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cuisine - Page 92

  • Les Gj donnent de l'argent aux SDF

     

    La photo que les merdias ne vous montreront pas...

    Pour eux, les Gj, c'est la peste brune, une bonne fois pour toute!

    Falsificateurs!!!

  • Comment cuisiner les carottes?

    Pour un bébé: évitez les petits pots industriels… cuisez pour votre enfant; donnez-lui le goût des bonnes choses…

    Quand vous faites manger votre bébé, mentalement répétez cette phase: “mmmuuummm', c'est bon“: car si vous tentez de faire aimer à votre enfant un aliment que vous n'aimez pas, croyez-moi, il “ressent“ votre “dégoût“: un enfant est “voyant“ de la naissance à ce qu'on appelle “l'âge de raison“… à force de le sociabiliser “dis bonjour à la dame… ne crie pas au restaurant… sois gentils avec les petites filles….". Dès que l'enfant atteint ce fameux âge de raison, il perd ses capacités intuitives. Il est devenu matérialiste et non plus intuitif!

    Pour que bébé commence lentement à aimer la carotte, vous pouvez lui mélanger avec un bouillon de légumes cuits. Pour manger la carotte crue, bébé la préférera râpée et légèrement assaisonnée soit avec un citron, soit avec un peu d'huile d'olive.

    Lorsque l’enfant mange de la viande, vers 9 mois, on peut l'accompagner d'une cuillère de carotte afin de réduire l'acidité de la viande par la teneur en minéraux des carottes (ce qui est bon pour les intestins délicats). L’apport minéral est globalement important: le potassium domine, comme dans la plupart des végétaux, mais on note des teneurs appréciables en calcium, magnésium, fer. Grâce à cette richesse minérale, la carotte contribue, comme l’ensemble des végétaux, à l'équilibre acido-basique du milieu interne: ses résidus alcalinisants contrebalancent les effets acidifiants des viandes, poissons et aliments farineux.

    Achetez des carottes bio… votre santé est entre vos mains!

    Étant donné que la majeure partie des éléments nutritifs de la carotte se trouvent juste sous la peau, il vaut mieux la rincer et la brosser avec une brosse à légumes, ou encore la gratter légèrement avec un couteau, plutôt que de l'éplucher, en les lavant bien sous un jet d'eau, sans les laisser tremper. La peau est riche en vitamines et minéraux. Il s'agit du lieu d'échange entre la terre et la racine, le filtre naturel pour extraire les minéraux de la terre.

    De toutes façons, toutes les carottes ne se pèlent pas: les primeurs ne demandent qu’un lavage et trempage dans de l'eau bicarbonatée, les autres un simple grattage. Elles se râpent peu de temps avant d’être assaisonnées, à moins de les citronner immédiatement pour éviter qu’elles ne noircissent. Elles peuvent se tailler: en rondelles, en julienne (bâtonnets), en brunoise (bâtonnets détaillés en dés). Gardez les fanes des carottes en botte pour aromatiser les soupes.

    Des avantages de la manger crue

    Le falcarinol que contient la carotte, si bon pour les intestins et le colon, est très sensible à la lumière et la chaleur. La cuisson des légumes a donc un impact négatif. Mais il semble que la congélation préserve l'effet de prévention contre le cancer.

    Avec 7 mg en moyenne pour 100 g, la teneur en vitamine C n’est pas très élevée. De plus, la cuisson entraîne une diminution de cette teneur. Il est donc préférable d’adopter une cuisson en autocuiseur, rapide et à l’abri de l’oxygène de l’air (la perte n’est alors que de 20%), plutôt qu’une cuisson traditionnelle (où la destruction touche 25 à 35% de la vitamine C).

    Pour servir les carottes crues et les garder fermes et croquantes, coupez-les en bâtonnets et trempez-les dans l'eau froide bicarbonatée, surtout si vos carottes ne sont pas bio, avec une tranche d'oignon pendant une demi-heure.

    Les différents modes de cuisson

    Légère et rapide (8 min), la cuisson en autocuiseur convient parfaitement aux carottes.

    Cuites à l’étouffée, avec un peu de beurre et un verre de bouillon, les carottes gardent tout leur parfum.

    Les carottes peuvent être cuites à la vapeur ou au four, servies avec un peu de beurre, sautées ou rôties à la poêle avec des viandes ou de la volaille.

    Perso, je mets des carottes partout: dans la blanquette, dans mon confit aux lentilles, dans le cassoulet, dans les petits-pois que j'achète uniquement en pot de verre et avec carottes.

     

  • Le sélénium: un indicateur de longévité?

    Nassime Tasnime Akbaraly s’est intéressée aux facteurs biologiques nutritionnels responsables du vieillissement en exploitant les résultats de l’étude EVA (Etude du Vieillissement Artériel). Avec son équipe dirigée par le Dr Claudine Berr, elle est l’une des premières à avoir détecté un lien entre la mortalité et les concentrations sanguines de sélénium.

    L’étude publiée par Nassime Tasnime Akbaraly se base sur les résultats obtenus par le projet EVA (Etude du Vieillissement Artériel) lancée par l’INSERM en 1991. Près de 1400 habitants de Nantes âgés de 59 à 71 ans ont accepté de participer à l’étude: pendant dix ans ils ont répondu à des questionnaires sur leur mode de vie, effectué régulièrement des dosages biologiques et fait évaluer leurs performances cognitives.

    Les résultats de Nassime Tasnime Akbaraly indiquent que le sélénium pourrait être un indicateur de longévité chez les personnes âgées.

    Que savoir du sélénium?

    L’histoire de ce minéral est très intéressante. Le sélénium à été découvert en 1817 par Jöns Jacob Berzélius et Johan Gottlieb Gahn, deux chimistes Suédois. A ce moment les chercheurs ont mis en garde contre la toxicité de cet élément. Puis, en 1957, des scientifiques mettent en évidence le caractère essentiel du sélénium pour les espèces animales. Ce minéral peut donc se révéler dangereux quand il est présent en trop grande ou trop petite concentration dans l’organisme.

    Sinon, de façon plus biologique, le sélénium est un oligoélément qui est intégré sous la forme d’un acide aminé (la sélénocystéine) dans les sélénoprotéines. Certaines de ces protéines sont impliquées dans le maintien de l’équilibre entre la production de radicaux libres et les défenses de l’organisme. Le sélénium serait ainsi impliqués dans de nombreux processus physiologique: fonctions immunitaires, infections virales, reproduction, cancérogènes, maladies cardiovasculaires, …

    Dans quels aliments peut-on trouver du sélénium et pensez-vous qu’il soit judicieux de prendre des suppléments?

    On retrouve cet oligo-élément dans les produits carnés – rognons de porc ou de bœuf – ainsi que dans le poisson et les mollusques.

    En ce qui concerne les suppléments, je vous rappelle que le sélénium est un élément essentiel pour notre organisme mais que sa présence en trop grande quantité peut se révéler toxique. Deux études épidémiologiques récentes indiquent que les statuts plasmatiques en sélénium des Français sont loin d’être optimaux. D’après l’Etude du Val de Marne, 30% des adultes auraient des taux plasmatiques trop faibles. L’étude SUVIMAX (Supplémentation en Vitamines et Minéraux Anti-Oxydants) montre pour sa part que 85% des hommes et 75% des femmes ont des valeurs inférieures aux taux optimaux (1).

    Pourquoi ces déficits? Le sélénium des aliments est l’oligo-élément qui dépend le plus de la concentration dans les sols: les quantités qui vont se retrouver dans l’alimentation varient selon les pays voire même les régions (1). Or les sols d’Europe du Nord, et notamment de France, ne contiennent pas beaucoup de sélénium: soit la roche mère renferme peu de ce minéral, soit il est retenu par de l’argile et des hydroxydes de fer, soit de fortes pluviosités lessivent les sols.

     (1) Arnaud J: Serum selenium determinants in French adults: the SU.VI.M.AX study. Br J Nutr. 2006 Feb;95(2):313-20.

    Le mieux est d'associer le selenium au coenzyme Q10; vous pouvez acheter des gélules bio sur mon site:

    http://www.biotine-sep.com/gelules

     

  • Bouillon de légume maison

    Pour parfumer vos recettes: j'ai déjà mis des recettes de bouillon: au poulet, à la gélatine que vous trouverez en cliquant sur la boîte à outils “rechercher“.

    2 carottes, 1/4 de chou; 1 poireau

    2 piments verts (facultatif), 10 gousses d’ail (ou moins selon votre goût)

    1 morceau de gingembre; 2 branches verte de céleri

    1 cuillère à soupe d’huile d’olive; 1 oignon jaune dit “de paille“

    Sel, poivre et épices à votre convenance

    Mouillez d'un peu d'eau minérale ou de vin blanc

    Épluchez, lavez puis coupez grossièrement les légumes. Mettez tout dans un robot hachoir puis hachez. Ajoutez ensuite le sel, poivre et épices.

    Mettez dans des pots, ajoutez l’huile puis conservez au frais.

    Vous pouvez également verser la préparation dans des cubes à glaçons et conserver votre bouillon au congélateur.

    Perso, je les verse dans de petits pots en verre et je congèle. Pour utilisation pensez à sortir vos pots quelques heures avant.

     

    Il ne vous reste plus qu'à parfumer vos préparations.

     

  • Pâte au Bleu ou au Roquefort et

    fruits secs

     

    Pour quatre personnes

    300 g de pâtes; 200 g de bleu d'Auvergne ou de Roquefort

    60 g de parmesan ou autre fromage râpé (chez moi, râpé de chèvre)

    100 g de noix décortiquées (achetez-les fraiches et décortiquez vous-même; les produits sous plastique déjà prêts sont d'un goût abominable!) Poivre et Huile (pour la cuisson)

    60 ml de crème liquide légère;  Fines herbes (thym, persil, romarin)

    de l'huile pour la cuisson mais prenez plutôt une huile neutre (arachide, pépins de raisin…) et donc pas trop typée; il vous faudra quand même un filet d'huile de noix ou noisettes pour arroser le plat fini.

    Dans un grand volume d’eau bouillante salée -au sel complet de mer-, faites cuire les pâtes avec un peu d'huile pendant 10 minutes. Après cuisson, égouttez-les. Poivrez. Réservez quelques minutes.

    En fait, l'huile ne se mélange pas avec l'eau… mais, dès que vous avez égoutté les pâtes, c'est bien là, le moment de les embeurrer ou de les huiler, ce qui évitera qu'elles ne collent.

    Dans une poêle en fonte ou fer, ajoutez la crème et le fromage. Faites revenir jusqu’à la dissolution partielle du fromage. Ajoutez les pâtes et remontez en température au moins 6 minutes à feu doux.

    Au moment de servir, parsemez votre plat de parmesan et de noix finement décortiquées… pour augmenter la saveur des noix, pour pouvez les faire griller à sec: arrosez-les, une fois le gaz éteint (et quand elles sont chaudes) d'un filet d'huile de noix.

    Vous pouvez utiliser tous les fruits secs qui vous passent pas la tête: pistaches, noix de macadamia, noix de cajou, noisettes etc.

    J'aime bien avec des cacahouètes!

  • Mangez du riz français!

    Le riz rond, c'est pour les desserts et le risotto

    Le riz long, pour la blanquette et autres salades

    Inutile d'acheter du riz venant d'ailleurs…. on ne sait pas comment il est produit, d'une part et, d'autres part, vous ferez augmenter la production du riz Camarguais (qui, à cause des importations d'autres pays ne vont pas tarder à faire faillite) et aux riziéristes de par chez nous! vous avez vu le boulot que ça demande? vous n'en feriez jamais autant…

    On s'en fout des autres paysans d'autres pays! Protégeons les nôtres!

    D'ailleurs, autrefois, on n'avait que ce riz Camarguais en France… berkkk les riz parfumés qui empestent la cuisine! Non mais, du riz qui pue dans notre blanquette nationale….

    Surtout, pas de sachet cuisson, le pire du pire!

     

    Protectionnisme européen: le riz va-t-il devenir un produit de luxe?

    L’Union européenne, en taxant le riz en provenance d’Asie, risque fort de faire grimper les prix, au détriment du consommateur européen.

    Le protectionnisme est une politique économique qui vise à protéger les producteurs, au sein d’un même État, pays ou groupe de pays, afin qu’ils ne subissent pas la concurrence des producteurs et importateurs étrangers. À cette fin, plusieurs mesures peuvent être prises, mais la plus commune est de freiner l’importation du ou des produit(s) visé(s) par des normes contraignantes, des frais douaniers, des démarches plus longues ou difficiles ou toute autre chose pouvant décourager les producteurs et importateurs visés. Cette mesure est souvent invoquée afin de protéger l’agriculture bio, mais aussi l’ensemble de l’agriculture, dans certains cas.

    En Europe, suite à une plainte de l’Italie et de l’Espagne, cette politique a été sollicitée auprès de l’Union européenne. La raison de la plainte? Les deux pays affirment fermement que l’importation du riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie affecte dangereusement tous les agriculteurs européens.

    Cette affirmation se fonde sur les statistiques suivantes, recueillies récemment: l’importation des deux pays a augmenté de 89% sur les 5 dernières récoltes uniquement, encore bien plus sur les dernières années, ce qui a entraîné une diminution de 29 à 61% du marché du riz européen dans les différents pays de l’Union, rendant ainsi la vie difficile aux agriculteurs des différents pays producteurs européens.

    Il y a plusieurs producteurs de riz en Europe; les principaux sont l’Espagne, la France, le Portugal, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce et la Hongrie. Cependant, la production totale de tous ces pays ne permet pas de combler la consommation annuelle européenne. Par conséquent, l’importation est nécessaire afin de fournir une quantité suffisante sur le marché dans toute l’Europe. Mais l’Italie et l’Espagne affirment que ce riz importé menace le commerce européen, notamment par ses prix relativement plus bas.

    La décision de l’Union européenne par rapport à cette plainte est tombée en ce mois de janvier 2019. Sans plus attendre, l’Union européenne va imposer une taxe d’importation sur le riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie. Cette taxe, appliquée pour les 3 prochaines années au moins, s’élève à 175 euros par tonne de riz pour cette première année, puis s’élèvera à 150 euros la deuxième année et 125 euros lors de la troisième.

    Si cette décision est prise pour protéger les agriculteurs européens, qu’en est-il des agriculteurs asiatiques et de nous, les consommateurs?

    Pourra-t-on encore se permettre d’acheter du riz?

    De plus en plus de pays sont soumis à cette taxe d’importation, notamment le Vietnam ou encore la Thaïlande, et ce durcissement en matière d’importation aura forcément des conséquences, bien sûr sur les pays exportateurs et les agriculteurs, mais aussi sur nous, consommateurs.

    En France, le riz est l’un des féculents les plus achetés et consommés: en moyenne, un français consomme 5,38 kg de riz par an, et 90% de la population en mange. Tout comme les pâtes ou les pommes de terre, il s’agit donc d’une des bases de notre alimentation, et celle-ci a déjà subi une augmentation des prix, entre 2008 et 2009, de près de 22% au total des deux années.

     Alors que va-t-il se passer maintenant? Va-t-on à nouveau se retrouver avec des prix plus hauts encore qu’ils ne le sont déjà? Il est fort probable que cela se produise, puisque les cultivateurs hors de l’Europe devront compenser les pertes par des prix d’importation plus hauts, du moins s’ils ne veulent pas pâtir de cette décision.

    Par conséquent, le riz pourra-t-il toujours être considéré comme un produit que tout le monde pourra retrouver dans sa cuisine ou non? Déjà aujourd’hui, pour certaines marques ou pour le riz bio, les prix sont assez élevés et peuvent atteindre jusqu’à plus de 5 euros le kilo, alors que des marques premier prix ou importées peuvent parfois être trouvées à 1 euro du kilo, voire moins.

    Ce dernier cas ne se présentera plus avec l’application des frais de douane, et ce n’est pas pour rien: les prix en magasins sont plus élevés que le prix de l’achat avant import, ce qui veut signifie que si l’importateur augmente ses prix, les magasins font de même!

    Bien sûr, il n’est pas possible d’estimer l’ampleur exacte de cette nouvelle mesure économique, car elle est encore trop récente, mais on peut noter que la taxe s’élève à 17,5% du prix de vente d’un riz à 1 euros/kg, alors imaginez le pourcentage sur les revenus de ces importateurs.

    Si la statistique date, il faut savoir que la moyenne du prix par tonne de riz en 2014, selon la douane française, était de 330 euros. En retirant les 175 euros de taxes il ne reste que 155 euros par tonne pour les exportateurs, soit une baisse de revenus de plus de 50%.

    Une fois que les agriculteurs auront déduit les salaires, produits, outils, etc. auront-ils encore un quelconque bénéfice? Probablement pas. Pour cette raison ils devront probablement augmenter les prix de vente pour l’exportation, ce qui entraînera une hausse des prix plus ou moins conséquente pour nous aussi.

    L’Union européenne va-t-elle revoir sa décision et prendre en compte les cultivateurs de l’Asie du Sud et, surtout, les consommateurs? Ou va-t-elle conserver sa mesure, quitte à laisser le prix du riz exploser et devenir un produit de luxe? Les prochains mois nous le dirons très probablement.

    Et si …

    Et si cette mesure avait été prise en Amérique, serait-elle soutenue et bien vue comme ici en Europe par beaucoup, ou serait-elle plutôt contestée, critiquée et condamnée, comme souvent pour ce pays? Bien sûr, la réponse est dans la question…

    Par ailleurs, le ministère du Commerce a tout de même critiqué cette mesure en affirmant qu’elle était "une arme destinée à tuer les agriculteurs cambodgiens", car ceux qui vivent de ces importations risquent de voir leur bénéfice grandement diminuer et se retrouver ainsi en position de précarité. Il a donc invité l’Union européenne à revoir sa décision "sur base des règles de commerces internationales et de la bonne coopération traditionnelle entre les pays concernés".

    Théophile Gacogne

     

  • Les magouilles de macrouille

    Toulouse: l’aéroport privatisé revendu par les Chinois

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    En avril 2015, l’aéroport de Toulouse est privatisé et revendu en grande partie à un consortium chinois sorti un peu de nulle part. À l’époque, nous sommes en 2014, c’est le ministre de l’Économie qui intervient sur ce sujet directement, un ministre de l’Économie qui n’est autre… qu’Emmanuel Macron, devenu entre-temps président de la République.

    Or, à peine 3 ans après, les Chinois qui avaient acheté l’aéroport cherchent à le revendre presque 200 millions d’euros plus cher que ce qu’ils l’ont payé, tout en ayant soigneusement pompé, semble-t-il, la trésorerie de la structure distribuée sous forme de plantureux dividendes.

    Une bonne affaire donc, mais pas pour le " con-tribuable".

    On fait taire les débats avec le chantage à l’emploi

    Evidemment, si nous voulons vendre des Airbus à la Chine et faire travailler les "Françaises zet les Français, toutes zet tous", il faut bien vendre nos bijoux de famille à vil prix, c’est le prix à payer pour vendre nos avions…

    Sauf que c’est un marché de dupes, et que les Chinois achèteront, dans les années qui viennent, de moins en moins d’Airbus pour la simple et bonne raison qu’ils vont être en mesure de produire leur propre appareil en grande série d’ici quelques années. La Chine n’a pas vocation, et c’est une évidence, à continuer à nous acheter des avions alors qu’elle est le plus gros marché pour l’aérien!

    Comprendre rapidement ce dossier et les doutes de la Cour des comptes

    Avril 2015, l’État vend 49,99% du capital de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse à Casil Europe, holding française créée par le groupe d’État chinois associé à un fonds d’investissement de Hong Kong.

    Deux phases sont prévues pour cette privatisation. D’abord une vente de 49,9% des parts, puis 10,01% supplémentaires deux ans plus tard.

    Ces 60% appartiennent à l’État. Le reste, soit 40% des parts, est détenu par la région, le département, la métropole de Toulouse et la CCI, qui tempêtent fortement devant la gouvernance douteuse des Chinois qui pillent la trésorerie de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse. Ils font donc pression sur l’État pour qu’il ne vende pas les 10% restant et qui empêchent du coup la CASIL d’avoir la majorité absolue.

    Début 2018, l’État officialise son refus, du coup, les Chinois prennent la décision de mettre en vente les parts qu’ils détiennent de l’aéroport en confiant un mandat de vente à la banque d’affaires Lazard. On reste entre amis et beau linge.

    Comme quoi, on pouvait prendre les raccourcis et ne pas vendre nos aéroports à des Chinois qui ne nous ont pas plus acheté d’avions, pillent nos technologies, copient, espionnent, produisent leurs propres appareils et vident la trésorerie des entreprises qui se portent bien à la vente…

    Une procédure de revente très rapide

    D’après le site L’Écho touristique, "la procédure est très courte. Les marques d’intérêt doivent être déposées pour le 6 février prochain. Parmi les intéressés, Vinci Airports, qui vient de débourser 3,2 milliards d’euros pour mettre la main sur 50% de l’aéroport de Gatwick, la Banque populaire occitane et la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées adossées aux fonds de Natixis, le fonds français Ardian associé au groupe de BTP espagnol Ferrovial, Eiffage ou encore l’Australien Macquarie"!

    Cela est une procédure très rapide, car il n’y a que quelques jours laissés aux acquéreurs potentiels pour racheter les parts, ce qui, dans ce genre d’affaires, est très rare, car en quelques jours, vous n’avez pas du tout le temps ni les moyens matériels par exemple de….vérifier les comptes.

    Et de préciser que… "à la revente Casil se serait fixé un objectif de prix de 500 M€ alors qu’il avait acheté les 49,9% pour 308 M€".

    Comme quoi, si le profit est aussi important en aussi peu de temps c’est que la mise à prix avait été particulièrement mal réalisée.

    Pourtant, la Cour des comptes l’avait bien dit…

    Dans son rapport en novembre dernier, la Cour des comptes avait critiqué ce rachat et la situation de l’aéroport de Toulouse en disant: " un acquéreur dont le profil soulève des inquiétudes "quant à" son manque d’expérience en matière de gestion aéroportuaire", "son manque de transparence financière" et ses "liens avec la puissance publique chinoise".

    Plus grave, le rapport soulignait la situation "ambiguë et instable d’une entreprise dont le capital est majoritairement public, mais dont le contrôle appartient à l’actionnaire privé par l’effet du pacte d’actionnaires qu’il a conclu avec l’État".

    En clair, les Chinois ne détenaient que 49,9% des parts, et étaient donc minoritaires, mais le contrôle des décisions leur appartenait pleinement, car un pacte d’actionnaires, c’est-à-dire un accord, avait été conclu entre l’État et la Casil, abandonnant tout pouvoir à cette dernière. Absurde évidemment, et totalement contraire aux intérêts nationaux et de ceux des… "con-tribuables" de notre pays.

    Les privatisations sont l’organisation "légale" du pillage de notre pays!

    Il se passe la même chose dans tous les pays du monde.

    Les profits sont privatisés.

    Les pertes, socialisées.

    On vend aux copains, ce qui est très rentable, et on garde dans la sphère publique ce qui coûte cher et dont personne ne veut.

    La Russie a été pillée par les oligarques que Poutine s’est chargé de mettre en prison en nettoyant les écuries d’Augias de son prédécesseur Boris Eltsine.

    Les privatisations des autoroutes ont privé notre pays d’une manne récurrente, et chaque augmentation de tarif vient désormais augmenter les dividendes d’actionnaires privés.

    Ce patrimoine est un bien commun qui ne doit en aucun cas être bradé à vil prix.

    Pourtant, le gouvernement s’apprête à recommencer en vendant tout ce qui pourra l’être.

    À l’arrivée, comme la Grèce, nous aurons tout cédé, mais la dette aura continué à grimper, inexorablement.

    Miette à miette, petit à petit, nous démantelons notre pays.

    Quand nous aurons vendu notre dernier actif, nous nous rendrons compte qu’il ne nous reste plus que du… passif !

    Rien ne semble plus en mesure d’arrêter le pillage de notre pays.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous!

    Charles SANNAT

    " Insolentiae " signifie " impertinence " en latin

     Pour m’écrire charles@insolentiae.com

    "À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes" (JFK)

    www.insolentiae.com