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Selon un rapport de l’Union Européenne, l’huile de palme serait bénéfique pour la santé des Européens.
Le mois dernier, le service de recherche du Parlement européen a publié une contribution qui pourrait enrichir le débat sur les graisses trans. En lisant ce document de huit pages, disponible sur le site internet de l’institution européenne, chacun peut comprendre ce que sont les graisses trans et le problème qu’elles représentent aujourd’hui en termes de santé publique.
Trois enseignements essentiels sont mis en lumière dans ce rapport. Il existe un consensus sur la dangerosité des graisses trans pour la santé. Elles peuvent être facilement remplacées par des substituts naturels et accessibles comme l’huile de palme. Les mesures prises par l’Union Européenne pour réguler l’utilisation des graisses trans doivent être plus contraignantes.
Les auteurs du document montrent qu’à ce sujet, la communauté scientifique toute entière est parvenue à un consensus: issues de l’hydrogénation partielle d’huiles fluides, les graisses trans industrielles augmentent significativement le risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète de type 2. Ils soutiennent également que nous gagnerions collectivement à promouvoir la limitation de leur consommation – voire leur interdiction complète – au profit de graisses de substitution comme certaines huiles insaturées transformées, de graisses animales comme le beurre, et bien évidemment les huiles végétales naturellement saturées comme l’huile de palme ou de coco. Comme l’ont souligné les auteurs du rapport, de nombreux pays à travers le monde utilisent déjà l’huile de palme comme un substitut naturel aux graisses trans.
Les acides gras trans ciblés par les organisations du monde entier
S’il est une vérité généralement admise, c’est que les acides gras trans sont un danger sanitaire dont il faut se prémunir. En effet, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en Europe et l’OMS alerte qu’une consommation de l’ordre de 2% des apports quotidiens en énergie augmente de 23% le risque d’un accident cardiovasculaire. En réponse, une poignée d’organisations de santé publique, ont pris la résolution d’agir. En 2015, la Food and Drug Administration américaine a publié une décision qui stipulait que les acides gras trans n’étaient plus généralement reconnus sûrs pour la consommation humaine. Le Danemark a été le premier pays membre de l’UE, dès 2003, à déclarer que la quantité de graisse trans dans un produit ne pouvait excéder 2% du total des graisses. La question est la suivante: pourquoi ces pionniers n’ont-ils pas été suivis par d’autres pays?
Pourquoi trouvons-nous donc encore ces graisses dans nos produits alimentaires?
La réponse est incertaine. Ce qui est certain, c’est que les graisses trans ont été amenées dans les années 1950 comme une alternative aux graisses animales. On croyait alors que leur concentration en graisses saturées les rendait moins bonnes pour la santé. Une erreur d’appréhension qui a conduit à une baisse de la consommation de graisses saturées et à une hausse de la consommation des graisses trans. Rétrospectivement, quelle ironie! Mais les propriétés fonctionnelles des huiles partiellement hydrogénées les ont rendues fort populaires auprès des agro-industriels. Et comme le souligne le rapport du Parlement Européen, toutes les graisses ne peuvent adéquatement les remplacer.
Des alternatives saines à privilégier
Avec des résultats aussi probants que ceux observés au Danemark, où une étude récente a montré que la santé cardiovasculaire s’est améliorée plus vite après les mesures prises contre les graisses trans que la moyenne des pays de l’OCDE, l’Europe souhaite prendre le taureau par les cornes. Depuis une dizaine d’années, plusieurs pays européens ont opté pour une limitation de l’utilisation des huiles partiellement hydrogénées, favorisant un retour aux graisses saines et naturelles. Parmi celles-ci l’huile de palme – bien que souvent décriée par les médias – est un choix tout à fait rationnel. Naturellement solide à température ambiante, elle ne nécessite aucune manipulation ou hydrogénation pour être utilisable par l’industrie. Ses propriétés fonctionnelles lui confèrent un avantage certain sur d’autres huiles moins saturées, qui doivent être transformées. De plus, elle ne contient absolument aucun OGM.
Par ailleurs, et c’est sans doute l’aspect le plus important, tout effort permettant la diminution (voire l’élimination) de la consommation des graisses trans est un pas dans le bon sens. Plusieurs études très sérieuses ont su montrer que leur remplacement par des acides gras saturés ou insaturés dans l’alimentation humaine représentait un progrès significatif.
Quant au débat toujours actif au sujet de l’impact des acides gras saturés sur la santé, qui oppose un dogme vieux de 50 ans à des dizaines d’études qui le contredisent, seule une certitude persiste: contrairement aux graisses saturées, les graisses trans sont unanimement reconnues comme dangereuses. Le rapport du Parlement européen démontre qu’il est maintenant temps d’agir, passer de la parole aux actes.
(*)Anne-Laure Meunier est diététicienne-nutritionniste.
En savoir plus sur https://www.contrepoints.org
Comment prendre soin de son microbiote intestinal? En mangeant quelques-uns de ces aliments.
La flore intestinale, ou microbiote intestinal, joue un rôle important dans la santé en général, pour la digestion, l’immunité, la prévention des allergies, mais aussi dans la santé mentale ou l’inflammation. Malheureusement, ce microbiote est souvent malmené par l'abus d'antibiotiques, mais aussi les pesticides, les additifs et même les édulcorants. Alors quels aliments inclure à votre régime alimentaire pour favoriser les "bonnes bactéries" qui vont améliorer notre santé?
Les aliments fermentés
Les aliments fermentés comprennent des boissons alcoolisées (vin, bière…), le vinaigre, le thé, les fromages et yaourts, le soja, le pain, la choucroute, et de nombreuses préparations traditionnelles à travers le monde. La fermentation est une réaction catalysée par des micro-organismes. Certains d’entre eux sont qualifiés de probiotiques car ils semblent favoriser un bon état de santé général, y compris mentale. Dans une revue de littérature sur les relations entre aliments fermentés et santé mentale, les auteurs soulignent que 35 % des bactéries lactiques survivent à l’acidité de l’estomac. Toutes ces bactéries ne sont pas forcément bénéfiques, mais la consommation d’aliments traditionnels fermentés favorise la diversité microbienne intestinale.
Le topinambour
Particulièrement riche en fibres non assimilables (plus de 30% de son poids), le topinambour est prisé par la flore intestinale qui utilise ces fibres comme substrat pour se développer. Ces fibres sont appelées prébiotiques. Parmi les autres aliments riches en prébiotiques bons pour le microbiote, il y a aussi le pissenlit, la chicorée amère, l'ail, le poireau, l'oignon, l'asperge... Le problème de ces aliments, c'est qu'une partie de la population, souvent celle qui souffre du syndrome de côlon irritable, est indisposée quand elle en mange. Donc prudence en cas de troubles digestifs chroniques.
Le soja
Les protéines de soja, comparées aux protéines du lait, augmentent la diversité du microbiote intestinal, en tous cas... chez des hamsters. Dans une étude parue en mars 2016, 32 hamsters de 6 à 8 semaines ont été nourris avec un régime occidental contenant 22 % d’isolat de protéines totales de lait (MPI ou Milk Protein Isolate) comme seule source de protéines pendant 3 semaines. Ensuite, au cours des 6 semaines suivantes, ils ont eu un régime contenant soit l’isolat MPI, soit un concentré de protéines de soja (SPC), soit un isolat de protéine de soja partiellement hydrolysé (SPIl), soit un isolat intact de soja.
Grâce au séquençage de l’ARN ribosomal 16S, les chercheurs ont observé une plus grande diversité microbienne dans chaque groupe nourri au soja, par rapport au groupe MPI. Les sources de protéines alimentaires affectent donc le microbiote intestinal.
En modifiant le microbiote intestinal, les protéines de soja semblent réduire la lipogenèse: les concentrations en cholestérol-LDL (un marqueur très contesté du risque cardiovasculaire) étaient plus faibles dans le groupe SPC que dans le groupe MPI et les concentrations en triglycérides étaient plus basses dans le groupe SPIl que dans le groupe MPI.
Le cacao et le chocolat noir
La consommation de polyphénols dérivés du cacao a été associée à différents bénéfices pour la santé, notamment pour la circulation sanguine. Mais des études ont montré l’action du chocolat noir sur la flore intestinale.
Pour connaître les effets de la consommation de poudre de cacao sur la composition de la flore intestinale, des chercheurs ont étudié des cochons mâles de 5 mois, pesant en moyenne 28 kg. Ils ont été complémentés avec 0 ; 2,5 ; 10 ou 20 g de poudre de cacao enrichie en flavanols pendant 27 jours.
Par rapport aux cochons non-complémentés, chez ceux qui avaient eu du cacao, l’abondance des espèces Lactobacillus et Bifidobacterium était plus importante. La consommation de poudre de cacao peut donc contribuer à la santé de l’intestin en favorisant les espèces de Lactobacillus et de Bifidobacterium, mais aussi en modulant des marqueurs de l’immunité intestinale.
Manger, jusqu’à 2 carrés de chocolat noir (15-20 g) par jour, si possible avec une teneur en cacao supérieure à 80%. Vous pouvez aussi consommer du cacao.
Poisson et huiles de poisson
Comment les oméga-3 et les huiles de poisson exercent-ils une action bénéfique sur la santé? Peut-être grâce à la flore intestinale. Dans un article paru dans Cell metabolism, des chercheurs suédois et danois montrent que les bactéries intestinales sont en partie responsables des bénéfices de l'huile de poisson. Une alimentation riche en acides gras polyinsaturés, comme ceux que l'on trouve dans les huiles de poisson, peuvent contrebalancer l'inflammation et favoriser la santé.
Ici, les chercheurs ont nourri des souris avec de la graisse de porc (saindoux) ou de l'huile de poisson pendant 11 semaines et ont suivi leur évolution métabolique. Résultats: le régime riche en huiles de poisson a augmenté la présence de la bactérie Akkemansia muciniphila, qui est connue pour réduire la prise de poids et améliorer le métabolisme du glucose chez la souris.
Dans la deuxième partie de l'étude, les chercheurs ont procédé à des transferts de microbiote pour savoir si les micro-organismes du régime à l'huile de poisson pouvaient améliorer la santé des souris nourries au saindoux et vice-versa. Le transfert de microbiote de souris nourries aux huiles de poisson a calmé l'inflammation induite par la graisse de porc. Les résultats semblent donc confirmer des recherches précédentes indiquant que les bactéries Akkermansia muciniphila favorisent la santé. Akkermansia muciniphila réduit l'infiltration des macrophages du tissu adipeux blanc et améliore la fonction de barrière de l'intestin, ainsi que le métabolisme du glucose quand on l'administre à des souris obèses.
Sources
Butteiger DN, Hibberd AA, McGraw NJ, Napawan N, Hall-Porter JM, Krul ES. Soy Protein Compared with Milk Protein in a Western Diet Increases Gut Microbial Diversity and Reduces Serum Lipids in Golden Syrian Hamsters. J Nutr. 2016 Mar 2. pii: jn224196.
Jang S, Sun J, Chen P, Lakshman S, Molokin A, Harnly JM, Vinyard BT, Urban JF Jr, Davis CD, Solano-Aguilar G5. Flavanol-Enriched Cocoa Powder Alters the Intestinal Microbiota, Tissue and Fluid Metabolite Profiles, and Intestinal Gene Expression in Pigs. J Nutr. 2016 Mar 2. pii: jn222968.
Robert Caesar, Valentina Tremaroli, Petia Kovatcheva-Datchary, Patrice D. Cani, Fredrik Bäckhed, Crosstalk between Gut Microbiota and Dietary Lipids Aggravates WAT Inflammation through TLR Signaling, Cell Metabolism, 27 août 2015, ISSN 1550-4131. DOI: 10.1016/j.cmet.2015.07.026
Eva M Selhub1, Alan C Logan2 and Alison C Bested. Fermented foods, microbiota, and mental health: ancient practice meets nutritional psychiatry. Journal of Physiological Anthropology 2014, 33:2. doi:10.1186/1880-6805-33-2
Le sucre est bien parfois bien caché, et il est souvent dangereux.
Une étude parue dans le British Medical Journal au début de ce mois de mars est révélatrice des habitudes alimentaires de facilité des Américains. Les deux tiers de la population nord-américaine sont en surpoids ou pathologiquement obèses. Cette épidémie qui se répand au Mexique, deuxième pays au monde en termes de surpoids de la population après les USA, atteint certains pays européens comme l’Espagne et la Grande-Bretagne ou encore le Brésil et l’Australie.
Cette étude a pris en compte les habitudes alimentaires de 9300 Américains représentatifs de la population générale. Elle a révélé que 58 % des 2079 calories quotidiennement ingérées en moyenne par les Américains provenaient des sucres contenus dans les aliments ultra-industriels, un terme qui classe des milliers d’aliments sous emballage comme les pains industriels, les céréales, les biscuits apéritifs salés, les sodas … en passant par les barres chocolatées et autres amuse-gueule variés. Tous ces aliments de confort ou de facilité contiennent des additifs de texture, des émulsifiants, des colorants et des arômes artificiels, des conservateurs, des sucres enrichis en fructose, des constituants qu’on ne trouve pas dans l’alimentation naturelle fraiche.
Les autres 30 % de calories proviennent des légumes et du lait, 9 % des aliments peu transformés industriellement comme le jambon et le fromage et les 3 % restant du sucre de table. Cette étude fait état globalement d’une suralimentation déséquilibrée aux propriétés nourrissantes dégradées provoquant outre le surpoids et l’obésité, l’apparition de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancers, entre autres pathologies liées au surpoids. Les recommandations de l’Office fédéral de la prévention des maladies restent lettre morte, en particulier auprès des industriels de l’alimentation car les sucres ajoutés sont parfois cachés et leur présence n’est pas mentionnée dans les aliments ultra-industriels. Qui pourrait croire que les hamburgers contiennent du sirop de maïs enrichi en fructose?
Dans l’esprit des consommateurs les jus de fruits sont supposés être 100% issus de fruits pressés mais ils contiennent des substances chimiques qui les protègent des processus naturels d’oxydation et ont été agrémentés de quantités substantielles de sucre. Une ration de 25 centilitres d’un jus d’orange quelconque contient l’équivalent de trois cuillères à café de sucre surajouté à celui naturellement présent dans le fruit pressé. L’Académie américaine de pédiatrie a lancé une alerte à ce sujet concernant les enfants afin que les parents limitent la consommation de jus de fruit commerciaux et conditionnés pour leurs enfants. Cette alerte est restée lettre morte en raison de la pression considérable exercée par le lobby des boissons à base de fruits sur les législateurs. Laisser les enfants prendre l’habitude de boire des jus de fruits auxquels des quantités presque extravagantes de sucre ont été ajoutées pour favoriser leur conservation est presque criminel car cette habitude favorise par la suite l’apparition d’obésité morbide!
L’alimentation industrielle répond à une tendance à la facilité, une attitude qui conduit imperceptiblement des peuples entiers vers un état de santé dégradé. Certains gouvernements ont décidé de taxer les sodas outrageusement sucrés, pourquoi alors ne pas également taxer les produits alimentaires traités industriellement et riches en sucres, en sel et en acides gras partiellement hydrogénés comme on a taxé les cigarettes en raison de leur dangerosité pour la santé?
"Impact sur la santé de la pénurie alimentaire due au changement climatique", source IFT News.
Une étude publiée dans The Lancet montre que les effets du changement climatique sur la production alimentaire mondiale pourraient conduire à plus de 500 000 décès d’ici 2050. Les impacts liés au climat sur l’agriculture pourraient conduire à une baisse globale des disponibilités alimentaires, forçant les gens a manger moins de fruits et de légumes et moins de viande. Et les effets de ces changements sur la santé publique pourraient être graves.
Des chercheurs ont décidé d’explorer non seulement comment les changements induits par le climat dans la production agricole auront une incidence sur la consommation alimentaire humaine, mais aussi la façon dont ces changements alimentaires peuvent influencer la mortalité humaine. Ils ont utilisé un modèle agricole pour simuler les effets des futurs changements climatiques sur la production alimentaire mondiale et la consommation.
Ils ont supposé un scénario avec un changement climatique grave, celui dans lequel la température globale de l’air d’ici 2050 serait d’environ deux degrés plus élevée qu’elle ne l’était dans la période entre 1986 et 2005. Ils ont ensuite utilisé un modèle de santé pour prédire la façon dont ces changements, dans la production et de la consommation alimentaire, auraient une incidence sur la santé humaine. Ils ont comparé tous ces effets à un scénario de référence, ce qui suppose un avenir sans changement climatique.
Si aucun changement climatique ne devait se produire, le modèle prédit que la disponibilité alimentaire mondiale augmenterait en fait de 10,3% en l’an 2050.
Mais avec les effets du changement climatique, le modèle prédit que la disponibilité alimentaire mondiale serait de 3,2% inférieure à celle qui était prévue dans le scénario sans changement climatique. Plus précisément, ils ont constaté que les gens mangeraient 4% moins de fruits et légumes et 0,7% moins de viande.
S’il n’y avait pas de changement climatique, le modèle de santé a constaté que les augmentations futures prévues de la disponibilité alimentaire mondiale économiseraient effectivement près de 2 millions de vies en 2050 par rapport aux conditions de 2010. Mais le modèle a prédit que les effets des changements climatiques réduiront le nombre de vies sauvées d’environ 28%, se traduisant par environ 529 000 décès qui ne seraient pas survenus s’il n’y avait pas de changement climatique.
Les chercheurs ont constaté que, en appliquant un scénario modéré de changement climatique, au lieu d’un sévère, le nombre de décès liés au climat chuterait d’environ 30%. Et dans un scénario qui suppose des efforts d’atténuation très stricts, le nombre de décès chuterait de plus de 70%.
Les décès liés à l’alimentation seraient causés par deux facteurs principaux: les personnes ne reçoivent pas le bon type de nutrition, et les personnes qui sont tout simplement en insuffisance pondérale. La majorité de tous les décès prévus ont été trouvés être causés par des facteurs nutritionnels, la plupart du temps par des personnes obligées de manger moins de fruits et légumes. Dans l’ensemble, la plupart des décès liés au climat ont été observés dans le Pacifique Occidental et l’Asie du Sud-Est-particulièrement en Chine et en Inde.
NB : L’article n’a pas pris en compte l’effet du réchauffement climatique sur les maladies d’origine alimentaire.
Le laboureur et ses enfants
LAFONTAINE
Alors que la semaine pour les alternatives aux pesticides vient de s’ouvrir, un Français sur deux ignore que l’agriculture biologique utilise des pesticides. C’est ce qui ressort d’un sondage Harris Interactive réalisé pour le blog Alerte-Environnement (1). Ce pourcentage monte même à 56% des 50-64 ans. A l’inverse, les 25-34 ans sont les plus lucides : 60% d’entre eux savent que l’agriculture biologique utilise des pesticides.
L’utilisation de solutions phytosanitaires dans le cahier des charges de l’agriculture biologique est souvent méconnue des consommateurs. Dans la liste des produits utilisés, on trouve le spinosad, l’azadirachtine (huile de neem), les pyréthrines, la Deltaméthrine, le Bacillus thuringiensis, le virus de la granulose du carpocapse, le soufre et bien sûr l’incontournable cuivre. Aujourd’hui, l’exposition chronique (au cuivre ou encore à la roténone – un pesticide désormais interdit) est considérée comme une cause probable de l’apparition de maladies neurodégénératives comme les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.
Du cuivre dans le vin bio
100% des échantillons de vins issus de l’agriculture biologique contiennent au moins un résidu détectable de cuivre selon une étude publiée par les magazines Wikiagri et Agriculture & environnement (2). Il a été montré que les quantités de cuivre retrouvées dépassent la somme globale de tous les résidus de pesticides détectés lors d’une précédente étude sur salades conventionnelles.
Les impacts négatifs du cuivre sur l’environnement et particulièrement sur la vie des sols sont connus des agronomes. Il a un effet sur les micro-organismes du sol et les lombrics, et donc indirectement sur l’alimentation des parcelles comme la vigne par exemple.
L’agriculture biologique utilise également comme pesticide le sulfate. En mai 2014, son utilisation aurait provoqué toux, douleurs dans la gorge, picotements de la langue, irritations des yeux, nausées et mal de tête chez vingt-trois élèves de deux classes de l’école primaire de Villeneuve, près de Bourg-sur-Gironde (Gironde). Une affaire qui continue à faire la Une de l’actualité.
Notons également que les producteurs bio ont recours à l’azadirachtine qui est ardemment défendue par les associations militantes. Selon plusieurs études, cette molécule représente un danger pour les abeilles (3), est susceptible de provoquer des perturbations endocriniennes (4) mais aussi des lésions du foie et des poumons chez certains mammifères (5). Une étude va même jusqu’à la qualifier de " carcinogène génotoxique " (6)!
Notes :
6. Rahman MF er Siddiqui MK. (2004) Biochemical effects of vepacide (from Azadirachta indica) on Wistar rats during subchronic exposure, Ecotoxicol Environ Saf.