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DANGERS - Page 29

  • Localisme, on vous vend la pénurie

    La France des années 2020 risque de ressembler beaucoup à celle de 1950 ou, pire, à la RDA des années 80…

    Émoi et allégresse dans la bobosphère française : on apprend par voie officielle que les supermarchés Carrefour vont se concentrer sur des produits français en ne proposant plus dans leurs étals que des fruits et des légumes de saison !

    Comme l’explique une presse déjà vibrante d’admiration pour la démarche entreprise, l’enseigne s’engage d’ici 2020 à proposer 95 % de produits récoltés en France en misant sur leur saisonnalité, quitte à relancer certaines productions locales.

    En pratique, on comprend bien que la chaîne de supermarchés veut se recentrer sur l’alimentaire : âprement concurrencée par Internet, elle est actuellement dans une phase économique particulièrement délicate et va devoir supprimer plusieurs milliers d’emplois. Il faut se rendre à l’évidence : il n’y a plus guère besoin d’aller en magasin pour acheter du matériel électroménager, technologique, d’ameublement ou de façon générale tout ce qui n’est pas alimentaire. Non seulement Internet permet d’obtenir ces produits à bon prix, mais en plus sont-ils livrés directement à domicile, ce que les enseignes de grandes surfaces traditionnelles ont bien tenté de faire avec un succès mitigé.

     

    Retourner sur le créneau alimentaire constitue donc une mesure logique dans le monde actuel. En revanche, on peut s’interroger sur la pertinence de l’enseigne à vouloir ainsi se concentrer sur le " tout français " et sur le retour forcené à des fruits et des légumes de saison.

    Dans un premier temps, on pourrait y voir une volonté louable de suivre sa clientèle : celle-ci semblant déclarer fièrement ne pas vouloir de fruits ou de légumes qui auraient voyagé depuis l’autre bout de la Terre, cette clientèle réclamant même des produits exclusivement locaux " pour aider nos agriculteurs et nos artisans du terroir ", s’adapter à cette demande semble une excellente idée.

    Il reste cependant difficile d’écarter complètement une volonté malheureusement déplacée de faire du pur virtue signaling, c’est-à-dire un affichage vertuel dans lequel il s’agit surtout de communiquer au maximum sur ses vertus réelles et supposées (s’affranchissant ainsi de l’une d’elles, l’humilité), sans comprendre que les efforts entrepris auront plusieurs effets de bord négatifs.

    Tout d’abord, cette réduction claire de l’offre et cette relocalisation des produits va inévitablement augmenter les prix au moins au début (et probablement ensuite aussi, si l’on s’en tient aux coûts de production actuels dans l’Hexagone). Tous les fruits et les légumes ne sont pas substituables les uns aux autres et on peut douter d’un franc enthousiasme à remplacer les fraises d’Espagne par les topinambours, même locaux, même de saison.

    Cette hausse des prix et cette baisse de l’offre pourront probablement être absorbées par une frange de la population dans laquelle on trouvera les classes moyennes et supérieures ainsi que les retraités (dont le niveau de vie moyen est supérieur au reste de la population) ; reste à savoir si cette hausse compensera le départ des classes moyennes et modestes vers les autres commerces qui n’auront pas les mêmes scrupules à placer de la poire sud-américaine en rayon en novembre.

    En outre, on peut aussi s’interroger sur la pertinence de réduire la variété dans les choix alimentaires ce qui historiquement s’est régulièrement traduit par des régimes moins variés et moins aptes à assurer une bonne santé. Là encore on se doute que le scorbut ne menace pas vraiment les populations concernées, mais la tendance générale semble déjà bien présente qui consiste à vouloir à tout prix calibrer les consommateurs plutôt que les produits, comme si devant l’échec des politiques agricoles de planification complète des productions, on avait subtilement orienté la planification des choix des individus.

    Et puis on ne pourra s’empêcher de noter que pour tous ces gens qui ont le cœur sur la main, il semble quelque peu étonnant de mépriser soudainement la fraise sud-américaine, au motif qu’elle pousserait tout plein de CO2 (forcément méchant) dans l’atmosphère. On oublie ainsi le fait qu’elle fait vivre un producteur ainsi qu’un transporteur puis un distributeur de fruits et légumes : si ces fats nous proposent un service aussi agressif à la bonne santé des petites plantes et des petits animaux, c’est parce qu’ils sont encore trop stupides pour comprendre que, dans dix-huit générations, ils seront peut-être fort marris d’avoir gaspillé tout cet air et généré toute cette pollution. Certes, ils n’atteindront même pas la troisième génération s’ils ne mangent pas à leur faim tout de suite mais là n’est pas la question ! Il faut penser aux petites plantes et aux petits animaux, oublier les autres êtres humains et prendre plutôt des topinambours à la chantilly.

    Bref : pour le moment, on se contentera d’observer ce qui est une intéressante expérience de marché libre. Les consommateurs trancheront et donneront une bonne idée de leur volonté d’accompagner ce changement ou non.

    Cependant, la démarche qui consiste à culpabiliser les consommateurs (sous couvert d’écologie) et qui vise à modifier leurs comportements n’est pas nouvelle, et elle a même tendance à s’accélérer, s’inscrire confortablement dans les esprits (on pourra d’ailleurs relire un précédent billet vieux de 13 ans pour mesurer le chemin parcouru) et passer gentiment du mode " proposition " au mode " imposition ".

    J’en veux pour preuve ce qui se passe de nos jours de façon de plus en plus fréquente lorsque des militants (végans ici) s’arrogent le droit de détruire les productions et le travail de certains sur la base de leurs convictions quasi-religieuses. Il suffit de voir le déluge permanent, et grotesque, d’informations catastrophistes visant à nous faire culpabiliser d’absolument tous les aspects de notre mode de vie pour comprendre que l’idée de Carrefour n’est qu’une étape supplémentaire vers un contrôle de plus en plus poussé de notre alimentation pour des raisons purement idéologiques. Magie de l’idéologie ainsi implantée : il n’y a même plus besoin de coercition affichée, le grégarisme des foules, la pression sociale et une information subtilement orientée suffisent.

    Du reste, si l’on pousse le raisonnement à son terme, revenus dans une France " auto-suffisante " sur le plan de son agriculture et moyennant quelques efforts supplémentaires pour se débarrasser enfin des vilains bienfaits de la mondialisation, on pourra aussi envisager des coupures volontaires d’électricité (pour sauver Gaïa), le remplacement des méchantes voitures (individuelles donc égoïstes) par des solex (évidemment électriques) et des voiturettes de golf, en passant par une alimentation au volume millimétriquement mesuré.

    Organisant ainsi son propre repli sur elle-même, la France des années 2020 risque de ressembler beaucoup à celle de 1950 ou, pire, à la RDA des années 80…

    h16free.com

     

  • Fabriquez un film alimentaire lavable

    Ingrédients:

    Trois rectangles de tissu (propre et sec) de la taille de votre plaque de four

    Pépites de cire d’abeille (à acheter en boutique biologique ou en magasin de bricolage)

    Sur votre plaque de four, appliquez trois rectangles de tissu empilés – les deux premiers protègent la plaque de la cire.

    Sur le tissu du dessus, saupoudrez des pépites de cire d’abeille.

    Appliquez-en suffisamment pour qu’une fois fondue la cire recouvre toute la surface du tissu.

    Passez la plaque au four à 85 °C, puis retirez-la lorsque vous observez que toutes les pépites ont fondu. Laissez sécher le tissu à plat quelques minutes pour que la cire durcisse.

    Utilisez ce film alimentaire pour emballer vos sandwichs ou vos denrées achetées au rayon frais à la découpe ou au marché.

    Lavez votre film alimentaire à l’éponge savonneuse.

    Vous enveloppez vos produits côté tissu, bien sûr...

    D'autres infos          http://www.tradi-cuisine.com/dossiers

  • Sirop de vin

    1 l de vin rouge type grenache ou banyuls; 700 g de sucre cassonade ou sucre entier en poudre, deux cuillères à soupe de cannelle en poudre ou de gingembre en poudre ou de réglisse en poudre selon votre goût

    Les épices sont ici: www.biotine-sep.com /catalogue

    Versez le tout dans une casserole à fond épais et faites réduire sur feu doux durant plus d'une demi-heure; mettre en bouteille et utilisation sur entremets et produits laitiers ou glace ou pour arroser une salade de fruits.

    Peut être utilisé dans une sauce salée, par exemple mettre une grosse cuillère à soupe dans une daube ou sur du riz frit, du risotto…

    A rajouter à votre quantité d'alcool que vous vous autorisez chaque jour.

    Si vous remplacez le vin par du vinaigre, vous obtenez votre vinaigre balsamique!

    3 verres de vin par jour, c'est pour les Messieurs

    2 verres de vin par jour, c'est pour les Dames

    Le vin est INTERDIT aux femmes enceintes… et aux mineurs

    Buvez, toujours, avec modération

     

  • Problème

    Toulouse: 4 résidents d'un Ehpad tués par une intoxication alimentaire

    Quatre pensionnaires de l'Ehpad "la Chêneraie" à Lherm, dans le Muretain au sud de Toulouse, sont décédés, a indiqué la préfecture de Haute-Garonne dans un communiqué. Ils auraient été victimes d'une intoxication alimentaire dans la soirée du 31 mars, après le dîner.

    Ouvert en 2006, l'établissement compte 90 chambres. A l'heure actuelle, 15 personnes sont en urgence relative. Trois autres sont également souffrantes, mais la préfecture ne précise pas leur état de santé. Au total, 22 retraités sont concernés par cette intoxication. Sur son site internet, l'Ehpad indique que ses cuisiniers sont salariés et que la "cuisine régionale est préparée sur place".

    La préfecture a activé le centre opérationnel départemental en lien avec l'Agence régionale de santé (ARS). "Différents établissements de santé sont mobilisés et ont accueilli les personnes âgées concernées", indique la préfecture. Des investigations sont en cours pour déterminer l'origine exacte de la contamination.

    Une cellule d'urgence médico-psychologique va être mise en place. Les familles peuvent appeler le 05 62 23 27 22 pour tout renseignement. Un centre d'accueil a également été ouvert à la salle des fêtes de Lherm pour les accueillir.

    Le Figaro

    Condoléances aux familles

     

  • Engraissez vos neurones!

    Bien manger, c’est bon pour votre corps, mais aussi pour votre cerveau. Le nourrir correctement est donc primordial pour votre santé, mentale comme physique.

    Heureux comme un neurone bien nourri… Ses carburants: sucre et graisse. Le rêve… même si on ne coupera pas à la mention "avec modération".

    Oui, (bien) manger, c’est aussi (bien) alimenter son cerveau. "Il ne faut pas oublier qu’il consomme 20% de l’énergie du corps. Le nourrir correctement est primordial pour notre santé mentale et physique", confie Bénédicte Salthun-Lassalle, docteur en neurosciences et auteur du très pédagogique livre "Assiette au top = cerveau heureux" (Prat Editions, 17,95 euros).

    Au menu, pour le combler, il lui faudra des protéines, des lipides, des glucides, du fer. Les sucres lents, que l’on trouve dans les pâtes, les légumes secs, les pommes, sont d’une grande aide pour la concentration. "Ces glucides fournissent au cerveau de l’énergie pour des efforts mentaux prolongés", pointe-t-elle. Mais ils ne sont pas suffisants pour lui en procurer suffisamment.

    "Mangez du fer“ encourage alors la chercheuse qui relève que, preuve de son importance, une carence se traduit par un teint pâle, de la fatigue, des troubles de la mémoire. Du fer: dans les lentilles, le boudin…

    Dites oui au chocolat: Ne vous privez pas de chocolat et ne faîtes pas la guerre au café.

    Autres apports capitaux: les acides aminés. Bien qu’ils soient nécessaires au fonctionnement cérébral, notre corps ne sait pas tous les produire. Il faut aller les chercher dans l’alimentation. Où? Par exemple dans le fromage, les cacahuètes, les produits laitiers, le poisson, la viande.

    Et le bouillon d'os, c'est-à-dire, la gélatine dont vous trouvez la recette en cherchant dans la boîte à outil “rechercher“….

    N'oubliez pas: le trop et le peu.....

     

     

  • Pas de pavot en cuisine!

    Alerte dans les boulangeries de Paris: il y a trop de morphine dans les pains au pavot

    C’est le célèbre  Centre Antipoison et de Toxicovigilance de Paris (hôpital Fernand Widal) qui a lancé l’alerte: les experts en empoisonnements venaient de découvrir dans des urines qui leur avaient été adressées des taux anormalement élevés de deux alcaloïdes: la morphine et la codéine.

    Rien d’exceptionnel pour ces experts, si ce n’est qu’après enquête il fut établi que toutes les personnes concernées avaient "consommé au préalable des pains aux graines de pavot". Mensonge de toxicomanes? Nullement. " Les graines de pavot présentes sur les produits consommés ont été analysées et présentaient ‘’effectivement’’ des teneurs ‘’particulièrement élevées ’’en alcaloïde" nous expliquent aujourd’hui Bercy et la Santé.

    Comment une telle contamination a-t-elle été possible? "Des investigations sont actuellement en cours pour identifier l’origine de cette contamination et déterminer si des produits actuellement commercialisés sont concernés, précisent les autorités“.

    Somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons …

    Dans ces conditions et dans l’attente des résultats des investigations en cours, " il est vivement recommandé d’éviter la consommation de produits de boulangerie contenant des quantités significatives de graines de pavot ". C’est tout particulièrement vrai " avant d’exercer une activité nécessitant une attention particulière (la conduite d’un véicule par exemple)". Ou encore pour les populations les plus à risque (femmes enceintes ou allaitantes, enfants, personnes ayant un risque de rétention urinaire et personnes à risque respiratoire).

    Que faut-il encore savoir quand on n’est pas un spécialiste de la codéine et de la morphine? Que l’exposition à de "telles teneurs en alcaloïdes" est susceptible de conduire "rapidement et pendant plusieurs heures" à des symptômes inquiétants: somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons, bouche sèche, nausées, vomissements, constipation, rétention d’urine.

    Aussi les personnes qui viennent de consommer ces produits et qui présentent les symptômes précités sont invitées à contacter un Centre Antipoison en mentionnant cette consommation (coordonnées des Centres Antipoison et de toxicovigilance: http://www.centres-antipoison.net/). Et que faire en l’absence de symptômes dans les heures qui suivent la consommation de pains aux graines de pavot? Rien: il est inutile de s’inquiéter et de consulter un médecin.

    https://jeanyvesnau.com

    Ben, faut pas s'inquiéter? et, à la longue, au bout de plusieurs années de pain au pavot, il se passe quoi dans l'organisme?

     

  • Rougeole: fake news, anti-vax et vraie flambée mondiale.

    Au moins 136 000 morts en 2018 dans le monde.

    Dépassons Val Thorens, la Savoie*, et gagnons Genève. On entend déjà les oukases des anti-vax radicaux. Mais, raisonnablement, quelle autre solution que la vaccination?

    Jeudi 14 février, l’Organisation Mondiale de la Santé a alerté: flambée de rougeole dans le monde – bond d’environ 50% des cas signalés l’an dernier par rapport à 2017. "Quand nous voyons les cas signalés augmenter de 50%, nous savons que nous nous dirigeons dans la mauvaise direction", a déclaré la Pr Katherine O’Brien, directrice du département "Vaccination et produits biologiques à l’OMS".  "Nos données montrent qu’il y a une augmentation substantielle [du nombre] des cas de rougeole, précise-t-elle. Nous le constatons dans toutes les régions. Nous observons des épidémies qui se prolongent et qui prennent de l’ampleur.

    L’AFP rapporte ces données. A la mi-janvier, près de 229 000 cas de rougeole (chiffre provisoire) avaient été signalés dans le monde pour 2018, contre environ 170 000 en 2017.  "Toutes les régions ont vu une hausse des cas l’an dernier", a souligné la Dr Katrina Kretsinger, responsable médicale du Programme élargi de vaccination de l’OMS.

    Épidémies en Ukraine, à Madagascar, en République démocratique du Congo, au Tchad et en Sierra Leone. " Dans la région Europe, environ 83 000 cas ont été signalés en 2018 jusqu’à présent, dont 53 000 en Ukraine " précise-t-elle.

    Et la Dr Kretsinger de rappeler que la rougeole, infection virale hautement contagieuse et pouvant être gravissime dans les pays sous-développés. Elle peut, depuis quelques décennies, être efficacement prévenue à l’aide de deux doses d’un vaccin "sûr et efficace". Et l’OMS de déplorer "la diffusion de fausses informations sur le vaccin" – "notamment dans les pays riches".

    Démocratie et contraintes

    Est-ce là un retour vers l’ancien monde? Selon l’OMS le nombre des cas de rougeole recensés dans le monde avait diminué jusqu’en 2016. " Nous reculons par rapport aux progrès réalisés et nous ne reculons pas parce que nous n’avons pas les outils pour empêcher cela, nous avons les outils pour éviter la rougeole. Nous reculons, car nous n’arrivons pas à vacciner les enfants" déplore la Pr O’Brien.

    Pour cette spécialiste la principale raison de cet échec dans la vaccination des enfants est que ceux "qui en ont le plus besoin n’ont pas accès au vaccin".  De ce point de vue les chiffres de l’OMS sont le triste reflet de l’augmentation du nombre des "Etats fragiles, des urgences sanitaires et des réfugiés". "Les enfants qui ne sont pas vaccinés sont les plus pauvres, ceux qui vivent dans les communautés les plus marginalisées, cela peut être des enfants de réfugiés, de migrants" dit-elle.

    Il est aussi, d’autres enfants, dans les pays riches et démocratiques, dont les parents sont  (terriblement stupides) opposés à la vaccination. Des pays où les pouvoirs publics estiment ne pas avoir d’autres outils que le recours à l’obligation. Et où les fausses nouvelles galopent sur les réseaux sociaux.

     *C’est une "bouffée épidémique", un cluster rougeoleux qui fait tache, information virale peu banale. 8 février: 18 cas enregistrés. Le 12 février ont était passé à 26 cas. Et l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes de sonner une nouvelle fois l’alerte. Une alerte reprise en chaîne par de nombreux médias: les vacances scolaires d’hiver viennent de débuter pour la zone B et Val Thorens va, comme chaque année accueillir de nombreux touristes skieurs, français et étrangers.

    jeanyvesnau.com

    Sur Wikipédia:

    Transmission et contagiosité

    Le virus de la rougeole se transmet directement par voie aérienne (les gouttelettes de salive en suspension dans l'air). Il peut également se propager par contact direct avec les sécrétions du nez ou de la gorge de personnes infectées. Le virus ainsi éjecté reste dangereux au moins 30 minutes et jusqu'à près de deux heures, en milieu aérien fermé (comme celui d'un cabinet médical)8, ou sur les objets et les surfaces.

    La période de propagation du virus commence 2 à 6 jours avant l'apparition de l'éruption cutanée. L'installation du virus dans l'organisme se fait au cours de la période d'incubation. Le virus est présent dans les sécrétions respiratoires dès la fin de l'incubation, jusqu'au 5e jour après l'éruption. Le risque de transmission diminue à partir du deuxième jour suivant l'apparition de l'éruption.

    On sait depuis le XIXe siècle que cette maladie est "hautement contagieuse". La période de contagiosité débute 5 jours avant et dure jusqu'à 5 jours après l'éruption. Le taux de reproduction de la rougeole (calcul du nombre moyen d'individus qu'une personne infectée peut contaminer tant qu'elle sera contagieuse) dans une population non-immunisée est estimé entre 12 et 18, ce qui en fait l'une des plus contagieuses7.

    Complications

    Les complications de la rougeole peuvent être de quatre ordres: respiratoire, neurologique, digestif et oculaire.

    Dans les pays développés, chez l'enfant, les complications les plus fréquentes sont l'otite moyenne aiguë (7-9% des cas), la diarrhée 8%, et la pneumonie 1 à 6%.

    Surinfections bactériennes

    Elles sont causées surtout par des streptocoques (Streptococcus pneumoniae et S. pyogenes), staphylocoque doré, et Haemophilus influenzae. Elles se manifestent au niveau ORL et pulmonaires, et peuvent être à l'origine de détresse respiratoires. Historiquement, avant l'ère des antibiotiques, elles étaient la première cause de mortalité de la rougeole. Elles restent toujours responsables de près de la moitié des décès par pneumonies au cours de la rougeole.

    Complications neurologiques

    La plus fréquente est l’encéphalite aiguë post-éruptive ou post-infectieuse qui survient 3 à 10 jours après l’éruption, dans un cas pour 1000. Elle n'est pas due à une multiplication du virus dans le cerveau, mais elle s'explique probablement par un mécanisme auto-immun. Sa mortalité est de 10%.

    L'encéphalite à inclusion survient chez les patients immunodéprimés, 2 à 6 mois après l'infection.

    La panencéphalite sclérosante subaiguë survient en moyenne 8 ans (9 mois à 15 ans) après l'infection aiguë, dans un cas pour 10 000 à 25 000 enfants ou 100 000. Elle se caractérise par une dégradation progressive des fonctions supérieures et motrices aboutissant au décès.

    Autres complications

    La pneumonie dite interstitielle à cellules géantes (par fusion des cellules infectées) se voit chez les enfants ayant un déficit immunitaire.

    Les kérato-conjonctives sont fréquentes et peuvent se compliquer de cécité, plus particulièrement dans les pays en voie de développement, en cas de déficit en vitamine A, avec près de 15 000 à 60 000 cas de cécités annuels dans le monde. S'en rapprochent l'otite moyenne aiguë et les cas de surdité.

    L'hépatite de la rougeole se voit surtout chez l'adulte.

    Les formes les plus sévères de la rougeole apparaissent chez le jeune enfant souffrant de malnutrition, surtout avec déficit immunitaire ou en vitamine A. D'autre part, la rougeole conduit fréquemment à la malnutrition par ses manifestations digestives (diarrhées, vomissements...).

    Rougeole et immunité

    Perçue comme une maladie bénigne chez un sujet en bonne santé dans les pays développés, la rougeole est en fait une maladie très grave chez les enfants sous-nutris ou vivant dans de mauvaises conditions d'hygiène: en 1980, 2 600 000 personnes, dans le monde, sont mortes de cette maladie.

    Chez nous:

    Selon les données de l'Institut de veille sanitaire, il y a eu 5 000 cas déclarés en 2010 (probablement davantage de cas non-déclarés), parmi lesquels 1 500 ont abouti à une hospitalisation, 9 ont été compliqués d'encéphalite infectieuse et 273 ont été compliqués de pneumopathie. Deux décès sont survenus à la suite d'une complication de la rougeole au cours de l'année 2010, l'un par encéphalite, l'autre par pneumopathie.

    Les données montrent que les taux d’incidence en 2010 ont plus que triplé chez les moins de 1 an et ont augmenté de près de 5 fois chez les adultes de 20 ans et plus par rapport à 2009. La tendance semble encore s'aggraver au début de l'année 2011. Cette année-là on y a notifié 15 000 cas; dont 651 pneumopathies graves, 16 cas d'atteintes neurologiques et 6 décès.

    Au total, de 2008 à 2012, la France subit une épidémie de rougeole avec 23000 cas et 10 décès.

    Celles qui ne font pas vacciner leurs enfants sont des mamans-assassines!

    La bêtise, c'est aussi de la sélection naturelle.