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Nutrition news - Page 81

  • Bientôt les crêpes…

    … mais, les crêpes ne représentent pas vraiment l’aliment santé par excellence.

    Pourtant il est possible d’en faire des alliées nutritionnelles. Voici quelques astuces.

    Les crêpes sont composées de farine, d’œufs et de lait, et d'huile ou de beurre. Leur densité nutritionnelle est donc assez faible, leur index glycémique modéré. Elles sont pauvres en antioxydants et sont modérément acidifiantes. A moins d'utiliser des œufs et une huile riches en oméga-3, elles présentent un rapport oméga-6/oméga-3 trop élevé. En résumé ce sont avant tout des aliments plaisir à ne pas manger tous les jours. Mais il existe des moyens de les rendre meilleures sur le plan nutritionnel.

    La garniture idéale d’une crêpe sucrée est un fruit de saison coupé et citronné. Un léger voile de sucre glace ou de sucre cristallisé avec un filet de jus de citron (ou non) peut également constituer une garniture convenable. L'avantage des fruits est qu'ils apportent des antioxydants et rétablissent l'équilibre acide-base.

    L’huile de coco est une des huiles les plus stables à la cuisson, surtout à température un peu élevée. Solide à température inférieure à 25°C, elle peut s’utiliser comme du beurre. Elle fait croustiller les crêpes tout en leur apportant son bon goût. Rappelons que l’huile de coco est une huile très saine, grâce à sa teneur en triglycérides à chaîne moyenne, des graisses métabolisées par une voie inhabituelle qui permet leur utilisation immédiate et donc évite le stockage.

    Les préparer à la mode des fous de sans gluten et sans lait: la galette bretonne au blé noir (du sarrasin, en réalité, sans gluten donc) présente un meilleur profil nutritionnel que la crêpe au froment. Sa recette est ultra-simple et légère: farine de sarrasin, eau, huile, et elle est adaptée au régime sans gluten et sans lait. Elle se garnit traditionnellement d’aliments salés mais peut être consommée aussi en version sucrée. C’est sans conteste la meilleure crêpe pour la santé. Si vous parvenez à les réaliser… Et puis, comme elles sont noires, on croît toujours qu'elles brûlent dans la poêle.

    Essayez de faire comme les amerloques: en pancakes qui sont les petites crêpes épaisses consommées en Amérique du Nord au petit déjeuner, agrémentées de beurre fondu ou de sirop d’érable.

    Mais, oui, je sais: comme cela, elles sont peu recommandables sur le plan nutritionnel. Mais élaborées à partir de farine de coco, de lait de coco et d’huile de coco, elles deviennent fréquentables. Je suppose que ce ne sera pas facile de trouver certains de ces ingrédients, il faut sans doute, aller dans un magasin de produits bio.

    Voici une de recette de ces pancakes

    Ingrédients pour 2 personnes

    2 œufs, 25 g de farine de noix de coco, 25 g de poudre d’amande, 2 g de levure chimique, 2 c. à s. de lait de coco, 20 g d’huile de coco

    À l’aide d’un fouet, mélanger tous les ingrédients sauf l’huile de coco qui servira à faire dorer les pancakes. Une fois cuits, les accompagner de miel ou de fruits frais.

    Les manger sous forme de blinis. Que sont les blinis? De petites crêpes épaisses à trous, ils sont connus pour s’accompagner de saumon fumé ou de tarama. Leur inconvénient est le même que celui des autres crêpes: ils sont riches en glucides et renferment du blé plus ou moins riche en gluten.

    Voici ci-dessous une version de blinis sans gluten, ni lactose, sans gluten et sans lait, une autre version pauvre en glucides.

    Ingrédients pour 4 personnes

    1 pot de yaourt de farine de riz, 1 pot de yaourt de farine de châtaignes

    2 pots de yaourt de tofu soyeux, 2 œufs

    Mettre tous les ingrédients dans un mixer et tourner jusqu’à l’obtention d’une pâte un peu plus épaisse qu’une pâte à crêpes. Si besoin ajoutez un peu de “lait“ de riz nature. Laissez reposer ½ h au frais. Chauffez une poêle à blinis puis versez la pâte à l’aide de cuillère à soupe. L’apparition de petites bulles signifie que les blinis sont prêts à être retournés. A déguster tièdes.

    Mais, c'est parce que je veux votre bien que je vous indique cela... nos crêpes traditionnelles, une fois par an, ne vont pas vous tuer!

    mais, si vous en consommez souvent, vrap par ci, vrap par là....., crêpes de ci, de là, chers amis Bretons sans parler des Mexicains et de leurs....

     

     

     

  • La mode en cuisine en 2016

    Comme on dit dans le pays toulousain: "faut suivre la mode ou quitter le pays! (ça fait de la place"!).

    Le café filtre dans la bonne vieille cafetière en fer, émaillée à l'intérieur.

    La cafetière filtre manuelle revient en force, les torréfacteurs ont de nouveaux de beaux jours devant eux. Les capsules qui coûtent une fortune et polluent l'environnement m'ont toujours révoltée, l'industrie agro-alimentaire est toute puissante. Heureusement, j'ai l'impression qu'on assiste actuellement à un retour en arrière. Les gens prennent enfin conscience qu'ils peuvent être empoisonnés par leur alimentation.

    D'autant plus que vous allez trouver un arôme plus puisant en faisant ce geste à votre poudre habituelle. J'ai déjà mis une note à ce sujet, à retrouver avec la boîte de dialogue “recherche“.

    Les tagliatelles de légumes

    Bon marché, très faciles à réaliser et jolies à regarder, elles vont être de plus en plus présentes sur les cartes de restaurants. Carottes, courgettes, butternuts, navets, concombres se prêtent facilement à l'exercice.

    Taillées simplement à la mandoline ou avec un couteau économe, les tagliatelles se font sauter deux ou trois minutes dans une poêle ou un wok et habillent de saines couleurs nos assiettes. Vous pouvez également les dévorer crues, l'été, arrosées d'un simple jus de citron.

    Vous trouverez un couteau à économe large sur mon site: www.tradi-cuisine.com

    Le millet

    Le quinoa est devenu banal, le boulgour aussi. Place au millet. Cette céréale qui nourrit une partie de l'Afrique et de l'Asie est pleine de qualités. Riche en sels minéraux, non raffinée, elle a un petit goût de noisette agréable et s'avère plus facile d'emploi que le quinoa. On peut la cuisiner comme le riz, en risotto, ou simplement la faire cuire à l'eau. Le millet se trouve sous forme de grains, de flocons, de farine et même de galettes dans tous les magasins bio. L'igname fera pareil dans peu de temps.

    La laitue de mer

    Des algues quoi! Il faudrait toujours consommer des algues car elles sont pleines de vitamines et de sels minéraux. Mais le terme ne fait pas rêver, alors que parler de "laitue de mer", c'est plus “joli“, beaucoup plus accessible à l'entendement. Plus parlant, quoi!

    Il s'agit d'une plante aquatique très verte, aux larges feuilles, d'où son nom, assez forte en goût. Très iodée. On la trouve très facilement fraîche ou séchée, sur Internet. Mais, il existe des tas de variétés différentes à consommer dans des recettes qui sont florès sur le net.

    L'huile d'avocat

    Elle est riche en acides gras mono-insaturés (comme l'huile d'olive) et en vitamine E. Elle contient de la myéline qui fait du bien aux sépians et sépianes (avec la lécithine de soja).

    Il va y avoir une demande sur les huiles utilisées en cosmétique et comestibles. C'est notamment le cas des huiles d'argan, d'amande douce, de coco. J'aime l'idée d'un produit dont je peux me tartiner et mettre aussi dans la salade! Il faut cependant toujours choisir une huile d'avocat bio, de première pression à froid et de couleur vert foncé. Si elle est claire, c'est qu'elle a été raffinée. Vous en trouverez sur mon site:

    www.biotine-sep.com

    Le pain de qualité

    Exigence des consommateurs ou des professionnels? Un peu les deux... Toujours est-il qu'on trouve de plus en plus, partout en France, de très bons pains fabriqués avec des farines de blés anciens, moins chargés en gluten. Une tendance qui devrait se renforcer. Et puis, après tout, pourquoi ne pas le fabriquer vous-même? il y a tant de recettes sur internet que le plus difficile ce n'est pas de réussir son pain, c'est de trouver SA bonne recette préférée.

    Les nourritures en bol

    Ce contenant serait en passe de remplacer l'assiette, de devenir le contenant idéal pour accueillir toutes sortes de nourritures solides et liquides. Qu'il soit sous influence asiatique ou autre, c'est aussi le compagnon idéal de la soupe. On le sait, il faut manger de la soupe, c'est excellent pour tous et donc vive le bol!

    Faites-le à la manière toulousaine et pyrénéenne: laissez une peu de soupe dans votre assiette, pas plus de deux cuillères à… soupe, et versez la valeur de 5 cuillères à soupe (!) de votre vin de service qui ne peut être que du vin bien de chez nous, bien trapu, bien charpenté, bien couillu: Cahors, Buzet, Saint Chinian, Corbière… Et buvez à même l'assiette en faisant slurppp! Cela s'appelle "faire chabrot"; recherchez ma note où je l'explique avec des photos (catégorie "recherche".

    Cependant, on n'achète pas de soupe en sachet (plastique bisphénol) en boîte cartonnée (plastique bisphénol plus l'encre qui passe à travers le contenant et contamine le contenu).

    Faites, très vite une excellente soupe: avec des légumes en pot de verre ou bien surgelés.

    (Ne décongelez jamais quel-qu’aliment que ce  soit dans son sachet: sortez vos légumes  en ouvrant le sachez plastique AVANT. Cela vous évitera la contamination du “plastique“ sur vos légumes

    De même, passez vos légumes pasteurisés en pots de verre dans une passoire en inox et rincez bien sous l'eau).

    Une fois ces précautions prises, il est facile de verser vos légumes dans une grande marmite ou casserole, en inox bien sûr, de verser de l'eau en bouteille en quantité nécessaire et puis de faire bouillir au moins 8 à 10 minutes si les légumes sont cuits ou 25 minutes à plus si les légumes sont crus. Ajoutez crème fraiche, sel, poivre selon votre goût, herbes aromatique et autres épices et mixez.

    Versez dans un bol en verre ou céramique avec du persil frais ciselé fin.

    Personnellement, pour aller plus vite, je cisèle mon persil au ciseau et je prends du persil frisé. Ramené en tas au bout des doigts, il se cisèle du premier coup et très facilement au dessus du plat.

    Mangez tranquillement, bien assis à la table familiale. Si vous travaillez et devez déjeuner à l'extérieur, faite votre popote la veille au soir (afin que l'odeur de cuisine ne dérange pas votre petit-déjeuner matutinal) et emportez-là pour manger dans la cafétéria de l'entreprise ou sur un banc public… en hiver, bien sûr, trouvez un petit troquet ou un gentil estaminet où le patron, à force de voir votre tête à midi, sera bien heureux de vous accueillir à “la mode française“ que nous envie le monde entier et qui fait suer certains… suivez mon regard. Pour emporter votre cuisine maison, utilisez des contenants sans plastique, bien sûr! il existe des boîtes hermétiques en verre.

    Le verre il casse? ha oui, et votre corps, il ne casse pas avec tous ces produits de la pétrochimie que vous ingérez depuis avant votre naissance? Au moins, en prenant des précautions pour ne pas éclater votre boite à sandwich, vous apprendrez à être plus soigneux et plus attentif; chose que le zapping et la vitesse du geek ne vous ont certainement pas enseigné!

    Faites donc, sans aucune honte, l'éloge de la lenteur. La nécessité de manger lentement est une notion que les Français commencent à intégrer à défaut de l'appliquer.

    Et finalement, cette longueur de temps est la seule vraie façon de maigrir. Il faut; en effet, 15 à 20 minutes pour que les signaux envoyés par le centre de satiété du cerveau se mettent en route. Ingérer les aliments en prenant son temps permet donc d'être plus vite rassasié. Un rapport à la nourriture qui devrait progresser en 2016. Sinon, réfrénez-vous à la manière du régime Victorien: n'avalez jamais aucune bouchée sans l'avoir auparavant mastiquée 32 fois! Et oui, il est prouvé quand faisant cela, vous maigrissez! pas mincir, maigrir!

    À la baisse, le gluten

    La mode du régime sans gluten nous vient de Californie, véhiculée par les idiot utile des médias et les pipoles –sans plus de QI qu'une betterave- suiveurs, d'où proviennent également les régimes les plus délirants; elle ne sévit pas qu'en France, elle a gagné tout le monde occidental, sur-nourri à la peau du ventre bien tendue.

    Or, il faut bien comprendre si vous avez succombé à ces bêtises que seulement 1 à 2 % de la population française (environ 60.000 personnes) souffriraient réellement d'une intolérance au gluten et nécessiterait une alimentation adaptée.

    Nouvelles têtes de gondole du marketing alimentaire, les produits sans gluten profitent selon les professionnels de santé du flou qui entoure cette maladie cœliaque aux formes cliniques très diverses que seuls des examens médicaux sérieux permettent de diagnostiquer.

    IDIOT TOTAL: les jeûnes; non mais, payer 800 ou 1000 euros la semaine un stage de jeûne… faut être vraiment à côté de ses pompes!

    Et les jus d'herbes pour la détox! Nouveau délire dans lesquelles se baignent les fachionnes victimes; payer de 50 à 200 € ou plus un jus de légumes (alors qu'il suffit d'acheter une machine que vous alimenterez vous-même de légumes et fruits bio pour moins de 100 euros), je trouve que cela fait cher l'eau persillée!

    Avec les chaleurs de l'été, vous ne consommez que des crudités et des salades: la voilà, la détox de votre corps…. pas la peine d'aller dépenser ailleurs ce que Dame nature a prévu dans son bon sens pour votre bonne santé.

     

  • Bonnes ou mauvaises graisses? Faites le tri!

    Les graisses saturées font augmenter le "mauvais" cholestérol. Elles sont donc à éviter. Par contre, les graisses insaturées sont de «bonnes» graisses. Nous avons donc tout intérêt à en consommer davantage!

    Les mauvaises graisses sont généralement d’origine animale, tandis que les bonnes graisses sont le plus souvent d’origine végétale. Néanmoins, les graisses végétales ne sont pas toutes bonnes à consommer. L’huile de noix de coco et l’huile de palme par exemple font partie des exceptions.

    Le cholestérol LDL favorise l’athérosclérose

    Une consommation trop importante de graisses saturées augmente le taux de mauvais cholestérol, le LDL-cholestérol. Ce cholestérol se fixe sur les parois des vaisseaux sanguins et provoque ainsi leur rétrécissement. La circulation sanguine devient plus difficile, parfois même insuffisante pour apporter à certains organes la quantité d’oxygène et de nutriments nécessaires à leur fonctionnement.

    Après un certain temps, le diamètre de certaines artères peut être tellement réduit que le sang n’arrive pratiquement plus à passer. Il se coagule (thrombose) et bouche alors complètement les vaisseaux. Si ce sont les artères coronaires (du cœur) qui se bouchent, un infarctus cardiaque se produit. Si ce sont celles du cerveau qui sont obstruées, on parle alors d’infarctus cérébral ou d’accident vasculaire cérébral.

    Graisses mono- et polyinsaturées: quelle différence?

    Il est recommandé de composer notre alimentation de maximum 30% de graisses, dont un tiers en graisses saturées et deux tiers en graisses mono- et polyinsaturées.

    • Les graisses mono-insaturées n’ont pas autant d’effet sur le cholestérol que les graisses polyinsaturées. Elles n’abaissent le mauvais cholestérol ou LDL-cholestérol que légèrement, mais offrent surtout l’avantage de ne pas influencer le bon cholestérol ou HDL-cholestérol. Elles ont encore un autre atout important, cette fois en cuisine: elles résistent mieux à la chaleur que les graisses polyinsaturées. Privilégiez-les dès lors pour cuire et rôtir. Il s’agit par exemple de l’huile d’olive et de l’huile d’arachide.
    • Les graisses polyinsaturées par contre ont un effet très favorable sur le cholestérol. Elles le diminuent. On les trouve principalement dans l’huile de maïs, l’huile de soja, le poisson gras (saumon et maquereau par exemple) et les noix. Ces huiles conviennent pour une utilisation à froid, sauf mention contraire sur l’emballage.

    On conseille toutefois de ne pas chauffer à une température supérieure à 175°C tant les graisses mono- que polyinsaturées afin d’éviter la formation de substances nocives.

    Comment reconnaître les graisses insaturées?

    Les matières grasses tartinables et de cuisson qui deviennent dures au frigo, comme le beurre traditionnel, contiennent des graisses saturées. Celles qui restent molles et tartinables au frigo contiennent plus de graisses insaturées.

    Bien que les graisses trans soient des graisses insaturées, leur structure a été modifiée lors de la transition de liquide en solide, ce qui fait qu’elles sont encore plus nocives pour la santé que les graisses saturées. En effet, elles augmentent le mauvais cholestérol.

    En cuisine, des graisses trans peuvent se former en utilisant des huiles de friture à haute température et pendant une longue durée.

    Vous ne devez utiliser votre huile de friture pour vos frites qu'environ 8 fois et toujours après l'avoir passée dans un chinois fin.

    Grâce aux nouvelles techniques de production, la quantité de graisses trans dans les matières grasses tartinables et de cuisson, par exemple, ont été réduites fortement au cours des dernières années. Cherchez sur l’emballage les produits avec moins de 1 g de graisses trans par 100 g.

    Dans les snacks frits et les gâteaux artisanaux, la quantité peut toujours être importante. Il n’est pas facile de déchiffrer si ces produits contiennent des graisses trans. Parfois ce n’est pas indiqué sur le tableau des valeurs nutritives. Recherchez alors la présence des mentions"huile végétale, partiellement hydrogénée" ou "graisse hydrogénée" dans la liste des ingrédients.

    20% de maladies cardiovasculaires en moins

    Consommer plus de graisses insaturées que de graisses saturées diminue le risque de maladies cardiovasculaires. Il est scientifiquement prouvé qu’en augmentant la quantité de graisses polyinsaturées jusqu’à atteindre 15% de l’apport énergétique total (au lieu des 5% habituels chez la plupart d’entre nous), le risque de maladies cardiovasculaires diminue de 20%! Et plus cette proportion augmente, mieux c’est pour la santé de votre cœur, soulignent les chercheurs.

    Dr Michelle Cooreman, Docteur en médecine, journaliste médicale

    http://fr.medipedia.be

    Pour cuisiner, vous n'avez besoin que de 3 huiles:

    de l'huile de pépins de raisin ou arachide –mais comme on la trouve jamais en bouteille de verre qu'en bouteille de plastique, laissez-là tomber).

    Cette huile de pépin de raisins est de goût neutre: à utiliser pour la friture (frites, beignets, etc) et pour cuire vos poissons.

    Huile d'olive: pour toutes vos cuissons n'entrant pas dans la catégorie plus haut.

    Huile de noix et/ou de noisettes: pour vos crudités et salades.

    Et bien sûr, si vous habitez le sud-ouest, de la graisse de canard dont je vous ai mis dans une note qu'elle est aussi diététique que l'huile d'olive (cherchez avec la boîte outil: Recherche).

     

    Si quelqu'un vous dis: “le bon, le mauvais c'est quoi ces Hld; je n'y comprends rien."

    Répondez: LDL c'est le mauvais; pourquoi? parce que cela commence par L ou laid.

    Le bon cholestérol c'est celui que l'on nome HLD, c'est celui qui commence par H ou "Haaaa, c'est bien pour moi".

     

  • Persil et thym: excellents pour votre santé!

    Le thym et le persil sont des piliers du régime méditerranéen, qui protège le cerveau. Peut-être n'est-ce pas fortuit. Une molécule présente dans différentes plantes pourrait aider à la prévention et au traitement de maladies neuronales. C’est ce que suggère une étude brésilienne parue dans Advances in Regenerative Biology.

    L’apigénine est un flavonoïde, c’est-à-dire un polyphénol, qui se trouve dans le persil, le thym, la camomille, le romarin. De manière générale, les flavonoïdes ont un effet positif sur la mémoire et l’apprentissage et différentes études ont souligné leur potentiel pour favoriser et préserver la fonction cérébrale.

    Lire : Les atouts santé du persil plus bas

    Dans cet article, les chercheurs décrivent comment ils ont réussi à obtenir des cellules nerveuses à partir de cellules souches pluripotentes humaines, grâce à l’apigénine. En effet, les cellules souches embryonnaires peuvent donner naissance à tout type de cellule. Un des objectifs de la médecine régénérative est de diriger ces cellules vers certains types cellulaires plutôt que d'autres.

    Les chercheurs ont observé qu’en appliquant l’apigénine à des cellules souches humaines elles devenaient des neurones en 25 jours, chose impossible sans apigénine. L’apigénine a aussi induit l’expression de marqueurs neuronaux et la formation de synapses, les espaces entre neurones. De plus, les neurones formaient des connexions plus fortes et plus sophistiquées entre eux après avoir été traités avec l’apigénine.

    L’apigénine favorise donc la formation des neurones et renforce les connexions entre cellules du cerveau. Or pour Stevens Rehen, un des auteurs de l’article, " Des liens forts entre les neurones sont essentiels pour la bonne fonction cérébrale, la consolidation de la mémoire et l'apprentissage. "

    L’apigénine fonctionne en s’associant au récepteur des œstrogènes et agit comme un "phyto-œstrogène". Or ce récepteur des œstrogènes est impliqué dans le développement, la maturation, la fonction et la plasticité du système nerveux. Les œstrogènes sont connus pour repousser l’apparition de maladies neurodégénératives et psychiatriques comme la schizophrénie, la dépression, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson. Mais l’utilisation de thérapies à base d’œstrogènes pose des problèmes à cause du risque de tumeurs liées à l'utilisation des œstrogènes, ou de troubles cardiovasculaires.

    Les chercheurs pensent donc que l’apigénine pourrait être utilisée comme alternative dans de futurs traitements pour les maladies neurodégénératives. Elle pourrait aussi servir au laboratoire pour induire la différenciation de cellules en neurones.

    "Nous montrons une nouvelle voie pour de nouvelles études avec cette substance. En outre, les flavonoïdes sont présents à des quantités élevées dans certains aliments et nous pouvons spéculer qu'une alimentation riche en flavonoïdes peut influencer la formation de neurones et la façon dont ils communiquent dans le cerveau“.

    Les plantes contenant des flavonoïdes sont utilisées depuis des siècles pour favoriser la santé cardiovasculaire, réduire l’inflammation et prévenir le cancer. L’apigénine a montré qu’elle avait des effets neuroprotecteurs dans des modèles de souris. Par ailleurs, elle possède aussi avoir des propriétés anti-cancéreuses.

    Source

    Cleide S. Souza, Bruna S. Paulsen, Sylvie Devalle, Silvia Lima Costa, Helena L. Borges, Stevens K. Rehen. Commitment of human pluripotent stem cells to a neural lineage is induced by the pro-estrogenic flavonoid apigenin. Advances in Regenerative Biology, 2015; 2 (0) DOI: 10.3402/arb.v2.29244

    Plein feux sur l’apigénine

    L’apigénine est le principal flavonoïde présent dans le persil[1]. Il est surtout reconnu pour ses effets antioxydants in vitro [2], mais aussi pour ses effets potentiellement antimutagènes in vitro [3] et anticancérigènes chez l’animal [4].

    Une diminution des dommages causés par les radicaux libres

    Les effets de l’apigénine contenus dans le persil n’ont pas été évalués directement. Par contre, lors d’une étude d’intervention au cours de laquelle des sujets recevaient quotidiennement 20 g de persil frais pendant une semaine, il a été démontré que l’apigénine contenu dans le persil était absorbé par l’organisme de façon variable d’un individu à l’autre [5]. De plus, l’augmentation de deux enzymes antioxydantes dans le sang des sujets après la consommation de persil laisse supposer qu’il pourrait y avoir une diminution des dommages causés par les radicaux libres chez certains individus.

    Les antioxydants sont des composés qui réduisent les dommages causés par les radicaux libres dans le corps. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement.

    Quelques chercheurs ont évalué la capacité antioxydante des fines herbes et tous s’entendent pour dire que les fines herbes fraîches ont une capacité antioxydante non négligeable, parfois même plus élevée que celle de certains fruits et légumes. Cela démontre qu’effectivement, l’ajout de fines herbes de façon régulière dans l’alimentation contribue à l’apport en antioxydants.

    Contribuerait à la régulation du glucose sanguin

    En plus de son pouvoir antioxydant, l’apigénine du persil pourrait contribuer à la régulation du glucose sanguin [6]. En effet, des chercheurs ont administré des extraits de persil à des rats diabétiques pendant plusieurs jours et ont remarqué une diminution du taux de sucre sanguin chez ces derniers. Comme il reste encore beaucoup à découvrir sur les flavonoïdes des plantes, en particulier sur ceux des fines herbes, et étant donné qu’aucune étude n’a évalué directement les effets santé du persil chez l’humain, il serait prématuré à ce stade-ci d’attribuer à ce dernier des effets bénéfiques contre certaines maladies telles le cancer et le diabète.

    Outre l’apigénine les principaux composés antioxydants du persil seraient la lutéine et le bêta-carotène.

    Le persil frais renferme une quantité appréciable de ces deux composés qui font partie de la famille des caroténoïdes. Tout comme les autres types de caroténoïdes, ils sont de puissants antioxydants. À poids équivalent, le persil frais arrive au troisième rang quant à son contenu total en caroténoïdes parmi 18 autres fruits et légumes, après le cresson et la carotte.

    [1] Justesen U, Knuthsen P, Leth T. Quantitative analysis of flavonols, flavones, and flavanones in fruits, vegetables and beverages by high-performance liquid chromatography with photo-diode array and mass spectrometric detection. J Chromatogr A. 1998;799:101-110.

    [2] van Acker SA, van den Berg DJ, Tromp MN et al. Structural aspects of antioxidant activity of flavonoids. Free Radic Biol Med. 1996;20:331-342.

    [3] Kuo ML, Lee KC, Lin JK. Genotoxicities of nitropyrenes and their modulation by apigenin, tannic acid, ellagic acid and indole-3-carbinol in the Salmonella and CHO systems. Mutat Res. 1992;270:87-95.

    [4] Birt DF, Mitchell D, Gold B et al. Inhibition of ultraviolet light induced skin carcinogenesis in SKH-1 mice by apigenin, a plant flavonoid. Anticancer Res. 1997;17:85-91.

    [5] Nielsen SE, Young JF, Daneshvar B et al. Effect of parsley (Petroselinum crispum) intake on urinary apigenin excretion, blood antioxidant enzymes and biomarkers for oxidative stress in human subjects. Br J Nutr. 1999;81:447-455.

    [6] Yanardag R, Bolkent S, Tabakoglu-Oguz A et al. Effects of Petroselinum crispum extract on pancreatic B cells and blood glucose of streptozotocin-induced diabetic rats. Biol Pharm Bull. 2003;26:1206-1210

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  • Un peu d'huile d'olive tous les jours...

    Quatre semaines de supplémentation en huile d’olive permettent de contrer les effets néfastes de la pollution et d’atténuer la dysfonction endothéliale, signe avant-coureur d'athérosclérose.

    Une supplémentation alimentaire avec de l’huile d’olive pourrait protéger les vaisseaux sanguins des effets néfastes de la pollution. Telles sont les conclusions d’une étude de l'Agence américaine de protection de l'environnement parue dans la revue Environmental Health Perspectives.

    “Les études épidémiologiques montrent qu’il existe une association entre l’exposition aux particules fines et de nombreux troubles cardiovasculaires“ disent les chercheurs. L’exposition à la pollution de l’air et particulièrement aux particules fines provenant des combustibles dans les voitures peuvent affecter le fonctionnement des cellules qui tapissent les vaisseaux sanguins – l’endothélium – conduisant à une dysfonction endothéliale qui, à son tour, pourrait affecter la santé cardiovasculaire. "La dysfonction endothéliale est une étape précoce critique dans le développement de l’athérosclérose".

    Dans cette nouvelle étude, 42 personnes ont reçu soit aucun supplément, soit un supplément de 3 g par jour d’huile d’olive (73% d’acide oléique et 12% d’acide palmitique) ou d’huile de poisson (1230 mg d’EPA et 822 md de DHA). Les participants ont pris les suppléments d’huile pendant 4 semaines avant une exposition de 2 heures à de l’air contenant des particules fines. La fonction endothéliale a été évaluée avant l’exposition, immédiatement après et 20 heures après par la mesure de la vasodilatation médiée par le flux (FMD flow-mediated dilatation) de l’artère brachiale qui est une méthode à ultrasons non invasive.

    Les résultats montrent que la fonction endothéliale est significativement affectée – réduite d’environ 20% – dans le groupe qui ne prend pas de suppléments, un peu moins (13,7%) dans le groupe qui a pris des suppléments d’huile de poisson et presque pas (seulement de 7,6%, une réduction non significative) dans le groupe qui a reçu des suppléments d’huile d’olive.

    L’exposition à la pollution de l’air augmente de 17% des biomarqueurs de l’inflammation dans le groupe qui n’a pris aucun supplément mais pas dans les groupes supplémentés en huile de poisson ou huile d’olive.

    Pourquoi l'huile de poisson ne semble pas protéger la fonction endothéliale alors qu'elle est riche en oméga-3 protecteurs? Pour les chercheurs, l’huile de poisson a montré des effets bénéfiques sur la santé vasculaire chez des personnes avec des niveaux anormaux de lipides sanguins ou présentant une insuffisance cardiaque ou un diabète. C'est pour les sujets en bonne santé que les résultats sont contradictoires.

    Même si le mécanisme d’action n’a pas été étudié, les scientifiques supposent que l’acide oléique est le composant bioactif clé. "L’acide oléique présent dans l’huile d’olive a des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires et des études ont montré qu’une supplémentation en huile d’olive permet d’améliorer la fonction endothéliale et le profil lipidique et diminue ainsi le risque coronarien". D’autres études ont constaté que l’huile d’olive améliore la fonction endothéliale, augmente la vasodilatation médiée par le flux et diminue la pression artérielle chez des sujets sains et légèrement hypertendus.

    "Nos résultats suggèrent que 4 semaines de supplémentation alimentaire en huile d’olive atténuent la réduction de la FMD induite par les particules fines, et ces données suggèrent qu’une supplémentation en huile d’olive devrait être envisagée comme une intervention possible pour contrer les effets néfastes de la pollution de l’air sur la santé vasculaire" concluent les chercheurs.

    Source

    Tong H, Rappold AG, Caughey M, Hinderliter AL, Bassett M, Montilla T, Case MW, Berntsen J, Bromberg PA, Cascio WE, Diaz-Sanchez D, Devlin RB, Samet JM. Dietary Supplementation with Olive Oil or Fish Oil and Vascular Effects of Concentrated Ambient Particulate Matter Exposure in Human Volunteers. Environ Health Perspect. 2015 Nov;123(11):1173-9. doi: 10.1289/ehp.1408988. Epub 2015 May 1.

     

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  • Les aliments riches en Coenzyme Q10

    La Coenzyme Q10 est une substance que le corps synthétise, notamment parce qu'elle intervient dans la production d'énergie et pour neutraliser les radicaux libres et les espèces oxygénées réactives (EOR).

    Avoir un taux suffisant de CoQ10 permet à l’organisme de protéger ses cellules et diminue le risque de maladie chronique, notamment de maladie cardiovasculaire. Le point de départ de la synthèse est l'acide aminé tyrosine (ou la phénylalanine), et l'opération nécessite la présence de vitamine B6.

    La synthèse de CoQ10 par le corps est moins bonne quand on avance en âge, ce qui signifie que l’alimentation et les suppléments peuvent s’avérer nécessaires à partir de 40-50 ans pour maintenir un taux de CoQ10 protecteur. De plus, la CoQ10 est intéressante dans toutes les maladies cardiaques et chez les personnes qui prennent des statines (et du riz rouge) ou encore des bêta-bloquants car ces traitements font baisser le taux naturel de CoQ10, avec pour conséquence des douleurs musculaires.

    Les apports alimentaires quotidiens en CoQ10 sont estimés à plus ou moins 10 mg ce qui correspond à une infime partie de la CoQ10 présente dans l’organisme.

    L’alimentation ne permet donc pas d’apporter la dose minimale efficace de 100 mg constatée dans de nombreuses études mais bien choisir ses aliments pour booster son taux de CoQ10 n’est pas vain pour autant. Voici comment garnir votre assiette en ce nutriment.

    Manger des poissons gras

    La Coenzyme Q10 étant soluble dans la graisse, elle nécessite des lipides pour être absorbée et assimilée. Les poissons les plus gras sont donc aussi ceux qui auront le plus de CoQ10 assimilable. 85 g de hareng cuit contiennent ainsi 2,3 mg de CoQ10 quand la truite saumonée, moins grasse, affiche une teneur plus proche de 0,9 mg.

    Si on consomme de la viande, préférer le bœuf et la volaille

    Bœuf et poulet se classent parmi les meilleures sources alimentaires de CoQ10. 100 g de bœuf apportent ainsi 3 mg de CoQ10. La même portion de poulet renferme un peu plus de la moitié de CoQ10, soit 1,6 mg. Dans l’œuf dur, vous trouverez une petite quantité de ce nutriment seulement : 0,1 mg.

    Miser sur les noix, graines et huiles végétales

    Toutes les sources alimentaires de CoQ10 ne sont pas d’origine animale. Cacahuètes, sésame et pistaches renferment aussi des quantités appréciables de ce nutriment (voir tableau) et une cuillère à soupe d’huile de colza 1 mg.

    Choisir les bons fruits et légumes

    Une orange de taille moyenne contient 0,3 mg de CoQ10 et 100 g de brocoli ou de chou-fleur cuits, environ 0,6 mg. Une portion de framboises (30 g) renferme quant à elle 0,1 mg de ce nutriment.

     

                  Aliment     

      Portion                   

                CoQ10 (en mg)             

    Bœuf

    100 g

    3

    Hareng mariné

    100 g

    2.7

    Sardines

    100 g

    0.63

    Poulet

    100 g

    1.6

    Huile de soja

    1 cuillère à soupe

    1.3

    Huile de colza

    1 cuillère à soupe

    1

    Truite arc-en-ciel

    100 g

    1.05

    Cacahuètes grillées

    30 g

    0.8

    Graines de sésame grillées

    30 g

    0.7

    Pistaches grillées

    30 g

    0.6

    Brocolis ou choux-fleurs bouillis

    100 g

    0.6

    Orange

    1 fruit moyen

    0.3

    Framboises

    30 g

    0.1

    Œuf dur

    1 moyen

    0.1

     

     

     Le Coenzyme Q10 améliorerait les symptômes de la fibromyalgie.

    Les causes exactes de la fibromyalgie sont méconnues. Il semble y avoir un ensemble de facteurs responsables de la maladie comme l'explique le Dr Jean-Paul Curtay, auteur du livre "Fibromyalgie, Un programme global pour améliorer votre santé et renouer avec le bien-être".

    Dans une étude préliminaire, des chercheurs ont mesuré les taux de Coenzyme Q10 dans le sang chez dix patients atteints de fibromyalgie. Chez toutes les personnes le taux était anormalement bas. Les chercheurs ont donc démarré une supplémentation.

    Pendant 3 mois, chaque personne a reçu un supplément de 300 mg de Coenzyme Q10. Au terme de l'expérience, les chercheurs constatent que le taux de Coenzyme Q10 est revenu à la normale mais aussi que cela s'est accompagné d'une amélioration significative des symptômes de fatigue et des douleurs.

    le Coenzyme Q10 semble donc être une arme de choix contre cette maladie,

    Référence : Cordero MD, Santos-García R, Bermejo-Jover D, Sánchez-Domínguez B, Jaramillo-Santos MR, Bullón P. Coenzyme Q(10) in salivary cells correlate with blood cells in Fibromyalgia: Improvement in clinical and biochemical parameter after oral treatment. Clin Biochem. 2012 Feb 10

     

  • Nous voilà bien!!!

    En Chine, des bactéries résistantes aux antibiotiques donnés "en dernier recours"

    Des chercheurs chinois ont identifié, chez le porc et chez l'homme, des populations de bactéries porteuses d'un gène qui rend inefficace certains antibiotiques donnés "en dernier recours". La découverte, publiée ce 19 novembre dans The Lancet Infectious Diseases, alimente de nombreuses craintes.

    Les polymyxines (colistine et polymyxine) sont de puissants antibiotiques principalement utilisés en réanimation et pour enrayer des infections graves, résistantes aux autres traitements. En Chine, l'un des plus gros producteurs de colistine, ces antibiotiques sont surtout utilisés en médecine vétérinaire.

    En effectuant un contrôle de routine sur des porcs, l'équipe du professeur Jian-Hua Liu, de l'Université agricole de Canton, a identifié une souche de E. coli (ou colibacille) résistante à la colistine "chez un cinquième des animaux testés" (804 bêtes, les échantillons étant recueillis entre avril 2011 et novembre 2014).

    Or, la souche bactérienne identifiée (SHP45) peut facilement partager son matériel génétique avec d'autres bactéries, telles que Klebsiella pneumoniae, responsable d'infections pulmonaires.

    Les analyses ont révélé que la résistance à la colistine s'expliquait par une mutation du gène "mcr-1". Des expériences en laboratoire ont confirmé que mcr-1 pouvait bel et bien être se transférer spontanément d'E. coli à Klebsiella pneumoniae.

    Des E. coli porteuses du gène de résistance ont été retrouvées "sur 78 des 523 échantillons de viande crue collectés dans le pays entre 2011 et 2014", alertent les chercheurs.

    Au cours d'une dernière évaluation, réalisée sur 1.322 patients hospitalisés dans le sud de la Chine, 16 patients étaient infectés par des bactéries porteuses de la mutation.

    Un risque de propagation

    Bien que limitée pour l'instant à la Chine, la résistance à la colistine pourrait se développer à l'échelle mondiale, alertent les auteurs de l'étude. Cette mise en garde a été jugée très crédible par de nombreux experts.

    "C'est une étude très inquiétante dans la mesure ou les polymyxines sont des antibiotiques qui sont souvent donnés en dernier ressort pour traiter des infections graves", a déclaré Laura Piddock, un professeur de microbiologie à l'Université de Birmingham (Royaume-Uni).

    Pour le Pr Nigel Brown de la société britannique de microbiologie, "maintenant qu'il a été démontré que [cette] résistance peut se transférer d'une bactérie à une autre, une autre ligne de défense contre l'infection est en passe de tomber".

    Les élevages pointés du doigt

    Cette annonce survient durant la "première semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques" coordonnée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce 16 novembre à Genève, le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, avait rappelé que la résistance aux antibiotiques atteignait désormais "des niveaux dangereusement élevés dans toutes les parties du monde" et constituait "un immense danger pour la santé mondiale".

    "Les super-bactéries hantent les hôpitaux et les unités de soins intensifs du monde entier", avait-elle ajouté, avant de souligner que ce fléau est lié à la surconsommation et à la mauvaise utilisation des antibiotiques.

    Leur utilisation massive dans les élevages a été dénoncée à de nombreuses reprises ces dernières années, conduisant certains pays à prendre des mesures destinées à en restreindre l'usage.

    Les auteurs de l'étude chinoise notent pour leur part que la résistance à la colistine s'est "probablement" produite d'abord chez l'animal, et réclament en conséquence une "réévaluation rapide" de l'utilisation de cet antibiotique dans les élevages.

     "Une des rares solutions pour éviter ces liens est la réduction ou la cessation de l'utilisation de la colistine dans l'agriculture", relèvent de leur côté David Paterson et Patricia Harris, deux chercheurs australiens dans un commentaire joint à l'étude.

    En Europe, la colistine est surtout vendue dans trois pays, l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie, note pour sa part le Dr David Burch, un chirurgien vétérinaire britannique membre de l'Alliance Ruma (qui défend une utilisation responsables des médicaments dans l'agriculture). Il estime "[qu'il] faudrait surveiller les données de ces pays pour voir si la situation a changé de façon spectaculaire ces dernières années, avant de prendre des mesures radicales pour restreindre son usage en médecine vétérinaire".

    Source : Emergence of plasmid-mediated colistin resistance mechanism MCR-1 in animals and human beings in China: a microbiological and molecular biological study. Yi-Yun Liu et al. Lancet Infectious Diseases, 19 nov. 2015. doi:10.1016/S1473-3099(15)00424-7