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Nutrition news - Page 80

  • Les aliments riches en Coenzyme Q10

    La Coenzyme Q10 est une substance que le corps synthétise, notamment parce qu'elle intervient dans la production d'énergie et pour neutraliser les radicaux libres et les espèces oxygénées réactives (EOR).

    Avoir un taux suffisant de CoQ10 permet à l’organisme de protéger ses cellules et diminue le risque de maladie chronique, notamment de maladie cardiovasculaire. Le point de départ de la synthèse est l'acide aminé tyrosine (ou la phénylalanine), et l'opération nécessite la présence de vitamine B6.

    La synthèse de CoQ10 par le corps est moins bonne quand on avance en âge, ce qui signifie que l’alimentation et les suppléments peuvent s’avérer nécessaires à partir de 40-50 ans pour maintenir un taux de CoQ10 protecteur. De plus, la CoQ10 est intéressante dans toutes les maladies cardiaques et chez les personnes qui prennent des statines (et du riz rouge) ou encore des bêta-bloquants car ces traitements font baisser le taux naturel de CoQ10, avec pour conséquence des douleurs musculaires.

    Les apports alimentaires quotidiens en CoQ10 sont estimés à plus ou moins 10 mg ce qui correspond à une infime partie de la CoQ10 présente dans l’organisme.

    L’alimentation ne permet donc pas d’apporter la dose minimale efficace de 100 mg constatée dans de nombreuses études mais bien choisir ses aliments pour booster son taux de CoQ10 n’est pas vain pour autant. Voici comment garnir votre assiette en ce nutriment.

    Manger des poissons gras

    La Coenzyme Q10 étant soluble dans la graisse, elle nécessite des lipides pour être absorbée et assimilée. Les poissons les plus gras sont donc aussi ceux qui auront le plus de CoQ10 assimilable. 85 g de hareng cuit contiennent ainsi 2,3 mg de CoQ10 quand la truite saumonée, moins grasse, affiche une teneur plus proche de 0,9 mg.

    Si on consomme de la viande, préférer le bœuf et la volaille

    Bœuf et poulet se classent parmi les meilleures sources alimentaires de CoQ10. 100 g de bœuf apportent ainsi 3 mg de CoQ10. La même portion de poulet renferme un peu plus de la moitié de CoQ10, soit 1,6 mg. Dans l’œuf dur, vous trouverez une petite quantité de ce nutriment seulement : 0,1 mg.

    Miser sur les noix, graines et huiles végétales

    Toutes les sources alimentaires de CoQ10 ne sont pas d’origine animale. Cacahuètes, sésame et pistaches renferment aussi des quantités appréciables de ce nutriment (voir tableau) et une cuillère à soupe d’huile de colza 1 mg.

    Choisir les bons fruits et légumes

    Une orange de taille moyenne contient 0,3 mg de CoQ10 et 100 g de brocoli ou de chou-fleur cuits, environ 0,6 mg. Une portion de framboises (30 g) renferme quant à elle 0,1 mg de ce nutriment.

     

                  Aliment     

      Portion                   

                CoQ10 (en mg)             

    Bœuf

    100 g

    3

    Hareng mariné

    100 g

    2.7

    Sardines

    100 g

    0.63

    Poulet

    100 g

    1.6

    Huile de soja

    1 cuillère à soupe

    1.3

    Huile de colza

    1 cuillère à soupe

    1

    Truite arc-en-ciel

    100 g

    1.05

    Cacahuètes grillées

    30 g

    0.8

    Graines de sésame grillées

    30 g

    0.7

    Pistaches grillées

    30 g

    0.6

    Brocolis ou choux-fleurs bouillis

    100 g

    0.6

    Orange

    1 fruit moyen

    0.3

    Framboises

    30 g

    0.1

    Œuf dur

    1 moyen

    0.1

     

     

     Le Coenzyme Q10 améliorerait les symptômes de la fibromyalgie.

    Les causes exactes de la fibromyalgie sont méconnues. Il semble y avoir un ensemble de facteurs responsables de la maladie comme l'explique le Dr Jean-Paul Curtay, auteur du livre "Fibromyalgie, Un programme global pour améliorer votre santé et renouer avec le bien-être".

    Dans une étude préliminaire, des chercheurs ont mesuré les taux de Coenzyme Q10 dans le sang chez dix patients atteints de fibromyalgie. Chez toutes les personnes le taux était anormalement bas. Les chercheurs ont donc démarré une supplémentation.

    Pendant 3 mois, chaque personne a reçu un supplément de 300 mg de Coenzyme Q10. Au terme de l'expérience, les chercheurs constatent que le taux de Coenzyme Q10 est revenu à la normale mais aussi que cela s'est accompagné d'une amélioration significative des symptômes de fatigue et des douleurs.

    le Coenzyme Q10 semble donc être une arme de choix contre cette maladie,

    Référence : Cordero MD, Santos-García R, Bermejo-Jover D, Sánchez-Domínguez B, Jaramillo-Santos MR, Bullón P. Coenzyme Q(10) in salivary cells correlate with blood cells in Fibromyalgia: Improvement in clinical and biochemical parameter after oral treatment. Clin Biochem. 2012 Feb 10

     

  • Nous voilà bien!!!

    En Chine, des bactéries résistantes aux antibiotiques donnés "en dernier recours"

    Des chercheurs chinois ont identifié, chez le porc et chez l'homme, des populations de bactéries porteuses d'un gène qui rend inefficace certains antibiotiques donnés "en dernier recours". La découverte, publiée ce 19 novembre dans The Lancet Infectious Diseases, alimente de nombreuses craintes.

    Les polymyxines (colistine et polymyxine) sont de puissants antibiotiques principalement utilisés en réanimation et pour enrayer des infections graves, résistantes aux autres traitements. En Chine, l'un des plus gros producteurs de colistine, ces antibiotiques sont surtout utilisés en médecine vétérinaire.

    En effectuant un contrôle de routine sur des porcs, l'équipe du professeur Jian-Hua Liu, de l'Université agricole de Canton, a identifié une souche de E. coli (ou colibacille) résistante à la colistine "chez un cinquième des animaux testés" (804 bêtes, les échantillons étant recueillis entre avril 2011 et novembre 2014).

    Or, la souche bactérienne identifiée (SHP45) peut facilement partager son matériel génétique avec d'autres bactéries, telles que Klebsiella pneumoniae, responsable d'infections pulmonaires.

    Les analyses ont révélé que la résistance à la colistine s'expliquait par une mutation du gène "mcr-1". Des expériences en laboratoire ont confirmé que mcr-1 pouvait bel et bien être se transférer spontanément d'E. coli à Klebsiella pneumoniae.

    Des E. coli porteuses du gène de résistance ont été retrouvées "sur 78 des 523 échantillons de viande crue collectés dans le pays entre 2011 et 2014", alertent les chercheurs.

    Au cours d'une dernière évaluation, réalisée sur 1.322 patients hospitalisés dans le sud de la Chine, 16 patients étaient infectés par des bactéries porteuses de la mutation.

    Un risque de propagation

    Bien que limitée pour l'instant à la Chine, la résistance à la colistine pourrait se développer à l'échelle mondiale, alertent les auteurs de l'étude. Cette mise en garde a été jugée très crédible par de nombreux experts.

    "C'est une étude très inquiétante dans la mesure ou les polymyxines sont des antibiotiques qui sont souvent donnés en dernier ressort pour traiter des infections graves", a déclaré Laura Piddock, un professeur de microbiologie à l'Université de Birmingham (Royaume-Uni).

    Pour le Pr Nigel Brown de la société britannique de microbiologie, "maintenant qu'il a été démontré que [cette] résistance peut se transférer d'une bactérie à une autre, une autre ligne de défense contre l'infection est en passe de tomber".

    Les élevages pointés du doigt

    Cette annonce survient durant la "première semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques" coordonnée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce 16 novembre à Genève, le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, avait rappelé que la résistance aux antibiotiques atteignait désormais "des niveaux dangereusement élevés dans toutes les parties du monde" et constituait "un immense danger pour la santé mondiale".

    "Les super-bactéries hantent les hôpitaux et les unités de soins intensifs du monde entier", avait-elle ajouté, avant de souligner que ce fléau est lié à la surconsommation et à la mauvaise utilisation des antibiotiques.

    Leur utilisation massive dans les élevages a été dénoncée à de nombreuses reprises ces dernières années, conduisant certains pays à prendre des mesures destinées à en restreindre l'usage.

    Les auteurs de l'étude chinoise notent pour leur part que la résistance à la colistine s'est "probablement" produite d'abord chez l'animal, et réclament en conséquence une "réévaluation rapide" de l'utilisation de cet antibiotique dans les élevages.

     "Une des rares solutions pour éviter ces liens est la réduction ou la cessation de l'utilisation de la colistine dans l'agriculture", relèvent de leur côté David Paterson et Patricia Harris, deux chercheurs australiens dans un commentaire joint à l'étude.

    En Europe, la colistine est surtout vendue dans trois pays, l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie, note pour sa part le Dr David Burch, un chirurgien vétérinaire britannique membre de l'Alliance Ruma (qui défend une utilisation responsables des médicaments dans l'agriculture). Il estime "[qu'il] faudrait surveiller les données de ces pays pour voir si la situation a changé de façon spectaculaire ces dernières années, avant de prendre des mesures radicales pour restreindre son usage en médecine vétérinaire".

    Source : Emergence of plasmid-mediated colistin resistance mechanism MCR-1 in animals and human beings in China: a microbiological and molecular biological study. Yi-Yun Liu et al. Lancet Infectious Diseases, 19 nov. 2015. doi:10.1016/S1473-3099(15)00424-7

  • Savez-vous que les plats faits-maison sont un rempart contre le diabète et les kilos?

     

    Dans une nouvelle étude, le fait de manger le plus souvent des plats faits maison est associé à une prise de poids moins importante et à un risque plus faible de diabète de type 2.

    Un repas cuisiné à la maison permet de maitriser totalement son alimentation. Et les chercheurs de Harvard rapportent que ce type de repas contribue ainsi à prévenir le risque de diabète de type 2. Les chercheurs ont en effet découvert que chaque déjeuner préparé à la maison au cours de la semaine permettait de diminuer de 2% le risque de diabète de type 2 et pour chaque diner le risque diminuait de 4%. Les résultats de leur étude ont été présentés à la réunion annuelle de l’American Heart Association.

    " Il y a une tendance croissante, dans de nombreux pays, à manger des repas préparés hors de la maison " expliquent le Dr Geng Zong, auteur de l’étude. "Aux États-Unis, les apports énergétiques provenant de repas de ce genre sont passés de moins de 10% dans le milieu des années 60 à plus de 30% dans les années 2005-2008 et le temps consacré à faire la cuisine a diminué d’un tiers". "En même temps, la prévalence de l’obésité et du diabète de type 2 a continué d’augmenter".

    Manger à l’extérieur et particulièrement dans des chaines de restauration rapide est associé à une moins bonne qualité nutritionnelle et un poids plus élevé chez les enfants et les jeunes adultes.

    Pour cette étude, les chercheurs ont recueilli les données concernant 58 000 femmes appartenant à la Nurses' Health Study et 41 000 hommes de la Health Professionals Follow-up Study, avec un suivi sur 36 ans. Au début de l’étude, aucun des participants ne présentait de diabète, maladie cardiaque ou cancer.

    Les résultats montrent que ceux qui ont mangé entre 11 et 14 déjeuners ou diners préparés à la maison par semaine ont environ 13% de risque en moins de développer un diabète de type 2, par rapport à ceux qui consomment moins de 6 repas faits-maison par semaine.

    Manger des repas faits maison aiderait à diminuer la prise de poids, qui à son tour pourrait aider à diminuer le risque de diabète de type 2. Les chercheurs ont notamment remarqué que ceux qui prenaient le plus de repas faits-maison consommaient moins de boissons sucrées. De plus, les données suggèrent que les personnes qui mangent le plus souvent à la maison sont plus minces.

    "Des nouvelles données provenant d’une enquête nationale montrent que cuisiner le diner à la maison est associé à des apports sucres plus faibles" dit le Dr Zong.

    L’étude montre une association entre le fait de manger des plats cuisinés à la maison et la diminution du risque de diabète, pas nécessairement une relation de cause à effet. "Nous avons besoin de plus d’éléments pour démontrer si le fait de préparer ses repas à la maison permet de prévenir le diabète et l’obésité et surtout savoir comment" conclut le Dr Zong.

    Source

    Eating more homemade meals may reduce risk of Type 2 diabetes. American Heart Association Meeting Report Abstract 17285

     

     

  • Histoire Belge

    Ne pas jeter les lingettes dans les toilettes, c’est un pictogramme qui le dit!

    Il paraît que l’environnement est une chose très sérieuse, et loin de moi de me prétendre climato-septique, surtout par les temps qui courent, mais tout de même cette nouvelle campagne belge me laisse septique (fosse) ou sceptique…

    A votre avis, le logo ci-après signifie-t-il que l’on ne doit plus jeter de papiers dans la cuvette des toilettes?

    19105011.png

    Eh bien non, ce magnifique nouveau pictogramme concerne les lingettes, dont on nous dit "A ne pas jeter dans les toilettes!", mais attention, pas n’importe quelles lingettes, les lingettes humides sont exemptées de cette interdiction. Pour être plus informé, lisez ce qui suit …

     

     

    Communiqué du 20 octobre 2015 du service public fédéral de Belgique:

    Les canalisations et les pompes des systèmes d’épuration de l’eau sont, de plus en plus, bouchées par des lingettes qui sont jetées dans les toilettes alors qu’elles ne sont pas destinées à cela.

    Le coût annuel du débouchage et de réparation des pompes endommagées est estimé à 3 millions d’euros; un coût qui se répercute sur le prix de l’eau à charge des consommateurs belges. De plus, ces colmatages provoquent des rejets d’eaux usées dans le milieu naturel et accroissent la pollution des cours d’eau et des mers.

    Il est donc important de clarifier, pour le consommateur, le bon usage des lingettes. A partir du 1er juillet 2016, le nouveau pictogramme devra figurer sur l’emballage des lingettes qui ne peuvent être jetées dans les toilettes.

    Cette disposition est rendue obligatoire par l’arrêté royal du 18 septembre 2015, qui sera publié ce vendredi le 23 octobre au Moniteur belge.

    On trouve également, sur le marché, des lingettes humides prévues pour être jetées dans les toilettes. Celles-ci ont une composition différente. Elles se désintègrent rapidement (elles se dispersent en très petits morceaux) et sont biodégradables. L’arrêté royal définit les caractéristiques de la désintégration rapide et de la biodégradabilité des lingettes qui peuvent être évacuées par les toilettes.

    Avec ce nouveau pictogramme, le consommateur sait directement quel type de lingettes il achète. Lorsque le pictogramme figure sur l’emballage, les lingettes doivent être jetées dans la poubelle!

    La Ministre Marghem a pris cette initiative à la demande des épurateurs d’eau usée des trois Régions et en concertation avec les producteurs.

    "Avec ce pictogramme, plus aucun doute n’est permis. Le message est simple. Cela doit permettre à tous les consommateurs d’avoir le bon réflexe". a déclaré Mme Marghem.

    NB: J’espère que cette excellente idée belge sera adoptée à la conférence sur le climat!

    TOUS SAVOIR SUR: Les lingettes jetables

    Conditions d'utilisation

    Les lingettes ont aujourd'hui envahi notre quotidien: pour entretenir la maison, essuyer les fesses des bébés, se démaquiller, éviter de trier son linge en machine ou encore pour nettoyer le chien, se rafraîchir les pieds ou enduire son enfant de crème solaire!  Ces petits morceaux de textile imprégnés de substances (détergent, lait démaquillant, parfum…) sont destinés à un usage spécifique et unique. Après quoi, ils viennent grossir les poubelles

    L'ère du jetable

    Le succès commercial des lingettes peut s'expliquer par leurs avantages pratiques (prêtes à l'emploi, facilement transportables, jetables et sans rinçage). Les publicités nous le rappellent à longueur de spots: le jetable, c'est le confort, la modernité… bref, le progrès!

    Une fois que nous sommes habitués au jetable, il n'est pas toujours facile de retrouver des réflexes plus respectueux de l'environnement et de notre santé avec des produits à usages multiples.

    C'est dommage, car les lingettes jetables sont finalement très coûteuses et présentent de sacrés inconvénients que l'on omet de présenter dans les publicités.

    Passons en revue quelques idées reçues

    Les lingettes c'est mieux pour l'environnement

    FAUX! Elles génèrent énormément de déchets. Chaque ménage utiliserait en moyenne 7 à 10 lingettes par semaine. Ceux comprenant un jeune enfant produiraient 23 kg de déchets supplémentaires. (Faux! je n'en utilise jamais pour toutes les raisons indiquées sur cette note!).

    Le tissu est en général un mélange de plusieurs fibres: polyester, viscose, cellulose. S'il est vrai que la cellulose et la viscose sont des fibres biodégradables, il faut relativiser: dans une décharge, la dégradation des déchets est extrêmement lente, et les lingettes sont imprégnées de produits potentiellement polluants et qui ne favorisent pas la bonne décomposition et polluent le sol et l'eau. Un autre bémol: la production de ces fibres est un procédé polluant.

    Ainsi, comme les lingettes jetables et leurs emballages ne peuvent pas aller au compost, ne sont jamais ni recyclables ni réutilisables, elles deviennent bel et bien un déchet dès la première utilisation. Les matières premières sont ainsi irrémédiablement perdues...

    On entend souvent que les lingettes seraient la solution car elles ne consomment peu ou pas d'eau. Pas tout à fait: elles ont une consommation d'eau cachée, puisqu'il il faut de l'eau pour leur fabrication.

    Un autre problème, c'est que l'humidité des lingettes (solvant, désinfectant, eau de javel) est maintenue grâce à l'imprégnation par des composés pétrochimiques dont certains présentent un danger pour l'environnement.

    Les lingettes peuvent poser des problèmes de santé

    VRAI! Les lingettes sont des produits potentiellement dangereux pour la santé. Il est même parfois recommandé de les utiliser avec des gants. C'est le cas des lingettes de nettoyage de sanitaires ou de sols. Elles sont gorgées de produits polluants et toxiques.

    Parmi les réactions aux lingettes cosmétiques observées on trouve: apparition de mycoses, cystites, problèmes urinaires, allergies, irritation des fesses de bébés etc. Même les lingettes spéciales "peaux sensibles" peuvent provoquer ces réactions.

    L'utilisation fréquente de lingettes pourrait aggraver ces troubles. En effet, les lingettes cosmétiques sont un soin sans rinçage qui dépose une foule de molécules sur les muqueuses ou sur la fine peau des bébés. Les parfums contenus dans les lingettes ont également un caractère fortement allergisant. Rappelons-nous que la peau des bébés est plus perméable que celle d'un adulte et que leur organisme en plein développement est plus fragile.

    Les lingettes pour le nettoyage des surfaces (cuisine et sanitaire) contiennent souvent des désinfectants. Ces substances sont polluantes, irritantes et toxiques. Elles affectent en outre notre immunité en nous rendant plus résistants aux bactéries.

    Les fabricants ajoutent aux lingettes des substances adoucissantes comme la camomille ou l'Aloé vera. Indiquées en grand à l'avant du paquet, elles ne sont cependant souvent présentes qu'en quantité infime. En beaucoup plus petit, et à l'arrière, se trouve la composition du produit avec d'autres substances plus problématiques (parfums, conservateurs, émulsifiants…).

    Pour en savoir plus, lire attentivement les étiquettes est la meilleure des attitudes. N'oublions pas que les ingrédients sont listés dans l'ordre décroissant d'importance dans le produit.

    Les lingettes jetables sont chères

    VRAI! Le succès commercial que connaissent les lingettes est très étonnant lorsqu'on considère le prix de ces produits.

    Par exemple, le nettoyage du sol avec des lingettes est 15 fois plus cher qu'avec un torchon réutilisable et du détergent écologique (www.observ.be).

    En outre, les fabricants ont créé des besoins de plus en plus spécifiques pour nous vendre davantage de produits. Ainsi, on va trouver des lingettes différentes pour le nettoyage des lunettes, des sols, des vitres, des meubles etc. Alors qu'avec une bonne microfibre, on nettoie toutes ces surfaces avec de l'eau… tout simplement.

    Les lingettes sont plus pratiques

    VRAI et FAUX! C'est vrai dans le sens où il est rapide d'attraper une lingette, de l'appliquer sur la surface à nettoyer et de la jeter après utilisation.

    C'est faux si on se dit qu'essorer un torchon, le mettre à sécher ou le mettre en machine ne demande pas un effort surhumain. (changer de torchon TOUS LES JOURS)

    De même, si pour se démaquiller on utilise un gant ou des petites éponges naturelles qu'on lavera périodiquement en machine.

    Pour bébé par exemple, quand on est de sortie, il est tout à fait possible et pratique d'emporter une boite hermétique avec quelques lingettes lavables (gants, éponges, coton) imprégnées de lait nettoyant ou de liniment.

    Les lingettes sont plus efficaces

    FAUX. Certaines lingettes semblent peut-être efficaces grâce aux produits agressifs dont elles sont imprégnées. Mais pourquoi utiliser des produits agressifs et polluants quand un nettoyage en douceur suffit pour une propreté impeccable? Est-ce vraiment cela l'efficacité?

    Il y a d'ailleurs des inconvénients aux lingettes dont on ne se doute pas… Par exemple, les fesses de bébé restent mouillées après l'utilisation de lingettes, favorisant l'irritation dans la couche. Et qu'ingurgite un enfant dont la tartine a été déposée sur une table frottée avec une lingette nettoyante imprégnée d'on ne sait trop quoi?

    Comment se passer des lingettes jetables?

    Des alternatives moins polluantes, moins chères et plus efficaces que les lingettes existent.

    Comment nettoyer (toutes surfaces)?

    Des lavettes microfibres sont idéales pour dépoussiérer, laver les sols et les surfaces. Elles ne nécessitent pas de produit d'entretien. Sinon, l'utilisation d'un nettoyant multi-usages avec une éponge pour les surfaces lavables fera très bien l'affaire.

    Les écrans peuvent être nettoyés au moyen d'un chiffon, mouillé avec de l'eau ou du vinaigre dilué, puis essoré au maximum.

    Comment nettoyer les lunettes?

    Les lunettes se lavent à l'eau et au savon vaisselle et s'essuient avec un chiffon propre. Encore mieux: les petits tissus fournis à l'achat des lunettes font des miracles sans eau.

    Comment laver les bébés?

    Plusieurs alternatives aux lingettes jetables existent:

    Un gant, une petite serviette ou un morceau de polaire découpé qu'on lavera en machine feront de parfaites lingettes lavables. On peut imprégner les lingettes à l'avance (idéal pour les bébés qui bougent beaucoup ou lorsqu'on est de sortie) et les conserver dans une boite hermétique.

    Pour soigner les fesses de bébé, on peut d'abord laver la peau avec un gant et de l'eau tiède; ensuite la nettoyer avec une huile végétale bio de première pression à froid et sans parfum. Eviter l'usage d'huiles essentielles pour les bébés.

    Un nettoyant d'une grande efficacité est le liniment oléo-calcaire. Facile à faire et facile à utiliser: émulsionner 125 ml d'eau de chaux (en pharmacie) et 125 ml d'huile d'olive 1e pression à froid et bio. Et voilà bébé bien protégé!

    Aussi pratique que l'utilisation de lingettes jetables: il suffit de verser le mélange dans un petit flacon doseur qu'on pose sur la table à langer ou qu'on glisse dans le sac de voyage et le tour est joué.

    Comment se démaquiller?

    Pour se démaquiller on peut utiliser des petites éponges naturelles à laver périodiquement en machine.

    Elles sont très faciles à confectionner soi-même à partir d'une grande éponge végétale. Elles sont également en vente dans le commerce.

    Utiliser des carrés démaquillants lavables, achetés ou confectionnés soi-même, ou appliquer le produit sur le visage avec les doigts sont de bonnes solutions également. Ici aussi, le liniment oléo-calcaire est efficace.

    Comment remplacer les lingettes déodorantes?

    Un déodorant sous forme de vaporisateur ou de pierre d'alun évite l'utilisation de lingettes.

    Comment se passer de lingettes nettoyantes pour le corps?

    Un gant, un peu de savon ou un lait nettoyant et voilà!

    Comment se passer de rince-doigts?

    Ce type de lingette présentée au restaurant ou dans l'avion est alcoolisée et parfumée synthétiquement. L'alternative la plus simple est de se laver les mains si cela est possible.

    Comment faire pour se laver les mains en toutes circonstances?

    Prévoir une petite boîte avec un petit morceau de savon ou encore une boîte hermétique contenant quelques lingettes faites maison et pré-imprégnées d'eau savonneuse ou eau florale.

    Les gels désinfectants qui ont fleuri sous forme de distributeurs ou lingettes sont inutiles dans la vie quotidienne.

    Comment se passer de lingette anti-décoloration?

    Trier son linge en séparant blanc et couleurs. Laver à part ce qui risque de dégorger.

    Comment détacher le linge? Comment assouplir le linge?

    Verser un verre de vinaigre dans la machine contribuera à assouplir le linge en évitant la consommation d'une lingette.

    Pour tout autre usage du style "lingettes pour chiens", "lingettes pour ongles", n'hésitez pas à adopter le bon sens: support réutilisable et si nécessaire, produit le plus simple possible (eau, savon…).

    Un rapide bilan coût/bénéfice/risque remet en cause l'intérêt des lingettes jetables. Si cela ne suffit pas, lisez la composition sur l'étiquette et demandez-vous simplement si ces produits sont sains pour vous et votre famille.

    http://www.ecoconso.be/fr

    *COMMENT FABRIQUER SOI-MÊME DES LINGETTES LAVANTES-DÉSINFECTANTES?

    C'est  mon truc perso dont j'ai eu moi-même l'idée

    Il vous faut un petite pochette qui se ferme quand on appuie sur les deux bouts (à grip)

    Prenez un mouchoir en papier, dépliez-le car ils ont un pli compliqué et cela n'ira pas pour ce que vous allez faire;

    Repliez le mouchoir en deux, puis en quatre, puis en huit. Il devrait contenir dans la petite pochette à grip. D'ailleurs, glissez-le dans celle-ci puis versez quelques gouttes d'une eau de Cologne que vous utilisez habituellement.

    Laissez le mouchoir bien s'imprégner et fermez. La pochette, doit, bien sûr être étanche. Vous avez une lingette nettoyante et désinfectante.

    Préparez autant de pochettes que vous pourrez et ayez en deux ou trois en permanence dans votre sac ou besace.

    Si vous avez besoin de plus grandes lingettes (pour bébé) utilisez une pochette à fermeture coulissante (pour congeler, par exemple). Ne pliez qu'en deux le mouchoir en papier. Utilisez de préférence une eau de toilettes pour bébé.

    SI NÉCESSAIRE: remplacez l'eau de Cologne par de l'alcool modifié ou non... mais, dans ce cas, l'alcool fini par s'évaporer un moment ou un autre. Du coup, il sera nécessaire de vérifier de temps en temps: ce serait idiot de trouver un mouchoir sec au moment opportun.

    Allez, faites passer ces infos....

    que vous pouvez trouver sur mon site: www.tradi-cuisine.com

     

     

  • Protégez votre santé

    Les colorants à éviter

    Jaune de quinoléine (E104). Ce colorant jaune se trouve surtout dans les sodas et confiseries mais aussi dans certaines confitures et dans les boissons alcoolisées. Il est interdit aux Etats-Unis et en Australie parce que c’est un agent mutagène, potentiellement cancérogène. Le jaune de quinoléine est aussi susceptible de provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles.

    Azorubine / carmoisine (E122). Ce colorant synthétique rouge que l’on trouve essentiellement dans les charcuteries est interdit en Australie, en Norvège, en Suède et aux États-Unis.

    Amarante (E123). Ce colorant rouge est autorisé uniquement dans les vins apéritifs, spiritueux, y compris les boissons spiritueuses de moins de 15 % d'alcool en volume et les œufs de poisson. Il est interdit aux Etats-Unis, en Norvège, en Russie et en Autriche. Des chercheurs japonais ont établi que l’amarante est génotoxique.

    Rouge Ponceau 4R / rouge cochenille (E124). Ce colorant est utilisé en pâtisserie fraîche ou sèche, entremets, flans, fruits au sirop, confiserie, bonbons, chewing-gum, chorizo. Ce colorant est probablement génotoxique.

    Erythrosine (E127). Ce colorant n’est autorisé que pour les cerises pour cocktail, cerises confites ou bigarreaux au sirop. Le potentiel cancérogène de l’érythrosine est connu depuis de nombreuses années.

    Rouge “allura” AC (E 129). On le trouve dans les sodas, les apéritifs, les saucisses et les viandes pour hamburger. Ce colorant est probablement génotoxique.

    Noir brillant BN (E151). Ce colorant se trouve dans les harengs fumés. Il est interdit aux Canada, aux État Unis, en Finlande, Japon, en Norvège. C’est un agent mutagène et génotoxique.

     

    Les additifs au phosphate à proscrire

    L’Agence européenne des aliments doit réévaluer ces additifs avant le 31 décembre 2018, une tâche à laquelle est assignée une " priorité haute ". Mais compte tenu des études défavorables qui s’accumulent chaque jour, et qui lient l’excès de phosphore à des risques cardiovasculaires, rénaux et maintenant de cancer, nous conseillons de ne plus consommer d’aliments qui renferment ces additifs, afin d’obliger les industriels à changer leurs pratiques. En voici la liste :

    •Acide orthophosphorique (E338)

    •Orthophosphates de sodium (E 339)

    •Orthophosphates de potassium (E 340)

    •Orthophosphates de calcium (E 341)

    •Orthophosphates de magnésium (E343)

    •Diphosphates (E 450)

    •Triphosphates (E 451)

    •Polyphosphates (E 452)

     

    Les autres additifs indésirables

    Nitrate de sodium (E251) et nitrite de sodium (E205). Ce sont des conservateurs très présents dans les charcuteries et les viandes traitées façon charcuteries (volailles…). Ils sont classés comme des cancérogènes probables par le Centre international de recherches sur le cancer (Lyon) en présence d’amines ou d’amides apportés par les viandes ou les poissons. Remplacer les nitrites est certes compliqué; en plus de la belle couleur qu'ils donnent au jambon, ils sont surtout là pour prévenir le développement de la bactérie à l'origine du botulisme (Clostridium botulinum). Il existe des alternatives : probablement plusieurs substances naturelles devront être mises ensemble à contribution (CCMP, lactates, antioxydants...). Comme cela entraînerait un coût supplémentaire pour les producteurs, et une modification des méthodes de production, rien n'avance du côté de la recherche de solutions plus sûres.

     

    BHA (E320). Cet antioxydant de synthèse est considéré comme un cancérogène potentiel par le National Toxicology Program des Etats-Unis.

    Glutamate monosodique (E621). Cet exhausteur de goût se retrouve dans de nombreux plats cuisinés et soupes. Une partie de la population et certains asthmatiques y est sensible et réagit par des symptômes regroupés sous le nom de " syndrome du restaurant chinois ". Les acides aminés excitateurs comme l’acide glutamique et l’acide aspartique sont soupçonnés d’être toxique pour les neurones et de favoriser des maladies dégénératives comme Parkinson.

    Hexaméthylènetétramine (E239). Ce conservateur de synthèse utilisé dans certains fromages contient du formaldéhyde, produit chimique toxique. Il n’est pas autorisé en Australie et Nouvelle-Zélande.

    Orthophénylphénol (E231). Conservateur de synthèse autorisé pour le traitement externe des agrumes, interdit en Australie et Nouvelle-Zélande. Il peut être à l’origine de réactions cutanées et d’inflammation des muqueuses.

    Parabènes (E214-E219). Ces conservateurs pour cosmétiques sont également utilisés comme additifs alimentaires. Certains peuvent se comporter comme des hormones femelles. Plusieurs parabènes alimentaires sont interdits en Australie. A éviter chez les enfants et pendant grossesse et allaitement.

     

  • Parfois, les chercheurs sont un peu... gagas!

    Des chercheurs autrichiens ont mis en évidence une corrélation entre le goût pour l'amertume et les tendances sadiques et machiavéliques.

    Aimer votre café noir et serré pourrait trahir le côté obscur de votre personnalité.

    Des psychologues de l'université d'Innsbruck (Autriche) ont en effet montré l'existence d'un lien entre la préférence du goût amer et les traits de personnalité antisociale, dans une étude publiée dans la revue scientifique Appetite.

    Egoïsme, vanité et sadisme

    Les chercheurs ont mené successivement deux expériences regroupant au total près de 1000 personnes. Tout d'abord, les participants devaient indiquer leurs préférences gustatives pour les boissons et les aliments amers, en comparaison aux denrées sucrées, salées et acides. Puis, dans un deuxième temps, les psychologues ont pratiqué une série de tests de personnalité visant à évaluer le machiavélisme, la psychopathie, le narcissisme, le sadisme et l'agressivité. Les résultats obtenus montrent qu'il existe une corrélation entre la préférence pour le goût amer et les personnalités asociales : "les résultats suggèrent que la préférence pour les aliments et boissons amers est étroitement liée à la noirceur de la personnalité" expliquent les psychologues dans leur étude. Ainsi, les personnes préférant les aliments et boissons amers feraient plus souvent preuve d'égoïsme, de vanité, et prendrait même du plaisir à voir les autres souffrir.

    Le goût du risque?

    Le goût pour l'amertume ne semble pas posséder d'explication biologique. En effet, selon les auteurs de l'étude, "la survie dépend de la consommation de substances sucrées et du rejet des substances amères, car la nourriture sucrée présente typiquement une forte densité calorique alors que l'amertume indique souvent la présence de toxines". Apprécier ces aliments "dangereux" pourrait alors refléter un goût pour le risque, qui se traduit également par une personnalité plus sombre et des traits de caractères prononcés.

    Pauvres cloches! le café sans sucre, c'est uniquement pour ne pas grossir ni attraper le diabète en entretenant le goût sucré! Et si j'aime les pissenlits, ce n'est pas parce que je suis vaniteuse mais avec des croûtons de pain aillés, c'est un bonheur rare! et pour adoucir le goût, arrosez d'huile de noix ou noisettes et saupoudrez de germes de blé.

    C'est du n'importe quoi!!!

  • La bière, c'est bon, mais avec modération, of course!

    Si les sommeliers et les œnologues sont nombreux, les descripteurs de la bière sont en revanche très restreints. Peut-être que l’on pensait que cette boisson ne mérite pas d’analyses ou de commentaires, ou bien qu’on ne la prenne pas au sérieux. Il est vrai que la bière souffre d’un déficit de notoriété. Comme c’est une boisson peu chère, associée aux pizzas et aux frites, ainsi qu’aux terrasses d’été des bistrots, on n’imagine mal qu’il puisse y avoir des bières de garde et des types de très grande qualité. Face au vin, la bière souffrira toujours d’un complexe d’infériorité. Jules César, au temps de la guerre des Gaules, a tracé la ligne: d’un côté la civilisation, de l’autre la barbarie. D’un côté le pays où l’on boit du vin, de l’autre celui de la bière. Chez les Romains, la vigne est le symbole de la civilisation, de la culture, de l’aristocratie. La bière, boisson fermentée de céréales, demeure la petite boisson. Et c’est le vin que le Christ a choisi pour la transsubstantiation, non la bière. Même les bières d’abbayes n’ont pas réussi à élever cette boisson au niveau culturel du vin. Demandez aux Chinois et aux Japonais : ils rêvent de vin, non de bière. Quand il faut fêter un événement important, on débouche une bouteille de vin, on ne décapsule pas une canette de bière. La frontière culturelle, alimentaire et psychologique semble tracée de façon définitive.

    Pour autant, la bière a ses chemins, ses histoires, et ses paysages. Lisez donc ces Leçons de dégustation d’Élisabeth Pierre. Le livre est admirablement bien fait. Les photos sont magnifiques, des paysages somptueux et des artisans au travail. On s’immerge dans l’art du brasseur et dans la beauté profonde des céréales fermentées et du houblon en fleur. On y découvre l’histoire de la bière, les secrets de la fermentation, les sagas familiales et des noms de grandes bières. Quelques adresses utiles pour découvrir de belles brasseries, à Paris et en province. Des mots justes pour s’initier au breuvage. Un parcours pédagogique pour s’immerger dans cette boisson.

    Oubliez les mauvaises bières de supermarché, les fausses bières d’abbaye et les eaux houblonnées. Oubliez les boissons amères et infectes, les goûts de caramel et les colorants artificiels. Avec ce livre, vous entrerez dans le monde riche et passionnant des bières ; et c’est un amateur de vin qui en fait la promotion. Avec ce livre, la bière se dote d’un langage, d’une réflexion et d’une systématisation qui permet à cette boisson de gagner quelques lettres de noblesse. Il manque encore la littérature à la bière, les lettres et les arts, quelques tableaux, quelques chansons paillardes et frivoles, quelques bons mots et des livres décrivant les terroirs et les paysages brassicoles. Il manque encore beaucoup à cette boisson pour atteindre le niveau de profondeur et de densité du vin. Mais la bière vous surprendra, et vous pourrez découvrir les somptueuses différences entre les brunes, les blondes et les ambrées, les bières de Belgique, d’Angleterre, d’Irlande et de France.

    Nous sommes en période de coupe du monde de rugby. Si la France gagne, on débouchera le champagne. En attendant, devant les matchs, abandonnez les mauvaises bières, ces boissons qui, d’ailleurs, ne méritent pas le nom de bière. Ouvrez une Westvleteren, une Karmeliet, une Paix de Dieu, une Orval, une Bombardier…

    Le monde des bières est immense. Merci à ces passionnés de nous aider à y entrer.

    Élisabeth Pierre, Bières, leçons de dégustation, La Martinière, 24 septembre 2015.

     

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    "Nouvelle diversité pour les bières à fermentation basse", source ASM News.

    A la différence des bières ales*, les bières à basse fermentation ou lagers** diffèrent peu par leur saveur. Mais désormais, en créant de nouveaux croisements pertinents parmi des levures, Kevin Verstrepen, Stijn Mertens et leurs collaborateurs ont ouvert la voix à de nouveaux horizons du goût. L’étude est publiée dans le numéro du 25 septembre 25 de la revue Applied and Environmental Microbiology de l’American Society for Microbiology.

    La relative uniformité de la saveur des bières lagers est due en grande partie au manque de diversité génétique des levures. Des études génétiques sur les levures lagers avaient montré que cela était dû à seulement deux croisements entre des levures mères, Saccharomyces cerevisiae et S. eubayanus. Tel était le problème qui fait que ces deux espèces de levures sont si différentes, c’est comme pour faire un croisement réussi entre lion et tigre, c’est rare.

    " Nous avons pensé que si nous pouvions créer plus de croisements entre S. cerevisiae et S. eubayanus, nous pourrions sans doute produire un ensemble plus diversifié de levures de bières lagers blondes, ce qui pourrait donner des bières lagers plus diversifiées ", a dit Verstrepen, qui est professeur en génétique et génomique à l’université de Louvain et directeur du laboratoire VIB for Systems Biology, Louvain, Belgique. Les chercheurs ont fait de leur mieux pour optimiser les conditions de croissance, avec l’espoir d’encourager l’accouplement entre les levures. À cette fin, ils ont expérimenté différentes températures et supports de culture.

    " Nous avons réussi à obtenir une action sexuelle entre nos levures, ce qui a entraîné des centaines de nouvelles souches de levures lagers ", a déclaré Verstrepen. Mais parmi les 31 nouvelles souches qu’ils ont testées dans des fermentations de bière à petite échelle, seules dix ont bien fonctionné en termes de vitesse de fermentation et de saveur“. "Certains étaient vraiment mauvaises ", avoue Verstrepen.

    Puis Ils ont testé les quatre meilleurs de ces fermentations à grande échelle. " Deux ont été magnifiques" a déclaré Verstrepen. " Elles fermentent plus rapidement que la levure lager de référence utilisée dans le commerce avec qui nous l’avions comparée, et elle ont produit des saveurs vraiment sympa. "

    Plus généralement, "nous avons constaté que les différentes levures lagers ont montré que nous avions créé des profils de saveur très différents par rapport à ce qui est disponible aujourd’hui parmi les levures lagers du commerce", a déclaré Mertens, le principal auteur de l’article. "Cela signifie qu’il devient maintenant possible de faire des bières lagers qui, comme les bières ales, sont plus différentes les unes des autres, et ceci sans la nécessité de changer largement le processus de production“.

    Les bières lagers sont fermentées avec S. pastorianus, qui est un hybride entre S. cerevisiae et S. eubayanus, à des températures généralement comprises entre 8-15°C. Ils ont également une faible teneur en alcool, 4-5,5% en volume. Les bières ales sont fermentées par S. cerevisiae, à des températures plus élevées, généralement entre 15-25°C, et elles ont tendance à être plus fortes que les lagers.

    La recherche a commencé pendant l’une des séances habituelles de dégustation du vendredi soir au laboratoire, au cours de laquelle les étudiants venaient déguster et discuter sur cinq ou six bières. " Une soirée, nous avons goûté six bières de type Pilsner***, et quelqu’un a dit qu’elles étaient assez semblables, beaucoup plus que d’autres types de bières ", a déclaré Verstrepen.

    * Ale, désigne les bières de fermentation haute, catégorie dans laquelle on retrouve essentiellement des bières britanniques (bitter, brown, light, mild, pale, old, scotch, etc.), mais aussi les bières d’abbaye, les bières de garde, les trappistes, les bières spéciales… Aujourd’hui beaucoup de bières spéciales belges ont comme origine des levures et un savoir-faire des bières anglaises.

    **Lage, selon le site Paradis Bière.com, Ce terme vient de l’allemand " lagern " qui signifie entreposer. Jusqu’au 15ème siècle, les bières étaient rarement fabriquées l’été car la température était trop élevée. En Allemagne, on essaya d’entreposer la bière dans des caves refroidies par de la glace et on découvrit un nouveau comportement de la levure : la fermentation était beaucoup plus lente. Le procédé se généralisa en République Tchèque et en Autriche.

    Lager est devenu le nom commun des bières de fermentation basse ayant subit une garde à basse température (proche de 0°C). Le Style Lager est le plus répandu au monde. Les Pils font partie des Lager. Une bonne lager (Pilsner Urquell, Budvar…) a au moins 60 jours de garde, parfois 90, alors que les Lagers de grande consommation ont rarement plus de 2 à 3 semaines de garde (Bud etc.). Enfin, contrairement aux idées reçues, une lager peut être de n’importe couleur.