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Recettes - Page 213

  • Rata, estouffade et cuisine japonaise

    Blanquette de dinde aux champignons

    Rien ne vous empêche de remplacer par un poulet, un canard, un lapin….

    donc, 1 kg de volaille. Pour la dinde, prenez du haut d'épaule… ce n'est vraiment pas cher du tout… si vous y tenez, vous pouvez changer le titre de toutes mes recettes… en fait, c'était entendu ainsi entre nous: rata, ragoût ou blanquette ou estouffade…

    Yoshi, mon ami japonais vient de m'écrire que les Japonais n'aiment pas le riz en sauce crémeuse avec des champignons; ma sauce préférée! les pauvres… mais bon, ils ont d'autres recettes et puis, leur présentation des plats! on se sent tout petit quand on voit l'architecture de leurs plats!

    Je comprends ainsi pourquoi, ils s'obstinent à manger avec des baguettes… comment peut-on saucer avec des baguettes?

    Rien à faire pour leur faire manger du cassoulet: eux, les haricots, ils les préparent au sucre!!!! Heu, pourquoi pas? il parait qu'ils en mettent dans toutes leurs pâtisseries..

    Il y a un chef japonais à Auxerre qui a reçu des étoiles Michelin (au juste je ne sais si c'est une ou deux); ce chef, adore la cuisine française, même un peu revisitée… je sais maintenant pourquoi il ne s'est pas installé au Japon!

    Mais, je peux affirmer que ce chef ne fait pas des pin's: il fait pratiquement les bonnes recettes de chez nous… avec des légumes qu'il a fait venir de chez lui… par exemple,des choux qu'on ne connait pas ici, mais un chou, c'est un chou! comme disent les auvergnats!

    RETOUR A LA RECETTE

    Il faut a peu-près 25 m par kg de viande de cuisson

    500 g de champignons: faites un mélanger forestier, il n'y a pas que les champignons de couche (pour ne pas faire de la pub à Paris! mais, ce sont les mêmes)… vous pouvez prendre des cèpes ou morilles déshydratées… suivez le mode d'emploi pour les requinquer mais, surtout, rincez-bien sinon, ça graviotte… ne faites pas comme Jaimy Oliver, que j'aime bien d'ailleurs, qui dit d'utiliser l'eau des champignons en pot! Catastrophe annoncée sur votre dentier.

    Si vous ne mettez que des champignons blancs et pas de carotte, appelez-cela de la blanquette…. si vous mettez des champignons marrons ou noirs et deux ou trois carottes coupées en tronçons, youpie, vous venez de réaliser un ragoût à la crème

    40 g de graisse de canard, si vous n'en avez pas, mon pauvre, prenez de l'huile d'olive ou pépin de raisin…

    30 cl de crème fraîche  liquide, 1 cuillère fécule de maïs; 2 œufs, sel, poivre, thym, du bouillon. Persil haché pour la déco.

    Direct dans la cocotte, vous mettez la graisse, les morceaux de dinde, les champignons, faites frire le tout assez longtemps; saupoudrez de farine, ajoutez la branche de thym frais, sel, poivre, versez le bouillon et faites cuire une bonne heure: de toutes les façons, vous devez goutter et vérifier la cuisson en plantant la fourchette dans un morceau de viande, ou un couteau, mais c'est pareil… si c'est cuit, vous le saurez.

    Rangez les morceaux dans un plat creux chaud.

    Battre dans un saladier les deux œufs, rajoutez de la crème fraiche liquide et versez une louche du bouillon et fouettez bien, puis reversez le tout en mélangeant sans cesse pour ne pas que cela brûle ou cuise les œufs façon grumeaux…

    Versez le tout sur la viande, saupoudrez de persil haché. C'est fait.

    Mangez bien chaud, bien sûr... avec beaucoup de pain pour la sauce.

    Si vous avez vu trop large pour la sauce, vous l'utilisez au repas suivant comme base de potage ou soupe.

     

  • Utiliser les abats de volaille

    Quand nous faisions du poulet ou pintade rôties, les dimanches, dans les sixties, nous l'achetions au marché aux volailles vivantes à Toulouse, il était place St George; mais tuer et plumer une volaille dans un petit appartement, c'est point facile… donc, quand je me suis trouvée seule comme une grande dans mon chez moi, j'ai dû me contenter de poulet prêt à cuire.

    Avec des volailles vivantes, nous pouvions récupérer le met le plus délicat du volatile, en les tuant: la sanquette! La volaille était égorgée au dessus d'un petit saladier et dès que le sang était tout récupéré, hop, une lampée de vinaigre qui l'empêchait de coaguler jusqu'au moment de la cuisson. Il n'y en avait pas beaucoup, bien sûr. Ensuite, la volaille était plumée et on en avait par toute la maison, des plumes!

    Hélas, on ne trouve plus des sanquettes…. ne faites pas les dégoûté-es: vous ne savez pas ce que vous perdez si vous n'en avez jamais mangé.

    Cuite à la poêle avec beaucoup d'ail et du persil, mise en sandwich dans un pain au levain bien croustillant ou servi avec une omelette!!! nos anciens savaient comment faire pour avoir du fer (et le boudin!) sans avoir à passer par des comprimés qui gênent plutôt la digestion, (tout le monde peut s'en rendre compte s'il a le malheur d'être un peu anémié).

    Bon, revenons à notre poulet. Celui que je vous recommande, c'est le poulet jaune du Gers. Poulet fermier, label rouge, va s'en dire. Et puis, les gersois sont nos voisins.

    Ce qui n'empêche pas, avant de le cuire, de le passer à la flamme du gaz pour brûler les dernières petites plumes… il en reste toujours un peu, quelles que soient les précautions prises.

    Avant de le cuire au four, vous avez retiré les pattes, le cou, la tête, les poumons, le gésier… s'il vous plait, le foie se déguste cuit à la poêle, suffisamment cuit, avec ail et persil… mais, le gésier, si vous ne savez pas le confire (ha bon?) fait donc, partie des abats du poulet, de la dinde, de la pintade…

    ALLEZ RECETTE!

    Faire revenir des oignons émincés dans huile ou graisse, ajoutez 1 l d'eau, 1 cube de bœuf ou de volaille, mettez les abats, ail, sel, poivre et faites cuire au moins 30 mn' à bouillon.

    Si vous passez le tout pour éliminer les abats (à donner au chien), votre bouillon de poulet, vous ne devineriez jamais est votre meilleur remède contre…. le rhume! ha, ha! vous ne saviez pas cela? et bien, les amerloques, eux, le savent! On le voit dans certains de leurs films....

    Vous pouvez également rajouter du vermicelle, de la semoule, du tapioca, des perles du Japon…. cela vous fait un bon potage d'entrée avant le poulet rôti.

    Si vous mettez dans votre préparation: carottes, céleri, navets en brunoises et un os de bœuf ou de veau, à moelle et que vous faites réduire, vous obtenez ce qu'on appelle le vraie bouillon de volaille, sorte de fumet, que vous utilisez un partout en cuisine et qui donne un sacré pep's à beaucoup de plat en sauce.

    Merci: vous êtes très nombreux à venir lire mes recettes… parce qu'elles ne sont pas compliquées, par chères et, en plus, parce que je donne des tas de conseils pour les réaliser… tellement détaillés me dit-on encore que les photos ne sont pas nécessaires.

    Merci, cela m'arrange de ne pas faire des photos…. je n'ai pas le temps! Merci également d'être fidèle à mon blog culinaire!

     

  • Des pâtes? oui, des Pan... (ces pâtes-là sont françaises figurez-vous)

    Les pâtes? des tas d'histoires, histoires du monde.

    Quand on aime la pasta al pomodoro, il vaut mieux se renseigner pour savoir qui les a inventées et d'où, par qui et quand elles sont arrivées chez nous.

    Je vous fais un petit condensé de ce que j'ai lu, de ci, de là: Elles ont été inventées en Chine et datées de -2000 avant JC. et, en fait, l'utilisation des pâtes semble avoir débuté au sein de populations diverses à certains endroits du globe pour plus tard se propager dans le monde entier. C'est en Chine que l'on trouve la plus vieille évocation connue des pâtes, qui sont toujours beaucoup consommées aujourd'hui. Les pâtes chinoises et asiatiques sont cependant plus communément appelées "nouilles".

    De nombreuses sources attribuent l'introduction des pâtes en Italie en 1292 à Marco Polo, qui les auraient ramenées de ses voyages en Asie. Cependant, l'origine des "macaroni" en Italie remonte à la Rome Antique.

    Les pâtes étaient incontestablement connues à la fois par les Grecs et les Romains. Ils consommaient en particulier une sorte de large nouille appelée en grec "laganon", probablement l'équivalent de nos lasagnes actuelles. Cependant, ce type de pâte n'était pas cuite à l'eau comme pour les lasagnes, mais cuite sur des pierres chaudes ou rôtie au four, un peu comme nous le faisons avec les pizzas.

    Apicius, un écrivain romain du premier siècle, bon mangeur, décrit une pâte faite  “pour envelopper les tartes…". Ces dernières étaient appelées ‘lagana'. La recette de cette pâte n'a pas été retrouvée, cependant il existe toujours des suggestions pour les accommoder avec de la viande et du poisson. On se rapprocherait alors de nos raviolis  ou tortellini  actuels.

    La plus ancienne évocation de nouilles cuisinées par ébullition est recensée dans le Jérusalem Talmud, écrit en Araméen au Vème siècle. On désignait alors les nouilles par le mot itriyah. Dans les textes arabiques, ce mot fait référence aux nouilles sèches achetées auprès d'un vendeur ambulant, plutôt qu'aux nouilles fraîches faites à la maison. En effet, les pâtes séchées pouvaient se conserver, alors que les pâtes fraîches devaient être mangées immédiatement. Il est plus que probable que les pâtes aient été introduites pendant la conquête de la Sicile par les arabes, qui les auraient importées sous forme de pâtes séchées.

    On pense aussi que le mot sicilien “maccaruni” qui signifie “pâte formée par la force” est l'origine du mot macaroni. C'est une étrangère qui finalement fut une des plus grandes reines de France car elle aima beaucoup notre pays et ses habitants qui nous a apporté les pâtes d'Italie, avec beaucoup d'autres choses encore. Catherine de Médicis est à l'origine d'une nouvelle cuisine française.

    Arrivée à Paris afin d'épouser le Roi de France, venue avec ses propres cuisiniers et de nouveaux produits, elle changera aussi les arts de la table de la France.

    Catherine, très gourmande, fait déguster à la cour de nouveaux plats de viandes: quenelles de volaille, crêtes de coq, crépines de foie (de veau ou de porc) et cervelle. Ces plats sont servis en petites quantités, ce qui est nouveau pour l'époque. Ce qu'elle préfère, ce sont les légumes, les fruits frais et les pâtisseries.

    A son entourage, elle transmet son goût pour les brocolis, les épinards, les artichauts, les courgettes, les haricots ou les asperges. Mais aussi pour les nouvelles traditions pâtissières: comme par exemple la pâte à choux ou la pâte feuilletée destinées aux recettes à la fois sucrées et salées. Elle importe également une nouvelle façon de conserver les confitures: les fruits macèrent dans le vin cuit ou le sucre, alors qu'on les conservait habituellement dans le miel. Elle introduit aussi les gelées, les pains d'épices, le panetonne, le nougat, les marrons glacés, la crème frangipane ou encore les macarons, les glaces, les sorbets, les dragées... 

    Vous n'imaginiez pas tout le bien que cette grande reine a fait pour nous?

    Dans le même temps, Catherine de Médicis sort les arts français de la table du Moyen-âge. A cette époque, on mange encore avec les doigts ou le bout du couteau. Elle introduit la fourchette à deux dents, ce qui lui vaut le surnom de "La reine à la fourchette". C'est également elle qui remplacera les grands plats dans lesquels chacun se servait, par l'assiette individuelle et les gobelets en étain, par les verres. Fille de la Renaissance italienne, Catherine de Médicis est en quelque sorte à l'origine d'une certaine renaissance de la cuisine française; et pour fini, c'est Catherine de Médecis qui a inventé… la culotte! Elle aimait les courses à cheval mais les dames de son temps montait les jambes du même côté, la jupe sous les fesses. Mais, comme Catherine adorait la chasse à courant et le vent dans les cheveux, elle trouvait peu commode de courir la campagne, à la vitesse de son destrier, avec le risque de se casser mille fois et plus le coup. Elle décida d'enfourcher le cheval comme un homme et, comme les femmes ne portaient rien sous leur robe, elle eut l'idée de fabriquer un caleçon en dentelles et frou-frous (on n'est pas femme pour rien) sur le modèle des collants masculin, d'abord pour protéger l'intimité et aussi, dans le cas où un vent malicieux et moqueur aurait eu l'idée saugrenue de soulever ses jupes et jupons!

    Juste un ou deux trucs à savoir pour vos pâtes: ils faut les faire cuire avec beaucoup d'eau salée: en effet, lorsque l'on jette les pâtes dans l'eau, le contact des pâtes froides baisse la température et l'on peut avoir des pâtes collantes.

    Les pâtes ne se rincent pas après la cuisson. Cela aurait pour effet de les refroidir, et surtout de faire disparaître une quantité d'amidon indispensable à la liaison de l'accompagnement leur donnant une texture spécifique.

    Perso, lorsque l'eau bout, je jette mes pâtes et dès que le bouillonnement reprend, j’éteins le gaz et je couvre les pâtes qui, cuisent ainsi lentement en 6 ou 7 minutes; puis, je les égoutte à l'écumoire ou la pince à spaghetti selon celle que j'ai sous la main et je les verse par paquet dans ma sauce… soit tomate, soit carbonara… mais je peux aussi bien les préparer avec huile d'olive, persillade et beaucoup d'ail.

    Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, on consommait les pâtes natures ou avec du fromage. L'utilisation de la tomate est mentionnée pour la première fois au XVIIe  siècle. La tomate est d'abord importée du Nouveau Monde vers l'Espagne, puis on la retrouve à travers l'Europe, notamment dans les pays méditerranéens, où les conditions climatiques sont idéales pour la cultiver. Mais la tomate n'apparait pas comme un ingrédient était considérée comme une plante ornementale, car on pensait alors que c'était un poison (En réalité, les feuilles sont toxiques, mais son fruit, la tomate, ne l'est pas).

    La sauce tiendra bien collée aux pâtes d'autant qu'elles sont creuses ou à rayures. De ce que je me souviens, nous n'avions que: vermicelle, alphabet, perles, coquillettes, spaghetti, macaroni, cannellonis, nouilles et gansettes; il n'y avait, finalement pas tant que cela de choix. Le jour du pot-au-feu, c'était vermicelle ou alphabet. Les macaronis étaient au jus de viande ou au gratin avec chapelure et fromage qui file.

    Les cannellonis, c'était des feuilles de pâtes à plat; c'est nous qui les roulions avec la farce au milieu puis rôtis à la poêle avant de les plonger dans la sauce tomate et gratiné au four de la cuisinière saupoudré de fromage qui file. Ce n'est qu'après 1970, quand je vivais seule avec ma fille que j'ai commencé à utiliser la pâte plate pour cannellonis en lazagne.

    Les coquillettes ou les nouilles étaient utilisées souvent dans une sorte de ratas que toute l'Italie va me hurler dessus après avoir lu la recette ci-après.

    En fait, cette recette, nous la faisions dans la catégorie: l'art et la manière d'utiliser les restes.

    La carcasse du poulet rôti, une fois délestée des cuisses, blancs…

    D'abord, dans une grande casserole ou marmite ou faitout, faire roussir des oignons à bien bruns avec la graisse de canard ou de l'huile de pépins de raisin ou d'arachide; puis, on mettait le curou (cul ou fondement du poulet), les ailes, le bréchet… coupés en morceaux et on faisais roussir l'ensemble, une cuillère de farine, ajouter le bouillon puis la tomate concentrée délayée avec du bouillon (fait avec deux cubes). Du thym ou du laurier.

    On laissait cuire 10 m' à feu vif, on rajoutait les pâtes et on laissait encore cuire une bonne  ½ heure à feu moyen. Parfois, on rajoutait des câpres, des rondelles de gros cornichons ou des olives bien rincées ou une petite boîte de champignons en saumure mais bien rincés…

    Et oui, pas de cuisson à dente, c'était tout mou! bien épais, bien roboratif pour que le vent d'autan ne nous emporte pas; avant de mettre le saladier plein à ras bord, on arrosait d'un filet d'huile et agrémenté de quelques grammes de râpé, le fromage qui file. Charcuterie en entrée, fruits de saison à la fin.

    Et, une goutte de vin dans beaucoup d'eau, avec du bicarbonate de soude; Le bicarbonate de soude, un moyen de se prémunir contre les maladies d'alimentation (avant le frigo, avant le principe de précaution, avant les lois multiples et avariées de la commission de Bruxelles, (bizarre que l'on dise la commission de Bruxelles et pas de Strasbourg, pour éviter que les Français et leur mondiale gastronomie, soient regardés de travers à cause de leurs lois idiotes?) avant le déménagement des Halles, avant les supermarchés ou hyper). Avant le traitement des eaux qui coûte plus cher que l'eau du robinet et avant l'obligation d'acheter de l'eau en bouteille pour ne pas se tordre de douleur en permanence à cause du chlore…

    Mais, il y a plus de 200 000 centenaires en France, tout de même! Actuellement. On dit que cela va augmenter beaucoup. Ha oui? après tant de bisphénol, de produits chimiques sur les légumes ou les fruits???

    Avant l'importation de fruits de certains pays chauds (où il n'y a pas d'eau) et où, quand il en maque et qu'on va tout perdre, on utilise l'eau des stations avant épuration? et on vous vends cela avec le sigle AB….

    Achetez Français, va… il y a tant de normes sanitaires en France que nos agriculteurs en crèvent… mais, au moins, leurs légumes et fruits ne sont pas arrosés avec de la pisse, heu, pardon…il faut dire: de l'urine. C'est politiquement correct, mais cela revient à dire la même chose. Reste que je n'ai pas envie d'être zemmourisée!

     

     

  • Soupe à l'oignon

    Dans le sud-ouest, et notamment à Toulouse, il est une tradition que nous avons suivi longtemps, très longtemps.

    Longtemps après une longue nuit, au petit matin, les fêtards toulousains se cherchaient une petite brasserie encore ouverte pour déguster la tradi soupe à l'oignon, gratinée s'il vous plait… Je me souviens l'avoir suivie, cette tradition locale du temps où je sortais dans les discothèques et autres boîtes de nuit. Non, ce n'était pas dans l'Antiquité: je suis allée en boîte jusqu'à mes 56 ans: j'ai cessé lorsque ma maladie m'a empêchée de conduire. Bah, je pourrais encore conduire, une voiture adaptée. Millodioù: voiture adaptée! j'arrive pas à y penser ou l'écrire...

    Dans les années 70, il fallait faire la distinction: discothèque est une très grand boîte à danser, avec parfois une scène et un groupe, de la place pour 350 à 400 personnes; boîte de nuit, comme cela s'indique dans sa dénomination, une cave voûtée, en plein centre-ville où l'on logeait, très difficilement une centaine de personnes. Magnifiques, ces caves voûtées, avec la fameuse brique rose de Toulouse.... je passais mon temps à m’esbaudir de l'ingéniosité des gens qui avaient réalisé ces belles maisons toulousaines, belles, jusque dans la cave! Il est arrivé, un moment, où, connue comme le loup blanc, j'avais un passe-file dans 5 boîtes toulousaine, j'entrais sans payer... ils avaient remarqué que ma façon de danser entraînait tous les jeunes sur la piste! je mettais l'ambiance rien qu'en dansant!

    Une boîte de nuit, c'est de la musique très branchée, une place très rikiki pour danser… et certainement déjà de la drogue mais comme je n'ai jamais fumé ne serait-ce qu'un pétard, ce n'est pas le genre de chose que je recherchais quand j'entrais dans ce lieu magique où je me positionnais sur la piste de l'arrivée à la fermeture… d’où l'entrée gratuite, pratiquement pas de slow, ce qui m'arrangeait bien car, je dansais, dansais, dansais “jusqu'au bout de la nuit" comme on chante par chez nous (je ne citerai pas le nom du groupe toulousain, mais vous savez de qui je parle si vous n'avez plus la morve qui vous sort du nez).

    On ne buvait pas autant que font les jeunes car les entrées étaient toujours payantes pour les filles et quand on a un budget de 3 francs six sous de jeunes de l'époque, croyez-moi, une fois payée la boisson, y'avait plus de rond dans le porte-monnaie); et puis, boire à se rouler par terre, c'était pour les minables incultes qui ne savaient pas écrire son nom: nous, on était des gens bien et snobs: on ne se saoule jamais… rien à voir avec la manachaille  de 2015 que si tu lui refuse un portable à ses 5 ans, crie haut et fort aux mauvais traitement sur enfant et t'envoie directo sur les bancs de la correctionnelle.

    Nous, on se saoulait de danse, de bruits (la fièvre du samedi soir); nous, on rentabilisait au max les 8 ou 10 francs de l'entrée dans la boîte.

    Et au petit matin, avant de rentrer chacun chez soi, à pied, tout au long des 3 à 5 km qui nous séparaient de notre lit, on s'arrêtait dans un troquet pour déguster la soupe à l'oignon revigorante.

    Il a été prouvé, il y a quelques années que cette tradition culinaire ancienne remettait les yeux en face des trous de ceux qui avaient un peu bu et dansé tout la nuit: la soupe, ça réhydrate car l'alcool, tout au contraire, dessèche les cellules. Avec une eau Perrier, y'a pas mieux pour repartir comme en 40 sur le chemin du retour; le petit matin frais dans les rues de Toulouse, ça n'a pas de prix.

    Soupe gratinée à l'oignon

    A peu près pour 3

    125 g d'oignons jaune en cube; 60 g de graisse de canard; 1 cuillère de farine, sel, poivre, pain sec et/ou grillé, 200 à plus de fromage râpé*; 1 branchette de thym ou de romarin, chapelure ou pas; 1 litre de bouillon avec cube de volailles ou autres; quelques noisettes de beurre ou huile d'olive.

    Faites rissoler les oignons à bien brun, rajoutez la cuillère de farine et remuez bien sur feu moyen; versez le bouillon et faites cuire durant 10 mn à gros bouillon après avoir salé, poivré et ajouté une branchette de thym.

    Pendant que ça bout, allumez le four à très chaud, coupez le pain dans des bols ou terrines individuelles en terre, versez le bouillon sans le thym, bien sûr; saupoudrez de fromage râpé et la chapelure ensuite, arrosez filet huile d'olive ou disposez quelques noisettes de beurre et mettre à gratiner à 250 ou plus durant 10 mn'.

    Cela devrait vous caler jusqu'à la maison et votre lit douillet déjà occupé par Morphée.

    *quand j'étais môme, on disait: le fromage qui file, c'est plus long et plus facile à dire que gruyère râpé.

     

  • Bœuf sauce au vin

    Il paraît que cela s'approche du Bœuf bourguignon... mais il se pourrait qu'ils nous aient copié... non, je plaisante: il est des recettes anciennes qui transcendent "les pays français"

    Pour 4 ou 5 il faut: 800 g à 1kg de veine grasse ou de premier talon (c'est plus fin que de la macreuse ou du jumeau mais, bon, faites avec ce que vous trouvez; Surtout, ne regardez plus jamais les étiquettes: la nouvelle dénomination est l'appellation des incultes: demandez bien les morceaux indiqués ci-dessus, vous ferez plaisir à votre boucher… notamment s'il a dépassé les 30 ans…

    100 g de cansalade roulée ou plate (n'oubliez pas: elle n'est jamais fumée!); deux cuillères à soupe de graisse de canard ou oie; 1 cuillère à soupe de farine de blé (ou poudre maïs ou fécule pomme de terre); le traditionnel bouquet garni (des branchettes thym et  feuilles laurier enveloppé d'une ou deux feuilles de poireaux et attaché avec la corde à rôti); 300 g de petits champignons de Paris; 2 gros oignons jaunes ou 150 g de petits oignons blancs, poivre mignonette, persil haché ou cerfeuil. Vous pouvez ne pas prendre des champignons mais de jolies carottes nouvelles. ½ l de vin de pays bien tanique (en cuisant, l'alcool disparait), du bouillon, environ deux verres. Et quand on a tout compris de la bonne cuisine mijotée à l'ancienne, on pense à rajouter deux ou plus, gros morceaux d'os à moelle.

    En général, on doit cuisiner chaque ingrédient un par un, comme je fais avec le cassoulet et à la fin, tout est ensemble dans la marmite

    Si vous avez eu la chance de récupérer une belle et grosse tranche de cansalade plate et fraîche (salée ou non), vous devrez la faire blanchir un peu pendant 10 mn (n'oubliez pas d'écumer); ensuite vous la ferez frire dans la graisse de canard.

    Dans votre cocotte en fonte (ou ce que vous avez ou la cocotte minute) faîtes roussir les oignons, les champignons (pensez à nettoyez le pied sableux)et les dés de cansalade (s'ils sont petits) puis, une fois bien revenus, sortez-les et mettez de côté. Dans la graisse restante, faire rissoler le bœuf coupé en gros cubes à feu vif; saupoudrez de farine et remuez bien 2 minutes puis, versez le vin et le bouillon, ajoutez le bouquet garni, le poivre et faire mijoter à feu doux 2 bonnes heures… si vous cuisez à la cocotte, cela va plus vite: 1 h seulement mais, vous n'ajoutez qu'1 verre de bouillon. En fait, le liquide doit couvrir juste la viande.

    Si vous rajoutez des carottes c'est le moment de les peler les carottes (ou grattez celles du jardin) et coupez en rondelles, en tronçons, en ce que vous voulez; 20 mn avant d'arrêter le mitonnage, rajoutez le mélange: oignons, champignons ou carottes, la cansalade.

    Servez saupoudré de persil haché. Vous accompagnez de riz, de blé ou de spaghettis, de macaroni ou de nouilles thaïlandaises: c'est mon ami Yoshi qui m'a appris que les nouilles de riz larges ne sont pas chinoises ou japonaises mais bien thaïlandaises. D'accord, ces nouilles ne sont pas dans la recette classique mais, cela change de riz (si mes aïeux ibères me voyaient, ils ne seraient pas contents!). C'est vrai, je fais honte à la partie espagnole de ma généalogie, je préfère les pâtes au riz. Désolée pour les Trans-pyrénéens.

     

    boeuf a l'ancienne.jpg

     

     

     

     

     

     

  • Salade tiède au roquefort

    Salade tiède au roquefort

    80 g de Roquefort, 2 cuil. soupe huile de noisettes; 1 jus de citron; 1 cuillère à soupe de noisettes décortiquées, 200 g de dés de poulet froid grillé, 100 g de haricots verts coupés, 100 g de salade verte, frisée de préférence, 50 g à plus de cansalade coupée en allumettes ou brunoise?  sel, poivre, herbes aromatiques au choix et au goût

    Vous pouvez remplacer la cansalade et/ou avec des gésiers confits, des cœurs confits…

    Lavez, équeutez et cuisez vos haricots verts dans de l'eau bouillante salée; égouttez.

    Faites poêler les lardons ou cœurs ou gésier, ou les deux dans la graisse de canard; posez-les sur un papier pour absorber le trop plein de graisse. Faites griller les noisettes quelques minutes (que vous pouvez remplacer par des pignons)

    Dans un saladier mélangez tout: salade, lardons, haricots verts coupés, dés de poulet, dés de roquefort et arrosez de la vinaigrette: huile noisette, jus de citron, sel, poivre…

    Pour votre santé, rajoutez une gousse d'ail ou quelques rondelles d'oignon rouge crues.

    Vous pouvez servir avec du pain chintché, rajouter des rondelles de radis, des petits cœurs d'artichaut, des grains de maïs, de l'avocat….

     

  • Tourte au confit de canard

    C'est plus facile à réaliser désormais car on trouve sans problème des pâtes feuilletés... Conseil: achetez uniquement celles qui sont "pur beurre".

    200 g de pâte brisée (même si vous l'avez achetée au lieu de la faire, je ne vous en voudrais pas!), 1 grosse cuisse de canard confite dans de la bonne graisse (attention aux arnaques, parfois la graisse qui entoure la cuisse confite, ce n'est que de la graisse de porc: si elle est trop blanche, porc; si elle est un peu mordorée, canard). Vous devez récupérer au minimum 120 g,

    1 oignon jaune en cubes; 100 g d'olives vertes dénoyautées (facultatif: vous pouvez aussi bien, si vous avez succombé-e aux modes nouvelles ou si c'est votre goût, remplacer par des airelles au vinaigre que vous aurez l'intelligence de bien rincer ou d'autres fruits ou petits légumes que l'on conserve vinaigre ou sel).

    Il vous faut encore du thym ou romarin frais (pas sec, ce n'est pas le même goût). Un peu de vinaigre balsamique si vous y tenez…. du poivre… si vous avez de l'hypertension, évitez de saler.

    Vous pouvez préparer une tourte pour 3-4 ou bien de petites tourtes dans des petits moules, comme de bien entendu. Vous préchauffez votre four à 200°

    Donc, faites revenir votre viande de canard (ou autre volaille, la dinde confite, ce n'est pas mal non plus) pour récupérer la bonne graisse, dans laquelle vous faîtes revenir à bien brun l'oignon. Pendant qu'il rôti à feu moyen, vous avez le temps, hachez la viande que vous rajoutez dans la poêle pour mêler les saveurs avec les olives… remuez bien, mettre le thym en morceaux, du poivre, ajoutez une lichette de balsamique.

    Goûtez pour être satisfait-e de vous.

    Mettre dans un plat à fou, rond, carré ou ovale, une partie de votre pâte brisée, bien sûr après avoir bien beurré le plat que vous aurez pensé à recouvrir de farine pour éviter que cela attache. Si vous ne faites pas cela, c'est que vous avez des plats anti-adhésifs et cela se voit que vous n'avez même pas trouvé le moyen de comprendre mes dossiers sur mon site d'astuces

    www.tradi-cuisine.com

    et je vous plains de ne pas ouvrir les yeux sur votre avenir et celui de vos enfants.

    Versez la préparation et rajoutez un disque du restant de la pâte en appuyant pour la souder comme il faut; nappez avec un pinceau d'œuf battu ou si vous voulez économiser, un peu de lait qui dorera tout aussi bien. N'oubliez pas de faire une cheminée: pas la peine de faire un gros trou avec un carton comme on voit dans les émissions de cuisine; plantez la lame du couteau et tournez-là, c'est suffisant. Si vous n'avez pas bêtement mis du jus d'airelles, il ne devrait pas y avoir trop de vapeur.

    Enfournez 20 à 25 m, et consommez chaud ou tiède accompagné de ce que vous aimez servir ensemble: salade, légumes, riz, pomme de terre, etc…