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santé - Page 12

  • Comment perdre 5 kg en 4 jours (scientifique)

    Perdre du poids reste un objectif pour de nombreuses personnes. Et s’il peut paraitre simple de réduire ses apports caloriques, la difficulté réside souvent dans la lenteur de la perte, et dans la reprise pondérale qui suit. Deux équipes scientifiques, l’une espagnole, l’autre suédoise revendique des résultats étonnant: 5 kilos perdus en 4 jours, sans reprise pondérale pendant des mois…Comment ont-ils fait?

    Les conseils diététiques administrés à ceux qui veulent perdre du poids sont classiquement d’associer un apport calorique faiblement diminué avec de l’activité physique afin que les variations se fassent lentement. Le résultat étant lent, nombreux sont les échecs par abandon. C’est pour cela que les deux équipes scientifiques ont décidé de tenter autre chose : une baisse calorique majeure et une reprise d’exercise physique intensive sur 4 jours. Ils souhaitaient en particulier validé l’effet de ce double effort sur la réduction de la masse grasse.

    15 hommes en surcharge pondérale ont accepté de participer. Ils subissaient un rationnement calorique à 360 Calories par jour soit une réduction environ de 1800 Cal/jour par rapport à leurs apports antérieurs quotidiens: les 360 Calories sont apportées sous forme de boisson hyper-protéinée (8 participants) ou de boissons sucrées (7 participants). Cette restriction calorique importantes à ne pas mettre en place sans surveillance médicale s’associait à un entrainement physique intense: 45 minutes de rameurs faisant travailler les bras et les jambes, puis marche pendant 8 heures dans la campagne avec seulement 10 minutes de pause par heure. Ils avaient le droit à des boissons faiblement caloriques pendant la marche.

    Selon le Pr José Calbet, Profeseur à l’université de Las Palmas de Gran Canaria (Espagne) et le Pr Hans-Christer Holmberg de Université d’Ostersund (Suède), qui dirigeaient les travaux, aucun des patients ne s’est plaint de faim, et aucun n’a abandonné.

    Après 4 jours seulement, la perte de poids moyenne de chaque homme était de 5 kilogrammes et la moitié de cette perte provenait d’une réduction de la masse graisse, en particulier de l’abdomen. Les muscles ont été protégés, que les apports caloriques aient été faits sous forme de boissons hyperprotéinées ou de boissons sucrées.

    Après ces 4 jours, tous les participants sont rentrés chez eux et ont pu reprendre leurs habitudes. De retour 1 mois plus tard aucun n’avait repris de poids et au contraire la plupart avaient encore perdu plus de 500 grammes. Une année après la fin de l’expérimentation, la perte de poids, en particulier la perte en masse grasse se maintenait toujours

    Ces résultats étonnants et encourageants devraient être répliqués chez la femme ainsi que sur un plus grand nombre de participants. Ils restent pour l’instant difficile à expliquer car totalement contradictoires avec ce qui est habituellement observé, une reprise rapide après toute perte. Une réduction calorique aussi importante que celle mise en place dans l’étude ne doit pas être tentée sans contrôle médical.

     Source

    A time-efficient reduction of fat mass in 4 days with exercise and caloric restriction

    1. A. L. Calbet, J. G. Ponce-González, I. Pérez-Suárez, J. de la Calle Herrero, H.-C. Holmberg

    Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports Article first published online: 6 MAR 2014

  • Respectez la chaîne du froid et éviter les contaminations alimentaires.

    Au moment de l’achat

    Lors de l’achat, être attentif au délai de consommation, et contrôler régulièrement les denrées se trouvant dans les armoires, le réfrigérateur ou le congélateur.

    Certains aliments sont particulièrement vulnérables (le lait, la viande crue ou hachée, les œufs, la volaille, le poisson et les fruits de mer, etc.) La température ambiante favorise la prolifération des germes déjà présents.

    Maintenez la chaîne du froid en utilisant un sac isotherme dans lequel vous glissez un pain de glace

    1- Faites vos achats dans l’ordre du plus stable au plus fragile:

    - Produits du rayon ambiant: épicerie, boissons, fruits et légumes frais en vrac

    - Produits réfrigérés: produits laitiers, œufs, crèmerie, charcuterie

    - Produits sensibles: viande, poisson

    - Surgelés en dernier

    2- Ne mélangez pas les produits alimentaires avec les produits d’entretien

    3- Vérifiez les dates de péremption:

    Il existe deux types de datation des produits consommables:

    - la D.L.C. (Date Limite de Consommation):" à consommer jusqu’au … " ne pas consommer le produit au-delà. Elle concerne les produits frais.

    - la D.L.U.O. (Date Limite d’Utilisation Optimale): "à consommer de préférence avant le …"; le produit peut-être consommé au-delà mais les qualités organoleptiques ne sont plus garanties. Elle concerne les produits longue conservation (conserves, épicerie …).

    Puis, concernant les produits frais, acheté chez le primeur, le boucher ou le fromager:

    Lait et produits laitiers:

    - Les produits laitiers frais: D.L.C. particulière à chacun mais pas + de 30 jours

    - Les fromages: ceux à la coupe ne doivent pas être conservés plus de 5 jours

    Viandes, poissons, œufs

    - Les viandes hachées fraîches sont à consommer le jour de l’achat

    - Les poissons, signes de fraîcheur: Sans tâches et sans lésions, brillant et légèrement humide, chair ferme, branchies rouges ou roses, brillantes et humides, odeur agréable de mer

    - Les œufs: jetez les œufs cassés ou fêlés, ne les lavez pas à l’avance mais juste au moment de la consommation. DLC: 28 jours après la ponte / crus jusqu’à 7 jours après la ponte.

    Les fruits et les légumes frais

    - Evitez les fruits ou légumes abîmés ou présentant des lésions

    - Consommez-les rapidement pour un bon apport en vitamines (vitamine C notamment)

    - Stockez-les au réfrigérateur dans un compartiment séparé (produits sales)

    Pendant le transport

    4- Respectez la chaîne du froid: voir ci-dessus

    Transportez rapidement les aliments crus, à température basse.

    - Les surgelés se transportent dans un sac isotherme

    - Evitez les longs parcours ou les détours

    A la maison

    5- En arrivant des courses, rangez les aliments:

    - Les surgelés se mettent dans le congélateur dès l’arrivée.

    - Ensuite, les produits périssables se rangent dans le réfrigérateur dans la zone adaptée (voir paragraphe suivant sur le réfrigérateur).

    Ôtez les sur-emballages des aliments (cartons autour des yaourts, par exemple) permet d'éviter la contamination des aliments et du réfrigérateur par les micro-organismes véhiculés par ces cartons et plastiques. D’autre part, cela permet de favoriser la circulation de l'air froid.

    Séparez les fruits et les légumes des autres aliments.

    - L’épicerie se range dans le placard.

    Les produits d’épicerie ne nécessitant pas d'être réfrigérés doivent toutefois être conservés dans les meilleures conditions indiquées sur l'emballage: une faible humidité, une température modérée et à l'abri de la lumière.

    - Quel que soit le produit, respectez toujours la règle du premier entré, premier utilisé.

    Le réfrigérateur

    La zone la plus froide est située, soit en haut soit en bas, selon le modèle du réfrigérateur.

    - Dans la partie entre +4°C et +6°C, placez par exemple:

    Préparations maison, légumes et fruits cuits,

    Viandes et poissons cuits faits maison,

    Yaourts et fromages faits à cœur.

    - Dans la partie la plus froide entre 0°C et +4°C, placez par exemple:

    Viande, charcuteries cuites et à cuire, produits de volaille, poisson,

    Produits traiteurs frais, crèmes, desserts lactés,

    Produits en cours de décongélation, produits frais entamés,

    Fromages frais et au lait cru, jus de fruits frais, salades emballées,

    Plats cuisinés faits maison (plats en sauce, pâtisseries avec crème pâtissière…).

    - Dans le bac à légumes +8°C:

    Légumes et fruits frais lavés,

    Fromages à finir d’affiner (tous les fromages doivent être emballés).

    - Dans la porte:

    Beurre, le lait et les jus de fruits entamés, bien refermés.

    Congélateur, conservateur ou freezer ?

    On distingue 3 types selon leur température. Il est inscrit sur la porte des étoiles *:

    - Le freezer **: de 0 à -4 °C: ne permet pas une conservation des produits surgelés au-delà de quelques jours.

    - Le conservateur ***: - 18°C: permet le stockage des produits congelés ou surgelés.

    - Le congélateur ****: -18°C à - 24°C: est en mesure de congeler un aliment.

    6- Ne recongelez jamais un produit décongelé.

    C’est une règle de base à ne surtout pas oublier!

    - En cas de congélation "maison", notez la date et la nature du contenu sur le sachet (Une congélation artisanale se conserve un maximum de 6 mois).

    Les surgelés offrent l’avantage d’une durée de conservation relativement longue. Des problèmes relatifs à l’hygiène peuvent toutefois survenir au moment de la décongélation, intentionnelle ou non.

    7- Vérifiez régulièrement la température du réfrigérateur (max. 4°C) et du congélateur (température max. -18°C) à l’aide d’un thermomètre.

    Cela permet de conserver les qualités nutritionnelles des aliments et de ralentir considérablement la croissance de micro-organismes comme Listeria monocytogenes, et de stopper la croissance de la majorité des germes pathogènes comme Salmonella enterica.

    Le réfrigérateur conserve mais n'assainit pas les aliments: multiplication des germes ralentie mais certains résistent bien aux basses températures.

    Assurez-vous de la bonne fermeture de la porte.

    La présence permanente de condensation est un phénomène lié à la mauvaise fermeture de la porte du réfrigérateur. Une telle condensation peut provoquer des ruissellements susceptibles de contaminer un aliment s'il n'est pas emballé.

    Il faut également éviter les ouvertures trop fréquentes et trop prolongées des réfrigérateurs.

    8- Ne surchargez pas votre réfrigérateur de nourriture

    Commencez par supprimer les suremballages (carton, etc.).

    Les appareils ne doivent pas être trop remplis pour permettre la circulation de l'air froid.

    En effet, lorsque l’appareil déborde de nourriture (avant une fête ou une réception), ou en présence de givre, sa température peut augmenter.

    9- Nettoyez et désinfectez régulièrement votre réfrigérateur (au moins 2 fois par mois):

    Afin de maintenir son réfrigérateur dans un bon état d'hygiène, il est nécessaire de le nettoyer régulièrement, à l'eau savonneuse par exemple, puis en rinçant avec de l'eau légèrement javellisée. L'utilisation d'une éponge pour nettoyer le réfrigérateur nécessite de désinfecter celle-ci au préalable !

    De plus, l’utilisation d'eau de javel concentrée est à proscrire car elle risque d'agresser les parois.

    10- Dégelez les appareils contenant du givre (au moins 1 fois par an)

    Il est nécessaire de dégivrer régulièrement son réfrigérateur et son congélateur. Cela doit par ailleurs être fait dès lors qu'une couche de glace se forme rapidement de façon inhabituelle.

    11- Règles générales d’hygiène

    La cuisine se présente comme l'endroit de la maison le plus sensible aux microbes.

    Les règles à suivre sont donc:

    - Lavez-vous les mains avant de toucher une denrée alimentaire.

    - Evitez de manipuler des produits "sales" (par exemple: épluchage de légumes) à côté de produits "propres" (exemple: viande crue).

    - Évitez autant que possible les planches à découper, saladiers et spatules, en bois.

    - Nettoyez soigneusement la table, les plans de travail, les ustensiles et appareils de cuisine après chaque emploi, si possible avec de l’eau chaude et un produit détergent puis les rincer et les essuyer.

    Sous les plans de travail, les meubles et les appareils se dissimulent souvent divers restes, déchets, poussières et saletés – une fois encore un terrain idéal pour la prolifération des microbes, insectes et autres parasites.

    - Tenez propre votre cuisine et les lieux de stockage. Triez les détritus (verre, déchets compostables, métaux, etc.) et éloignez-les rapidement. En cas de forte ou fréquente invasion de parasites, faites appel à des spécialistes.

    - Evitez de toucher votre animal domestique, lorsque vous manipulez des aliments.

    - Faites particulièrement attention:

    Aux Torchons qui sont de véritables puits à microbes:

    • Tenez les secs,
    • Lavez-les très fréquemment à 60° minimum et ayez des torchons distincts pour les différentes fonctions,
    • Utilisez aussi souvent que possible le papier absorbant.

    Aux éponges qui sont une source de prolifération des microbes du fait de leur humidité quasi permanente: désinfectez-les régulièrement au moyen d'eau de Javel. Mais, cela ne suffit pas, il faudrait changer d'éponge une fois par semaine!

    12- La cuisson meilleure alliée contre les bactéries

    - Cuire un aliment est une excellente façon de limiter les proliférations microbiennes mais cela n'élimine pas tous les microorganismes.

    - Pour être efficace la cuisson doit se faire à une température suffisamment élevée (minimum de 70°C) et pendant un temps suffisamment long.

    Après cuisson, ne laissez pas les aliments à température ambiante plus de 2 heures.

    13- La consommation et la conservation

    Les aliments conditionnés, les conserves et les produits surgelés doivent être munis d’un délai de consommation. Souvent, la durée de conservation du produit une fois ouvert est également mentionnée.

    Ne laissez jamais plus de 2 heures des aliments frais hors du réfrigérateur. Une fois cuisinés, ils doivent être consommés, réfrigérés ou congelés dans les deux heures qui suivent leur préparation. En été et par temps chaud, ce délai hors du réfrigérateur se réduit à une heure seulement ! Dépassé ce délai, les bactéries se multiplient et les aliments deviennent alors impropres à la consommation. Il faut les jeter.

    - Conservez les aliments au réfrigérateur jusqu'au moment de les préparer (n’interrompez pas la chaîne dite "du froid"). Utilisez immédiatement les aliments vulnérables.

    - Séparez les produits bruts des produits transformés: utilisez des boîtes hermétiques, en verre, terre ou inox. Transvasez dans des boîtes hermétiques les conserves entamées.

    - Mangez les plats cuisinés le plus vite possible. On ne les laisse pas indéfiniment au réfrigérateur… attention à la toxicité de certains aliments. Un aliment cuit doit être consommé dans les trois jours, grand maximum. (la viande hachée se consomme dans la journée, crue, sinon, faite la cuire pour la consommer le lendemain (maximum de temps).

    - Décongelez correctement: Mettez-les dans un récipient pour éviter qu'ils coulent. Ne décongelez JAMAIS dans l'emballage plastique, retirez l'aliment et décongelez dans une assiette en verre.

    La stratégie la plus sûre consiste à prévoir d’avance une décongélation lente au réfrigérateur. Vous pouvez également décongeler rapidement les restes au four à micro-ondes.

    Ces deux méthodes permettent de conserver aux aliments leurs qualités gustatives en toute sécurité.

    Mais proscrivez définitivement la décongélation à l’air libre ou sous l’eau chaude, toutes deux sources d’un développement bactérien important.

    14- Sachez utiliser judicieusement les restes

    - Une fois cuit, l’aliment doit être: Consommé immédiatement ou conservé au chaud (+ 63°C) ou refroidi immédiatement (+ 3°C max), conservé au froid puis réchauffé au moment de le consommer.

    - Consommez-les le plus rapidement possible.

    Ne les conservez pas plus de 48 heures: le blanc d’œuf, la mayonnaise, la viande cuite, le bouillon ou le jus de viande qui sont d’excellents milieux de culture pour les bactéries. Jetez les restes qui ont été conservés trop longtemps.

    Astuces blancs d'œufs: battez comme une omelette et faire cuire dans la poële comme une omelette; découpez en lanières et rajouter dans une salade.

    - Ne placez au réfrigérateur que des aliments "froids" pour éviter la condensation. Placez-les ensuite dans des récipients propres qui n’ont pas servi à la cuisson ou au service et recouvrez-les (couvercle, assiette) avant de les ranger dans le réfrigérateur. Les restes ne doivent jamais être conservés à température ambiante.

    - Servez les restes toujours bien chauds. Réchauffez soigneusement les restes et plats cuisinés avant consommation. Amenez les sauces, les soupes et les jus à ébullition. Chauffez les autres aliments à 75° C au minimum. Remuez pour bien répartir la chaleur.

    - Ne gardez jamais de restes pour bébé. Les aliments pour bébé doivent toujours être jetés à la fin du repas. Il faut en faire autant pour ceux destinés aux personnes dont le système immunitaire est affaibli telles que les malades immunodéprimés, les femmes enceintes et les personnes âgées.

    - Ne réchauffez jamais plus d’une fois un aliment ou un plat cuisiné. De même, ne mélangez pas des restes à un plat frais… au risque d’aboutir à des restes de restes, à fort potentiel microbien.

    - Congelez les restes que vous ne pouvez pas manger immédiatement. Commencez par réfrigérer les restes pour préserver leur structure. Placez-les ensuite dans des récipients propres et adaptés à la congélation sur lesquels vous inscrirez la date. Consommez-les dans les deux mois qui suivent la congélation.

    15- Jetez les restes qui ont une odeur ou un aspect suspects. Ne goûtez jamais des restes qui vous semblent douteux. Jetez-les.

    - Jetez immédiatement les denrées avariées. Il ne suffit pas d’ôter les parties avariées – les toxines produites par le métabolisme (p. ex. mycotoxine) envahissent tout l’aliment.

    - Les denrées périssables (p. ex. viande crue, produits laitiers, plats cuisinés) doivent être conservées dans des récipients fermés. Séparez les aliments crus des aliments cuits lors du stockage et de la préparation. Après la préparation d’aliments sensibles, nettoyez systématiquement le plan de travail et les ustensiles. Lavez-vous chaque fois les mains.

    Manger l'été... sans s'intoxiquer

    La saison chaude, c'est la fête des microbes: ils se multiplient très vite. Rupture de la chaîne du froid, négligence dans la préparation des repas, réfrigérateur mal nettoyé... les exemples de manque d'hygiène abondent et les intoxications alimentaires se multiplient. Elles ne sont pourtant pas une fatalité: le respect des quelques règles ci-dessus permet de passer des vacances sans souci.

     

  • Le sélénium

    Le sélénium, pour une meilleure évolution du covid-19?

    Oligo-élément présent dans de nombreux aliments, le sélénium présente plusieurs avantages physiologiques mis en évidence au cours des dernières années. Il participe notamment au maintien et renforcement du système immunitaire, c’est pourquoi il est étudié dans le cadre des infections virales et a fait l’objet d’études approfondies chez les poteurs du VIH, chez qui il diminue la charge virale. Récemment, des chercheurs britanniques ont étudié les liens entre le taux en sélénium dans l’organisme et l’évolution de l’infection au coronavirus SARS-CoV-2 chez des patients chinois. Les résultats ont confirmé que le sélénium jouait bien un rôle dans l’évolution de la maladie.

    Les chercheurs ont utilisé des données recueillies jusqu’au 18 février pour étudier les liens possibles entre les niveaux de sélénium dans le corps et les taux de guérison ou de mortalité des personnes atteintes du coronavirus SARS-CoV-2 en Chine. Les résultats ont été publiés dans la revue American Journal of Clinical Nutrition.

    Le sélénium est un oligo-élément essentiel obtenu à partir de l’alimentation (c’est-à-dire le poisson, la viande et les céréales) et qui s’est avéré avoir un impact sur la sévérité de nombre de maladies virales chez les animaux et les humains. Par exemple, le taux le de sélénium chez une personne atteinte du VIH s’est révélé être un facteur important dans la progression de la maladie.

    Apports en sélénium: ils auraient un véritable impact sur l’évolution de l’infection

    La Chine est connue pour avoir des populations qui ont à la fois le taux de sélénium le plus bas et le plus élevé au monde, en raison des différences géographiques qui affectent la quantité d’oligo-éléments présents dans les régimes alimentaires. Margaret Rayman, professeur de médecine nutritionnelle à l’Université de Surrey, explique : « Compte tenu de l’histoire des infections virales associées à une carence en sélénium, nous nous sommes demandé si l’apparition du COVID-19 en Chine pourrait être liée à la bande de carence en sélénium qui court du nord-est au sud-ouest du pays ».

    En examinant les données des provinces et des municipalités comptant plus de 200 cas et des villes comptant plus de 40 cas, les chercheurs ont découvert que les régions avec de forts taux en sélénium étaient plus susceptibles de se remettre du virus. Par exemple, dans la ville d’Enshi dans la province du Hubei, qui a la plus forte consommation de sélénium en Chine, le taux de guérison (pourcentage de patients COVID-19 déclarés guéris) était presque trois fois plus élevé que la moyenne de toutes les autres villes dans la province du Hubei.

    En revanche, dans la province du Heilongjiang, où l’apport en sélénium est parmi les plus bas du monde, le taux de mortalité via le COVID-19 était presque cinq fois plus élevé que la moyenne de toutes les autres provinces en dehors du Hubei. Plus convaincant, les chercheurs ont découvert que le taux de guérison était significativement associé au taux de sélénium, mesuré par la quantité de sélénium dans les cheveux, dans 17 villes à l’extérieur du Hubei.

    Évaluer de manière plus approfondie le rôle du sélénium concernant le COVID-19

    Selon Kate Bennett, statisticienne médicale à l’Université de Surrey, « il existe un lien significatif entre le taux de sélénium et le taux de guérison du COVID-19, mais il est important de ne pas surestimer cette constatation. Nous n’avons pas été en mesure de travailler avec des données individuelles et n’avons pas pu tenir compte d’autres facteurs possibles tels que l’âge et les maladies sous-jacentes ».

    “La corrélation que nous avons identifiée est convaincante, en particulier compte tenu des recherches antérieures sur le sélénium et les maladies infectieuses. En tant que telle, une évaluation minutieuse et approfondie du rôle que le sélénium peut jouer dans le COVID-19 est certainement justifiée et peut aider à orienter les décisions de santé publique en cours“, conclut Ramy Saad, médecin au Royal Sussex County Hospital.

    Sources : American Journal of Clinical Nutrition

     

    OU SE TROUVE –T-IL ?

    Levure de bière ou il est l'oligoélément le plus important avec le chrome; Céréales complètes et graines germées; crustacés et mollusques; viandes, poissons, œufs, champignons, ail, oignons, ananas et noix

    Salade de champignons de Paris

    Heu... c'est une de mes idées perso...

    Environ 100 g par personne de Champi, vous ne les lavez pas mais ôtez le bout terreux et les frottez avec du papier absorbant.

    60 à 50 g de noix; 3 gousses d'ail, huile de noix, sel, poivre, persil frais ciselé, 1 grosse cuillère à café de moutarde piquante, 1 jus de citron vert ou jaune

    Vous avez nettoyé les champignons comme indiqué ci-avant; coupez les en lamelles fines et citronnez-les afin d'éviter qu'ils brunissent et mettez-les dans un saladier en verre.

    Faites la vinaigrette: moutarde, huile de noix, ail en brunoise, vinaigre de bon vin (maison pour moi).

    Arrosez largement de votre vinaigrette: les champignons de Paris n'ont aucun goût; sans la vinaigrette ci-dessus, votre salade sera très fade! rajoutez les cerneaux de noix. Et servez frais; c'est bien agréable en été...

    Souvent, je rajoute des dés de Roquefort, car, d'accord, c'est plus fort!

  • Votre santé: bon à savoir

    Y aura-t-il du SARS-CoV-2 sur les plages ? Quelle saisonnalité pour les coronavirus humains ?

    La question de l’évolution de la pandémie de COVID-19 au cours de l’été prochain suscite la curiosité de tous, professionnels de santé comme grand public. Pourtant, la disparition du SRAS à l’été 2003 est un précédent qui ne doit rien à la saisonnalité, mais tout au contrôle des personnes infectées et de leur entourage.
    La saisonnalité des infections est tributaire d’un grand nombre de facteurs: effet du climat estival sur l’infectiosité du virus, vie et activités au grand air réduisant les contacts rapprochés, meilleure efficacité du système immunitaire, vacances scolaires, etc.
    Dans le contexte des virus respiratoires, des données existent sur la saisonnalité de la grippe, de la bronchiolite des nourrissons, mais aussi des rhumes à coronavirus. Ces données indiquent que le taux de reproduction de ces virus (R0) est sensible à certains facteurs environnementaux comme l’humidité et la température, mais aussi à la variation saisonnière de l’immunité de groupe.
    Les premières données essayant de lier l’intensité des contaminations communautaires de la COVID-19 aux conditions climatiques locales semblent indiquer que le SARS-CoV-2, comme les coronavirus des rhumes, présente une sensibilité certaine à l’environnement, avec une préférence pour les zones tempérées fraîches. Néanmoins, du fait du faible taux d’immunité de groupe contre ce virus, il est probable que, même saisonnière, la COVID-19 ne faiblisse guère au cours de l’été 2020. Une éventuelle saisonnalité sera difficile à quantifier si les mesures de distanciation sociale sont maintenues tout l’été.

    La zone verte serait la zone la plus favorable à la transmission de la COVID-19 en mars (source: Sajadi MM et al., 2020)

    Des études mettant en évidence la saisonnalité des infections dans les zones tempérées de notre planète existent depuis longtemps. Par exemple, une revue de 68 infections publiée en 2018 rappelle qu'une saisonnalité existe pour de nombreuses infections, par exemple (données pour la Californie depuis les années 1930):

    • pics de printemps pour la variole, la rubéole, les oreillons, etc.
    • pics d'automne pour la poliomyélite et l'hépatite A ;
    • pics d'hiver pour la grippe, les rhumes, la bronchiolite du nourrisson, etc.

    L'étude de la saisonnalité des infections est un domaine ardu: nécessité de travailler sur plusieurs années avant de publier, multiplication des facteurs de confusion possibles (presque tout est saisonnier dans nos pays tempérés…). Ces contraintes expliquent le faible nombre d'études sur le sujet.

    Les facteurs qui influencent la saisonnalité des infections
    Parmi les facteurs qui peuvent justifier la saisonnalité des infections, les études évoquent souvent l'influence du climat sur la survie et la transmissibilité des micro-organismes infectieux. Mais d'autres facteurs sont également importants:

    • la saisonnalité de nos comportements: temps passé à l'intérieur (et son impact négatif sur notre espace personnel), rythme scolaire (les épidémies de rhumes apparaissent souvent à la rentrée des vacances scolaires), exposition au soleil (et son impact sur les taux sanguins de vitamine D, indispensable à l'immunité), etc. ;
    • la saisonnalité de notre immunité: divers travaux suggèrent que le froid (et peut-être la réduction de la durée du jour, via la mélatonine) réduit les capacités de défense des voies respiratoires, mais aussi de l'immunité innée ;
    • la saisonnalité du nombre de personnes susceptibles d'être infectées: pour les infections respiratoires à courte immunité, comme les rhumes à coronavirus 229E, cette population susceptible est à son pic au début de l'hiver (personnes ayant perdu leur immunité, personnes ayant échappé à une infection l'hiver précédent, personnes nées depuis la dernière épidémie, par exemple).


    L'exemple de la grippe saisonnière
    Chaque année, dans les zones tempérées, l'incidence de la grippe saisonnière fluctue, avec un pic en hiver. L'intensité de cette fluctuation varie selon la latitude: par exemple, diminution de 40 % du R0 (taux de reproduction des virus) à New York en été, mais de seulement 20 % en Floride. Cette fluctuation s'explique, à la fois par les conditions climatiques estivales et parce que l'immunité de groupe contre la grippe saisonnière est maximale en été.
    Les études de l'influence du climat sur l'incidence de la grippe saisonnière convergent et mettent en évidence que cette incidence augmente à la suite d'une période de sécheresse hivernale inhabituelle. Par exemple, aux États-Unis, la migration d'un anticyclone arctique vers le sud précède les pics d'incidence, en particulier dans le nord-est du pays et les états situés autour du Golfe du Mexique. En hiver, le suivi du taux d'humidité absolue (masse de vapeur d'eau dans 1 m3 d'air) permet de prédire la survenue de pics de cas de grippe, indépendamment de la température (ou de ses variations).
    Des travaux finlandais ont précisé que la diminution de l'humidité absolue est davantage prédictive que sa valeur absolue: une diminution de 0,5 g/m3 de l'humidité absolue associée à une diminution de 1°C de la température augmente le risque de grippe de 11 %. L'influence de la température est plus difficile à saisir car nous vivons l'essentiel de l'hiver à l'intérieur. Mais, en Finlande, 74 % des nouveaux cas de grippe surviennent entre -10 et +5°C, et 38 % entre -5 et +5°C.
    Ces données épidémiologiques pourraient paraître contre-intuitives: en aérosol, les virus grippaux survivent plus longtemps en atmosphère humide. Mais, des travaux menés sur des cochons d'Inde ont clairement confirmé que leur vulnérabilité à la grippe augmente lorsque l'humidité absolue et la température diminuent.
    L'exemple des virus responsables des rhumes
    Pour les virus responsables des rhumes, la saisonnalité est particulièrement marquée pour les virus enveloppés, comme les coronavirus. Les virus non enveloppés (adénovirus, rhinovirus) sont présents toute l'année.
    En Suède, une étude a montré une réduction de la présence de virus dans les voies respiratoires de 90 % en été pour OC43, HKU1 et 229E, un peu moins pour NL63. Des résultats similaires ont été observés aux États-Unis. Au Royaume-Uni, l'incidence des rhumes à OC43, HKU1 et NL63 est maximale de décembre à avril (229E est plus ou moins présent selon les années).
    Aucune étude n'a cherché à associer les pics d'incidence des rhumes à coronavirus à des conditions météorologiques particulières. Mais, comme indiqué précédemment, des pics sont retrouvés peu de temps après les rentrées des classes.
    Une étude écossaise portant sur d'autres virus respiratoires (RSV, parainfluenza, métapneumovirus) a montré que, comme pour la grippe saisonnière, l'incidence de la bronchiolite du nourrisson (RSV) est maximale dans une zone étroite d'humidité relative (le "degré d'hygrométrie"), pourvu que la température soit basse.

    SARS et MERS: peu d'enseignements à en tirer
    Les données de saisonnalité pour le SRAS et le MERS sont pauvres.
    Le premier a rapidement disparu grâce au contrôle serré des cas infectieux. Néanmoins, une étude rappelle que l'épidémie de SRAS en Chine a fait suite à une sécheresse exceptionnelle.
    Concernant le MERS, une revue datant de 2019 rappelle que la plupart des cas sont observés entre avril et août et que les épidémies sporadiques s'observent après des épisodes de forte chaleur et de fort ensoleillement. La sécheresse semble réduire le nombre de cas, même si le premier cas rapporté l'a été à Djeddah (Arabie saoudite) après une sécheresse inhabituelle.
    Les travaux sur l'incidence de la COVID-19 selon le climat
    Comme le montre l'analyse des données de prévalence et d'incidence, le SARS-CoV-2 peut être transmis sous une grande variété de climats (y compris dans des villes situées sur l'Équateur comme Singapour). Mais existe-t-il des zones climatiques où la transmission du virus semble être plus fréquente ? Deux études ont cherché à corréler la COVID-19 avec le climat, en s'appuyant, non pas sur la prévalence (nombre de cas d'une maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens), mais sur l'incidence (nombre de nouveaux cas sur une période donnée), donc sur l'intensité de la transmission communautaire locale.
    La première, provenant de l'université d'Oxford, a observé que l'incidence de la COVID-19 semble inversement proportionnelle à la température moyenne, au taux d'humidité absolue et à la vitesse moyenne du vent (après ajustements pour la durée du jour, la pression atmosphérique, les taux de précipitation et le taux d'ozone), donc plutôt dans des climats froids et secs, comme la grippe saisonnière.
    La seconde, irano-américaine, a identifié, pour mars 2020, un "corridor de forte transmissibilité" assez étroit (voir illustration de cet article en tête de page): entre 30 et 50° de latitude, avec une température moyenne de 5 à 11°C, une humidité absolue de 4 à 7 g d'eau par m3 d'air et une humidité spécifique de 3 à 6 g d'eau par kg d'air. Ces données permettent une relative modélisation des prochains mois de la pandémie qui irait en s'amplifiant vers le nord de l'hémisphère nord (et vers le sud de l'hémisphère sud, mais ces régions ne sont guère peuplées). Les auteurs de cette étude insistent sur le fait que leurs résultats peuvent être biaisés par le fait que de nombreuses grandes métropoles se trouvent dans ce corridor tempéré (et que la transmission communautaire y est plus élevée).
    La première année, une nouvelle infection saisonnière peut… ne pas l'être !
    Pour essayer de prédire ce qu'il va advenir de la pandémie de COVID-19 cet été, il ne suffit pas de chercher à savoir si le SARS-CoV-2 se comportera comme ses cousins saisonniers les plus proches, OC43 et HKU1 (ce qui peut néanmoins être raisonnablement envisagé). En effet, une différence de taille existe entre la COVID-19 et ces rhumes: nous sommes nombreux à posséder une immunité dirigée contre OC43 et HKU1, alors que ce n'est le cas que pour quelques pourcentages contre le SARS-CoV-2.

    Ainsi, un R0 atténué par l'été (son climat, son mode de vie, ses vacances scolaires) peut n'être pas suffisant pour réduire significativement l'extension de la pandémie, même en présence d'une modeste immunité croisée entre OC43 ou HKU1 et SARS-CoV-2 (qui a été décrite). Lorsqu'elle apparaît pour la première fois dans une population "vierge", même une infection intensément saisonnière peut persister hors saison.
    Les données accumulées sur SARS-COV-2 et les hypothèses de préférence climatique, citées précédemment, ne permettent pas de se prononcer sur l'effet de l'été 2020 sur la pandémie, en particulier parce que cet effet dépendra également du maintien des mesures de contrôle de type distanciation sociale ou restriction des déplacements.
    Néanmoins, de nombreux épidémiologistes et modélisateurs penchent pour la persistance des nouvelles contaminations cet été, peut-être avec un R0 inférieur à 0,5.

    L'application du facteur saisonnalité aux modélisations de la pandémie de COVID-19
    La saisonnalité, et son effet sur R0, font partie des paramètres des épidémiologistes modélisateurs, comme la durée de l'immunité, le degré d'immunité de groupe ou celle croisée, le moment de redémarrage de l'épidémie à l'automne ou en hiver, etc.
    Une équipe suisse et suédoise de modélisateurs a récemment publié une étude sur l'impact d'une saisonnalité sur l'évolution de la pandémie de COVID-19. Les paramètres du modèle ont été choisis à partir des données sur la saisonnalité des coronavirus OC43, HKU1, 229E et NL63, mais avec une réduction du nombre de porteurs de SARS-CoV-2 en été, allant de 25 à 75 % selon les scénarios pour les pays tempérés (au lieu de 90 % pour les rhumes).
    Pour simplifier (considérablement) leurs résultats, une baisse de l'incidence au cours de l'été (puisqu'ils intègrent cette hypothèse dans le modèle) serait néanmoins suivie par un pic important au cours de l'hiver prochain, moins élevé, mais plus durable si les mesures de contrôle du R0 (distanciation sociale) sont maintenues au cours de l'été et de l'automne.
    Après quelques années, il est très probable, selon les auteurs, que la COVID-19 devienne une infection endémique saisonnière, comme l'est devenue l'épidémie de grippe A/H1N1 de 2009.
    Un autre travail de modélisation, à partir des données d'immunité (y compris croisée) et de saisonnalité des rhumes OC43 et HKU1, a été publiée dans Science par une équipe d'Harvard. Dans tous les cas de figure, leur modèle prédit une forte pression de l'épidémie sur les structures de santé jusqu'en 2022, avec nécessité d'implémenter des périodes de réduction active du R0 (distanciation sociale) tout au long de cette période. Ces séquences de réduction active devront être moins fréquentes si le SARS-CoV-2 exprime une saisonnalité (diminution naturelle du R0 en été).
    Dans le meilleur de leurs scénarii, les auteurs de l'étude prévoient que cette réduction active devra être appliquée au moins 25 % du temps, plus fréquemment en hiver qu'en été, si le SARS-CoV-2 s'avère saisonnier. Ils préviennent également que, en cas de disparition de la maladie après 2022, une surveillance étroite devra continuer à être appliquée, une résurgence étant possible jusqu'en 2025.
    En conclusion, il est très peu probable que la COVID-19 disparaisse cet été. En revanche, il est raisonnablement probable que son R0 se maintienne sous la barre de 1 (de 0,5 ?), d'autant plus que des mesures de distanciation sociale et de restriction des déplacements seront maintenues et respectées. Tous les modélisateurs insistent sur l'importance de ces quelques mois de répit estival relatif pour préparer les structures de soin à un pic d'incidence au cours de l'hiver prochain, pic qui pourrait être plus intense ou, plus probablement, plus durable que celui que nous avons connu ces dernières semaines.
    Pour aller plus loin
    L'article qui synthétise la saisonnalité de 68 maladies infectieuses
    Martinez ME " The calendar of epidemics: Seasonal cycles of infectious diseases. " PLoS Pathog. 2018 Nov 8;14(11)


    Les articles sur la saisonnalité de la grippe saisonnière
    Shaman J, Pitzer VE, Viboud C et al. " Absolute humidity and the seasonal onset of influenza in the continental United States. " PLoS Biol. 2010 Feb 23;8(2)
    Jaakkola K, Saukkoriipi A, Jokelainen J et al. " Decline in temperature and humidity increases the occurrence of influenza in cold climate. " Environ Health. 2014; 13: 22.
    Les articles sur la saisonnalité des coronavirus des rhumes
    Killerby ME, Biggs HM, Haynes A et al. " Human coronavirus circulation in the United States " 2014-2017. J Clin Virol. 2018 Apr;101:52-56.
    Gaunt ER, Hardie A, Claas ECJ et al. " Epidemiology and Clinical Presentations of the Four Human Coronaviruses 229E, HKU1, NL63, and OC43 Detected over 3 Years Using a Novel Multiplex Real-Time PCR Method. " J Clin Microbiol. 2010 Aug; 48(8): 2940–2947.
    Price RHM, Graham C, Ramalingam S. " Association between viral seasonality and meteorological factors. " Sci Rep. 2019 Jan 30;9(1):929.

    Les articles sur la saisonnalité du SARS et du MERS
    Sun Z, Thilakavathy K, Kumar S et al. " Potential Factors Influencing Repeated SARS Outbreaks in China. " Int J Environ Res Public Health. 2020 Mar; 17(5): 1633.

    Altamimia A et Ahmed AE. " Climate factors and incidence of Middle East respiratory syndrome coronavirus. " J Infect Public Health. 2019 Dec 6
    Les articles sur les données climatiques relatives à la COVID-19
    Islam N, Shabnam S et Erzurumluoglu M. " Temperature, humidity, and wind speed are associated with lower Covid-19 incidence. " MedRxiv, 20 mars 2020
    Sajadi, MM., Habibzadeh P, Vintzileos A et al. " Temperature, Humidity and Latitude Analysis to Predict Potential Spread and Seasonality for COVID-19. " SSRN, 5 mars 2020.
    Les deux modélisations de la pandémie de COVID-19 à partir des données des rhumes à coronavirus
    Neher RA, Dyrdak R, Druelle V et al. " Potential impact of seasonal forcing on a SARS-CoV-2 pandemic. " Swiss Med Wkly. 2020 Mar 16.
    Kissler SM, Tedijanto C, Goldstein E et al. " Projecting the transmission dynamics of SARS-CoV-2 through the postpandemic period. " Science, 14 avril 2020.

    Sources: VIDAL

  • Le cerveau ne se nourrit pas que de glucose

    Les nombreuses recherches notamment sur le jeûne et le régime cétogène ont bousculé le dogme selon lequel le seul carburant du cerveau est le glucose. En effet, les cétones, qui sont produites quand le corps utilise les graisses comme source d’énergie principale ou lorsqu’il est en état de jeûne, seraient tout aussi capables d’alimenter le cerveau. Mieux encore, ce carburant alternatif serait plus rapidement disponible tout en produisant plus d’énergie que le glucose.

    L’alimentation occidentale, riche en glucides raffinés, aurait en réalité des effets délétères sur le cerveau en installant un terrain inflammatoire propice aux maladies neurologiques. Même si les recherches en sont qu’à leur début, les cétones seraient utiles pour traiter plusieurs troubles neurodégénératifs (Alzheimer, Parkinson, épilepsie) et plusieurs études pilotes l’ont confirmé en 2019.

    Leurs bénéfices pourraient s’expliquer notamment par leur action sur le stress oxydant et la modulation de la réponse inflammatoire.

    Des additifs tels que les émulsifiants de synthèse altèrent le fonctionnement du cerveau, selon une hypothèse exposée pour la première en 2015 par l’équipe du chercheur français Benoît Chassaing. Ces scientifiques avaient alors mis en évidence que ces additifs de synthèse induisaient une inflammation intestinale à bas bruit et des désordres métaboliques.

     En 2019, cette équipe est revenu à la charge avec une nouvelle étude évaluant l’impact de ces émulsifiants (carboxyméthylcellulose (CMC) et polysorbate 80 (P80)) sur le comportement de souris.

    La consommation d’émulsifiants s’est avérée causer des dégâts différents selon le sexe des souris. Les chercheurs ont observé des modifications du microbiote, induisant des troubles du comportement tels qu’une augmentation de l’anxiété chez les mâles et une altération des comportements sociaux chez les femelles. Des modifications dans l’expression de certains paramètres du cerveau ont aussi été observées par les chercheurs.

    Pour eux, les résultats obtenus laissent penser que certains désordres de la sphère psychologique et comportementale seraient provoqués par l’exposition chronique à des additifs alimentaires. Les émulsifiants, en provoquant l’apparition d’une dysbiose intestinale, seraient donc capables d’altérer le fonctionnement de l’axe intestin-cerveau.

    Si on se doutait que l’activité physique avait des effets positifs sur le cerveau, on sait désormais quel type de sport a plus d’impact sur la fonction cognitive. Les sports dits "cardio" ou d’endurance, tels que la marche, la course, la natation, la danse sont des activités d’intensité modérée pouvant être pratiquées durant une durée prolongée sans s’épuiser et qui semblent particulièrement intéressantes pour le cerveau.

    Une étude qui a enrôlé 132 participants pas vraiment sportifs a permis de montrer qu’une activité physique aérobie exercée 4 fois par semaine pendant 6 mois améliore la fonction cognitive. Et plus l’âge augmente et plus l’exercice confère une protection cognitive importante.

    De nombreux travaux récents ont établi un lien entre le microbiote intestinal et différentes maladies n’ayant pourtant rien à voir a priori avec les intestins, notamment l'autisme, l'anxiété, l'obésité, diabète de type 2, l’arthrose, la schizophrénie, la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer.

     Les mécanismes par lesquels le microbiote influence l'activité cérébrale et le comportement restent cependant encore mal définis. Selon certains chercheurs, les bactéries et les virus présents dans l'intestin affectent le système nerveux central par la production de métabolites (sous-produits moléculaires de leur activité). Dans leurs expériences, quatre métabolites ont été trouvés en faible quantité chez des souris sans microbiote provoquant une altération de leur réaction face à une situation menaçante (4).

    Une autre étude (5) sur la prise de probiotiques a permis des améliorations dans le microbiote (sans établir de lien de cause à effet), induisant:

    • La prolifération de certaines bonnes bactéries intestinales (bifidobactéries, lactobacilles, etcuillère) et la réduction des niveaux de cortisol (“l’hormone du stress") ainsi que des symptômes associés au syndrome de fragilité.
    • Dans certains cas, une réduction de la fatigue, de la tension nerveuse, de l’anxiété, de la confusion mentale et une augmentation de la vigilance, de la joie, de l’énergie ou de la mémoire verbale épisodique.
  • Des aliment santé

    Ce que l'on peut attendre des probiotiques et des prébiotiques

    Les probiotiques sont définis officiellement comme "des micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont consommés en quantités adéquates, produisent un bénéfice pour la santé de l’hôte". Les plus courants sont des bactéries lactiques: des lactobacilles (du genre Lactobacillus) et des bifidobactéries (du genre Bifidus). On peut en trouver dans les yaourts, les aliments lacto-fermentés et certains compléments alimentaires. L'intestin et le côlon renferment naturellement des probiotiques, qui participent à ce qu'on appelle la "flore intestinale".

    Dans l'intestin, les probiotiques ont besoin de fibres pour se développer. On peut moduler ainsi la croissance de certains probiotiques bénéfiques au détriment d'autres grâce à des fibres spéciales, appartenant le plus souvent de la famille des oligo-fructo-saccharides et qui sont appelées prébiotiques.

    En 2013, Nestlé annonçait que deux souches de probiotiques de leur invention permettaient de mincir. Les résultats de cette étude conduite sur des produits de leur marque doivent être examinés avec précaution. Il n'est pas impossible que ce soit efficace mais les probiotiques sont des organismes vivants qui apportent leur propre métabolisme et interagissent avec les autres bactéries présentes dans le côlon et aussi avec l'alimentation de leur hôte.

    Comme ce sont des organismes vivants au sein d'un autre organisme vivant, les choses sont très compliquées à comprendre et à expliquer.

    Une nouvelle étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition rapporte que les personnes qui consomment le plus de prébiotiques, fructanes et galacto-oligosaccharides, ont un risque plus faible d’être en surpoids après 10 ans de suivi que les personnes qui en consomment le moins.

    Top 10 des aliments antioxydants

    Pour limiter le vieillissement dû aux radicaux libres, il est conseillé d’avoir une alimentation riche en antioxydants. Voici les 10 aliments les plus riches.

    L’oxygène donne naissance dans l’organisme à des dérivés qui agressent nos tissus: les radicaux libres (aujourd’hui on utilise le terme plus général d’Espèces Réactives de l’Oxygène ou ERO; les radicaux libres font partie des ERO). Or les radicaux libres sont impliqués dans le vieillissement et dans un grand nombre de pathologies: le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la dégénérescence maculaire liée à l’âge…

    Lorsque la quantité de radicaux libres du corps excède sa capacité à les neutraliser, on parle de stress-oxydant.

    Pour maintenir un statut antioxydant convenable et limiter notre vulnérabilité au stress oxydant nous devons faire en sorte que notre alimentation soit suffisamment riche en composés antioxydants. Aucun risque de surdosage avec les aliments: à dose nutritionnelle, l’action des antioxydants est assurément bénéfique.

    Les aliments les plus riches en antioxydants sont les végétaux et plus précisément les fruits. Mais ce sont les épices et herbes aromatiques, utilisées certes en moindre quantité, qui battent tous les records. Toutefois, les autres catégories d’aliments ne sont pas à négliger: il est important de diversifier son alimentation afin de consommer " la palette " d’antioxydants la plus large possible car les antioxydants se complètent et agissent en synergie.

    Classement des aliments couramment consommés les plus antioxydants, d’après leur pouvoir antioxydant calculé grâce à l’indice ORAC (Oxygen Radical Absorbance Capacity) qui permet d’évaluer la capacité d’absorption des radicaux oxygénés (celle de neutraliser ou freiner les dégâts provoqués par les radicaux libres).

    1 - Chocolat en poudre (non sucré)

    On le sait, le chocolat (noir bien sûr) possède de nombreuses vertus santé! Des effets peut-être dus à ses antioxydants puisqu’il présente un fort indice ORAC: 40 200 µmol TE/100 g. Une bonne raison d’en mettre dans ses préparations.

    Chocolat à boire amélioré

    NON, c'est pas bon pour le régime si vous rajoutez des fruits secs

    Il m'arrive de me faire ce chocolat chaud gourmand. Une étude récente à démontré que le chocolat était très bon pour les sépians et sépianes.

    Faire cuire dans un quart de litre de lait une très grosse cuillère de chocolat en poudre sans sucre à feu doux, tout en remuant sans cesse

    Versez-y au choix: une grosse cuillère à soupe de noix de coco, de canelle, de vanille en poudre (la vraie, pas la chimique), du praslin concassé, des noisettes ou amandes en poudre.

    Sucrez à votre convenance; personnellement, je ne rajoute jamais de sucre. Pour supprimer le goût du sucre, vous pouvez commencer à rajouter de la crème fraiche épaisse en quantité que vous diminuerez semaine par semaine, jusqu'à boire votre chocolat sans sucre.

    2 – Pollen frais de châtaignier

    Le pollen frais est un produit issu de la ruche. Riche en flavonoïdes, en composé phénoliques, en huiles essentielles et en autres composés organiques puissants, il a un fort pouvoir antioxydant. D’ailleurs son indice ORAC est très élevé: 30 200 µmol TE/100 g en moyenne. A acheter en magasin bio (au rayon surgelés) ou chez un apiculteur directement. En fait, il est très rare: quand vous en trouvez, faites bonne provision; il peut se garder ad vitam..

    3 – Framboise sauvage

    Grâce à ses nombreux composés protecteurs, la framboise aiderait à réduire le risque de certains cancers, des maladies cardiovasculaires et des maladies dites de civilisation. Elle a un indice ORAC de 19 220 µmol TE/100 g, une bonne raison de se faire des cures de framboises sauvages pendant l’été.

    4 – Noix de pécan 

    La noix de pécan est un aliment d’une qualité nutritionnelle exceptionnelle, c’est une bonne source d’oligo-éléments, minéraux, vitamines ainsi que de protéines et de bon gras. En consommer permettrait de limiter de nombreuses maladies dont les maladies cardiovasculaires. Riche en antioxydants, cette noix présente un indice ORAC de 17 940 µmol TE/100 g.

    5 – Noix de Grenoble

    Les noix sont excellentes pour la santé, que ce soit pour protéger des cancers, des maladies cardiovasculaires, métaboliques. Elles sont riches en éléments protecteurs dont des antioxydants, avec un indice ORAC de 13 541 µmol TE/100 g. Dans une salade, un gâteau ou en apéritif, elles sont faciles à manger alors ne vous en privez pas.

    6 – Raisins secs

    Les raisins secs ont de nombreuses vertus pour le cerveau, le cœur et les vaisseaux… Voici une nouvelle raison d’en consommer: ce sont des puissants antioxydants, avec un indice ORAC de 10 450 µmol TE/100 g.

    7 – Noisette

    La noisette a de nombreuses vertus santé, elle protégerait, comme les noix de Grenoble, des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et maladies métaboliques. De plus, grâce à sa richesse en antioxydants, elle permet de limiter le vieillissement. Son indice ORAC est de 9645 µmol TE/100 g. Il suffit d’en ajouter un peu partout (compotes, salades, desserts), ou de la consommer en collation.

    8 – Artichaut bouilli

    L’artichaut est un légume qui permet de réguler le transit, de faciliter l’élimination urinaire et de stimuler le foie. En plus de ces vertus, il est riche en antioxydants avec un indice ORAC de 9416 µmol TE/100 g.

    9 – Pruneau

    En plus de ses effets laxatifs et protecteurs, le pruneau a un bon indice ORAC 8059 µmol TE/100 g. Sa cousine, la prune rouge, est aussi un bon fuit pour lutter contre le stress oxydatif, avec un indice ORAC de 7581 µmol TE/100 g.

    J'ai déjà installé cette recette mais, bon… pour les nouveaux-elles venu-es

    Achetez des pruneaux bio de préférence, et déshydratés, AVEC noyaux…. c'est plus goutu

    Mettre la quantité nécessaire dans un saladier EN VERRE

    Arrosez de lait entier ou demi jusqu'à 3 cm au dessus des pruneaux (si vous voulez avoir beaucoup de crème)

    Ajoutez vanille ou cannelle si vous aimez

    Mettre le saladier au réfrigérateur de 3 à 4 jours.

    Dégustez ensuite votre crème de pruneaux

    Vous pouvez aussi faire la même chose avec des Abricots BIO: ils sont plus cher mais ils sont conservés nature. Le temps d'épaississement peut prendre 1 jour de plus.

    INUTILE DE RAJOUTER DU SUCRE, les fruits sont assez sucrés et sucrent le lait.

    10 – Tous les aromates

    Enrichir ses plats à l’aide d’épices et d’herbes aromatiques est une chose importante, pour le goût comme pour la santé. Elles ont énormément de vertus santé dont la lutte contre le stress oxydatif.

    Les 5 aromates avec le plus fort indice ORAC sont:

    • Clous de girofle en poudre 290 283 µmol TE/100 g.

    Je mets 4 ou 5 clous dans un rata, le pot-au-feu…

    • Origan séché 175 295 µmol TE/100 g.

    J'en mets sur mes pizzas

    • Thym séché 157 380 µmol TE/100 g.

    Je mets dans un rata, le pot-au-feu…

    • Cannelle en poudre 131 420 µmol TE/100 g.

    J'en mets partout et même dans l'eau de cuisson des pâtes, purée, etc.

    • Curcuma en poudre 127 068 µmol TE/100 g.

    Là aussi, j'en mets partout: riz, pâte, rata, etc…

     

  • Alimentation et virus

    Une équipe de spécialistes en immunologie nutritionnelle vient de publier un rapport expliquant la place primordiale de l'alimentation dans la lutte contre les infections virales, aux côtés des gestes barrières. Elle espère que les autorités sanitaires en tiendront compte dans leurs recommandations.

    Le respect des mesures de distanciation sociale promues par divers pays contre le Covid-19, est un très bon moyen de limiter le risque d’infection. Cependant, l'expérience montre que tout le monde n'adhère pas de la même façon à ces mesures, ce qui limite leur portée. Nous ne pouvons pas non plus tous miser sur un vaccin ou un traitement efficace, car d'une part il n’en existe pas encore, et d'autre part, le COVID-19 présente probablement des taux de mutation élevés et une évolution rapide comme le virus de la grippe ce qui rend son vaccin moins efficace.

    En revanche, pour le Pr Philip Calder de l'université de Southampton, « l'amélioration de notre alimentation est une mesure très simple que nous pouvons tous prendre pour aider notre corps à faire face aux infections et à limiter l'émergence de nouvelles souches de virus plus virulentes. Nous encourageons donc vivement les responsables de la santé publique à s'assurer que des stratégies nutritionnelles sont incluses dans tous leurs messages sur la manière de faire face aux infections virales ». Voici ce qu'explique et préconise ce professeur d'immunologie nutritionnelle dans son étude.

    L'alimentation, un pilier du système immunitaire

    L'alimentation est essentielle au bon fonctionnement du système immunitaire. Des personnes manquant de certaines vitamines (A, B6, B12, C, D, E, et B9) et oligoéléments (fer, sélénium, magnésium, cuivre, oméga-3) sont plus susceptibles d’être victimes d’infection car ces carences engendrent des défauts de fonctionnement de l’immunité adaptative et de l’immunité innée.

    Selon les nutriments manquants, on peut observer de multiples dysfonctionnements notamment une altération et/ou une diminution du nombre de cellules immunitaires (lymphocytes, cytokines), un dysfonctionnement des réactions immunitaires (phagocytose, réduction des réponses des anticorps, cicatrisation des plaies).

    Par exemple, un apport insuffisant en oméga-3 perturbe la réponse inflammatoire de l’organisme. En effet, les oméga-3 EPA et DHA permettent de résorber l’inflammation lorsqu’elle n’est plus nécessaire, une carence en cet acide gras essentiel entraîne un retard dans la résorption de l’inflammation.

    En ce qui concerne le lien entre micronutriments et coronavirus, il a été démontré qu’une carence en vitamine D augmente le risque d'infection respiratoire. De même, la supplémentation en vitamine C réduit la durée et la gravité des infections des voies respiratoires supérieures, comme le rhume, et diminue considérablement le risque d'infection.

    que manger pour soutenir son système immunitaire?

    Les fruits et légumes

    Pour leur richesse en micronutriments et notamment en polyphénols, les fruits et légumes doivent être au centre d’une alimentation soutenant le système immunitaire et la santé en général. En effet, les polyphénols sont des antioxydants bénéfiques pour la flore intestinale ayant des conséquences positives sur l’immunité et des effets anti-inflammatoires.

    Pour profiter au maximum de ces bénéfices, il vaut mieux choisir des fruits et légumes issus de l’agriculture biologique car il y a globalement plus de polyphénols dans les végétaux non traités avec des pesticides, car ces antioxydants constituent un moyen de défense de la plante.

    Les prébiotiques

    Soutenir son système immunitaire, c'est aussi prendre soin de son microbiote, car 70 % de l'immunité est hébergée dans les intestins et le côlon. Les fibres sont le carburant des bactéries bénéfiques dont notre microbiote est composé. On les trouve dans les fruits et légumes, ainsi que dans les légumineuses, les céréales complètes et semi-complètes, les fruits oléagineux.

    L’entretien de la flore intestinale permet de soutenir le système immunitaire, mais aussi d’améliorer tous les paramètres métaboliques qui font l’objet des déséquilibres dans plusieurs troubles comme l'obésité ou le diabète connus aujourd’hui pour aggraver l’infection au coronavirus.

    Les probiotiques

    Les bonnes bactéries du microbiote représentent une barrière contre les agents pathogènes. Si en leur apportant des prébiotiques, on participe à leur prolifération et à leur diversité, on peut aussi enrichir directement son microbiote via les aliments fermentés dits probiotiques : fromage, yaourt, légumes lactofermentés, kéfir, kombucha…

    Les produits d’origine animale

    Le Pr Calter préconise aussi la consommation de produits animaux pour un bon apport en fer, en cuivre (huître crue, bœuf) et en vitamine A (huile de foie de morue, foie animal, jaune d’œuf, beurre).

    Les aliments à éviter

    À tous ces précieux conseils, j'ajoute la limitation de la consommation d’aliments ultra-transformés, connus pour contenir des calories vides, riches en glucides raffinés (connus pour diminuer le système immunitaire), en sel, en graisses saturées, et en ACE en tout genre. Ces aliments sont à l’origine des déséquilibres métaboliques rencontrés dans plusieurs maladies de civilisation (obésité, diabète de type 2, hypertension…) qui représentent aujourd’hui les principaux facteurs de risques des formes graves de COVID-19.

    Pour détourner les pièges de l’industrie agro-alimentaire pour vous faire consommer ces produits voici quelques conseils :

    • Apprendre à reconnaître les aliments ultra-transformés
    • Apprendre à lire les étiquettes
    • Ne pas se fier au Nutriscore qui récompense souvent ce genre de produit, mais plutôt à la classification NOVA ou Siga (via des applications telles qu’Open Food Fact ou Scan Up)
    • Se désintoxiquer de ces produits

    Peut-on prendre des compléments alimentaires

    Le Pr Calder n’hésite pas à conseiller des compléments alimentaires pour combler rapidement les déficits en micronutriments, notamment des compléments multivitaminés, des oméga-3 et des suppléments en vitamine B12 pour les personnes qui excluent les produits animaux de leur régime alimentaire. De plus, le professeur recommande aussi une supplémentation en vitamine C et vitamine D.

    Les précautions à prendre avec les compléments alimentaires

     En France, l’ANSES met en garde contre la consommation de compléments alimentaires en cette période d’épidémie de coronavirus notamment ceux contenant des plantes ayant des propriétés anti-inflammatoires : le saule, la reine-des-prés, le bouleau, le peuplier, la verge d’or, les polygalas, l’harpagophytum, les échinacées, le curcuma, la griffe du chat (appelée aussi liane du Pérou), les plantes des genres Boswellia et Commiphora (connues pour leurs gommes-oléorésines appelées respectivement "encens" et "myrrhe".