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recettes - Page 271

  • Le lard et le flambadou.

    Considérations sur la couenne et le lard de cochon, le vrai de vrai de lard

    Autre titre de la note: le flambage du cassoulet

     

    La couenne est la peau raclée du cochon. En cours de cuisson du cassoulet elle fournit le collagène qui lie le jus de cuisson. Sans compter que si vous avez utilisé les cocos blancs ("de Pamiers" on dit aujourd'hui, il parait) comme je le serine à longueur de note, vous disposez d'une sauce (ou un bouillon de cuisson) bien épaisse.

    La couenne est longue à cuire… il faut toujours la blanchir un peu au moins 10 mn dans de l'eau bouillante et jeter l'eau avant de rajouter à votre marmite de cassoulet.

    Le lard, le vrai de vrai de lard, qu'est-ce que c'est encore qu'elle nous raconte?

    Il n'y a qu'une seule dénomination du “lard“: le lard c'est la graisse blanche du cochon avec sa peau. Pas de couche de viande, juste la dernière couche de peau, sous la couenne, la peau raclée du cochon. (si vous voulez un blaireau, il vaut mieux racler la peau du cochon).

    Le lard gras, c’est le lard qui se trouve sur le dos du cochon — autrement dit la « bardière » — et qui comprend la couenne et un lard épais et gras, blanc comme neige car non entrelardé de maigre comme le lard de poitrine.
    On l’utilise en charcuterie, notamment pour la fabrication des pâtés et terrines afin de leur donner du moelleux. C’est aussi lui qui constitue les points blancs du saucisson.

    Désormais, les porcs sont en effet élevés pour avoir de moins en moins de gras car il semblerait que ce dernier fasse peur aux consommateurs: aux femmes, à cause de leur ligne ; aux hommes à cause de leur santé. Enfin, c’est ce que les instances médicales et les diététiciens — relayés par les média — tentent de nous faire croire.
    Résultat: l’épaisseur du lard de bardière est de plus en plus réduite et on n’en trouve plus sur les étals, ce qui induit de devoir en commander à l’avance chez son charcutier quand on souhaite préparer soi-même certaines préparations charcutières. Vous avez entendu parler des bardes de lard? on s'en sert pour tapisser la terrine du pâté, envelopper le rôti, etc...

     

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     Mais, enfin quoi? que font-ils du French paradox?

    Rendez-nous notre lard!!! diététicien à la noix

    Lorsque nos arrière-grands-parents faisaient le cassoulet dans la cheminée, avant de mettre la marmite sur la table (si elle ne pesait pas trop, bien sûr, sinon, ils récupéraient à coups d'énormes louches) le dernier tour de main c'est un tour de flambadou.

    C'est quoi, le flambadou?

    Le flambadou est un ustensile de cuisine traditionnel utilisé dans certaines régions occitanes, et en particulier dans l’Aveyron. Il est utilisé pour faire fondre du lard sur des viandes cuites à la broche pour leur donner un goût de flambé. Rien à voir, ce goût de flambé avec le flambage à l'armagnac que j'ai indiqué dans une autre recette d'estouffade de moungettes;

    Comme vous le voyez sur la photo, c'est une sorte de cornet en métal avec un long manche pris dans la moitié. Le cornet est troué pour laisser passer la graisse. Dans l'objet, on met de gros morceaux de lard blanc, on passe le flambadou sur les flammes. Le lard fond alors en grésillant et une odeur fantastique se répand dans toute la maison.

    ça grésille, ça grésille, ça laisse couler le bon jus de graisse et hop, vous passez le flambadou sur votre marmite de cassoulet et vous renouvelez l'opération plusieurs fois.

    Cela donne un goût inimitable que vous ne pouvez pas concevoir avec mes simples mots.

    C'est sûr que cela n'arrange pas les calories du cassoulet!

    Oui, mais que c'est bon. Plus que bon. Impossible à vous décrire et incompréhensible quand on n'est pas un fadorle du cassoulet et de la tradition du Languedoc.

    J'ai eu la grâce incomparable de manger un cassoulet cuit dans la cheminée, réalisé par ma chère marraine, ma tante préférée (pourtant née en Espagne et venue en France dès l'âge de ses 8 ans). C'était en 1915; une paille! Notre centenaire tombe cette année! Depuis, on a rajouté 4 générations bien françaises à notre arbre généalogique.

    Vous mettiez d'un côté tout les plus grands toqués du monde, même ceux qui cumulent les  étoiles comme certains qui en ont 7 et 25 restaurants, n'est-ce pas Ramsey?…. et de l'autre, vous mettiez toute seulette ma petite marraine et vous gouttiez la cuisine mijotée des uns et de ma tante et les toqués de la toque n'auraient plus que, comme alternative, de sauter sur une mine.

    Je n'exagère pas, ces toqués de la toque ils sont juste bon à cuisiner des pin's: même s'ils vous alignent un menu avec 7 plats, vous sortez de chez eux ruiné d'abord et morts de faim, cherchant désespérément autour du quartier de leur si beaux restaurants un macdo ou un quick pour vous remplir, enfin, l'estomac.

    L'autre cassoulet au flambadou, je l'ai dégusté dans une auberge aveyronnaise dont le chef a pris sa retraite depuis longtemps: je crois que cela s'appelait “l'auberge du Père ROUSSEL“, le restaurant était proche de La Couvertoirade. C'était plein à craquer chez lui; un combat pour avoir une table vide.

    Quand je dis cela autour de moi, ma fille aussitôt sort son anecdote: quel écœurement!

    Mais pourquoi? nous étions au restaurant de Mr ROUSSEL et nous attendions avec impatience notre commande. A la table à côté se sont installé 4 pignoufs à l'accent pointu. Ils parlaient haut et fort, comme s'ils étaient seuls au monde; des fonctionnaires, sans doute, des profs que j'ai dis à ma fille. 9 fois sur 10, c'est vrai. Tout à coup, on sursaute car un des 4 abrutis sort le couteau qu'il vient d'acheter à Laguiole et tout crétin qu'il est, prends le couteau par la lame et l'enfonce “clac“ dans la table en bois. Ma fille qui tient à son laguiole, en corne et gravé à son nom, en est restée comme rond de flanc: comment peut-on être aussi c… Détériorer une table de restaurant en bois de chêne, genre table de monastère pour le simple plaisir de se faire mousser!

    J'avais honte pour le Chef ROUSSEl, qui, le dos tourné devant une forte flambée, faisait griller des entrecôtes sur le grand feu de sa cheminé. Et pendant qu'il se décarcassait pour sa clientèle...

    Nous sommes restées une semaine à l'Auberge: la meilleure semaine gastronomique de notre vie! Merci de ce souvenir, Monsieur ROUSSEL qui nous tient chaud au cœur... jusqu'à nos derniers jours: quelle pantagruélique semaine.... et pour trois sous, encore!

    Il était tout seul pour cuisiner et servir, le brave homme. Un vrai aveyronnais, dur au labeur… J'ai ouï dire, qu'hélas, à force de respirer les fumées de sa cheminée d'auberge il avait attrapé une BPCO… bon d'accord, aussi il fumait la pipe. Mais, quand même, se retrouver si mal, si fatigué avec une bouteille d'oxygène pour accompagner ses derniers jours….

    Le père ROUSSEL, un sacré bon cuisinier: il travaillait 7 jours sur 7, il avait 9 enfants: au grand dam' du chef, aucun n'ont jamais voulu prendre sa suite. Les jeunes, ils sont tellement fragiles!

     

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    Le flambadou

     

  • Aveyronnais, si vous êtes à Toulouse

     "Si l'Aveyron m'était conté…", marché de pays de l'Aveyron, se tiendra place du Capitole à Toulouse, vendredi 13, de 9 heures à 21 heures, et samedi 14 mars, de 9 heures à 19 heures. Cette 8e édition est proposée par l'Amicale des Aveyronnais de Toulouse et de la Haute-Garonne. Des stands donc sur lesquels les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir bon nombre de "gens de chez nous", qui œuvrent pour le développement de notre territoire, notre culture et nos traditions.

    Anne Bénézech, de Sainte-Radegonde, sera de l'aventure. Cette ancienne infographiste dans la presse a 2 passions: le bois et les champignons. C'est donc tout naturellement qu'elle a franchi le pas et est devenue sculpteur d'objet en bois depuis l'année dernière.

    "Je façonne donc des champignons, des croix occitanes, des objets pour enfants, des plats et depuis cette année je sculpte des animaux dans la masse, des chats, hiboux, tortue… Je présente mes objets sur les marchés hebdomadaires d'Espalion, Rodez et Marcillac. L'été, je fais les marchés artisanaux de l'association Lauz'arts à Florac, Meyruies, Laguiole, Nasbinals, Chaudes-Aigues. Une belle opportunité de faire connaître mes créations, ce métier qui m'apporte beaucoup. C'est toujours agréable d'avoir l'avis des gens lors de ces marchés. Cet échange avec eux est important. Parler de mon travail est aussi fondamentalement nécessaire.

    On n'est pas là que pour vendre, il faut savoir créer un lien", souligne Anne. Des très belles pièces originales pour cette jeune artiste qui sait se diversifier dans ses réalisations. Vous pourrez la retrouver à Toulouse le week-end des 13 et 14 mars mais également pour la 29e édition de la fête de l'arbre et du bois à Latronquière (Lot), dimanche 12 avril ; au 9e festival "écoLot toi-même" à Limogne-en-Quercy (Lot), samedi 18 avril ; à la 5e édition de Forêt en fête les 19, 20 et 21 juin, à Sylvanès, dans le sud Aveyron.

     

  • .... et comme je suis généreuse, voici un second article de considérations: le foie gras.

    Foie gras comme j'aime

    Si vous cherchez ici la date de l'invention du foie gras, vous allez être déçu-e car personne ne sait au juste. On a retrouvé des bas-reliefs sculptés de l'Ancien Empire Egyptien datant de 25000 avant le JC qui montrent les gens de l'époque en train de gaver des oies mais les historiens s'accordent à dire que personne ne peut avancer que les fermiers de l'époque dégustaient les foies où récupéraient seulement la graisse des animaux.

    Car, en fait, bien des religions avant et encore aujourd'hui, obscurantisme de la terreur de la mort bien ancrée dans la psyché mondiale, donnaient comme impures les viandes de cochon, voire du pauvre et simple beurre. Les pauvres croyants de l'époque n'avaient plus de gras à se mettre sous la dent, je veux dire sous la patate. Je veux simplement dire à ces historiens que si les gens de cette époque n'avaient pas fait la différence de goût entre un foie maigre et un foie gras, c'est qu'il leur manquait des vitamines dans la rétine et une ou deux neurones sous le capot.

    Comme le Grand Peuple de la terre -ayant pris la poudre d'escampette d'Egypte et après avoir traversé la mer Rouge, comme il a pu- a trouvé une terre a peu près tranquille pour se prosterner tranquillement devant le dieu qu'il s'était choisi, le foie gras a commencé son voyage de conversion des palais et de conquête de la planète.

    Je me souviens qu'écrivant des recettes gastronomiques pour le Journal des Chasseurs, j'ai entendu ces derniers pester contre la convention Bellorgey qui voulait supprimer, dans les années 90, notre délectable produit bien français de notre patrimoine gastronomique; de chafouins crétins européens voulaient nous faire rendre gorge de notre régal national comme ils le font pour la corrida. Le rédac-chef m'avait demandé si je pouvais faire quelques lignes pour défendre notre sacré foie gras, ce que j'ai fait.

    J'ai donc fais quelques recherches mais il n'y avait pas d'internet à l'époque et personne pour me donner toutes les infos que vous lisez tranquillement ici. Mais, j'avais découvert un article sur les oies sauvages qui migrent et avait lu qu'elles devaient beaucoup se nourrir pour partir d'un continent, l'autre. Du coup, j'ai fait comme les romains à la belle époque de leur épopée de conquête, quand ils ont asservis toute la Gaule, sans parvenir à faire tomber un minuscule village gaulois que vous connaissez bien. J'ai fait la liaison entre: oie, manger, grossir, voyager.

    Les Romains étaient malins, ils avaient vu passer les oies sauvages la panse bien pleine. Ils les avaient vues dans les champs autour de Rome, la ville impériale de Jules, en train de se gaver de figues. Si une pauvre vieille oie, trop grosse et trop vieille, leur tombait dans l'assiette, ils constataient bien que le foie de la rombière était bien pourvu de bon gras. Miamm! Qu'ils se disaient entre eux. Pas bêtes, ils eurent vite fait d'obliger les esclaves de leur maison à gaver les gros oiseaux.

    J'ai donc fait passer cet article en 88, il me semble et puis voilà, les choses ont continué car nous avons tenu bon devant les technocrates de Bruxelles; facile, ils doivent être plus nombreux à en mager que ceux qui veulent l'éliminer. Trop bon. Ce n'est qu'environ une dizaine d'années plus tard que j'ai constaté que mon petit article avait donné l'idée à d'autres de mélanger le foie gras avec de la confiture de figues ou de fabriquer des terrines en alternant le foie gras avec des figues. Quels ignorants, quels fumistes. Le vrai et bon foie gras aux figues n'est autre que celui de canards ou oies gavés par ces fruits eux-mêmes; c'est ainsi que la chair est bien parfumée et le foie merveilleux.

    ATTENTION: ARNAQUE!

    Vous ne trouverez pas vraiment du foie gras ainsi réalisé car, le gavage aux figues est extrêmement onéreux..... et puis, les figues ont une saison en France et ailleurs aussi, je suppose. Et puis, il n'y a pas assez de figues pour nourrir les milliards d'oies et de canards qui vagabondent ou se serrent dans les cages des éleveurs. De même, il ne faut gaver les palmipèdes que les dernières semaines avant de les tuer; avant, ce genre de nourriture ne fera pas avancer l'arôme du foie et le foie semble plus petit que celui que l'on fait de nos jours. Cela a été déjà calculé par je ne sais quelle équipe de chercheurs agronomiques; finalement, le gavage aux figues, c'est une sacrée et nouvelle aventure compliquée et rapportant peu au niveau finances. Alors, ne vous laissez pas manipuler par les faux gastronomes et vrais fumistes de la profession de gaveur ou de chefs cuistots.

    Le mot figue en latin se dit ficatum. Les canards des Romains étaient des jecur ficatum ou "foie d'un animal gavé aux figues" mais tout cela est devenu au cours des siècles, le foie, tout simplement.

    Il parait que nous sommes les plus gros producteurs au monde. Mais, on en trouve désormais un peu partout sur la planète du gavage de foie. Même les Canadiens s'y mettent; ils ont une production depuis 20 ans. Prenez un descendant de mousquetaire obligé d'aller se perdre dans les glaces nordistes. Le pauvret, toujours gelé en permanence. Pour ne pas devenir neurasthénique,  il ne lui restait qu'une chose à faire, gaver des canards. Cela réchauffe. Et, comme on dit toujours: on est mieux servi que par soir-même et si le foie gras ne vient pas à toi, c'est toi qui l'obligera à venir quand même.

    Je préfère le foie gras semi-frais ou frais. Une bonne tranchette sur du pain de seigle croustillant. Pas plus, pas moins. Et, si l'on veut être un vrai occitan, on pose délicatement le foie sur son pain grillé, on n'essaie pas de le tartiner comme un malade. Le foie gras n'est pas un pâté, mémé. Avec un bon petit verre de vin rouge bien épais, genre Cahors. Moi, le vin  de ma dégustation, c'est du rouge et pas du blanc. Cela vous choque? C'est que vous ne mangez du foie gras qu'une fois par an!

     

  • En attendant de parler de mon fromage préféré....

    Clafoutis de tomates-cerises au Roquefort

    350 g de tomates cerise, 200 g de Roquefort; 15 g de Maïzena; 25 cl de lait entier

    25 cl de crème liquide (30% de matière grasse)

    5 œufs; 1 pincée de muscade ou 1 goutte d'HE; sel ;poivre

    Préchauffer le four à 180°C (th.6).

    Coupez le Roquefort en petits dés.  Lavez, équeutez et faites égoutter les tomates.

    Répartir les dés de Roquefort et les tomates dans un plat du four.  Cassez les œufs, les battre en omelette.

    Dans un saladier, mélangez à froid la Maïzena et le lait. Versez la crème, les œufs battus, le H.E., assaisonnez de sel, de poivre et de muscade.

    Versez délicatement sur le roquefort et les tomates. Enfournez 20 à 25 minutes (pour vérifier la bonne cuisson du clafoutis: y enfoncer la lame d'un couteau, elle doit en ressortir propre). Laissez refroidir et servez avec ce que vous aimez comme viande ou poissons!

    Les tomates-cerise peuvent être remplacées par des tomates confites. Les tomates confites rendront moins d'eau que la tomate fraîche.

    Vous pouvez utiliser de petits moules individuels.

  • Omelette pommes de terre-oignons

    C'est une de mes recettes préférées. Les recettes les plus simples, les plus courantes dans le quotidien, les faciles et pas chères! Je vous explique juste la méthode. Certains en font tout un art…. Chacun son truc!

    Prévoir 1 œuf par personne plus 1 pour la poêle, 1 oignon jaune par personne, 1 grosse pomme de terre par personne.

    Souvent dans les émissions culinaires on voit le toqué prendre la poêle et la mettre dans le four pour finir la cuisson. Foutaise! On peut aussi bien la cuire comme il faut dans une simple poêle.

    Perso, j'ai recommencé à utiliser les poêles noires de mon enfance: les poêle en tôle qu'on de doit jamais, jamais de jamais gratter. A l'intérieur comme à l'extérieur: sauf pour le cul que vous grattez uniquement et seulement lorsque la poêle aura son culottage. (je dis: la calamine comme on dit par chez nous). Faut toujours faire faire la calamine à la poêle; de cette manière, elle n'attachera pas plus qu'une autre.

    SVP, pas de poêle anti-adhérente, c'est plutôt cancérigène… Tout est expliqué sur mon site: www.tradi-cuisine.com

    Donc, la bonne et vieille poêle de tôle d'autrefois. Plus ou moins épaisse selon que vous avez une gazinière ou plaque induction. Pour 4 personnes, il faut une poêle de 26 cm minimum; 24 cm, c'est pour ceux qui non pas d'appétit ou pour 2 personnes. Si vous êtes plus nombreux, voyez plus grand, sauf que pour retourner l'omelette, attention aux dégâts!

    Si vous n'avez jamais fait cuire d'omelette dans votre vie, je vous plains d'être aussi inculte en cuisine. C'est le but de ma note, suivez, c'est facile!

    Commencez pas peler oignons et patates; faites cuire ensemble ou séparément pour être sur-e que vous n'allez brûler ni l'un, ni l'autre. Pour avoir un bon goût et belle odeur, on doit faire cuire les oignons à très, très brun. Utilisez de la graisse de canard si vous avez eu l'idée de récupérer celle des magrets; sinon, utilisez une huile neutre en goût: le goût, vous le mettrez dans vos épices et plantes aromatiques… celles que vous voulez: poivre de la couleur qui vous fait plaisir, coriandre en poudre, cumin en poudre, thym en poudre, gingembre en poudre ou cerfeuil frais et persil frais haché. Même, vous pouvez ajoutez des râpures de muscade ou 4 épices, etc… a chacun son chat.

    Vous devez avoir une poêle très chaude, très, très même. Donc, s'y trouvent patates et oignons. Vous battez bien vos œufs en omelette et vous versez sur les légumes chauds et bien rôtis.

    Vous cuisez en remuant au début, puis en laissant l'omelette bien se prendre sur tout le fond de la poêle. Comptez trois minutes ou plus, ça vous regarde. Mais, c'est en fonction de l'épaisseur.

    Vous n'êtes pas obligé-es de battre les œufs; les casser directement dans la poêle et brouiller avec une spatule. C'est aussi bien… plutôt dans le cas d'une omelette pour deux ou trois. Si vous êtes plus nombreux, battez vos œufs dans un saladier, ce sera plus commode et mieux réparti dans la poêle. Mais, vous aurez plus de vaisselle.

    Pour avoir une omelette comme on dit “baveuse“, ne battez pas les œufs longtemps, mélangez un peu seulement. Si vous êtes fauché-es, rajoutez une cuillère d'eau chaude mais pas plus. Si vous êtes riche, enrichissez l'omelette avec du beurre, du lait, de la crème fraîche…. une petit poignée de fromage râpé afin que l'omelette file: ça fait rire les gosses. Rajoutez toutes les épices de la création mais, surtout pas, les herbes aromatiques. Si elles sont cuites, vous perdez toutes les vitamines! Savez-vous quelle est la plante qui contient le plus de vitamine C?

    Gagné?

    perdu?

    c'est le persil frais!

    Maintenant, vous allez retourner l'omelette pour cuire de l'autre côté.

    Posez un plat sur la poêle, et ne vous brûlez pas! il vous faut un plat très plat, rapapla, le plus plat possible: avec un plat creux, bonjours les dégâts!

    Et hop, retournez pour avoir l'omelette sur le plat et aussitôt, faites-glisser à nouveau cette dernière dans la poêle et vous faites cuire au goût que vous aimez. Pas trop ou cramé, sec, façon marteau-piqueur pour la couper... ça vous regarde.

    Servez chaud, vite fait bien fait, saupoudré de persil ciselé ou de ciboulette ou de coriandre, fraîche, bien sûr.

    Ce n'est pas plus difficile et compliqué que cela, la cuisine toulousaine!

    (bien sûr que je sais qu'on fait des omelettes patates-oignons partout! moi, je vous explique comment nous faisions autrefois, dans ma jeunesse, dans mon adolescence, dans…

    Hé, macarel ! si vous croyez qu'en prenant de l'âge on perd ses bonnes habitudes et ses bonnes recettes culinaires... vous avez tout faux! l'omelette, avec le contenant qu'on lui donne, c'est un plat intemporel!). C'est la perpétuelle madeleine de Proust.

    NON! j'ai pas la recette de la madeleine de Proust. Allez faire un tour à la bibliothèque.

     

  • Bon usage de la cocotte-minute et l'estoufade

    Estoufade de haricots blancs à l'andouillette

    Ne croyez pas que si vous faites cuire à la cocotte, cela n'est pas un plat mitonné; la cocotte réduit confortablement le temps de cuisson. Vous pouvez ensuite, laisser doucement cuire jusqu'au moment de servir, c'est cela le mijotage.

    Sachez que la bonne façon d'utiliser une cocotte-minute c'est le chuintement: en effet, ne faites jamais tourner la soupape à fond; l'économie vient du fait que la soupape ne tourne pas mais laisse couiner la vapeur sans jet fort; de plus, vous économisez bien plus si vous comptez dans le temps de cuisson le fait que, justement, ayant coupé le feu, la vapeur s'en va toute seule. Le plat continue à cuire pendant au moins un petit quart d'heure; c'est le principe de la marmite norvégienne.

    C'est quoi la marmite norvégienne? vous préparez votre recette de viande et vous la laissez dans un plat de terre, une cocotte en fonte, alu, inox, un simple saladier en verre épais; dès que la température est très élevée, vous arrêtez la cuisson, enveloppez le plat dans des couvertures et vous laissez dans un coin toute la journée si nécessaire: le soir, toute la viande est cuite sans une dépense importante d'énergie. C'est la  vraie cuisson à l'étouffée. Mettez ce truc derrière votre oreille pour le moment où l'énergie sera tellement chère que cela deviendra un luxe de manger chaud.

    Vous n'avez donc pas à supprimer l'énergie en ce moment et donc, vous allez cuire de 1h 35 à 40 en marmite sous le feu; 45 mn à la cocotte-minute sans compter 10 mn de blanchissage.

    Par personne: une andouillette, 1 verre et demi de haricots coco et deux carottes moyennes, 1 bout de couenne

    Pour le plat: deux oignons jaunes, de la cansalade, sel, poivre, 1 petite boîte de tomate concentré, thym et/ou coriandre en poudre

    Facultatif: du chorizo doux ou fort

    Pour ne pas à avoir à faire tremper les haricots toutes la nuit, il faut les faire blanchir; mettez-les dans la cocotte avec la couenne. Si vous n'avez pas de cocotte minute, n'oubliez pas d'écumer durant les 10 mn de blanchiment des haricots-couenne.

    Bien évidement, le blanchiment peut se faire à la cocotte minute;

    Jetez l'eau et remettez à cuire dans trois-quarts de litre d'eau pour la cocotte-minute ou 1,5 litre pour une cocotte normale et cuisson à feu moyen, à couvert. Laissez s'échapper un peu la vapeur, sinon, risque de débordement. Puis, coupez oignons et pelez et coupez en tronçons les carottes.

    Faites sauter dans une poêle  avec de la graisse de canard vos oignons en cubes, votre chorizo (si vous en mettez), votre cansalade en cubes et vous rajoutez dans la marmite qu'elle soit simple ou cocotte-minute. Ajoutez aussi vos andouillettes, et les carottes, salez, poivrez, mettez du thym ou de la coriandre concassée. J'aime bien donner encore plus de fumet en mettant deux cotes de céleri-branche.

    Prélevez une louche de bouillon et dans un bol, délayez avec la purée de tomate concentrée. Goûtez pour rectifier selon votre goût, l'assaisonnement. Et laissez cuire durant le temps indiqué

    Sachez qu'il existe des andouillettes de canard; que vous pouvez réaliser l'estouffade avec de la saucisse de Toulouse ou du boudin, mais, lui, vous l'ajoutez que 3 mn avant la fin de la cuisson, sinon il va s'ouvrir tout du long.

    Si vous cuisez dans la cocotte-minute, éteignez le feu au bout de 45 minutes et la chaleur résiduelle finira le mijotage et tiendra au chaud.

    Par exemple, à la cocotte-minute, pour le repas de 12 h 30, vous commencez la préparation à 10 h 50-55 et vers les 11 heures, vous en êtes à la mise sous vapeur. Et vous avez le temps pour vous ou pour préparer un dessert ou mettre la table. A 12 h 30, vous êtes à table.

    Le soir, pour manger entre 19 h 30 et 20 h; vous préparez votre repas à un peu plus de 18 h 30…

    Si vous préparez le matin pour le soir, ou le soir pour lendemain midi, c'est encore plus bon!

    Et puis, remplacez les coco par des pois chiches, des lentilles, des févettes, bref, vous trouverez à changer la légumineuse comme vous avez envie.