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toulouse - Page 99

  • L'été de la figue

    J'attends -toujours avec impatience- la saison de la figue! Hélas, elle ne dure pas longtemps…

    Une bonne figue est une figue charnue et ferme. Lorsque vous en achetez (ou en cueillez), elle doit être parfumée et mûre à point car après récolte, elle ne mûrit plus.

    La figue est meilleure juste après cueillette ou achat, car elle est alors très fraîche et n’a pas eu le temps de se dessécher. Mais elle peut néanmoins se conserver 4 jours à l’air libre.

    La figue est sensible au réfrigérateur, si vous souhaitez l’y conserver quand même, enveloppez-la dans un torchon pour éviter qu’elle absorbe les odeurs des autres aliments, et sortez-la 30 minutes avant consommation pour retrouver les arômes neutralisés par le froid. Vous pouvez la conserver environ 8 jours au réfrigérateur, moyennant ces quelques précautions.

    Crue ou cuite, la figue peut se consommer de différentes manières pour mieux vous surprendre.

    Avant de déguster ce fruit rempli de saveurs, vous pouvez le rincer et le sécher (pour éviter que sa peau, très poreuse, ne se gorge d’eau et se déchire). Ou si vous ne voulez pas le laver, vous pouvez l’essuyer à l’aide d’un torchon propre. Si elle ne vient pas du jardin ou n'est pas bio, vous faites une pâte avec du bicarbonate et frottez avec un papier absorbant; ensuite, passez-là sous l'eau pour retirer le bicarbonate.

    La figue est très simple à prépare: pas besoin de l’éplucher. Mais si besoin, il suffit d’une petite coupe au niveau du pédoncule, là où la peau est légèrement plus épaisse.

    Vous pouvez éventuellement l’émincer en fines tranches à l’aide d’un couteau bien aiguisé (si ce n’est pas le cas et que le fruit est très mûr, il risque de s’écraser lors de la découpe).

    Vous pouvez également farcir le fruit en l’incisant d’abord en croix en partant du pédoncule, puis en écartant les coins et en mettant la garniture au milieu. Fromage, glace, pâte d’amande, noix…

    Au four, la cuisson prend environ 20 minutes pour la figue entière, mais elle peut aussi être fendue en deux ou quatre ou encore en morceaux.

    À la poêle, il faut environ 5 minutes pour la faire revenir, en morceaux ou ouverte en deux.

    Et pour réaliser une confiture de figues, il faut compter entre 40 et 60 minutes de cuisson dans un confiturier.

    La figue se marie avec beaucoup de plats et de saveurs différentes, crue comme cuite.

    La figue crue se consomme par exemple :

    Dans un fromage blanc ou un yaourt

    Dans une salade de fruits

    En entrée (salade d’endive, de noix avec du fromage)

    Avec un tartare de saumon (ma recette plus bas)

    La figue cuite peut :

    Être rôtie avec du miel

    Accompagner un magret

    Relever un rôti de porc

    Sublimer un gâteau genre muffin

    Surtout, pas DANS le foie gras!!!! lire plus bas ma vidéo

     

    POUR LE TARTARE DE SAUMON

    il faut un repos de 2 h minimum

    Pour 4 personnes :

    500 g de filets de saumon

    2 figues bien mûres

    2 citrons jaunes et 1 citron vert

    1 échalote, 1 gousse d’ail

    2 cuillère à soupe de très bonne (et chère) huile d’olive ou de noisette

    Quelques branches d’aneth

     

    Tartare de saumon

    Pressez les deux citrons jaunes, et prélever le zeste (c'est-à-dire, uniquement la peau avec un appareil à griffer et pas le ziste qui est fait avec un économe) du citron vert.

    Hachez finement l’échalote et l’ail puis ciseler l’aneth et réserver.

    Coupez le filet de saumon en dés avec un couteau hyper-aiguisé. Lavez et pelez les figues, puis les couper en dés (avec un couteau bien aiguisé pour éviter d’écraser la pulpe du fruit).

    Dans un plat, mélangez tous les ingrédients préalablement préparés avec l’huile d’olive ou de noisette.

    Réservez le tout au réfrigérateur minimum 2 h en mélangeant de temps en temps.

    Avant de servir, bien mélanger à nouveau la préparation puis dressez les assiettes.

    Ce plat peut s’associer avec un gratin de légumes, une salade verte ou des pommes de terre cuites au four.

  • Aïe

    En cette période de réduction des mesures barrières contre la COVID-19, et considérant l'expérience australienne où une vague estivale inattendue de bronchiolite du nourrisson a été observée lors de l'été austral 2020-2021, la question se pose de savoir si le même phénomène est possible en France cet été.

    Les autorités sanitaires des États-Unis, pays où les mesures barrières ont été levées plus tôt que dans notre pays, signalent une augmentation significative du nombre de cas de bronchiolite dans les états méridionaux (les premiers à supprimer l'obligation du port du masque) et alertent les professionnels de santé sur une possible épidémie estivale (faisant suite à une faible épidémie hivernale, comme en France l'hiver passé).

    En France, un frémissement du nombre de cas a été signalé ces dernières semaines par Santé publique France avec une augmentation de 42 % du nombre d'hospitalisations liées à la bronchiolite entre début mai et mi-juin 2021. La vigilance reste donc de mise, d'autant plus que l'expérience australienne indique un âge moyen des enfants infectés supérieur à l'âge habituel de survenue de la bronchiolite et que les symptômes observés chez ces jeunes enfants sont proches de ceux de la COVID-19.

    Alors qu'une saison typique de bronchiolite est à l'origine, chaque semaine, de 5 à 6 000 passages aux urgences pédiatriques et d'environ 2 000 hospitalisations, la saison hivernale 2020-2021 a culminé autour de 2 200 passages et 1 000 hospitalisations hebdomadaires

    De plus, le signalement récent de deux foyers de COVID-19 dans des établissements scolaires en Israël (probablement en lien avec le variant delta – indien) plaide pour une recherche systématique de la cause d'une infection respiratoire chez un enfant, afin de distinguer entre virus respiratoire syncytial (responsable de la bronchiolite), SARS-CoV-2 ou un autre agent pathogène (rhinovirus, virus parainfluenza ou l'un des coronavirus du rhume, par exemple).

    Assisterons-nous à une vague estivale d'infections à VRS chez les nourrissons ? La question se pose au vu des données recueillies en Australie et aux États-Unis.

    En Australie, un été marqué par une explosion du nombre de cas de bronchiolite

    Aux États-Unis, une augmentation significative du nombre de cas depuis la fin de l'obligation de porter le masque

    De plus, il faut savoir que des médecins de Houston, Texas, ont signalé que le nombre hebdomadaire de cas de bronchiolite dans cette ville avait augmenté de 160 % en mai 2021 (comparé aux valeurs moyennes recueillies entre juin 2020 et mars 2021).

    Donc, en France, il est essentiel que les professionnels de santé restent particulièrement attentifs aux infections respiratoires infantiles cet été et jouent leur rôle dans le repérage précoce d'une éventuelle vague estivale de bronchiolite ou l'apparition d'infections par le variant Delta de SARS-CoV-2.

    Les données épidémiologiques françaises sur la saison 2020-2021
    Le point épidémiologique Bronchiolite de la semaine 17 (du 26 avril au 2 mai 2021), Santé publique France.

    Le point épidémiologique Bronchiolite de la semaine 23 (du 7 au 13 juin 2021), Santé publique France.

    Il a été remarqué que, plus la bronchiolite du nourrisson est sévère, plus la grippe saisonnière, arrivant une 15e de jours plus tard, en moyenne, est sévère!

  • Une recette de yaourt végétal maison

    à réaliser sans yaourtière…. pour ceux qui ont des problèmes avec le lait de vache... recette inventée pour une copine allergique

    Préparation : 5 min

    .. et, cerise sur le gâteau, la préparation est de  5 mn… mais, il faut laisser fermenter

    1 L de lait de soja nature

    1 yaourt de soja (125 g) ou une préparation de ferments lactiques pour yaourt

    Facultatif et selon les goûts: arômes, épices, sucres, édulcorants, confiture...

    Il faut stériliser -au préalable- des petits pots en verre à fermeture hermétique en les laissant 5 min dans une casserole d'eau frémissante. Laisser sécher naturellement sur un linge, à l'envers… c'est-à-dire le tchul au dessus: (voir le dico toulousain)

    Préchauffer le four à 40°C.

    Faites chauffer le lait de soja à feu moyen pour qu'il atteigne environ 50°C. Ce serait d'avoir un thermomètre liquide sinon, si le lait est trop chaud, vos yaourts ne seront pas bien épais. Laissez refroidir quelques minutes en le sortant du feu puis, hors du feu, ajoutez un yaourt de soja ou des ferments lactiques et mélanger.

    Ensuite, remplir les pots de yaourt.

    Vous pourrez Laisser fermenter dans le four pendant 3 h avat éteindre le four sans l'ouvrir. Laissez les yaourts reposer encore 8 h sans trop les bouger. Réfrigérez et conservez 1 semaine environ.

    En plein cagnas, vous mettez les pots dehors, dans une cocotte minute que vous aurez monté en température (avant de mettre les pots, il faut jeter l'eau) et laissée en plein soleil, bien fermée et recouverte d'un linge épais propre. A laisser le plus de temps possible au soleil. Economie d'énegie du four

    Lisez aussi avec la boîte outil “Recherche“ la recette des yaourts à la cocotte-minute.

  • Recette Gratin de pâtes au chorizo

    au jambon de pays ou à la cansalade toulousaine, vous pouvez rendre bien plus piquant avec des flocons de piment d'Espelette

    J'adore ce plat!

    Pour 4

    500 g de pâte (rigati, penne…), 4 tranches jambon de Bayonne, coupées en lamelle et ajoutée soit à la sauce tomate, soit étalées sur le gratin deux minutes avant d'éteindre le four.

    Vous pouvez remplacer le jambon par des dés de cansalade poivrée

    4 tomates bien mûres, 1 chorizo, au choix, doux ou piquant

    1 petite boîte de concentré de tomates; 1 oignon jaune

     Du fromage râpé, sel et poivre

    Herbe de Provence

    Découpez le chorizo en rondelles fines. Faites dégorger sa graisse dans une cocotte sur feu moyen.

    Égouttez ensuite le chorizo et découpez-le en morceaux. Remettez dans la cocotte et rajoutez l’oignon épluché et découpé finement. Assaisonnez au goût avec du sel, du poivre et des herbes de Provence.

    Faites revenir le tout à feu vif pendant 5 minutes. Ajoutez ensuite les tomates pelées et taillées en dés.

    Pour peler les tomates, mettez-les 8 à 10 minutes dans de l'eau bouillante (vous pouvez éteindre le feu)

    Mélangez et laissez cuire pendant 5 minutes. Ajoutez ensuite le concentré de tomates et le jambon émincé.

    Laissez cuire la sauce sur feu doux pendant environ 10 minutes.

    Pendant ce temps, mettez les pâtes à cuire dans une casserole d’eau bouillante salée. Égouttez-les et réservez après les avoir embeurrée car, c'est cela qui évite que les pâtes collent une fois égouttées.

    Versez la moitié des pâtes dans un plat à gratin, huilé à l'huile d'olive. Vous pouvez aussi commencer d'abord par passer une gousse d'ail et l'huile ensuite. Recouvrez d’une fine couche de fromage râpé.

    Pour plus de craquant, vous pouvez saupoudrer de chapelure.

    Ajoutez ensuite la préparation au chorizo avant de recouvrir avec le reste de pâtes. Terminez par une couche de fromage râpé.

    Enfournez pendant 20 minutes à 200°C.

    Se mange assez chaud

  • On croit rêver!!!!

    Pour Pompili, la gastronomie française, c’est le kebab dans du carton !

    Pompili la pompeuse, l’islamo-écolo dans ses œuvres: pour la Pompili, les kebabs sont écolo-compatibles quand ils sont servis dans des emballages recyclables!

    Elle ne peut ignorer que la viande qui les compose provient de l’abattage halal, et cependant, elle se vante d’en ingurgiter; donc elle se fout de la souffrance animale et des problèmes sanitaires qu’induit ce mode d’abattage!

    Et quelle curieuse conception de la gastronomie français…. mais les écolos ont-ils quelque chose de Français !? Trahison de la France et trahison de l’écologie, c’est ça la Pompili !

     

    Personnellement, c’est kebab complet – salade, tomates, oignons – sauce algérienne (dans une boîte en carton !).

        Et vous ? pic.twitter.com/Jt0YYV27ZR

        — Barbara Pompili (@barbarapompili) July 1, 2021

    Défendez, partout où vous êtes -ou allez- la gastronomie française!

    Tout est bon dans le cochon!

  • Une salade de pois chiches au “mi-ail“

    Un de mes classiques d'été (par temps orageux); mi-ail: sauce verte toulousaine à base d'ail, de persil frais haché, de quelques noix, d'huile de noix, bien écrasé au pilon; parfois, on s'en sert pour épaissir une sauce trop coulante... peut se servir sur des grillades de viandes, du poisson, etc...

    1 pot de pois chiches cuits en conserve de verre, rincées largement sous l'eau courante et égouttées

     2 gousses d'ail, émincées et 1  poivron (n'importe quelle couleur), coupé en petits dés  (brunoise)

    1/4 de verre (65 ml) d'huile d'olive extra vierge

    1 citron bio à presser

    2 cuillères à soupe de base d'ail (mi-ail) et persil (mi-ail: sauce toulousaine: piler de l'ail frais avec du persil (feuilles et tiges fines) et un ou deux cerneaux de noix, mouillé d'huile de noix; il vaut mieux utiliser un pilon de bois et son bol en inox épais qu'une moulinette à épices qui tournant vite, chauffe les aliments et dénature le goût

    1 pincée de sel [facultatif]; Poivre du moulin au goût                

    2 c. à soupe (10 g) de persil plat, frais, haché ou ciselé

    Égoutter et rincer les pois chiches (il faut acheter une conserve en verre ou les pois chiches sont justes cuits avec de l'eau salé et aucun conservateur et colorant) et le mettre dans un saladier de verre.

    Émincez les gousses d'ail, le trancher finement et l'ajouter au mélange. Lavez, épépinez et pelez le poivron avec un couteau économe (c'est la peau qui donne “le renvoi“ qu'ont beaucoup de gens avec ce légume).

    Coupez le poivron en petits dés et l'ajouter dans le saladier.

    Faire, au pilon, le mélange “mi-ail“ et battre avec l'huile d'olive, le jus de citron et persil, le sel et le poivre dans un petit bol, à l'aide d'une fourchette, jusqu'à ce que la vinaigrette soit émulsionnée.

    Versez sur la salade et bien mélanger. Mettre à refroidir dans le réfrigérateur 20 min.

    Servez -saupoudré du persil haché- et servir.

  • Les vraies vertus de l’huile d’olive

    Christophe Lavelle

    Chercheur en biophysique moléculaire, épigénétique et alimentation, CNRS UMR 7196, Inserm U1154, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

    The Conversation - CC BY ND

    Vantée depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales, ingrédient star du régime méditerranéen, l’huile d’olive s’invite régulièrement dans la rubrique santé des médias grand public.

    Cependant, si un certain consensus semble régner quant à ses bienfaits, l’huile d’olive est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Ce qui explique qu’elle a aussi élu domicile dans les colonnes des journaux scientifiques les plus pointus. En effet, aujourd’hui encore, les chercheurs bataillent pour décortiquer, à l’échelle moléculaire, les mécanismes d’action qui permettraient de valider ses vertus.

     

    En ce début d’été, faisons le point sur ce que sait la science des qualités de l’huile d’olive vierge extra.

    Une masse grasse importante

    Contrairement aux huiles raffinées, dont l’extraction fait appel à des solvants, l’huile d’olive vierge extra est obtenue à partir d’olives fraîches, en ayant uniquement recours à des procédés mécaniques : pressage, décantation, filtration… En ce sens, c’est un pur jus de fruits. Que contient-elle exactement ?

    En tout premier lieu, on y trouve des triglycérides. Constitués d’une molécule de glycérol associée à trois molécules d’acides gras, ces constituants sont une composante majeure de toutes les matières grasses alimentaires, huiles comme graisses. Il s’agit d’une réserve d’énergie très importante pour l’organisme. Dans l’huile d’olive, les triglycérides sont accompagnés de quelques diglycérides, monoglycérides, acides gras libres et phospholipides (constituants importants des parois des cellules animales et végétales).

    L’huile d’olive vierge extra est extraite uniquement par des moyens mécaniques (ici à Mola di Bari, dans les Pouilles, en Italie). Shutterstock

    L’huile d’olive vierge extra est notamment riche en acides gras monoinsaturés (l’acide oléique en tête, représentant entre 55 et 80% des acides gras totaux) et, dans une moindre mesure, en acides gras polyinsaturés (acide linoléique principalement) et acides gras saturés (acide palmitique, acide stéarique…).

    Cette masse grasse est très largement majoritaire dans l’huile d’olive. Celle-ci contient cependant également d’autres molécules qui, bien que présentes en proportion réduite, n’en ont pas moins un effet majeur sur ses propriétés.

    Goût, couleur, stabilité, vertus: de nombreux responsables

    Parmi les composés minoritaires mais essentiels aux qualités de l’huile d’olive vierge extra figurent notamment des phénols simples et leurs dérivés polyphénoliques (des assemblages de phénols) aux noms et aux structures chimiques compliqués, comme l’oleuropéine, le ligstroside, ou le 3,4-DHPEA-EA, ainsi que de nombreux autres composés aux désignations tout aussi exotiques) : pinorésinol, acide férulique, acide syringique, lutéoline… L’huile d’olive contient également des stérols, des triterpènes, des pigments tels que carotènes et chlorophylles, des tocophérols (vitamine E), et divers composés aromatiques dont les propriétés restent à décrypter.

    Plusieurs facteurs influent sur la teneur de ces molécules dans l’huile d’olive vierge extra : variété des oliviers, nature du sol, type de climat, année de production, mode de culture, maturité à la récolte, conditions de stockage, etc.

    Pris ensemble, ces composés ne représentent qu’1 à 2% de la masse totale de l’huile d’olive, mais celle-ci leur doit beaucoup. D’eux dépendent en effet son goût (amertume), son arôme (fruité vert, mûr, noir), les sensations trigéminales (véhiculées par le nerf trijumeau) qu’elle provoque (astringence, ardence), sa couleur, et sa stabilité face à l’oxydation… En outre, ces molécules sont aussi responsables de ses vertus en termes de santé

    On comprend pourquoi les constituants de l’huile d’olive suscitent un grand intérêt, et font l’objet de diverses études ambitionnant de décrypter les mécanismes à l’origine de leur potentiel préventif vis-à-vis de diverses maladies chroniques. Ce dernier ne fait en effet plus de doute : il a été mis en évidence par de multiples travaux.

    Des effets bénéfiques sur la santé validés scientifiquement

    De nombreuses études épidémiologiques concordent quant aux effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire d’une consommation régulière d’huile d’olive vierge extra, avec une réduction mesurable du risque de mortalité. Cet effet est d’autant plus marqué que l’huile est de bonne qualité.

    Des conséquences bénéfiques en termes de cholestérol sont également souvent rapportés, ainsi que des effets anti-inflammatoires. Ce n’est pas surprenant, puis que stérols et triterpènes sont connus pour être impliqués dans la bonne gestion du cholestérol sanguin, tandis que carotènes et tocophérols sont des antioxydants réputés.

     

    Les polyphénols présents dans l’huile d’olive vierge extra protègent aussi les lipides sanguins contre le stress oxydatif. Celui-ci résulte d’une agression des composants cellulaires de l’organisme par des " espèces réactives de l’oxygène ", les fameux " radicaux libres ". De nombreux tests in vitro, ainsi que des essais cliniques, ont montré que l’huile d’olive piège les radicaux libres. Cette propriété a amené l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) à reconnaître la validité de l’allégation santé " les polyphénols de l’huile d’olive contribuent à la protection des lipides sanguins du stress oxydatif ".

    Néanmoins, contrairement aux déclarations un peu trop enthousiastes des adeptes de superlatifs, l’huile d’olive vierge extra n’est pas un élixir de jouvence ou un remède miracle contre le cancer. Ses effets protecteurs contre le vieillissement ou le cancer doivent encore être clairement établis. En attendant, on aura néanmoins tout intérêt à intégrer cette huile dans une alimentation variée.

    Mais pour bénéficier au mieux des bienfaits de l’huile d’olive vierge extra, encore faut-il savoir comment bien la choisir, la conserver et l’utiliser!

    Comment bien choisir, conserver et utiliser l’huile d’olive vierge ?

    Une fois que vous aurez trouvé l’huile d’olive vierge extra qui correspond à votre nez et à votre palais, assurez-vous de bénéficier de la dernière récolte. Et surtout, conservez soigneusement votre huile au frais et à l’abri de la lumière. De cette façon, elle n’en sera que plus riche en composés bénéfiques. La placer sur le plan de travail, à côté des plaques de cuisson, comme on le voit trop souvent est la pire des idées!

    Vous voici armé pour agrémenter vos plats de cet or liquide ; et ce ne sont pas les opportunités qui manquent! On pense bien sûr immédiatement à l’assaisonnement des crudités ou des cuidités, cependant l’huile d’olive vierge se prête aussi très bien à de nombreux modes de cuisson, grâce à son point de fumée élevé (température à partir de laquelle on détecte de la fumée lorsque l’on chauffe une matière grasse, soit 210 °C pour l’huile d’olive).

    Il a ainsi été démontré que lors de la cuisson de tomates dans l’huile d’olive vierge extra, cette dernière se chargeait en caroténoïdes contenus dans le légume-fruit. Encore mieux : in fine la biodisponibilité des caroténoïdes, c’est-à-dire leur capacité à être utilisée par l’organisme, est augmentée, ce qui améliore le pouvoir antioxydant de la préparation.

    Par ailleurs, l’huile d’olive vierge extra fournit des antioxydants non seulement lors de sa consommation directe, mais aussi lorsqu’elle est utilisée en cuisson. Lors d’une friture, une partie de ses antioxydants " migrent " en effet dans les aliments! On aurait donc tort de se priver de l’utiliser (même s’il est préférable de ne pas dépasser 190 °C pour les huiles vierges extra).

    Une question pourrait laisser perplexe le marmiton en herbe : quelle huile d’olive vierge extra choisir, pour quel plat ? La réponse est simple : celle que votre palais vous commandera! En effet, s’il existe des applications pour assister les choix, celles-ci relèvent plus du marketing que de la science exacte. Comme toujours en matière de cuisine, c’est votre palais qui restera le plus sûr des juges!

    Passons en cuisine

    Pour conclure ce bref voyage au pays de l’huile d’olive, voici quelques conseils de préparation originaux extraits de l’ouvrage Extra vierge. L’Huile d’olive, Histoire d’Hommes & Recettes de Grands Chefs, publié aux éditions Dunod.

    Extra vierge. L’Huile d’olive, Histoire d’Hommes & Recettes de Grands Chefs. Author provided

     " […] Bien que l’huile d’olive soit le plus souvent pensée comme assaisonnement ou auxiliaire de cuisson, il peut être intéressant de chercher à la valoriser dans des préparations un peu plus élaborées, dans lesquelles elle pourra éventuellement constituer l’élément mis en avant, passant ainsi d’une cuisine “ à ” l’huile d’olive à une cuisine “ de ” l’huile d’olive. Les sources d’inspiration ne manquent pas, qu’elles viennent de recettes dans lesquelles on substitue simplement le corps gras traditionnellement employé par de l’huile d’olive, ou que l’on aille chercher du côté de la cuisine moléculaire et de sa quête de nouvelles textures en cuisine.

    Concernant le type d’huile, on préférera généralement les huiles de début de saison, plus vertes, pour les assaisonnements, et celles de fin de saison, plus douces et sans amertume, pour les cuissons. Ces usages restant cependant subjectifs, nous nous garderons bien ici de toute directive systématique et donnons seulement quelques pistes “ générales ” d’utilisation de l’huile d’olive en cuisine ; laissons à la charge du cuisinier le choix, selon le cas, de l’huile qui lui convient, et, surtout, l’expérimentation au gré de sa fantaisie!

    L’huile en poudre, c’est possible : pour un sable craquant et glacé, verser l’huile dans de l’azote liquide, attendre quelques secondes puis passer le tout à travers un chinois et servir sans attendre. Pour un sable plus fondant et tempéré, fouetter l’huile avec un peu de maltodextrine, tamiser et servir.

    Pour de l’huile crémeuse, monter tout simplement, à la façon d’une mayonnaise, une émulsion avec un jaune ou un blanc d’œuf. Pour une crème légèrement gélifiée, on pourra aussi monter l’émulsion avec de la gélatine dissoute dans un peu d’eau.

    Et pour une huile mousseuse ? Ce ne sont pas les solutions qui manquent. Pour une écume, faire chauffer un mélange d’huile et de liquide aqueux (bouillon, jus de fruit ou légume), ajouter de la lécithine de soja (environ 1%), faire mousser à l’aide d’un mixeur plongeant, récupérer l’écume en surface et servir sans attendre. Pour une mousse plus dense, procéder comme pour une chantilly : fouetter à froid (ou siphonner) de la crème liquide entière additionnée d’huile. Pour une mousse dense et chaude, mélanger 2/5 de blanc d’œuf à 2/5 de crème et 1/5 d’huile d’olive, verser dans un siphon, charger une cartouche, secouer, placer au bain-marie à 65-70 °C pendant au moins 30 minutes et servir.

    Enfin, en dessert, outre la fameuse pompe à huile provençale, le pâtissier ne manquera pas de tester ses recettes favorites (gâteaux, glaces, soufflés, nougats, etc.) avec de l’huile d’olive comme matière grasse principale".

    PERSO: je rajoute toujours dans mon huile d'olive de cuisson (donc, pas huile gastronomique) des branches de thym en fleurs ou de romarin en fleurs.

    Si vous voulez vous fabriquer une huile piquante, rajoutez dans la bouteille des petits piments oiseaux ou autres piments d'Espelette.

    Mettre dans une poêle noire en tôle vos épices, faites chauffer une à deux minutes à sec, rajoutez de l'huile d'olives et faites chauffer à feu doux trois minutes, laissez macérer.

    Pour récupérer l'huile de la poêle, il est nécessaire d'utiliser une passoire à confiture en inox pour mettre dans un pot de verre; vous reversez ensuite dans une bouteille de verre avec un en inox.

    Toujours utiliser des instruments en inox et pas en vieux plastique qui laisse passer du chimique si le liquide est chaud.