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Nutrition news - Page 75

  • Et si juste une cuillerée de L-arginine pouvait aider le biofilm des dents à partir?

    De nombreux composants de nos produits d’hygiène buccale sont destinées à empêcher les bactéries cariogènes de se développer: le fluorure de sodium dans ACT interfère avec le transport d’électrons et la synthèse d’ATP, les huiles essentielles dans la Listerine ont des effets antiseptiques et abrasifs – de petites particules insolubles dans le dentifrice aident à éliminer la plaque et le tartre quand vous vous brossez les dents. L’élimination des bactéries buccales aide à lutter contre la carie, la gingivite et la parodontite, mais les cavités (appelées aussi caries dentaires) ne sont pas causées par tous les microbes oraux. Le principal coupable, Streptococcus mutans, provoque des caries en acidifiant son environnement, ce qui déminéralise l’émail protégeant nos dents.

    Illustration de la prévalence de la plaque dentaire

    Bien sûr, S. mutans réside ainsi avec le reste de nos microbes oraux, où il forme des biofilms multi-espèces qui constituent la plaque dentaire. Cela peut conduire à une carie. Les caries sont générées lorsque S. mutans fermente le sucrose, trouvé dans notre alimentation, en acide lactique, et ce processus se produit dans un biofilm qui contient également d’autres streptocoques viridans et des actinomycètes. Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Bacteriology suggère que l’addition de L-arginine peut changer la composition chimique du biofilm, inhibant spécifiquement la carie sans perturber le reste de la flore microbienne orale.

    La recherche montre qu’une bactérie orale arginolytique, Streptotoccus gordonii, décompose l’arginine afin de produire de l’ammoniac. Cet ammoniac peut empêcher le pH de diminuer, annulant ainsi les effets de l’acide produit par S. mutans. Le premier auteur, Jinzhi Lui et le responsable scientifique, Hyun Koo, étaient au courant de travaux de recherche précédents corrélant des niveaux salivaires plus élevés d’arginine chez des personnes sans carie, et a émis l’hypothèse que l’addition supplémentaire de L-arginine peut diminuer le risque de caries. Ils ont testé leur hypothèse in vitro sur des biofilms mixtes de S. mutans, S. gordonii et Actinomyces naeslundii afin de représenter trois des principales espèces bactériennes orales retrouvées chez les personnes saines.

    Les biofilms ont été cultivées en présence de saccharose, avec ou sans suppléments de L-arginine. Les chercheurs ont observé que le pH du biofilm était près de dix fois plus élevé avec les ajouts d’arginine, comme ils l’avaient prévu. Les auteurs ont constaté que l’arginine a également permis la domination de S. gordonii et a maintenu la croissance de A. naeslundii, tout en empêchant une croissance de S. mutans. Cela suggère un moyen de maîtriser les membres causant une maladie dans une population bactérienne mixte sans avoir des effets négatifs sur les membres restants, avec perturbation minimale du microbiome oral.

    La L-arginine à diminué la matrice du biofilm et des microcolonies

    Les effets ne se limitent pas à la croissance, cependant. Les biofilms sont enfermés dans une matrice extracellulaire, et S. mutans contribue à la formation d’exopolysaccharides insolubles dans cette matrice en partie par la production de GtfB (ou glucans synthesized by streptococcal glucosyltransferases). L’exposition à l’arginine réprime les niveaux normaux de l’expression de S. mutans, entraînant moins polysaccharides extracellulaires entourant les biofilms (voir image de gauche). Donc, en plus de diminuer la présence de bactéries pathogènes, les biofilms exposés à l’arginine sont moins protégés par leur matrice extracellulaire, et pourraient être sensibles aux molécules antimicrobiennes ou à l’enlèvement par des procédés mécaniques (comme le brossage des dents !).

    L’arginine est d’ores et déjà connue pour être une thérapie efficace pour l’hypersensibilité dentinaire et est généralement reconnue comme sûr (GRAS) jusqu’à 20 g/jour. Cependant, un certain nombre d’expériences, telles que des études in vivo, sont à faire avant de commencer à ajouter de la L-arginine à tous nos dentifrices et bains de bouche. Un perturbateur de biofilm tel que la L-arginine peut faire un long chemin vers la diminution des caries dentaires et l’augmentation du temps de la santé bucco-dentaire, avec une perturbation minimale des autres microbes oraux. Ceci est la première étape de l’application d’une découverte prometteuse en vue d’améliorer la santé humaine.

    Description de l’arginine

    L'arginine est l’un des 20 acides aminés qui composent nos protéines. Elle joue un rôle dans la division cellulaire, la guérison des blessures, l'élimination de l'ammoniaque par l'organisme, le bon fonctionnement du système immunitaire et la sécrétion de certaines hormones, notamment l’hormone de croissance. À partir de l'arginine, le corps fabrique de l'oxyde nitrique (NO), une substance qui favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, et de la créatine, un nutriment non essentiel associé au développement et au bon fonctionnement des muscles.

    Sources alimentaires de l’arginine

    L’arginine est considérée comme un acide aminé "semi-essentiel", car la plupart du temps, l’organisme en synthétise des quantités suffisantes pour suffire à ses besoins. Mais il peut arriver, dans certaines conditions, que l’apport endogène ne suffise pas et que des suppléments d’arginine soient prescrits par un médecin. C’est le cas, par exemple, à la suite d’un traumatisme important, d’une infection grave ou d’une intervention chirurgicale majeure.

    L’arginine est présente dans de nombreux aliments tels que les légumineuses, certaines céréales, comme le riz brun, l’avoine et le sarrasin, ainsi que la viande rouge, la volaille, le poisson, les produits laitiers et les noix. Comme elle n'est pas considérée comme un nutriment essentiel, aucun apport nutritionnel recommandé n'a été établi pour l'arginine.

    Carence en arginine

    La carence en arginine, relativement rare, se manifeste par une mauvaise guérison des blessures, la chute des cheveux, des éruptions cutanées, de la constipation et la stéatose hépatique (hépatite graisseuse ou dégénérescence graisseuse du foie).

    Parmi les causes possibles de carence, citons certaines maladies congénitales qui empêchent la synthèse normale de l'urée, la sous-alimentation chronique, les troubles occasionnant une surproduction d'ammoniaque, un apport excessif de lysine, des brûlures, blessures ou infections graves.

     

  • Pourquoi et comment dépolluer sa viande avant de la manger

    Les polluants s’accumulent dans les graisses chez l’Homme mais aussi chez l’animal. La consommation de graisses animales pourrait donc expliquer pourquoi la viande rouge est classée en cancérigène probable. Une nouvelle étude rapporte quels modes de cuissons permettent de limiter les teneurs en ces polluants (1).

    Il y a 6 mois, l’annonce du CIRC (Conseil International de Recherche contre le Cancer) selon laquelle la viande transformée (charcuteries) est cancérigène et la viande rouge le serait aussi probablement avait provoqué un vent de panique:

    - Les charcuteries seraient cancérigènes à cause des procédés de transformation qui génèrent des composés cancérigènes mais également à cause de leur teneur en sel et en additifs.

    - Les viandes rouges sont classées en cancérigènes probables : plusieurs méta-analyses ont rapporté un lien entre consommation de viande rouge et cancer, l’effet semble plus faible que pour les charcuteries mais réel. Plusieurs composés sur le banc des accusés : les amines et hydrocarbures polycycliques formés durant la cuisson à haute température, le fer héminique (qui donne sa couleur rouge à la viande), ou encore la L-carnitine (présents surtout dans le boeuf).

    Néanmoins, les viandes contiennent des nutriments intéressants : vitamines du groupe B (B12 notamment), un peu d'oméga-3 (dans les viandes issues des filières bio et bleu-blanc-coeur), zinc, fer, et des protéines complètes. Elles favorisent aussi la satiété et le contrôle de la glycémie, etc. De plus, une méta-analyse combinants les données de plus de 1,5 millions de personnes publiée il y a quelques jours rapporte que la consommation de viande blanche diminuerait la mortalité et le risque de cancer (2).

    Faut-il éviter la viande rouge ?

    Bien que le fer héminique ou la carnitine pourraient expliquer une partie des effets néfastes, les auteurs de l'étude espagnole qui vient de paraître dans le journal Environmental Research suggèrent que ce sont les graisses animales, présentes en bien plus grande quantité dans les viandes rouges, qui seraient mauvaises pour la santé (graisses qu'il suffirait de retirer grâce à une préparation et à une cuisson adaptée). Pourquoi selon les chercheurs? Parce que la plupart des polluants environnementaux sont lipophiles, autrement dit, ils se fixent facilement aux graisses. C’est pourquoi ils sont bien plus présents dans les viandes rouges, plus grasses (et dans les poissons gras). Les polluants en cause seraient l’arsenic, le cadmium, le mercure, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les dioxines, les pesticides et autres polluants persistants comme les PCB.

    Ces polluants présents dans la viande rouge auraient de plus des effets similaires aux perturbateurs endocriniens: ils favoriseraient le diabète, l'obésité, la puberté précoce, etc.

    Comment "détoxifier" les viandes rouges?

    Les chercheurs ont étudié comment les modes de cuisson influaient sur les teneurs en polluants. Conformément à leur hypothèse, ils ont établi que les modes de cuisson qui extraient les graisses (comme la cuisson à l'eau ou au barbecue) sont ceux qui diminuent le plus les teneurs en polluants. Une solution simple peut également consister à retirer les morceaux de gras au couteau, ou encore à consommer des morceaux maigres comme la bavette.

    En revanche, le barbecue, comme toute cuisson à haute température, produit des amines et des hydrocarbures polycycliques qui sont cancérigènes. Afin de limiter leur formation (jusqu’à 90%), vous pouvez faire mariner la viande ou la passer au four micro-ondes avant la cuisson.

    Les auteurs rappellent que la viande reste moins contaminée que les poissons et les produits de la mer mais est bien plus contaminée que les fruits et légumes.

    coteagneau grill.jpg

    RÉFÉRENCES :

    [1]José L. Domingo, Martí Nadal. Carcinogenicity of consumption of red and processed meat: What about environmental contaminants?Environmental Research, 2016; 145: 109 DOI:10.1016/j.envres.2015.11.031

    [2] Heather Fields, MD; Denise Millstine, MD; Neera Agrwal, MD; Lisa Marks, MLS, AHIP. Is Meat Killing Us? The Journal of the American Osteopathic Association, May 2016, Vol. 116, 296-300. doi:10.7556/jaoa.2016.059

  • En perturbant la flore intestinale, l'alimentation moderne nuit au cerveau

    Une étude expérimentale montre que l'alimentation occidentale riche en sucres et en graisses modifie la flore intestinale, provoquant ainsi une perte des fonctions cognitives

    Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Oregon State University et parue dans la revue Neuroscience rapporte qu’un régime riche en graisses et/ou en sucres provoque des modifications au niveau des bactéries intestinales qui semblent liées à une perte significative de flexibilité cognitive. La flexibilité cognitive représente la capacité d’adaptation à de nouvelles exigences ou règles. L’effet était plus important avec le régime riche en sucres qui affecte également les mémoires à long et court terme.

    Le régime alimentaire occidental (Western Diet), riche en graisses, en sucres et en glucides à index glycémique élevé est associé à une gamme de maladies chroniques, comme l’obésité par exemple.

    "Les apports élevés en graisses et en sucres raffinés sont associés à un déclin de la flexibilité cognitive et de la mémoire et à une augmentation de l’incidence de la maladie d’Alzheimer " explique l’article“.  Ce type de régime –riche en graisses et/ou en sucres- altère également la flore intestinale. De plus en plus de preuves suggèrent que les bactéries intestinales impactent des fonctions essentielles dans l’organisme, notamment la maturation du système immunitaire et des processus métaboliques.

    Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont cherché à savoir si les changements induits sur le microbiote intestinal par différents régimes alimentaires pouvaient impacter mémoire et flexibilité cognitive.

    Les chercheurs ont travaillé sur des souris auxquelles ils ont donné différents régimes alimentaires (riche en graisses ou riche en sucres (saccharose) ou alimentation normale) puis ils leur ont fait passer plusieurs tests, comme celui du labyrinthe d’eau, pour enregistrer les changements dans leurs fonctions mentale et physique. Ils ont également évalué les modifications sur différents types de bactéries intestinales.

    Les résultats montrent qu’après seulement 4 semaines d’un régime riche en graisses ou riche en sucre, les performances de la souris sur les différents tests de la fonction mentale et physique ont commencé à diminuer, comparées aux souris suivant un régime "normal". Et le changement le plus important était lié à la flexibilité cognitive. Le régime riche en graisses et le régime riche en sucres présentent certaines similitudes quant aux modifications qu’ils induisent chez les bactéries intestinales, par rapport au régime normal. Mais ils provoquent également chacun des modifications spécifiques. "Les modifications induites au niveau de la flore intestinale étaient encore plus significatives chez les souris soumises au régime riche en sucres".

    "L’altération de la flexibilité cognitive était assez forte" expliquent les auteurs. "Imaginez que vous êtes en train de rentrer chez vous par une route que vous connaissez très bien. Mais un jour la route est fermée et vous devez soudainement trouver un nouveau chemin pour rentrer chez vous". Une personne avec un niveau élevé de flexibilité cognitive pourrait immédiatement s’adapter au changement, déterminer une autre route pour rentrer chez elle et se souvenir d’utiliser cette nouvelle route le jour suivant, sans trop de problème. Alors que pour une personne avec une flexibilité cognitive altérée, le retour à la maison serait long, lent et stressant.

    "Il est de plus en plus clair que nos bactéries intestinales, ou microbiote, peuvent communiquer avec notre cerveau" explique Kathy Magnusson, auteur de l’étude. "Les bactéries peuvent libérer des composés qui agissent comme des neurotransmetteurs, stimulent les nerfs sensoriels ou le système immunitaire et impactent une large gamme de fonctions biologiques. Nous ne sommes pas sûre des messages qui sont envoyés, mais nous recherchons les mécanismes impliqués et les effets".

    "Cette étude a été réalisée sur des souris jeunes avec un système biologique sain, mieux en mesure de résister aux influences pathologiques de leur microbiote intestinal. Ces résultats auraient donc pu être plus prononcés chez des souris plus âgées ayant des systèmes intestinaux plus "abîmés".

    Ces résultats rejoignent ceux d’études précédentes montrant l’impact des graisses et des sucres sur la fonction cognitive et le comportement et suggèrent que ce phénomène serait lié à l’altération de la flore intestinale. "Nous savons depuis longtemps que trop de graisses et trop de sucres ne sont pas bons pour la santé. Ce travail montre que les graisses et les sucres altèrent notre flore intestinale et c’est une des raisons pour lesquelles ce type d’aliment n’est pas bon pour nous" concluent les auteurs.

    Sources

    Magnusson KR, Hauck L, Jeffrey BM, Elias V, Humphrey A, Nath R, Perrone A, Bermudez LE. Relationships between diet-related changes in the gut microbiome and cognitive flexibility. Neuroscience. 2015 Aug 6;300:128-40. doi: 10.1016/j.neuroscience.2015.05.016. Epub 2015 May 14.

    Fat, sugar cause bacterial changes that may relate to loss of cognitive function. Oregon State University

     

  • C'est le moment d'aller se balader en forêt… mais

    Postée sur des herbes hautes, la tique s’accroche aux chevreuils, daims, campagnols, mulots, écureuils, oiseaux, chiens, chevaux, bovins.... Elle se nourrit de leur sang pour se développer. Elle devient porteuse de la bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi) lors d’un repas sanguin sur un animal infecté. La tique peut ensuite piquer l’homme et lui transmettre la bactérie Borrelia, ainsi que d'autres bactéries.

    Les morsures peuvent venir des tiques larves, nymphes, et adultes femelles (les mâles ne piquent pas). On estime que 5 à 20% des tiques sont infectées.

    La meilleure prévention actuelle consiste à se protéger contre les morsures de tiques lors d'une promenade en forêt, en particulier entre avril et septembre. Plus généralement, il faut être prudent lors des ballades en pleine nature et même dans son jardin lorsqu'on tond sa pelouse.

    La maladie a été identifiée partout en France. Elle est généralement absente en altitude (au dessus de 1 500 mètres). Elle est très présente dans les régions boisées et humides, où le gibier est nombreux, en particulier dans l’Est (Alsace, Lorraine) et au Centre (Limousin, Auvergne), mais aussi et c'est plus récent, dans le Pyrénées. Selon le ministère de la santé, il y aurait 9,4 cas de Lyme pour 100 000 habitants, mais 180 pour 100 000 en Alsace. Ces chiffres sont contestés par les associations qui estiment que plusieurs centaines de milliers de Français sont contaminés.

    Comment éviter d’être piqué en forêt

    • Eviter les zones boisées et broussailleuses avec des herbes hautes et des feuilles mortes au sol.
    • Marcher au centre des chemins
    • Porter des vêtements longs et fermés, les chaussettes recouvrant le bas des pantalons. Les autorités recommandent de porter des vêtements clairs pour pouvoir plus facilement repérer les tiques, mais les études ne montrent pas que cette stratégie est particulièrement efficace.
    • On peut appliquer des insectifuges à base de DEET (diéthyltoluamide) sur la peau exposée. Ils sont actifs plusieurs heures. Eviter d’appliquer ces produits sur la peau des enfants, des femmes enceintes, sur les yeux, la bouche. Selon l’agence américaine de protection de l’environnement, certains insecticides à base de 2-undecanone ou de citronnelle seraient eux aussi efficaces.
    • On peut pulvériser des produits à base de perméthrine sur les vêtements, en particulier chaussures, pantalons, chaussettes. Idem sur les tentes. Il existe des articles prétraités.

    Ici vos huiles essentielles protectrices: www.biotine-sep.com

    Après la promenade

    • On examine soigneusement tout le corps et le cuir chevelu après la promenade dans une zone à risque, pour repérer et retirer précocement toute tique.
    • Pour cela, il faut prendre l’habitude de prendre une douche ou un bain dans les deux heures qui suivent la fin de la promenade. Dans une étude conduite dans le nord est des Etats-Unis, cette pratique a réduit de 60% le risque de contracter la maladie de Lyme. En effet, c’est l’occasion de repérer une tique, avec en plus l’opportunité de l’éliminer naturellement grâce au savon et à l’eau. Autre avantage : après une douche ou un bain on change généralement de vêtements.
    • L’examen du corps doit être minutieux, quitte à se servir d’un miroir. Les parents doivent examiner soigneusement les enfants, notamment au niveau des aisselles, des oreilles, de l’ombilic, des genoux, des jambes, des cheveux.
    • Examiner aussi soigneusement les animaux qui vous ont suivi en forêt, les vêtements, les sacs. On peut tuer les tiques en passant les vêtements et les sacs dans une sécheuse à température max pendant une heure.

    Si vous repérez une tique sur la peau

    • Ne pas appliquer d'éther, de pétrole ou tout autre produit chimique.
    • A l'aide d'une pince fine (pince à épiler) ou d'une pince spéciale vendue en pharmacie, agripper la tique le plus près possible de la peau et tirer doucement mais fermement vers l’extérieur. Ne pas faire tourner la tique ni la secouer, ce qui risque de détacher le corps de la tique de la partie qui mord la peau. Si cela arrive, détacher la partie restante avec la pince à épiler. En cas d’échec, la laisser en place et laisser la peau cicatriser. Appliquer un antiseptique sur la zone (alcool, produit iodé, etc…)
    • Dans les 3 à 30 jours on peut repérer l’apparition éventuelle d’un érythème migrant (EM). Il s'agit d'une lésion rouge circulaire, d'au moins 5 cm de diamètre qui a pour centre la zone mordue. Elle peut s’accompagner de fièvre et de douleurs articulaires. La présence d'une petite zone d'érythème autour de la piqûre immédiatement ou dans les 24 premières heures après la morsure est le résultat d'une réaction aux composés salivaires de la tique. L'absence d'EM ne veut pas dire quon n'a pas été infecté.
    • Consulter un médecin même en l'absence d'érythème migrant. La règle est d'instaurer dans tous les cas, EM ou pas, un traitement antibiotique pour détruire les bactéries et éviter que la maladie ne prenne une forme chronique.

    Lectures conseillées:

    Maladie de Lyme de Judith Albertat

    Soigner Lyme et les maladies chroniques du Dr Richard Horowitz

     

     

  • Emballages alimentaires: faites le bon choix

    Manger sainement, c’est aussi choisir des aliments dans un emballage qui préserve leurs qualités nutritives sans être nocif pour la santé.

    Jus de fruits, bouteilles d’eau, conserves… Ces produits de grande consommation sont généralement vendus dans leurs emballages, qu’ils soient en plastique, en verre ou en métal. D'une manière générale, il est toujours préférable d'opter pour le vrac, c'est mieux pour la santé et c'est mieux pour la planète.

    Si vous devez acheter des aliments pré-emballés ou si vous devez utiliser des emballages à la maison, voici quelques explications et conseils.

    La bouteille de verre conserve mieux le jus de fruits que celle en PET

    Une étude française a comparé l’évolution des jus de fruits multivitaminés dans des bouteilles en verre ou en plastique. Les chercheurs se sont intéressés au contenu en acide ascorbique (vitamine C), bêta-carotène et alpha-tocophérols (vitamine E) dans des bouteilles de verre ou de PET. Ils ont utilisé une boisson multifruits et multivitamine contenant de la pomme, de l’orange, du raisin, de la poire, de la pêche, de la mangue, de l’abricot, de la banane, du kiwi, du citron, de l’ananas et de la goyave.

    Après avoir dilué la boisson dans de l’eau, les scientifiques ont ajouté du sucre, de l’acide citrique et un mélange de vitamines C, A, B1, B6 et B9. Le jus de fruits a été intentionnellement fortifié avec de la vitamine E (alpha-tocophérol) pour observer les interactions entre vitamine C et vitamine E. Ensuite, le jus a été emballé soit dans une bouteille de PET soit dans une bouteille en verre. Les bouteilles en plastique étaient fermées avec des bouchons de polyéthylène et de polypropylène sans joint interne et les bouteilles en verre par des bouchons métalliques. Les bouteilles étaient conservées à 20°C dans l’obscurité.

    Après 97 jours, il y avait des changements significatifs dans les deux types de bouteilles, mais globalement le verre préservait mieux le contenu nutritionnel que la bouteille en PET. En effet, les chercheurs ont noté une importante dégradation de l’acide ascorbique après trois mois de conservation, allant jusqu’à 54 % et 72 % du contenu initial dans les bouteilles de verre et de PET, respectivement : la dégradation de l’acide ascorbique était clairement plus forte dans les bouteilles en PET. D’après les chercheurs, ce serait dû à l’infiltration de l’oxygène à travers le PET. De plus, le bêta-carotène était plus oxydé dans le PET que dans les bouteilles en verre : la concentration en isomères du bêta-carotène était plus élevée dans les bouteilles en verre.

    Il est recommandé de manger les fruits entiers plutôt qu'en jus. Mais on peut consommer des jus de fruits de temps en temps. Le jus de fruits emballé dans des bouteilles en verre contient plus d’antioxydants représente une meilleure source de composés bioactifs.

    Les substituts du bisphénol A ne valent pas mieux que celui qu'ils remplacent

    Depuis le 1er janvier 2015, l’utilisation du bisphénol A dans les emballages est interdit en France. A la place, les industriels utilisent des cousins : le bisphénol S ou le bisphénol F. Mais ces substituts auraient les mêmes effets, selon des toxicologues français. Le professeur René Habert, toxicologue de la reproduction au CEA, et professeur à l’université Paris Diderot a présenté vendredi 22 janvier 2016, à l'Institut Pasteur de Paris, une synthèse des travaux sur les effets du Bisphénol A et de ses substituts, dans le cadre d'un colloque dédié aux perturbateurs endocriniens et organisé par l'Anses et le ministère de l'Ecologie.

    Le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien. Il a été synthétisé pour la première fois en 1891 et son activité œstrogénique a été découverte en 1936. Dans les années 50, on a découvert que le bisphénol A pouvait se polymériser pour former des plastiques de polycarbonate, un produit bon marché, léger, transparent et résistant. 70 % de la production de BPA sert à la production de plastiques de polycarbonate ayant de nombreuses applications (emballages, optique, médecine… ) et 20 % sont utilisés pour les résines epoxy utilisées par exemple comme revêtement des canettes métalliques. Les bisphénols S et F pourraient avoir des effets proches du BPA car leurs structures chimiques sont similaires.

     

    Conseil : Si vous achetez des conserves, préférez les bocaux aux boîtes.

    Le successeur des phtalates: un perturbateur endocrinien

    Le DINCH (1,2-cyclohexanedicarboxylic acid, diisononyl ester ) est un plastifiant couramment utilisé dans des objets qui entrent en contact étroit avec l’homme tels que des dispositifs médicaux, des jouets pour enfants ou des emballages alimentaires. Le DINCH a été choisi par l’industrie comme une alternative sans danger aux phtalates qui entrent dans la composition des plastiques et qui ont pour certains des effets biologiques inquiétants.

    L’utilisation de certains phtalates a été bannie ou restreinte dans les produits à destination des enfants en Amérique du Nord et dans de nombreux pays d’Europe en raison de leurs effets sur la santé, notamment sur la reproduction.

    Les chercheurs, qui ont travaillé sur les phtalates pendant des années, ont décidé d’étudier les effets du DINCH et de ses deux principaux métabolites (CHDA cyclohexane-1,2-dicarboxylic acid et MINCH and cyclohexane-1,2-dicarboxylic acid mono isononyl ester), grâce à des expériences en laboratoire sur du tissu adipeux de rat. Les chercheurs avaient d’abord utilisé le DINCH comme témoin car il était censé être sans danger mais ils ont constaté des résultats similaires à ceux obtenus avec les phtalates. Ils ont trouvé que le mode d’action du DINCH était particulièrement similaire à celui d’un type de phtalate appelé DEHP (di-2-ethylhexyl phthalate).

    Les résultats de l’étude montrent qu’un des métabolites (produits de dégradation) du DINCH (MINCH) agit comme un perturbateur métabolique pouvant conduire au surpoids. Le MINCH pourrait aussi interférer avec le système endocrinien chez les mammifères.

    Conseil: évitez les films d'emballage alimentaire, évitez aussi de réchauffer les aliments dans des barquettes et des plastiques, même dits "micro-ondables".

    Les nanoparticules, nouvel ennemi invisible ?

    Les nanoparticules sont des particules de taille extrêmement petite allant de quelques nanomètres à quelques centaines de nanomètres. Leur taille leur confère des propriétés physiques et chimiques particulières. Les nanoparticules existent depuis toujours dans l’environnement, elles sont produites naturellement par exemple par l’activité volcanique. Mais il existe un autre type de nanoparticules, celles que l’homme fabrique, ce sont les nanoparticules de synthèse. Elles sont utilisées dans les cosmétiques, les crèmes solaires, les produits de nettoyage…

    L’industrie agroalimentaire souhaite désormais s’en emparer et explore les applications possibles des nanotechnologies : emballage plastique contenant des nanoparticules de silicate pour augmenter la fraîcheur des produits en maintenant l’oxygène à l’extérieur et en retenant l’humidité, des nanocapteurs permettant de détecter des toxines ou des bactéries nocives, des nanomatériaux aidant le consommateur à détecter des aliments avariés grâce à un changement de couleur de l’emballage et enfin des nanomicelles qui encapsulent les additifs alimentaires.

    Est-ce sans risque? Dans un article paru dans EMBO reports, l’auteur fait le tour de la question en pointant l'absence de réglementation et le manque de données et d’études sur le sujet.

    Malgré les bénéfices que semblent présenter l’utilisation des nanotechnologies dans l’industrie agro-alimentaire, certains émettent des réserves. En effet, des scientifiques estiment qu’il existe déjà suffisamment de preuves pour craindre les effets sur la santé de l’ingestion de nanoparticules. Dora Pereira (UK Medical Research Council Human Nutrition Research) explique "que certaines nanoparticules ne sont pas faciles à digérer, ce qui est particulièrement préjudiciable quand elles sont utilisées pour encapsuler les additifs alimentaires". Elle déplore également que de nombreuses études s’intéressent aux effets des nanoparticules sur les voies respiratoires (par inhalation), moins sur le système digestif (par ingestion).

  • Danges des portables en milieu de santé

    Les téléphones portables sont vecteurs d’entérobactéries résistantes dans des unités de soins intensifs, selon une étude

    Dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue de la qualité, le service stérilisation de l’hôpital La Timone à Marseille ont mesuré leur impact sur l’hygiène des mains du personnel dans la zone de conditionnement. Les prélèvements ont été réalisés en une semaine sur vingt agents utilisant un téléphone portable ou sans fil au cours de leur activité, de manière inattendue, anonyme et randomisée selon deux méthodes: par empreinte sur géloses contacts et par écouvillonnage avec une solution isotonique.

    Les analyses faites par le laboratoire de microbiologie de l’hôpital ont montré une cohérence entre les quantités bactériennes recueillies sur les téléphones portables et celles des mains du personnel. Pour chaque niveau de risque, la quantité moyenne en bactéries du téléphone portable correspond à celle des mains droite et gauche de son utilisateur, ce qui met en évidence une contamination systématique des mains du personnel par l’utilisation du téléphone portable ou sans fil.

    La découverte de germes à proscrire (contamination fécale par Enterobacter cloacae et des Pseudomonas apparentés) vient confirmer l’utilité de l’étude dans l’amélioration continue de la maîtrise de l’environnement.

    Le risque de contamination par le téléphone portable a conduit à son interdiction objective dans la zone de conditionnement. Une enquête prospective doit être faite afin de mesurer l’amélioration de l’hygiène des mains du personnel depuis sa suppression. L’équipe note qu’il serait intéressant d’étudier aussi d’autres objets usuels (lecteur laser, tablette tactile, badge).

    Les contrôles standard d’eaux et de surfaces ont été renforcés pour rechercher d’éventuelles sources de contamination secondaire.

    Pour le téléphone sans fil, un planning de désinfection journalier a été rajouté dans la traçabilité du bio-nettoyage et il est envisagé d’acquérir des housses à usage unique ou de réaliser une protection à l’aide de film plastique de type alimentaire. Voir aussi Téléphones portables: risque de contamination pour les mains sur le site de l’association de victimes des infections nosocomiales.

    Dans un article scientifique, cité par Biohazardous Cell Phones (Worms & Germs Blog) et paru dans l’American Journal of Infection Control (Source Mir Sadat-Ali, Ammar K. Al-Omran, Quamar Azam, Huda Bukari, AlHussain J. Al-Zahrani, Rasha A. Al-Turki, Abdallah S. Al-Omran. Bacterial flora on cell phones of health care providers in a teaching institution. American Journal of Infection Control June 2010 (Vol. 38, Issue 5, Pages 404-405), il y a un autre exemple de contamination des mains par le téléphone portable.

    Les auteurs ont réalisés des prélèvements de téléphones portables auprès de 288 membres du personnel de soins pendant une période de 6 mois.

    43,6% des téléphones contiennent des bactéries de “potentiellement dangereuses“. Il n’y a pas d’éléments apportés sur pourquoi étaient-elles considérées comme “potentiellement dangereuses“ et on peut être aussi surpris de constater que le pourcentage ne soit pas encore plus élevé.

    Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline a été isolé sur 7,3% des téléphones, chez des personnes travaillant dans les salles de soins, les urgences et la salle d’opération.

    31% des personnes ont affirmé essuyer occasionnellement leurs téléphones avec un support imbibé d’alcool. Les personnes qui disent le faire sont significativement moins susceptibles d’avoir des téléphones contaminés.

    NB : D’autres études comme celle-ci avaient déjà rapporté le problème

    Ce travail montre que les téléphones portables pourraient jouer un rôle dans la transmission des infections nosocomiales et communautaires. Dans le cadre de prévention de ces risques, il faut sensibiliser les utilisateurs des téléphones mobiles l’importance du lavage des mains et l’utilisation des solutions hydro-alcoolique pour désinfecter aussi bien les téléphones portables que les mains.

    La question que je me pose quand j’observe des personnes dans la vie quotidienne travailler tout en ayant leur téléphone portable est comment font-elles pour faire correctement deux choses en même temps?

     

  • Quels compléments alimentaires contre la perméabilité intestinale?

    Plusieurs molécules disponibles en compléments alimentaires peuvent favoriser la fonction barrière de l’intestin.

    La muqueuse intestinale joue un rôle important dans la digestion, l’absorption des aliments, mais aussi comme barrière: elle empêche pathogènes et antigènes d’entrer dans l’organisme. Elle est composée de cellules, les entérocytes, "collés" les uns aux autres, grâce à des structures cellulaires, les "jonctions serrées". Ces jonctions serrées limitent l’espace entre deux entérocytes adjacents. Si elles sont défaillantes, l’intestin devient hyperperméable, ce qui favorise différents troubles, comme les maladies auto-immunes.

    Quels compléments pourraient favoriser la fonction barrière de l’intestin et éviter qu’il devienne une vraie passoire?

    La glutamine

    La glutamine est un acide aminé abondant dans les fluides corporels. Elle est importante pour que la barrière intestinale joue son rôle: un manque de glutamine se traduit par la diminution des protéines de la jonction serrée et une perméabilité intestinale augmentée. La complémentation en glutamine peut inverser ces effets.

    Pour connaître le mécanisme moléculaire de ce phénomène, des chercheurs chinois ont utilisé des entérocytes de cochons nouveaux-nés qu’ils ont mis en présence de solutions contenant 0 ou 2 mmol/L de glutamine.

    Par rapport aux témoins, la solution contenant 2 mmol/L de glutamine a stimulé la croissance cellulaire et diminué la perméabilité de 20 à 40 % en 36 à 60 h. La solution de glutamine a aussi augmenté l’abondance de protéines transmembranaires comme l’occludine, la claudine-4, les protéines JAM-A, ZO-1, 2 et 3. Les protéines des jonctions serrées sont localisées au niveau de la membrane des cellules intestinales et permettent de restreindre l’espace entre les entérocytes: c’est ce qui permet de maintenir l’intégrité et la sélectivité de la barrière intestinale. Les dysfonctionnements de ces complexes protéiques sont associés avec l’augmentation de la perméabilité intestinale et le développement de troubles intestinaux. Les jonctions serrées ne sont pas statiques, mais dynamiques; elles sont remodelées en fonction de différents stimuli, dont l’alimentation.

    Par conséquent la glutamine améliore la fonction de barrière intestinale chez les entérocytes en augmentant la quantité de protéines de la jonction serrée et en les dirigeant vers la membrane. Cet effet est modulé par une voie de signalisation (CaMKK2-AMPK). L’absence de calcium dans le milieu ou la présence d’un inhibiteur de CaMKK2 annule l’effet de la glutamine sur la barrière intestinale.

    Les spécialistes conseillent la L-glutamine à raison de 500 à 2000 mg par jour. Il existe des contre-indications, consultez un professionnel de santé.

    Des prébiotiques

    Les prébiotiques sont des sucres impossibles à digérer qui favorisent la croissance des bactéries de l’intestin ; ils peuvent donc modifier la composition de la flore intestinale, qui fait partie du microbiote et joue un rôle important dans l’immunité et le contrôle des allergies.

    Dans une étude sur la prévention des allergies alimentaires, les chercheurs ont testé les effets de l'utilisation de prébiotiques. Pour cela, ils ont administré à des souris en gestation un complément contenant des galacto-oligosaccharides et de l’inuline. Ils ont poursuivi cette complémentation pendant l’allaitement. Trois semaines après le sevrage, les petits ont été exposés à des protéines de blé allergisantes, par voie intrapéritonéale et orale.

    Résultats: le mélange de prébiotiques a modifié la flore intestinale des mères et des souriceaux. Les souriceaux dont les mères avaient eu des prébiotiques réagissaient moins que les autres aux allergènes. La complémentation en prébiotiques a également diminué la perméabilité intestinale des petits.

    On trouve des prébiotiques en pharmacies, magasins diététiques et sur Internet. Les prébiotiques peuvent être déconseillés aux personnes qui souffrent de côlon irritable (dans ce cas, il faut leur préférer les probiotiques).

    Des oméga-3 et des huiles de poisson

    Ici, les chercheurs ont nourri des souris avec de la graisse de porc (saindoux) ou de l'huile de poisson pendant 11 semaines et ont suivi leur évolution métabolique. Dans un premier temps, ils voulaient voir comment l'alimentation influençait la composition de la flore intestinale.

    Résultats: la consommation de saindoux a favorisé la croissance de bactéries du genre Bilophila. Celles-ci ont été liées à l'inflammation de l'intestin. A l'inverse, le régime riche en huiles de poisson a augmenté la présence de la bactérie Akkemansia muciniphila, qui est connue pour réduire la prise de poids et améliorer le métabolisme du glucose chez la souris. Les différences entre les deux groupes de souris peuvent être en partie attribués à la composition du microbiote.

    Dans la deuxième partie de l'étude, les chercheurs ont procédé à des transferts de microbiote pour savoir si les micro-organismes du régime à l'huile de poisson pouvaient améliorer la santé des souris nourries au saindoux et vice-versa. Les souris qui ont reçu les microbiotes de souris nourries au saindoux ont augmenté leur adiposité et leur inflammation. En revanche, le transfert de microbiote de souris nourries aux huiles de poisson a calmé l'inflammation induite par la graisse de porc. Les résultats semblent donc confirmer des recherches précédentes indiquant que les bactéries Akkermansia muciniphila favorisent la santé.

    Akkermansia muciniphila réduit l'infiltration des macrophages du tissu adipeux blanc et améliore la fonction de barrière de l'intestin.

    Les oméga-3 sont issus de l'huile de poisson ou de source végétale (pour les végétariens). Les spécialistes conseillent 500 mg à 2000 mg par jour.

    Sources

    Wang B, Wu Z, Ji Y, Sun K, Dai Z, Wu G. l-Glutamine Enhances Tight Junction Integrity by Activating CaMK Kinase 2-AMP-Activated Protein Kinase Signaling in Intestinal Porcine Epithelial Cells. J Nutr. 2016 Mar;146(3):501-8. doi: 10.3945/jn.115.224857.

    Bouchaud G, Castan L, Chesné J, Braza F, Aubert P, Neunlist M, Magnan A, Bodinier M. Maternal exposure to GOS/inulin mixture prevents food allergies and promotes tolerance in offspring in mice. Allergy. 2015 Oct 1. doi: 10.1111/all.12777.

    Robert Caesar, Valentina Tremaroli, Petia Kovatcheva-Datchary, Patrice D. Cani, Fredrik Bäckhed, Crosstalk between Gut Microbiota and Dietary Lipids Aggravates WAT Inflammation through TLR Signaling, Cell Metabolism, 27 août 2015, ISSN 1550-4131. DOI: 10.1016/j.cmet.2015.07.026