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nutrition - Page 10

  • Toujours les vitamines système immunitaire

    Vitamine E

    La vitamine E regroupe deux familles de composés:

    - les tocophérols (alpha, bêta, gamma, delta)

    - les tocotriénols (alpha, bêta, gamma, delta).

    Il existe donc en tout 8 formes de vitamine E mais celle qui est retrouvée le plus souvent dans la nature est l'alpha-tocophérol.

    QUEL EST LE ROLE DE LA VITAMINE E?

    La vitamine E est un antioxydant, elle est liposoluble (soluble dans les graisses). Elle protège de l'oxydation, les corps gras de l'organisme (membranes cellulaires, cholestérol…). Elle joue donc un rôle protecteur de la membrane des cellules de notre corps. Elle possède aussi des propriétés anti-inflammatoires.

    Sous la forme de supplément, elle augmente l'immunité des personnes âgées. Elle pourrait jouer un rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires et des accidents vasculaires cérébraux, même si les résultats des études sont contradictoires. Elle pourrait aussi réduire le risque de cancer de la prostate (là aussi les résultats sont contradictoires), et celui de cataracte. D'après les études, elle aurait également des effets bénéfiques contre le vieillissement (en protégeant de l'attaque des radicaux libres et donc du stress oxydant) et le déclin des fonctions cognitives. LaNutrition.fr recommande un apport de 15 mg par jour pour un adulte.

    QUELS SONT LES SYMPTOMES D'UNE CARENCE EN VITAMINE E?

    Dans les pays industrialisés, la carence en vitamine E est rare chez les personnes en bonne santé. Elle est presque toujours liée à certaines maladies dans lesquelles les graisses ne sont pas correctement digérées ou absorbées (maladie de Crohn, fibrose kystique et certaines maladies génétiques rares telles que l'abétalipoprotéinémie et l'ataxie avec carence en vitamine E). La vitamine E a besoin de graisse pour être absorbée par le système digestif.

    Une carence en vitamine E peut causer des lésions nerveuses et musculaires entraînant une perte de sensation dans les bras et les jambes, une perte de contrôle des mouvements du corps (troubles de la coordination), une faiblesse musculaire et des problèmes de vision. Un système immunitaire affaibli est un autre signe de carence.

    Comment prendre un complément alimentaire de vitamine E? Quelle vitamine E choisir?

    La vitamine E dans les compléments alimentaires est presque toujours présente sous forme d'alpha-tocophérol seul. De fortes doses d'alpha-tocophérol déplacent le gamma-tocophérol , un isomère de la vitamine E important pour la santé. Il faudrait donc préférer les doses modestes.

    Pour compliquer les choses, il existe des formes de vitamine E: synthétique et naturelle. La vitamine E (alpha-tocophérol) naturelle est deux fois plus biodisponible que la vitamine E synthétique. LaNutrition.fr conseille de privilégier les compléments offrant les 8 isomères de la vitamine E (ce qui est rare), privilégier également les formes naturelles, et éviter les doses supérieures à 100 UI d'alpha-tocophérol par jour, sauf indication médicale.

    Je vous conseille de privilégier les compléments offrant les 8 isomères de la vitamine E (ce qui est rare), privilégier également les formes naturelles, et éviter les doses supérieures à 100 UI d'alpha-tocophérol par jour, sauf indication médicale.

    QUEL EST LE RISQUE D'UN SURDOSAGE EN VITAMINE E?

    La vitamine E naturellement présente dans les aliments et les boissons n'est pas nocive et n'a pas besoin d'être limitée. Sous forme de supplément, cependant, de fortes doses de vitamine E pourraient augmenter le risque de saignement (en réduisant la capacité du sang à former des caillots après une coupure ou une blessure).

    OU TROUVER LA VITAMINE E?

    L'alpha-tocophérol est majoritaire par exemple dans les amandes, les cacahuètes, l'huile d'olive, l'huile de tournesol. Il y a autant ou plus de gamma-tocopherol que d'alpha-tocophérol dans les huiles de colza, maïs, lin, soja et les noix. L'huile de palme est une source importante de tocotriénols (alpha, gamma, delta).

    Pour vous aider à combler vos besoins en vitamine E par le biais de l'alimentation, voici une liste non exhaustive des meilleures sources de vitamine E parmi les aliments couramment consommés:

    Quelle est l'huile qui contient le plus de vitamine E?

    1 - Huile de germe de blé

    L'huile de germe de blé contient environ 149 mg de vitamine E pour 100 g.

    2 - Huile de tournesol

    L'huile de tournesol renferme environ 58,3 mg de vitamine E pour 100 g. Attention cette huile contient aussi trop d'acides gras oméga-6 pour être consommée de manière régulière.

    3 - Huile d'avocat

    L'huile d'avocat contient 45,3 mg de vitamine E pour 100 g.

    Mais l'avocat seul est également une source, pour 100 g on retrouve environ 2 mg.

    Les autres types d'aliments

    4 - Graines de tournesol

    Les graines de tournesol renferment 42,3 mg de vitamine E pour 100 g.

    5 - Huile de foie de morue

    L'huile de foie de morue contient 30 mg pour 100 g.

    6 - Huile de noisette

    L'huile de noisette contient 28,6 mg pour 100 g et la noisette 15 mg/100 g.

    7 - Huile de colza

    L'huile de colza contient 27,7 mg pour 100 g.

    8 - Anguille cuite

    L'anguille cuite au four est une bonne source de vitamine E, elle contient 5 mg pour 100 g.

    9 - Sardines en conserve

    Les sardines en conserve sont des sources de vitamine E, pour 100 g on retrouve environ 2 mg.

    10 - Les œufs

    Un œuf moyen pèse 60 g avec la coquille, et 50 g sans. Pour 100 g soit environ 2 œufs moyens, on retrouve 2 à 3 mg de vitamine E.

    Les épinards, les poivrons et les fruits oléagineux, sont également de bonnes sources de vitamine E.

  • Vitamines pour le système immunitaire

    La vitamine D

     Elle participe à l'ossification, jouant un rôle important dans le métabolisme du calcium et du phosphore.

    Les besoins journaliers en vitamine D sont:

    - Femme adulte de moins de 55 ans: 10 µg (400 UI)

    - Femme de plus de 55 ans: 15 à 20 µg (600 à 800 UI)

    - Homme adulte: 5 µg (200 UI)

    - Adolescent adulte: 5 µg (200 UI)

    - Adulte présentant une ostéoporose: 20 µg (800 UI)

    - Enfant de 1 à 3 ans: 10 µg (400 UI)

    - Enfant de 4 à 12 ans: 5 µg (200 UI)

    La principale source de vitamine D provient de la synthèse cutanée, sous l'action des rayons ultraviolets du soleil.

     On estime que l'exposition au soleil peut procurer de 80% à 90% des besoins. Cependant, cette synthèse dépend de plusieurs facteurs:

    - de la durée d'exposition au soleil: l'exposition (sans écran solaire) des mains, des avant-bras et du visage pendant 10 à 15 minutes, entre 11 h et 14 h, trois fois par semaine, suffirait à couvrir les besoins d'un adulte en bonne santé, sachant que la vitamine D peut être stockée pour les besoins hivernaux.

    - de l'ensoleillement: les personnes qui habitent sous des latitudes plus nordiques doivent s'exposer plus longtemps pour obtenir un apport adéquat en vitamine D.

    - de l'âge: elle est plus importante chez les enfants, surtout pendant les phases de croissance rapide. Cette synthèse diminue avec l'âge,

     - de la situation physiologique: elle est plus importante chez la femme enceinte, surtout en fin de grossesse et la femme allaitante,

    - de la pigmentation de la peau: elle est plus importante chez les sujets à peau blanche que chez les sujets à peau noire.

    Remarque: cette synthèse cutanée de la vitamine D est inexistante chez les personnes alitées et chez les femmes voilées. Elle est très insuffisante chez les personnes âgées et doit donc être complétée par une source alimentaire de vitamine D, voire une supplémentation médicamenteuse.

    SOURCES ALIMENTAIRES DE VITAMINE D

     Les principales sources alimentaires sont l'huile de certains poissons maigres (huile de foie de morue), la chair des poissons gras, notamment du saumon, mais aussi de la sardine, du hareng, du maquereau.

     Par contre, les végétaux (fruits, légumes et oléagineux) sont pauvres en vitamine D.

    Contenu en vitamine D des aliments qui en sont les plus riches (en µg par portion):

    - 1cuilère à soupe  d'huile de foie de morue: 20 (800 UI)

    - 1 gélule d'huile de foie de morue: 2 (80 UI), la teneur est variable selon les boîtes (vérifiez l'étiquette)

    - 100 g de saumon cru: 18 (720 UI), contre 12,5 (500 UI) s'il est cuit à la vapeur

    - 100 g de saumon fumé: 19 (760 UI)

    - 100 g de sardine fraîche: 11 (440 UI) - 100 g (2 unités) de sardine à l'huile: 6 (240 UI)

    - 100 g de thon frais ou d'anguille: 5 (200 UI)

     - 100 g de thon en conserve au naturel: 3,5 (140 UI)

    - 1 jaune d'œuf: 1 (40 UI)

    - 100 g de foie de génisse: 1,2 (48 UI)

     - 100 g de foie de veau: 0,3 (12 UI)

     - 30 g de fromage: 0,1 (4 UI)

     - 100 g de fromage blanc gras: 0,2 (8 UI) - 10 g de beurre: 0,1 (4 UI)

     Notez qu'il n'y a pas de vitamine D dans les produits laitiers écrémés.

     Remarque: le lait maternel ne contient pas assez de vitamine D pour couvrir les besoins du nourrisson, d'où la nécessité d'une supplémentation.

    Pour couvrir ses besoins en vitamine D, par l'alimentation seule, une femme de plus de 55 ans, devrait, par exemple, consommer chaque jour 1cuilère à soupe  d'huile de foie de morue (ou 10 gélules à 80 UI par gélule) ou 150 g de saumon.

    Si cette femme bénéficie du minimum d'ensoleillement recommandé, il lui est, néanmoins, conseillé de compléter son apport en vitamine D en consommant:

     - 3 fois par semaine, un poisson gras (saumon, sardine),

    - ou tous les jours 6 gélules d'huile de foie de morue (à 80 UI de vitamine D par gélule).

    Attention cependant à l'excès de vitamine D (facilement atteint avec les gélules). Un apport supérieur à 50 µg (2000 UI) par jour est toxique à long terme.

  • Calculs rénaux?

    Il faut boire, boire beaucoup d'eau… n'oubliez pas que notre corps en contient 67%. Cela aide les messieurs à lutter contre les problèmes de prostate. Bien évidemment, dans ce cas, il faut boire dès sa jeunesse… après, c'est trop tard!

    Dans certains régimes, on dit qu'il faut boire deux litres d'eau par jour. Si vous aviez l'habitude de boire suffisamment, attention de ne pas boire plus pour suivre les recommandations pré-citées: en effet, boire bien plus que d'habitude (si vous avez l'habitude de boire pas mal d'eau) peut vous amener à avoir des douleurs dans les reins: j'en parle en connaissance de cause!

    Et puis, c'est une bonne façon de lutter contre les rides!

    Plantes et tisanes pour le traitement des calculs rénaux

    L’ortie

    L’ortie, et notamment ses parties aériennes, permet de traiter ou de prévenir les calculs rénaux. Son usage dans cette indication est d’ailleurs reconnu par l’OMS. Une étude menée sur des rats a montré qu’un extrait d’ortie est capable de dissoudre les calculs rénaux d’oxalate de calcium vraisemblablement en raison de la présence de composés tels que des saponines, des flavonoïdes et des anthocyanes

    Prendre l’ortie sous forme d’infusion de feuilles séchées, 3 fois par jour ou sous forme de comprimés (300 à 700 mg, 3 fois par jour).

    Le persil

    Le persil est une plante aromatique qui possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et diurétiques. Le persil et ses extraits ont été utilisés comme traitement alternatif dans différentes maladies rénales. Un extrait de persil a également permis de prévenir la précipitation d’oxalate de calcium notamment en diminuant l’excrétion urinaire du calcium et en augmentant le pH urinaire.

    Le persil peut être consommé sous forme d’infusion: 2 g de persil dans 100-150 ml d’eau bouillante, 3 fois par jour. Il existe aussi sous forme de compléments alimentaires.

    Le basilic

    Le basilic contient des composés chimiques qui aident à stabiliser le niveau d’acide urique ce qui rend plus difficile la formation de calculs rénaux. De plus, l’acide acétique présente dans le basilic aide à dissoudre les calculs.

    Utiliser des feuilles de basilic fraîches ou séchées pour en faire des infusions et boire plusieurs tasses par jour. Il est aussi possible d’incorporer du basilic frais dans un smoothie.

    En cas de calcul rénal et pour prévenir la récidive, il est essentiel de bien s'hydrater tout au long de la journée, sans oublier le soir avant de se coucher et la nuit si vous vous réveillez. Il est conseillé de boire au moins deux litres d'eau par jour. S'il fait chaud ou que vous avez une activité physique intense, il faudra boire plus de 2 litres d'eau. Certaines boissons telles que les tisanes peuvent aussi participer à l'hydratation.

    Quels aliments éviter quand on a des calculs rénaux ?

    En cas de calcul rénal (notamment d'oxalate de calcium), il est préférable d'éviter les aliments riches en oxalates, l'excès de protéines animales et le sel.

    Misez sur les graines de courge

    Les graines de courge consommées quotidiennement permettraient de réduire la formation de calculs rénaux par plusieurs mécanismes. Elles auraient en effet la capacité de diminuer la présence de cristaux d’oxalate de calcium et le niveau de calcium urinaire. Elles permettraient également d’augmenter le niveau de composés qui inhibent la formation de calculs rénaux dans le corps.

    Comment les préparer? à ma façon

     Les graines peuvent être récupérées dans une courge et blanchies 5 minutes dans l’eau bouillante. Puis une fois séchées, elles peuvent être grillées au four ou à la poêle avec des épices ou du sel. C’est parfait pour accompagner une salade ou pour un apéro. Les graines de courge peuvent également être consommées en collation.

     

  • Suivez le boeuf (slogan des seventies)

    Tant pis pour les pisse-vinaigre qui veulent nous empêcher de consommer de la viande!

     

    Imaginez un aliment naturel qui empêche la peau de se rider, de se distendre, de vieillir, aussi bien sur le visage (paupières, joues, lèvres) que sur les cuisses ou sous les bras.

    Et tandis que vous vous verriez, année après année, votre visage rester jeune dans le miroir de votre salle-de-bain, vos artères, vos yeux et vos reins, sans que vous ne vous en aperceviez, arrêteraient eux aussi de vieillir!

    Vos artères, qui devenaient de plus en plus rigides, ou étaient même en train de se boucher, garderaient leur souplesse, leur élasticité. Ce qui vous permettrait d'avoir plus d'énergie, d'être moins essoufflé, tandis que s'éloignerait le risque d'infarctus ou d'AVC

    Hé bien il se trouve que cet étonnant aliment existe, et se trouve même dans la plupart des viandes que vous consommez: il s'agit d'un acide aminé appelé "carnosine".

     

    Si vous mangez régulièrement de la viande, vous consommez donc sans le savoir de la carnosine.

    Mais deux faits très simples expliquent pourquoi elle n'exerce pas cet effet anti-âge de façon visible:

        – D'abord, votre apport maximum par jour par voie alimentaire est de 25 à 50 mg, alors que les effets cités ci-dessus ne s'observent qu'avec 1000 à 1500 mg.

        – Ensuite, vous avez dans votre tube digestif une "enzyme", c'est-à-dire une substance qui détruit la carnosine. Cette enzyme s'appelle la carnosinase.

    Pour observer les effets anti-âge, il est donc nécessaire de prendre de la carnosine sous forme de complément alimentaire.

    Comment agit la carnosine?

    Les tissus comme la peau, les artères, les membranes des yeux ou des reins sont endommagés par l'oxydation et la glycation.

    L'oxydation s'apparente à la "rouille" ou au "rancissement" dans le cas des graisses.

    Notre corps est constamment attaqué par des molécules "carnivores" agressives appelées "radicaux libres", responsables de l'oxydation. Ces radicaux libres ont pour origine:

        – le tabac, l'alcool en excès, et la pollution atmosphérique (particules fines, ozone...);

        – le stress, qui produit du cortisol;

        – les pollutions chimiques et les radiations, y compris du soleil;

        – et le simple phénomène de la respiration: lorsque vous respirez, vous absorbez de l'oxygène qui vient "brûler" vos nutriments pour produire de l'énergie cellulaire. Comme un moteur produisant de la fumée, cette combustion entraîne la production de radicaux libres.

    L'oxydation fait perdre leurs propriétés à vos cellules, qui s'intoxiquent puis meurent. Dans le pire des cas, l'oxydation provoque des mutations de votre ADN, et débouche sur des tumeurs cancéreuses.

    Or il se trouve que la carnosine a un puissant pouvoir anti-oxydant. Lorsque vous la consommez en quantité suffisante (1000 à 1500 mg par jour), elle est capable de stopper la destruction de milliards de cellules dans votre corps, chaque jour. Préservées, ces cellules continuent donc à fonctionner et à se diviser, ce qui explique que vos tissus (peau, artères, reins, membrane des yeux) vieillissent moins vite.

    Mais ce n'est pas tout. Il se trouve que la carnosine est une des rares substances à avoir aussi des effets anti-glycation.

    Il est aussi important d'agir contre la glycation que contre l'oxydation

    La glycation est un phénomène nettement moins bien connu du grand public que l'oxydation.

    Et pourtant, pour une stratégie anti-âge efficace, il est aussi important d'agir contre la glycation que contre l'oxydation.

    La glycation est un phénomène qui est provoqué, non par des radicaux libres, mais par la simple présence de glucose (sucre) dans l'organisme. Plus vous avez de sucre dans le sang, plus la glycation est importante, et plus vous vieillissez. C'est pourquoi une maladie comme le diabète peut être assimilée à un vieillissement accéléré.

    Qu'est-ce au juste que la glycation?

    Il s'agit du phénomène, à l'échelle microscopique, de "caramélisation". Si vous prenez de la viande, la roulez dans le sucre, et que vous la mettez à cuire, le sucre va fondre et se lier aux protéines de la viande pour former une couche dure caramélisée.

    Ce processus, qui ne prend que quelques secondes dans une poêle à haute température, se produit lentement dans votre corps, à chaque instant, et au niveau microscopique (niveau cellulaire). Après plusieurs dizaines d'années, cette caramélisation, appelée "glycation" en langage médical, est suffisamment forte pour commencer à devenir visible et même gênante car potentiellement cause de maladies graves.

    En effet, les protéines glyquées se soudent ensemble, dans un processus connu sous le nom de liaisons croisées. Au fur et à mesure que des protéines tissent des liens croisés, les tissus de l'organisme deviennent de plus en plus raides et durs.

    Prenez le cas de votre peau par exemple. Votre peau est soutenue par un matelas de chair appelé derme. Le derme se trouve sous votre épiderme, et c'est lui qui donne à votre peau un aspect moelleux et élastique. Il est composé de fibres de collagène (une gélatine ferme), et d'élastine.

    Avec le temps, les molécules de sucre de votre sang viennent se lier à ces protéines. Fibres de collagène et d'élastine deviennent rigides, puis cassent sous l'effet de la glycation, ce qui entraîne des rides, un relâchement de l'épiderme, une sécheresse cutanée et des difficultés de plus en plus grande à cicatriser.

    Le même phénomène a lieu au niveau des artères, qui deviennent rigide, des cellules des reins, ou de la cataracte.

    La glycation des protéines s'accélère fortement chaque fois que vous consommez des sucres et quand vous mangez des aliments grillés: viandes grillées (surtout au barbecue), fritures, huiles cuites à plus de 180 °C et même légumes brunis à la cuisson.

    C'est pourquoi on peut avoir 40 ans, être rayonnante et compter ses rides sur les doigts d'une main si on mange peu sucré, pas trop cuit, et si on prend de la carnosine... et être extrêmement ridée et relâchée à 45 si l'on ne prend pas soin son organisme et de son alimentation.

    De même, des jumeaux qui ont le même patrimoine génétique et la même apparence à la naissance, peuvent paraître d'un âge radicalement différent quand ils vieillissent. A 45 ans, l'un peut avoir l'air 10 ans plus vieux que l'autre, pour ces mêmes raisons.

    Pourquoi la carnosine n'est-elle pas plus connue?

    La carnosine a été découverte en 1900 en Russie. C'est un dipeptide qui contient deux acides aminés, l'alanine et l'histidine.

    La majeure partie des recherches sur la carnosine ayant été réalisée en Russie, celles-ci ne sont disponibles que depuis peu pour les scientifiques occidentaux.

    Plusieurs études récentes ont toutefois démontré l'intérêt de la carnosine contre le vieillissement des tissus, ce qui laisse penser que la médecine générale et le grand public pourraient prochainement se tourner massivement vers ce nutriment.

    Dans la revue scientifique Biochemistry par exemple, des chercheurs italiens ont exposé en culture des tissus de cristallin de rat à une solution de guanidine, une substance connue pour former la cataracte, ou à une solution de guanidine et de L-carnosine. Les résultats ont montré que la guanidine rendait les cristallins complètement opacifiés alors que dans la solution de guanidine et de carnosine, les cristallins étaient 50 à 60% moins opacifiés.(1)

    Des scientifiques ont également montré que la carnosine protège les protéines cellulaires de deux façons différentes. D'abord, grâce à son pouvoir antioxydant, la carnosine empêche la formation de sucres oxydés ou radicaux glycosyles également appelés produits de glycation avancés (AGE pour Advanced Glycosylation End-product).(2)

    Ensuite, la carnosine se lie à des groupes carbonyles potentiellement dangereux qui attaquent des protéines enfoncées dans la membrane cellulaire, se lient à elles et les neutralisent.

    Ces processus ont tous deux d'importantes implications pour les traitements anti-âge: la carnosine ne fait pas qu'empêcher la formation de liaisons croisées nuisibles, mais elle élimine aussi celles qui se sont précédemment créées, restaurant ainsi un fonctionnement normal de la membrane(3).

    Ces avancées scientifiques indiquent que la supplémentation quotidienne en carnosine, qui n'est pratiquée que par une minorité bien informée aujourd'hui, se généralisera demain lorsque les grands médias commenceront à en parler.

    C'est en effet un pilier central de toute stratégie efficace de réduction des effets de l'âge, et ce sans aucun risque d'effets secondaires négatifs (la carnosine est, je le rappelle, un simple aliment naturel).

    (1) Biochemistry, 2009, 48(27):6522-6531.

    (2) Hipkiss A.R., " Carnosine, a protective anti-aging peptide?", Int. Biochem. Cell. Biol., 1998, 30(8):863-8.

    (3) Hipkiss A.R. et al., " A possible new role for the anti-aging peptide carnosine", Cell. Mol. Life Sci., 2000, 57(5):747-53.