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recettes - Page 169

  • La sérotonine

    "Docteur, je suis fou!"

    J’ai entendu cette phrase des dizaines de fois au cours de mes consultations de psychiatre, et la sortie du dernier livre de Michel Houellebecq, intitulé Sérotonine risque fort d’amplifier le phénomène. Le narrateur y dompte en effet son mal de vivre à grands coups de Captorix, un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de… sérotonine, évidemment.

    Suffirait-il donc d’ingérer la bonne dose de ce neurotransmetteur, parfois aussi appelé "hormone du bonheur", pour être heureux et reléguer mal-être ou dépression au rayon des mauvais souvenirs? Les choses ne sont pas si simples.

    Les limites des analogies

    Je ne sais jamais très bien quoi répondre à ces patients qui se disent en manque de sérotonine. Une partie de notre travail de psychiatre consiste à expliquer comment fonctionnent les médicaments que nous prescrivons, afin que les patients puissent se les approprier, et surtout accepter de les prendre quand nous le pensons utile. Ce n’est jamais aisé, car les psychotropes font toujours un peu peur. Les idées reçues sont tellement nombreuses dans ce domaine qu’il est indispensable de dédramatiser voire de déculpabiliser ("si je prends un antidépresseur, c’est que je suis fou").

    Alors, nous multiplions les arguments scientifiques, à grand renfort de jolis dessins de cerveau et de synapses multicolores, très simplifiés évidemment.

    Et souvent, nous finissons par sortir l’argument-massue : l’analogie avec d’autres maladies mieux connues, aux traitements mieux acceptés. " Quand on est diabétique, on prend de l’insuline puisqu’on en manque, et tout le monde trouve ça normal ". Sous-entendu : si vous êtes déprimé ou anxieux, c’est que vous manquez de sérotonine, donc il suffit d’en prendre un peu pour aller mieux.

    La dépression serait juste liée à un problème de quantité de cette hormone du bien-être, rien à voir donc avec une quelconque fragilité psychologique, passez au garage pour remettre à niveau et circulez! C’est un professeur de médecine qui vous le dit. "Finalement, ce qui compte, c’est que le patient le prenne, ce fichu antidépresseur. Quand il sera guéri de sa dépression, il sera content et peu importe que mes arguments soient simplistes voire abusifs!".

    À cet instant, mon surmoi de psychiatre biberonné à la transparence et à la vérité-due-au-patient (formalisée par la fameuse loi Kouchner, le serment d’Hippocrate, les comités d’éthique, etc.) sort le carton jaune anti- #FakeMed. Et menace d’expulser du terrain le bon petit soldat de l’éducation thérapeutique qui a appris qu’il fallait simplifier l’information pour qu’elle soit compréhensible, quitte à flirter avec la ligne rouge de la pseudoscience.

    En éthique médicale, on appelle ce déchirement intérieur un " conflit de valeur ", lequel peut vite déboucher sur un conflit névrotique quand on a quelques prédispositions à la culpabilité hippocratique. Car, s’il fallait être vraiment honnête (et, rassurez-vous, je le suis le plus souvent…), nous dirions avant tout à nos patients que le mécanisme d’action de nos médicaments reste aujourd’hui très mystérieux, que les causes réelles de la dépression sont encore largement inconnues, en tout cas très multiples et complexes, et que la sérotonine n’est sûrement pas l’hormone du bonheur.

    Mais quand on sait qu’au moins la moitié de l’effet d’un traitement vient du pouvoir de conviction du médecin qui vous le prescrit, ce qui concoure grandement à l’effet placebo, ce type de déclaration d’ignorance risque de ne pas être très productif…

    Et la sérotonine dans tout ça?

    En l’état actuel de la science, voici ce que l’on peut affirmer avec certitude sur la sérotonine:

    1. Il est impossible de doser la sérotonine pour en déduire un risque de dépression ou refléter un état psychologique.

    Les officines qui le prétendent, et facturent très cher des dosages complètement inutiles, se livrent à de réelles pratiques frauduleuses. La grande majorité de cette substance se trouve dans le tube digestif et le sang, sans aucune influence sur les neurones. Si on voulait vraiment connaître le " niveau " de votre sérotonine cérébrale, il faudrait en doser certains dérivés dans le liquide céphalo-rachidien, c’est-à-dire vous faire une ponction lombaire… Par ailleurs, ce taux ne renseigne quasiment en rien sur l’activité réelle de la sérotonine dans vos neurones, ce qui nous amène au point suivant.

    1. L’action de la sérotonine ne dépend pas uniquement de sa quantité brute dans le cerveau.

    La sérotonine peut produire des effets quasiment inverses selon la zone cérébrale où elle se trouve, car elle module l’activité de multiples systèmes et pour cela se fixe sur des récepteurs très nombreux (il en existe au moins 13 identifiés à ce jour) et très différents dans leurs réactivités et leurs rôles). Surtout, la sérotonine est produite en permanence par des neurones spécialisés. C’est plus sa vitesse de production et de recyclage qui compte que sa quantité totale à un temps T.

    1. Les effets de la sérotonine dépendent de nombreux paramètres.

    À ce premier niveau de complexité se superpose un second, car les effets de la sérotonine dépendent aussi de l’état d’une multitude d’autres systèmes, et notamment de l’état des autres neurotransmetteurs, en particulier la dopamine, qu’elle vient en général freiner. Un taux de sérotonine à un moment donné ne veut rien dire si on ne connaît pas cet état général, lequel se modifie en permanence, générant une complexité d’interactions infinies.

    1. La sérotonine ne régule pas uniquement les émotions.

    L’effet de la sérotonine sur les émotions est indiscutable. Il s’explique par la présence de ses récepteurs dans des structures clés comme le système limbique (le cerveau émotionnel) et l’amygdale en particulier, des structures cérébrales très impliquées dans les réactions de peur et d’anxiété notamment. La sérotonine a aussi de très nombreux autres effets : sur la régulation de la température, du sommeil, de la sexualité, de l’alimentation, etc. Agir sur cette molécule peut donc modifier un grand nombre de fonctions de l’organisme, pour le meilleur (dans la dépression, plusieurs de ces systèmes sont effectivement altérés) mais aussi pour le pire (effets secondaires).

    1. La sérotonine intervient dans la dépression et de nombreux autres troubles psychiques.

    Bien que souvent indirects (car provenant de travaux menés chez l’animal ou d’études très partielles chez l’être humain), de nombreux indices confirment aujourd’hui l’implication des systèmes sérotoninergiques dans les dépressions ainsi que dans beaucoup d’autres troubles psychiques, comme les troubles anxieux ou certains troubles de la personnalité. Plusieurs gènes contrôlant le recyclage de la sérotonine semblent conférer une vulnérabilité à différents troubles émotionnels ou comportementaux. Cet impact est toutefois faible et difficile à interpréter. Mais, surtout, les effets thérapeutiques des antidépresseurs favorisant l’action de la sérotonine, connus depuis plus de 50 ans, plaident fortement en faveur de l’implication de cette molécule dans les mécanismes de la dépression et de l’anxiété.

    Il faut toutefois se souvenir que les systèmes neurobiologiques mis en cause sont complexes : les effets de la sérotonine entrent forcément en interaction avec les multiples autres facteurs en cause dans la souffrance psychique (personnalité, événements de vie, stress quotidien, représentation de soi et du monde, etc.).

    Au-delà de ces faits avérés, des hypothèses, crédibles mais encore théoriques à ce jour, peuvent expliquer les effets des antidépresseurs.

    Restaurer les capacités d’auto-réparation

    L’un des rôles principaux de la sérotonine est de stabiliser et de protéger l’organisme contre le désordre intérieur et les comportements à risque. De manière imagée, elle favorise le calme et la stabilité, pour contrebalancer les effets d’autres systèmes qui visent à se défendre contre les dangers extérieurs (réactions de peur et pulsions impulsives ou agressives) et à se motiver pour agir pour notre survie (système de la dopamine qui favorise l’action coûte que coûte…).

     

    La sérotonine atténue les émotions défensives les plus douloureuses que sont notamment la peur et la tristesse. Sans toutefois les faire disparaître complètement, ces réglages étant toujours subtils et autorégulés en permanence.

    En phase dépressive ou en cas d’anxiété pathologique comme dans le trouble panique ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), l’organisme est en mode d’hypersensibilité émotionnelle et de détection des problèmes, de manière exagérée et surtout constante car échappant aux régulations normales. Ceci peut entraîner une cascade de réactions inappropriées, comme le repli sur soi, des pensées négatives, le dérèglement des systèmes du sommeil ou de l’appétit, etc.

    La plupart des antidépresseurs renforcent les effets de la sérotonine, en stabilisant sa production, et surtout en limitant sa destruction (il serait inutile d’administrer directement de la sérotonine, qui n’accéderait pas au cerveau). En renforçant les effets naturels de ce neurotransmetteur apaisant, on rétablit probablement la balance des émotions et des modes de pensée vers une polarité moins négative, ce qui réduit la douleur morale et ses effets secondaires. L’organisme et l’esprit retrouvent ainsi sans doute plus de sérénité et de clairvoyance, restaurant les capacités d’auto-réparation qui existent chez les êtres humains.

    Ce renforcement n’est pas immédiat : il prend au moins quinze jours, car de nombreuses réactions et contre-réactions d’adaptation des récepteurs se mettent en place au début du traitement. Cela peut expliquer que les antidépresseurs n’améliorent pas immédiatement les symptômes, et que certains effets secondaires présents dans les premiers jours d’un traitement disparaissent ensuite.

    La sérotonine, une ressource pour retrouver l’équilibre intérieur

    Qu’on les nomme résilience, coping (adaptation) ou force de caractère, nous avons tous des capacités de gestion de l’adversité. Nous les mettons en œuvre le plus souvent sans même nous en apercevoir. Pour traiter une dépression, il faut activer ces aptitudes. Cela peut se faire grâce à une aide psychologique ou à une psychothérapie, toujours essentielle pour donner du sens aux épisodes traversés et faciliter la cicatrisation et la prévention, mais aussi par la prise d’un antidépresseur qui va agir sur la sérotonine.

    Ce traitement est indispensable quand le désespoir est à son comble, pouvant conduire à des idées ou à des actes suicidaires, et quand la dépression empêche tout simplement de penser, en raison de la fatigue physique et morale, rendant de ce fait illusoire tout travail de psychothérapie. Mais il est également très utile pour réduire la douleur morale propre à toute dépression sévère.

    Il ne consiste toutefois pas à "rendre heureux" par un dopage artificiel, mais seulement à réduire le déséquilibre émotionnel anormal lié à la pathologie. Un antidépresseur bien prescrit ne rend pas euphorique, et n’a aucun intérêt chez une personne non déprimée. Il rétablit juste un équilibre naturel, et redonne ainsi au patient plus de liberté de penser et d’agir sereinement selon sa propre volonté.

    La sérotonine est l’une des ressources mobilisables pour retrouver cet équilibre intérieur. Ce n’est pas l’hormone du bonheur, et c’est très bien comme cela!

    Par Antoine Pelissol

    Professeur de psychiatrie, Inserm, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

  • Du pain remboursé par la sécu?

    Et oui, c'est vrai: la preuve.

    Le pain qui a suscité un tel enthousiasme de la part des pouvoirs publics qu’il est maintenant remboursé par l’assurance maladie! Le problème? Ce n’est peut-être pas si bon pour la santé que ça…

    Par Ludovic Delory.

    Pour le commun des mortels, c’est un pain. Pour ses inventeurs, c’est un " complément nutritionnel oral".

    Le pain brioché G-Nutrition a été conçu, au terme de cinq années de recherche, pour les résidents des maisons de retraite et les services gériatriques. Sa richesse en protéines, en vitamines et minéraux, ainsi que sa "facilité à être mâché" en font le nouveau Graal des soigneurs, qui recommandent d’en manger un à deux par jour pour contrer la dénutrition et les effets du vieillissement.

    L’enthousiasme des pouvoirs publics est tel que ce pain fait à présent l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie. Car c’est là qu’est l’astuce : en faisant passer ce pain brioché pour un complément nutritionnel oral (CNO), ses producteurs ont pu en obtenir le remboursement partiel, jusqu’au 31 juillet 2023, via un arrêté du 9 juillet dernier.

    Bon pour la santé?

    Cet aliment industriel, composé aussi de farine de blé, de gluten de blé, de sucre, d’émulsifiants, de sirop de glucose ou d’amidon de blé, constituera donc une porte d’entrée vers le mieux-être de nos seniors, avec la bénédiction des pouvoirs publics. Ceux-là même qui ont aussi décidé de classer, via le Nutri-score, les aliments supposés bons pour votre santé.

    Hélas! La science nutritionnelle se montre extrêmement sévère envers les glucides. Leur impact sur les diverses formes de neuropathie, causées par le diabète, mettent clairement en évidence, dans ces pathologies dégénérescentes, le rôle des sucres et du glucose.

    Bien qu’il existe des alternatives plus saines au blé, au gluten, bien qu’une bonne partie de l’humanité se passe de pain, le "pain-miracle" adoubé par la Sécu est issu des laboratoires de l’industrie du blé, installée (cela ne s’invente pas… Route de la Sucrerie!). Or, le Français consomme aujourd’hui cinq fois moins de pain qu’au début du siècle passé. Au grand dam des producteurs.

    L’État et les lobbies s’occupent de votre santé et de celle de nos seniors. Dans quelques années, sans doute, la sécu remboursera-t-elle le Big Mac au prétexte qu’on y trouve de la salade et des cornichons.

    C’est rempli de vitamines B et C….. les cornichons.

     

  • Croquettes aux légumes d’hiver

    Faire préchauffer le four à 200°C.

    Ingrédients pour environ 8 croquettes:

    1 oignon jaune; 3 gros navets

    1 ou 2 carottes; 100 g de crème fraîche épaisse entière

    20 g de maïzena, 50 g de comté ou autre râpé de fromage

    2 œufs, 1 botte de persil; 1 pincée de piment de Cayenne (facultatif)

    Sel, poivre

    Lavez 10 mn avec du bicarbonate de soude (1 cuil. à soupe dans deux litres d'eau) et épluchez les légumes. Émincez très fin l’oignon et râpez très finement les carottes et les navets.

    Ciselez le persil, puis mettre tous les légumes et le persil dans un saladier.

    Râpez le fromage. Ajoutez la crème, la maïzena, le râpé et les œufs puis mélanger. Assaisonnez la préparation avec le sel, le poivre et le piment.  Bien mélanger de nouveau.

    Mettre la préparation dans des petits moules/à muffin (à remplir entre 1/3 et la moitié), puis enfournez à 180°C pendant 40 min.

    Chemiser des petits moules: badigeonnez avec de l'huile puis saupoudrez de farine et tapotez le moule pour faire tomber le surplus de farine.

    Si vous voulez, vous pouvez utiliser un moule à manqué chemisé et mettre moins de crème fraîche pour obtenir une grosse galette épaisse à découper en quartiers. On appelle cela un gâteau de légumes.

    Moule à manqué: un moule rond dont les bords sont d'au moins 3 à 4 cm de haut

     

  • Crêpes en gratin

    Ingrédients : 50 cl de lait: 3 œufs; 250 g de farine

    Un filet d'huile, 120 g de purée pommes de terre

    3 tranches de jambon blanc; 6 tranches de raclette

    Dans un saladier, mélangez la farine avec les œufs, et le lait. Dans une poêle légèrement huilée, faites cuire les crêpes.

    Prenez une crêpe et garnissez-la avec un peu de purée de pomme de terre, du jambon et la raclette. Enroulez serré et faites de même avec les autres crêpes.

    Nappez un plat à gratin de la moitié de la béchamel, puis déposer les crêpes. Répartissez la béchamel restante, et saupoudrez de fromage râpé.

     Enfournez 15 minutes à 200 °C, puis à la sortie du four garnissez de rondelles de cornichons et dégustez sans vous battre pour finir le plat.

     

  • Mes poêles en fer

    Celle-ci est mon premier achat (lourde et chère!) mais solide... et bonne efficacité si vous savez y faire. Tous mes conseils ci-après.

    Non, je ne reviens pas au temps des dinosaures: mais, si vous voulez retrouver le bon goût de la bonne cuisine, ces poêles sont celles qu'il vous faut.

    Déjà, ces poêles sont sans revêtement. AUCUN. Cela veut donc dire sans produit chimique. La poêle est uniquement constituée d’acier, un simple alliage de fer et de carbone (à très faible taux, juste de quoi durcir le fer).

    C’est une matière saine et inusable, qui ne craint pas les rayures (donc, vous utilisez des couteaux et des fourchettes de manage de tous les jours) et qui favorise des résultats de cuisson professionnels… Oui, oui…. vous n'avez pas idée!

    Enfin, elle n’est pas chère!  (sauf celle ci-dessus, la rolls) Pour environ 20€ cette poêle durera toute votre vie et vous pourrez la transmette à vos héritiers!

    Il y a environ 20 ans, j'ai pris conscience du danger des poêles anti-adhésive; j'ai donc acheté ma première poêle en fer; c'est une poêle de marque, très lourde…Elle pèse: 1,8 kg! Oui, c'est très lourd… mais dans 60 ans, je l'aurai encore! Elle a un diamètre de 28 cm.

    Sur l'étiquette collée au fond, il y avait le mode d'emploi pour première utilisation. Je me souvenais qu'enfant chez nous, il y avait une poêle en fer, bien noire.

    Heu… oui, j'ai commencé à cuisiner (et faire tout chez moi) à partir de mes 8 ans… le corolaire d'une mère très faignante!

    Nous avions une cuisine bois et charbon… avant de faire cuire quoi que ce soit, on retournait la poêle sur les flammes et on brûlait l'intérieur. On enlevait les résidus de charbon avec un tampon de papier du journal quotidien.

    Comme la poêle familiale était ancienne, elle était déjà culottée. (c'est ce qui empêche qu'elle rouille… cependant, si vous avez raté le culottage, pas de soucis, la rouille, c'est bon pour la santé… à petites doses, bien sûr… autrefois, pour les gens anémiés, on mettait de vieux clous dans de l'eau et on faisait boire l'eau “rouillée“ aux fragiles, donc, vous ne risquez rien si vous avez une poêle rouillée de ci, de là).

    Pour ma grande poêle, le culottage a duré, très longtemps…. il était bien avancé et même terminé quand une femme de ménage à eu l'idée saugrenue de gratter avec un boule en fer, croyant bien nettoyer ma poêle: raté… il m'a fallu plusieurs années supplémentaires pour qu'elle n'attache plus.

    Depuis, j'ai acheté une seconde poêle, qui est bien moins lourde, et de diamètre 26. Donc, puisque vous savez compter, j'ai deux poêles en fer (et une en inox, pour le plaisir.. je vous dirais bientôt comme on cuisine dans la poêle inox….).

    Voici comment j'ai culotté la première poêle, celle du diamètre 28.

    Pour commencer, bien sûr, la laver à l'eau très chaude, sans liquide vaisselle car les ustensiles de cuisine en fer ne nécessitent pas l’utilisation de liquide vaisselle ou d’autres détergents. Au contraire, ces dernières attaquent le culottage.

    Surtout, ne pas faire:

    Votre ustensile de cuisine en fer ne doit pas aller au lave-vaisselle, ni au four micro-ondes. Dans de mauvaises conditions d’utilisation, la poêle peut rouiller; il suffit dans ce cas d’enlever la rouille avec une brosse à dents dures éventuellement, mais comme la rouille n'est pas dangereuse, passez juste un tampon de papier huilé et servez-vous de votre poêle en toute quiétude. NON, on ne risque rien: cela m'est arrivé pour mes deux poêles et je suis encore là!

    (Ne pas laisser, non plus, séjourner les aliments dans une poêle en acier. Pour cela, utilisez plutôt des moyens de conservation plus adaptés. (des boîtes hermétiques en verre, bien sûr!).

    On dit -sur le net- qu'il faut faire bouillir un bon quart d'heure des épluchures de patates. Ben, moi, je ne savais pas. Pour la première utilisation, j'ai commencé à brûler cette poêle avec… un chalumeau à gaz, celui dont on se sert pour brûler la crème brulée, justement… mais moi, je brûle mes crèmes au grill. Car...

    J'habitais une villa tout éclectique, pas de gaz, donc. Bien embêtée pour brûler ma poêle. Avant et après chaque utilisation, un coup de chalumeau dans la poêle, passage d'un tampon pour retirer du noir et ensuite huilage de la poêle pour la fois suivante. Donc, au fil du temps, elle noirci très bien et je suis contente; elle rouille est n'attache pas beaucoup… puis, la cata avec la femme de ménage en question.

    Je dois reprendre tout depuis le début…. et ma poêle attache et rouille comme au début…cette poêle qui pèse 1,800 kg, je la trouve pas très maniable. La mode des poêles en fer, revenant peu à peu, je trouve une poêle de diamètre inférieur, moins chère et moins lourde.

    Mais, maintenant, je suis un peu ré-habituée à la chose et je culotte très facilement ma poêle (sans passer par le bouillage d'épluchures: bizarre, ce truc: il me fait douter de la chose).

    En un an, ma poêle est noire de tout côté, n'attache pas (j'y fais souvent, comme hier soir, des œufs au plat) et ne rouille plus depuis longtemps.

    Je la lave avec de l'eau bouillante, je gratte un peu le cul (mais jamais l'intérieur!) et je la sèche avec du papier absorbant, puis je la range. Toutes les deux ou trois utilisations, je la renverse sur ma gazinière pour brûler l'intérieur et désinfecter en quelque sorte (n'oubliez pas qu'on ne doit pas mettre du liquide vaisselle)… oui, il y a 6 ans j'ai démangé dans une villa où il y a le gaz. Résultat: une poêle qui s’améliore quotidiennement.

    Il me suffit de huiler légèrement la poêle avant la cuisson et le tour est joué.

    Certaines pourraient croire que la poêle en fer gondole et ne vas pas sur l’induction. Oui, c'est vrai, dans le temps, elles étaient moins épaisses. Du coup, elles avaient tendance à se gondoler avec le temps. Mais cela importait peu puisque tout le monde cuisinait directement sur des flammes, sans un contact parfait avec la plaque.

    Aujourd’hui, la plupart des modèles sont plus épais voire très épais (2-3mm), ce qui évite la déformation des ustensiles de cuisson et par conséquent, elles sont parfaitement compatibles avec l’induction.

    Cuire avec votre poêle en fer? Badigeonnez légèrement votre ustensile de cuisine avec un peu de matière grasse et laissez-le chauffer. Une fois que la poêle en fer est bien chaude, vous pouvez saisir les aliments sur chaque face. Pensez à arrêter le feu avant la fin de votre cuisson car ces poêles gardent de la chaleur quelques minutes.

    Quand vous emportez la poêle directement à table, il faudra peut-être utiliser une manique… le manche peut être assez chaud.

    Au fait, cet ustensile de cuisine en fer ne doit pas aller au lave-vaisselle, ni au four micro-ondes. Ce qui est chouette, c'est qu'on peut utiliser des accessoires de cuisine métalliques pour remuer et vous pouvez couper à l’intérieur de la poêle avec un couteau bien tranchant: votre poêle en fer ne craint rien.

    Si vous êtes au tout électrique, de temps en temps, vous pouvez “purifier“ votre poêle en faisant chauffer du gros sel à feu vif pendant 1min 30. Essuyez ensuite avec du papier absorbant.

    Quand vous achetez des poêles en fer, elles sont grises... avec le culottage, elles deviennent de plus en plus noires. La poêle ci-dessus est neuve et donc, gris foncée.