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Nutrition news - Page 87

  • Patati, patata, mange ton rata!

    L'ingrédient miracle contre l'obésité est peut-être déjà dans votre garde-manger... Un simple extrait de pommes de terre pourrait limiter la prise de poids qu'entraîne un régime riche en gras et glucides raffinés. Pas des frites! Les nutritionnistes ne vous conseilleront jamais de manger des frites.

     C'est ce qu'avance une étude réalisée par des chercheurs de l'Université McGill (Canada), publiée dans le magazine Molecular Nutrition & Food Research, qui ont été si surpris des effets de cet extrait qu'ils ont reconduit l'expérience pour en avoir le cœur net. Pendant dix semaines, les chercheurs de l'Université de McGill ont nourri des souris avec un régime très riche en gras et en sucre pour les rendre obèses. De 25 grammes en moyenne, les rongeurs ont rapidement pesé 16 grammes de plus. Mais les souris qui ont consommé, en plus de leur régime, un extrait de pomme de terre ont deux fois moins grossi.

    Les bienfaits de l'extrait viennent de sa concentration en polyphénols, ce composant chimique, si bénéfique des fruits et légumes que nous mangeons. Ces antioxydants sont aussi présents dans les fruits rouges, le vin rouge et le thé vert.

    "Nous étions épatés devant les résultats, déclare le professeur Luis Agellon, un des auteurs de l'étude. Nous pensions qu'il devait y avoir un problème. À tel point que pour être sûrs, nous avons recommencé l'expérience avec un autre extrait, préparé avec des pommes de terre cultivées à une autre saison".

     À cause d'une alimentation trop riche, l'obésité est en fort développement. Elle augmente le risque de maladies cardio-vasculaires et de cancer. Selon cette recherche, les extraits de pomme de terre pourraient devenir une solution pour prévenir l'obésité, mais aussi le diabète de type 2.

    Un extrait de 30 pommes de terre

    "La dose quotidienne est extraite de 30 pommes de terre: nous ne conseillons certainement pas de manger 30 pommes de terre par jour", prévient Stan Kubow, auteur principal. L'apport en calories serait énorme. Les chercheurs imaginent plutôt que leur extrait pourrait être offert en complément alimentaire ou simplement comme un ingrédient à ajouter en cuisine.

    Connue du public surtout pour son apport en glucides, la pomme de terre est pourtant aussi une source de polyphénols. "Dans le fameux régime français, connu pour ses vertus pour la santé, les pommes de terre en sont la première source, et pas le vin rouge, précise Kubow, auteur principal. En Amérique du Nord, les patates arrivent troisième pour l'apport en polyphénols. Devant les myrtilles".

    Une solution peu coûteuse

    "La patate a l'avantage d'être peu chère à produire et de faire déjà partie de l'alimentation de base de nombreux pays, explique Stan Kubow.

     Comme souvent, c'est le hasard qui est derrière cette recherche. Un jour, en chemin vers l'aéroport lors d'un voyage commun, Stan Kubow, professeur adjoint à l'École de diététique et de nutrition humaine et spécialiste de ces polyphénols, et Danielle Donnelly, professeur ajointe de phytologie et spécialiste de la pomme de terre, ont eu l'idée de croiser leurs intérêts de recherche, donnant naissance à cette étude avec l'aide du Pr. Agellon.

    Même si les souris et les hommes transforment la nourriture par un métabolisme semblable, des essais cliniques sont indispensables pour valider ces bénéfices chez l'homme. Et définir la dose optimale pour les hommes et celle pour les femmes, leurs métabolismes étant différents.

    L'équipe espère breveter son extrait de pomme de terre et cherche actuellement des partenaires, sans doute de l'industrie alimentaire, pour contribuer au financement d'essais cliniques.

     Cette recherche a été financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et la Fondation canadienne pour l'innovation.

  • Casse-graines

    Mangez des graines

    La graine de nigelle, dans votre lutte contre les maladies hivernales

    "Soignez-vous avec la nigelle, c’est un remède pour tous les maux à l’exception de la mort." C’est ce qu’aurait dit le prophète Mohammed au VIIe siècle, selon Abu Huraira, célèbre rapporteur des traditions prophétiques. Utilisée depuis l’Égypte ancienne, c’est l’épice orientale dans toute sa splendeur.

    Forte de ses antibiotiques naturels, la graine de nigelle renforce le système immunitaire et lutte contre les infections respiratoires.

    Très intéressante en hiver forte de ses antibiotiques naturels, elle renforce le système immunitaire et lutte contre les infections respiratoires. Elle crée une barrière anti-rhume. Détoxifiante et tonifiante, elle soulage aussi les rhumatismes.

    Comment  la consommer? Poissons, riz, volailles, pâtisseries, pommes de terre : à glisser sur tous si vous aimez son goût légèrement amer, pour qu’ils prennent une saveur orientale. Les adeptes du pain " maison " peuvent aussi l’associer dans la préparation. Plus simplement, la graine de nigelle est délicieuse dans une salade de carottes râpées. Une cuillère à café dans une vinaigrette pour deux personnes.

    La graine de lin, renforce votre hydratation

    On l'utilisait déjà en recours pour tout soigner il y a 10.000 ans, en Égypte. Dans son Histoire Naturelle, Pline l’Ancien ne mentionnait pas moins de trente remèdes à base de graines de lin.

    Riche en oméga-3 et en oméga-6, dits "acides gras naturels", le lin participe à la conservation de la membrane cellulaire, au bon fonctionnement du système cardiovasculaire, cérébral, inflammatoire et hormonal. Il régule les symptômes hormonaux post-ménopause par exemple. Ses oméga-6 favorisent l’élasticité et l’hydratation de la peau et ses fibres optimisent le transit.

    Comment  la consommer? Une cuillère à café à saupoudrer sur une viande blanche, sur des légumes, mais aussi sur des céréales type muesli au petit-déjeuner. On peut aussi la moudre et l’incorporer dans une pâte à tarte. Attention à la consommer rapidement, la graine de lin s’abîme vite. Une fois oxydée, elle ne sera plus aussi efficace.

    La graine de sésame pour chouchouter le système cardiovasculaire

    Probablement originaire d’Afrique, des fouilles en Turquie ont montré qu’on extrayait de l’huile du sésame depuis plus de 3000 ans. La graine de sésame est introduite aux États-Unis au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, par les esclaves africains qui avaient avec eux les semences.

    Comme le lin, la graine de sésame est riche en acides gras essentiels, en fer, en protéines et en antioxydants. Elle protège ainsi le système cardiovasculaire, les membranes cellulaires (qui jouent un rôle important notamment dans la régulation du passage des nutriments) et facilite le transit.

    Comment  la consommer? Le fer contenu dans la graine est assimilable avec de la vitamine C, à consommer par exemple avec une orange ou un kiwi. Dans des pâtisseries orientales, une salade, sur un poisson ou sur une viande blanche, on peut saupoudrer l’équivalent d’une cuillère à soupe.

    Attention, la graine de sésame peut se révéler allergisante.

    La graine de courge, est le diurétique par excellence

    Elle fut l’un des premiers légumes, avec les haricots et les pommes de terre, rapportés des Amériques sur le sol européen à l’arrivée de Christophe Colomb.

    Diurétique, c’est la graine du confort urinaire. En luttant contre les irritations de la vessie, comme les infections urinaires, elle est un véritable atout pour les femmes presque exclusivement touchées par le problème. Riche en fer, elle lutte contre l’anémie, la fatigue et renforce le système immunitaire.

    Comment  la consommer? On peut simplement la mâchouiller ou en saupoudrer l’équivalent d’une cuillère à café dans une salade, ou dans notre bol de muesli le matin.

    Le coupe-faim naturel: la graine de chia,

    Trempée trente minutes dans l'eau, la graine de chia gonfle et forme une matière grumeleuse.

    Utilisée dès 3500 avant JC, la graine de chia est originaire d’Amérique Centrale. Chia signifiant "force" en maya, elle constituait la base de l’alimentation des Aztèques et des Mayas, qui l’utilisaient notamment pour booster leur énergie pendant la marche.

    Pour le système cardiovasculaire. Grâce aux fibres et aux oméga-3 qu’elle contient, la sensation de satiété est rapidement ressentie, ce qui en fait aussi un très bon coupe faim naturel. La graine de chia réduit le mauvais cholestérol et améliore le traitement du diabète. Elle favorise le transit et empêche l’irritation de la muqueuse intestinale.

    Comment  la consommer? On peut la moudre et la saupoudrer dans nos pâtes à gâteaux ou à tarte. Trempées trente minutes dans l’eau, les graines forment un mucilage, une matière légèrement grumeleuse qui aura un effet lubrifiant pour le transit.

    Le tournesol, l’anti-vieillissement de la peau

    Avant d’inonder nos champs et nos intérieurs en été, cette plante originaire d’Amérique du Nord et du Nord du Mexique fut importée en Europe au XVIe siècle par les Espagnols. Principalement cultivé pour son huile, le tournesol fait partie des trois sources principales d’huiles alimentaires d’Europe.

    Pour le métabolisme digestif et contre les allergies, grâce au manganèse, l’oligo-élément qu’elle contient. Bourrée de vitamine E dont les propriétés anti-oxydantes protègent les membranes cellulaires de la peau, la graine de tournesol prévient les signes de l’âge.

    Comment  la consommer? Pour augmenter ses apports en vitamines, on la grille! On peut aussi la rajouter dans des salades, de fruits ou salées, des pâtisseries, dans un bol de muesli le matin ou même la moudre dans une pâte à gâteau ou à crêpes. Ainsi moulue, la graine de tournesol peut aussi remplacer les pignons, trop gras, dans le pistou par exemple.

    Attention à ne pas l’utiliser en cas de calculs rénaux.

    La graine de moutarde, pour une bonne digestion

    Bien avant celle de Dijon, la moutarde marquait déjà les anciennes cultures méditerranéennes. Les Égyptiens, les Grecs et les Romains l’utilisaient en broyant la graine pour rehausser le goût des viandes et des poissons. Elle arrivée chez nous par les  Romains.

    Pour le système digestif qu’elle fluidifie en stimulant la production de suc gastrique et de salive. Riches en vitamines A, B9 et antioxydant, les graines de moutarde sont bonnes pour la peau et la vue.

    Comment  la consommer? Dans une salade pour rehausser le goût, à rajouter également dans la cuisson du choux, dans la choucroute par exemple. On en trouve aussi très souvent dans le curry indien et les cornichons.

    Les graines de pavot, elles vous calment

    "Plante de joie". C’est ce qui qualifiait le pavot sur une tablette sumérienne retrouvée, datant de plus de 4000 ans. Plutôt connu aujourd’hui pour en extraire des drogues (l’opium et plus tard l’héroïne), l’usage du pavot pour aromatiser le pain ne daterait que du IIe siècle.

    Bourré de vitamines B1, le pavot participe au bon fonctionnement du système nerveux. Sa graine est aussi riche en bons gras. Produisant la morphine et la codéine, elle a des vertus apaisantes. Très utilisée en Europe centrale, elle permettrait de lutter contre le froid.

    Comment  la consommer? À saupoudrer partout! Sur des fromages à pâte dure, des biscuits ou du pain. On ajoute aussi les graines à notre purée, nos pâtes alimentaires. Moulues, elles ont un pouvoir épaississant.

    La graine de fenouil: pour la digestion

    Originaire du littoral méditerranéen, le fenouil séduisait déjà les Égyptiens qui le mâchaient pour avoir bonne haleine grâce à son goût anisé. C’est Catherine de Médicis qui eut la riche idée de l’introduire dans la cuisine française.

    C’est la graine du confort digestif par excellence. Elle stimule les intestins, régule le transit et réduit les ballonnements. Histoire d’ajouter d’autres cordes à son arc, le fenouil est aussi diurétique et surtout "basifiant", c’est-à-dire qu’il préserve l’équilibre acido-basique de notre organisme, souvent beaucoup trop acide.

    Comment  la consommer? Une grosse cuillère à café saupoudrée sur une salade d’endives ou une salade crue. On peut aussi en glisser sur une viande blanche, type volaille, ou un poisson cuit en papillote. Pour les inconditionnels du fromage, on n’hésite pas à en éparpiller sur un morceau à croûte dure type comté, un fromage frais ou une pâte blanche sans croûte type chèvre.

    La graine d’anis, pour la détente

    On l'appelle également, la badiane ou l’anis étoilé. Elle est vieille comme le monde. L’écrivain romain Pline l’Ancien en vantait déjà les mérites au 1er siècle après J.-C. dans son Histoire Naturelle. C’est Marco Polo qui introduit cette plante originaire de Chine en Europe.

    À l’instar du fenouil, l’anis joue également un rôle-clef dans la digestion, il réduit les ballonnements et rafraîchit l’haleine. Il soulage les toux grasses, calme pendant les moments de stress et facilite l’endormissement.

    On la consomme comment ? Deux ou trois petites étoiles suffisent à diffuser leurs vertus dans tous nos plats. À saupoudrer sur une viande blanche, un gratin dauphinois ou à sucer comme un bonbon pour l’haleine.

    Toutes ces graines, aussi fabuleuses soient-elles, sont évidemment à consommer avec modération. Jamais tous les jours, mais de temps en temps, en les alternant; choisissez de préférence des graines bio.

    Avez-vous essayé de les faire germer? Très facile même si vous n'avez pas de germoir.

    Souvenez-vous: on a dû vous faire germer des lentilles à l'école,sous le coton mouillé.

    Prenez une bonne portion de graines, faites-les tremper toute une nuit sur le comptoir, dans de l'eau minérale.

    Matin et soir, jetez l'eau avec une passoire et rincez les graines. Puis laissez-les dans un saladier en verre recouvert d'un linge. Les graines vont germer, en principe, si  elles sont fraîches et bio. Toujours utiliser de l'eau en bouteille, toujours passer l'eau et ne pas laisser macérer les graines dans de l'eau.

     

  • Puisque nous préparons les fêtes de fin d'année...

    Du foie gras à la dinde, le repas de Noël peut aussi être bon pour la santé

    Le soir de Noël, il faut “se lâcher" parce que "prendre du plaisir, c'est bon pour la santé et, pour la grande majorité des individus, il n'y a aucun risque.

    Ceux qui suivent des régimes amaigrissants, qui perdront - peut-être - rapidement les kilos gagnés, ceux qui souffrent d'hypercholestérolémie, qui ne risquent pas l'infarctus pour s'être fait plaisir. Avec, bien sûr, un gros bémol pour les diabétiques ou hypertendus en phase aiguë et les allergiques, à qui il reste impossible de "se lâcher".

    Pour ceux qui veulent être rassurés avant de se laisser aller, quelques petites recommandations nutritionnelles:

    L'apéritif: vive les petits légumes en trempettes avec des fromages frais ou en verrines, vive les noix, noisettes ou amandes (non salées) qui contiennent des acides gras polyinsaturés (AGPI) et notamment des omégas 3 (noix).

    C'est un peu coton à trouver les noisettes et cacahouètes non salées mais en plus, prenez-les grillées à sec. Mais, on en trouve, croyez-moi.

    Ou alors, achetez les arachides en coques et.... ouvrez!

    Les huîtres: riches en fer, magnésium (un oligo-élément qui nous manque), calcium, vitamines et protéines. Elles sont très peu grasses et pauvres en calories. Jetez la première eau, elle est moins saine; les huiles peuvent en rejeter une 2e qui est plus intéressante et bien moins mercurée!

    Le saumon fumé: c'est un poisson gras mais pas trop (10%), avec beaucoup d'acides gras mono ou poly-insaturés (surtout des omégas 3) et plusieurs vitamines, dont la vitamine D qui fixe le calcium.

    Si vous ne l'achetez pas bio ou label rouge, c'est que vous n'avez rien compris. On trouve du bio chez surgelés Picard.

    Les blinis ou autres canapés qui vont avec sont moins recommandables mais un bon pain de seigle bio… pas mal!

    Crabe, homard et autres: ils sont très peu gras, riches en protéines. Idem pour la coquille Saint-Jacques. Et la mayonnaise qui les accompagne? "Une occasion de manger du bon gras", si on la fait avec de l'huile de noix (oméga 3), de colza (oméga 3) ou d'olive (polyphénols, donc antioxydants).

    Mes trucs et astuces sur mon site www.tradi-cuisine.com vont vous aider à réussir ou rattraper la mayonnaise. Si vous la voulez plus légère, remplacez moitié huile par du yaout entier ou fromage frais entier.

    Donc, apprenez à faire une mayonnaise maison, c'est trop facile et bien plus sain que toutes les inventions chimiques vendues par l'agroalimentaire sous le vocable "mayonnaise".

    Foie gras : Certes, il fournit 512 calories pour 100 grammes (mais on en mange rarement autant). Et dans ses 50% de lipides, il y a plus d'acides gras mono-insaturés (cardio-protecteurs) que de mauvaises graisses saturées (30% contre 20%). Il contient deux fois moins de sel que d'autres charcuteries, et de la vitamine D (deux fois plus que le foie ordinaire mais moins que le saumon, surtout frais).

    Gibier et volaille: peu gras, sauf l'oie (mauvaises graisses saturées). Le chapon (10-15% de graisse) est, comme la poule, juste un peu plus gras que le vulgaire poulet. Le problème, c'est la farce, mais si elle est faite par le boucher à partir de mélanges de viande (et non de saucisse), pas de problème.

    Châtaignes : assez riches en calories mais moins que les pommes de terre, elles contiennent des vitamines B et C, des sels minéraux, des fibres. Une mine de glucides complexes qui donnent une impression de satiété.

    Bûche de Noël au chocolat, bûches glacées: pas beaucoup d'intérêt nutritionnel, avec leurs graisses saturées et leur abondance de sucre. Les vertus dont a été paré le chocolat (effets antioxydants et sur la pression sanguine) sont même contestées. On peut compenser une partie des effets néfastes par une bonne salade de fruits.

    Le champagne: n'à aucun intérêt nutritionnel. En effet, les bienfaits des polyphénols, en quantité négligeable, ne font pas le poids face aux impacts négatifs de l'alcool (maladies cardio-vasculaires, cancers). Mais c'est Noël ! Et comme dab, je rajoute: "A consommer avec modération".

    Il existe désormais des champagnes fortement améliorés pour avoir plus de polyphénols, on s'en sert en cosmétiques; c'est nouveau!

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  • Malbouffe: attention danger !

     

    L’industrie agroalimentaire est parfaitement organisée pour réaliser le maximum de profits sur le dos des producteurs et au détriment de la santé des consommateurs. Elle maîtrise parfaitement les techniques qui permettent de présenter au consommateur des aliments agréables au regard et au goût indépendamment de la qualité intrinsèque de ces derniers. Un des points les plus représentatifs de la dangerosité de la malbouffe industrielle est l’usage inconsidéré et sans aucun contrôle des graisses partiellement hydrogénées. C’est un terme pudique pour dissimuler un processus industriel destiné à réduire le rancissement des graisses ajoutées dans un nombre impressionnant de plats préparés et précuits proposés aux accros du plat TV ou de la cuisine vite faite en fermant les yeux.

    Or, il se trouve que l’hydrogénation partielle des graisses et autres huiles fait apparaître des acides gras que l’organisme ne peut pas prendre en charge, car ils sont artificiels et n’existent que très rarement dans les aliments naturels comme le lait ou les graisses animales. L’utilisation intensive de ces triglycérides essentiellement d’origine végétale que ce soient les huiles de colza, de coton, de soja, de tournesol, le plus souvent mélangées avant ou après hydrogénation, fait que quelques soient les législations adoptées, il existe toujours un risque pour la santé. Et un très gros risque !

    L’équipement enzymatique dont nous disposons au niveau du foie et qui permet de dégrader les acides gras ne sait pas prendre en charge les acides gras "trans" et ceux-ci finissent par s’accumuler inexorablement dans le tissu adipeux "blanc", les artères, le foie, le mésentère et créent des réactions inflammatoires au niveau tant du cerveau que des reins, du pancréas ou des poumons. C’est un risque majeur pour la santé, qu’on ne découvre que maintenant. Le mal est visible par l’augmentation du nombre de personnes en surpoids, ainsi que de celui des maladies cardiovasculaires et des diabètes de type 2 en constante augmentation et directement liés au surpoids et à l’obésité.

    Si vous êtes tenté d’acheter sur le linéaire de votre supermarché une huile étiquetée "huile végétale" sans autre indication, abstenez-vous.

    Si vous avez l’intention d’acheter un sachet sous plastique de chips abstenez-vous également, car il y a presque 100 % de chances que ces frites aient été cuites avec de l’huile hydrogénée.

    Si vous avez l’intention de convier festivement vos enfants au McDo du coin, abstenez-vous également car les frites ont été selon toute vraisemblance précuites avec de l’huile hydrogénée.

    Le hamburger dont se goinfrera votre enfant contiendra aussi des acides gras hydrogénés et le ketchup du sirop de maïs, mais là c’est une toute autre histoire…

    Enfin si vous décidez, cerise sur le gâteau, d’offrir à vos chères têtes blondes des pâtisseries à la boulangerie du coin, il y a presque cent pour cent de chances que ces dernières aient été préparées avec des huiles partiellement hydrogénées.

    Le moindre biscuit, n’importe quelle barre chocolatée, n’importe quel Kinder, sans parler du Nutella, contiennent des acides gras partiellement hydrogénés, si on est un adepte de la facilité et donc de la malbouffe on ne peut pas y échapper.

    Toutes les études réalisées sur les effets toxiques variés des acides gras "trans" convergent en ce sens qu’elles favorisent les maladies cardio-vasculaires, le surpoids et l’obésité, les réactions inflammatoires avec l’apparition du diabète de type 2, les cancers colorectaux, du sein et des ovaires et peut-être les maladies neurodégénératives.

    Malgré les mises en garde réitérées d’organismes comme la FDA aux USA ou la European Food Safety Authority qui dès 2004 a alerté les autorités sanitaires des pays de l’Union du danger des acides gras partiellement hydrogénés, rien, absolument rien n’a été modifié ! Les écologistes réclament un étiquetage "sans OGM" ou "bio" mais ils ont oublié que la présence d’acides gras hydrogénés était infiniment plus préjudiciable à la santé des consommateurs et ils se sont bien gardés d’exiger également un étiquetage spécifiant l’absence de ces acides gras.

     

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    En effet, les intérêts économiques sont immenses et un tel étiquetage risquerait de provoquer une profonde crise de l’ensemble de l’industrie de l’alimentation en général. La puissance des lobbys de l’agro-alimentaire tant en Europe qu’outre Atlantique dépasse l’imagination et dépasse également les velléités de réglementation que tentent d’imposer les écologistes qui, faut-il encore le constater avec amertume, s’obstinent dans des combats totalement inappropriés et surannés…

    Source open access : http://jaha.ahajournals.org/content/3/4/e001195.full

  • Des chercheurs misent sur l'alimentation pour améliorer la santé des seniors

    Des chercheurs misent sur l'alimentation pour améliorer la santé des seniors

    Une alimentation adaptée, combinée à l'activité physique, peut prévenir l'apparition de certains troubles liés à l'âge et retarder l'entrée en dépendance.

     Vitamine A, oméga 3, polyphénols, aliments reconstitués ou enrichis en protéines, des chercheurs explorent de nouvelles pistes pour améliorer l'alimentation des seniors et leur permettre de rester en bonne santé le plus longtemps possible.

    "La question n'est plus aujourd'hui seulement de savoir si nous allons vivre longtemps, mais si nous vieillirons en bonne santé" souligne Véronique Coxam directrice de recherche à l'Institut national de recherche agronomique (Inra) qui travaille sur la prévention nutritionnelle de l'ostéoporose.

    Comme plusieurs de ses collègues, elle s'efforce de démontrer qu'une alimentation adaptée, combinée à l'activité physique, peut prévenir l'apparition de certains troubles liés à l'âge et retarder l'entrée en dépendance.

    Pour Claire Sulmont-Rossé, une autre chercheuse de l'Inra qui travaille sur les processus sensoriels intervenant dans l'alimentation, il est important d'améliorer la prise alimentaire des personnes très âgées et souvent dénutries: c'est le cas de 4 à 10% de celles vivant encore à domicile, de 15 à 40% de celles en maison de retraite et de 30 à 70% de celles hospitalisées, selon les études.

    "C'est un cercle vicieux, explique-t-elle: un apport insuffisant en énergie et en protéines augmente le risque de fractures et aggrave certaines pathologies existantes, ce qui accroît le risque de dénutrition".

    Pour redonner aux seniors le goût de se nourrir, le programme Aupalesens, financé par l'Agence nationale de la Recherche (ANR) a identifié quelques gestes simples.

    L'introduction d'un peu de variété en institution - les pensionnaires se sont vu proposer deux légumes au lieu d'un seul - a permis d'augmenter leur consommation de viande de 32%.

    La mise à disposition de condiments, autres que le sel et le poivre - sauce tomate, ail, persil ou rondelle de citron - a eu le même effet sur leur appétit.

    Pour les seniors âgés qui vivent chez eux, il suffit souvent, selon Mme Sulmont, de peu de choses: du fromage râpé dans la soupe, de la poudre de lait pour enrichir un flanc, quelques morceaux de viande ou de thon sur une salade.

    A ceux qui souffrent de problèmes de mastication, elle recommande la cuisson basse température - qui permet des textures de viande très tendres- ou le recours à des aliments reconstitués, c'est à dire recombinés après avoir été transformés en purée.

    Plutôt que de proposer systématiquement des bouillies ou des compléments nutritionnels comme des crèmes hyperprotéinées, il faut, selon la chercheuse, "respecter les goûts de la personne âgée et partir de ce qu'elle aime pour essayer d'augmenter la fraction de protéines et d'énergie consommée".

    Des nutriments pour retarder le vieillissement-

    D'autres chercheurs de l'Inra s'efforcent pour leur part d'identifier des nutriments susceptibles de retarder le vieillissement.

    Plusieurs d'entre eux se sont intéressés au potentiel des polyphénols, des molécules contenues dans de nombreux fruits et légumes, comme la fisétine, connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et qu'on trouve dans les fruits rouges ou l'oleuropéine, un extrait de la feuille d'olivier.

    Selon Mme Coxam, tous deux pourraient jouer un rôle dans la prévention de l'ostéoporose, une fragilisation osseuse qui expose quelque 5 millions de personnes âgées, en majorité des femmes, à un risque accru de fractures.

    Une étude clinique menée sur 64 femmes ménopausées a permis de montrer que l'oleuropéine donnée sous forme d'extrait pendant un an permettait de limiter la perte osseuse d'1% par an contre 2% par an sans traitement, souligne-t-elle.

     

    Des travaux sont également menés sur les effets protecteurs combinés de la vitamine A (qu'on trouve principalement dans les viandes et notamment le foie) et des oméga 3 (présents dans les poissons gras) sur le cerveau.

    Selon des travaux menés depuis plusieurs années, la vitamine A et les oméga 3 "agissent directement sur les neurones et améliorent leur connectivité" explique Sophie Layé, une autre chercheuse dont l'objectif est de retarder le vieillissement cognitif.

    L'efficacité des deux compléments alimentaires est actuellement évaluée sur 300 personnes de plus de 75 ans dans le cadre de Nutrimemo, un projet financé par l'Etat pour mettre en place de nouveaux produits ciblant l'amélioration de la mémoire chez les seniors.

  • Danger des faux sucres

    Saccharine, aspartame, sucralose : attention, effets pervers !

    Attention aux sucres de synthèse ! Leurs vertus ne sont pas aussi bonnes qu’on le dit.

    Hier, j’observais deux femmes prenant leur café crème – ce n’est pas de la crème mais du lait – après y avoir ajouté un sachet d’aspartame. Ces deux femmes ne pouvaient visiblement pas cacher leur surpoids frisant la limite pathologique. Elles devaient certainement utiliser du faux sucre pour ne pas aggraver leur cas. Plus simplement, elles voulaient sans doute se donner bonne conscience en suivant l’avis de leur médecin nutritionniste qui leur avait très probablement préconisé l’usage systématique d’une de ces molécules artificielles dites " sucres de synthèse zéro calories ". Le problème est que les boissons " zéro calories " sont devenues une mode car il n’y a pas que le café… Il y a aussi des confiseries basses calories ! On a reculé les limites du surréalisme alimentaire.

    Pourtant, depuis l’arrivée sur le marché de l’aspartame en 1965, suivi du cyclamate en 1970, de la saccharine, finalement autorisée à la fin des années 70, alors que ce produit était connu depuis 1950, un point final a été mis à la controverse sur ses propriétés cancérigènes. Le sucralose est apparu en 1998. Ce dérivé chloré du sucre ou saccharose, et d’autres agents sucrants cryptiques ont suivi sans que l’épidémie d’obésité ne cesse de progresser.

    Rien de tout ça bien au contraire. Mis à part le stévioside* voir plus bas qui a fait ses preuves au Japon depuis des dizaines d’années – difficile de rencontrer des obèses dans ce pays à part les sumotoris – et qui est un produit naturel, tous ces produits de synthèse aux propriétés " sucrantes " posent donc problème. On sait que le message " sucre " envoyé au cerveau se répercute au niveau du pancréas qui excrète alors de l’insuline à titre préventif. Comme l’organisme a réagi à un leurre on comprend dès lors qu’il était impératif d’étudier dans le détail ce qui se passe au niveau du système digestif supposé recevoir du sucre, ainsi qu’au niveau des bactéries intestinales qui ont peut-être aussi un rôle à jouer dans cette affaire de dupes.

    Effets négatifs des sucres de synthèse

    C’est justement sur ce dernier point qu’une équipe de biologistes du Weizmann Institute a focalisé ses travaux puisque depuis toutes ces années, l’usage de " sucres artificiels " n’a eu aucun résultat positif sur la progression de l’obésité. Ce qu’ont découvert deux étudiants en thèse au Weizmann sous la direction du Professeur Eran Segal est pour le moins terrifiant et inattendu. Les succédanés du sucre auraient tendance à favoriser l’intolérance au sucre, donc le syndrome métabolique (l’obésité) et par voie de conséquence le diabète de type 2 mais pas comme on le suspectait en modifiant la réponse du pancréas au " signal sucre " transmis au cerveau, en agissant au contraire sur la flore intestinale, une perturbation résultant en une intolérance au glucose.

    Toute hypothèse devant être naturellement vérifiée, après avoir justement vérifié que des souris, quelle que soit leur lignée, devenaient intolérantes au glucose après avoir ingéré des agents sucrants à des doses équivalentes à celles préconisées pour l’alimentation humaine, ils ont traité ces mêmes souris avec des antibiotiques pour détruire en grande partie leur flore bactérienne intestinale. Comme ils s’y attendaient un peu, ils constatèrent que l’intolérance au glucose, c’est-à-dire une glycémie élevée, disparaissait très rapidement. Comme on sait que tous ces produits ne sont pas absorbés par l’intestin et ne se retrouvent donc pas dans le sang, ils ont ainsi tout le temps de baigner la flore bactérienne intestinale au cours de la digestion. Un effet sur cette flore était donc fortement suspecté. Pour apporter une preuve supplémentaire, des souris élevées stérilement ne répondaient pas négativement aux agents sucrants mais si on leur inoculait les bactéries intestinales d’autres souris alors elles développaient immédiatement une intolérance au glucose. C’était un peu comme si ces bactéries transmettaient l’intolérance provoquée par les agents sucrants.

    La dernière étape fut donc d’étudier cette flore et les modifications induites par les agents sucrants qui se révélèrent très profondes en favorisant certaines bactéries connues pour induire l’obésité tant chez la souris que chez l’homme. Comment dès lors transposer ces résultants alarmants aux humains ? D’abord il existe une banque de données très vaste qui passe en revue les connexions entre la flore bactérienne et la nutrition.

    Il y est répertorié un grand nombre de rapprochements entre nutrition et nature de la flore bactérienne intestinale. N’ayant pas froid aux yeux, ces deux étudiants ont voulu apporter des éléments de preuve supplémentaires en demandant à une dizaine de volontaires de se plier à une expérience toute simple. Ces personnes n’utilisaient jamais d’agents sucrants et leur tolérance au glucose, leur glycémie, fut vérifiée. Ils leur demandèrent alors de se soumettre à la consommation d’agents sucrants, pendant une semaine par exemple, avec leur café ou leur thé ou encore en buvant des boissons pétillantes de couleur brune bien connue affichant zéro calories sans aucunement changer leurs habitudes alimentaires. Le résultat fut évident : la majorité de ces volontaires bénévoles ont montré une intolérance au glucose à deux ou trois exceptions près. En analysant leur flore intestinale à l’aide du séquençage des ARN ribosomaux, ceux qui étaient restés indemnes, c’est-à-dire qui n’avaient pas développé d’intolérance au glucose, avaient une flore différente de celle des autres sujets. D’après les directeurs de thèse de ces étudiants, les Docteurs Segal et Elinav, certaines bactéries de l’intestin sécrètent au contact des agents sucrants des substances présentant des propriétés inflammatoires entraînant une modification de la capacité de l’organisme à assimiler le glucose.

    L’usage d’agents sucrants provoque donc les désordres métaboliques contre lesquels ils ont paradoxalement été destinés, que ce soit la perte de poids, un palliatif au traitement du diabète de type 2 ou d’autres situations métaboliques comme l’hypoglycémie résultant d’un excès d’insuline lors de l’ingestion de glucose. On se trouve donc devant un phénomène de société extrêmement préoccupant puisqu’on retrouve des agents sucrants dans plus de 1500 produits alimentaires et, de plus, ces agents sucrants sont en vente libre dans n’importe quel drugstore ou supermarché. Personne ne vous empêche de préparer à la maison des sorbets à la saccharine ou des tartes sucrées avec de l’aspartame pour réduire la quantité de sucre contenue dans les abricots ! Mais si vous développez un embonpoint peu esthétique ne vous en prenez qu’à vous-même…

    Source : The Weizmann Institute

    *CONCERNANT LE STEVIA

    En tant que phytonutrionniste, il y a plus de 15 ans que je proposais à mes client-es du stevia qui remplace très naturellement le sucre et en évite tous ses inconvénients. Quand je dis “naturellement“ c'est en fait parce que le stevia est une plante sucrante.

    Comme dit dans wiki, Stevia est un genre de la famille des Asteraceae. Il regroupe environ 240 espèces d'herbes aromatiques ou d'arbrisseaux dont quelques-unes contiennent des édulcorants naturels, notamment Stevia eupatoria et Stevia rebaudiana, connues sous le nom générique de stévias

    L'utilisation d'extraits de certaines espèces comme édulcorant trouve son origine en Amérique du Sud. Pendant des siècles, les Guaraní du Paraguay et du Brésil ont utilisé les stévias, principalement l'espèce Stevia rebaudiana qu'ils appelaient ka'a he'ê (« herbe sucrée »), comme sucre et dans des breuvages médicinaux. Les feuilles peuvent être consommées fraîches, ou infusées dans le thé et les aliments. http://fr.wikipedia.org/wiki/Stevia

    Je le vendais sous forme “naturelle“: les feuilles pulvérisées donnaient une poudre VERTE; car, vous comprenez bien qu'une plante, c'est vert. Il me fallait convaincre les personnes qu'il fallait s'habituer à cette couleur différentes. Mais, une fois goûté, elles en redemandaient!

    Puis, un jour, tout à coup, le stevia est interdit à la vente en France.

    VOICI L'EXPLICATION

    Cela a duré environ 5 années: le temps de laisser l'agro-alimentaire s'emparer de cette bonne opportunité et nous pondre un produit “naturel“ BLANCHI;

    Et, comment fait-on pour blanchir un produit? on utilise des produits chimiques de synthèse dans un process que je n'ose imaginer.

    Remarque: on vous fait le même coup avec le café décaféiné: c'est aussi une manipulation à l'aide de produits chimiques

    Ces procédés, bien évidemment, sont excellents pour avoir un cancer de la gorge, de l'estomac, des intestins. Et des voies respiratoires pour ceux qui travaillent dans ces usines “transformatoires“ de produits nature.

     

     

  • Les produits laitiers, toujours bons pour la santé !

    On sait que le lait et les dérivés du lait, yaourts ou fromages, crème et beurre, constituent un apport en calcium et en d’autres minéraux précieux pour la santé. Mais les produits laitiers ont aussi une mauvaise réputation car il faut, au moins pour le lait, être capable de digérer le lactose, le principal sucre présent dans le lait. De plus, toutes sortes de rumeurs font régulièrement la une des journaux populaires sur les dangers du lait pour la santé. C’est la raison pour laquelle on trouve de moins en moins facilement du lait entier dans les linéaires des supermarchés. Par contre les ersatz de lait à base de soja et de bien d’autres végétaux pullulent, renforcés en vitamines, organiques, sans pesticides, sans lactose, écrémés, allégés, reconstitués, sans OGM, formule croissance…

    Quant aux yaourts et autres préparations fermentées ou non à base de lait, c’est carrément un florilège. Il y en a vraiment de toutes les couleurs et pour tous les goûts. C’est facile à comprendre puisque le lait entier UHT, celui qu’on trouve le plus facilement, n’apporte pas beaucoup de valeur ajoutée. Mais restons dans le basique en nous concentrant seulement sur 8 produits : lait, yaourt, fromage, fromage blanc, crème et beurre, lait demi-écrémé et yaourts allégés c’est-à-dire fabriqués avec du lait demi-écrémé. Définissons une portion de produits lactés ainsi : un quart de litre de lait (entier ou demi-écrémé) ou 175 g de yaourt ou 50 g de fromage ou encore 250 ml de fromage blanc. Prenons enfin un échantillon de personnes, hommes et femmes, en bonne santé et incluant dans leur régime alimentaire des produits lactés variés pour étudier quels sont les effets de ces derniers sur la santé en général.

    C’est ce genre d’étude qui a été réalisée sur 233 participants (105 hommes et 128 femmes), tous résidant dans la ville de Québec ou sa périphérie, de trente ans d’âge moyen et tous en bonne santé. Ils ont été scrupuleusement suivis pendant trois années afin d’établir des corrélations entre la quantité de produits lactés qu’ils consommaient chaque jour et leur état métabolique général. L’étude dirigée par le Docteur Iwona Rudkowska de l’Université Laval a montré que, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’ " abus " de lait ou de produits dérivés du lait était plutôt bénéfique et pas seulement pour la solidité des os ! Si l’on revient à la définition d’une " portion " de produit lacté (lait ou dérivé) comme défini auparavant, il a pu être établi une relation statistiquement valable entre le nombre de " portions " quotidiennes et l’évolution de certains paramètres biologiques. Parmi ceux qui ont été suivis, citons les pressions artérielles systolique et diastolique (SBP et DBP dans la figure ci-dessous), la glycémie à jeun (FPG), l’insuline sanguine, les triglycérides (TG), le cholestérol total (Total-C), le cholestérol HDL (HDL-C) et le cholestérol LDL (LDL-C) le rapport cholestérol total sur cholestérol HDL (TC:HDL-C), la protéine C-réactive (CRP), l’interleukine-6 (IN-6) et enfin le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-a). HF et LF signifient respectivement lait entier et lait écrémé ou produit laitier allégé.

    Comme on ne s’y attendait pas du tout, la consommation de lait et de produits dérivés du lait entraîne une baisse de la tension et de la glycémie à jeun aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Le taux d’insuline circulante est significativement augmenté ainsi que la CRP. Dans le cas de la CRP, marqueur d’un symptôme inflammatoire, cette augmentation n’a pas pu être statistiquement corrélée ni à l’interleukine ni au TNF qui sont également considérés comme des marqueurs de symptômes inflammatoires. D’autres études de ce genre n’ont pas pu permettre de conclure quant à la signification de cette augmentation de la CRP qui pourrait provenir tout simplement d’un effet indirect de la flore intestinale. Cette éventualité n’a pas été abordée dans l’étude.

    Cependant, dans tous les cas, la présence parmi les acides gras circulant dans le sang d’acide trans-palmitoléique, un acide gras présent naturellement dans le lait, est un bon marqueur de la consommation de lait ou de produits lactés car cet acide gras est spécifique du lait. Le taux de cet acide gras était toujours corrélé à la diminution de la pression artérielle comme le montre la figure ci-dessous tirée de l’article paru dans Applied Physiology, Nutrition and Metabolism en libre accès.

    Finalement boire du lait entier, manger des fromages blancs arrosés de crème et des yaourts nature riches en matières grasses, ce n’est pas aussi mauvais pour la santé qu’on a pourtant tendance à le croire.

    Source : Université Laval