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nutrition - Page 3

  • Vapotez-vous?

    Quels sont les impacts du vapotage sur le microbiote buccal ?

    Le vapotage ou l’usage de cigarettes électroniques connaît une adoption croissante en raison de supposés avantages par rapport au tabagisme conventionnel. Cependant, ses répercussions potentielles sur la santé font depuis peu débat. De récentes études ont par exemple mis au jour des modifications majeures du microbiote buccal. Cela pourrait contribuer à instaurer une flore microbienne enrichie en souches pathogènes pouvant déclencher des réponses immunitaires spécifiques.

    Les cigarettes électroniques, ou e-cigarettes, ont initialement été développées dans le but d’appuyer les stratégies de sevrage tabagique. Les avantages seraient notamment obtenus par l’absence ou la réduction des produits de combustion nocifs des cigarettes classiques. Cependant, les liquides contiennent non seulement certains des composés toxiques des cigarettes conventionnelles, mais également des composés chimiques uniques au vapotage.

    Les aérosols libérés par les e-cigarettes contiennent de la nicotine à des concentrations très variables, mais aussi d’autres substances telles que l’acétaldéhyde, l’acroléine, le formaldéhyde, le propylène glycol, la glycérine, l’éthanol, l’acétol et l’oxyde de propylène. Alors que les effets de la nicotine sur la santé sont bien établis, on en sait beaucoup moins sur les autres composés.

    Malgré les inconnues, le vapotage est une pratique toujours plus répandue, surtout chez les jeunes. Des enquêtes ont par exemple révélé qu’aux États-Unis, l’usage d’e-cigarettes est désormais plus courant chez les adolescents que celui de cigarettes traditionnelles. Les raisons de cette croissance sont probablement associées à un effet de mode, ainsi que la conception d’une large gamme de cigarettes électroniques attrayantes pour les jeunes (en forme de stylo, de clé USB, etc.) ou encore à la mise à disposition d’une grande variété d’arômes convenant à tous les genres et à tous les âges. Leur usage pourrait aussi partiellement atténuer la stigmatisation associée au tabagisme classique.

    Les rares travaux explorant les effets des cigarettes électroniques sur la santé ont démontré que les composants de leurs aérosols adhéraient aux parois des structures du tube digestif supérieur et des voies respiratoires. Ces structures incluent la cavité buccale, la cavité nasale et les poumons, la communauté microbienne buccale et parodontale étant les premières exposées.

    Cependant, dans quelle mesure exactement les cigarettes électroniques peuvent-elles affecter la flore microbienne buccale? Quelles en seraient les implications pour notre santé? En effet, il est important de savoir que la cavité buccale constitue la porte d’entrée principale pour de nombreuses espèces microbiennes colonisant les voies respiratoires et gastro-intestinales. L’altération du complexe microbien buccal pourrait ainsi avoir des conséquences potentiellement délétères à la fois locales et généralisées.

    Une pratique favorisant la croissance de souches microbiennes pathogènes

    Composé de plus de 700 espèces de bactéries, le microbiote buccal constitue la deuxième plus grande population microbienne de notre organisme après celle de l’intestin. Il possède à la fois des caractéristiques uniques et communes avec les microbiotes des systèmes respiratoires, gastro-intestinal et génito-urinaire. D’autre part, la cavité buccale forme un habitat incroyablement complexe, au niveau duquel les communautés microbiennes colonisent à la fois les tissus mous de la muqueuse buccale et les tissus durs des surfaces dentaires.

    Le profil microbien de la cavité buccale peut se modifier dynamiquement tout au long de la vie, sous l’influence de nombreux facteurs tels que l’alimentation, l’exposition à des médicaments, la santé immunitaire, l’hygiène buccodentaire ainsi que l’exposition aux produits à base de nicotine.

     

    Une étude longitudinale évaluant les effets des e-cigarettes sur la communauté microbienne de la plaque sous-gingivale humaine (SGP) a suggéré que leur usage favorise la croissance d’un microbiote parodontal unique. Les caractéristiques de celui-ci se situeraient entre celles des fumeurs conventionnels et celles des non-fumeurs.

    Cela suggère une modification majeure dont les impacts sur la santé bucco-dentaire seraient fondamentalement différents de ceux du tabagisme classique. La parodontite, en particulier, est provoquée par la perturbation du microbiote tapissant l’espace entre les dents et les tissus gingivaux. Cela déclenche des réponses inflammatoires et immunitaires pouvant potentiellement entraîner une perte de dents, une détérioration des os maxillaires ainsi que des maladies systémiques. Le microbiote parodontal des utilisateurs d’e-cigarettes aurait des signatures immunitaires spécifiques.

    Ces résultats concordent avec ceux d’une autre série d’études suggérant que les modifications induites par les e-cigarettes sur le microbiote buccal pourraient favoriser la croissance de souches pathogènes. L’une d’elles a récemment mis au jour des dépôts de biofilms favorables à la croissance de bactéries telles que Streptococcus mutans, principalement impliquées dans les caries dentaires. Une surabondance des souches Porphyromonas et Veillonella a également été relevée dans les échantillons salivaires de vapoteurs. Faisant partie intégrante du microbiote buccal naturel, ces souches peuvent provoquer une inflammation des gencives en devenant dominantes par rapport aux autres souches. En outre, une présence élevée de cytokines inflammatoires a également été détectée chez ces utilisateurs d’e-cigarettes.

    Dans l’ensemble, la plupart des études suggèrent que l’utilisation d’e-cigarettes augmente les risques de dysbiose microbienne buccale, pouvant potentiellement conduire à des maladies buccales et parodontales. Bien que plus des recherches soient nécessaires pour explorer plus avant cette association, les médecins appellent à la prudence quant à l’utilisation de ces dispositifs, surtout chez les jeunes.

    Sources : BMC Microbiology, ASM Journals

  • Toutes les façons de cuisiner les pois chiches

    Les pois chiches poussent dans la terre depuis une plante et nous proviennent probablement de la Méditerranée orientale. Ces légumineuses font partis des pois secs et ont été ramenés en Europe par les croisés, au temps du Moyen-Âge. On parlait alors de "pois cornu". On dit que Charlemagne demandait à en cultiver dans ses jardins royaux. Ces petits aliments à cuire sont plutôt de la saison de juillet à octobre.

    Les pois chiches sont une grande source de protéines et contiennent beaucoup de fer, ce qui en font un se très bons alliés des régimes sans viande. Ils remplacent parfaitement les aliments carnés. Tout comme la plupart des végétaux comestibles, on retrouve dans ces petites graines des vitamines et des fibres.

    Parmi leur vertu, les pois chiches diminuent le taux de mauvais cholestérol dans le sang, ainsi que la pression artérielle. Bien sûr, ils aident aussi au transit intestinal et sert comme coupe-faim, fini le grignotage. Ces petites graines appétissantes luttent contre différentes formes de cancer et apportent à votre corps toutes sortes de végétaux. Pour faire le plein d’énergie et être en bonne santé, il faut varier son alimentation et le pois chiche se révèle une bonne option. Tous ses bienfaits se dévoilent dans des recettes savoureuses et complètes. Bref le pois chiche a tout bon… en plus d’être bon !

    La gastronomie méditerranéenne est riche du pois chiche et nous offre de délicieuses suggestions: houmous, couscous, soupe, salade, falafels… et même de la mousse au chocolat! On joue de son imagination, on revient aux classiques et de quelques coups de cuillères, on se retrouve à préparer de bons petits plats aux pois chiches. Si vous avez besoin d’un repas léger mais nourrissant, comptez sur ces légumineuses arrondies.

    LE TREMPAGE DES POIS CHICHES

    Avant de cuire les pois chiches, il est important de s’occuper du trempage. Ces aliments secs ont besoin d’être ramollis et d’être plus faciles à manipuler en cuisiner. Laissez de côté les boites de conserves, les pois chiches secs sont moins onéreux et tout autant pratiques. Faites-les tremper toute une nuit dans une casserole d’eau afin de les hydrater et de faciliter la cuisson. Cette pratique permettra de diluer certains glucides et rendra vos pois chiches plus digestes. Passé ce délai, ils devraient avoir gonflé de volume.

    Rincez-les. Vous pouvez alors les égoutter et choisir la méthode de cuisson qui vous convient le mieux. Revisitez vos recettes maison pour en faire une bonne purée et peut-être avec quelques ingrédients bien épicés. Ajoutez une pointe de sel dans votre préparation et le tour est joué!

    LES POIS CHICHES CUITS A L’EAU

    Revenez à une technique un peu classique mais tout aussi efficace pour la préparation de votre repas. Une fois le trempage effectué, videz la casserole d’eau et remplissez-la à nouveau de trois fois le volume des légumineuses, portez le tout à ébullition. La cuisson des pois chiches dure autour d’une heure. Remuez de temps en temps et couvrez avec un couvercle pour faire suer les ingrédients. Puis, une fois cuits, égouttez-les dans une passoire et rincez-les dans l’eau froide directement. Egouttez-les ensuite de nouveau avant de penser à les cuisiner dans un bon petit plat parfumé.

    On conseille d’ajouter une cuillère de bicarbonate dans la casserole d’eau pour aider les pois chiches à gonfler de volume.

    UNE CUISSON AU FOUR POUR LES POIS CHICHES

    Utilisez votre four pour lancer votre cuisine. Les pois chiches peuvent aussi être rôtis, ce qui donne lieu à des recettes originales et fumées. Nous avons retenu votre attention ? Voici comment vous devez procéder pour la cuisson au four : Ajoutez un assaisonnement à vos pois chiches dans un bol, comme une huile d’olive ou des épices pour relever le goût et bien les imprégner pendant la cuisson. Répartissez ensuite les pois chiches imbibés sur une plaque à cuisson couverte de papier sulfurisé. Faites cuire au four le tout à 200°C pendant 3 minutes. Ajoutez-les au reste du menu avec d’autres ingrédients bien goûteux. Pour cette méthode, vous pouvez sélectionner des pois chiches déjà cuits pour juste ajouter une touche de finition.

    LES POIS CHICHES SAUTES A LA POELE

    Voici une autre manière de cuire vos pois chiches: saisissez votre poêle favorite, direct sur le feu et balancez vos pois chiches pour leur apporter un côté croustillant et fumé. Badigeonnez de votre huile d’olive fétiche et secouez le tout. 3 minutes à feu moyen devraient suffire pour que vos pois chiches soient cuits.

    Ajoutez quelques tranches de fruits dans la poêle comme accompagnement. On pense par exemple à une poire bien tendre ou des pêches. Le jus imprègnera les pois chiches. N’hésitez pas à les rendre plus épicés avec une poêlée de légumes.

    UNE CUISSON VAPEUR POUR LES POIS CHICHES

    Gardez toute la valeur nutritionnelle du pois chiche en favorisant la cuisson à la vapeur. Celle-ci, plus saine et diététique, conservera tous les nutriments de cette légumineuse si savoureuse, notamment sa part de protéines. Cette méthode de cuisson à la vapeur va faire en sorte que les pois secs absorbent l’eau et fondent par ce procédé. Evitez de mettre du sel. Ajoutez les pois chiches dans votre panier et faites-les tremper dans l’eau. Ils devraient suer par la chaleur et se ramollir. Rincez-les à leur sortie du cuiseur vapeur.

    Par cette technique, ils devraient garder toute leurs saveurs. Une fois la cuisson des pois chiches réussis, passez-les directement sous l’eau froide et commencez votre cuisine. Les pois chiches peuvent embellir vos salades, comme vos soupes. Cuisinez des légumes cuits à la vapeur pour les associer à vos légumineuses. Ailleurs comme en France, on apprécie leur goût entre la farine et le beurre !

    LES ASSAISONNEMENTS DES POIS CHICHES

    Même si les pois chiches ont un parfum bien à eux et une texture qui reste en bouche, on peut les agrémenter d’autres ingrédients raffinés pour les relever. Pensez par exemple à une huile d’olive légère, au jus d’un citron frais ou une crème au yaourt pour les arroser dans une salade, ainsi qu’à de fines herbes avec une pointe de fromage. Les épices sont utiles pour les recettes de plats chauds, tout comme un bouillon de poulet qui apporte sa touche de sel.

    On peut mêler les pois chiches à des fruits comme les graines de grenade ou des morceaux de pomme. Cette pointe de sucre tranchera avec la sobriété des pois chiches et rendront original et exotique votre assiette. Mélangez les textures pour un assaisonnement réussi.Plus surprenant, trempez vos pois chiches dans du café et étonnez vos convives. Le jus des pois chiches d’ailleurs remplace les œufs dans une recette de mousse au chocolat vegan ou au café.

    VOS POIS CHICHES SONT CUITS

    Intéressez-vous à la texture de vos petits légumes. Les pois chiches vous donneront un aspect et une matière différente en fonction du temps de cuisson et de la méthode choisie. Vous pouvez goûter avec une cuillère au fur et à mesure pour vérifier. La poêle et le four peuvent donner une texture un peu plus rôtie et croustillante. Généralement, le pois chiches peut être réduit en pâte facilement en bouche ou bien étaler avec une cuillère.

    SI VOUS POSSEDEZ UN AUTOCUISEUR CHEZ VOUS, il vous fera gagner du temps et vous aidera dans la préparation d’un plat complet. L’autocuiseur permet notamment de réaliser une cuisine familiale. La cuisine de France et du monde regorge de plat facile à reproduire avec des pois chiches.

    FAITES GERMER VOS POIS CHICHES

    Mettre vos pois chiches dans un saladier et recouvrez d'eau. Laissez sur le comptoir. Le lendemain, jettez l'eau délicatement puis recouvrir d'eau à nouveau. Procédez ainsi jusqu'à ce que les germes vous paraissent suffisamment longs pour être utilisés; en salade, de préférence avec de l'huile de noix.

  • Une brève histoire du chocolat

    ... et de ses surprenantes vertus pour la santé

    Le chocolat sous toutes ses formes est un plaisir, que comme beaucoup, je m’octroie presque quotidiennement. Mais le chocolat tel qu’on le déguste aujourd’hui est très différent de celui qui était disponible en Europe, en provenance d’Amérique du Sud, vers le XVIe siècle.

    Pour le peuple aztèque, le cacao était consommé sous forme de boisson et revêtait une grande importance culturelle et médicinale. Il était presque considéré comme une panacée qui pouvait guérir diverses affections, notamment la fièvre, la diarrhée, la fatigue, l’angine et la carie dentaire.

    La croyance aztèque selon laquelle le cacao était un élixir divin était probablement due à l’idée qu’il était un cadeau de Quetzalcoatl, le dieu aztèque du vent et de la sagesse. C’est peut-être la raison pour laquelle le botaniste suédois Carl Linnaeus a nommé la plante Theobroma cacao, d’après les mots grecs anciens " theos " signifiant dieu et " broma " signifiant nourriture – " nourriture des dieux ".

    Il est cependant plus probable que la raison de tout bénéfice potentiel soit due à la forte concentration de polyphénols trouvés dans le cacao naturel – connus sous le nom de flavanols de cacao. Les polyphénols sont des composés antioxydants présents dans les fruits et légumes qui protègent l’organisme contre les radicaux libres, dont un excès a été lié à diverses maladies. Ainsi, même si le cacao n’est pas la panacée, les recherches montrent qu’il est plus qu’un simple plaisir coupable.

    UN PASSE RICHE

    Le responsable présumé de l’intégration du cacao en Europe est Hernan Cortes, un conquistador espagnol (soldat et explorateur) de retour du " Nouveau Monde ".

    En 1518, Cortes et ses hommes arrivèrent dans ce qui est aujourd’hui le Mexique et se sont dirigés vers la capitale aztèque de Tenochtitlan. Pendant leur séjour au Mexique, les Espagnols ont dégusté une boisson amère appelée " chikolatl ". Cette boisson contenait des fèves de cacao torréfiées qui étaient écrasées, puis bouillies dans de l’eau avec des épices et du piment.

    La première exposition à la boisson n’a pas été une réussite pour les Espagnols, qui l’ont jugée trop amère et presque désagréable. Mais ayant vu Montezuma II, roi des Aztèques, consommer la boisson environ 50 fois par jour, Cortes s’est intéressé au potentiel du cacao et a cherché à le ramener en Espagne après sa conquête.

    Une fois en Europe, les fèves de cacao ont été broyées et mélangées à du miel et du sucre, devenant ainsi une boisson populaire parmi l’élite. Finalement, au XIXe siècle, la première tablette de chocolat a été fabriquée par Joseph Fry and Sons, créant ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de chocolat.

    DE LA FEVE A LA TABLETTE

    Alors que les fèves de cacao sous leur forme naturelle contiennent une grande quantité de composés antioxydants, les processus impliqués dans la transformation des fèves en barres chocolatées réduisent la teneur en flavanol du cacao, diminuant ainsi les propriétés antioxydantes du cacao.

    En effet, la recherche montre que la poudre de cacao naturelle contient presque dix fois plus de flavanols que le cacao qui a subi ce processus.

    Quant aux tablettes de chocolat, le chocolat noir contient presque toujours une plus grande concentration de flavanols que le chocolat au lait. Par exemple, une portion de 25 g de chocolat noir à fort pourcentage (plus de 75%) peut contenir plus de 80 mg de flavanols de cacao, contre environ 10 mg ou moins par 25 g pour une barre de chocolat au lait.

    LES VERTUS DU CHOCOLAT POUR LA SANTE

    Des recherches ont montré que le chocolat noir et les produits à base de cacao contenant au moins 200 mg de flavanols de cacao peuvent améliorer l’élasticité des vaisseaux sanguins, ce qui favorise la circulation sanguine. Et la consommation régulière de flavanols de cacao – même à des doses de 80 mg par jour – améliore la capacité des vaisseaux sanguins à se dilater ou à s’étendre, ce qui aide le corps à réguler la pression sanguine et le flux sanguin vers les organes.

    On pense que cela est dû au fait que les flavanols de cacao augmentent la concentration d’oxyde nitrique bioactif. Il s’agit d’une molécule impliquée dans l’élargissement des vaisseaux sanguins qui a également des propriétés anti-inflammatoires et réduit la formation de caillots sanguins, ce qui peut avoir des effets bénéfiques sur la pression sanguine.

    Les flavanols de cacao peuvent également augmenter le flux sanguin vers le cerveau, ce qui peut améliorer les performances cognitives. Et ils pourraient contribuer à réduire le déclin cognitif en protégeant le cerveau des dommages causés par les radicaux libres.

    CHOCOLAT AUX FEVES DE CACAO

    Outre leurs avantages cardiovasculaires et cognitifs, les flavanols de cacao pourraient également contribuer à améliorer la récupération musculaire après un exercice physique intense, grâce à leurs puissants effets antioxydants et anti-inflammatoires. Une étude récente a montré qu’une seule dose élevée de 1245 mg de flavanols de cacao (15 g de poudre de cacao à forte teneur en flavanols) améliorait légèrement la récupération musculaire.

    La prochaine fois que vous aurez envie de chocolat, choisissez une variété noire à fort pourcentage ou une poudre de cacao naturelle pour ses bienfaits potentiels sur la santé.

    La légende du chocolat de Bayonne (plus vieille recette européenne après le Portugal) raconte la chose suivante. Lorsque Louis XIV est venu se marier à Saint-Jean de Luz, il aurait découvert le chocolat chaud des juifs bayonnais, réfugiés après la reconquista ibérique. Pour “transporter” le chocolat chaud à Versailles, les chocolatiers auraient alors “inventé” la tablette de chocolat qu'il ne restait plus qu'à réchauffer en arrivant au palais du roi…

    Auteur- Liam Corr - PhD Researcher in the Department of Health Sciences, University of Huddersfield

    The Conversation France - CC BY ND

  • Comment fabrique-t-on le café décaféiné?

    Et est-il vraiment sans caféine?

    Le café est une des boissons les plus prisées au monde, et sa forte teneur en caféine est un des facteurs de sa popularité. C’est un stimulant naturel qui procure un regain d’énergie, et les gens ne peuvent s’en passer.

    Toutefois, certaines personnes préfèrent limiter la caféine pour des raisons de santé ou autres. On trouve du café décaféiné, ou déca, un peu partout, et sa consommation serait en hausse.

    Voici ce qu’il faut savoir sur le café déca: comment on le prépare, son goût, ses bienfaits… et aussi, si la caféine en est vraiment absente.

    COMMENT FABRIQUE-T-ON LE CAFÉ DECAFEINE?

    Extraire la caféine d’un grain de café tout en conservant son arôme n’est pas chose facile. Pour y parvenir, on extrait la caféine des grains verts non torréfiés en se basant sur le fait que la caféine se dissout dans l’eau.

    Il existe trois méthodes principales de décaféination: avec des solvants chimiques, du dioxyde de carbone (CO2) liquide ou de l’eau pure et des filtres spéciaux. (cancer de l'estomac: bonjour les dégâts! NDLR)

    Les étapes requises pour toutes ces méthodes expliquent le prix souvent plus élevé du décaféiné.

    MÉTHODES A BASE DE SOLVANTS

    La plupart des cafés décaféinés sont fabriqués à l’aide de méthodes à base de solvants, car il s’agit du procédé le moins coûteux. Cette méthode se divise en deux types: directe et indirecte.

    La méthode directe consiste à passer les grains de café à la vapeur, puis à les tremper à plusieurs reprises dans un SOLVANT CHIMIQUE (généralement du chlorure de méthylène ou de l’acétate d’éthyle) qui se lie à la caféine et l’extrait des grains.

    Une fois la caféine extraite, on passe de nouveau les grains de café à la vapeur pour éliminer tout solvant chimique résiduel.

    La méthode indirecte recourt aussi à un solvant chimique, mais celui-ci n’entre pas en contact direct avec les grains de café. Les grains sont trempés dans de l’eau chaude, puis l’eau est séparée des grains et traitée avec le solvant chimique.

    La caféine se lie au solvant contenu dans l’eau et s’évapore. On trempe ensuite de nouveau les grains sans caféine dans cette eau pour qu’ils réabsorbent les saveurs et les arômes du café.

    Les solvants chimiques (en particulier le chlorure de méthylène) utilisés dans ces processus sont la cause d’une controverse concernant le café décaféiné. Le chlorure de méthylène pourrait être cancérigène à fortes doses. Le chlorure de méthylène et l’acétate d’éthyle sont couramment utilisés dans les décapants, les dissolvants pour vernis à ongles et les dégraissants.

    Toutefois, tant les normes alimentaires d’Australie/Nouvelle-Zélande que l’Administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) autorisent l’utilisation de ces solvants pour la décaféination. Ils imposent des limites strictes quant à la quantité de produits chimiques qui peuvent subsister sur les grains et, dans les faits, il ne reste essentiellement aucun solvant.

    MÉTHODES SANS SOLVANT

    Les méthodes qui utilisent du dioxyde de carbone liquide ou de l’eau sont de plus en plus populaires, car elles évitent le recours aux solvants chimiques.

    Pour la méthode à base de CO₂, on fait circuler du dioxyde de carbone liquide dans une chambre à haute pression où se trouvent les grains. Le CO2 se lie à la caféine et est ensuite retiré sous haute pression, laissant derrière lui des grains décaféinés.

    La méthode à l’eau (également connue sous le nom de procédé à l’eau suisse) correspond à ce que son nom indique : elle consiste à extraire la caféine des grains avec de l’eau. Il existe des variantes de cette méthode, mais voici quelles en sont les étapes de base.

    Un premier lot de grains de café verts est trempé dans de l’eau chaude, créant un extrait riche en caféine et en composés aromatiques (les grains sans saveur sont ensuite éliminés). Cet extrait de café vert est passé à travers des filtres de charbon actif, qui retiennent les molécules de caféine tout en laissant les arômes.

    Une fois créé de cette manière, on utilise l’extrait sans caféine pour y tremper un nouveau lot de grains de café vert. Étant donné que les arômes saturent déjà l’extrait, seule la caféine sera dissoute des grains.

    FINIE LA CAFÉINE?

    Si vous choisissez de boire du déca, cela ne signifie pas que vous ne consommerez plus du tout de caféine.

    Il est peu probable que l’on parvienne à extraire 100% de la caféine des grains. Tout comme la teneur en caféine varie d’un café à un autre, de petites quantités de caféine demeurent présentes dans le déca.

    Toutefois, le taux de caféine est très faible. Il faudrait plus de dix tasses de décaféiné pour obtenir le taux moyen d’une tasse de café.

    L’Australie n’exige pas des torréfacteurs ou des producteurs de café qu’ils précisent le processus de décaféination auxquels ils ont recours. Toutefois, on peut trouver cette information sur les sites web de certains producteurs s’ils ont choisi d’en faire la publicité.

    LE GOUT?

    Certaines personnes considèrent que le déca n’a pas le même goût que le café normal. (PAS MOI). Selon la méthode utilisée, des éléments aromatiques peuvent être extraits en même temps que la caféine.

    De plus, la caféine contribue à l’amertume du café, de sorte qu’on perd un peu de cet aspect du goût dans le processus de décaféination.

    ET LES BIENFAITS POUR LA SANTÉ ?

    Les bienfaits pour la santé du déca sont similaires à ceux du caféiné, avec notamment une réduction du risque de diabète de type 2, de certains cancers et de la mortalité globale. Plus récemment, le café a été associé à un meilleur contrôle du poids au fil du temps.

    La plupart des bienfaits pour la santé ont été constatés avec une consommation de trois tasses de décaféiné par jour.

    N’oubliez pas l’importance de la modération et qu’un régime équilibré demeure la clé pour une bonne santé.

    Auteurs: Lauren Ball; Professor of Community Health and Wellbeing, The University of Queensland

    Emily Burch; Dietitian, Researcher & Lecturer, Southern Cross University

    The Conversation France - CC BY ND