

    De plus, le gras de canard possède une teneur en acides gras saturés beaucoup plus élevée que l’huile d’olive (33 % contre 13 %), mais plus faible que le beurre (33 % contre 63 %). Consommé à l’occasion, le gras de canard peut être une solution de rechange intéressante pour donner une saveur particulière aux aliments.

    Cependant, il importe de retenir que le gras de canard, tout comme les autres gras, doit être consommé avec modération.

    Répartition de l'apport énergétique

    Valeurs nutritionnelles pour une portion de 100 g de graisse

    Energie (kCal)   883 kCal 

    Protéines   0 g 

    Lipides    99.8 g 

    Glucides    0 g 

    Fibres   0 g 

    Eau  0.2 g 

    Alcool  0 g 

    Cendres  0.0002 g 

    Vitamines et assimilés 

    Minéraux et oligo-éléments 

    Autres constituants

    Et alors:

    POURQUOI METTRE LE CANARD AU MENU?

    Pour changer un peu du poulet et parce que sa chair est bien goûteuse.

    Sa graisse, qui est riche en acides gras mono-insaturés, constitue une bonne solution de rechange au beurre et aux gras trans.

    Il est délicieux cuit avec des olives ou accompagné d’une sauce aux fruits acides.

    Sa chair est riche en gras mono-insaturés qui pourraient contribuer à la prévention des troubles cardiovasculaires et du diabète.

    Savoureuse, la chair de canard est riche en acides gras mono-insaturés, qui lui confèrent des avantages particuliers pour la santé en comparaison aux autres gras d’origine animale. Elle contient aussi de nombreux autres nutriments qui sont essentiels au maintien de la santé. De par sa teneur élevée en acides gras mono-insaturés, le gras de canard est parfois même comparé à l’huile d’olive. Mais attention, le canard est aussi considéré comme une viande grasse.

     

    Que vaut une "portion" de canard?

    Poids/volume

    Chair de canard domestique

    rôtie (sans peau),
    100 g

    Gras de canard,
    15 ml (13 g)

    Calories

    201

    117

    Protéines

    23,5 g

    0,0 g

    Glucides

    0,0 g

    0,0 g

    Lipides

    11,2 g

    13,0 g

    - Acides gras saturés

    4,2 g

    4,3 g

    - Acides gras monoinsaturés

    3,7 g

    6,4 g

    - Acides gras polyinsaturés

    1,4 g

    1,7 g

    Cholestérol

    89 mg

    100 mg

    Fibres alimentaires

    0,0 g

    0,0 g

    Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.

    Nous verrons dans une autre note quels sont les autres nutriments les plus importants du canard?

     

     

  • Après 65 ans, on cogite mieux quand on a beaucoup d'oméga-3

    Les personnes âgées qui ont le plus d'acides gras oméga-3 dans le sang raisonnent et analysent mieux.

    Une nouvelle étude parue dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience rapporte que consommer plus d’acides gras oméga-3 présents dans des aliments d'origine végétale (noix, graines de lin, huiles de colza...) et, sous la forme de longues chaînes (PA, DHA, DPA) dans de nombreux poissons, seraient bénéfiques pour le cerveau des personnes âgées à risque de développer la maladie d’Alzheimer. Leur consommation permettrait d’améliorer la flexibilité cognitive en agissant sur une zone spécifique du cerveau, le cortex cingulaire antérieur.

    La flexibilité cognitive fait partie des fonctions exécutives qui consistent en la planification et l’exécution des comportements orientés vers un but, le raisonnement abstrait et le jugement. "Plus récemment, les fonctions exécutives ont été définies comme l’efficacité avec laquelle un individu applique ses connaissances pour faire face à la vie quotidienne" dit l’article. La flexibilité cognitive représente la capacité d’adaptation à de nouvelles exigences ou règles.

    "L’alimentation et les nombreuses substances bioactives présentes dans les aliments représentent une nouvelle cible d’intervention pour favoriser un vieillissement sain du cerveau. Définir les mécanismes précis par lesquels l’alimentation peut influencer la santé du cerveau est une première étape pour développer des stratégies alimentaires efficaces contre le vieillissement du cerveau" écrivent les auteurs.

    De nombreuses études ont montré que les acides gras oméga-3 avaient des effets bénéfiques sur le vieillissement cognitif. En particulier, ils ont été directement liés à de meilleures performances sur des tâches impliquant la flexibilité cognitive.

    Ces acides gras polyinsaturés à longue chaine sont des composants structurels des membranes neuronales et pourraient avoir des propriétés neuro-protectives par des voies anti-inflammatoires, anti-oxydantes ou du métabolisme énergétique. Cependant, les régions du cerveau sur lesquelles les omega-3 agissent sont inconnues.

    Les chercheurs ont étudié 40 adultes, âgés de 65 à 75 ans, en bonne santé mentale mais porteurs de l’allèle e4 de l’apolipoprotéine, facteur de risque génétique de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont analysé la relation entre les concentrations plasmatiques en oméga-3, les résultats des tests de flexibilité cognitive et le volume de matière grise dans une région spécifique du cerveau, impliquée dans la flexibilité cognitive, le cortex cingulaire antérieur.

    Les résultats montrent que ceux qui consomment le plus d’acides gras oméga-3 présents dans le poisson - acide eicosapentaénoïque (EPA) et acide docosahexaénoïque (DHA) – obtiennent de meilleurs résultats aux tests qui évaluent la flexibilité cognitive, c’est-à-dire la capacité à passer d’une tâche mentale à l’autre. Ces participants présentaient également un plus grand cortex cingulaire antérieur.

    "Il se pourrait que la consommation d’acides gras oméga-3 améliore la flexibilité cognitive en augmentant la taille du cortex cingulaire antérieur" disent les auteurs.

    "Les recherches récentes suggèrent qu’il existe un lien entre les carences nutritionnelles et l’incidence à la fois de la détérioration cognitive et des troubles neuro-dégénératifs comme la maladie d’Alzheimer" dit Aron Barbey, auteur de l’étude. "Nos résultats viennent s’ajouter aux preuves déjà existantes qu’une alimentation optimale aide à préserver la fonction cognitive, ralentir la progression du vieillissement et réduire l’incidence de maladies invalidantes chez les personnes âgées".

    "L’étude a porté sur des domaines de la fonction cérébrale parfois négligés dans la recherche sur le vieillissement" explique Marta Zamroziewicz, co-auteure de l’étude. "Baucoup de travaux sur le vieillissement cognitif se concentrent sur la mémoire mais en fait il a été démontré que la flexibilité cognitive et d’autres fonctions exécutives prédisent mieux le fonctionnement quotidien que la mémoire ne le fait elle-même".

    "Ces fonctions ont tendance à décliner plus tôt que d’autres fonctions cognitives au cours du vieillissement" disent les auteurs.

    Source

    Marta Zamroziewicz et al. Anterior cingulate cortex mediates the relationship between O3PUFAs and executive functions in APOE e4 carriers. Front. Aging Neurosci., 21 May 2015

    __________________________________

    Moins de risque cardiovasculaire avec les oméga-3 du poisson

    EPA et DHA limiteraient le risque de maladies cardiovasculaires selon une nouvelle étude de cohorte.

    Les personnes qui consomment le plus d’acides gras oméga-3 provenant de produits de la mer auraient moins de risque de développer des maladies cardiovasculaires. Voici la conclusion d’une petite étude de cohorte américaine qui paraît dans Journal of the American Heart Association.

    Les oméga-3 et les oméga-6 sont des acides gras polyinsaturés. L’acide alpha-linolénique est le chef de file des oméga-3; il présent dans les végétaux, les graines (lin, chia, noix), et certaines huiles végétales (colza, lin, cameline). Il donne naissance à des oméga-3 à longues chaînes : l’EPA (acide eicosapentaénoïque) et le DHA (acide docosahexaénoïque), que nous savons synthétiser, mais que l'on peut se procurer aussi en grandes quantités dans le poisson et les produits de la mer qui ont réalisé cette synthèse. L'acide linoléique est le chef de file des oméga-6. On le trouve aussi dans les végétaux et certaines huiles (tournesol, maÏs, pépins de raisin). Il donne naissance à des oméga-6 à longues chaînes comme l'acide arachidonique.

    Des chercheurs ont utilisé une cohorte de 2 837 adultes américains dont l’âge moyen était de 61 ans ½. Il y avait des proportions similaires de blancs (724), noirs (697), hispaniques (705) et personnes d'origine asiatique (711). 46,8 % étaient des hommes. Les chercheurs ont mesuré les acides gras polyinsaturés dans le sang, au départ de l’étude (2000-2002), et par un questionnaire alimentaire. Les événements cardiovasculaires, à savoir crises cardiaques et AVC (accidents cardiovasculaires cérébraux), ont été mesurés en 2010. En effet, certains essais cliniques ont suggéré que les compléments d’huile de poisson n’apportaient pas de bénéfices aux patients à haut risque cardiovasculaire ; les chercheurs ont donc voulu étudier le lien entre les oméga-3 et oméga-6 et l'incidence de maladies cardiovasculaires.

    Résultats: Il y a eu 189 événements cardiovasculaires. L’EPA et le DHA étaient inversement associés avec l’incidence de maladies cardiovasculaires : le risque était réduit de 51 % chez le quart de participants qui avait le plus d’EPA et de 61 % chez ceux qui avaient le plus de DHA, par rapport au quart qui en consommaient le moins. EPA et DHA étaient aussi inversement associés avec des marqueurs de l’inflammation. Les DPA (des acides gras oméga-3 dérivés du métabolisme endogène) étaient aussi inversement associés avec les incidents cardiovasculaires chez les blancs et les personnes d’origine asiatique, mais pas chez les autres. Il n’y avait pas d’association entre les maladies cardiovasculaires et l’acide alpha-linolénique ou les oméga-6. Les questionnaires alimentaires et les dosages sanguins donnaient des résultats comparables.

    Plusieurs mécanismes pourraient expliquer les bénéfices des EPA et DHA pour les fonctions cardiaque et endothéliale. Les oméga-3 pourraient modifier la fluidité des membranes cellulaires, contrôler la transcription de gènes et servir de précurseurs pour des molécules aux propriétés anti-inflammatoires.

    Par conséquent, dans cette étude, les acides gras oméga-3 provenant de produits de la mer, mais pas ceux dérivés de plantes ni les oméga-6, sont associés à une diminution de l’incidence des maladies cardiovasculaires. Il s'agit d'une étude de cohorte qui n'est donc pas conçue pour établir une relation de cause à effet. D'autres études, d'intervention cette fois comme l'étude de Lyon, ont conclu au rôle préventif de l'acide alpha-linolénique, qui est consommé en grande quantité dans le régime méditerranéen traditionnel.

    Source

    de Oliveira Otto MC, Wu JH, Baylin A, Vaidya D, Rich SS, Tsai MY, Jacobs DR, Mozaffarian D. Circulating and Dietary Omega-3 and Omega-6 Polyunsaturated Fatty Acids and Incidence of CVD in the Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis. J Am Heart Assoc. 2013 Dec 18;2(6):e000506. doi: 10.1161/JAHA.113.000506.

     

     Il y a quelques bonnes recettes de poisson sur ce blog!

  • Pour rester jeune, prenez de la glycine!

    Pour une fois, une recherche très sophistiquée débouche sur une lueur d’espoir que n’importe qui peut partager.

    Par Jacques Henry.

    La quête de l’éternité n’en finit pas de préoccuper les scientifiques et c’est bien normal car celui qui trouvera le moyen de prévenir le vieillissement inexorable de notre corps aura touché le gros jackpot. Les travaux vont un peu dans toutes les directions et c’est bien normal aussi car les causes du vieillissement sont multiples. On a identifié le raccourcissement des télomères, ces petits morceaux d’ADN qui se trouvent à chaque extrémité des chromosomes, un peu comme les ficelles au bout d’un bon saucisson à cuire de la bonne ville de Lyon. On a accusé l’augmentation d’espèces chimiques oxydées contribuant à endommager les membranes cellulaires avec un déficit en équipement enzymatique permettant de les éliminer qui apparaît avec la vieillesse. On a également identifié une autre cause précipitant la mort des cellules, un affaiblissement de la capacité des mitochondries, ces petites centrales électriques de la cellule, à fournir de leur énergie aux cellules. Enfin, on a accusé l’accumulation de mutations au cours de la vie, c’est-à-dire au cours du renouvellement de notre stock de cellules, mutations agissant dans tous les sens, y compris vers l’apparition de cancers.

    Pour tenter d’élucider l’énigme du vieillissement une équipe de biologistes de l’Université de Tsukuba à Ibaraki au Japon en liaison avec l’Institut Riken de la même ville a choisi une méthode différentielle astucieuse pour faire ressortir les différences entre des cellules "jeunes" et des cellules "vieilles". Il s’est agit d’étudier des lignées de fibroblastes établies à partir de jeunes sujets, y compris des fœtus, et de "vieux" sujets de 80 ans et plus. Le métabolisme énergétique général de huit lignées, 4 de chaque sorte, a été étudié en suivant la consommation d’oxygène des cellules car qui dit production d’énergie sous-entend consommation d’oxygène et dégagement de CO2. Dans les cellules de notre corps, ça marche comme dans une centrale électrique à charbon ou à gaz, un combustible comme du glucose est littéralement brûlé pour produire de l’ATP (adénosine-triphosphate) qui servira aux besoins en énergie de la cellule avec dégagement de CO2, celui-là même que l’on rejette en respirant.

    D’emblée les premières données ont été formelles: les "vieilles" cellules respirent beaucoup moins bien que leurs homologues "jeunes". En d’autres termes, elles consomment moins d’oxygène et par voie de conséquence elles vont finir par mourir par manque d’énergie avec toutes les conséquences que cette situation suppose. Que s’est-il donc passé dans la cellule pour en arriver à ce résultat? L’équipe dirigée par le Docteur Jun-Ichi Hayashi a cherché à identifier des différences dans les mutations de l’ADN des mitochondries affectant en particulier le système impliqué dans la détoxification et la neutralisation des espèces chimiques oxydées. Ce fut un coup d’épée dans l’eau: pas de différence notoire entre les "jeunes" et les "vieux", je parle, bien sûr, des fibroblastes en culture.

    L’idée inattendue du Docteur Hayashi fut de reprogrammer ces fibroblastes, en réalité de vulgaires cellules de la peau, en cellules souches multi-potentes. On sait le faire en introduisant des signaux dans la cellule à l’aide de virus porteurs de gènes qui réorientent les cellules, même âgées, en cellules embryonnaires. L’hypothèse était que si on programmait ensuite ces cellules multi-potentes pour qu’elles redeviennent des fibroblastes (on sait le faire aussi), elles devraient soit avoir gardé en mémoire leur "vieillesse" soit s’être refait une santé par ce processus. Si tel était le cas, il suffirait alors d’identifier les gènes (et l’expression de ces derniers) impliqués dans un tel artifice expérimental de rajeunissement pour avancer dans la compréhension du processus de vieillissement. Et le résultat de cette approche n’a pas du tout été celui qu’on attendait.

    D’abord le vieillissement ne provient pas d’un défaut (mutations) du matériel génétique propre aux mitochondries – ces petites entités sub-cellulaires possèdent en effet un ADN spécial différent de celui du noyau cellulaire – mais bien de mutations apparues dans l’ADN du noyau cellulaire. L’identification par différence des gènes moins bien exprimés dans les "vieilles" cellules a montré que la perturbation la plus spectaculaire se situait au niveau de deux activités enzymatiques régulant la production d’un amino-acide dans la mitochondrie et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du membre le plus simple de cette famille de molécules essentielles à la vie, la glycine. Rien à voir avec l’arbuste grimpant du même nom et pour les aficionados de la chimie ça s’écrit NH2-CH2-COOH et ça s’appelle aussi acide amino-acétique.

    Cet amino-acide est impliqué dans de nombreux processus métaboliques et si sa synthèse continue vient à décliner en raison d’une déficience de l’expression de deux des enzymes clés impliqués dans cette synthèse, alors la cellule n’a plus qu’une seule issue, mourir faute d’énergie. Ces enzymes sont codés par l’ADN du noyau et le vieillissement des mitochondries ne provient donc pas de l’ADN mitochondrial mais bien de modifications de celui du noyau cellulaire. Ces gènes ont été identifiés par un artifice expérimental consistant à mesurer le niveau d’expression de ces derniers à un instant donné et en analysant les différences d’expression entre les fibroblastes " jeunes " et les fibroblastes "vieux". Ce ne fut pas une partie de plaisir puisque le travail consista à examiner l’expression de 27958 gènes nucléaires à l’aide de microarray (bio-puces en français)!

    Bref, il fallait une preuve ultime de l’implication de ces activités enzymatiques dans le vieillissement des mitochondries et ce fut très simple: réduire au silence l’expression des deux gènes identifiés, une manipulation maintenant communément utilisée en biologie moléculaire. L’équipe du Docteur Hayashi put ainsi faire vieillir prématurément des fibroblastes pourtant issus de fœtus ou de très jeunes enfants. Et si on donnait de la glycine à "manger" à ces fibroblastes dont ces gènes avaient été rendus silencieux, ils finissaient par s’habituer et rester "jeunes".

    Conclusion, gavez-vous de glycine, ça ne coûte pas cher, dans les 5 dollars le kilo, c’est disponible sur internet et ce n’est pas toxique! Pour une fois, une recherche très sophistiquée débouche sur une lueur d’espoir que n’importe qui peut partager. J’avoue que je suis moi-même surpris par le résultat final de ces travaux de grande qualité publiés dans Nature et disponibles pour les curieux ici.

    Source

    Note: j’ajouterai pour mes lecteurs insomniaques que la glycine (3 grammes le soir) améliore la qualité du sommeil et j’avoue aussi que je suis tenté d’essayer pour mieux dormir surtout si en prime je peux rester "jeune"!

    Contrepoint.org

     

    Apports alimentaires et quantités associées

    La glycine est présente dans la viande, les produits laitiers, les cacahuètes, les amandes, la levure de boulangerie ou encore le poisson et certains fruits et les fèves. Elle doit être consommée entre 500 et 2000 mg par jour mais nous venons de voir qu'il faut aller jusqu'à 3000 mg.

    Synthétisée par l'organisme, la glycine est essentielle pour le fonctionnement du cerveau, mais également des muscles, de l'estomac et de la prostate.

    Les quantités synthétisées par notre organisme étant insuffisante pour assurer toutes ses fonctions, il est recommandé d'en consommer entre 500 et 2000 mg par jour.

    La Glycine à la dose de 6 g chez les hommes d'âge moyen, augmente la production d'hormone de croissance sans affecter les autres hormones.

    D'autres infos sur cette page de mon site

    http://www.biotine-sep.com/nonessentiels/index.html

  • Mangeons de la bonne soupe fait maison dans des briques de carton et, crevons à petit feu....

    Des chercheurs espagnols trouvent que des composants de l’encre migrent dans les matériaux entrant au contact avec des aliments

    Selon Chemical Watch du 20 novembre 2014, "Des scientifiques étudiant la migration des composants de l’encre des matériaux entrant au contact avec des aliments ont trouvé que 24 produits chimiques sont transférés de la surface extérieure des matériaux multicouches d’emballage vers les aliments pendant le stockage.

    Des chercheurs de l’Université de Saragosse en Espagne ont étudié la migration de l’encre à partir de plusieurs matériaux multicouches avec deux stimulants alimentaires. Dix-sept des 24 produits retrouvés qui ont migré provenaient d’un matériau constitué d’encre, de polyéthylène téréphtalate (PET), d’aluminium et de polyéthylène.

    La migration est due à un phénomène de compensation pendant le stockage du matériau, concluent les chercheurs, permettant le transfert de composants de l’encre, de la surface extérieure imprimée des matériaux entrant au contact avec des aliments vers la surface intérieure non imprimée en contact avec les aliments. L’application de laques externes a été trouvé réduire la migration de manière significative. Cependant, les scientifiques notent que "la composition du vernis de synthèse devrait être sélectionnée avec attention", car il ne se comporte pas comme une barrière totale et peut contribuer à une migration supplémentaire de nouveaux composants“.

    L’étude a été publiée dans la revue Dyes and Pigments

     

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  • Les recommandations nutritionnelles brésiliennes: un modèle à suivre

    Au Brésil, les conseils nutritionnels sont simples et pleins de bon sens: préparer ses repas à base de produits frais et variés, limiter les produits transformés et prendre du plaisir...

    Le Brésil connu pour la créativité de son football, mériterait de l'être aussi pour l'intelligence de ses conseils de nutrition.

    En France, pour les recommandations nutritionnelles, nous avons le Plan National Nutrition Santé (PNNS) qui comporte des conseils intéressants (augmenter la consommation de fruits et légumes), et d'autres plus discutables (manger des féculents à chaque repas selon l'appétit, 3 portions de laitages par jour). Dans tous les cas, on insiste sur la quantité de tel ou tel groupe d'aliments, en passant peut-être à côté du plus important.

    Les recommandations nutritionnelles brésiliennes sont, quant à elles, pleines de bon sens, claires et faciles à suivre. Elles mettent à l'honneur l'aliment frais, non transformé et recommandent d'éviter les produits tout-prêts. Elles n'oublient pas les notions de plaisir, de partage et de convivialité.

    Au Brésil, les recommandations nutritionnelles ont notamment pour objectif de prévenir les conséquences sur la santé du surpoids et de l’obésité, en forte augmentation dans le pays.

    En 10 points, voici ce que proposent ces recommandations:

    1. Préparer les repas à partir d’aliments de base et frais

    Ce sont les aliments pas les produits dérivés des aliments qui doivent constituer les repas. Il faut de préférence éviter les aliments transformés et axer son alimentation sur une grande variété de produits frais.

    2. Utiliser les huiles, graisses, le sucre et le sel avec modération essentiellement pour préparer les repas et cuisiner des aliments de base

    3. Limiter voire éviter la consommation de produits "tout-prêts"

    Le pain blanc, les viennoiseries, les biscuits, les bonbons, les nouilles instantanées, les soupes déshydratées, les barres de céréales, les boissons sucrées et les produits "prêts à consommer" doivent être évités ou consommés très occasionnellement.

    4. Manger des repas fraîchement préparés, en "pleine conscience" et dans des lieux agréables

    Il est important de manger à des heures régulières chaque jour et de ne pas grignoter entre les repas. Manger lentement, sans exercer une autre activité, dans un environnement propre et peu bruyant sont les clés pour profiter pleinement de son repas et l’apprécier.

    5. Prendre ses repas en compagnie d’autres personnes

    Chaque fois que c’est possible, manger avec des amis, de la famille, des collègues permet de mieux apprécier la nourriture et améliore la régularité des repas et l’attention qu’on leur porte.

    6. Faire ses courses dans des endroits qui offrent une grande variété d’aliments frais

    Dans les supermarchés où se trouvent de nombreux produits tout-prêts, il peut être utile de préparer une liste de courses et s'y tenir pour n’acheter que le strict nécessaire. Il faut fuir les "super promos" de paquets géants de produits prêts à consommer. Enfin, faire ses courses autant que possible chez des producteurs locaux est un bon moyen d’acheter des produits frais et de saison.

    7. Apprendre, pratiquer et partager l’art de cuisiner

    Si vous savez cuisiner, transmettre votre savoir notamment aux enfants, est important. Quant à ceux qui ne savent pas cuisiner, il n’est jamais trop tard pour apprendre: livres, internet, cours de cuisine…lancez-vous et cuisinez !

    8. Planifier ses journées pour donner à l’alimentation la place qu’elle mérite

    Planifier les moments pour faire les courses, organiser le garde-manger, prévoir les repas de la semaine, considérer le fait de cuisiner et de manger un repas comme des moments privilégiés: voici comment donner à notre alimentation une place de choix dans notre vie.

     

    9. Choisir des restaurants qui proposent des repas fraichement préparés, éviter les "fast-food"

    10. Etre critique vis-à-vis des informations, des messages publicitaires et des recommandations sur l’alimentation.

    Les messages publicitaires servent à vendre des produits pas à faire de l’éducation nutritionnelle, donc soyons vigilants!

    Les recommandations nutritionnelles brésiliennes sont simples, sans ambiguïté et délivrent des messages pratiques, avec des actions que chacun peut mettre en œuvre quelle que soit sa condition sociale. Au-delà d'expliquer combien de fruits et légumes il faut manger ou de produits laitiers par jour, ces recommandations instaurent plus un état d'esprit vers lequel il faut tendre pour que l'alimentation devienne une alliée santé. Peut-être les recommandations nutritionnelles en France pourraient-elles s’en inspirer….

    Sources

    The Brazilian Dietary Guidelines document.

    Brazil’s new dietary guidelines: food-based! By Marion Nestle

     

  • Nouveauté diététique: La cirrhose sans alcool, vers une nouvelle épidémie

    Comme je vais installer une note sur le Pippermint (Revel), je vous indique, d'avance, le risque de trop boire ou manger sucré.

    La stéatohépatite, qui peut dégénérer en cirrhose voire en cancer, ne concerne plus uniquement les patients alcooliques mais aussi de plus en plus d'obèses et de diabétiques.

    C'est un point de moins dans le camp des amateurs de sucres. À longueur de colonnes on nous parle surpoids, diabète et risques cardio-vasculaire… Mais en négligeant un organe qui souffre à bas bruit de nos mauvaises habitudes: le foie.

    Trente à cinquante pour cent des adultes américains auraient un foie trop gras. En termes médicaux, cela s'appelle la stéatose métabolique, ou NAFLD (pour "non-alcoholic fatty liver disease"), qui si elle se complique d'inflammation et d'atteintes des cellules hépatiques peut évoluer en stéatohépatite métabolique. Un terme que Vlad Ratziu, professeur d'hépatologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), préfère à l'appellation de stéatohépatite non-alcoolique ("NASH"), souvent utilisée parce que les malades présentent "les mêmes lésions du foie que dans l'hépatite alcoolique, alors qu'ils boivent peu ou pas du tout d'alcool", précise le Pr Lawrence Serfaty, hépatologue à l'hôpital Saint-Antoine et co-organisateur, fin juin à l'Institut Pasteur, d'un symposium dédié à cette maladie.

    Graisses et fructose

    La NASH peut entraîner une fibrose, qui peut évoluer en cirrhose voire en cancer, et "nous avons plein d'exemples de patients qui ne boivent pas une goutte d'alcool, n'ont jamais eu d'hépatite virale, et se voient diagnostiquer une cirrhose avec pour seul facteur de risque, le fait qu'ils boivent plusieurs sodas par jours", témoigne Lawrence Serfaty.

    En France, "au vu du nombre de personnes obèses ou en surpoids, on peut estimer que 20 % environ des adultes ont une stéatose", indique le Pr Ratziu. D'aucuns parlent même d'"épidémie" tant le nombre de cas augmente en parallèle de l'obésité et du diabète.

    Accusé principal selon Lawrence Serfaty: "Notre alimentation, trop riche en graisses et en fructose, qui est très toxique pour les cellules hépatiques. Une étude publiée début juin par des chercheurs américains dans le Journal of Hepatology, menée sur 2 634 patients, montre que les personnes buvant quotidiennement des boissons sucrées auraient 55 % de risques supplémentaires de développer une stéatose métabolique. Une autre étude américaine invitait des étudiants à manger au fast-food deux fois par jour: "en deux semaines, leurs transaminases avaient augmenté", indique Lawrence Serfaty, qui précise que cette maladie du foie trop gras est présente chez de plus en plus d'adolescents.

    Une maladie mal connue qui évolue sans symptômes

    La difficulté est que cette maladie, mal connue des médecins, évolue en silence, sans aucun symptôme, et est le plus souvent "cachée" par d'autres facteurs de risques: surpoids ou obésité (90 % des obèses seraient concernés), voir simple excès de graisse abdominale, diabète, hypertension, dyslipidémie. "Chez ces patients, on surveille le risque d'artériosclérose, de diabète, de maladies cardio-vasculaires, mais trop de médecins oublient que le foie aussi peut être atteint", regrette Vlad Ratziu. "Mais 15 à 20 % des patients n'ont aucun facteur de risque métabolique", note le Pr Serfaty.

     "Le diagnostic définitif ne peut être posé qu'avec une biopsie du foie, geste invasif qui ne peut évidemment pas être fait chez tout le monde", explique Lawrence Serfaty. Une hausse importante des transaminases, repérable par simple prise de sang, est toutefois un marqueur indirect de stéatohépatite, qui peut aussi être observée à l'imagerie médicale. "Quand on cherche, on trouve", conclut le Pr Serfaty.

    Or le diagnostic est essentiel, non seulement pour éviter que la maladie ne dégénère en cirrhose ou en cancer, mais aussi parce que "ces pathologies peuvent agraver la toxicité de certains médicaments", indique Bernard Fromenty, pharmacien et directeur de recherche de l'Inserm spécialisé en toxicologie. "Nous savons que le paracétamol est très toxique pour le foie en cas de surdosage, et le seul de toxicité serait plus bas, et les lésions plus graves chez les personnes souffrant de NASH. Certains antirétroviraux, le méthotrexate très utilisé en dermatologie et contre certains cancers du sang, et le tamoxifène contre le cancer du sein sont aussi suspectés d'être toxiques pour ces patients, même aux doses recommandées." Problème: on ne connaît pas bien les mécanismes responsables de ces sur-toxicité, ni l'ensemble des médicaments concernés.

    Nouvelles molécules

    Les médicaments étaient, jusqu'à peu, "pas très efficaces et assez toxiques, note l'hépatologue, mais de nouvelles molécules arrivent". L'une d'elle, développée par le laboratoire français Genfit, a montré des résultats prometteurs dans une étude pilotée par le Pr Ratziu. Il a entraîné une réversion de la stéatohépatite sans effets secondaires et "a amélioré le profil de risque cardio-métabolique" des patients, explique le médecin. Lorsque le foie est trop abîmé, la greffe est l'ultime solution, et la NASH est devenue  la principale indication pour les greffes hépatiques aux États-Unis .

    Mais avant tout, le premier des traitements est une bonne hygiène de vie: perte de poids, exercice physique, rééquilibre du diabète éventuel. Et surtout, une meilleure alimentation. "Mieux vaut un verre de vin qu'un litre de soda!",  sourit le Pr Serfaty. Conseil d'hépatologue…

     

  • L'acrylamide: attention, danger pour votre santé!

    L’acrylamide dans les aliments est une préoccupation de santé publique, selon l’EFSA

    Après un examen exhaustif, l’EFSA a publié son avis scientifique sur l’acrylamide dans les aliments. Des experts du groupe scientifique de l’EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire (CONTAM) ont confirmé les évaluations précédentes selon lesquelles l’acrylamide dans les aliments accroît potentiellement le risque de développement d’un cancer pour les consommateurs de tous les groupes d’âge. Cette conclusion n’a pas changé depuis que le projet d’avis a été soumis à une consultation publique ouverte en juillet 2014.

    Les preuves issues des études animales montrent que l’acrylamide et son métabolite, le glycidamide, sont génotoxiques et cancérigènes: ils endommagent l’ADN et causent le cancer. En revanche, dans les études sur l’homme, les éléments probants qui démontreraient qu’une exposition alimentaire à l’acrylamide provoque le cancer sont actuellement limités et non concluants. Source communiqué de l’EFSA du 4 juin 2015.

    On aussi lira L’acrylamide dans les aliments, l’évaluation des risques expliquée par l’EFSA.

    Enfin l’EFSA a publié un document sur les FAQ au sujet de l’acrylamide. J’ai extrait une question pratique:

    Comment peut-on réduire les niveaux d’acrylamide dans les aliments?

    Bien que ce ne fût pas l’objet de son évaluation, l’avis scientifique de l’EFSA de 2015 comprend un aperçu de la littérature et des données résumant comment le choix des ingrédients, la méthode de stockage et la température à laquelle les aliments sont cuits peuvent influencer la quantité d’acrylamide dans différents types d’aliments, par conséquent, le niveau de l’exposition alimentaire.

    Voici un résumé de cet examen, cependant, il est important de noter que l’EFSA n’a pas évalué la validité de ces résultats. (NB µg ou mg/kg = microgrammes ou milligrammes par kilogramme)

    Choix des ingrédients

    " Les succédanés de café à base de chicorée contiennent généralement en moyenne six fois plus d’acrylamide (3 mg/kg) que les succédanés de café à base de céréales (0,5 mg/kg)

    "Les produits frits à base de pâte de pommes de terre (y compris les chips et snacks salés) contenaient généralement 20% moins d’acrylamide (338 μg/kg) que ceux fabriqués à base de pommes de terre fraîches (392 μg/kg)

    "Les pommes de terre cultivées dans un sol pauvre en soufre accumulent moins d’asparagine, réduisant ainsi la formation d’acrylamide pendant la cuisson.

    Méthode de stockage

    "Le stockage des pommes de terre à des températures inférieures à 8°C augmente les niveaux de sucre dans les pommes de terre, ce qui engendre potentiellement des niveaux d’acrylamide plus élevés suite à la cuisson

    "Le fait de tremper les tranches de pommes de terre dans de l’eau ou dans une solution d’acide citrique peut permettre de réduire les niveaux d’acrylamide dans les chips jusqu’à 40% ou 75%, respectivement.

    Traitement (température et durée)

    "Les cafés torréfiés légèrement contiennent généralement plus d’acrylamide que les cafés avec une torréfaction moyenne ou élevée (qui sont grillés pendant plus longtemps), augmentant potentiellement l’exposition moyenne de 14%

    "Des tests menés par le secteur de l’industrie et par des associations de consommateurs indiquent que les friteuses à air chaud produisent 30-40% plus d’acrylamide que les friteuses conventionnelles à huile

    "Ce sont les températures qui augmentent les niveaux d’acrylamide dans les frites plus que le temps de cuisson; frire-dessus de 175°C peut fortement augmenter les niveaux d’acrylamide.

    Cuisine à domicile

    "La préférence des consommateurs pour des pommes frites croustillantes et brunes et d’autres produits à base de pommes de terre frites peut augmenter l’exposition alimentaire moyenne de 64% (pour les gros consommateurs, de 80%)

    "Le fait de griller le pain pendant cinq minutes au lieu de trois minutes peut augmenter la teneur en acrylamide de 31 μg/kg à 118 μg/kg, en fonction du type de pain et de la température du grille-pain. La consommation de pain bien grillé ne fait cependant augmenter l’exposition alimentaire moyenne globale que de 2,4 %.

    Résumé: pas de café, pas de chicorée, pas de frites!

     

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