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recettes - Page 165

  •  Comment conserver les radis ?

    Le radis se conserve très mal, il est donc préférable de consommer la botte tout de suite. Si ce n’est pas le cas, conservez-la dans le bac à légumes du réfrigérateur, mais avec ses fanes et ses racines.

    Les radis peuvent être lavés à l’avance, coupez les feuilles et racines au ras, puis conservez-les dans une boîte hermétique en verre au réfrigérateur, ils peuvent se garder plus longtemps.

    Pour le radis noir, vous pouvez le conserver 1 semaine dans le bac à légumes du réfrigérateur.

    Il faut bien laver les radis et les fanes. Ensuite couper à ras les fanes et enlever les racines.  Ensuite couper les radis ou non, en fonction de la préparation.

     Pour le radis noir, lavez-le puis pelez-le avec un économe avant de le couper en fonction de la préparation.

     Le radis rose se mange en général cru, avec un peu de sel ou de beurre. Il faut éviter de le peler pour conserver le plus de micronutriments ainsi que ses saveurs. Rincez-le en laissant ensuite tremper dix minutes dans de l'eau bicarbonatée.

     Mais vous pouvez néanmoins le cuire. Il faut alors éviter les cuissons trop longues. Le mieux étant quelques minutes à la vapeur ou au wok.

    Attention ne jetez pas les fanes ! Vous pouvez les utiliser pour des sauces(pesto) ou des soupes par exemple. La soupe à, alors, un petit goût de noisettes.

    Les radis sont le plus souvent consommés très simplement avec du sel et du beurre, mais vous pouvez également faire une petite sauce à base de fromage blanc pour les accompagner.

    Dans une salade de crudités, les radis apportent du croquant et une couleur rose très appréciés.

    Cuits avec des haricots verts ou des pois gourmands, ils accompagnent à ravir un poisson ou une viande blanche.

    Les graines de radis peuvent aussi se manger germées, parsemées sur les salades ou les plats par exemple.

     

  • Thon frais à la toulousaine

    Pourquoi à la toulousaine? parce que c'est une de mes recettes à moi-même que je l'ai, je pense, inventée, quoique elle existait peut-être, mais c'est comme cela que je cuis mon thon frais depuis toujours. On fait toujours la cuisine à son idée sans se préocuper du nom des recettes ou de quel toqué de la toque elle vient. Tout en sachant que les toqués ne font que “manipuler“ des produits pour leur donner leur nom alors que tout existait bien avant eux (sauf si on utilise des produits importés d'autres pays).

    Pour 4, il faut une tranche de thon rouge frais de 800g environ; 750 g de tomates bien mûres ou de la pulpe bio en pot de verre;  1 petite boîte de purée de tomates; 100 g de cansalade; bouquet garni ou feuille de laurier, deux branchettes de thym frais ou du romarin frais (les petites feuilles vertes du printemps); 1 très gros oignon jaune; verre de vin blanc (facultatif)

    Dans votre poêle en tôle noire, mettre de l'huile et chauffer feu moyen.

    Coupez l'oignon en gros cubes, faites le rissoler avec un peu d'huile d'olives (mais si vous voulez conserver toute la saveur du thon, il faut utiliser une huile neutre, pépins de raisin, en bouteille de verre, bien sûr);

    Coupez la cansalade en petits cubes et faites-la bien dorer avec les oignons-cubes. Posez la tranche de thon rouge en faisant de la place au milieu des oignons-lardons et faites dorer 3 minutes sur feu moyen. Retournez délicatement le thon.

    Ajoutez les tomates fraîches pelées et coupées en tronçons. Les épices et autres herbes aromatiques. Faites cuire à couvert encore 5 minutes en surveillant et remuant les mélanges d'oignon et tomates pour que cela cuise homogène. Si vos tomates ne rendent pas de jus, rajoutez un verre d'eau ou de vin blanc sec.

    Ajoutez à la sauce qui cuit, un ou deux morceaux de sucre pour retirer l'acidité de la tomate (sauf si vous aimez acide)

    Attention de ne pas trop cuire le thon sinon c'est du caoutchouc en bouche. De même, il faut suffisamment de sauce pour qu'il ne soit pas trop sec en bouche.

    Servez avec une tranche de citron et des pommes de terre vapeur ou autres légumes sautés.

     

  • Rougeole: fake news, anti-vax et vraie flambée mondiale.

    Au moins 136 000 morts en 2018 dans le monde.

    Dépassons Val Thorens, la Savoie*, et gagnons Genève. On entend déjà les oukases des anti-vax radicaux. Mais, raisonnablement, quelle autre solution que la vaccination?

    Jeudi 14 février, l’Organisation Mondiale de la Santé a alerté: flambée de rougeole dans le monde – bond d’environ 50% des cas signalés l’an dernier par rapport à 2017. "Quand nous voyons les cas signalés augmenter de 50%, nous savons que nous nous dirigeons dans la mauvaise direction", a déclaré la Pr Katherine O’Brien, directrice du département "Vaccination et produits biologiques à l’OMS".  "Nos données montrent qu’il y a une augmentation substantielle [du nombre] des cas de rougeole, précise-t-elle. Nous le constatons dans toutes les régions. Nous observons des épidémies qui se prolongent et qui prennent de l’ampleur.

    L’AFP rapporte ces données. A la mi-janvier, près de 229 000 cas de rougeole (chiffre provisoire) avaient été signalés dans le monde pour 2018, contre environ 170 000 en 2017.  "Toutes les régions ont vu une hausse des cas l’an dernier", a souligné la Dr Katrina Kretsinger, responsable médicale du Programme élargi de vaccination de l’OMS.

    Épidémies en Ukraine, à Madagascar, en République démocratique du Congo, au Tchad et en Sierra Leone. " Dans la région Europe, environ 83 000 cas ont été signalés en 2018 jusqu’à présent, dont 53 000 en Ukraine " précise-t-elle.

    Et la Dr Kretsinger de rappeler que la rougeole, infection virale hautement contagieuse et pouvant être gravissime dans les pays sous-développés. Elle peut, depuis quelques décennies, être efficacement prévenue à l’aide de deux doses d’un vaccin "sûr et efficace". Et l’OMS de déplorer "la diffusion de fausses informations sur le vaccin" – "notamment dans les pays riches".

    Démocratie et contraintes

    Est-ce là un retour vers l’ancien monde? Selon l’OMS le nombre des cas de rougeole recensés dans le monde avait diminué jusqu’en 2016. " Nous reculons par rapport aux progrès réalisés et nous ne reculons pas parce que nous n’avons pas les outils pour empêcher cela, nous avons les outils pour éviter la rougeole. Nous reculons, car nous n’arrivons pas à vacciner les enfants" déplore la Pr O’Brien.

    Pour cette spécialiste la principale raison de cet échec dans la vaccination des enfants est que ceux "qui en ont le plus besoin n’ont pas accès au vaccin".  De ce point de vue les chiffres de l’OMS sont le triste reflet de l’augmentation du nombre des "Etats fragiles, des urgences sanitaires et des réfugiés". "Les enfants qui ne sont pas vaccinés sont les plus pauvres, ceux qui vivent dans les communautés les plus marginalisées, cela peut être des enfants de réfugiés, de migrants" dit-elle.

    Il est aussi, d’autres enfants, dans les pays riches et démocratiques, dont les parents sont  (terriblement stupides) opposés à la vaccination. Des pays où les pouvoirs publics estiment ne pas avoir d’autres outils que le recours à l’obligation. Et où les fausses nouvelles galopent sur les réseaux sociaux.

     *C’est une "bouffée épidémique", un cluster rougeoleux qui fait tache, information virale peu banale. 8 février: 18 cas enregistrés. Le 12 février ont était passé à 26 cas. Et l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes de sonner une nouvelle fois l’alerte. Une alerte reprise en chaîne par de nombreux médias: les vacances scolaires d’hiver viennent de débuter pour la zone B et Val Thorens va, comme chaque année accueillir de nombreux touristes skieurs, français et étrangers.

    jeanyvesnau.com

    Sur Wikipédia:

    Transmission et contagiosité

    Le virus de la rougeole se transmet directement par voie aérienne (les gouttelettes de salive en suspension dans l'air). Il peut également se propager par contact direct avec les sécrétions du nez ou de la gorge de personnes infectées. Le virus ainsi éjecté reste dangereux au moins 30 minutes et jusqu'à près de deux heures, en milieu aérien fermé (comme celui d'un cabinet médical)8, ou sur les objets et les surfaces.

    La période de propagation du virus commence 2 à 6 jours avant l'apparition de l'éruption cutanée. L'installation du virus dans l'organisme se fait au cours de la période d'incubation. Le virus est présent dans les sécrétions respiratoires dès la fin de l'incubation, jusqu'au 5e jour après l'éruption. Le risque de transmission diminue à partir du deuxième jour suivant l'apparition de l'éruption.

    On sait depuis le XIXe siècle que cette maladie est "hautement contagieuse". La période de contagiosité débute 5 jours avant et dure jusqu'à 5 jours après l'éruption. Le taux de reproduction de la rougeole (calcul du nombre moyen d'individus qu'une personne infectée peut contaminer tant qu'elle sera contagieuse) dans une population non-immunisée est estimé entre 12 et 18, ce qui en fait l'une des plus contagieuses7.

    Complications

    Les complications de la rougeole peuvent être de quatre ordres: respiratoire, neurologique, digestif et oculaire.

    Dans les pays développés, chez l'enfant, les complications les plus fréquentes sont l'otite moyenne aiguë (7-9% des cas), la diarrhée 8%, et la pneumonie 1 à 6%.

    Surinfections bactériennes

    Elles sont causées surtout par des streptocoques (Streptococcus pneumoniae et S. pyogenes), staphylocoque doré, et Haemophilus influenzae. Elles se manifestent au niveau ORL et pulmonaires, et peuvent être à l'origine de détresse respiratoires. Historiquement, avant l'ère des antibiotiques, elles étaient la première cause de mortalité de la rougeole. Elles restent toujours responsables de près de la moitié des décès par pneumonies au cours de la rougeole.

    Complications neurologiques

    La plus fréquente est l’encéphalite aiguë post-éruptive ou post-infectieuse qui survient 3 à 10 jours après l’éruption, dans un cas pour 1000. Elle n'est pas due à une multiplication du virus dans le cerveau, mais elle s'explique probablement par un mécanisme auto-immun. Sa mortalité est de 10%.

    L'encéphalite à inclusion survient chez les patients immunodéprimés, 2 à 6 mois après l'infection.

    La panencéphalite sclérosante subaiguë survient en moyenne 8 ans (9 mois à 15 ans) après l'infection aiguë, dans un cas pour 10 000 à 25 000 enfants ou 100 000. Elle se caractérise par une dégradation progressive des fonctions supérieures et motrices aboutissant au décès.

    Autres complications

    La pneumonie dite interstitielle à cellules géantes (par fusion des cellules infectées) se voit chez les enfants ayant un déficit immunitaire.

    Les kérato-conjonctives sont fréquentes et peuvent se compliquer de cécité, plus particulièrement dans les pays en voie de développement, en cas de déficit en vitamine A, avec près de 15 000 à 60 000 cas de cécités annuels dans le monde. S'en rapprochent l'otite moyenne aiguë et les cas de surdité.

    L'hépatite de la rougeole se voit surtout chez l'adulte.

    Les formes les plus sévères de la rougeole apparaissent chez le jeune enfant souffrant de malnutrition, surtout avec déficit immunitaire ou en vitamine A. D'autre part, la rougeole conduit fréquemment à la malnutrition par ses manifestations digestives (diarrhées, vomissements...).

    Rougeole et immunité

    Perçue comme une maladie bénigne chez un sujet en bonne santé dans les pays développés, la rougeole est en fait une maladie très grave chez les enfants sous-nutris ou vivant dans de mauvaises conditions d'hygiène: en 1980, 2 600 000 personnes, dans le monde, sont mortes de cette maladie.

    Chez nous:

    Selon les données de l'Institut de veille sanitaire, il y a eu 5 000 cas déclarés en 2010 (probablement davantage de cas non-déclarés), parmi lesquels 1 500 ont abouti à une hospitalisation, 9 ont été compliqués d'encéphalite infectieuse et 273 ont été compliqués de pneumopathie. Deux décès sont survenus à la suite d'une complication de la rougeole au cours de l'année 2010, l'un par encéphalite, l'autre par pneumopathie.

    Les données montrent que les taux d’incidence en 2010 ont plus que triplé chez les moins de 1 an et ont augmenté de près de 5 fois chez les adultes de 20 ans et plus par rapport à 2009. La tendance semble encore s'aggraver au début de l'année 2011. Cette année-là on y a notifié 15 000 cas; dont 651 pneumopathies graves, 16 cas d'atteintes neurologiques et 6 décès.

    Au total, de 2008 à 2012, la France subit une épidémie de rougeole avec 23000 cas et 10 décès.

    Celles qui ne font pas vacciner leurs enfants sont des mamans-assassines!

    La bêtise, c'est aussi de la sélection naturelle.

     

  • Paupiettes à la saucisse de Toulouse

    Pour 4:

    4 biftecks minces (ou escalopes de poulet, de dinde, de veau); une cuillère farine

    2 verres à moutarde de vin blanc sec, 100 g de chair à saucisse, 100 g de champignons du marché, 1 gousse d'ail, persil, laurier, ½ cuillère paprika, ½ citron, sel,

    du bouillon maison à décongeler

    Coupez les pieds sableux des champignons ou brossez-les si nécessaires, citronnez pour qu'il ne noircisse pas; mettre de côté les chapeaux pour l'instant; prenez les pieds et hachez-les avec du persil et éventuellement une échalote coupés en brunoise.

    Mélangez avec la chair à saucisse, ajoutez du paprika et du sel.

    Disposez un peu de farce que chaque morceau de viande, roulez en paupiette et ficelez en croix.

    Farinez et faites les dorer dans une cocotte avec de l'huile et tournez bien pour faire rôtir de tous côtés à feu vif et huile très chaude. Mouillez avec du bouillon très chaud (celui que vous avez congelé parce que vous l'avez fait vous-même et donc la recette est ici) et le vin blanc. Ajoutez du thym, laurier et mélangez.

    Portez à ébullition ce qui permet de retirer l'acidité du vin et fermez et faite cuire 50 minutes à feu moyen, (surveillez) ou 35 mn à la cocotte-vapeur.

    Dans une petite poêle ou casserole, faites sauter vivement les têtes de champignons avec du beurre; salez et poivrez; couvrez pour conserver la chaleur.

    Quand vous servez, les paupiettes, n'oubliez pas de rajouter les têtes de champignons et d'arroser avec la sauce.

  • Halte à l'antisémitisme!

     

    MORT A TOUS LES CON....DS ANTISÉMITES

     

  • Mon vinaigrier et moi

    C'est vrai que celui du commerce, à condition d'acheter du vinaigre de vin en bouteille de verre -et pas du vinaigre cristal en bouteille de plastique que vous utilisez vous nettoyer vos surfaces et autres en cuisine- celui du commerce donc, n'est pas (en principe) trafiqué version chimio.

    Faire son vinaigre soi-même c'est une petite satisfaction personnelle qui est fort roborative. Et puis, comme je fabrique ma moutarde moi-même, (il faut du vinaigre pour faire gonfler les graines) j'ai un produit à ma convenance. Autrefois, on laissait du vin dans un coin, et dix jours plus tard, il avait tourné en vinaigre... de nos jours, avec tous les produits chimiques du vin, les collages au blanc d’œuf, les sulfites et autres pas belles molécules des vins modernes, si vous vouliez avoir du vinaigre... il faudrait des décennies pour cela!

    Il y a quelques années, j'ai acheté un vinaigrier en grès. Bien sûr, il était vendu avec son robinet de bois et un couvercle -amovible au-dessus- pour rajouter du vin si nécessaire.

    Toutes les personnes à qui j'ai offert un peu de ce vinaigre l'on trouvé très parfumé. Je vous explique plus loin comme je fais mon vinaigre. Mais, là, je suis bien embêtée car je n'ai plus de robinet. Celui qui était vendu dans le vinaigrier a fonctionné quelques années. Puis, tout à coup, il s'est dégradé et mon vinaigre, on s'en doute, coulait tranquillement. Le vinaigre, ça attaque les contenants… d'ailleurs, c'est pourquoi les fabricants sont obligés d'utiliser des bouteilles en verre pour vous le vendre. Pas facile de trouver des robinets… le plus souvent, on vous vend l'ensemble complet…

    J'ai même vu un vinaigrier en verre et robinet en inox… bon matériaux… mais, je ne vais pas acheter une nouvelle potiche à vinaigre juste pour le robinet!!!

     Comme une femme avertie en vaut un maximum, dès que je l'ai posé sur le comptoir, j'ai eu la bonne idée de mettre une coupelle en terre juste sous le robinet. J'ai une cuisine en enfilade, plus longue que large… un des ces cuisines américaines que des crétins d'architectes collent aux propriétaires pour faire de l'esbroufe et faire croire qu'ils sont modernes et dans le coup! En fait, c'est un bon moyen pour les constructeurs de réduire la surface des maisons. L'évier et la gazinière sont au fond de l'“enfilade“ et je passe donc, toujours, devant le comptoir où se trouve le vinaigrier. En passant, je sens l'odeur de mon vinaigre fait maison et ça me réjouit le cœur, ho, hé, hein, bon! non, pas bon car, le vinaigre, c'est acide, cela attaque le bois du robinet et le liège des joints… si vous trouvez -dans une quincaillerie celui qui vous va, faites comme moi: prenez trois robinets… comme ils ne sont pas facile à dénicher, vous serez tranquille un bon moment.

    La plupart des sites internet qui vous expliquent que vous devez vous procurer un bout de “mère“ pour avoir du vinaigre vous racontent n'importe quoi: on peut faire du vinaigre sans avoir de mère. De plus, votre vinaigre ne sera pas amer.

    Donc, (quand vous avez bien ajusté votre robinet -il faut le faire tremper dans de l'eau très chaude avant de l'insérer), vous remplissez votre vinaigrier avec deux verres de vin rouge récent, c'est-à-dire d'un bon vin de l'année précédente (un vin jeune, quoi!). Vous rajoutez un verre de vinaigre de l'ancienne fabrication et SURTOUT, vous ne couvrez pas la poterie! En effet, ce sont les bactéries de l'air ambiant qui font tourner le vin en vinaigre. Et oui!

    Au bout de 15 jours, vous pouvez rajouter tout le bon vin que vous voulez. Personnellement, j'y vide le vinaigre blanc des cornichons ou des petits oignons blancs que je verse à travers une passette pour récupérer les quelques épices qu'il reste dans le pot des cornichons. Cela économise le verre de vinaigre de l'ancienne fabrication.

    Votre vinaigre n'est pas d'une couleur très foncée mais il est très parfumé, délicieux en fait… puisque fait maison!

    Une fois vidée, rincez bien votre pot à vinaigre. Débarrassez-vous de la lie: votre prochaine fabrication ne sera pas amère...

     

  • Celtes, Gaulois, Francs: nos ancêtres les Français

    Cinq clichés sur les Gaulois

     […] Des casques à ailettes, des sangliers à la broche, des menhirs et “un petit village qui résiste encore et toujours à l’envahisseur. Astérix et Obélix prennent 60 ans cette année, et avec eux les clichés qu’ils ont immanquablement véhiculés, au vu de leur popularité, en plus d’un demi-siècle d’existence. Pour fêter cet anniversaire, l’artbook du premier album, Astérix le Gaulois, sort ce jour en quantités limitées. Mais au juste, qui étaient les Gaulois?

    “Un sanglier par Toutatis” clame régulièrement Obélix dans la bande-dessinée de Goscinny et Uderzo. C’est sans doute une des images les plus ancrées, grâce à la BD mais aussi en raison d’une erreur archéologique: on a longtemps confondu les longues canines des restes de cochons d’élevage découvertes avec celles de sangliers. En bonne société structurée, les Gaulois pratiquaient en réalité l’élevage (bœuf, porc, mouton, chèvre mais aussi cheval) et l’agriculture (blé, orge, épeautre, lentilles, fèves, etc.).

    Du côté des boissons, les chefs ne donnent pas à tous tant des gorgées d’hydromel, qui reste rare, que du vin. Les Gaulois en sont friands et font un commerce intensif: ils auraient ainsi importé chaque année entre 500.000 et 1 million d’amphores depuis l’Empire romain. En novembre 2014, dans Le Salon Noir, Fanette Laubenheimer, archéologue et directrice de recherche émérite au CNRS, rappelait que les Gaulois consommaient essentiellement de la bière et de la cervoise, le vin coûtant cher et restant un met de luxe:

    D’une part quand Platon dit que les Gaulois sont des ivrognes, cette idée vient de la Grèce ou de l’Italie, parce qu’ils boivent leurs boissons pures. Ils ne sont pas plus ivrognes que les autres. […] Ils buvaient essentiellement dans des grands banquets électoraux, où le chef gaulois va réunir toute sa clientèle. On va boire du vin pour les plus privilégiés, et largement de la bière.

    Des lances, des haches et des épées… mais pas le fameux casque à ailettes qu’Astérix arbore avec fierté. On a longtemps cru que les casques étaient décorés de la sorte en raison des protège-joues (“paragnathides”) retrouvés écrasés et oxydés par le temps, et qui ont été confondus avec des ornements ailés.

    De la même façon, Abraracourcix, le chef du village gaulois, n’aurait jamais pu être juché sur un bouclier rond: non seulement parce que les boucliers des Gaulois étaient de grands boucliers de forme ovale, mais également parce que hisser un chef sur un bouclier est une tradition qui date des Francs, soit après la chute de l’Empire romain.

    Celtes, Gaulois… Même combat? La distinction est souvent difficile à faire. Si tous les Gaulois sont des Celtes, tous les Celtes ne sont pas des Gaulois.

    Les Celtes sont un peuple indo-européen qui trouve ses origines vers 1 200 avant J.-C. au centre de l’Europe et dont la culture s’étend peu à peu à travers tout le continent, des îles Britanniques au détroit du Bosphore. Mais où se fait la distinction entre Celtes et Gaulois? Invité en octobre 2009, de la Fabrique de l’Histoire, Christian Goudineau, professeur au Collège de France, et titulaire de la chaire d’Antiquités nationales, racontait la responsabilité de Jules César dans cette distinction, en – 58:

    Pourquoi identifier un ensemble qui s’appelle Gaule? Qui va le faire? C’est Jules César. Jules César va se conduire comme beaucoup de conquérants… Une fois une conquête achevée, quand il considère que c’est à peu près homogène, il dit voilà, ça, cela s’appelle la Gaule. D’ailleurs les géographes antiques, après César, vont être dans un embarras constant parce qu’ils ne savent plus eux-mêmes distinguer la Gaule, la Celtique; ils vont faire des contorsions absolument épouvantables, parce que le dieu César a forcément raison, il a dit que cela s’arrêtait au Rhin, cela s’arrête au Rhin.

    Alors, comment nommer ceux qui sont de l’autre côté du Rhin? On ne sait pas trop. On va dire les Germains, un géographe comme Strabon dit: on les appelle Germains mais ils sont vraiment exactement, exactement comme ceux qui sont de l’autre côté. (…) Alors, il y a ça, puis il y a un deuxième phénomène, sur lequel on ne saurait trop insister, c’est qu’on a eu la conception que la Gaule était une espèce d’entité farouchement repliée sur elle-même, sans contact pratiquement avec l’extérieur, alors qu’à l’époque qui nous intéresse rien n’est plus faux.

     

    Difficile donc, de prétendre que les “géants guerriers celtes” étaient les ancêtres des Français, ou en tout cas pas plus que partout ailleurs en Europe. En novembre 2014, dans l’émission Le Salon Noir, Jean-Louis Brunaux, directeur de recherche au CNRS, rappelait ainsi que le mythe des ancêtres gaulois était avant tout une construction:

    C’est une histoire ancienne, qui remonte à la Renaissance. C’est une époque où on abandonne, surtout dans l’extrémité occidentale de l’Europe, la recherche généalogique basée sur l’héritage gréco-romain. On s’aperçoit qu’on n’est pas de taille pour rivaliser avec les Italiens et les Grecs et donc on recherche une autre origine, dans la Bible, et très vite à la Renaissance on s’appuiera sur les Celtes.

    Le vent souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine et un petit village "résiste encore et toujours à l’envahisseur". La BD Astérix a toujours donné à voir l’image d’un peuple isolé, à l’abri derrière ses palissades en bois dans un minuscule village perdu au milieu de nulle part. En réalité les Gaulois se regroupent dans des oppidums (ou "oppida"), c’est-à-dire des agglomérations fortifiées. A la veille de la guerre des Gaules, on parle même de “civilisation des oppida” pour désigner ce phénomène d’urbanisation, comme le rappelait Christian Goudineau dans La Fabrique de l’Histoire:

    Au niveau supérieur de la hiérarchie, on découvre, pour cette époque-là, ce que dans notre jargon on appelle les oppida, parce que César emploie ce terme qui est un terme neutre qui veut dire les établissements, les agglomérations, les grandes agglomérations. Et là aussi, on s’aperçoit qu’il y en a beaucoup plus qu’on ne le pensait et surtout qu’ils témoignent d’une organisation politique et sociale tout à fait différente des schémas que l’on avait dans la tête. C’était un grand ouvrage de défense avec pour la Gaule centrale, disons, 100 à 150 hectares, quelques petits artisanats, où en cas de coup dur, les gens se réfugiaient, [avec] une place publique pour, peut-être, que l’on puisse tenir des assemblées…

    Egalement invité de l’émission Concordance des temps en décembre 2015, Christian Goudineau, racontait la découverte puis la fouille de la cité de Bibracte, qui est la capitale, selon Jules César, "des plus anciens alliés de Rome", et où il écrira ses commentaires sur la guerre des Gaules:

    Depuis 20 ans, on a pu mettre au jour une partie importante d’une énorme agglomération, qui fait 220 hectares et qui n’est pas la seule en Gaule. […] Il y a une activité économique extraordinaire, des ateliers métallurgiques, des vestiges commerciaux innombrables, vous avez des maisons… Bibracte n’est qu’un maillon d’une chaîne. On s’est aperçu que ce type d’établissements avec des remparts, des artisanats, des lieux publics, se retrouvaient aussi bien en Autriche, en Tchéquie, en Hongrie. Il y avait un monde qui s’étendait depuis l’Atlantique jusqu’à l’équivalent de Budapest aujourd’hui qui n’était pas organisé en Etats mais comme une cent-cinquantaine de peuples, qui avaient eux-mêmes leur territoire et se gouvernaient. Chaque peuple pouvant avoir l’équivalent d’un ou deux départements.

    En réalité la société gauloise est codifiée et organisée, entre le peuple, constitué des paysans, bergers et artisans, et les nobles, l’aristocratie guerrière et les druides, qui possèdent le savoir religieux. Loin d’être des maisonnettes perdues au milieu de la forêt, les oppidums sont liés ensemble par des routes et certains peuples gaulois sont les alliés de Rome, avec laquelle ils commercent. […]

    France Culture