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occitanie - Page 264

  • Ce que la cannelle fait pour vous: 3 raisons pour en mettre partout!

     

    La cannelle, une épice contre les kilos?

    Un composé de la cannelle stimule la thermogénèse.

    C’est l’épice des biscuits de Noël, elle parfume les tartes, compotes, potages, infusions épicées... Et si la cannelle était aussi un atout pour maigrir, Dans une étude parue dans la revue Metabolism, des chercheurs ont trouvé que l’épice apporte une molécule qui favorise le métabolisme des graisses dans les adipocytes, par thermogenèse.

    La cannelle est une épice qui a déjà été étudiée pour ses bénéfices contre le diabète de type-2 et les maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer). Elle est aussi connue en médecine traditionnelle pour traiter les problèmes de toux et de maux de gorge. La cannelle contient du cinnamaldéhyde ou aldéhyde cinnamique, qui lui donne son arôme caractéristique. Cette molécule protège des souris de l’obésité et de l’hyperglycémie.

    Pour connaître l’effet de l’aldéhyde cinnamique dans des cellules humaines, les chercheurs ont traité des adipocytes humains avec de l’aldéhyde cinnamique. Les adipocytes sont des cellules qui stockent de l’énergie sous forme de lipides. Ce stockage des graisses était intéressant pour nos ancêtres qui pouvaient les utiliser lorsque les températures devenaient plus froides, en convertissant l’énergie des lipides en chaleur. Mais aujourd’hui les excès de graisses stockées sont plutôt un problème.

    Résultats: les chercheurs ont observé que la molécule d'aldéhyde cinnamique conduisait à une hausse de l’expression de gènes qui stimulent le métabolisme des lipides. Il y avait aussi une augmentation de deux protéines impliquées dans la thermogenèse: Ucp1 et Fgf21. La thermogenèse est un processus qui consiste à produire de la chaleur pour chauffer le corps. Elle utilise en particulier l’activation du métabolisme, une piste intéressante pour perdre des graisses en excès. Les observations des chercheurs se vérifiaient dans des adipocytes provenant de personnes d’âges et d’IMC variés. Si l’aldéhyde cinnamique active le métabolisme des lipides par thermogenèse, alors la cannelle pourrait aider à combattre le surpoids et l’obésité.

    D’autres travaux sont nécessaires pour savoir si la cannelle est vraiment utile contre le surpoids et l’obésité. Pour l'heure, il n’est pas conseillé d’absorber de grandes quantités de cannelle en raison de possibles effets secondaires selon son origine. En effet, on trouve sur le marché des cannelles de Ceylan et "cassia" avec des teneurs divergentes en coumarines, une famille de composés qui fluidifient le sang. Si on consomme trop de coumarines pendant trop longtemps, il peut y avoir un risque d'hémorragie, en particulier chez des patients cardiaques qui suivent un traitement anticoagulant, ou dans certaines maladies de la coagulation sanguine. Le niveau de coumarine dans la cannelle de Ceylan est assez faible, et probablement sans risque, alors que dans la cannelle "cassia", il est plus élevé et s'accompagne donc de risques potentiels. Pour ces raisons, on conseille d'éviter de consommer beaucoup de "cassia". Le problème, c'est que la majorité des cannelles du commerce sont des "cassia" pour des raisons de coût. Donc si vous envisagez de consommer régulièrement de la cannelle, mieux vaut acheter un produit qui identifie clairement la plante, ou interroger les sociétés qui le commercialisent.

    La cannelle pourrait enrayer la progression de la maladie de Parkinson

    Une nouvelle étude montre que chez les souris l’ingestion de cannelle moulue permet de ralentir la progression de la maladie de Parkinson, notamment grâce à un de ses métabolites, le benzoate de sodium

    Dans une nouvelle étude parue dans le Journal of Neuroimmune Pharmacology (1), des chercheurs du Rush University Medical Center rapportent que la cannelle serait capable d’inverser les modifications biomécaniques, anatomiques et cellulaires qui se produisent dans le cerveau de souris atteintes de la maladie de Parkinson, grâce à un de ses métabolites, le benzoate de sodium.

    La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du système nerveux central. Ce sont les neurones producteurs de dopamine qui sont spécifiquement atteints. La dopamine est un neurotransmetteur c’est-à-dire qu’elle transmet l’information entre les neurones. La diminution de production de dopamine entraîne l’apparition de divers symptômes liés à la maladie de Parkinson : tremblement, lenteur généralisée des mouvements, rigidité des membres…

    La cannelle est une épice largement utilisée en cuisine mais également depuis longtemps en médecine pour traiter divers troubles (glycémie élevée, arthrose, toux, maux de gorge…).

    La cannelle est métabolisée dans le foie en benzoate de sodium utilisé dans la conservation des aliments et en tant que médicament dans les troubles du cycle de l’urée. Des études précédentes ont montré que le benzoate de sodium est capable d’augmenter les niveaux de facteurs neurotrophiques qui sont des molécules qui stimulent et contrôlent la neurogenèse. Ils assurent le maintien des neurones existants. Dans les maladies neurodégénératives, caractérisées par la perte de neurones, les facteurs neurotrophiques ont été proposés comme "sauveteurs" de ces cellules vulnérables. Ils représentent un axe thérapeutique intéressant dans le traitement des maladies neurodégénératives. Les propriétés de la cannelle et de son métabolite pourraient représenter une alternative dans le traitement des troubles neurodégénératifs.

    Certaines protéines importantes Parkin et DJ-1 diminuent dans le cerveau des patients atteints de la maladie de Parkinson. Par exemple, la protéine Parkin est impliquée dans l’identification et l’élimination des mitochondries endommagées de la cellule. Ce processus est essentiel car les mitochondries endommagées engendrent stress cellulaire et jouent un rôle dans la mort de neurones lors des maladies neurodégénératives.

    Dans cette étude, les chercheurs ont étudié l’effet de la cannelle sur la régulation positive de ces deux protéines ainsi que sur la protection des neurones dopaminergiques sur des modèles de souris atteintes de la maladie de Parkinson.

    Les résultats de l’étude montrent qu’après prise orale, la cannelle moulue est métabolisée en benzoate de sodium qui entre dans le cerveau, arrête la perte des protéines Parkin et DJ-1, protège les neurones dopaminergiques, normalise les niveaux de neurotransmetteurs et améliore les fonctions motrices chez des souris atteintes de Parkinson.

    Pour le Dr Pahan, "cela pourrait être l'une des approches les plus sûres pour arrêter la progression de la maladie chez les patients atteints de Parkinson. Il faut maintenant vérifier que ces résultats sont transposables à l’homme" conclut-il.

    Attention toutefois, toutes les cannelles ne sont pas qualitativement équivalentes. Vous pouvez retrouver notre mise en garde dans l’article De la cannelle contre Alzheimer.

    De la cannelle contre Alzheimer

    Deux molécules présentes dans la cannelle empêchent l’agrégation des protéines Tau, un phénomène caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

    La cannelle, connue depuis des millénaires pour ses propriétés médicinales, pourrait ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer. C’est une des conclusions de travaux réalisés in vitro à l’université de Santa Barbara et publiés en ligne dans Journal of Alzheimer’s Disease.

    La cannelle est produite à partir de canneliers Cinnamomum zeylanicum pour la cannelle de Ceylan (de meilleure qualité et plus chère), et Cinnamomum cassia, pour la cannelle de Chine.

    Deux substances de la cannelle sont intéressantes du point de vue médical : l’aldéhyde cinnamique (ou cinnamaldéhyde), qui donne l’odeur caractéristique de la cannelle, et l’épicatéchine. L’épicatéchine est un anti-oxydant présent dans d’autres aliments comme le chocolat, le vin rouge ou la myrtille. Les travaux publiés récemment montrent que ces deux molécules empêchent le développement des enchevêtrements fibrillaires caractéristiques dans le cerveau de malades d’Alzheimer.

    La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus répandue. Elle touchait 860 000 personnes en France en 2010. Des études ont montré une corrélation entre le diabète de type 2 et l’incidence de la maladie d’Alzheimer. Or, les taux élevés de glucose que l’on retrouve chez les patients diabétiques peuvent conduire à un stress oxydatif, une caractéristique commune à ces deux pathologies.

    Dans cette nouvelle étude, les chercheurs se sont intéressés aux molécules d'aldéhyde cinnamique et d'épicatéchine et à leurs interactions avec les protéines Tau. La protéine Tau est responsable de l’assemblage des microtubules dans la cellule, mais chez les patients atteints par Alzheimer les protéines Tau forment des agrégats. Des modifications anormales de la protéine Tau (phosphorylation, oxydation…) gênent son interaction avec les microtubules, ce qui conduit à son agrégation.

    Les auteurs ont montré que l’aldéhyde cinnamique peut protéger les protéines Tau du stress oxydatif, et inhiber l’agrégation des protéines. En effet, l’aldéhyde cinnamique se fixe à deux résidus cystéine de la protéine Tau ; ces résidus sont justement susceptibles des modifications qui engendrent le développement d’Alzheimer. L’épicatéchine interagirait elle aussi avec les cystéines de la protéine Tau. Par conséquent, l’aldéhyde cinnamique et l’épicatéchine inhibent tous les deux l’agrégation des protéines Tau.

    La cannelle n'est pas la seule épice à présenter un intérêt pour la maladie d'Alzheimer. La curcumine (en vente sur la boutique), extraite du curcuma, présente elle aussi un effet antioxydant prometteur pour lutter contre cette maladie neurodégénérative.

    Une mise en garde sur la cannelle. Les cannelles de Ceylan et "cassia" ont des propriétés communes. Ce qui les différencie, c'est leur teneur en coumarines, une famille de composés qui fluidifient le sang. Si on consomme trop de coumarines pendant trop longtemps, il peut y avoir un risque d'hémorragie, en particulier chez des patients cardiaques qui suivent un traitement anticoagulant, ou dans certaines maladies de la coagulation sanguine. Le niveau de coumarine dans la cannelle de Ceylan est assez faible, et probablement sans risque, alors que dans la cannelle "cassia", il est plus élevé et s'accompagne donc de risques potentiels. Pour ces raisons, on conseille d'éviter de consommer beaucoup de "cassia". Le problème, c'est que la majorité des cannelles du commerce sont des "cassia" pour des raisons de coût. Donc si vous envisagez de consommer régulièrement de la cannelle, mieux vaut acheter un produit qui identifie clairement la plante, ou interroger les sociétés qui le commercialisent.

    Source

    George RC, Lew J, Graves DJ. Interaction of cinnamaldehyde and epicatechin with tau: Implications of beneficial effects in modulating Alzheimer's disease pathogenesis. J Alzheimers Dis. 2013 Mar 26.

     

     Vous trouverez de la cannelle en grosses quantités ici:

    http://www.biotine-sep.com/epices/index.html

     

    Idée? mettre une pincée de cannelle dans la sauce de vos pâtes! cela donnera un goût exquis et étonnant!

     

     

     

  • Discussion autour d'un tourin amélioré

    Vous avez déjà lu ma recette du tourin (ou soupe toulousaine) ou soupe à l'œuf ou soupe des pauvres qui permet aussi bien la récup' des croûtons de pain…..

    Vous pouvez ajouter à la recette deux gousses d'ail coupé en lamelle et c'est à rajouter quand le bouillon cuit. L'aîgo, ça fait du bien au corps!

    Il m'est arrivé de laisser durcir du pain de seigle aux noix… avant qu'il ne devienne dur comme du bois, je le coupe en petits morceaux pour mon tourin; c'est pain béni! heu, non… cela donne un goût excellent et différent au tourin.

    De plus, comme je sais que la glycine est un acide aminé qui renforce les muscles et rajeunit les cellules du corps, je rajoute trois feuilles de gélatine dans mon bouillon avant de le jeter sur mon pain et le jaune d'œuf. Cela donne du “velours“ à ma soupe.

    Et, comme ma fille n'aime que le râpé de chèvre (produit assez nouveau), heureusement pour moi, j'ai pu remettre du fromage râpé dans mon tourin: j'en ai été privé depuis des années car, va comprendre, Charles, ma fille n'aime pas le râpé d'emmental ou comté!

    J'ai toujours du pain grillé en réserve. Quand je n'ai plus d'idée, hop, mon tourin! Je n'ai pas toujours de râpé de chèvre mais comme nous faisons tous les dix jours à peu près une omelette au chèvre et croûtons, j'ai toujours une bûche de chèvre (à cuire, dont fromage le moins cher) au réfrigérateur… et si ce n'est de l'omelette, c'est une pizza que je réalise.

    Le reste du temps, quand je veux nous faire plaisir, je m'achète du Roquefort et pour elle, une bûche de chèvre fermier… le bonheur n'est pas dans le pré mais dans mon coin toulousain!

    Et dire que certains sont obligés de suivre des cours de cuisine parce que leur fainéante de maman les a nourris de pizza et de conserves! C'est tellement facile de faire du Tourin toulousain. Et pas cher! Ha, les ménines de Toulouse, elles savaient y faire, hein?

     

     

  • Champagne

    Comment le champagne a-t-il, contre toute attente, atteint un tel prestige pour devenir le symbole festif par excellence dans le monde entier?

    Qu’est-ce qui a fait d’un simple vin, cultivé dans une région viticole plutôt médiocre, l’une des icônes les plus célèbres et les plus féériques d’aujourd’hui? Comment le champagne a-t-il, contre toute attente, atteint un tel prestige pour devenir le symbole festif par excellence dans le monde entier? Aucune fête, anniversaire, mariage, contrat d’affaires, événement sportif ou exposition artistique ne saurait être parfait sans champagne. Si ses mystérieuses bulles ne suffisent pas à tout expliquer, comment le champagne est-il devenu l’emblème de la fête?

    Examinons les 250 années de marketing avant-gardiste du champagne et ce qu’elles nous révèlent sur l’image en constante évolution du champagne et son rôle dans la culture de la consommation. La renommée impérissable du champagne est née de quatre temps de mythification. Ils ont façonné son identité nationale et les archétypes qui accompagnent sa consommation à l’époque moderne. Cette fabuleuse histoire d’image de marque nous offre une leçon de marketing. Elle permet de comprendre le pouvoir de la mythification collective en matière de connexion et de reconnexion des marques au tissu culturel de la société.

    Le mythe de l’origine

    À l’origine, la Champagne était plus connue pour son commerce de la laine que pour ses vins. Région viticole la plus septentrionale, son terroir n’était pas considéré comme adapté à la production de bons vins. La production était souvent offerte comme cadeau promotionnel aux acheteurs de laine.

    Ce sont les moines bénédictins qui ont commencé à améliorer la qualité des vins régionaux pour les vendre. Ils avaient besoin de fonds pour leurs monastères. Mais, contrairement à ce que l’on prétend souvent, ils n’ont pas "inventé" le champagne. Ce n’est que bien plus tard que Pierre "Dom" Pérignon (1635–1713), qui dirigeait un monastère à Reims, fut inscrit dans le "mythe de l’origine". Une stratégie promotionnelle élaborée pour souligner les notions de patrimoine, d’authenticité et de racines attachées au champagne et faire face à un marché toujours plus concurrentiel.

    Mais alors, qui a inventé le champagne? Hé bien… personne. Les bulles se forment naturellement dans certaines circonstances. Le champagne a réellement pris son essor quand les producteurs de laine, recevant de plus en plus de commandes de champagne de la part de leurs clients, y ont vu une opportunité de sortir de l’industrie de la laine, la production de champagne leur semblant une activité plus rentable et prometteuse. Le mythe attribuant l’invention de l’élixir magique aux saints hommes est demeuré.

    Le mythe de l’opulence

    Le second mythe forgé autour du champagne est celui de l’opulence. Le fait que le champagne soit singulièrement identifié et commercialisé comme un produit de luxe peut être attribué à… un heureux hasard. Il remonte aussi loin que l’année 496 après J.-C., quand le roi des Francs, Clovis, fut baptisé chrétien à Reims, berceau du champagne. Dès lors, la tradition voulut que les rois français se fassent couronner dans la ville.

    Par la suite, chaque couronnement donna lieu à de somptueux festins au cours desquels les invités s’enivraient du vin local, le champagne. Cette tradition marque l’origine du champagne comme boisson de fête, dégustée principalement par une minorité de privilégiés.

    Cette identité du champagne fut encore exacerbée lorsque le monarque le plus opulent de tous, à savoir Louis XIV, le roi Soleil, goûta pour la première fois au champagne dans la magnifique cathédrale de Reims, à l’âge de 16 ans. Ce fut Louis qui associa le champagne à ses autres obsessions : la mode, le prestige et le luxe.

    L’industrie connut encore une nouvelle impulsion grâce au décret de Louis XV, autorisant pour la première fois le transport du champagne – et uniquement du champagne –, dans des bouteilles en verre au lieu de fûts en bois. Pour les producteurs, cela fit toute la différence car le bois laissant échapper le gaz, le vin s’éventait. En outre, cette nouvelle loi contribua à l’élaboration soigneusement pensée du conditionnement du champagne – l’un des tout premiers cas de marketing moderne.

    Sa promotion par des célébrités fut immédiatement monnaie courante. Les étiquettes affichaient des superstars telles que Marie-Antoinette, Jeanne d’Arc, des officiers de l’armée victorieux, des nobles, des artistes et autres personnalités. Les vendeurs de champagne ont très vite compris l’intérêt de ces techniques de construction d’image pour renforcer la notoriété de leurs marques et attiser les désirs d’une base de clientèle croissante et toujours plus fortunée.

    Le mythe de la nation

    Avec la Révolution française de 1789, le couperet tomba, mettant fin à l’association du champagne avec les monarques et les aristocrates. Pourtant c’est la révolution qui lança le troisième, et peut-être le plus puissant, cycle de mythification en liant intimement le champagne à "l’âme" et aux vertus de la nouvelle République française.

    À cette époque, le champagne s’était acquis une renommée suffisante pour devenir un symbole national de premier plan, une réussite collective digne de respect. Non seulement "le champagne est l’image brillante de notre nation", selon la célèbre citation de Voltaire, mais il en est venu à être considéré comme "l’expression la plus glorieuse" de la civilisation française.

    Sous l’Empire la destinée glorieuse du champagne s’accomplit véritablement. Napoléon s’en servit quand il voulut établir une nouvelle société bourgeoise, industrieuse et loyale. Jean-Rémy Moët établissait Moët aux États-Unis, développant une nouvelle clientèle dont le président George Washington en personne. Et lorsque l’armée russe mit Napoléon en déroute et atteignit la ville de Reims, l’entreprenante Madame "Veuve" Clicquot ouvrit ses caves de champagne aux vainqueurs dans l’espoir que cela l’aiderait à conquérir le marché russe.

    Ces stratégies portèrent leurs fruits. Après la chute de l’Empire et à l’aube de la première révolution industrielle, le champagne connut un véritable âge d’or. Grâce à l’accès plus rapide aux différents marchés et à des réseaux ferroviaires efficaces, le champagne pouvait être transporté plus loin, en plus grande quantité et vers plus d’endroits que jamais auparavant. De nouveaux équipements permirent une production plus efficace et rendirent le champagne plus attrayant, tant d’un point de vue gustatif qu’esthétique.

    Le champagne s’imposa rapidement comme un symbole de la France aux yeux du monde. Cette période fut marquée par l’augmentation des contrefaçons. Mais l’Appellation d’Origine Contrôlée internationale n’était pas accordée au champagne avant les années 1930. Cette reconnaissance marqua l’aboutissement de plusieurs siècles d’efforts marketing de la part de la communauté de Champagne.

    Le mythe de la modernité

    Dès le début des années 1900, le champagne fut mis en avant par les publicitaires à travers le prisme de la modernité. Durant la Belle Époque, les publicités pour le champagne mettaient en scène les merveilles modernes auxquelles aspiraient les classes moyennes en expansion, voitures, montgolfières, bateaux à vapeur, avions…

    Ce n’est pas un hasard si le champagne était servi à bord du Titanic ou s’il fut dégusté à l’Exposition universelle de Paris en 1889, lors de laquelle la Tour Eiffel fut dévoilée aux yeux du monde. Le champagne devint omniprésent pour baptiser les navires et nouer des relations d’affaires. Il fit l’objet du tout premier film publicitaire au monde. Le champagne devenait un symbole de modernité à une époque où la France essayait d’oublier les horreurs de la Première Guerre mondiale et aspirait à se tourner vers un âge nouveau, plein de promesses.

    Lorsque la concurrence arriva sous la forme du Prosecco italien ou du Cava espagnol, les publicitaires du champagne s’adaptèrent, s’appuyant sur la mythologie, l’histoire et le patrimoine du champagne pour en faire un produit de prestige unique. Moët créa le mythe évoqué précédemment autour de Dom Pérignon pour promouvoir sa marque premium.

    Champagne et star: le cas Jay Z.

     

     

     

    Aux temps modernes, c’est avec James Bond, Audrey Hepburn ou, plus récemment, Beyoncé et son mari Jay Z, que nous adhérons aux mythes et à l’histoire entourant le champagne, preuve ultime de l’acuité contemporaine du champagne et de l’écho qu’il continue de trouver en tant qu’icône sur le marché mondial. Par le biais d’une mythification collective, le champagne a su non seulement tirer parti de tendances culturelles et sociales favorables, mais également gérer d’intenses contradictions culturelles, continuant ainsi à faire scintiller notre imaginaire.

     

  • Occitanie en deuil

    Pour avoir subi dans mon âme d'enfant de 7 ans, l'effroyable douleur de la disparition (dans un accident d'une jeune sœur qui jouait sur le trottoir à mes côtés), je puis vous assurer que, soixante ans plus tard, la plaie est toujours béante.... Et que ça fait mal!

    Que ça fait mal!

    C'est une effroyable douleur qui ne peut cesser que dans la tombe...

    Toute ma compassion douloureuse pour tous ceux et celles qui souffrent....

    Une pensée émue, toute particulière, pour cette femme conductrice: son enfer commence! Surtout, ne la quittez pas des yeux, gens de son entourage!

     

  • Coca-merda

    Le président américain Donald Trump boirait jusqu'à 12 canettes de Coca-Cola light par jour.

    Comme bon nombre de ses concitoyens, le président américain Donald Trump avale une douzaine de canettes de Coca sans sucre chaque jour chaque jour rapporte le New York Times.

    Additifs indésirables

    Le Coca renferme des édulcorants comme l'aspartame ainsi que de l’acide phosphorique, des arômes, de la caféine, un colorant (caramel), du benzoate de potassium. Plusieurs de ces additifs ont été liés à des risques pour la santé et sont déconseillés par notre Guide des additifs:

    • le caramel (E150) est classé rouge (à éviter)
    • le benzoate de potassium (E212) est classé rouge
    • l'aspartame (E951) est classé rouge
    • l'acide phosphorique (E338) est classé rouge

    Quels risques pour la santé ?

    Des études suggèrent aussi que les boissons artificiellement édulcorées augmentent l'appétit et amplifient la sécrétion d’insuline en réponse à la consommation de produits sucrés; elles pourraient favoriser le diabète. D'autres travaux ont rapporté que les consommateurs de soda « light » ont un risque plus élevé d’AVC, mais ce risque apparaît faible et ces résultats sont contestés. Une autre étude a fait état d'un risque plus élevé de démence.

    Une autre étude récente a examiné la relation entre la consommation de soda et l’évolution du tour de taille chez les personnes de 65 ans et plus. Les chercheurs de l'Université du Texas ont découvert que les personnes qui boivent le plus de sodas « lights » voient leur obésité abdominale se développer, ce qui entraîne un risque accru de maladie cardiaque.

    Une étude suggère que les boissons au cola, qu’elles soient sucrées ou édulcorées artificiellement conduisent à une dissolution de l'émail dentaire du fait de leurs acides.

    En pratique

    Ces études sont des études d'observation qui ne permettent pas d'établir une relation de cause à effet. Cependant, on n'a pas de preuves qu'en remplaçant les boissons sucrées par des boissons "light" on retire un bénéfice sur le poids et la ligne, ce qui est pourtant la principale motivation de ces consommateurs. Au contraire, on perpétue l'habitude du goût sucré et, un aliment chassant l'autre, on remplace l'eau par une boisson ultra-transformée chargée d'additifs et de caféine.

    Avec 12 canettes de Cola par jour Donald Trump reçoit en effet une dose de caféine que certains médecins considèrent comme problématique, avec risques d'insomnie, de nervosité, d'irritabilité et même de troubles du rythme cardiaque. Pas génial pour un homme en charge de la plus grande puissance mondiale.

  • Les huiles à ne pas utiliser en fritures

    Certaines huiles chauffées à haute température génèrent des composés toxiques.

    Les huiles polyinsaturées sont fragiles à la chaleur. On sait aujourd'hui que lorsqu'elles sont trop chauffées elles s'oxydent et produisent des composés toxiques. L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) surveille notamment la présence d'acrylamide dans les produits alimentaires comme les frites ou les chips. L'acrylamide est un composé cancérigène reconnu.

    D'autres substances se forment lorsqu'une huile est chauffée à haute température, il s'agit des aldéhydes (ou acroléine). Les aldéhydes se dégagent lorsqu'on chauffe des graisses ou du plastique mais on en retrouve également dans la fumée des pots d'échappement ou dans la fumée des cigarettes. Les aldéhydes polluent l'atmosphère et sont impliqués comme cause de cancers et de maladies neurodégénératives (maladie d'Alzheimer et de Parkinson) dans certaines études.

    Les aldéhydes sont produits lorsque les huiles se dégradent à la chaleur. Il s'agit de composés volatiles, c'est-à-dire qui s'évaporent. Il semble qu'une partie des aldéhydes puisse rester dans l'huile. Des chercheurs spécialistes des aldéhydes ont voulu vérifier leur présence ou leur absence dans des huiles de friture après des chauffes répétées. Ils ont chauffé répétitivement trois huiles dans une friteuse classique à 190°C : de l'huile d'olive, de l'huile de tournesol et de l'huile de lin. Les deux dernières sont riches en acides gras polyinsaturés, peu stables à la chaleur.

    Huiles polyinsaturées: ne pas chauffer, ne pas multiplier les bains

    Après les chauffes multiples les chercheurs constatent que l'huile de tournesol et l'huile de lin produisent rapidement de grandes quantités d'aldéhydes, en particulier l'huile de tournesol. A contrario, l'huile d'olive produit peu d'aldéhydes et plus tardivement. Ces résultats s'ajoutent à de précédentes données déjà enregistrées par ces chercheurs sur les huiles de friture. Ils avaient en effet montré que la chauffe des huiles à haute température produit aussi des composés aromatiques polycycliques hautement toxiques et avérés cancérigènes.

    Maria Guillen, directrice de l'étude, veut rassurer le public: "Ces données n'ont pas pour objectif d'alarmer la population mais elles sont ce qu'elles sont et nous devons en tenir compte. C'est la dose qui fait le poison". Mais les chercheurs doivent se rendre à l'évidence : les quantités produites d'aldéhydes sont en fait très proches des limites de sécurité fixées par le gouvernement espagnol et sont déjà toxiques.

    Pour limiter la toxicité des huiles chauffées il est conseillé de jeter l'huile après chaque friture. Les fritures à la maison sont donc probablement moins nocives que les fritures de la restauration où les consignes d'utilisation ne sont pas toujours respectées et les huiles utilisées pas toujours adaptées.

    D'une manière générale, je conseille de ne pas chauffer les huiles ayant une quantité importante d'acides gras polyinsaturés: tournesol, lin, mais aussi pépins de raisin, maïs, soja, cameline, macadamia.

    Prudence avec l'huile de colza. Les huiles monoinsaturées (olive, noisette) supportent mieux la chaleur, mais il ne faut pas trop monter en température.

    Et pour des informations plus pointues, consulter les articles suivants :

    Référence : D. Guillén M., S. Uriarte P., Aldehydes contained in edible oils of a very different nature after prolonged heating at frying temperature: Presence of toxic oxygenated α,β unsaturated aldehydes, Food Chemistry, Volume 131, Issue 3, 1 April 2012, Pages 915-926.

     

    Comme j'ai toujours lutté contre le poids, je ne fais -pratiquement- plus de fritures. Mais, cependant, comme je suis une cuisinière des familles qui privilégie l'économie et la santé, voici, une fois de plus mes conseils concernant la bassine à friture:

    Pour commencer, utilisez seulement une bassine inox, si vous en trouvez, ou une marmite en émail.

    Il vaut mieux faire cuire en deux ou trois fois votre quantité familiale;

    Utilisez de l'huile d'arachide ou de pépin de maïs;

    Mettre un litre dans votre friteuse (qui doit être absolument propre chaque fois que vous remettez de l'huile “neuve“);

    Faites chauffer l'huile à bonne température (voir indication sur l'étiquette, ou utilisez un thermomètre de cuisson, on en trouve pas trop cher); sinon, le bon vieux truc des anciennes: jetez une frite, si elle remonte et fait un bon bruit de grésillement, il est temps de mettre vos frites.

    Plongez le panier quatre minutes pour commencer, puis, retirez-le et posez, à côté du feu, sur un dessous de plat avec un plat en verre; (il ne faut pas poser le panier sur la friteuse étant donné que l'huile chauffée dégage des produits volatils… lisez plus haut).

    Au bout de 10 mn, replongez vos frites dans le bain (surveillez la température, elle ne doit jamais dépasser 200-220° degrés).

    Laissez cuire dans les 10 minutes: inutiles que vos frites soient trop colorées, n'oubliez pas que plus elles cuisent plus se développe l'acrylamide qui est toxique pour votre organisme).

    Si vous utilisez pour cuire deux platées de frites, vous pourrez encore utiliser cette huile mais NE DEPASSEZ JAMAIS PLUS DE 5 BAINS!

    Comptez chaque bain: si vous passez deux fois de frites à cuire en un repas, c'est DEUX bains!

    Quand l'huile est refroidie, versez-là dans un pot en verre, (genre conserve avec couvercle) et vous devez utiliser une passoire à tamis très, très fin.

    Surtout, laisser l'huile couler seule, ne pas “tchouiller“ à tout prix pour qu'elle passe plus vite: prenez votre temps, plus vous tchouillez, plus vous faites passer le minuscules impuretées.

    Personnellement, je fais couler l'huile “en petit rond“ dans le tamis ce qui fait que les impuretés les plus fines ne passent pas de force avec le flot… chi va piano, va sano!

    Rangez à l'abri de la lumière après avoir vissé le couvercle.

    N'oubliez pas de laver votre friteuse à fond.

    En résumé: vous devez retirer l'huile et laver la friteuse à chaque utilisation.

    Le dernier bain, utilisez-le pour faire frire des poissons et jetez l'huile.

    Si vous faites des fritures différentes, il vous faut prévoir un bocal pour chaque genre de friture: 1 pour les poissons, 1 pour les frites, 1 pour les beignets…

    C'est absolument nécessaire pour votre santé… et votre plaisir gustatif!

     

  • Boulettes (ou palets) de pois chiches

    Une nuit pour le trempage des pois chiches

    Pour 4 personnes

    300 g de pois chiches secs (ou un bocal de pois chiches en conserve); 2 jœuf; 4 à 5 cuillère à soupe de chapelure (ou biscottes écrasées)

    3 à 4 cuillère soupe de persil haché; 120 g de fromage râpé

    1 oignon haché, de la farine (pour paner)

    Huile d'olive; sel; poivre

    Faites tremper les pois chiches la veille puis les rincer et les égoutter.

    Les faire cuire dans un grand volume d'eau non salée jusqu'à ce qu'ils soient tendres. Passez-les et conservez de l'eau de cuisson.

    Réduire en purée en ajoutant un peu d'eau de cuisson puis incorporez l'oignon haché, le persil, la chapelure, le fromage et les œufs battus. Salez et poivrez.

    Façonnez des croquettes longues, des boulettes ou des palets et les passer à la farine pour les frire dans de l'huile d'olive en quantité suffisante pour qu'elles dorent et croustillent.

    Vous pouvez déguster ainsi ou avec une sauce tomate maison, bien sûr.