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nutrition - Page 7

  • Anti-vieillissement; les flavonoïdes

    Les personnes dont l'alimentation comprend au moins une demi-portion par jour d'aliments riches en flavonoïdes ont un risque réduit de déclin des capacités de mémoire et de pensée, selon une étude de l'Université Harvard soutenue par les National Institutes of Health américains et publiée en juillet 2021 dans la revue Neurology de l'American Academy of Neurology.

    Les flavonoïdes sont de puissants antioxydants. "De plus en plus de données suggèrent qu'ils sont très puissants pour prévenir le déclin des capacités cognitives à mesure que l'on vieillit", rapporte Walter Willett de l'Université Harvard, coauteur.

    L'étude a été menée avec 49 493 femmes âgées en moyenne de 48 ans et 27 842 hommes d'un âge moyen de 51 ans au début de l'étude. Pendant les 20 années de suivi, les participants ont rempli plusieurs questionnaires sur la fréquence de leur consommation de divers aliments. Leurs capacités cognitives ont également été évaluées à deux reprises au cours de l'étude.

    L'étude a porté sur plusieurs types de flavonoïdes:

        les flavonols (comme la quercétine dans les oignons et le chou frisé) ;

        les flavones (comme la lutéoline présente dans le piment vert et le céleri) ;

        les flavanones (comme la naringénine dans le pamplemousse et les oranges) ;

        les flavan-3-ol monomères (comme les catéchines dans le vin rouge et les fraises) ;

        les anthocyanines (telles que la cyanidine dans les mûres et le chou rouge) ;

        les polymères (tels que les théaflavines dans le thé noir).

    Les personnes appartenant aux 20% ayant le plus grand apport de flavonoïdes en consommaient, en moyenne, environ 600 mg par jour, alors que celles se situant parmi les 20% ayant le plus faible apport en consommaient environ 150 mg. Les fraises, par exemple, contiennent environ 180 mg de flavonoïdes par portion de 100 grammes, tandis que les pommes en contiennent environ 113.

    Après ajustement pour tenir compte de facteurs tels que l'âge et l'apport calorique total, le groupe des plus grands consommateurs de flavonoïdes avait un risque de déclin cognitif inférieur de 20% à celui des personnes du groupe ayant la plus faible consommation.

    Les flavones et les anthocyanines avaient l'effet le plus protecteur.

        Les flavones, qui se trouvent dans certaines épices et dans les fruits et légumes jaunes ou orange, étaient associées à une réduction de 38% du risque de déclin cognitif, ce qui équivaut à rajeunir de trois à quatre ans. Les poivrons contiennent environ 5 mg de flavones par portion de 100 grammes. (Variez les fruits et légumes: chaque couleur correspond à des nutriments bénéfiques spécifiques)

        Les flavanones, qui se trouvent notamment dans les pamplemousses et les oranges, étaient liées à une réduction de 36% du risque.

        Les anthocyanines, que l'on trouve dans les myrtilles, les mûres et les cerises, étaient associées à une réduction de 24% du risque. Les myrtilles contiennent environ 164 mg d'anthocyanines par portion de 100 grammes.

    Les fruits et légumes les plus associés aux effets cognitifs bénéfiques étaient les suivants, classés du plus fortement au plus faiblement protecteurs:

        choux de Bruxelles

        fraises

        chou-fleur

        épinards crus

        ignames/pommes de terre douces

        myrtilles

        courge d'hiver jaune/orange

        épinards cuits

        carottes cuites

        pêches/abricots/prunes

        cantaloup

        jus de tomate

        compote de pommes

        poivrons verts/rouges/jaunes

        brocoli

        chou

        sauce tomate

        laitue romaine

        tomates

        pamplemousse

        céleri

        betteraves

        laitue iceberg

        pommes de terre cuites, bouillies ou écrasées

        jus d'orange

        carottes crues

        pommes/poires

        jus de pamplemousse

        bananes

        oranges

        oignons

        jus de pomme/cidre

        thé

        vin blanc

        raisins/raisins secs

        vin rouge.

    "Les personnes qui ont connu le moins de déclin cognitif au fil du temps mangeaient en moyenne au moins une demi-portion par jour d'aliments comme le jus d'orange, les oranges, les poivrons, le céleri, les pamplemousses, le jus de pamplemousse, les pommes et les poires", rapporte Willett.

    "Nos résultats sont encourageants, car ils montrent que de simples changements dans l'alimentation pourraient contribuer à prévenir le déclin cognitif".

    "Bien qu'il soit possible que d'autres substances phytochimiques soient à l'œuvre ici, une alimentation colorée et riche en flavonoïdes - et plus particulièrement en flavones et en anthocyanines - semble être un bon pari pour promouvoir la santé du cerveau à long terme".

  • La cerise

    Avec une teneur moyenne de 15% de glucides, la cerise est le plus sucré des fruits rouges, et aussi le plus énergétique. Elle fournit en moyenne 68 kcalories (284 kJoules) aux 100 g.

    A noter que les variétés "acides" (surtout utilisées dans l’industrie, et pour la préparation de cerises à l’eau-de-vie) sont moins sucrées, et donc moins caloriques (50 à 55 kcalories aux 100 g). Les glucides sont essentiellement constitués par du glucose et du fructose (en proportions à peu près égales); le saccharose n’apparaît qu’à l’état de traces, et on note la présence de petites quantités de sorbitol.

    Les protéines ne représentent qu’environ 1% de la composition du fruit, et les lipides (graisses) de constitution, moins de 0,5%, ce qui d’un point de vue nutritionnel n’a guère d’incidence.

    Les acides organiques, moyennement abondants (1% en moyenne) équilibrent la saveur du fruit. Il s’agit pour l’essentiel -85% des acides organiques- d’acide malique (comme dans la pomme) ; on a aussi identifié de l’acide lactique (9% des acides organiques) et de l’acide succinique, mais pratiquement pas d’acide citrique.

    Les tanins ne dépassent pas un taux de 0,1%, mais les variétés acides en renferment deux fois plus (ce qui a bien sûr une incidence sur la saveur).

    Les fibres sont présentes au taux (modéré pour un fruit) de 1,7%. Cellulose et hémicelluloses dominent, suivies par la pectine (0,3 à 0,5%, un peu moins dans les cerises acides).

    Les pigments anthocyaniques (composés mono et diglucosides, et rhamnosides) et des caroténoïdes donnent à la cerise sa couleur rouge caractéristique. Ils ont aussi des propriétés vitaminiques (voir chapitre "intérêt nutritionnel et diététique").

    L’arôme de la cerise est dû à des substances complexes; mélanges d’huiles essentielles (parmi lesquelles on a isolé du benzaldéhyde) et de substances volatiles comprenant notamment du géraniol.

    C’est dans l’eau de constitution du fruit (81% en moyenne) que se trouvent dissous minéraux et vitamines de la cerise.

    Il s’agit d’un fruit plutôt bien pourvu en minéraux (500 mg aux 100 g), et qui fait partie des végétaux riches en potassium (250 mg/100 g). La cerise renferme des quantités non négligeables de calcium (17 mg/100 g), de fer (0,4 mg) et de cuivre (0,1 mg). Son taux de magnésium est modéré, de même que sa teneur en soufre et en chlore. Elle apporte un très grand nombre d’oligo-éléments (zinc, manganèse, nickel, fluor, iode, cobalt, sélénium, etc.).

    L’éventail vitaminique de la cerise est très large.

    Le taux de vitamine C peut varier entre 4 et 21 mg aux 100 g, voire 30 mg ou plus pour certaines variétés, mais se situe le plus souvent aux alentours de 15 mg.

    La provitamine A (ou carotène) atteint 0,4 mg aux 100 g, dans les fruits bien colorés, ce qui est une teneur intéressante pour un fruit. Enfin, toutes les vitamines du groupe B sont présentes, à des taux généralement modérés.

    Les variétés à chair ferme sont parfois mal tolérées (125 g de cerises équivalent à 1 fruit moyen), on les mastiquera soigneusement en évitant de boire de grandes quantités de liquide en même temps.

    On peut aussi les déguster cuites: leurs fibres sont alors très attendries.

    Les pigments anthocyaniques des cerises font partie des colorants alimentaires autorisés et désignés parfois sous le code européen: E 163

    Les atouts santé de la cerise

    Juteuse et bien sucrée, la cerise fournit une quantité intéressante de glucides directement assimilables (glucose et fructose), rapidement utilisés par l’organisme.

    Des propriétés diurétiques et reminéralisantes

    La cerise est réputée pour être diurétique: c’est probablement la conséquence de sa richesse en eau et en potassium, et aussi de la présence du sorbitol, un sucre-alcool d’origine végétale. Du fait de sa richesse minérale, la cerise participe au bon équilibre du milieu interne. Son métabolisme libère des composés alcalins, qui s’opposent à l’action généralement trop acidifiante de l’alimentation actuelle.

    L’infusion de queues de cerises constituerait un puissant diurétique: 30 g de queues bouillies quelques minutes dans un litre d’eau, à prendre à raison de quelques tasses par jour. Mais attention aux excès, un abus peut être irritant et dangereux.

    Un apport vitaminique varié

    Avec une portion de 125 g de cerises, on couvre 20 à 30% de l'apport quotidien conseillé en vitamine C, vitamine dont l’action est renforcée par les pigments anthocyaniques du fruit (parfois appelés "vitamine P").

    Cette même portion de cerises permet d’assurer 25% de l’apport quotidien recommandé en provitamine A, ou carotène (vitamine indispensable au bon état de la peau, antioxydant cellulaire, et probablement facteur protecteur anticancer).

    Enfin, la cerise participe également à la couverture des besoins de l’organisme notamment en vitamine B9 ou acide folique = une portion de 125 g couvre près de 15% de l'apport quotidien conseillé.

    Des propriétés anti-inflammatoires

    Les cerises sont riches en antioxydants, plus précisément en anthocyanines et en cyanidine, qui auraient des effets anti-inflammatoires. (1)

    Sous forme de jus, les effets anti-inflammatoires de la cerise pourraient ainsi réduire les douleurs post-entraînement. (1’)

    Une source de mélatonine

    La cerise Montmorency, aussi appelée griotte, serait une source de mélatonine (l’hormone du sommeil). Dans une étude, des participants ayant consommé du jus de cerise matin et soir pendant 7 jours ont vu leurs niveaux de mélatonine augmenter et leur temps de sommeil s’allonger de 25 minutes en moyenne. (2)

    Des propriétés contre la goutte?

    Des études ont montré des effets intéressants contre la crise de goutte. Manger des cerises, ou boire du jus de cerise pourrait diminuer de 35% le risque de crise. Des chercheurs énoncent l’hypothèse que cet effet serait lié à ses anthocyanines. Mais des études supplémentaires devront être faites pour valider cette hypothèse. (3)

    Intéressante pour la santé buccodentaire?

    Une étude réalisée au Forsyth Dental Center (USA) montre que le jus de cerise peut neutraliser, dans près de 9 cas sur 10, l'activité enzymatique aboutissant à la formation de plaque dentaire (prélude à la carie). L'étude montre que le jus de cerise joue un puissant rôle anti-bactérien au niveau de la bouche.

    Références:

     (1) Antioxidant and antiinflammatory activities of anthocyanins and their aglycon, cyanidin, from tart cherries. Wang H, Nair MG, Strasburg GM, Chang YC, Booren AM, Gray JI, DeWitt DL. J Nat Prod. 1999 Feb;62(2):294-6.

     (1’)Efficacy of tart cherry juice in reducing muscle pain during running: a randomized controlled trial Kerry S Kuehl, Erica T Perrier, Diane L Elliot, and James C Chesnutt. Published online 2010 May 7. doi:  10.1186/1550-2783-7-17

     (2) Effect of tart cherry juice (Prunus cerasus) on melatonin levels and enhanced sleep quality. Glyn Howat, Phillip G. Bell, Jamie Tallent, Benita Middleton, Malachy P. McHugh, Jason Ellis. European Journal of Nutrition December 2012, Volume 51, Issue 8, pp 909–916 | Cite as

     (3) Cherry consumption and decreased risk of recurrent gout attacks. Yuqing Zhang, Tuhina Neogi, Clara Chen, Christine Chaisson, David J. Hunter, Hyon K. Choi. 28 September 2012 https://doi.org/10.1002/art.34677.

    Comment choisir les cerises?

    Vérifiez que les pédoncules (tiges) soient bien verts et attachés. De plus il faut que les fruits soient brillants et colorés.

    Faites attention aussi aux trous de ver, et aux meurtrissures.

    Conservation

    Il est préférable de les consommer dans la journée qui suit l’achat, même s'il est possible de les conserver quelques jours.

    A température ambiante, elles se gardent 3 à 4 jours et dans le bac du réfrigérateur pendant 5 jours à condition de les ranger dans une boîte hermétique. Et pour plus de saveur, les sortir minimum 20 minutes avant consommation.

    Comment préparer les cerises?

    Les cerises sont très simples à préparer:il suffit de les laver et de les manger (tout en faisant attention à ne pas avaler le noyau bien sûr). Une fois lavées, elles doivent être consommées dans la foulée, sous peine de les perdre.

    Pour dénoyauter les cerises, il faut enlever le pédoncule, faire une petite incision en forme de croix à la base du fruit (à l’opposé de la tige), puis à l’aide d’une baguette chinoise (ou un instrument qui y ressemble), expulser le noyau en réalisant une petite pression là où se trouvait la tige.

    Cuisine?

    Les cerises se consomment le plus souvent crues, mais il est possible de les incorporer dans des recettes, sucrées le plus souvent mais aussi salées.

    Pour réaliser une confiture, il faudra les cuire entre 10-15 minutes dans un confiturier ou une marmite.

    Pour un coulis, rien de plus simple: les cuire 8 à 10 minutes dans une casserole.

    Les cerises s’associent très bien aux entremets, mais aussi aux volailles, gibiers, au porc ou encore au veau.

    Il vaut mieux choisir, alors, des cerises acides.

  • ATTENTION: trop de sucre

    41% des adultes mangent trop de sucre

    La bière

    C’est l’un des alcools dont il faut se méfier : un verre de 250 mL de bière à plus de 8 ° d’alcool apporte plus de 11 g de glucides !

    Les jus de fruits

    De nombreux jus de fruits sont très sucrés, notamment le nectar d’abricot (16 g de glucides pour une portion de 125 mL), le jus de pommes (13 g de glucides environ par portion) ou le jus de raisin (environ 18 g).

    Les soupes industrielles

    Vous pensiez que les soupes étaient un aliment sain à privilégier dans le cadre d’un régime?

    Pas toujours : une portion de 250 mL à 300 mL de soupe en brique apporte souvent plus de 11 g de glucides…

    Les lentilles cuisinées

    Bien que les légumineuses soient intéressantes pour leurs apports en protéines végétales, les lentilles cuisinées fournissent aussi leur lot de glucides: environ 24 g pour une portion de 150 g. Ce n’est guère mieux avec les haricots blancs ou rouges cuits qui apportent plus de 20 g de glucides.

    Le yaourt à la vanille

    Au rayon des yaourts, fuyez le yaourt à la vanille et préférez-lui un yaourt nature. Vous trouverez ainsi plus de 15 g de glucides dans un yaourt à la vanille, contre 5 à 9 g dans un yaourt nature.

    Les céréales du petit déjeuner

    Oui les céréales apportent des glucides, pas de grande surprise certes, mais certaines marques utilisent comme argument de vente que leur produit serait bon pour la ligne. Ne vous faites pas avoir.

    Les corn flakes, les flocons de céréales, les mueslis, apportent généralement plus de 15 g de glucides par portion, voire 25 g pour le riz soufflé.

    Les barres de céréales

    Ces produits sont souvent riches en sucres et ne peuvent en aucun cas représenter un en-cas sain en cas de fringale. Une barre de céréales fournit généralement au moins 11 g de glucides en une seule portion.

    Les barres protéinées

    Comme leur nom ne semble pas l’indiquer, les barres protéinées du commerce sont elles aussi riches en sucres! Lisez bien la composition et le tableau des valeurs nutritionnelles, car en croyant avaler des protéines vous allez surtout manger des glucides.

     

  • Nutri-score

    le Nutri-score évolue régulièrement pour améliorer ses performances et prendre en compte les évolutions les plus récentes en matière de nutrition, comme le montre sa dernière mise à jour.

    Un Nutri-score mis à jour pour être plus performant

    La récente mise à jour de l’algorithme du Nutri-score par un comité scientifique composé d’experts européens indépendants a permis de corriger certaines des « limites » identifiées depuis sa mise en place et d’améliorer encore sa cohérence avec les recommandations nutritionnelles actuelles de santé publique.

        Modifications pour les aliments solides:

        les produits riches en sel ou en sucre sont finalement classés moins favorablement;

        les céréales de petit déjeuner à teneur relativement élevée en sucre ne peuvent plus être classées A et passent en C;

        les produits laitiers sucrés sont moins favorablement classés;

        les pains complets sont principalement classés A alors que les pains raffinés se répartissent entre B et C (selon leur teneur en sel);

        L’huile d’olive passe en B ainsi que les huiles végétales à faible teneur en acides gras saturés (colza, noix, tournesol oléique). L’huile de tournesol passe en C. Les autres produits de la catégorie demeurent inchangés;

        Les noix et graines sans sel ni sucre ajoutés, sont classées en A ou B, alors que les versions salées et/ou sucrées sont en moyenne en C ou même D;

        Les plats composés (plats prêts-à-manger, pizzas, etc.) passent en moyenne des classes A/B aux classes B/C ou même D pour certaines catégories de produits notamment les pizzas;

        Les fromages à pâte dure à faible teneur en sel (type Emmental) sont maintenant classés C; les autres fromages restent D ou E en fonction de leur contenu en sel et en acides gras saturés;

        La viande rouge est moins bien classée et se retrouve globalement dans des classes de notes inférieures à celles de la volaille et du poisson.

        Modifications pour les boissons :

        Les laits de vache écrémés et partiellement écrémés sont en majorité classés B et le lait entier C;

        Les boissons lactées sucrées (laits aromatisés), ne peuvent plus être A ou B et se retrouvent principalement en D et E (certains à faible teneur en sucre en C);

        Les boissons fermentées à base de lait (incluant les yogourts à boire sucrés et aromatisés) ne peuvent plus être A et sont différenciées en fonction de la teneur en sucre entre C et E;

        Les cacaos et cafés en poudre sont inclus comme boissons pour le calcul de leur Nutri-score si leur déclaration nutritionnelle est indiquée comme consommée (c’est-à-dire après reconstitution avec du lait ou de l’eau) plutôt que comme vendue et se retrouvent moins bien classées;

        Les boissons à base de plantes (soja, amande, avoine, riz…) ne sont plus classées en A comme actuellement mais se distribuent entre B e E;

        Les boissons sucrées avec des quantités très limitées de sucre (<2 g/100mL) passent en B, tandis que celles avec des quantités élevées de sucre sont maintenues en D/E;

        Les boissons contenant des édulcorants sont pénalisées et se trouvent classées au moins en C (voire D ou E si elles contiennent des édulcorants et du sucre).

    Récemment, 320 scientifiques et professionnels de santé ont publié un rapport reprenant l’ensemble des arguments scientifiques robustes en faveur du Nutri-score. Ils y pointent également la forte demande sociétale justifiant le choix du Nutri-score au niveau européen.

    Un intense lobbying anti-Nutri-Score

     

    Dès la naissance du Nutri-score et sa proposition, en 2014, par les scientifiques, de puissants lobbys qui ont tenté de bloquer sa mise en place. A l’issue d’une bataille qui a duré près de 4 ans, ce logo a finalement été adopté en France et dans six autres pays européens, mais sur une base volontaire. La réglementation européenne empêche en effet les états-membres de rendre obligatoire un logo d’information nutritionnelle.

    Si aujourd’hui plus de 900 marques en France l’ont adopté (ce qui correspond à 60 % du marché alimentaire), il n’est que facultatif et certaines grandes firmes refusent toujours de l’afficher sur leurs produits.

    A l’origine des pressions anti-Nutri-Score, on retrouve plusieurs grandes entreprises alimentaires qui s’opposent depuis toujours à son implémentation (Ferrero, Lactalis, Coca-Cola, Mars, Mondelez, Kraft…) ainsi que certains secteurs agricoles, notamment ceux du fromage et des charcuteries et leur puissante représentation européenne (COPA-COGECA).

     

    Leurs actions de lobbying sont relayées au niveau des structures européennes par divers partis politiques et des politiciens, et surtout par le gouvernement italien (particulièrement depuis les dernières élections italiennes) instrumentalisant Nutri-score comme un complot de l’Europe contre les produits "made in Italy".

    Bien que ce lobbying s’appuie sur des arguments non scientifiques, il semble avoir été suffisamment efficace pour amener la Commission européenne à ne pas tenir ses engagements concernant le calendrier de l’évolution de la réglementation européenne concernant l’étiquetage nutritionnel des aliments.

    En outre, les déclarations de certains de ses représentants laissent entendre que la Commission pourrait finalement ne pas retenir le Nutri-score comme logo nutritionnel obligatoire pour l’Europe, considérant qu’il serait trop "polarisant".

    Il est pourtant clair que le Nutri-score dans sa version mise à jour est un moyen simple et efficace d’aider les consommateurs à tendre vers des choix alimentaires plus favorables sur le plan nutritionnel. Ce faisant, ils réduisent leur risque de développer bon nombre de maladies chroniques liées à la nutrition (obésité, maladies cardiovasculaires, diabète, certains cancers…), lesquelles constituent des problèmes de santé publique don le coût humain, social et économique majeur n’est plus à démontrer.

    Espérons donc que la Commission européenne prendra en considération les données issues de la science pour motiver une décision en faveur de la santé publique plutôt que de la défense d’intérêts économiques ou politiques.

    Commission européenne: maintenant tu sais pourquoi les Français votent NON