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recettes - Page 275

  • Toujours des histoires de cassoulet.

    Ce matin, j'ai reçu un appel d'une journaliste de la 2: elle me demandait si je pouvais participer à une émission qui consiste à proposer à des familles de manger sainement en cuisinant elle-même des bons produits cherchés chez les producteurs directement et d'apprendre à s'impliquer dans la préservation de l'environnement.

    Petite erreur de casting: ce n'est pas à une vieille de mon genre que l'on apprend la bonne cuisine (faite avec des produits frais) d'une part, ni même la diététique et la bonne façon de recycler ses déchets.

    Comme je suis une bonne blagueuse, j'ai parlé de beaucoup de choses et je ne sais pas comment  je lui ai dit que le meilleur cassoulet à Toulouse se trouvait, il y a trois ans,  au restaurant La Régalade, fermé depuis pour cause de retraite.

    Elle me dit: ha, non, le meilleur cassoulet est celui de Castelnaudary, j'y suis née. Comme elle ne possédait pas l'accent de l'Aude, je lui ai demandé d'où elle appelait, de Toulouse dit-elle. Je lui ai alors indiqué que le meilleur cassoulet n'avait pas de provenance, que le meilleur cassoulet est fait par les femmes de l'Aude comme ma grand-mère, née à Carcassonne et ma mère à Castelnaudary alors que moi, je suis née à Toulouse. Comme elle avait la prétention, puisque de Castel, de connaître la bonne recette, je lui ai posé deux ou trois colles... et j'ai gagné, of course.

    Par exemple, je lui ai expliqué que jamais dans la recette des femmes, on ne met de la chapelure. Elle ne le savait pas: mon papa en met. Ah bon! Un de la ville de Cassoulet, Dieu le père, qui met de la chapelure? Quelle hérésie, quelle honte!

    Je lui dit que le cassoulet a toujours été fait avec des haricots cocos blancs; il s'agit d'un haricot que l'on cultivait ici, dans le coin. Ce haricot a la fâcheuse manie de se désagréger en purée une fois bien cuit. Et c'est cela qui épaissit la sauce.

    Les cuisiniers qui se prennent pour des grandes toques et tous les toqués du même acabit ne savent même pas que le cassoulet ne se gratine pas. Ils sont, hélas, obligés de le faire car ils choisissent d'utiliser des haricots lingots qui ne se défont pas à la cuisson (ce qui présentent mieux qu'une certaine "bouillie" de haricots coco blanc). En utilisant des lingots, on a pu améliorer la présentation pour montrer au monde entier notre recette préférée et faire des photos présentables.

    Donc, si l'on vous présente un cassoulet avec chapelure, ricanez sous le nez du crétin pompeux qui se pavane. (Essayez de dire cette phrase à haute voix, cela doit être amusant!); tous les imbéciles heureux qui se pavanent avec "leur recette" me font rire. Ils vont racontant: la tradition veut que l'on craque 7 fois la croûte du cassoulet. Nul.

    J'en ai déjà parlé mainte et maintes fois. Quand on fait cuire plusieurs viandes différentes dans un bouillon, se forme une sorte d'écume. C'est elle qu'il faut "craquer". En fait, tout bêtement, on doit secouer le plat 7 fois au four; ce qui signifie que le cassoulet est un plat qui mijote, qui mijote, qui mijote, qui mijote, qui mijote, longtemps, très longtemps.

    Dans les campagnes, le travail des champs était dur sans les machines modernes. Les gens partait toute la journée aux champs, prenaient leur repas (dans une cabane s'il pleuvait) à midi, dans les champs. Et le soir, ils rentraient saoul de soleil et de fatigue et mettait les pieds sous la grande table familiale (dite parfois "monastère") où la ménine venaient leur servir le cassoulet.

    Car, une vieille femme qui ne va plus dans les champs faucher les foins où les blés, restait à demeure pour torcher les bébés et cuire la soupe. Il y avait de très grandes cheminées où l'on suspendait un énorme chaudron. Le feu était entretenu par la vieille femme qui versait dans le chaudron: une fois des haricots; une fois de la viande ou du confit selon besoin. Bien sûr, le cassoulet attachait au fond et même brûlait, cela faisait partie du "goût" du plat. Régulièrement, la marmite était récurée par une jeunesse et hop, la ménine reprenait son manège les jours suivants.

    Et alors, où elle est la chapelure dans cela? Nulle part. Le haricot coco se désagrégeait, il épaississait le bouillon; pourquoi mettre ces viandes à cuire si longtemps?

    ?

    ?

    Tout simplement parce qu'il n'y avait pas de dentiste avec fauteuil et instruments stérilisés!

    Les gens avaient des chicots de dents; donc, il leur fallait de la nourriture facile à déchirer...

    C'est tellement simple à comprendre!

    Dans le cassoulet toulousain, on rajoute de la tomate, juste une goûte. MAIS POURQUOI? Parce qu'en fin 19e, il y avait beaucoup de visiteurs anglais a Toulouse; ils dégustaient le cassoulet mais ne le trouvait pas si bon que cela. Hérésie! Pas bon notre cassoulet? Et ce sont les rosbifs qui font la fine bouche alors qu'ils mangent des haricots fluo? Un malin cuisinier toulousain à compris ce qu'il fallait faire: il a rajouté une petite boîte de tomate concentrée qui a donné une petite couleur au bouillon et, passez muscade, tout à coup, vl'à les anglais qui adorent notre plat gascon!

    Mais oui: Toulouse est à cheval sur les provinces Gasconne et Languedocienne. (C'est finit de critiquer? vous n'allez pas m'apprendre mon histoire de France locale tout de même!).

    Bien évidemment, tout à coup, des petits malins qui avaient déjà massacré le cassoulet à coup de chapelure sans même comprendre ce qu'ils faisaient se sont mis à nous bassiner la tête: mais vous n'y êtes pas, le haricot n'existe en France que depuis 1600 alors que des parchemins nous l'indiquent exister depuis bien longtemps avant. Ils se sont masturbés la cervelle et se sont dit: ben, avant, on mangeait des fèves dans le coin; et zou, v'là le cassoulet, le vrai de vrai que moi je suis le meilleur je le fais avec des fèves!

    Et moi, je regarde une émission sur Cuisine TV et je vois un abruti qui prépare un cassoulet réalisé avec des fèves fraîches: couleur vert fluo le cassoulet qu'il était.

    Et je vois se pavaner l'arrogant devant les caméras en nous présentant son invention miteuse.

    En voyant ce plat de viandes confites délicieuses gâtées par le vert printemps, je comprends aussitôt ce que je vous indique: les fèves, ben... on ne peut pas les garder fraîches longtemps. Et puis, autrefois, il n'y avait pas de réfrigérateur ni même de glacière dans les fermes gersoises, audoises, languedociennes. Les fèves sont mises à sécher et se gardent donc, comme les haricots... secs. On les appelle donc: févettes, ici, chez nous.

    Je n'ai pas encore eu l'occasion de goûter un cassoulet aux fèves (févettes) mais avec tout ce que je sais de son histoire, des févettes à la place du coco, suis pas contre. Mais, je n'en ferais pas: perso, trop réalisé de cassoulets aux cocos blancs. Déjà que l'on n'en trouve pas facilement des petits cocos blancs, alors des févettes...

    Mais, tout de même, puisque l'on s'imagine d'autres féculents, pourquoi n'a-t-on pas choisis les pois chiches? Ma marraine, d'origine espagnole, cuisinait ces pois chiches tellement bons que vous ne pouvez même pas le concevoir....

    La cuisine était l'affaire des femmes; les femmes aiment leurs enfants et leurs maris. La cuisine se fait avec amour. Beaucoup, beaucoup d'amour.  La plupart des grandes ou moyennes toques respectent tout juste leur critique gastronomique du Gault Rouge ou du Futé Michelin ou lycée de Versailles.

    Le premier ou la première qui me dit que j'ai tors dans ce dernier paragraphe n'a pas eu d'enfance heureuse, je le-la plaint de tout mon cœur et plus encore que vous ne croyez.

    NOTE pour mon banquier: non, cher ami, je ne vous donne pas ma recette. Coïncidence, mon banquier m'appelle juste après la conversation avec la journaliste. Cela fait je ne sais combien de temps qu'il me tarabuste pour que je lui donne ma recette: je lui explique et réexplique: invitez dix, douze, autant de personnes que vous voulez; je viens chez vous faire le cassoulet. Il y a énormément de recettes de cassoulet sur internet, ma recette n'est pas tellement différente des autres, ce qui fais la différence, c'est le "truc". Que j'ai parce que je réalise du cassoulet depuis toujours et j'ai bientôt 61 ans. Donc, forcément, j'ai une méthode de réalisation. Je montre à toutes les copines ou femmes de la famille: il faut le voir pour savoir comment se prépare un cassoulet, sinon, vous aurez un cassoulet "de boîte de conserve".

    C'est la mode de prendre des cours de cuisine: 70 euros les deux heures; moi, je vous demande juste une portion pour moi et une pour ma fille. Je viens quand vous voulez.

    Mais, comme cela fait plus de quatre ans que je le lui serine et qu'il n'a pas le temps....

     

  • Cassoulet halal

    Je constate que beaucoup de personnes viennent lire cette recette.

    Je l'ai inventé pour un chauffeur de taxi dont la femme est une "excellente cuisinière" dixit le monsieur.

    Bien évidemment, vous pouvez y mettre toutes les viandes que vous avez l'habitude de cuisiner.... vous utilisez des haricots coco, des fèves, des lentilles, des pois chiches, en fait la légumineuse que vous aimez mais c'est la méthode de cuisson qui fait le cassoulet...

    Longuement, très longuement mijoté...

    et comme déjà indiqué, il est meilleur réchauffé!

    Merci de votre confiance en ma recette... qui d'ailleurs peut servir à tout le monde...et qui est faite pour tous les gourmands qui l'utiliseront.

    En la relisant, j'en ai eu l'eau à la bouche... et pourtant, il n'est pas encore neuf heures du matin! mon anniversaire tombe en plein août: mais, croyez-moi, j'ai pratiquement tous les ans, mangé mon cassoulet... même en été donc!

    halala! on ne se refait pas quand on est Toulousaine de naissance!

    Mme Josyane JOYCE

     

     

  • Salade de pois chiche - plat très complet

    Deux verres de pois chiche par personne ou des pois chiche cuits; 1 oignon rouge, un œuf dur par personne; 1 filet de poisson blanc par personne, 1 citron, 1 poivron rouge, huile d'olive, sel, poivre, deux gousses d'ail, câpres au vinaigre

    Faites tremper les pois chiche toute la nuit, jetez l'eau, les mettre dans la cocotte minute. Ajoutez poivre, cumin,  1 cuillère à café de curcuma, deux branches de thym, 1 de romarin frais et faire cuire 30 mn à chuchotement de la soupape. Après cuisson, ouvrir la cocotte, poser les poissons dans le panier dans la cocotte très vite et laisser cuire dans la fin de la vapeur un quart d'heure minimum

    Pelez et videz le poivron rouge, émincer l'oignon; faites cuire les œufs 12 mn puis écalez les vite après les avoir refroidis dans l'eau glacée. Zestez le citron et conservez le zeste

    Dans le saladier, faire la vinaigrette assez aromatique avec huile, jus de citron, du basilic ciselé, l'ail pelé et écrasé ou réduit en purée; de la moutarde si vous aimez, du raifort si vous aimez… goûtez et rajoutez des câpres au vinaigre selon quantité souhaitée.

    Versez les pois chiches rincés à l'eau froide; mélangez, rajoutez le poivron en brunoise, mélangez, rajoutez l'oignon émincé, mélanger, rajoutez les œufs écrasés, mélangez, rajoutez les zestes, mélangez, rajoutez le poisson détaché en miettes, mélangez.

    Mélangez, mélangez, goûtez, assaisonnez selon le goût, mettre à rafraîchir et dégustez après avoir rajouté un filet d'huile d'olive pimentée ou à l'ail ou au thym.

     

  • Civet d'oie, de dinde, de chapon etc… rapide (ou pas)

    Cela cuit plus vite en cocotte-vapeur mais vous pouvez mettre une cocotte en fonte sur le feu de la gazinière ou de la plaque électrique ou induction. Une cocotte en fonte peut se poser aussi bien sur un feu que cuire dans un four. Cela ira plus vite sur feu que dans le four! mais, il faut vérifier régulièrement et rajouter si nécessaire du bouillon chaud. On cuit à feu moyen, à couvert.

    Ici, j'ai choisi des pommes de terre, mais bien sûr, vous accompagnez comme vous le voulez. Sachez cependant que, si vous salez dès le début de cuisson, vos pommes de terre seront dures. Ne salez, alors, qu'après qu'elles soient bien cuites: le vin empêche la cuisson des pommes de terre.

    Pour 4: 800 g a 1 kg d'oie en morceaux; 2 cuil à soupe de graisse oie ou canard ou graisse de l'oie, 1 grosse cuil à soupe de farine; 2 verres vin rouge ou blanc sec; 3 verres de bouillon; 1 verre liqueur de cognac ou armagnac; 1 ou 2 carotte; 1 gros oignon jaune; bouquet garni, sel, poivre et persil haché et des pommes de terre, environ deux grosses par personne plus une pour la cocotte… pour être sûr-e d'en avoir assez!

    Faites revenir la viande avec sa graisse d'oie ou une autre dans la cocotte avec l'oignon coupé en 8; lorsqu'elle bien dorée, bien mélanger, versez le cognac et flamber, saupoudrez de farine, et remuez vivement durant  2 mn;

    Rajoutez le vin, la carotte en tronçons, le bouquet garni; mouillez de bouillon à hauteur si vous faites cuire en cocotte mais si vous utilisez la cocotte-vapeur, pas besoin de trop de liquide.

    Fermez la cocotte-vapeur et laisser cuire à mise à rotation de la soupe pendant 45 mn ou à plus selon la fermeté de la viande que vous vérifiez en piquant avec la fourchette.

    Si vous baissez le feu sans retirer la soupape, sachez que la viande va mijoter un bon moment et vous économisez du gaz.

    25 mn avant la fin de la cuisson, rajoutez en cocotte sur le feu, des pommes de terre grenailles ou des pommes de terre coupée en deux.

    Avec une cuisson en cocotte-vapeur, il faut compter 8 mn pour des pommes de terre coupées en morceaux.

    Comme indiqué plus haut, vous salez à la fin de la cuisson. Vous poivrez cependant en cours de cuisson, aucun souci pour cela.

    La cuisine d'une ménagère n'est pas compliquée: utilisez les légumes que vous voulez, et les quantités que vous souhaitez…. ne vous laissez pas intimider pas les livres de recettes de cuisine. De toute façon, que vous fassiez au pif ou en suivant bien les proportions de la recette, il y a toujours des moments où on met trop de ceci, pas assez de cela, ou on fait trop ou pas assez cuire… et pour les rattrapages de vos erreurs en cuisine, n'oubliez pas toutes mes astuces

    www.tradi-cuisine.com

     

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    civet d'oie aux cèpes

     

     

     

     

     

  • Ma liberté, partout, toujours...

     et même…. dans la pâtisserie

    On dit que pour bien réussir sa pâtisserie, il faut parfaitement bien respecter la recette dans le moindre grammage de ses ingrédients. J'ai eu 18 ans en août 68, c'est dire que depuis le mois de ce Mai joli, je n'observe jamais cette prescription.

    La liberté, ça n'a pas de prix et il faut aérer les sardines! De toutes façons, n'importe quelle ménagère vous dira que, tout au long de sa vie, il lui est arrivé de mettre trop de sucre ou trop de sel, ou pas fais assez cuire, ou brûlé un plat ou raté une mayonnaise… pour la mayo, en ce qui me concerne, depuis l'âge de 9 ans, je n'en ai raté que 2! si, si, c'est vrai… et encore, une a été ratée parce que j'étais à 22 ans, avec une bande de copains et qu'on faisait les fous et qu'on rigolait bien pendant que je la tournait…. je l'ai ratée, j'en suis fort marrie mais je l'ai rattrapé aussi sec, j'en suis fort aise.

    Je n'aime pas le gaspillage! même les toqués de la toque devraient dire, à haute voix, leurs ratages: ça mettrait un peu de paix dans les têtes enfiévrées des pauvres filles qui se croient obligées d'aller suivre des cours de cuisine -un peu chérots quand même-, car leur mère et grand-mère ont jeté l'art de la cuisine à l'ancienne avec l'eau du bain des casseroles pour aller ergotter dans des tavernes en se shootant à mort à la marie-jeanne ou le LSD, ça faisait plus intello…

    C'est bien connu, les intellos usent leurs jean's sur les bancs des amphis, tandis que les ouvriers de bas de gamme, qu'on appelle les sans-dents, se lèvent à 6 h pour passer leur joyeuse journée à l'usine après avoir dansé devant la pointeuse… tout le monde (...n'a pas une Cartier au poignet)... n'est pas soixante-huitard qui veut!

    Moi-même, suis de ces 67% de la jeunesse de 68 qui n'avait pas le même cursus comme y disent… je suis cette soixantetuitôde qui se levait mâtines pour ramener des sousous dans la popoche de mi madre, en filant mon 130 de QI, sous le mouchoir, au fond de ma poche.... Qu'à l'époque, on vous envoyait dare-dare à l'usine quand il manquait le chef de maison et que les allocs de l'époque était aussi épaisses que la retraite des vieux de ce temps-là… sans Giscard-d'Estaing qui a remonté leur pouvoir d'achat, on aurait moins de centenaires aujourd'hui. A la place, on a des regroupements familial. Bon, il nous a quand même refilé la majorité à 18 ans... bien après moi-même... que j'ai dû patienter jusqu'à 21 pour m'escape comme disent ceux qui on appris l'angliche des facs.

    Les obligations imposées par les autres, de tout temps, ça n'a jamais été ma tasse de thé… j'ai toujours fait “à ma tête“, quoi qu'il m'en coutât… si j'ai eu des problèmes dans ma vie, ce sont les autres qui me les ont créés… je peux l'affirmer, “l'enfer, c'est les autres!" pour dire la seule et intelligente réplique du communiste de service dans la médiacratie de ces années d'après-guerre.

    J'ai jamais eu les moyens de faire des bêtises… faut toujours payer quand on sort des clous… j'ai, depuis toujours, et même aujourd'hui, été fauchée! mais, comme de toute façon, on emporte aucun bien matériel dans sa tombe…

    Chaque fois que je dois poster une recette, ici, je dois chercher une quantité approximative sur le net… perso, j'ai toujours fait au pif… tant que j'en ai, ça ne se passe pas trop mal…et, puisque j'ai pas fais d'études, je suis censée ne pas savoir compter ou lire les recettes pour les appliquer dans le texte!

    Lorsque j'étais enfant, dans mon milieu ouvrier, nous n'avions que les entremets ou pâtisseries maison pour finir le repas; voici une recette, très économique à laquelle on apporte facilement des “goûts“ que l'on préfère: fruits confits, café, chocolat… nappé d'un coulis du parfum que vous aimez, ou pas de coulis, de la confiture… ou autre chose!

    GATEAU DE SEMOULE

    Vite fait: 5mn. Bien fait en 10 mn de cuisson

    Pour 4 environ: 1 l de lait, 150 g de semoule fine, 1 cuil à café d'extrait de vanille ou 1 gousse, des fruits confits tout prêts en petits cubes ou gros à détailler soi-même.

    Prenez une casserole inox: j'exige le meilleur! www.tradi-cuisine.com

    Versez le lait et portez à ébullition, rajoutez le sucre (j'ai mis 120 g mais, perso, j'en supprime plus de 100; y'a longtemps que j'ai supprimé le sucre… et le sel aussi… même le vinaigre ou la vinaigrette des salades.)

    Mélangez et laissez cuire de 7 à 8 minutes à feu moyen, en battant avec un fouet en inox, de préférence…. vous jugez à l'œil si cela est assez épais.

    (Perso, j'aime quand c'est bien mastoc! j'aime que la purée soit bien épaisse… souvenir des rails dessinés avec les fourchettes à la cantoch'… petite digression: nous, on faisait pas des boulettes pour s'envoyer la purée à la tête…. on était bien content de l'avoir dans l'assiette, la purée. Quand je suis née, y'avait encore des cartes d'alimentation… même, si elles ont disparu en 53 ou 54. Je le sais, parce que j'en ai vu dans les papiers chez moi… quand je cherchais à savoir si je n'avais pas été adoptée tant j'ai jamais rien eu à voir avec my madre… aujourd'hui aussi, d'ailleurs! Y'a des choses qui ne méritent pas d'être appelées du joli nom de maman.)

    Mais, deux ou trois minutes avant de retirer, ajoutez les fruits confits. Si vous vouliez un entremet au chocolat ou café, vous avez mis ces flaveurs dans le lait -avec le sucre- avant de mettre le feu au cul… de la casserole.

    Soit vous versez en moules individuels, soit vous utilisez un bon moule familial.

    Avant de verser votre préparation, un peu de patience, vous fera faire un caramel. Versez la semoule et puis laissez  bien prendre au moins 4 heures au réfrigérateur.

    Vous démoulerez facile les petits moules ou bien laissez le grand entier et vous coupez des parts, genre parts pizza ou camembert... de toutes façons, il n'y a pas 36 moyens de couper dans un moule rond “à manqué“.

    C'est quoi ce truc? vous prenez un moule à pizza non dentelé, vous élevez les bords à 12 cm au minimum (au lieu des deux cm pour la pizza) et vous avez un moule à manqué. Le mieux encore, est de l'acheter déjà fabriqué.

    Mais, bon, si vous êtes étudiant-es, ou genre fauché-e ou vivant dans une cuisine de camping (comme moi, c'est incroyable comment les archi nous pondent des mini-cuisines… cela prouve bien qu'ils ne savent pas cuisiner et qu'ils se contentent de réchauffer des findus dans le micro-ondes!) donc, si vous n'avez pas de moule à manqué: vous remontez les bords d'un moule à pizza avec une couronne de papier cartonné blanc et propre de préférence, si vous tenez à votre santé intestinale…

    Vous pouvez fabriquer cela en superposant deux ou trois feuilles de papier alu… mais, bon moi l'alu! allez lire ce que j'en pense, sur mon fameux site: www.tradi-cuisine.com

    C'est pas parce qu'on est en guerre contre les mini-cuisine qu'on doit se nourrir comme des ratés de la toque! S'il y a bien une chose que je n'ai pas accepté de mai 68 c'est de sortir de ma cuisine! tous ces étudiants d'amphi, ils vous faisaient des révolutionnaires de pacotille, tout en courant se lécher les doigts dans la cuisine d'une môman élevée dans la bienpensance de l'avant et même l'après-guerre. Regardez-les aujourd'hui, les anciens sorbonnards avec pas de cheveux et la peau du ventre bien tendue… les meilleures jeunesses ont toujours une fin!

    Sur votre gâteau de semoule, avant de le servir, tapez dessus pour l'aplatir (en visualisant votre patron) afin que cela soit bien rase et vous coulez une sauce caramélisée, un caramel que vous avez achevé de trois ou quatre cuillères à soupe de crème fraîche liquide, comme cela, il restera bien cool pour napper…

    ou bien, de la gelée de myrtilles (il parait que manger de la myrtille tous les jours fait tomber la tension artérielle de presque 6% en deux mois… alors, ne vous privez pas de myrtilles que c'est même excellent pour vos yeux)… ou de framboise.

    S'il ne vous reste qu'un pot de confiture, vous l'allongez d'un peu d'eau miéllée ou de crème fraîche liquide.

    Sinon, si le trop sucré n'est plus votre tasse de thé, laissez tomber une glace quelconque que vous aurez laissé se réchauffer une bonne demi-heure avant de l'utiliser,  pour qu'elle coule impec sur le dessus votre gâteau de semoule. Terminez par la sempiternelle cerise sur le gâteau. C'est beau pour les yeux et puis, cette cerise, parfois, elle rapporte gros, comme vous le savez.

    Faut avoir un peu d'imagination en cuisine… c'est parce qu'ils ont eu de l'imagination que nos ancêtres troglo ont réussi à quitter les cavernes pour aller voir ce qui se passait sur le plancher des vaches.

     

     

    Milan Kundera

     

    "L'humour: l'éclair divin qui découvre le monde dans son ambiguïté morale et l'homme dans sa profonde incompétence à juger les autres;

     

    l'humour: l'ivresse de la relativité des choses humaines; le plaisir étrange issu de la certitude qu'il n'y a pas de certitude".

     

     

     

  • Mât de cocagne

    Lorsque j'étais enfant, il y avait encore, toujours des mats de cocagne dans les baloches du coin. Juché sur les épaules de mon père, je voyais des “grands“ y grimper… ou plutôt tenter d'y grimper, sous les rires ou les quolibets… cela faisait rire mon père et je riais en m'accrochant à oreilles. Je me dis aujourd'hui, qu'il a sans doute tenté d'y grimper quand il était jeune.

    Car, le mât de cocagne est un jeu traditionnel assez populaire autrefois par chez nous, qui consiste à grimper en haut d'un poteau pour attraper un ou plusieurs des objets qui y sont suspendus le plus haut possible, entourés de rubans tricolores flottants. Le sommet est muni d'une roue de charrette ou de bicyclette à laquelle sont suspendus les lots à gagner, friandises, saucisses, saucissons, jouets, objets divers.

    Le mât de cocagne, désigne un mât rond, lisse et élevé, planté en terre, dressé pendant les réjouissances publiques; il porte à son sommet des objets de toutes sortes, des prix qui appartiennent à celui ou ceux qui parviennent à grimper jusqu'en haut sans secours. Ce mât est soigneusement savonné, ce qui complique encore la difficulté des ascensions. Ce divertissement populaire a été, il semble, introduit pour la première fois à Paris en 1425, ainsi qu'on le voit par le Journal d'un bourgeois de Paris sous Charles VII

    J'ai trouvé des infos sur le net qui disent que ce jeu est ou était pratiqué dans les fêtes populaires d'Europe, en particulier en France, en Espagne et dans les îles Britanniques, ainsi qu'en Amérique du sud. Cela fait du monde!

    "Quand on monte au mât de cocagne, il faut avoir les braies propres !" (Quand on s'expose, on s'assure d'être bien propre avant)

    Si pour grimper au mat on se confronte à une lutte, cocagne peut se rapprocher ou être associée au mot italien cuccagna; en fait, il apparait un peu ironique d'appeler cette activité mât de cocagne car le pays de Cocagne c'est le pays de la profusion de biens à portée de main. Et le poteau savonné n'était pas du tout facile à se laisser envahir pour récupérer le saucisson convoité.

    La foule est toujours nombreuse pour assister à la tentative d'un courageux qui, bravant les quolibets et les glissades, cherche à décrocher bouteille ou gibier. On est prêt à applaudir la réussite du candidat (tout en espérant plus ou moins ouvertement l'échec de son entreprise?).

    Le pays d’abondance avait le même nom ou presque dans beaucoup de langues européennes, comme en anglais "the Land of Cockaigne", ou "Cokaygne", en italien "cuccagne". Les Flamands l’appelaient tantôt "Het Luilekkerland" (Pays des douces friandises), tantôt "Kokanje", mais aussi "Cockaengen".

    L’étymologie du nom a été très discutée donc, mais, je me fait tout à fait chauvine: les "coques" ou "coquaignes" désignent aussi des petits pains de pastel fabriqués dans le Lauragais en Languedoc à partir d'une plante appelée le pastel, dont était extraite une teinture bleue (d'où le bleu pastel). Elles firent la fortune de ce pays et lui donnèrent le surnom de Pays de cocagne. Cette couleur est aussi dite " bleu de Cocagne ". L'expression remonterait au début du XIIIe siècle et évoque déjà toute la richesse symbolisée par le pastel dans l'économie du Lauragais et de l'Albigeois où la plante fut cultivée et sa teinture commercialisée.

    Mais, dans certains récits (et aussi l'imaginaire des anciens) les frontières terrestres du Pays de Cocagne sont faites de montagnes de bouille ou de gelée. Une fois arrivé dans cette contrée paradisiaque, on peut s’attendre à ce que les cailles nous tombent toutes rôties dans le gosier, comme le fait le soldat situé à gauche du tableau, bouche grande ouverte, et néanmoins protégé par un toit couvert de tartes. On y voit des oies qui viennent se jeter toutes cuites sur les plats, des cochons qui accourent vers nous lardés d’un couteau et des cactus formés de galettes, des œufs à la coque qui courent…

    Ici les soldats ont déposé leurs armes, les agriculteurs leur fléau, les étudiants se couchent sur leurs livres, pour une trêve perpétuelle sous les auspices d’une nature généreuse. Le pays de Cocagne peut être vu comme une expression de l’aspiration à la prospérité universelle, à la paix et à l’égalité, un paradis terrestre, une utopie.

     

  • 16 septembre 2014

    Manuel Valls:

    l'immigration est une chance, une opportunité pour la France

    Répété plusieurs fois par Hollande

     

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    Y'a plus qu'à rire... jaune!