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santé - Page 45

  • Attention à la proreté en cuisine

    Malgré les efforts d’éducation, les consommateurs ont souvent des comportements dangereux dans la manipulation et le stockage des aliments. On sait peu de choses sur la façon dont ces pratiques dangereuses contribuent à la contamination par des pathogènes d’origine alimentaire dans une cuisine familiale. En outre, seul un nombre limité d’études ont examiné le rôle de la cuisine en tant que réservoir de pathogènes. Le but de cette étude était de caractériser la contamination microbienne et les pathogènes d’origine alimentaire retrouvés dans la cuisine des foyers et de déterminer si la contamination était significativement associée à des conditions malsaines ou insalubres observées en cuisine. Des prélèvements par écouvillonnage ont été réalisés sur des surfaces entrant en contact avec les aliments et des surfaces de préparation des aliments dans des foyers domestiques (n = 100) à Philadelphie, Pennsylvanie. Les prélèvements ont été analysés pour les coliformes, les coliformes fécaux, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Salmonella, Campylobacter et Listeria. Des coliformes fécaux ont été retrouvés chez 44% des foyers (le plus souvent dans l’évier de la cuisine, les éponges et les torchons) et E. coli a été retrouvé chez 15% des foyers (principalement dans l’évier de la cuisine). Près de la moitié (45%) des maisons ont été testées positifs pour un pathogène d’origine alimentaire et 12% présentaient des pathogènes multiples dans leur cuisine. S. aureus a été isolé dans 39% des maisons, le plus souvent sur des plans de travail et la poignée de la porte du réfrigérateur. Listeria spp., dont L. monocytogenes et L. innocua, étaient présents dans 15% des foyers, le plus souvent dans des prélèvements du tiroir à viande du réfrigérateur. C. jejuni a été isolé chez 3% des foyers. La contamination par Listeria était significativement associée à des températures plus élevées du réfrigérateur. La contamination des surfaces par des coliformes fécaux et S. aureus a été significativement associée à un manque de matériel de nettoyage: du savon pour la vaisselle et des serviettes en papier ou en tissu dans la cuisine, et tout type de serviette dans la salle de bain la plus proche. La contamination d’une éponge ou d’un torchon avec des coliformes fécaux ou S. aureus était prédictive des autres surfaces de la cuisine ayant la même contamination, ce qui indique que les éponges et les torchons sont à la fois des réservoirs et des vecteurs pour les bactéries dans la cuisine.

    Référence. Patricia A. Borrusso and Jennifer J. Quinlan. Prevalence of Pathogens and Indicator Organisms in Home Kitchens and Correlation with Unsafe Food Handling Practices and Conditions. Journal of Food Protection: April 2017, Vol. 80, No. 4, pp. 590-597.

  • Danger nanoparticules

    Les nanoparticules de dioxyde de titane peuvent perturber la digestion, selon une étude

    " Les nanoparticules de dioxyde de titane peuvent perturber la digestion, selon une étude. La structure de la muqueuse intestinale est modifiée et l’absorption des nutriments est réduite ", source Chemical Watch du 8 mars 2017.

    Des chercheurs américains ont découvert que des nanoparticules de dioxyde de titane peuvent perturber l’absorption des nutriments dans des modèles cellulaires intestinaux. Les résultats s’ajoutent aux préoccupations concernant des preuves récentes qu’ils peuvent traverser la barrière intestinale et bouleverser le système immunitaire, et peuvent avoir des propriétés cancérogènes par inhalation.

    Des scientifiques de l’Université de Binghampton de l’État de New York, et l’USDA à Ithaca, ont exposé in vitro des cellules de l’épithélium de l’intestin grêle à des concentrations réalistes de particules, mesurant 30 nanomètres de diamètre.

    Des particules de cette taille sont présentes dans des additifs alimentaires tels que E171.

    Le but était d’examiner leurs effets sur la fonction de l’épithélium, qui est une barrière importante qui doit également faciliter l’absorption des nutriments. Des essais à court terme et chroniques de cinq jours ont été effectués.

    Les résultats, publiés dans la revue NanoImpact, ont montré que l’absorption du fer, du zinc et des acides gras a été réduite suite à une exposition chronique. Les nanoparticules ont eu pour effet de réduire les microvillosités absorbantes sur la surface cellulaire, ce sont de fins prolongements en forme de doigt qui augmentent la surface de la membrane cellulaire.

    L’expression des gènes des protéines transporteuses des cellules a également été affectée, notent les auteurs, suggérant que les cellules travaillent à réguler les mécanismes de transport perturbés par les particules.

     

  • Sportifs: ce qu'il faut savoir

    Depuis quelques années est apparu sur le marché des compléments alimentaires pour sportifs un produit appelé " Pre-Workout " (Pré-Entraînement en français). Il figure aujourd’hui parmi les compléments les plus vendus après la Whey protein.

    Les compagnies produisant ces suppléments promettent des gains significatifs aussi bien en force qu’en endurance musculaire, une augmentation de l’énergie et une diminution des graisses. Et pour vanter les mérites de leurs produits, elles ne lésinent pas sur le marketing: couleurs criardes, nom accrocheur, packaging, échantillons gratuits, publicités dans les magazines spécialisés et Internet.

    De quoi sont constitués les compléments de Pre-Workout?

    Difficile à dire puisque chacun possède sa propre recette et son propre nom (ATP Amplifier, Athlète Performance Blend, Energie and Neuro Ignite Blend, Horse Power Blend). Cependant, dans la majorité des produits proposés on retrouve sensiblement la même composition: un mélange de créatine, arginine, bêta-alanine, BCAA, et L-tyrosine, à des dosages différents mais avec de la caféine comme substance principale.

    Qu’en dit la recherche?

    Plusieurs études se sont penchées sur l’efficacité de ces produits:

    En 2016 (1) une équipe américaine a réalisé des tests sur des sportifs qui, 20 minutes après ingestion d’un mélange défini, devaient réaliser des efforts à une intensité sous maximale (80-90%). Les chercheurs ont constaté une infime augmentation de l’endurance musculaire et du volume de travail, une hausse sensible de puissance musculaire, et absolument aucun effet sur la force.

    En 2014 (2) une étude avait déjà été conduite sur le sujet. Les volontaires avaient reçu une supplémentation pendant 8 jours combinée avec un entraînement, et les résultats n’avaient indiqué de variation ni sur le niveau de performance physique ni sur la diminution de masse grasse.

    Une étude similaire (3) mais avec un protocole d’une durée de 6 semaines était parvenue aux mêmes conclusions: aucune augmentation de force musculaire, ni diminution des graisses corporelles.

    Même s’ils ne produisent à priori aucun effet sur la performance, ces compléments ont permis une augmentation de l’énergie (pour ceux contenant du sucre), de l’attention, de la concentration et une diminution de la sensation de fatigue chez les participants (due à la caféine) selon toutes les études.

    Ces produits ont donc, peu d’intérêt, car les effets annoncés sont inexistants et ceux ressentis incombent principalement à leur teneur en caféine. Un peu cher le petit noir!

     (1) Jagim AR, Jones MT, Wright GA, St Antoine C, Kovacs A, Oliver JM. The acute effects of multi-ingredient pre-workout ingestion on strength performance, lower body power, and anaerobic capacity. J Int Soc Sports Nutr. 2016 Mar 8.

    (2) Jordan J Outlaw, Colin D Wilborn, Abbie E Smith-Ryan, Sara E Hayward, Stacie L Urbina, Lem W Taylor, and Cliffa A Foster. Acute effects of a commercially-available pre-workout supplement on markers of training: a double-blind study.

    J Int Soc Sports Nutr. 2014.

    (3) A. William Kedia, Jennifer E. Hofheins, Scott M. Habowski, Arny A. Ferrando, M. David Gothard, and Hector L. Lopez. Effects of a Pre-workout Supplement on Lean Mass, Muscular Performance, Subjective Workout Experience and Biomarkers of Safety. Int J Med Sci. 2014.

  • Gastro?

    Jessica Wouters, diététicienne-nutritionniste et spécialiste des enfants au centre Dietconsult, à Bruxelles.

    Pas facile de se nourrir quand on souffre d'une diarrhée! Que manger? Quels aliments éviter? Réponses de Jessica Wouters, diététicienne-nutritionniste.

    Quels sont les aliments à éviter quand on souffre de diarrhée?

    Les aliments riches en fibres car ils stimulent le transit intestinal, ce qui n'est pas souhaitable en cas de diarrhée. On trouve beaucoup de fibres dans les féculents complets (pain gris, riz complet...), les fruits et légumes, surtout crus, et les légumineuses (lentilles, haricots secs...). Il faut également éviter les matières grasses cuites car elles ont un effet irritant sur le tube digestif.

    A contrario, que peut-on manger?

    Il est important de réintroduire les aliments petit à petit, en fonction de ce que le corps est capable d'absorber. Je conseille de commencer par des féculents raffinés (riz ou pain blanc), qui ont un effet légèrement constipant, et des légumes bien cuits. La purée de carottes et la compote de pommes, par exemple, ont un effet antidiarrhéique. On peut aussi manger des viandes maigres (dinde, poulet, veau...) et du poisson. Côté produits laitiers, on peut réintroduire progressivement des yaourts, notamment pour reconstruire la flore intestinale.

    Et côté boissons?

    Il est conseillé de privilégier des eaux plates riches en minéraux, des potages et des soupes bien mixées, afin de compenser les pertes d'eau et de sels minéraux dues à la diarrhée. Mieux vaut éviter les boissons gazeuses qui entraînent des ballonnements et, bien sûr, les boissons alcoolisées qui aggravent la déshydratation.

     

  • Microbiote : un nouvel éclairage sur le devenir des fibres alimentaires dans notre intestin

    La dégradation des fibres alimentaires (et notamment des polysaccharides complexes) est une fonction majeure de notre microbiote intestinal que l’on situait jusqu’à présent uniquement dans le côlon. Or, grâce à des approches de métagénomique, des chercheurs de l’Inra, en collaboration avec le CNRS1, révèlent une activité fibrolytique au niveau de l’intestin grêle, plus précisément dans l’iléon. Publiés dans Scientific Reports le 16 janvier 2017, ces résultats conduisent à reconsidérer cette fonction de dégradation des fibres alimentaires et son impact sur la santé humaine.

    Parmi les fibres alimentaires, les polysaccharides sont constitués de longues chaînes de sucres complexes, présentes notamment dans les fruits, les légumes, les céréales et qui jouent un rôle important dans notre alimentation. Ils sont digérés dans notre intestin par les bactéries de notre microbiote intestinal. Ces bactéries produisent une grande variété d’enzymes pour découper les fibres en plus petites molécules, elles-mêmes utilisées ou transformées au cours de la fermentation microbienne pour générer de l’énergie utilisée par nos propres cellules. Ce dialogue tripartite entre "fibres-microbes-hôte" contribue à nous maintenir en bonne santé et, pourtant, nos connaissances des bactéries "fibrolytiques" intestinales restent encore limitées aux bactéries localisées dans le côlon, partie terminale de l’intestin.

    Une étude menée par des chercheurs de l’Inra, en collaboration avec le CNRS, a permis d’explorer un autre site intestinal : l’iléon, situé plus haut que le côlon dans le tractus digestif, en partie terminale de l’intestin grêle. Bien que colonisé par de nombreuses bactéries, l’iléon demeure très peu étudié en raison de sa faible accessibilité. Cependant, les scientifiques sont parvenus à analyser 20 000 clones métagénomiques portant de longs fragments d’ADN bactériens provenant du microbiote associé à la muqueuse iléale. Grâce à une approche de métagénomique fonctionnelle, les chercheurs ont repéré 11 clones particulièrement intéressants. En effet, ces derniers sont porteurs de gènes impliqués à la fois dans la dégradation de polysaccharides complexes constituant les parois des végétaux que nous ingérons, et dans le transport des sucres ainsi formés à l’intérieur des bactéries. Les chercheurs ont mis en évidence une cinquantaine de protéines impliquées dans le métabolisme des fibres dont la moitié est constituée d’enzymes dédiées à la dégradation de polysaccharides variés. Parmi celles-ci, 13 familles différentes de glycoside hydrolases ont été révélées.

    Les gènes mis en évidence et impliqués dans le métabolisme des fibres ont tous été recherchés dans les catalogues de gènes de référence du microbiote intestinal représentatifs du microbiote colique (aucun catalogue n’existe pour les autres sites intestinaux). Leur abondance a été estimée chez plus de 1 200 individus. Si certains gènes sont partagés entre colon et iléon, d’autres semblent spécifiques de l’iléon et correspondent très probablement à des génomes bactériens installés dans l’intestin grêle, qui ne sont pas majoritaires dans le microbiote colique.

    Les approches de métagénomique fonctionnelle et quantitative utilisées dans cette étude soutiennent l’hypothèse que les bactéries fibrolytiques occupent plusieurs niches écologiques le long de l’intestin. Leur rôle au niveau de l’intestin grêle doit être étudié et notamment l’impact du métabolisme des fibres sur les échanges particulièrement actifs dans ce segment intestinal avec les cellules de l’hôte, notamment avec nos cellules immunitaires.

    Expérience de métagénomique fonctionnelle : 212 plaques contenant, comme celle-ci, 96 clones métagénomiques différents ont été criblées pour des activités fibrolytiques. Les clones positifs capables de dégrader les polysaccharides étudiés sont détectés grâce au halo clair formé autour de la colonie bactérienne..

    Expérience de métagénomique fonctionnelle : 212 plaques contenant, comme celle-ci, 96 clones métagénomiques différents ont été criblées pour des activités fibrolytiques. Les clones positifs capables de dégrader les polysaccharides étudiés sont détectés grâce au halo clair formé autour de la colonie bactérienne.

    Métagénomique fonctionnelle et quantitative

    Cette étude utilise des approches de métagénomique qui ont révolutionné ces dernières années nos connaissances du microbiote intestinal. La métagénomique est une approche puissante qui permet d'analyser les génomes et d’étudier les fonctions de la plupart des microorganismes d'une niche écologique, y compris ceux, très souvent majoritaires, qui ne peuvent pas être cultivés. La métagénomique quantitative étudie les génomes des espèces composant cette niche spécifique. Grâce à cette méthode, il est possible d’analyser la diversité de l’ADN bactérien et d’établir l’abondance relative de ses composants. La métagénomique fonctionnelle, quant à elle, est une approche ciblant une ou plusieurs fonctions microbiennes et donne accès à des ressources biologiques totalement inexplorées. Elle permet d’étudier les mécanismes d’interaction entre les microorganismes et les aliments, mais aussi le dialogue entre bactéries et cellules humaines. Le criblage fonctionnel (activités enzymatiques, modulation de l’immunité…) de banques de clones porteurs de larges fragments métagénomiques bactériens permet ainsi l’identification de gènes fonctionnels et de voies métaboliques complètes. 

    1Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB, CNRS/Aix-Marseille Université)

    Contact(s)

    Contact(s) scientifique(s) :

    Christel Béra-Maillet          (01 34 65 27 84) MICALIS (MICrobiologie de l'ALImentation au service de la Santé)

     Hervé Blottière        (01 34 65 23 19) MICALIS (MICrobiologie de l'ALImentation au service de la Santé)

    Contact(s) presse : Inra service de presse (01 42 75 91 86) Département(s) associé(s) : Microbiologie et chaîne alimentaire          Centre(s) associé(s) : Jouy-en-Josas    

    Référence

    Orlane Patrascu, Fabienne Béguet-Crespel, Ludovica Marinelli, Emmanuelle Le Chatelier, Anne-Laure Abraham, Marion Leclerc, Christophe Klopp, Nicolas Terrapon, Bernard Henrissat, Hervé M. Blottière, Joël Doré et Christel Béra-Maillet. A fibrolytic potential in the human ileum mucosal microbiota revealed by functional metagenomic. Scientific Reports, 16 janvier 2017. DOI: 10.1038/srep4024

  • A propos de la cuisson sécuritaire des boulettes de viande

    Selon Wikipédia, Les boulettes de viande sont une manière de préparer la viande en boulettes, qui se rencontre partout dans le monde.

    Elles sont préparées le plus couramment à partir de bœuf ou de porc, mais d’autres viandes sont également utilisées.

    Mais comment obtenir une "Cuisson sécuritaire des boulettes de viande", source Dennis O’Brien de l’ARS.

    L’établissement d’un ensemble normalisé de temps et de températures pour la cuisson en toute sécurité des boulettes de viande est difficile.

    Des chefs et des consommateurs les préparent à partir de différentes viandes, les stockent à des températures différentes (réfrigérées et congelées) et les cuisent à des températures différentes et à des moments différents. Ils utilisent même différents types d’appareils de cuisson.

    Cependant, les boulettes de viande crues sont une source potentielle de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Chaque année, les STEC causent environ 265 000 cas de maladies, 3 600 hospitalisations et 30 décès aux États-Unis, selon le Center for Disease Control and Prevention.

    Des scientifiques de l’Agricultural Research Service (ARS) en Pennsylvanie ont déterminé des méthodes pratiques pour la cuisson en toute sécurité des boulettes de viande à la maison, dans les restaurants ou dans des cuisines de la restauration commerciale ou collective.

    Anna C.S. Porto-Fett et John B. Luchansky, et leurs collègues ont inoculé de la viande de veau haché et de la viande hachée de bœuf avec un cocktail de sept souches de STEC, ont mélangé ces échantillons avec des œufs et de la chapelure et ont formé des boulettes de la taille d’une balle de golf. Certaines boulettes de viande ont été congelées (- 20°C) et d’autres conservées au réfrigérateur (4°C) pendant 18 heures avant d’être cuites.

    Les boulettes de viande congelées et réfrigérées ont ensuite été cuites à 177°C, à la fois dans un four conventionnel et dans une friteuse à l’aide d’huile de colza, pendant une large plage de temps.

    Ils ont constaté que la friture des boulettes de viande congelées pendant 9 minutes ou la cuisson au four pendant 20 minutes a réduit les niveaux de E. coli de 100 000 fois, une cible appelée la "réduction de 5 log" qui les rendent sûres à consommer. Les boulettes réfrigérées ont eu besoin de 5,5 minutes dans la friteuse et 12,5 minutes au four pour obtenir la même "réduction de 5 log".

    Les résultats, rapportés dans le Journal of Food Protection, fournissent des paramètres clairs et pratiques pour des temps et des températures sûrs de cuisson pour les responsables de la sécurité des aliments, les cuisines de la restauration commerciale et collective et quiconque souhaite cuire des boulettes de viande à la maison.

    En attendant, revoici la recette que je faisais en famille

    Pour 6: 500 g de viande hachée de bœuf (ou de cheval), 30 g de persil ciselé, 3 œufs, de la chapelure, de la mie de pain trempée dans du lait; une boîte de tomates pelées au jus, 1 gros oignons jaune, sel, poivre. 2 gousses d'ail pelée et coupées en brunoise.

    Mettre la viande hachée dans un saladier. C'est plus commode de demander au boucher de la viande hachée en vrac. Vous aurez fait tremper votre mie de pain dans du lait; cassez les trois œufs et battez en omelette, rajoutez dans le saladier sur la viande hachée; mélangez bien; essorez cette mie de pain entre vos doigts et rajoutez dans le saladier; ajoutez le persil frais ciselé. Poivrez, salez. Rajoutez l'ail et bien mélanger le tout avec les mains (propre s'entend).

    Mouillez vos mains dans de l'eau propre s'entend, prenez une bonne cuillère à soupe du mélange, roules les boulettes dans la main.

    Versez de l'huile de pépins de raison sur environ 3 cm dans votre poêle noire sans pet-anti-adhérant-qui-donne-le-cancer-de-l'estomac. Faites chauffer à feu moyen-fort; glissez les boulettes et faites rôtir de chaque côté.

    Dans une sauteuse, préparez une sauce tomate en faisant brunir l'oignon dans de la graisse de canard et en versant les tomates que vous écrasez dans votre sauteuse (qui peut être céramique et pas du tout anti-adhérante si vous voulez vous éviter des tas de cancers digestifs et problèmes divers qui avarient votre belle jeunesse!); perso, j'y raoute une feuille de mon laurier-sauce et quelques branchettes de mon thym de jardin (on est bien servi bio que par soi-même)….versez-y les boulettes et faites cuire à feu moyen-bas durant une dizaine de minutes à couvert.

    Nous servions cela avec des coquillettes au beurre, du riz blanc, des légumes au choix.

    Vous l'avez compris, la viande des boulettes s'achète hachée et se consomme le jour-même!

    Comme ceci, vous éviterez une bonne part des soucis décrit ci-dessus. Point à la ligne.

     

  • Additif alimentaire E171 : les premiers résultats de l’exposition orale aux nanoparticules de dioxyde de titane

    Des chercheurs de l’Inra et leurs partenaires1 ont étudié les effets d’une exposition orale au dioxyde de titane, un additif alimentaire (E171) utilisé de façon courante, en confiserie notamment. Ils montrent pour la première fois chez l’animal que le E171 pénètre la paroi de l’intestin et se retrouve dans l’organisme. Des troubles du système immunitaire liés à l’absorption de la fraction nanoparticulaire de l’additif ont été observés. Par ailleurs, les chercheurs montrent qu’une exposition orale chronique au E171 induit de façon spontanée des lésions prénéoplasiques dans le côlon, un stade non malin de la cancérogenèse, chez 40% des animaux exposés. De plus, le E171 accélère le développement de lésions induites expérimentalement avant exposition. Ces résultats témoignent d’un effet initiateur et promoteur des stades précoces de la cancérogenèse colorectale, sans toutefois permettre d’extrapoler ces conclusions à l’Homme et pour des stades plus avancés de la pathologie. Ces résultats sont publiés dans Scientific Reports le 20 janvier 2017.

      Utilisé dans divers domaines (cosmétique, crèmes solaires, peintures et matériaux de construction), le dioxyde de titane (ou TiO2) est aussi un additif très courant dans l’industrie agroalimentaire (connu sous le nom E171 en Europe) pour ses propriétés de colorant blanc et d’opacifiant. Il est utilisé dans des bonbons, des produits chocolatés, biscuits et chewing-gums, ainsi que dans des compléments alimentaires. Il est également présent dans des dentifrices et des produits pharmaceutiques. Composé de micro- et de nanoparticules, le E171 n’est cependant pas soumis à l’étiquetage " nanomatériau " puisqu’il n’est pas composé à plus de 50% de nanoparticules (en général 10 à 40%). Une évaluation du risque a été réalisée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) pour une exposition par inhalation au dioxyde de titane (exposition professionnelle) ; elle a conduit au classement dans le groupe 2B, c’est-à-dire cancérigène possible pour l’Homme.

    Aujourd’hui, une préoccupation de la société concerne l’exposition orale au E171, en particulier chez l’enfant dont l’exposition est importante en raison d’une forte consommation de confiseries. Les chercheurs de l’Inra ont étudié le produit dans son ensemble (c’est-à-dire un mélange de micro- et de nanoparticules) et ont aussi évalué l’effet de la seule fraction nanométrique par comparaison avec une nanoparticule modèle.

    Le dioxyde de titane franchit la barrière intestinale et passe dans le sang

    Les chercheurs ont exposé des rats au E171 (exposition orale) à une dose de 10 mg par kilogramme de poids corporel et par jour, proche de l’exposition alimentaire humaine (données European Food Safety Agency, septembre 20162). Ils montrent pour la première fois in vivo que le dioxyde de titane est absorbé par l’intestin et passe dans la circulation sanguine. Les chercheurs ont en effet retrouvé des particules de dioxyde de titane dans le foie des animaux.

    Le dioxyde de titane altère la réponse immunitaire intestinale et systémique

    Des nanoparticules de dioxyde de titane sont présentes dans la paroi de l’intestin grêle et du côlon, et se logent dans le noyau des cellules immunitaires des plaques de Peyer, un site inducteur des réponses immunitaires dans l’intestin. Les chercheurs montrent un déséquilibre des réponses immunitaires, allant d’un défaut de production de cytokines dans les plaques de Peyer au développement d’un terrain micro-inflammatoire dans la muqueuse du côlon. Dans la rate, représentative de l’immunité systémique, l’exposition au E171 augmente la capacité des cellules immunitaires à produire des cytokines pro-inflammatoires lorsqu’elles sont activées in vitro.

    L’exposition orale chronique au dioxyde de titane a des effets initiateurs et promoteur des stades précoces de la cancérogenèse colorectale

    Les chercheurs ont soumis les rats à une exposition orale chronique au dioxyde de titane, dans l’eau de boisson et pendant cent jours. Dans un groupe de rats préalablement traités avec un cancérogène expérimental, l’exposition a conduit à l’augmentation de la taille des lésions prénéoplasiques. Dans un groupe de rats sains exposés à l’additif E171, 4 animaux sur 11 ont spontanément développé des lésions prénéoplasiques sur l’épithélium intestinal. Les animaux non exposés n’ont présenté aucune anomalie à la fin des cents jours de l’étude. Ces résultats indiquent un effet initiateur et aussi promoteur du E171 sur les stades précoces de la cancérogenèse colorectale chez l’animal.

    Ces études démontrent pour la première fois que l’additif E171 est une source de nanoparticules de dioxyde de titane pour l’intestin et le reste de l’organisme, avec des effets sur les fonctions immunitaires et sur le développement de lésions prénéoplasiques dans le côlon. Ces premiers résultats justifient une étude de cancérogénèse selon les lignes directrices de l’OCDE, afin de compléter ces observations à un stade plus avancé de la pathologie. Ils fournissent de nouvelles données pour l’évaluation du risque de l’additif E171 pour l’Homme.

    Ces travaux ont été menés dans le cadre du projet NANOGUT, financé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans le cadre du Programme national de recherche en environnement-santé-travail (PNR EST) et coordonné par l’Inra.

    Le contrat de thèse d’Université de Sarah Bettini a été financé par le Labex SERENADE.

    1Les partenaires de l’Inra pour ces travaux : Anses, CEA-Université Grenoble-Alpes, Synchrotron SOLEIL, Luxembourg Institute of Science and Technology.

    2Re-evaluation of titanium dioxide (E 171) as a food additive. EFSA Journal 2016;14(9):4545.

    Contact(s)

    Contact(s) scientifique(s) :

    ◾        Eric Houdeau / Coordonnateur du projet NANOGUT   Unité mixte de recherche Toxalim (Centre de recherche en toxicologie alimentaire)

    ◾        Fabrice Pierre         Unité mixte de recherche Toxalim (Centre de recherche en toxicologie alimentaire)

    Contact(s) presse : Inra service de presse (01 42 75 91 86) Département(s) associé(s) : Alimentation humaine      Centre(s) associé(s) : Toulouse Midi-Pyrénées     

    Référence

    Sarah Bettini, Elisa Boutet-Robinet, Christel Cartier, Christine Coméra, Eric Gaultier, Jacques Dupuy, Nathalie Naud, Sylviane Taché, Patrick Grysan, Solenn Reguer,Nathalie Thieriet, Matthieu Réfrégiers, Dominique Thiaudière, Jean-Pierre Cravedi, Marie Carrière, Jean-Nicolas Audinot, Fabrice H. Pierre, Laurence Guzylack-Piriou & Eric Houdeau Food-grade TiO2 impairs intestinal and systemic immune homeostasis, initiates preneoplastic lesions and promotes aberrant crypt development in the rat colon, Scientific Reports, 7:40373, DOI: 10.1038/srep40373