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cuisine - Page 223

  • Gamelle, cantoche, etc....

    "Boite à tartine", "panier du goûter", vous avez peut-être un autre nom? La gamelle fait partie de la culture enfantine mais aussi de la culture ouvrière; on en consomme le contenu entre ouvriers du même bord, à l’écart des chefs, "entre soi" ; certains préfèrent même manger assis par terre, au vestiaire, plutôt que d’aller à la cantine où se côtoient cadres, employés et ouvriers. La cantine expose l’être humain à une confrontation avec d’autres, de sexe, de niveaux et de classes sociales parfois différents, ce qui peut poser, parfois, problème.

    D’une certaine façon, la gamelle est à l’origine de la cantine, un local réservé pour y réchauffer et y manger le contenu de la gamelle. Peu à peu, de la soupe puis des repas sont proposés dans la cantine, ce qui amène la disparition de la gamelle.

    Pour le petit enfant, aller à la cantine c’est ne plus manger le repas préparé par le parent, c’est devoir changer d’habitudes alimentaires, c’est devoir parfois – ou souvent – se forcer ou être forcé à avaler des mets qu’on n’aime pas, de subir éventuellement les lazzi des autres élèves et des professeurs, et connaître la honte. Le côté émotif joue un rôle, mais il ne peut justifier la mauvaise réputation qu’ont les cantines depuis des décennies.

    Cette mauvaise réputation n’est pas nouvelle. Sylvie-Anne Mériot fait remonter son origine à l’Ancien Régime, époque où la nourriture collective consistait en des soupes légères, légumes cuits à l’eau et fromages desséchés, servis dans les hospices aux exclus de la société (pauvres et mendiants, malades et handicapés…). L’image négative de la cantine, qui existe dans tous les milieux, est au XXIe siècle principalement alimentée par la monotonie et la tristesse des repas qui furent proposés dans les années 1930 et le sont encore parfois : pâtes, boulettes, purée, petits pois, jambon ou épinards… Une nourriture parfois rare, souvent lourde, voire indigeste, de la ragougnasse, qui a mené des élèves, comme Auguste Angellier, ou des prisonniers, comme ceux de la prison de Nancy en 1972, à la révolte. L’obligation de manger " toute son assiette " est aussi difficilement acceptable – sauf lorsqu’on aime ça. Les gens ont également mis en doute la qualité nutritionnelle des aliments ou leur origine, comme l’exprime clairement Pierre Perret:

    Je comprend pas maman que ça t’affole

    Ça qu’on mange à la cantine de l’école

    Ils l’ont bien précisé tout est pulvérisé

    Traité piqué aseptisé ça peut pas nous peser

    Crois-moi qu’avec toutes ces vitamines

    Le chlorate et la pénicilline

    Qu’y a dans les épinoches

    Et les chipolatas

    Y a pas un astibloche

    Qui viendrait y faire sa casbah

    (...)

    Question de la bidoche y a rien à redire

    Tout ce qui est pas au granulé on le vire

    Le directeur est formel

    Y dit que ça serait mortel

    Si tout d’un coup comme ça on bouffait des trucs naturels

    Tout ce qui est douteux y fait le sacrifice

    Il l’envoie aux vioques dans les hospices

    Ça part dans les casernes aux cuisines des prisons

    Ça y a suffit d’une fois qu’ça y a fait crever ses cochons

    Dans l’argot, les jargons et les régionalismes[modifier]

    La cantine de caserne est nommée le " tapis de grive          "

    La cantine de prison est le " tapis de malades".

    " Cantine ", ou encore " cantoche ", est le terme souvent utilisé par les écoliers et adolescents pour désigner la restauration scolaire.

    La cantine de l’École normale supérieure s’appelle le " pot ".

    Dans le vocabulaire de la marine, la cantine commune pendant l’armement ou le désarmement d’un navire s’appelle la "cayenne".

    Dans le vocabulaire de l’armée, la cantine pour les militaires du rang dans une caserne s’appelle l’"ordinaire"; la cantine des officiers et sous-officiers est le mess.

    La " cantine " québécoise est quasiment l’équivalent d’un snack-bar américain: un petit restaurant " rapide " au bord d’une route ou d’une rue, sans places assises – sauf éventuellement quelques tables de pique-nique à l’extérieur – et sans serveur. Les mets y sont parfois de qualité mais toujours peu élaborés : sandwichs en tous genres, poutine, guédille...

    La "cantine" est aussi un régionalisme suisse signifiant gamelle (le récipient), selon le Robert historique d’Alain Rey.

    La "cantine" est, dans certaines régions de France, un récipient pour conserve ; ainsi, dans le pays lyonnais, est-elle un bocal cylindrique en verre, largement ouvert dans le haut, pour la mise en conserve des fruits à l'eau-de-vie].

    La " cantine " est le nom de la boutique dans les marchés de Dakar.

    La cantina italienne est un lieu de stockage et de vieillissement des vins, alcools et charcuteries.

    La cantina espagnole est l’endroit où on garde les boissons et où on boit; c’est un synonyme de bar. Le terme est encore utilisé pour le lieu de restauration dans les gares de chemin de fer, mais il est peu à peu remplacé par cafeteria.

    J'ai tenté de trouver l'assiette en fer-blanc (?) que nous avions dans les années 55 à la cantoche de Colomiers, mais je n'ai rien trouvé sur la toile.

    Dommage. Je me souviens de ces assiettes couleur d'étain. Etaient-elles, justement en étain? peut-être.

    Lorsque j'étais très petite, à la cantine de Colomiers, je pense me souvenir que les repas étaient très bons. C'était le temps où il y avait des cuisinières dans la cuisine... ce n'était pas le temps où l'on portait tous les matins de la bouffe dans des casiers alu, réalisée par les mains anonymes de sociétés du cac 40.

    Je ne vais pas affirmer de façon péremptoire que, en ce temps-là, la tomate avait vraiment goût à la tomate. Sans doute. Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle n'était pas arrosée de pesticides. Oui, on en mangeait moins des fruits et légumes mais on les consommait dans la saison; tout le monde, nous d'ailleurs, n'avait pas de jardin potager. Le reste du temps, c'était le rata: ragoût de viandes à bouillir, haricots, lentilles, patates, riz. Une bonne soupe, un pot-au-feu... un riz au lait. Maintenant, on est devenu difficile et on  a rendu nos enfants encore plus difficiles.

    Apparemment, la crise financière va nous obliger à être moins regardants et à se contenter d'avoir quelque chose dans l'assiette, parce que, quand on a faim, tout fait ventre! Une seule chose est sûre: contrairement à nos parents, grands-parents et ancêtres, on n'aurait pas l'ennemi sur le pas de la porte. La paix en Europe; avec ça et du courage pour se retrousser les manches!...

  • Les maisons toulousaines: d'autres en parlent mieux que moi

     

    Nos petites toulousaines, au départ simples maisons de maraîcher toulousain adonnés à la culture des légumes ou spécialisés dans celle des violettes; ceci avant que l'on déborde sur d'autres types de petites maisons, elles aussi qualifiées de toulousaines quand elles respectent certains des fondamentaux de ces maisons de maraicher.

    La porte d'entrée, parfois s'enrichit d'un verre épais, tourmenté, bleu par exemple.

    Mais parfois elle reste de bois, et vous n'y entrerez pas.

    On s'invitait plutôt dehors, sur le trottoir torride à la fin des chaudes journées d'été, quand le cagnard épuisant fait place à la fraîcheur du soir. Les toulousaines et parfois les toulousains sortent des chaises, s'installent commodément, elles rient d'un "zinfle" qui passe, se font confidentielles ou laissent monter leur voix; ce qui ne les conduit pas forcément à la castagne !

    S'il y a "des étrangers qui ne sont pas d'ici" on parle en français tout simplement; sauf s'il y a des enfants qui devraient ne pas comprendre quelque gauloiserie; alors ce sera le "patois" (l'occitan). Cette belle langue encore vivante, ne serait-ce qu'à Radio Toulouse ou dans les colonnes de La Dépèche du Midi. Vous y pourriez lire les savoureuses aventures de Catinou et Jacouti au village de Minjecèbes, racontées par le regretté Charles Mouly !

     

    Toulouse est Ville Rose, les toulousaines couvertes de tuiles canal, les pourtours d'ouverture consolidés de briques rouges.

    Les volets peuvent être marqués d'un Z rustique ou se solidariser à la fenêtre. Il est vrai que depuis l'explosion de l'usine AZF nombre de fenêtres ont été refaites au goût du jour...

    Avant les toulousaines de la fin du XIX° ou du début du XX° siècle, il y avait leurs mères, voire leurs ancêtres: de petites maisons qui les préfigurent, sans étages elles-aussi, avec des murs d'une épaisseur à la mesure des inquiétudes de leurs bâtisseurs. Ce qui les rendaient fraîches l'été, chaudes l'hiver !

    Certaines de ces grand-mères toulousaines, les plus rustiques, les plus anciennes, sont bâties en terre crue dans laquelle se nichent des palpins de toutes grosseurs. Non des pierres taillées, mais plutôt les grosses caillasses ou les galets de Garonne.

    C'est une longue histoire qui remonte aux Romains (Cf. leur Aqueduc) et à la Reine Pédauque.

    Certains aujourd'hui préfèrent enlever le crépi qui masquait et protégeait le tout. Ce crépi est pourtant indispensable à une longue vie, les pluies venues du vent d'autan sont responsables d'une érosion sévère et parfois rapide.

    Les sous sols sont rares en raison de la proximité de la nappe phréatique. Il y a parfois de belles caves de briques roses voûtées, par exemple au centre ville; elles sont rarement sèches !

    Devant la maison, la bedoucette.

    Et si vous aviez la chance d'être abonné au téléphone, la magnifique inscription émaillée "Ici appel téléphonique en cas de sinistre" ou bien, pendant la guerre, si vous aviez creusé une tranchée dans le jardin ou aménagé votre cave => "Abri" : c'était en cas de bombardement ! Et tous les voisins, à la moindre sirène, de s'empresser, de descendre, de s'inquiéter ou se rassurer les uns les autres en citant les chances et les malheurs : "ils se sont réfugiés dans le puits, et la bombe est tombée juste dessus; ils sont morts, alors que leur lit n'avait pas été touché !".

    Nous - ceux du quartier - étions moins fiers; car même "en piquet" les aviateurs de Sa Majesté n'étaient pas à l'abri de l'erreur et auraient bien pu lâcher un projectile sur nous !

    Derrière: le jardin avec son puits, pour boire, arroser, irriguer, se laver. Autrefois c'étaient de grandes surfaces potagères émaillées de légumes, de fruitiers, de violettes. Ce fut bien précieux pendant la deuxième guerre mondiale; on y ajoutait alors de la volaille ou quelques lapins. Aujourd'hui c'est plutôt un minuscule lopin de terre, un jardin secret, recélant des trésors animaux (tortues, mésanges, ...) ou végétaux.

    Et au fond, bien souvent, une "résidence secondaire", la chartreuse, parfois réduite à n'être qu'une cabane à outils ou un petit hangar.

    Certaines toulousaines arborent un petit terrain fleuri à l'avant, pour se séparer de la rue.

    Devant la maison, bordant les pavés bien plats et bien carrés de la rue, le trottoir policé depuis Mai 68, autrefois en cailloux pointus, bien serrés les uns contre les autres. Mon cuir chevelu se souvient des rudes contacts avec ce sol inhospitalier à l'occasion de quelque bagarre entre copains. Et de rentrer à la maison baigné de sang et grondé par votre mère pour vous inviter à plus de retenue.

    Comme toutes, elle tenait à ce que vous rentriez propre, surtout des pieds. Les chaussures ou les galoches avaient tendance, les soirs de pluie, à ramener toutes sortes de terres et de déchets en la maison jusque là bien tenue. Elle tenait à ce que vous rentriez propre; et c'était faisable puisque chaque entrée était escortée d'un "décrottoir" en fer forgé ou en tôle accroché au mur ou planté dans le sol : il suffisait de passer et repasser la semelle sur cet astucieux ornement pour recevoir un sourire plutôt que des gronderies!

    Pour une vision plus historico-géographique, voir le très intéressant travail de Rivals et de ses collaborateurs.

    Et déjà, prenez connaissance de l'histoire du vieux Montjoire en français ou en occitan ainsi que des autres histoires sous la plume courageuse de Célestin Barrat.

    http://www.les-petites-toulousaines.com/

     

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    Bernard AURIOL

  • Toulouse qui bouge

    Université Jean-Jaurès : la nouvelle UFR de psycho sort de terre

    Enseignement et formation

    Le président de région Martin Malvy entouré de Marie-France Barthet présidente de l'université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, Jean-Michel Minovez président de l'université, Nadine Pellefigue vice-présidente déléguée à l'enseignement supérieur et Jean Rafendomandjato conseiller spécial auprès de la rectrice. /Photo DDM NSA.

    Le président de région Martin Malvy entouré de Marie-France Barthet présidente de l'université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, Jean-Michel Minovez président de l'université, Nadine Pellefigue vice-présidente déléguée à l'enseignement supérieur et Jean Rafendomandjato conseiller spécial auprès de la rectrice. /Photo DDM NSA. 

    La pose de la première pierre de la nouvelle UFR de psychologie a lancé hier la dernière phase du programme de destruction reconstruction du campus du Mirail

    Le président de région Martin Malvy a posé hier la première pierre de ce qui va devenir la nouvelle UFR de Psychologie de l'université Jean Jaurès. Ce nouvel équipement s'inscrit dans le programme de démolition-reconstruction du campus du Mirail programmé sur la période 2003-2016. Depuis la rentrée 2015, l'UFR de psycho et les services centraux de l'université dont la présidence, sont installés provisoirement dans des structures modulaires. Ils y resteront jusqu'au printemps 2016, date de la livraison des travaux de reconstruction qui viennent de débuter. À cette date la nouvelle UFR de psychologie, sera répartie sur plus de 11 700 m2. L'unité se composera de salles de cours, de bureaux, d'un foyer pour les étudiants, d'un centre de ressources documentaires, d'un amphithéâtre de 120 places, ainsi que d'une cafétéria. Six amphithéâtres dédiés à l'ensemble de l'université seront également construits sur le même espace.

    Depuis le lancement des travaux en 2003, le processus de démolition reconstruction du Campus du Mirail s'effectue sur le mode "d'opérations tiroir", explique Jean-Michel Minovez, président de l'Université Toulouse - Jean Jaurès.

    Durant les vacances de février qui ont été allongées d'une semaine pour l'occasion, les deux UFR d'histoire art et archéologie (HAA) et Science espace société (SES) prendront livraison de leurs nouveaux locaux. Débutera alors la démolition des trois UFR de lettres philo et musique qui seront à leur tour installés provisoirement dans les abris de chantier laissés libres par les historiens. Les nouveaux locaux de lettres philo musique seront livrés à l'été 2016. La présidence s'installera alors dans les ex-locaux l'UFR d'histoire art et archéologie rénovés. Le montant total des travaux de réfection du campus du Mirail s'élève à 350 millions d'euros. Ils sont financés par l'État à hauteur de 250 millions d'euros, la région, la métropole et de département se partagent le financement des 100 millions d'euros restants.

    Le chiffre : 37,5

     "Après la construction de la nouvelle UFR il restera encore 100 millions d'euros à dépenser avant fin 2016 pour terminer la reconstruction."

    C'est le prix de la construction de la nouvelle UFR de psychologie et des six amphithéâtres mutualisés construits sur le même emplacement.

     

  • Pour les très, très grosses faims!

    En fait, c'est très simple:

    Cherchez ma recette de blanquette à l'ancienne, réalisez-là et rajoutez des marrons (surgelé ou en boîte) comme légumes supplémentaires, juste avant de mettre le riz.

    A savoir: le riz prend un couleur marron clair (bien sûr)

    La sauce devient plus épaisse. Pensez à mettre beaucoup de bouillon avec de faire la fameuse sauce blanche.

    Il faut, évidemment, aimer le goût du marron mais, cuits ainsi, il ne sent pas trop.

    Mais, croyez-moi, cela cale bien et peut vous aider lorsque vos hommes reviennent de la salle de sport ou pour bloquer une canine d'adolescent en super forme!

    La blanquette plus diététique, se réalise avec des salsifis à la place du riz; c'est vraiment un bon et excellent paliatif aux calories du riz.

     

     

  • Toujours des histoires de cassoulet.

    Ce matin, j'ai reçu un appel d'une journaliste de la 2: elle me demandait si je pouvais participer à une émission qui consiste à proposer à des familles de manger sainement en cuisinant elle-même des bons produits cherchés chez les producteurs directement et d'apprendre à s'impliquer dans la préservation de l'environnement.

    Petite erreur de casting: ce n'est pas à une vieille de mon genre que l'on apprend la bonne cuisine (faite avec des produits frais) d'une part, ni même la diététique et la bonne façon de recycler ses déchets.

    Comme je suis une bonne blagueuse, j'ai parlé de beaucoup de choses et je ne sais pas comment  je lui ai dit que le meilleur cassoulet à Toulouse se trouvait, il y a trois ans,  au restaurant La Régalade, fermé depuis pour cause de retraite.

    Elle me dit: ha, non, le meilleur cassoulet est celui de Castelnaudary, j'y suis née. Comme elle ne possédait pas l'accent de l'Aude, je lui ai demandé d'où elle appelait, de Toulouse dit-elle. Je lui ai alors indiqué que le meilleur cassoulet n'avait pas de provenance, que le meilleur cassoulet est fait par les femmes de l'Aude comme ma grand-mère, née à Carcassonne et ma mère à Castelnaudary alors que moi, je suis née à Toulouse. Comme elle avait la prétention, puisque de Castel, de connaître la bonne recette, je lui ai posé deux ou trois colles... et j'ai gagné, of course.

    Par exemple, je lui ai expliqué que jamais dans la recette des femmes, on ne met de la chapelure. Elle ne le savait pas: mon papa en met. Ah bon! Un de la ville de Cassoulet, Dieu le père, qui met de la chapelure? Quelle hérésie, quelle honte!

    Je lui dit que le cassoulet a toujours été fait avec des haricots cocos blancs; il s'agit d'un haricot que l'on cultivait ici, dans le coin. Ce haricot a la fâcheuse manie de se désagréger en purée une fois bien cuit. Et c'est cela qui épaissit la sauce.

    Les cuisiniers qui se prennent pour des grandes toques et tous les toqués du même acabit ne savent même pas que le cassoulet ne se gratine pas. Ils sont, hélas, obligés de le faire car ils choisissent d'utiliser des haricots lingots qui ne se défont pas à la cuisson (ce qui présentent mieux qu'une certaine "bouillie" de haricots coco blanc). En utilisant des lingots, on a pu améliorer la présentation pour montrer au monde entier notre recette préférée et faire des photos présentables.

    Donc, si l'on vous présente un cassoulet avec chapelure, ricanez sous le nez du crétin pompeux qui se pavane. (Essayez de dire cette phrase à haute voix, cela doit être amusant!); tous les imbéciles heureux qui se pavanent avec "leur recette" me font rire. Ils vont racontant: la tradition veut que l'on craque 7 fois la croûte du cassoulet. Nul.

    J'en ai déjà parlé mainte et maintes fois. Quand on fait cuire plusieurs viandes différentes dans un bouillon, se forme une sorte d'écume. C'est elle qu'il faut "craquer". En fait, tout bêtement, on doit secouer le plat 7 fois au four; ce qui signifie que le cassoulet est un plat qui mijote, qui mijote, qui mijote, qui mijote, qui mijote, longtemps, très longtemps.

    Dans les campagnes, le travail des champs était dur sans les machines modernes. Les gens partait toute la journée aux champs, prenaient leur repas (dans une cabane s'il pleuvait) à midi, dans les champs. Et le soir, ils rentraient saoul de soleil et de fatigue et mettait les pieds sous la grande table familiale (dite parfois "monastère") où la ménine venaient leur servir le cassoulet.

    Car, une vieille femme qui ne va plus dans les champs faucher les foins où les blés, restait à demeure pour torcher les bébés et cuire la soupe. Il y avait de très grandes cheminées où l'on suspendait un énorme chaudron. Le feu était entretenu par la vieille femme qui versait dans le chaudron: une fois des haricots; une fois de la viande ou du confit selon besoin. Bien sûr, le cassoulet attachait au fond et même brûlait, cela faisait partie du "goût" du plat. Régulièrement, la marmite était récurée par une jeunesse et hop, la ménine reprenait son manège les jours suivants.

    Et alors, où elle est la chapelure dans cela? Nulle part. Le haricot coco se désagrégeait, il épaississait le bouillon; pourquoi mettre ces viandes à cuire si longtemps?

    ?

    ?

    Tout simplement parce qu'il n'y avait pas de dentiste avec fauteuil et instruments stérilisés!

    Les gens avaient des chicots de dents; donc, il leur fallait de la nourriture facile à déchirer...

    C'est tellement simple à comprendre!

    Dans le cassoulet toulousain, on rajoute de la tomate, juste une goûte. MAIS POURQUOI? Parce qu'en fin 19e, il y avait beaucoup de visiteurs anglais a Toulouse; ils dégustaient le cassoulet mais ne le trouvait pas si bon que cela. Hérésie! Pas bon notre cassoulet? Et ce sont les rosbifs qui font la fine bouche alors qu'ils mangent des haricots fluo? Un malin cuisinier toulousain à compris ce qu'il fallait faire: il a rajouté une petite boîte de tomate concentrée qui a donné une petite couleur au bouillon et, passez muscade, tout à coup, vl'à les anglais qui adorent notre plat gascon!

    Mais oui: Toulouse est à cheval sur les provinces Gasconne et Languedocienne. (C'est finit de critiquer? vous n'allez pas m'apprendre mon histoire de France locale tout de même!).

    Bien évidemment, tout à coup, des petits malins qui avaient déjà massacré le cassoulet à coup de chapelure sans même comprendre ce qu'ils faisaient se sont mis à nous bassiner la tête: mais vous n'y êtes pas, le haricot n'existe en France que depuis 1600 alors que des parchemins nous l'indiquent exister depuis bien longtemps avant. Ils se sont masturbés la cervelle et se sont dit: ben, avant, on mangeait des fèves dans le coin; et zou, v'là le cassoulet, le vrai de vrai que moi je suis le meilleur je le fais avec des fèves!

    Et moi, je regarde une émission sur Cuisine TV et je vois un abruti qui prépare un cassoulet réalisé avec des fèves fraîches: couleur vert fluo le cassoulet qu'il était.

    Et je vois se pavaner l'arrogant devant les caméras en nous présentant son invention miteuse.

    En voyant ce plat de viandes confites délicieuses gâtées par le vert printemps, je comprends aussitôt ce que je vous indique: les fèves, ben... on ne peut pas les garder fraîches longtemps. Et puis, autrefois, il n'y avait pas de réfrigérateur ni même de glacière dans les fermes gersoises, audoises, languedociennes. Les fèves sont mises à sécher et se gardent donc, comme les haricots... secs. On les appelle donc: févettes, ici, chez nous.

    Je n'ai pas encore eu l'occasion de goûter un cassoulet aux fèves (févettes) mais avec tout ce que je sais de son histoire, des févettes à la place du coco, suis pas contre. Mais, je n'en ferais pas: perso, trop réalisé de cassoulets aux cocos blancs. Déjà que l'on n'en trouve pas facilement des petits cocos blancs, alors des févettes...

    Mais, tout de même, puisque l'on s'imagine d'autres féculents, pourquoi n'a-t-on pas choisis les pois chiches? Ma marraine, d'origine espagnole, cuisinait ces pois chiches tellement bons que vous ne pouvez même pas le concevoir....

    La cuisine était l'affaire des femmes; les femmes aiment leurs enfants et leurs maris. La cuisine se fait avec amour. Beaucoup, beaucoup d'amour.  La plupart des grandes ou moyennes toques respectent tout juste leur critique gastronomique du Gault Rouge ou du Futé Michelin ou lycée de Versailles.

    Le premier ou la première qui me dit que j'ai tors dans ce dernier paragraphe n'a pas eu d'enfance heureuse, je le-la plaint de tout mon cœur et plus encore que vous ne croyez.

    NOTE pour mon banquier: non, cher ami, je ne vous donne pas ma recette. Coïncidence, mon banquier m'appelle juste après la conversation avec la journaliste. Cela fait je ne sais combien de temps qu'il me tarabuste pour que je lui donne ma recette: je lui explique et réexplique: invitez dix, douze, autant de personnes que vous voulez; je viens chez vous faire le cassoulet. Il y a énormément de recettes de cassoulet sur internet, ma recette n'est pas tellement différente des autres, ce qui fais la différence, c'est le "truc". Que j'ai parce que je réalise du cassoulet depuis toujours et j'ai bientôt 61 ans. Donc, forcément, j'ai une méthode de réalisation. Je montre à toutes les copines ou femmes de la famille: il faut le voir pour savoir comment se prépare un cassoulet, sinon, vous aurez un cassoulet "de boîte de conserve".

    C'est la mode de prendre des cours de cuisine: 70 euros les deux heures; moi, je vous demande juste une portion pour moi et une pour ma fille. Je viens quand vous voulez.

    Mais, comme cela fait plus de quatre ans que je le lui serine et qu'il n'a pas le temps....

     

  • Cassoulet halal

    Je constate que beaucoup de personnes viennent lire cette recette.

    Je l'ai inventé pour un chauffeur de taxi dont la femme est une "excellente cuisinière" dixit le monsieur.

    Bien évidemment, vous pouvez y mettre toutes les viandes que vous avez l'habitude de cuisiner.... vous utilisez des haricots coco, des fèves, des lentilles, des pois chiches, en fait la légumineuse que vous aimez mais c'est la méthode de cuisson qui fait le cassoulet...

    Longuement, très longuement mijoté...

    et comme déjà indiqué, il est meilleur réchauffé!

    Merci de votre confiance en ma recette... qui d'ailleurs peut servir à tout le monde...et qui est faite pour tous les gourmands qui l'utiliseront.

    En la relisant, j'en ai eu l'eau à la bouche... et pourtant, il n'est pas encore neuf heures du matin! mon anniversaire tombe en plein août: mais, croyez-moi, j'ai pratiquement tous les ans, mangé mon cassoulet... même en été donc!

    halala! on ne se refait pas quand on est Toulousaine de naissance!

    Mme Josyane JOYCE

     

     

  • Salade de pois chiche - plat très complet

    Deux verres de pois chiche par personne ou des pois chiche cuits; 1 oignon rouge, un œuf dur par personne; 1 filet de poisson blanc par personne, 1 citron, 1 poivron rouge, huile d'olive, sel, poivre, deux gousses d'ail, câpres au vinaigre

    Faites tremper les pois chiche toute la nuit, jetez l'eau, les mettre dans la cocotte minute. Ajoutez poivre, cumin,  1 cuillère à café de curcuma, deux branches de thym, 1 de romarin frais et faire cuire 30 mn à chuchotement de la soupape. Après cuisson, ouvrir la cocotte, poser les poissons dans le panier dans la cocotte très vite et laisser cuire dans la fin de la vapeur un quart d'heure minimum

    Pelez et videz le poivron rouge, émincer l'oignon; faites cuire les œufs 12 mn puis écalez les vite après les avoir refroidis dans l'eau glacée. Zestez le citron et conservez le zeste

    Dans le saladier, faire la vinaigrette assez aromatique avec huile, jus de citron, du basilic ciselé, l'ail pelé et écrasé ou réduit en purée; de la moutarde si vous aimez, du raifort si vous aimez… goûtez et rajoutez des câpres au vinaigre selon quantité souhaitée.

    Versez les pois chiches rincés à l'eau froide; mélangez, rajoutez le poivron en brunoise, mélangez, rajoutez l'oignon émincé, mélanger, rajoutez les œufs écrasés, mélangez, rajoutez les zestes, mélangez, rajoutez le poisson détaché en miettes, mélangez.

    Mélangez, mélangez, goûtez, assaisonnez selon le goût, mettre à rafraîchir et dégustez après avoir rajouté un filet d'huile d'olive pimentée ou à l'ail ou au thym.